photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Anne Rigail prend les commandes d'Air France
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés actionnaires PS et PNC

N°682, 17 décembre 2018   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Anne Rigail prend les commandes d'Air France

(source Le Figaro) 13 décembre - Une femme à la tête d'Air France. Anne Rigail, 49 ans, actuellement directrice générale adjointe client d'Air France, a été nommée directrice générale de la compagnie en remplacement de Franck Terner. (...) «Je me réjouis de la nomination d'Anne Rigail comme directrice générale d'Air France, a déclaré Benjamin Smith, le directeur général d'Air France-KLM dans un communiqué. Anne est une grande professionnelle du secteur aérien. Tout au long de sa carrière au sein de la compagnie, elle a toujours porté une attention particulière à ses équipes dans la mise en œuvre des transformations qu'elle a menées, et placé le client au cœur de toutes ses actions». (...)

Benjamin Smith, venu d'Air Canada en septembre dernier, a donc décidé de s'appuyer sur une patronne d'Air France qui connaît toutes les arcanes de la compagnie. (...)

Mon commentaire : La nomination d'Anne Rigail à la tête d'Air France vient clore une année 2018 mouvementée. Elle aura la lourde tâche de participer à l'élaboration de la stratégie de notre compagnie, puis de la mettre en œuvre. Je lui souhaite, pour le bien de l'entreprise, de ses salariés et de ses clients, de réussir.

> Rationaliser la flotte de HOP!

(source Journal de l'Aviation) 13 décembre - Alors que HOP! poursuit la rationalisation de sa flotte, sa division maintenance s'adapte à une activité en pleine transformation. Sylvain Fagot, SVP Engineering & Maintenance HOP! Air France, évoque pour Le Journal de l'Aviation les grands chantiers en cours et à venir. (...)
 
En ce qui concerne la flotte, nous avons aujourd'hui 74 avions en service : huit ATR de série 500, six ATR de série 600, 22 Bombardier CRJ, treize Embraer ERJ145 et 25 Embraer E-Jet. Deux modifications vont intervenir : la sortie des ATR et l'arrivée de nouveaux Embraer Ejet. (...)
 
Nous allons ainsi rationaliser notre flotte en passant de cinq à trois types avions. (...) Cette rationalisation va nous donner énormément de souplesse en termes de formation des mécaniciens, de gestion logistique, de programme d'entretien et de planification opérationnelle. (...)
 
Quels sont les grands projets sur lesquels HOP! Maintenance travaille en ce moment ?
 
Nous avons plusieurs grands projets. Le premier concerne la digitalisation. Les avions sont de plus en plus connectés, nous sommes dans un monde où il faut aller de plus en plus vite et les nouvelles générations attendent de l'encadrement de faire apparaître de nouvelles formes d'échange. Mais surtout, cela permet d'aller vers de la simplification. (...)
 
Nous essayons aussi de développer la maintenance prédictive, de nous doter d'outils qui permettent d'analyser les données des aéronefs et puissent apporter une aide à la décision pour le suivi technique et l'engineering.
 
Nous avons également un gros chantier sur l'innovation. Aujourd'hui, nous avons des façons de faire académiques, réglementées, qui ont fait leurs preuves. Mais nous pouvons aussi essayer d'aller au-delà. Les techniciens ont plein d'idées pour améliorer leur travail mais il faut avoir la capacité de les mettre en œuvre. Nous avons la chance, à Clermont-Ferrand notamment, d'être dans un milieu où il y a des pôles de compétitivité et un tissu industriel aéronautique propice. L'idée est de s'appuyer sur eux ou sur des start-ups pour faire des PoC (Proof of Concept). (...)
 
Après avoir ralenti les recrutements et l'intégration d'apprentis, rencontrez-vous des difficultés à recruter ?
 
Oui, c'est assez difficile de trouver des mécaniciens expérimentés sur le marché du travail. Le marché est très tendu et on le voit particulièrement à Lyon parce que nous recherchons des techniciens expérimentés capables d'exercer à la fois en Check A et sur des dépannages en piste. Nous sommes en pleine phase de recrutement de mécaniciens à Lyon et nous avons recruté cette année des personnels à Clermont-Ferrand, à Lille et également à Morlaix. Nous recrutons également dans les autres fonctions, en logistique ou en engineering.
 
L'un de nos enjeux est de relancer l'apprentissage par des partenariats avec les écoles de manière à pouvoir intégrer ces jeunes dans nos ateliers de maintenance. (...)
 
L'atout de l'apprentissage est aussi de fidéliser les apprentis et les habituer à notre environnement et nos processus de travail. (...)

Mon commentaire : Le Groupe Air France-KLM a décidé de rationnaliser la flotte de sa filiale HOP!. Les enjeux économiques sont importants. mais les aspects sociaux ne doivent pas être négligés. Qu'il s'agisse des mécaniciens, des pilotes ou des personnels de cabine, les personnels qualifiés sur les types avions appelés à disparaitre auront besoin d'être formés sur les types avions composant la flotte à terme.

> Transavia : cinq avions de plus d'ici l'été 2019

(source Le Figaro avec AFP) 12 décembre - La compagnie aérienne à bas coûts Transavia, filiale d'Air France-KLM, va augmenter sa flotte de cinq nouveaux appareils en 2019, a indiqué mardi le directeur général adjoint commercial et marketing Nicolas Hénin. Trois avions à Paris-Orly et deux à Nantes seront mis en service "d'ici l'été 2019, (...) pour atteindre une flotte de 38 appareils", a affirmé  Nicolas Hénin lors d'un point presse organisé pour le lancement d'un nouveau service vocal intégré à l'enceinte connectée Google Home.
 
La compagnie à bas coûts exerce aujourd'hui en France depuis trois aéroports, Paris-Orly, Lyon, et Nantes. (...)

Cette croissance forte de la compagnie à bas coûts, présente depuis 2007 en France, pourrait à terme remettre en question les limites imposées par un accord de 2014 entre Air France-KLM et le syndicat des pilotes SNPL. Cet accord autorise un nombre maximum de 40 appareils dans la flotte de Transavia, afin de limiter le transfert d'activité depuis Air France-KLM, une limite presque atteinte avec les 38 appareils qui seront en rotation.

> Easyjet continue de pilonner le marché français

(source La Tribune) 13 décembre - (...) La compagnie low-cost britannique a annoncé ce jeudi 13 décembre une hausse de capacité en France. Après avoir ouvert 30 nouvelles routes dans l'Hexagone en 2016, 17 en 2017 et 15 en 2018, Easyjet va à nouveau ouvrir 17 nouvelles lignes en France en 2019. La compagnie exploitera ainsi plus de 250 lignes depuis et vers l'Hexagone, son deuxième marché après la Grande-Bretagne. Ces nouvelles lignes sont focalisées en région, plus principalement à l'ouest du pays, à Nantes et Bordeaux, où la concurrence low-cost est très forte. Volotea et Transavia sont en effet basées à Nantes (la filiale d'Air France va d'ailleurs ajouter 3 avions l'an prochain), tandis que Bordeaux héberge aussi une base de Volotea et accueillera en 2019 une de Ryanair. Cette forte présence low-cost fragilise de facto la compagnie régionale HOP Air France. (...)

"En 2018, nous avons transporté plus de 20 millions de passagers en France, soit 8% de plus que l'année dernière (...)", a déclaré François Bacchetta, directeur général d'EasyJet pour la France, cité dans un communiqué.

Easyjet, deuxième compagnie aérienne dans l'Hexagone derrière Air France, avec 15,6% de parts de marché, dessert 19 aéroports dans le pays. Elle emploie plus de 1.500 personnes en France où sont basés 34 de ses avions. La compagnie aérienne relie au total 156 aéroports dans 34 pays. Elle transporte plus de 83 millions de passagers chaque année, avec une flotte de 317 avions, composée à 100% d'appareils Airbus.

Mon commentaire : Transavia France et easyjet ont le même nombre d'avions basés en France, trente quatre. Pourtant la compagnie anglaise y transporte deux fois plus de passagers que sa concurrente française. La raison ? easyJet dessert également la France avec des avions basés hors de l'hexagone. Une possibilité toujours interdite à Transavia France par des accords signés au sein d'Air France, entre la Direction de l'entreprise et le premier syndicat de pilotes.

> WOW Air : Indigo Partners prêt à investir 75 M$ pour son redressement

(source TourMaG) 14 décembre - Après l'échec de la reprise par Icelandair, WOW Air a trouvé un nouvel investisseur. Sur son site web, la compagnie low-cost long-courrier annonce avoir trouvé un accord de principe avec le fonds d’investissement Indigo Partners, qui investira 75 millions de dollars pour financer son redressement. Mais la compagnie est également amenée à revoir son modèle économique, non sans casse. (...)
 
Cette annonce va de pair avec une restructuration du modèle de la compagnie, annoncée par son P-DG, Skúli Mogensen, le 13 décembre 2018, pour revenir sur un modèle de "transporteur aérien à très bas coûts et rentable".
 
La flotte sera ainsi réduite de vingt à onze avions, tous des Airbus mono-couloir. "WOW air négocie actuellement avec ses loueurs pour restituer certains de ses appareils, y compris tous les Airbus A330. Quatre Airbus A321 seront vendus dans le cadre d'une transaction qui améliorera la liquidité de WOW air de plus de 10 millions USD".
 
Par ailleurs, 111 employés permanents ont été licenciés, et les contrats intérimaires ne seront pas renouvelés pour le moment.
 
"C’est le jour le plus difficile de l’histoire de WOW air.(...) Cependant, pour assurer notre avenir et préserver à long terme WOW air, nous devons malheureusement prendre ces mesures drastiques", a déclaré Skuli Mogensen. (...)

Mon commentaire : En aout dernier, Wow Air était déjà à court de trésorerie. La compagnie islandaise à bas coûts tenta alors, en vain, d'émettre des obligations pour une centaine de millions d'euros.

Si l''arrivée d'Indigo Partners se confirme, son apport de 75 millions d'euros sera-t-il suffisant pour redresser la seconde compagnie islandaise ?

> Delta Airlines vise un bénéfice par action compris entre 6 et 7 dollars en 2019

(source AOF) 13 décembre - Delta Airlines vient de lever le voile sur ses perspectives 2019. Ainsi, la compagnie aérienne américaine vise l’année prochaine un bénéfice par action compris entre 6 et 7 dollars, à comparer avec un consensus FactSet de 6,70 dollars. En outre, le groupe vise une croissance de ses revenus comprise entre 4 et 6%, avec une hausse de 3% de ses capacités. « 2018 a démontré la résilience de Delta alors que nous avons surmonté 90 % des vents contraires associés aux 2 milliards de dollars provenant des coûts du carburant », a déclaré Paul Jacobson, le directeur financier de Delta. (...)

Mon commentaire : Delta Airlines envisage en 2019 un bénéfice supérieur à 4 milliards de dollars, en hausse pour la seconde année consécutive. Notre partenaire bénéficie, comme ses concurrentes étatsuniennes, d'une situation d'oligopole sur son marché intérieur. Elle peut répercuter quasi intégralement la hausse de sa facture de carburant sur le prix des billets.

> Les profits des compagnies aériennes européennes font du surplace (IATA)

(source La Tribune) 13 décembre - Alors que l'association internationale du transport aérien (IATA) prévoit pour l'ensemble du secteur une hausse des bénéfices nets de 9,9% en 2019 par rapport à 2018, à 35,5 milliards de dollars, les compagnies européennes devraient être les seules de la planète à ne pas améliorer leurs résultats financiers l'an prochain. Elles devraient même enregistrer une légère perte de 1,4%, à 7,4 milliards de dollars. (...)
 
Certes, répartie sur l'ensemble des compagnies aériennes du Vieux continent, la baisse sera modérée et les profits resteront à un niveau confortable. Elle traduit néanmoins une particularité au niveau mondial. Les compagnies européennes seront les seules à ne pas profiter pleinement d'un environnement mondial favorable, marqué à la fois par une croissance du trafic dynamique (+6% prévu en 2019) en raison d'une croissance de l'économie mondiale qui reste malgré tout robuste (autour de 3%) et par un recul attendu du prix du baril de pétrole, à 65 dollars en moyenne contre 73 dollars en 2018.
 
Les raisons sont multiples. D'une part, la croissance européenne sera inférieure à la croissance mondiale. Ensuite, les compagnies européennes vont continuer d'être pénalisées par la faiblesse des recettes unitaires du fait d'un niveau de concurrence très élevée, liée à un marché encore fragmenté où le leader n'a pas plus de 15% du marché intra-européen. Ceci alors que le niveau des taxes et du coût du travail est élevé et que les coûts liés aux retards ou des annulations de vols en raison des difficultés des services de navigation aérienne ont explosé. (...)

Les compagnies américaines afficheront toujours la meilleure performance mondiale. Leurs bénéfices nets devraient une nouvelle fois se gonfler de près de 2 milliards en 2019, à 16,6 milliards de dollars (+12,9%). Selon les prévisions de l'IATA, les compagnies asiatiques verront leurs profits progresser de 8,3%, à 10,4 milliards, les compagnies du Golfe de 33%, à 800 millions et leurs concurrentes d'Amérique latine de 75%, à 700 millions. Si les compagnies africaines continueront à être dans le rouge, le niveau de pertes (300 millions de dollars), sera 75% moins élevé.

Mon commentaire : En 2018, les bénéfices des compagnies étatsuniennes et asiatiques représentent plus des trois-quarts des bénéfices du secteur. Une des principales raisons est la concentration de type oligopole dans ces deux régions du globe, concentration qui permet aux compagnies d'ajuster leurs tarifs à la hausse sans perdre de clients..

A l'inverse en Europe, le nombre élevé de compagnies aériennes concurrentes tirent les prix des billets vers le bas. C'est pour cela que les majors européennes (IAG, Lufthansa et Air France-KLM) tentent de poursuivre la consolidation entamée il y a une dizaine d'années. Le mois dernier, le président du directoire de Lufthansa estimait que cette consolidation serait davantage le résultat de faillites plutôt que de discussions entre compagnies concurrentes.

> Vol aller raté, retour annulé : une pratique bientôt interdite ?

(source Les Échos) 11 décembre - Plusieurs associations européennes de consommateurs lancent des actions coordonnées pour dénoncer la clause de « no show » des compagnies aériennes.

(...) Vous ratez votre vol ? Ou, finalement, vous trouvez un autre moyen que l'avion pour rejoindre votre destination ? On appelle cela le « no show », un anglicisme qui désigne l'absence d'un passager à l'embarquement.
 
Dans la plupart des compagnies aériennes, ce « no show » a une conséquence immédiate : l'annulation du billet retour du passager. Les compagnies, qui proposent généralement des tarifs plus avantageux pour un aller-retour plutôt qu'un aller simple, considèrent que le contrat avec le passager a été rompu. (...)
 
Dans le détail, chaque compagnie a ses propres règles en cas de « no show ». Ainsi, chez Air France, le billet retour n'est pas annulé mais le passager doit payer un supplément de 125 à 500 euros lors du vol retour, comme le rapportait cet été « Le Monde ».
 
Deux organisations, aux Pays-Bas et en Grèce, ont annoncé un recours en justice contre la compagnie néerlandaise KLM (...).
 
L'association de consommateurs « Which ? » a pour sa part envoyé des courriers préalables à une action similaire pour demander à Air France, KLM, Swiss, Qatar Airways, Emirates, BA, Virgin Atlantic, Flybe et Singapore Airlines de cesser de l'utiliser. (...)

Mon commentaire : Sur les liaisons intercontinentales, il est plus facile pour une compagnie européenne de vendre des billets au départ de l'Europe plutôt qu'en bout de ligne. Pour s'assurer d'un taux de remplissage correct aussi bien sur les vols allers que sur les vols retours, les compagnies ont mis en place plusieurs systèmes :

Le premier est la signature d'accords de partenariat avec des compagnies situés dans le pays de destination. Ces accords peuvent prendre des formes diverses, allant du bloc siège (chacune des compagnies commercialise une partie des sièges disponibles suivant une répartition établie à l'avance par contrat entre les partenaires) jusqu'à la création de co-entreprises (les deux compagnies mettent en commun les charges et les recettes sur la partie du réseau concerné et répartissent le résultat selon une clef fixée par contrat).

Le deuxième est de proposer des tarifs aller-retour moins chers que les allers simples, sous condition (clause dite de « no show »).

Si cette clause de « no show » venait à être déclarée illégale, c'est tout le système de gestion de la recette qui serait remis en cause.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,108 euros en clôture lundi 17 décembre. Elle est en hausse cette semaine, +1,77%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,30 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en baisse de 1$ à 60$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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