photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
AF-KLM : le trafic passagers a augmenté de 4,8% en novembre
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°681, 10 décembre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : le trafic passagers a augmenté de 4,8% en novembre

(source Agefi-Dow Jones) 10 décembre - Le groupe de transport aérien Air France-KLM a annoncé lundi que son trafic passagers avait progressé de 4,8% sur un an en novembre, après une hausse de 4,7% en octobre.
 
Au total, le groupe a transporté 7,6 millions de passagers en novembre (+3,3%) et le taux d'occupation de ses avions s'est renforcé de 0,7 point de pourcentage, à 86,3%.
 
Mesuré en passager-kilomètre transporté, le trafic combiné des compagnies Air France, KLM et Hop! a crû de 3,8% le mois dernier, tandis que le trafic de Transavia, la compagnie à bas prix du groupe, a bondi de 19%, selon les chiffres publiés par la société franco-néerlandaise.
 
Hors Transavia, le trafic a augmenté de 4,4% sur le long-courrier, tiré par les liaisons avec l'Amérique latine (+11,2%), alors que l'Afrique confirme sa remise à flot (+0,3% après +0,2% en octobre), et a connu une hausse limitée de 1% sur le court et moyen-courrier, a indiqué Air France-KLM.

Exprimée en tonne-kilomètre transporté, l'activité cargo d'Air France-KLM a augmenté de 0,8% en novembre, après une progression de 3,2% en octobre.

Mon commentaire : Le Groupe Air France-KLM enregistre de bons résultats en novembre, comme en témoigne la progression de son coefficient de remplissage. Il atteint désormais 84,6% pour Air France-Hop! et 87,7% pour KLM.

> Avec Skydeals, les passagers de Hop! pourront faire du shopping en vol

(source L’Écho touristique) 5 décembre - La compagnie aérienne Hop! Air France a conclu un accord avec la start-up Skydeals pour que ses passagers puissent effectuer des achats en ligne durant les vols.
 
(...) Grâce au wifi, la compagnie offrira aux passagers un accès gratuit à la plate-forme Skydeals. Cette start-up française permet aux passagers d’accéder, le temps de leur vol, à un catalogue de services personnalisés selon leur destination (activités, divertissements, hôtels, transferts…), ainsi qu’à une sélection de produits (cosmétiques, bijoux…) à des tarifs préférentiels, avec jusqu’à 50% de réduction.
 
Les commandes passées à bord sont livrées à domicile ou sous forme de e-coupons pour les services. Dès l’année prochaine, un service de « Click & Collect » sera disponible dans les boutiques d’aéroport ou dans des casiers situés dans les salles de livraison des bagages.
 
Skydeals sera accessible gratuitement via PC, tablettes ou mobiles, dès janvier 2019, sur les lignes de la Navette reliant Paris-Orly à Bordeaux, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. (...)

 « Au regard du développement du digital au sein de notre flotte, il est important d’apporter une qualité de connexion et de services à bord en adéquation avec les besoins actuels de nos clients », a expliqué Hélène Abraham, la directrice commerciale, marketing et produits de la compagnie.

Mon commentaire : Hop! Air France étoffe son offre de services et améliore son attractivité.

Depuis la semaine dernière, les passagers ont la possibilité d'acheter un billet combiné avion + Ouibus (sur Lyon). A partir de 2019, dès l'installation du Wifi, ils pourront également effectuer des achats à bord, sur les lignes Navette.

> L'avenir de Joon chez Air France n'est pas tranché

(source Les Échos) 6 décembre - Joon ne va pas disparaître mais va devoir évoluer : tel est, en substance, le message passé en interne, après les informations faisant état d'une possible disparition de la filiale « à coûts réduits » d'Air France, lancée il y a seulement un an. Selon plusieurs représentants syndicaux d'Air France et de Joon, le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, aurait lui-même assuré, lors d'une rencontre avec le bureau de la CFDT, le 26 novembre, que « la marque Joon ne disparaîtra pas »... Tout en reconnaissant néanmoins réfléchir à son avenir.
 
Mardi dernier, lors d'une rencontre avec une centaine de salariés de Joon, son bras droit, Oltion Carkaxhija, chargé des négociations avec les syndicats, a également tenu des propos rassurants pour l'avenir de Joon, affirmant que la compagnie « n'avait pas vocation à disparaître »... Tout en soulignant que « plusieurs options » étaient sur la table concernant l'évolution de son positionnement vis-à-vis d'Air France. (...)
 
Malgré l'ambiguïté de son positionnement, entre low-cost et compagnie traditionnelle, Joon a en effet atteint ses objectifs, souligne-t-on en interne. (...)

Joon semble également avoir réussi à susciter une nouvelle culture d'entreprise et un sentiment d'appartenance chez une partie au moins de ses salariés. « L'ambiance est bonne, affirme Sébastien Miffre-Gillot, chef de cabine et délégué syndical UNPNC-CFDT de Joon. La majorité des collègues a entre 25 et 35 ans, nous sommes très soudés et il y a de supers escales ». Contrairement à Air France, où les secteurs moyen-courriers et long-courriers sont séparés, les équipages de Joon peuvent enchaîner un vol sur Barcelone et un départ pour les Seychelles, ce qui convient à une population jeune et fraîchement recrutée, explique-t-il. (...)
 
Ce qui n'empêche pas certains de continuer à plaider pour une intégration pure et simple de Joon et de ses personnels au sein d'Air France, à l'instar du syndicat de navigants SNPNC, lors du comité d'entreprise du 30 novembre, en présence de Benjamin Smith. « Nous en avons profité pour lui rappeler notre opposition au projet Boost (Joon), insistant sur le fait que la création de Joon relevait du seul choix des pilotes. Nous avons dénoncé le traitement réservé aux PNC de Joon, qui ne rêvent que d'une chose, nous rejoindre. La fin de Joon, c'est aussi leur combat ! » (...)

Mon commentaire : J'ai eu l'occasion de rencontrer un grand nombre de personnels de cabine de Joon, souvent recrutés dans d'autres compagnies aériennes. La plupart d'entre eux apprécient l'ambiance qui règne au sein de cette jeune compagnie et expriment le souhait d'y poursuivre leur carrière.

A noter que tant chez Air France que chez Joon, les embauches de personnels de cabine se poursuivent.

> Un pilote de Transavia devient président du SNPL Air France

(source La Tribune) 6 décembre - Il y aura donc du sang neuf des deux côtés de la table des négociations entre la direction d'Air France et du SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne). (...)

Pour l'heure, la direction d'Air France est assurée à titre temporaire par le directeur général du groupe, le Canadien Ben Smith (47 ans), secondé par son bras droit venu également d'Air Canada, Oltion Carkaxhija (42 ans), un ou une PDG va être nommé pour remplacer Franck Terner.
 
Nouvelle équipe également au SNPL. Le syndicat a élu ce jeudi 6 décembre un nouveau président de la section Air France, en la personne de Guillaume Gestas, âgé de 44 ans. Sans grande expérience syndicale, il est issu des rangs de la nouvelle majorité au conseil du syndicat, dite « constructive » qui a remporté les élections mardi, face à la ligne dure de l'équipe précédente. Guillaume Gestas va donc remplacer Philippe Evain, dont les quatre ans passés à la tête du syndicat ont été émaillés de nombreux conflits avec la direction. Ingénieur de formation, Guillaume Gestas est commandant de bord détaché chez Transavia., "une cravate verte" plaisantent certains qui y voient un symbole à l'heure où le développement de cette filiale low-cost se pose. (...)

Mon commentaire : La nouvelle équipe du premier syndicat de pilotes d'Air France sera-t-elle moins encline au conflit que la précédente, comme elle le laisse entendre ?

> Le ministre néerlandais révoque la règle de répartition du trafic (TDR) proposée pour Schiphol et Lelystad

(Sources : NRC, Rijksoverheid, Rijksoverheid) 4 décembre - Après que la Commission européenne a clairement fait savoir qu'elle n'approuverait pas la règle de répartition du trafic (TDR) proposée, la ministre de l'Infrastructure et de la Gestion de l'eau a décidé de le révoquer (...).
 
Schiphol est actuellement plafonné à 500.000 mouvements par an jusqu'en 2020. Ce nombre maximum de mouvements est pratiquement atteint et l'aéroport de Lelystad a été désigné pour relever Schiphol.
 
L'objectif du TDR était de garantir que la capacité de l'aéroport de Lelystad (ouverture en avril 2020) ne sera attribuée qu'aux compagnies aériennes qui cèdent des créneaux à Schiphol sous contrainte. Ces créneaux ne devraient alors être utilisés que pour les vols qui desservent la fonction de hub de Schiphol.

L'aéroport de Lelystad devrait permettre à terme 45.000 mouvements par an en 2033, mais le nombre de mouvements passera progressivement de 4.000 la première année de fonctionnement à 10.000 la troisième année.

Mon commentaire : Pour pallier la saturation de l'aéroport de Schiphol, le gouvernement néerlandais envisage d'ouvrir en 2020 un aéroport à Lelystadt, situé à 50km de la capitale. Cet aéroport apportera à terme un faible surcroit de capacité, environ +10%, insuffisant pour permettre à KLM de croitre comme ses concurrents en Europe.

Par ailleurs, les conditions d'attribution des créneaux à Lelystadt ont été rejetées par la Commission européenne. Ces conditions introduisent une discrimination entre les compagnies aériennes, car seules les compagnies qui desservent actuellement Schiphol pourraient obtenir des créneaux à l'aéroport de Lelystad.

Le gouvernement néerlandais va revoir ces conditions d'attribution. Cela ne remet pas en cause la date d'ouverture de Lelystadt.

> Delta inaugure son terminal biométrique à Atlanta

(source Business Travel) 7 décembre - Delta vient d'inaugurer son nouveau terminal biométrique à l'aéroport international d'Hartsfield jackson à Atlanta en Georgie aux Etats-Unis...
 
Depuis ce mois de décembre les passagers de Delta peuvent s'enregistrer grâce à des kiosques biométriques en libre-service à l'aéroport d'Atlanta.
 
Leurs données biométriques seront ensuite utilisées pour le passage des contrôles de sécurité et pour l'embarquement dans l'avion.
 
Pour les passagers qui débarquent les formalités des douanes américaines seront également accélérées alors que les agents de l'US Customs and Border Patrol utiliseront leurs données biométriques.
 
Il s'agit du premier terminal biométrique aux Etats-Unis : un processus qui va accélérer le passage des contrôles de sécurité alors que le parcours exigeait auparavant que les passagers présentent en moyenne 4 fois leur passeport.
 
La technologie de reconnaissance faciale déployée au terminal F pourra être utilisée également par les clients des partenaires de Delta dont Aeromexico, Air France-KLM ou Virgin Atlantic.
 
Il est à noter que Delta prévoit de proposer cette technologie à l'aéroport de Détroit en 2019.

Mon commentaire : La biométrie fait l'objet de toutes les attentions aux États-Unis. Notre partenaire Delta Airlines le déploie à Atlanta et prévoit de l'installer ensuite à Détroit. Dans le même temps, American procède à un test à l'aéroport de Los Angeles.

Cette technologie est également en cours de déploiement en France, notamment dans les aéroports parisiens et niçois.

À terme, cette technologie a vocation à se substituer à la reconnaissance d'empreintes digitales. Elle est en effet au moins deux fois plus rapide et concerne davantage de passagers : en France, 45% des passagers y sont éligibles, contre 10% seulement pour la reconnaissance digitale.

> Royal Air Maroc rejoint l’alliance Oneworld, qui s’implante enfin en Afrique

(source L’Écho touristique) 7 décembre - La compagnie Royal Air Maroc va rejoindre Oneworld en 2020, devenant ainsi le premier partenaire de l’alliance sur le continent africain. (...)
 
Si la compagnie sud-africaine Comair, franchise de British Airways, est membre affilié de l’alliance depuis son lancement en février 1999, Royal Air Maroc sera la première compagnie africaine à devenir membre à part entière de Oneworld ; l’Afrique étant le seul continent (...) où l’alliance n’avait jusqu’à présent aucun membre effectif. C’est également la première élection depuis 2012 pour l’alliance. (...)

Le programme de vol de la compagnie marocaine permet à Oneworld d’ajouter 34 nouvelles destinations et 21 pays à sa carte, portant ainsi le réseau de l’alliance à 1069 aéroports dans 178 pays et territoires. (...)
 
Les compagnies membres de Oneworld :
 
American Airlines, British Airways, Cathay Pacific, Finnair, Iberia, Japan Airlines, LATAM Airlines, Malaysia Airlines, Qantas, Qatar Airways, Royal Jordanian, S7 Airlines et SriLankan Airlines, ainsi qu’une trentaine de compagnies affiliées.

Mon commentaire : L'Afrique est considérée par les compagnies aériennes comme l'un des marchés les plus prometteurs. Ce continent est désormais présent au sein des trois grandes alliances :

. Royal Air Maroc va devenir la première compagnie africaine membre de Oneworld
. Egypt Air, Ethiopian Airlines, South African Airways sont membres de Star alliance,
. Kenya Airways est membre de Skyteam.

> La réforme de l'EASA rebat les cartes dans sa relation avec les États

(source Le Journal de l'Aviation) 5 décembre - Le 22 août dernier, la nouvelle réglementation de base de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) était publiée au Journal officiel de l'Union européenne. Ce texte confère à l'Agence de nouvelles prérogatives (...).

Son directeur exécutif Patrick Ky (...) identifie quatre changements principaux.

Le premier concerne l'intégration des nouvelles technologies comme les drones (et plus largement les aéronefs de moins de 150 kg) ou la cybersécurité dans son champ de compétences
, des problématiques qui n'existaient pas en 2004 lors de la création de l'EASA.

Il évoque aussi l'intégration de nouveaux acteurs dans son giron, notamment étatiques, tels que certaines forces de police, de douanes ou des pompiers opérant avec des appareils civils.
 
Les deux autres points concernent directement les relations entre les États et l'Europe dans la surveillance de la sécurité du transport aérien. Face à la faiblesse de certaines agences de l'aviation civile européennes (...) l'EASA dispose désormais de la possibilité de se substituer à elles pour garantir la sécurité des opérations et des passagers.(...)
 
Cette avancée a été emportée de haute lutte lors des négociations autour de la nouvelle réglementation, car son application remet en cause directement la souveraineté des États membres. (...)
 
L'autre point est la mise en place d'un certificat de transporteur aérien (CTA) européen. Il va offrir la possibilité pour toute compagnie disposant d'opérations dans plusieurs pays de se déclarer non plus nationale mais européenne et de se mettre sous la tutelle de l'EASA. Cela permettrait à un transporteur disposant jusqu'ici de plusieurs CTA d'uniformiser certaines activités comme la formation des pilotes, et ainsi de disposer d'une véritable interopérabilité entre les avions et les équipages.
 
Dans le cas présent, l'opposition est davantage venue des « grands pays » comme la France. Celle-ci verrait en effet d'un mauvais œil qu'Air France décide de passer sous pavillon européen du fait de son alliance avec KLM. L'accueil est plus favorable du côté des compagnies, qui y voient un avantage pour leurs opérations. Trois d'entre elles ont ainsi déjà exprimé leur intérêt.
 
Les modalités restent encore à déterminer, concède le directeur exécutif. L'Agence doit définir le cadre juridique d'une telle mesure, notamment en ce qui concerne le droit du travail au sein de ces compagnies transnationales. (...)

Mon commentaire : La réforme de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) est importante en termes de sécurité des vols. Elle permet à l'agence de prendre en compte la problématique des drones de moins de 150kg.

Mais surtout, cette réforme autorise la mise en place d'un certificat de transporteur aérien (CTA) européen. Si, comme le laisse entendre l'article, il devient possible pour les groupes européens d'uniformiser des activités concernant les pilotes et les avions, cela offrira au Groupe Air France-KLM des perspectives importantes. N'ayant pas encore examiné en détail cette réforme, il ne m'est pas possible de me prononcer davantage.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,95 euros en clôture lundi 10 décembre. Elle est en forte baisse cette semaine, à -9,80%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,30 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est stable à 61$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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