N°679, 26 novembre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM et China Eastern étendent leur co-entreprise

(source Air et Cosmos) 26 novembre - Air France-KLM et China Eastern Airlines ont annoncé le 26 novembre une extension de leur accord de co-entreprise (joint-venture). A compter du 1er janvier 2019, cette accord sera étendu à deux routes supplémentaires : Paris-Wuhan et Paris-Kunming. Air France, KLM et China Eastern Airlines offriront notamment à leurs clients respectifs des nouvelles routes en partage de codes, et développeront les possibilités de correspondance. "Cet accord majeur concrétise les objectifs que nous avons exprimés en juillet dernier. Notre partenariat stratégique fort et de long terme avec China Eastern Airlines permet à nos clients de bénéficier d'une offre encore plus riche et harmonisée entre toutes les compagnies", a déclaré Benjamin Smith, directeur général d'Air France-KLM et directeur général d'Air France.
 
Air France et China Eastern Airlines ont débuté leur collaboration en 2000 sous la forme d'un partage de codes sur la route Paris-Shanghai. Le partenariat a été consolidé en 2012 grâce à un accord de joint-venture. KLM a rejoint cette joint-venture en 2016, étendant ainsi l'accord à la route Amsterdam-Shanghai. Depuis octobre 2017, China Eastern Airlines détient 8,8% du capital d'Air France-KLM et dispose d'un poste d'administrateur au conseil d'administration d'Air France-KLM.

Mon commentaire : Quelques semaines après avoir annoncé la création d'une co-entreprise avec la compagnie espagnole Air Europa sur l'atlantique sud, le Groupe Air France-KLM renforce sa co-entreprise avec China Eastern en Asie.

Ces deux accords illustrent la volonté des compagnies partenaires de Skyteam de constituer une alliance mondiale forte.

> Grosse tension au sommet d'Air France-KLM sur la gouvernance

(source La Tribune) 26 novembre - Grosse tension chez Air France-KLM (...) entre le nouveau directeur général, le Canadien Ben Smith, et Pieter Elbers, le président du directoire de KLM, l'autre filiale du groupe à côté d'Air France
 
(...) en raison de divergences entre les deux hommes sur l'évolution de gouvernance du groupe. (...)
 
« Ben Smith n'est là que depuis 8 semaines, il a besoin de temps pour se faire une opinion sur la gouvernance », fait-on remarquer en interne.
 
(...) Selon plusieurs sources, la position de Ben Smith s'explique notamment par l'opposition affichée par une partie du camp hollandais à son entrée au conseil de surveillance de KLM, laquelle, selon nos informations, était pourtant envisagée depuis le jour de sa nomination au poste de directeur général d'Air France-KLM le 16 août. (...)
 
Une position aux antipodes de celle de Ben Smith qui prône au contraire une intégration plus poussée entre les deux compagnies, comme il l'a indiqué dans son discours aux salariés lors de sa prise de fonction en septembre.
 
"Ensemble, Air France et KLM représentent une coalition que beaucoup nous envient. Ensemble, nous formons une force dont il faut tenir compte. Avec la puissance d'Air France et KLM travaillant en tandem, nous pouvons conquérir à la fois les marchés européens, mais aussi mondiaux", avait-il déclaré dans son message vidéo adressé aux salariés, en pointant les dégâts des « luttes internes ». (...)
 
« Le climat n'est pas houleux, ils n'ont tout simplement pas encore trouvé la bonne manière de fonctionner ensemble. Ils ont le même profil. Ils sont tous les deux pragmatiques, partagent la même vision du business, et connaissent tous les deux le secteur sur le bout des doigts. Cela ne peut que marcher », estime un dirigeant optimiste. (...)
 
Par ailleurs, les discussions vont se poursuivre pour la recherche d'un directeur général pour Air France, un poste pour l'heure occupé de manière temporaire par Ben Smith. (...)

Mon commentaire : Le Groupe Air France-KLM traverse une période délicate : il met en place une nouvelle organisation au sein du Groupe, au sein de sa filiale Air France et il élabore une nouvelle stratégie. Je regrette qu'il soit fait état publiquement de discussions en cours (si tant est que les faits rapportés soient avérés). De mon point de vue, cela ne peut que desservir les intérêts du Groupe et de ses salariés.

> La concurrence profite du vide laissé par Ryanair à Eindhoven

(source Algemeen Dagblad, traduit avec Deepl) 20 novembre - Selon l'aéroport d'Eindhoven, il y avait plus de 1.300 créneaux horaires supplémentaires à attribuer, plus quelques centaines à la suite des modifications apportées à la desserte de Ryanair. Transavia a reçu 730 créneaux supplémentaires de la part du coordonnateur des créneaux. Wizz Air s'est vu attribuer 657 créneaux supplémentaires. TUI (233) et le nouvel arrivant Pobeda (114) ont également acquis des droits d'atterrissage supplémentaires.
 
Ryanair a récemment décidé de fermer la base de l'aéroport d'Eindhoven. Cela a réduit le nombre de départs et d'arrivées de Ryanair à l'aéroport du Brabant, qui est toujours une destination pour les Irlandais.
 
L'aéroport d'Eindhoven avait précédemment annoncé qu'il y avait suffisamment de candidats pour combler le vide de Ryanair. La capacité maximale autorisée pour l'aéroport d'Eindhoven l'année prochaine est de 43 000 mouvements. Selon l'aéroport, cela ne signifie pas que tout cela est réalisé. Cette année, Eindhoven prévoit environ 40 500 mouvements aériens.

Mon commentaire : Le mois dernier, suite à des grèves de ses pilotes aux Pays-Bas, Ryanair annonçait qu'elle fermait sa base située à Eindhoven. Les créneaux horaires qu'elle y a libérés ont été redistribués à certains de ses concurrents, dont Transavia Pays-Bas.

D'autres créneaux ont également été attribués. Alors que l'aéroport de Schiphol est saturé, l'aéroport d'Eindhoven est désormais proche de la saturation.

> Flybe discute avec Virgin Atlantic en vue d'une vente

(source Reuters) 23 novembre - La compagnie aérienne régionale britannique Flybe a annoncé vendredi discuter avec Virgin Atlantic Airways en vue de sa vente, alors qu'elle peine à faire face à la hausse des coûts du carburant, à la baisse de la demande et à l'affaiblissement de la livre. (...)

Flybe avait dit le 14 novembre envisager de se mettre en vente, tout en étudiant d'autres options, comme une nouvelle baisse de ses capacités et coûts.

La compagnie aérienne britannique a lancé un avertissement sur ses résultats le mois dernier, à l'instar de ses concurrents plus gros comme Ryanair et Wizz Air. (...)

Mon commentaire : Les problèmes financiers de Flybe sont apparus lorsque, suite au référendum sur le Brexit, la livre sterling a chuté. En effet, alors que Flybe réalise son chiffre d'affaires principalement en livres sterling, ses coûts sont en dollars et en euros.

Il est vraisemblable que la compagnie aérienne britannique trouvera rapidement un repreneur. Elle possède une quinzaine de créneaux horaires quotidiens (des slots) à Heathrow, un aéroport aujourd'hui saturé. Virgin Atlantic a fait part de son intérêt et IAG pourrait faire une offre.

> EasyJet a su tirer profit des malheurs de ses concurrentes low-cost

(source Les Échos) 23 novembre - Si l'année 2018 compte plusieurs victimes dans les rangs des compagnies low-cost européennes, elle compte aussi quelques grands gagnants, parmi lesquels la Britannique easyJet. Malgré les perturbations et la remontée du prix du carburant, la compagnie orange a publié ce mardi des résultats annuels en forte hausse pour l'exercice 2017-2018 clos fin septembre, avec un bénéfice avant impôts de 650 millions d'euros en progression de 41 % sur un an, pour un chiffre d'affaires de 5,9 milliards, en hausse de 16,8 %. (...)
 
Au total, son trafic annuel a augmenté de 10,2 % sur l'exercice, pour atteindre 88,5 millions de passagers. Cela place EasyJet au deuxième rang des compagnies européennes, derrière Ryanair. Et parmi les principaux moteurs de la croissance d'EasyJet figure toujours la France, deuxième marché d'EasyJet après le Royaume-Uni. (...) « Nous avons conforté notre position de deuxième compagnie aérienne en France, derrière Air France, avec 15,6 % de part de marché total et 40 % du marché low-cost, loin devant Ryanair, Transavia et les autres ». (...)
 
EasyJet prévoit également de poursuivre sa croissance en France. (...) « La France reste sous-connectée, assure le patron d'EasyJet en France. Sur nos 250 lignes en France, la moitié n'existait pas », rappelle-t-il.
 
EasyJet compte aussi sur le développement de son partenariat commercial avec Emirates pour récupérer un peu de croissance supplémentaire à Londres. (...)
 
Au chapitre des risques, easyJet a néanmoins souligné le renchérissement de sa facture pétrolière en 2019, qui devrait augmenter de plus de 100 millions de livres sur l'exercice. (...)

Mon commentaire : easyJet annonce des résultats annuels en forte hausse, qu'elle doit notamment à sa croissance sur le marché français. Malgré la concurrence de Transavia, Volotea et Ryanair, la compagnie britannique y détient près de la moitié du marché à bas coûts.

> Montpellier : Air France saisit le tribunal administratif

(source Midi Libre) 21 novembre - La compagnie nationale aérienne Air France a saisi le tribunal administratif de Montpellier pour demander l'annulation de la délibération votée le 24 novembre 2016 par la Métropole de Montpellier en faveur de l'ex-Association pour la promotion des flux touristiques et économiques (APFTE).
 
Cette subvention, d'un montant de 747 500€, est destinée à soutenir, à travers des contrats marketing, certaines compagnies aériennes, la plupart low-cost, qui développent des liaisons aériennes au départ et à l'arrivée de l'aéroport Montpellier Méditerranée.
 
Dans son argumentaire développé devant la juridiction administrative, Air France s'estime "lésée" par ce soutien financier, qui bénéficie à "une compagnie aérienne concurrente". Elle cite le cas de Ryanair, qui, insiste la compagnie nationale, "a reçu une subvention de 29,80€ par passager en 2013 et 19€ en 2014", alors qu'elle assure "moins de 10% du trafic de l'aéroport".
 
(...) L'avocat montpelliérain Jean-Marc Maillot, conseil de l'APFTE, a plaidé l'irrecevabilité de la demande d'Air France.
 
"Non seulement le recours d'Air France a dépassé le délai des deux mois maximum qui suivait la délibération pour déposer un recours, mais, également, ces soutiens financiers ont bénéficié à la compagnie néerlandaise KLM Cityhopper, qui propose une liaison vers Amsterdam et qui est une filiale du groupe Air France-KLM. Elle ne peut donc s'estimer lésée", insiste Me Maillot. (...)

Mon commentaire : Air France conteste la légalité des aides accordées par la Métropole de Montpellier en faveur de Ryanair.

Il n'est pas sûr qu'elle obtienne gain de cause. Mais la plainte qu'Air France a déposée a mis en exergue le montant touché par Ryanair, entre 20 et 30 euros par passager au départ de l'aéroport de Montpellier. Un montant qui permet de comprendre pourquoi la compagnie irlandaise peut proposer des tarifs plus bas que ses concurrentes.

> Gérald Darmanin se dit "favorable" à la taxation du kérosène

(source RTL) 26 novembre - Faut-il taxer le kérosène ? Nicolas Hulot a pointé (...) l'absence de taxes dans le secteur de l'aérien mais aussi dans le secteur maritime. Au sein du gouvernement, les ministres semblent aller dans son sens.
 
(...) Dimanche 25 novembre, Gérald Darmanin s'est dit "favorable" à une taxation du kérosène "à horizon d'un travail européen". Le ministre de l'Action et des Comptes publics a précisé que c'est à l'Europe de mettre en place cette taxe, "sinon, les avions volant de pays en pays vont faire le plein de carburant dans le pays d'à côté et ne vont pas payer le plein en France. On aura la même pollution".
 
Tout en reconnaissant qu'un "effort national de tout le monde" devait être mis en place, le ministre a, une nouvelle fois, insisté sur le rôle clé de l'Union européenne. "Ça ne peut pas être toujours la taxe qui est la réponse", a-t-il ajouté.

Mon commentaire : Si la France décidait de taxer le kérosène, elle ne pourrait le faire que pour les vols intérieurs. En effet, la Convention relative à l'aviation civile internationale (signée en 1944), plus connue sous le nom de Convention de Chicago, interdit la taxation sur le kérosène pour les vols internationaux.

Le montant de cette taxe française serait proche de 500 millions d'euros. Il serait essentiellement supporté par les compagnies françaises et accentuerait leur écart de compétitivité. Pour cette raison, il est essentiel que cette taxe, si elle devait voir le jour, soit mise en place de manière identique à l'échelon européen.

La revue de presse Boursière

> AIR FRANCE-KLM : UBS relève sa cible

(source AOF) 21 novembre - UBS relève son objectif de cours de 8,60 à 9,75 euros sur le titre Air France-KLM, tout en réitérant son opinion Neutre, afin de tenir compte de la récente baisse des cours du pétrole. Toutefois, au-delà d’un contact positif avec le nouveau directeur général, Benjamin Smith, lors des résultats du troisième trimestre 2018, le bureau d’études souhaite en savoir plus sur ses intentions stratégiques concernant la croissance, le contrôle des coûts et les objectifs financiers.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,20 euros en clôture lundi 26 novembre. Elle est en forte hausse cette semaine, à +5,37%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,09 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 61$, en baisse de 5$. Depuis le 9 octobre, date de son maximum en 2018 (85$), c'est la septième semaine consécutive de baisse. Cette baisse a conduit l'Arabie Saoudite à annoncer une baisse de sa production, afin de faire remonter le cours du pétrole.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est ici

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC
Vous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet

Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de presse, [désabonnez-vous] et précisez votre demande.
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.
Pour me joindre : message pour François Robardet. 9903 personnes reçoivent cette revue de presse en direct