photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Quelle stratégie pour Air France ?
Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°675, 29 octobre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Quelle stratégie pour Air France ?

(source Les Échos) 26 octobre - (...) Quel projet Benjamin Smith a-t-il en tête pour Air France ? Deux mois après son arrivée, le nouveau directeur général d'Air France-KLM a multiplié les rencontres, mais il n'a encore rien révélé de ses intentions. Ces premières semaines à la tête du groupe auront été entièrement consacrées à renouer les fils du dialogue social et au règlement de la question salariale. Mission accomplie. Après un mois de rencontres discrètes, une majorité de syndicats a finalement ratifié un accord assez éloigné de leur revendication initiale, offrant ainsi à Benjamin Smith un premier succès et un gage de confiance pour la suite.
 
La suite devrait être la présentation d'un plan stratégique, qui fait encore défaut à Air France. (...) Un plan stratégique à cinq ans devait être dévoilé en juin dernier, mais le vote des salariés et la démission du PDG ont renvoyé les décisions stratégiques à plus tard. C'est donc à Benjamin Smith qu'il revient de fixer, avec le conseil d'administration, la feuille de route d'ici à 2025. (...)

Mon commentaire : Les travaux d'élaboration du plan stratégique requièrent de la discrétion pour avancer efficacement. C'est pourquoi, une fois n'est pas coutume, je m'abstiens de commenter cet article relatif à Air France.

> Air France : sous pression, le SNPL menace Ben Smith de... lancer une grève

(source La Tribune) 25 octobre - Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a envoyé un courrier au nouveau directeur général d'Air France-KLM dans lequel il menace de lancer une grève prochainement si les négociations salariales, catégorielles cette fois, ne débutaient pas "dans les plus brefs délais". La direction les a fixées au 5 novembre. Le SNPL souhaitait la date du 29 octobre. Il veut aller vite à l'approche des élections au sein du syndicat début décembre. (...)

Menacer de lancer un conflit pour une petite semaine de décalage semble complètement disproportionné. Cette menace traduit la nervosité de l'équipe dirigeante du SNPL, dont le mandat s'achève début décembre. (...)
 
Les menaces de grève peuvent-elles être suivies par la base des pilotes ? Non, assurent certains pilotes, estimant que la ficelle (une grève électoraliste) serait trop grosse. (...)
 
S'ajoute un autre point dans la menace du SNPL. Le syndicat veut, dans le cadre des CSE (comité social économique), qui vont remplacer les CCE (comité central d'entreprise) d'ici à la fin 2019, un "CSE pilotes" pour éviter un effondrement du nombre des représentants pilotes comme l'accord de périmètre signé cet été le prévoyait. Il conteste l'accord de périmètre signé cet été par les syndicats. (...)

Mon commentaire : La proximité des élections internes au SNPL explique le changement de ton de son président, qui menace de lancer une grève si les négociations catégorielles ne commencent pas rapidement.

Plus surprenante est la seconde raison pour laquelle le SNPL menace d'une grève : le principal syndicat des pilotes conteste l'accord de périmètre sur les CSE (comité social économique), accord qu'il a pourtant signé fin juin 2018, comme tous les autres syndicats représentatifs.

Pour rappel, le comité social économique est la future instance unique de représentation des salariés. Au sein de chacun des sept établissements Air France (la Maintenance, le Cargo, l'Informatique, le Hub, le Point à Point, le Pilotage économique, les Opérations aériennes), le comité social économique va remplacer dès mars 2019 à la fois le comité d'établissement, les délégués du personnel et les CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail). avec pour conséquence que tous les syndicats verront le nombre de leurs élus diminuer.

> MRO : AFI KLM E&M se sent arrivée « à maturité dans l'innovation »

(source Le Journal de l'Aviation) 24 octobre - AFI KLM E&M est une entité imposante : 200 clients, près de 2 000 avions traités chaque année, quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, 14 000 employés... Pourtant, la division maintenance du groupe Air France-KLM a su entretenir son agilité et ses capacités d'innovation. Depuis 24 ans, elle encourage ses salariés à mettre en œuvre leurs idées pour améliorer leurs conditions de travail au même titre que les process MRO, mais elle va également chercher l'innovation en externe, notamment auprès des start-ups. « C'est une stratégie au plus haut niveau du groupe », explique Rodolphe Parisot, VP Digital et Innovation chez AFI. (...)
 
AFI KLM E&M (...) adopte également de plus en plus la production agile, qui lui permet d'aller beaucoup plus vite et de compter les délais de développement de fonctionnalités en semaines plutôt qu'en mois. « Un sujet IT sur deux est produit en agile aujourd'hui. » (...)

L'outil phare estampillé « The MRO Lab » est Prognos, l'application de maintenance prédictive développée par AFI KLM E&M en 2016. Initialement opérationnelle sur les pompes carburant de l'A380, l'outil s'est enrichi et étendu à d'autres systèmes de l'appareil et à des systèmes d'autres types avion. Il vient d'être lancé sur les trains d'atterrissage d'A320 (début octobre). (...)

Mon commentaire : AFI KLM E&M, la division maintenance du groupe Air France-KLM, innove en permanence. Une nécessité pour répondre à la concurrence des constructeurs d'avions et des motoristes qui proposent de plus en plus des solutions de maintenance à leurs clients.

> Lufthansa Group optimise le programme de ses hubs

(source Déplacements Pros) 24 octobre - Lufthansa Group mise sur une gestion centralisée et flexible de ses hubs. Ce nouveau système permet au groupe de déplacer sa flotte d’une base à l’autre en fonction de la demande des clients. En s'appuyant sur cette stratégie, la holding a repensé l'offre des aéroports de Munich, Francfort, Zurich et Vienne.
 
Le groupe Lufthansa a décidé d’accélérer le développement de son hub de Munich et de faire de la capitale bavaroise une plaque tournante vers l’Asie. (...) Dans la lignée du renforcement de son offre asiatique, Lufthansa Group prévoit de transférer les vols à destination d’Osaka (Japon) de Francfort vers Munich.
 
La holding allemande ajoute "Le transfert de cinq Airbus A380 de Francfort à Munich en 2018 a été bien accueilli par le marché et remporte depuis un franc succès. Compte tenu de ces résultats et afin de soutenir la croissance du trafic, Lufthansa prévoit de déplacer des appareils A380 supplémentaires depuis Francfort vers Munich, en 2020". Par ailleurs, trois Airbus 320 vont être transférés du hub de Francfort vers celui de Munich dans le cadre du développement du trafic de correspondance. En contrepartie trois appareils plus petits, des Bombardier CRJ900, initialement stationnés à Munich, partiront vers Francfort.
 
Lufthansa Group renforcera également son offre First Class au départ de Munich, en transférant la majorité de sa flotte d’Airbus A340-600, aujourd’hui basée à Francfort. (...)
 
Lufthansa Group prévoit une activité stable pour son hub de Zurich, berceau de Swiss (...).
 
De son côté, Austrian Airlines, depuis Vienne, renforcera son offre à destination de l’Europe dans son programme de vols de l’hiver 2018-2019. "Dès fin octobre 2018, plus de 40 vols supplémentaires desserviront chaque semaine 14 destinations européennes (...)", explique le groupe. (...)

Mon commentaire : Le Groupe Lufthansa est dans une situation difficile. Il doit gérer quatre hubs, là où ses concurrents européens (Air France-KLM et IAG) n'en gèrent que deux.

Le Groupe Lufthansa fait une force de cette contrainte. Il en profite pour instaurer une concurrence entre ses deux hubs allemands, Francfort et Munich, espérant ainsi diminuer le montant des taxes aéroportuaires.

> Le bénéfice de IAG monte, porté par les vols transatlantiques

(source AFP) 26 octobre - Le groupe aérien IAG, propriétaire entre autres de British Airways et Iberia, a vu son bénéfice après impôt grimper au troisième trimestre grâce aux vols transatlantiques et prévoit une hausse de 7% de son bénéfice opérationnel annuel, hors éléments exceptionnels.
 
Le groupe a fait état dans un communiqué vendredi d'un bénéfice après impôt de 1,106 milliard d'euros, en hausse de 12%, soutenu par une croissance de son trafic passager.
 
Pour l'ensemble de l'année 2018, il anticipe désormais un bénéfice opérationnel, hors exceptionnels, d'environ 3,150 milliards d'euros. Jusqu'à présent, il s'était contenté de prévoir une progression de ce bénéfice, sans le chiffrer. (...) Son revenu par passager kilomètre, un indicateur scruté par les analystes, a augmenté de 7%.
 
International Airlines Group a aussi enregistré des progrès pour la période de neuf mois de janvier à septembre (...), le bénéfice après impôt a grimpé de 57%, à 2,514 milliards d'euros, tandis que son chiffre d'affaires a augmenté de 5%, à 18,346 milliards d'euros.
 
Pour expliquer ses progrès, IAG a mis en avant l'intensification des vols transatlantiques de British Airways, Iberia et Aer Lingus, (...) et d'une progression d'un point de son taux de remplissage, à 83,9%.
 
Le groupe a en revanche déploré une hausse de 13% de ses coûts en kérosène, du fait de la remontée des cours du pétrole. (...)

Mon commentaire : Le Groupe IAG tire avantage de sa forte implantation sur l'atlantique nord, un des marchés les plus profitables pour les compagnies aériennes. Il annonce pour le troisième trimestre 2018 un bénéfice supérieur à 1 milliard d'euros.

Les résultats du Groupe Lufthansa seront publiés mardi 30 octobre, ceux d'Air France-KLM le lendemain.

> Delta Air Lines réceptionne son premier Airbus A220

(source Bourse Direct) 26 octobre - Delta Air Lines réceptionne son premier Airbus A220. Des membres de l'équipe A220, ainsi que des représentants du gouvernement et des dirigeants de Delta, Airbus, Bombardier et Investissement Québec ont assisté à la cérémonie de livraison qui s'est tenue sur la chaîne d'assemblage de l'avion à Mirabel, au Canada. L'A220 de Delta entrera en service début 2019, faisant ainsi de Delta la quatrième compagnie dans le monde à exploiter cet avion, précédemment connu sous le nom de Bombardier C Series. Delta est le principal client de l'A220-100 avec une commande ferme portant sur 75 appareils.

Mon commentaire : Delta Airlines fait l'acquisition de 75 Airbus A220-100 (précédemment appelé CSeries 100). Cet avion conçu par l'avionneur canadien Bombardier Aéronautique a une capacité de 110 places.

Jusqu'à présent, le plus petit avion de la flotte de Delta Airlines était l'A319, d'une capacité de 140 sièges.

> American Airlines souffre de la hausse du prix du carburant

(source Reuters) 25 octobre - Le bénéfice d'American Airlines a quasiment baissé de moitié au troisième trimestre avec la hausse du prix du carburant et le passage de l'ouragan Florence sur l'est des États-Unis, qui a contraint la première compagnie aérienne américaine à annuler environ 2.100 vols en septembre.

American Airlines a annoncé qu'elle allait réduire ses capacités, supprimer des liaisons non rentables et reporter la réception de nouveaux avions afin de faire des économies. (...)
 
Ses dépenses en carburant ont bondi de 42% au cours du trimestre et son bénéfice net a chuté à 299 millions d'euros, contre 580 millions d'euros un an plus tôt. (...)

Mon commentaire : Les compagnies étatsuniennes, contrairement aux compagnies européennes, ne souscrivent pas de couvertures carburants. Elles sont donc plus sensibles que les autres compagnies aux hausses du prix du pétrole. C'est la principale raison de la forte baisse du résultat d'American Airlines au troisième trimestre 2018.

> China Eastern Airlines : le bénéfice du troisième trimestre chute de 38 %

(source Reuters, traduit avec Deepl com) 26 octobre - China Eastern Airlines a annoncé vendredi une baisse de 38 % de son bénéfice net au troisième trimestre, en raison de l'affaiblissement du yuan et de l'augmentation des coûts du carburant et de la dette.
 
Alors que les compagnies aériennes chinoises ont vu leurs revenus augmenter parallèlement à la demande croissante de voyages, leurs coûts ont récemment augmenté en raison du rebond des prix du pétrole et de la volatilité de la monnaie.
 
China Eastern - le deuxième plus grand transporteur du pays en nombre de passagers - a déclaré que le bénéfice net attribuable aux actionnaires a chuté à 317 millions de dollars entre juillet et septembre, contre 518 millions de dollars un an auparavant, bien que les recettes aient augmenté de 13,5 % à 4,8 milliards de dollars.
 
Pour les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net a baissé de 43,3 % par rapport à l'année précédente, à 650 millions de dollars. (...)
 
En juillet, China Eastern a annoncé qu'elle réunirait jusqu'à 2,23 milliards de dollars dans le cadre d'une vente d'actions pour agrandir sa flotte et reconstituer son fonds de roulement. La compagnie aérienne Juneyao Airlines Co Ltd, basée à Shanghai, a investi dans le transporteur public dans le cadre de cet accord.

> Le PDG de Qatar Airways menace de quitter l'alliance Oneworld en raison d'une querelle permanente avec American Airlines

(source Business Insider, traduit avec Deepl com) 24 octobre - Le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, a déclaré lors d'une réunion avec des journalistes le 18 octobre qu'il envisageait de quitter l'alliance Oneworld en raison d'un "mauvais sentiment" créé par American Airlines. Le Qatar et American sont tous deux membres de l'alliance. (...)
 
American, United Airlines et Delta Air Lines (les États-Unis) ont accusé le Qatar, Emirates et Etihad Airways (les ME3) d'avoir obtenu un avantage injuste sur eux en recevant plus de 50 milliards de dollars en subventions gouvernementales au cours de la dernière décennie, ce qui leur permet de pratiquer des tarifs plus bas que ceux qui seraient possibles sans aide gouvernementale. Les États-Unis affirment également que les subventions allouées aux compagnies du Golfe violent l'accord Ciel ouvert qui fixe les règles de transport aérien entre les États-Unis et plus de 120 autres pays, dont les Émirats arabes unis et le Qatar, où les ME3 sont basés.
 
Al Baker a déclaré au cours de la réunion que la prémisse de l'argument des États-Unis est erronée puisque Qatar Airways est une propriété d'État. Par conséquent, a-t-il dit, recevoir une aide financière du gouvernement du Qatar ne serait pas une subvention, mais plutôt un investissement du propriétaire de la compagnie aérienne. (...)

Qatar Airways détient une participation de 20% dans International Airlines Group membre de Oneworld. En outre, la compagnie aérienne basée à Doha détient également 10% des parts de LATAM, membre de Oneworld.

Mon commentaire : Le PDG de Qatar Airways reconnait que sa compagnie reçoit de l'argent de l'État qatari, tout en considérant qu'il ne s'agit pas d'une aide d'état mais d'un investissement.

Des propos surprenants, puisqu'ils viennent conforter les accusations de concurrence déloyale portées par les compagnies aériennes d'Europe et des États-Unis vis-à-vis des compagnies du Golfe.

> Et si la pérennité du low-cost long-courrier reposait sur des recettes de l'Ancien Monde ?

(source La Tribune) 22 octobre - (...) Depuis quelques années, les low-cost long-courriers secouent le marché
 
(...) Les débats du Capa Low-cost Long Haul Summit, les 4 et 5 octobre à Séville, ont dégagé certaines tendances fortes qui pourraient s'avérer nécessaires pour pérenniser ce modèle.
 
Tout d'abord, les low-cost long-courriers semblent avoir plus de chance de réussir au sein d'un grand groupe contrôlé par les compagnies classiques, comme IAG ou Lufthansa, que de manière indépendante comme l'était Primera Air. Cette appartenance permet de générer des synergies avec les autres compagnies du groupe et de profiter de la puissance financière de ce dernier. (...)
 
Aujourd'hui, la majorité des low-cost long-courriers sont soit des filiales de grands groupes de compagnies classiques, soit des filiales de low-cost moyen-courriers comme Air Asia X, Norwegian (et peut-être demain l'Indienne Indigo), soit -plus rare- des compagnies indépendantes comme Primera Air.
 
Pour ce type de compagnies, « ce sera extrêmement compliqué », a confié Vincent Hodder, le directeur général de Level, dont la maison-mère, IAG, est intéressée pour racheter Norwegian. (...) 

Si les compagnies low-cost long-courriers filiales de grands groupes ont plus de chance de résister à un environnement, elles devront néanmoins faire la preuve de leur efficacité. Car elles ne resteront pas longtemps dans de grands groupes si elles sont déficitaires structurellement.
 
Autre grosse tendance qui s'est dégagée (...) : avoir un système de correspondances permettant l'alimentation des vols long-courriers par des passagers court et moyen-courriers. Soit en moyens propres comme Air Asia, soit par le biais de partenariats. En effet, sans trafic de correspondance, une compagnie a de fortes chances de ne pas remplir suffisamment ses vols long-courriers pour assurer un vol quotidien sur une route.  (...)

Cet élément rejoint le précédent. Les compagnies low-cost long-courriers appartenant à un groupe diversifié ont, du coup, plus de chance de nouer ce type de partenariats. Néanmoins, les alliances proposées par easyJet sur certains aéroports à toutes les compagnies long-courriers permettent à ces dernières de pallier l'absence de réseau moyen-courrier. Encore faut-il être présent sur les mêmes aéroports.
 
Ce type d'accords peut-être une solution pour Norwegian, dont les bases d'exploitation long-courriers ne sont pas alimentées par les vols moyen-courriers de la compagnie (sauf à Oslo), contrairement à Air Asia en Asie du sud-est. D'autres outils tout aussi efficaces voient le jour. Comme celui de l'agence Kiwi qui propose des services d'agence de voyages en ligne en permettant de connecter deux compagnies aériennes qui n'ont pas d'accord interline en prenant en charge la responsabilité de la correspondance.
 
En outre (...) les compagnies disposant à la fois de vols moyen et long-courriers disposent d'une belle opportunité pour augmenter de manière considérable l'utilisation de leur appareil. Une compagnie ayant également un réseau moyen-courrier pourra très bien, au retour d'un vol transatlantique, assurer une rotation moyen-courrier avant de retraverser l'Atlantique. « C'est ce que fait Aer Lingus avec ses A330 vers Nice ou Faro. » Évidemment, cela sera plus facile pour les compagnies qui utiliseront l'A321neo, de moins grosse capacité qu'un A330.
 
Au final, il apparaît paradoxal de voir que l'avenir du low-cost long-courrier est probablement dans les mains des compagnies classiques et que l'une des recettes recommandées est d'utiliser, certes différemment, le pilier de leur modèle : remplir les avions long-courriers par la mise en relation d'un réseau moyen-courrier et d'un réseau long-courrier. (...)

Mon commentaire : Le low-cost long-courrier tente de trouver sa place dans les zones géographiques soumises à une forte concurrence : l'Europe, l'Asie et dans une moindre mesure l'Amérique du Sud. Pour l'instant, il peine à prouver qu'il peut constituer une activité rentable.

> Transports : nouveau revers pour l’aéroport de Beauvais

(source Le Parisien) 23 octobre - Le recours des dirigeants de l’aéroport a été rejeté par le Conseil d’État. Les liaisons en car avec Paris sont bien ouvertes à la concurrence.

Nouveau revers pour les responsables de l’aéroport de Beauvais-Tillé. La Sageb, le syndicat mixte qui gère l’infrastructure, et la SMABT, le propriétaire, ont vu, lundi, le Conseil d’État donner raison à l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).
 
Celle-ci avait autorisé, le 6 septembre dernier, les autocaristes Lacroix et Frethelle à desservir l’aéroport. Une décision qui met à mal le monopole de l’aéroport sur les navettes entre Paris et Beauvais et ouvre la voie à la concurrence sur ces liaisons très rentables pour la Sageb.
 
« Ça va dans notre sens, mais l’accès à l’aéroport reste difficile pour nous, souligne Mostapha Ould Allal, gérant de la société Frethelle. Malgré les avis en notre faveur, rien ne bouge. » Présidente du SMABT, Caroline Cayeux, la maire (DVD) de Beauvais, a simplement déclaré « prendre acte de cette décision ».

Mon commentaire : Le Conseil d'État confirme que la liaison en car entre Beauvais et Paris est ouverte à la concurrence. Il remet indirectement en cause le modèle économique de l'aéroport de Beauvais, dont le principal utilisateur est la low-cost Ryanair.

Jusqu'à maintenant, l'aéroport détenait via une filiale le monopole sur les navettes entre Paris et Beauvais, un trajet qu'il facturait 32 euros par personne. Les recettes ainsi générées lui permettaient de limiter les taxes aéroportuaires, offrant ainsi à Ryanair la possibilité d'afficher des bas tarifs.

> Rolls-Royce annonce des retards dans la livraison de Trent 7000 à Airbus

(source AFP) 26 octobre - Le groupe industriel britannique Rolls-Royce a annoncé vendredi (...) qu'il s'attend à livrer moins de moteurs Trent 7000 que prévu au quatrième trimestre de cette année, en raison de "problèmes dans la première phase de montée en cadence de la production". Alors qu'il comptait en livrer 550 en 2018, il ne sera en mesure d'en fournir finalement qu'environ 500.
 
Rolls-Royce dit regretter l'impact de ces retards sur ses clients, en particulier l'avionneur européen Airbus (...)
 
Ces retards pourraient compliquer la tâche d'Airbus, qui avait indiqué en juillet vouloir accélérer ses livraison d'avions pour atteindre son objectif de 800 avions livrés en 2018 tous types confondus. Il avait toutefois prévenu que ce serait difficile en raison des problèmes liés aux moteurs de l'A320. (...)

Mon commentaire : Pour la seconde fois en moins d'un mois, le fabricant de moteur d'avions Rolls-Royce est confronté à de sérieuses difficultés. Début octobre, Emirates Airlines, mécontente de la performance du moteur britannique, remettait en cause sa commande d'A380.

Revue de presse boursière

> Air France: Oddo relève son objectif de cours

(source Cercle Finance) 22 octobre - Air France a annoncé vendredi 19 octobre la signature d'un accord salarial avec les organisations syndicales. ' Suite à la validation aussi rapide et massive de l'intersyndicale, nous ne voyons pas les pilotes tenter de remobiliser leur base pour obtenir l'intégralité de leur requête originale ' indique Oddo.
 
Le bureau d'analyses confirme son conseil à Achat et relève son objectif de cours de 10 € à 11.1 € suite à la suppression de notre décote d'incertitude de 10%.
 
' Nous considérons cet accord comme particulièrement positif pour quatre raisons :

i/ une inflation finalement contenue : l'accord se traduit par une hausse des charges de personnel plus limitée qu'attendu à c60 ME au global, notamment car les augmentations de 0.4% et 0.6% d'ores et déjà versées en début d'année 2018 sont comptabilisées dans la hausse rétroactive de 2% ;

ii/ une efficacité démontrée : le nouveau CEO, Benjamin Smith, a démontré qu'il était capable de délivrer sur un sujet sensible dans un timing restreint (3 semaines). Sans présager de l'avenir, son expérience et son équipe proche (Oltion Carkaxhija et Angus Clarke notamment) peuvent permettre d'accélérer les prochaines étapes ;

iii/ une visibilité acquise : en repoussant à octobre 2019 la prochaine négociation annuelle sur les salaires (NAO) chez Air France et à juin chez KLM, la société s'offre près de 12 mois de visibilité permettant de se concentrer sur les sujets stratégiques

et iv/ la balle est dans le camp de l'État français ' indique Oddo dans son analyse du jour.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,404 euros en clôture lundi 29 octobre. Elle monte de 3,2% en une semaine.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM se situe à 9,65 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) baisse de 3$ pour revenir à 77$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC

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