N°684, 31 décembre 2018
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La Revue de Presse du lundi 31
décembre. Bonnes fêtes et
meilleurs vœux à toutes et à
tous ...
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Rétrospective 2018 : le feuilleton Air France en 10 dates
(source ToutMag) 28 décembre - Intense. Tumultueuse.
Bouillonnante. Difficile de choisir l'adjectif qui pourrait le
mieux résumer l'année 2018 d'Air France. Entre
grèves et croissance, entre changement de casting à la direction et
questions sur l’avenir, l’année 2018 au sein de la compagnie nationale
n’aura, une fois de plus, pas suivi le cours d’un long fleuve
tranquille. Retour, en quelques dates clefs, sur une année qui aura vu
un P-DG démissionner, un Canadien le remplacer, des syndicats se
déchirer, et un accord de paix social se signer.
23 janvier : naissance du conflit Lors des
négociations annuelles obligatoires, la direction avait proposé une
hausse générale des salaires de 1%, alors que ces derniers étaient gelés
depuis 2011.
Mais les syndicats, pilotes en tête, ont immédiatement demandé à inclure
dans cette augmentation le rattrapage de l’inflation depuis 2011, soit
une augmentation de salaire de 6% en général, et de 10,7% pour les
pilotes. Très vite, les premiers préavis de grèves seront posés. 22 mars : (...) Le point culminant du mouvement aura
ainsi été atteint le 22 mars, alors que la grève Air France s’est
ajoutée à celle des contrôleurs aérien, de la fonction publique, des
agents SNCF ou RATP. 4 mai : Au 13e jour d’une grève toujours
aussi suivie par les salariés, Jean-Marc Janaillac, à la tête de la
compagnie nationale depuis 2016, décide de démissionner, à la suite d’un
référendum qui l’a désavoué. (...) Après avoir proposé, le 16 avril, un
accord salarial prévoyant des augmentations générales de salaire de 7%
sur quatre ans (...). 17 septembre : (...) Finalement, ce sera
le Canadien Benjamin Smith, venu d’Air Canada, qui prendra
officiellement la direction du groupe Air France-KLM le lundi 17
septembre, alors que la compagnie s’enfonce dans la crise sociale. 28 septembre : la
rentrée de tous les dangers
Avec un manque à gagner estimé à 335 millions d’euros sur le premier
semestre et un résultat net négatif de 158 millions d’euros, la
situation est plus que jamais tendue pour le transporteur nationale en
cette rentrée. (...) 19 octobre : Direction et
syndicats signent un accord Pour clore ce conflit social qui court
depuis plus de 9 mois maintenant, Benjamin Smith prend les
choses en main et propose aux syndicats une offre très proche de celle
de Jean-Marc Janaillac : une augmentation de tous les salaires de 4%, 2%
en 2018 et 2% en 2019. Le 19 octobre, l’intersyndicale
signe l’accord, mettant fin à la guerre sociale. La CGT et le SNPL, de
leurs côtés, refusent toutefois de signer l’accord.
31 octobre : les bons résultats, malgré tout
Pourtant, sur cette année agitée, force est de constater que la
compagnie a plutôt bien résisté aux turbulences sociales. Sur le 3e
trimestre, le chiffre d’affaires a par exemple bondi de 5,8% pour
l’ensemble du groupe Air France-KLM, et le résultat net a augmenté de
manière spectaculaire de 145 millions d’euros. (...) Novembre :
quel avenir pour Hop! et Joon ? Les premiers mois spectaculaires de Benjamin Smith à la tête
d'Air France ont aussi amené un lot d'incertitude pour les salariés des
autres compagnies du groupe. Notamment ceux de Hop!, qui s'interrogent
sur l'avenir de leur compagnie, et pour ceux de Joon, la toute jeune
compagnie du groupe Air France, dont le P-DG ne comprendrait pas le
principe. 6 décembre : A la tête du mouvement social qui aura
tenu en haleine la profession tout au long de l’année, Philippe Evain,
président du puissant SNPL, finira par être désavoué par les pilotes.
(...) A la suite des élections internes du syndicat ou sa liste termine
à la 41e place des scrutins, il se voit remplacé par Guillaume Gestas à
la présidence du SNPL Air France. 12 décembre : (...) Pour la
première fois, c’est une femme qui a été appelée à la tête de la
compagnie. Jusqu’ici directrice générale adjointe chargée de
l’expérience client, Anne Rigail a été nommée, mercredi 12 décembre, au
poste de directrice générale d’Air France. Elle sera chargée
dans l’immédiat de mener les négociations sectorielles sur les salaires,
qui se poursuivent dans un contexte de paix sociale encore fragile,
après le conflit record qui a marqué l'année 2018.
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Air France KLM de plus en plus challengé en Afrique
(source Connection ivoirienne) 25 décembre - 2018 est une année
difficile pour Air France KLM en Afrique. Alors que le continent
concentre 35 des 129 liaisons long-courrier du groupe, il n’était que
troisième dans la contribution aux revenus, avec un chiffre d’affaires
de 2,10 milliards d’Euros au 30 septembre 2018. C’est bien moins
que les 2,26 milliards d’Euros de revenus générés en Afrique sur les 9
premiers mois de 2017, a appris l’Agence Ecofin de sources
officielles. (...) Ce resserrement des revenus
d’Air France KLM en Afrique pourrait s’expliquer comme étant une
conséquence d’un ciel devenu très compétitif, avec des acteurs locaux
qui offrent désormais des possibilités de connexion aux voyageurs
africains, via leurs propres hubs, et à des prix plus accessibles.
Ethiopian Airlines, et dans une moindre mesure Kenya Airways, sont
devenus plus difficiles à battre sur les lignes reliant l’Afrique au
Moyen-Orient et à l’Asie. Avec une cinquantaine d’atterrissages
quotidiens dans des pays africains, Turkish Airlines est devenu un atout
majeur pour les déplacements hors d’Afrique. Et Royal Air Maroc n’est
pas en reste. Il n’est pas exclu que la concurrence se durcisse,
à mesure que la demande pour le transport aérien s’accroît en Afrique.
En marge du récent Doha Forum qui s’est tenu au Qatar, le PDG du groupe
Qatar Airways, Akbar Al Baker, faisait remarquer qu’une expansion
africaine était désormais d’actualité, avec l’ouverture de nouvelles
lignes directes, notamment au Ghana. Il indiquait aussi être en train de
gagner progressivement la bataille visant à transporter les Africains
vers l’Occident via le hub de Doha. (...)
s hubs
de Qatar Airways et de Turkish Airlines (pour les pays d'Afrique de
l'ouest), sont géographiquement bien placés pour concurrencer les
compagnies africaines et asiatiques sur les
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Aer Lingus veut rejoindre la joint-venture d'IAG
(source Business Travel) 26 décembre - Aer Lingus avance dans son
projet de rejoindre l'alliance transatlantique qui regroupe American
Airlines, British Airways, Iberia et Finnair... Les compagnies
aériennes ont soumises une demande conjointe auprès du Département
Américain des Transports dans laquelle ils demandent respectueusement
que le Département amende le DOT Order 2010-7-8 pour approuver et
accorder l'immunité antitrust à Aer Lingus et à l'accord de Business
commun amendé ». (...) Aer Lingus doit par ailleurs dévoiler
une nouvelle identité de marque en janvier. Le CEO d'Aer Lingus, Stephen
Kavanagh a déclaré « qu'elle reflèterait la vision et l'ambition moderne
de la compagnie qui vise à devenir un transporteur leader en Amérique du
Nord ».
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L'hiver meurtrier des low-cost long-courriers
(source Les Échos) 26 décembre - Le low-cost long-courrier
passera-t-il l'hiver ? On peut s'interroger au vu des difficultés
financières des principaux acteurs du secteur. Après avoir affiché
une croissance à deux chiffres ces trois dernières années, grâce à des
prix inférieurs de 30 % à 50 % à ceux des compagnies traditionnelles,
ces nouveaux modèles, qui ont pour nom Norwegian, Wow Air, Primera... se
sont retrouvés pris en tenaille entre l'envolée du prix du carburant au
premier semestre et la baisse des tarifs suscitée par l'accroissement de
la concurrence. En octobre dernier, ce fut d'abord la faillite
surprise de la danoise Primera Air, (...) cinq mois seulement après le
lancement de vols transatlantiques. En novembre, la compagnie
islandaise Wow Air, envoyait à son tour un signal de détresse. Elle
annonçait (...) la restitution de 9 appareils sur 20
(...), assortie (...) du licenciement de 111 salariés
sur 650. Sa survie semble désormais dépendre de la concrétisation d'un
prêt de 75 millions de dollars du fonds américain Indigo Partners
. Toutefois, le plus alarmant pour
l'avenir du low-cost long-courrier reste la situation du numéro un du
secteur, Norwegian. Selon un analyste de la banque danoise Danske
Bank, cité par le journal norvégien « Dagens Naeringsliv », la
championne des vols transatlantiques à prix cassés serait au bord du
dépôt de bilan. Lourdement endetté, Norwegian ne serait pas en mesure,
selon lui, d'honorer ses échéances de prêts de la fin de l'année. Ce qui
pourrait conduire ses créanciers à demander sa mise en redressement
judiciaire. Avec le risque de voir s'enfuir les fournisseurs, les
actionnaires et les clients de Norwegian. (...)
Cette sombre prédiction n'a toutefois rien d'inéluctable. (...)
La compagnie compte (...) sur la revente de cinq Airbus
A320 (d'une valeur d'environ 250 millions de dollars), assorti d'un plan
d'économies de 200 millions d'euros (...) afin d'assurer un complément de trésorerie. Ses principaux actionnaires fondateurs, Bjorn Kjos et Bjorn
Kise (...) pourraient également injecter des
fonds supplémentaires. A plus long terme, Norwegian a l'intention de
revendre une grande partie de sa flotte et de ses avions commandés -
90 appareils au total - à une filiale dédiée. Celle-ci serait
susceptible d'accueillir des investisseurs extérieurs, tout en relouant
ses avions à sa maison mère. Ce qui permettrait à la compagnie d'alléger
sa dette. (...)
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Vinci Airports va prendre le contrôle de Gatwick pour 3,22 milliards d'euros
(source Le Journal de l'Aviation) 26 décembre - Vinci Airports
a signé jeudi un accord pour devenir l'actionnaire majoritaire de
l'aéroport londonien de Gatwick (...). "Au cours du premier semestre 2019", Vinci
devrait détenir 50,01% des parts de Gatwick, les 49,99% restants
demeurant aux mains des propriétaires actuels, selon le communiqué
publié par la filiale aéroportuaire du groupe de BTP. Le montant
de l'acquisition "a été arrêté à environ 3,22 milliards d'euros, a précisé l'entreprise, soit
davantage que le bénéfice net du groupe Vinci en 2017 (2,74 milliards
d'euros). Vinci avait dépensé une somme similaire (3,08 mds EUR)
en 2013 pour acquérir ANA, le concessionnaire des dix aéroports
portugais. Le montant déboursé pour prendre le contrôle de
Gatwick, appelé à devenir le "premier aéroport du réseau Vinci Airports",
a été jugé "tout à fait raisonnable par rapport à la qualité de l'actif"
par le président de cette filiale, Nicolas Notebaert, dans le contexte
de l'imminence du Brexit. L'approche de la date de sortie du
royaume de l'Union européenne "nous a probablement aidés à conclure
l'accord", a-t-il concédé. (...) Avec cette acquisition, la filiale du
géant français du BTP met la main sur le huitième aéroport d'Europe, qui
revendique 45,7 millions de voyageurs en 2018. Une fois cette
opération bouclée, Vinci Airports exploitera 46 aéroports dans 12 pays,
accueillant plus de 228 millions de passagers par an. (...) Ouvert en 1958, Gatwick est
fréquenté par quelque 50 compagnies aériennes et emploie directement
24.000 personnes. Il s'est fixé pour objectif d'atteindre la
barre des 53 millions de passagers annuels en 2023. De son
côté, Vinci cherche à développer les concessions autoroutières et
aéroportuaires, très lucratives, au-delà de son activité de bâtiment et
de travaux publics. Ces concessions représentent quelque 17% de
son chiffre d'affaires total, qui a atteint 40,25 milliards d'euros en
2017. Vinci Airports s'est d'ailleurs récemment implanté au
Brésil, au Japon et en Serbie. (...)
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 9,480 euros en clôture
lundi 31 décembre. Elle est en hausse cette semaine, +1%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,30 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
stable à 53$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC Vous pouvez me retrouver sur mon
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