N°690, 11 février 2019
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La
Revue de Presse du lundi ...
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Air France-KLM : 1,5% de passagers en plus en janvier, l'Amérique latine en tête
(source Le Figaro avec AFP) 8 février - Le groupe Air
France-KLM a enregistré une hausse de 1,5% du nombre de passagers
transportés en janvier avec une augmentation notable sur la
région Amérique latine (...). Le coefficient d'occupation des
avions (...) du groupe (...) est en revanche en baisse de 0,8%, par
rapport à la même période en 2018, et seules les liaisons avec les
régions Caraïbes-Océan indien affichent une très légère hausse du taux
de remplissage des avions de 0,2%. En tout, le groupe a transporté 7,356
millions de passagers en janvier.
Transavia a toujours le vent en poupe avec 4,4% de
passagers supplémentaires (900.000) et une variation en nombre
de passagers transportés au kilomètre parcouru (PKT), indicateur de
référence du transport aérien, de +10,1%. Sur le long-courrier,
l'Amérique latine est largement en tête avec 7,1% de passagers en plus
par rapport à la même période en 2018, elle est suivie par
l'Amérique du Nord (+3,2%) et l'Asie (+2%), en revanche, le nombre de
passagers transportés sur les réseaux Afrique-Moyen Orient et Caraïbes-
Océan indien sont en baisse de 2% et 3,1% respectivement.
L'activité
des compagnies Air France et HOP! est en hausse de 0,8% (3,945 millions)
en nombre de passagers transportés et celle de KLM de 1,6% (2,547
millions). L'activité cargo du groupe est en recul de 1% en
tonne kilomètre transportée (TKT).
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Air France-KLM : Ben Smith va t-il pousser le patron de KLM vers la sortie ?
(source La Tribune) 7 février - Alors que le mandat du président du
directoire de KLM, Pieter Elbers, s'achève en avril, son renouvellement
reste incertain. (...) Les
raisons sont doubles. Tout d'abord, les relations entre les deux hommes
sont très fraîches. La Tribune l'avait dévoilé en novembre,
quand la nomination de Pieter Elbers au poste de directeur général
adjoint d'Air France-KLM n'avait pas été présentée au conseil
d'administration, comme elle l'avait été promise au camp
hollandais. (...) Le président du work council (comité d'entreprise) de
KLM n'est probablement pas étranger au revirement de Ben Smith. À peine
le Canadien a-t-il pris ses fonctions que Jan Willlem van Dijk
dégoupilla une grenade en lui rappelant l'hostilité d'une partie des
salariés de KLM à le voir siéger au conseil de surveillance de KLM comme
le souhaitait (et le souhaite toujours) Ben Smith. Vu les bonnes
relations qu'ont toujours entretenues certains syndicalistes et
représentants du personnel de KLM avec les différents patrons de la
compagnie hollandaise, beaucoup ont vu derrière cette charge virulente
la main de Pieter Elbers. La
situation est encore plus tendue aujourd'hui. (...) Les deux hommes ne
partagent pas la même vision du groupe. Ben Smith veut faire d'Air
France-KLM un groupe plus intégré quand Pieter Elbers défend l'autonomie
de KLM. (...) KLM a toujours été
méfiante à l'égard d'une telle stratégie. Les difficultés financières
d'Air France entre 2008 et 2015 (Air France-KLM avait même dû
recapitaliser Air France à hauteur de 760 millions d'euros) et les
multiples grèves qui ont touché la compagnie française entre 2014 et
2018 (elles ont coûté près d'un milliard d'euros), ont renforcé la
conviction bien ancrée au sein de la compagnie batave de prendre ses
distances avec Air France. Aujourd'hui encore, les accords sociaux
récemment signés par Ben Smith à Air France ne sont pas de nature à
rassurer les Hollandais dans la mesure où ils augmentent les coûts de la
compagnie française. Pour autant, ces divergences peuvent-elles
justifier de se séparer de Pieter Elbers ? (...) Comment justifier (...) le départ de quelqu'un à qui
le comité de nomination d'Air France-KLM a proposé le poste de directeur
général l'été dernier (qu'il a refusé) ? (...)
La
non reconduction de Pieter Elbers provoquerait un séisme au sein du
groupe et se répandrait au niveau des États. (...)
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KLM managers urge carrier’s board to renew executive’s mandate
(source Bloomberg, traduit avec Deepl) 11février - Des
dirigeants de KLM exhortent le conseil d'administration du transporteur
à renouveler le mandat de l'exécutif [ndlr : leur PDG].
Les tensions de longue date au
sein d'Air France-KLM ont éclaté au grand jour après que des dirigeants
de KLM ont mis en garde contre d'éventuelles grèves et des troubles au
sein du personnel si Pieter Elbers était démis de ses fonctions de PDG.
"La possibilité d'un départ inexplicable et involontaire de
notre PDG crée beaucoup de tension au sein de l'effectif ", a
écrit un groupe de dirigeants dans une lettre adressée le 8 février au
conseil d'administration d'Air France-KLM. Cette décision "entraînera
certainement des troubles sociaux et d'éventuelles actions syndicales".
Ces dirigeants de KLM ont demandé aux administrateurs du
transporteur de renouveler Elbers à son poste lors de leur prochaine
réunion le 19 février. (...) "Les compétences existantes et
l'expérience de KLM [de M. Elbers] ne semblent pas être valorisées dans la
prise de décision ", ont écrit les responsables de KLM dans leur lettre.
"L'absence de stratégie claire pour Air France-KLM et les rôles
des compagnies aériennes au sein du groupe ne permettent pas de
comprendre comment les décisions unilatérales du nouveau PDG d'Air
France-KLM contribuent à la nécessaire amélioration" du groupe (...).
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Delta Airlines met son Airbus A220 en service
(source Journal de l'Aviation) 8 février - L'A220 est
désormais en service en Amérique du nord. Delta Airlines a
réalisé son premier vol commercial avec le nouvel Airbus le 7 février,
reliant La Guardia à Boston. (...) « Nous avons de grands
projets pour cet appareil. Il fera partie intégrante de notre
future flotte intérieure », a indiqué Chuck Imhof, vice-président New
York Sales de Delta. En effet, Delta Airlines avait passé une
première commande pour 75 A220-100, avec le projet d'en faire un pilier
de son réseau domestique. Elle l'a modifiée au début de l'année pour
convertir 35 de ses exemplaires en la version plus capacitaire,
l'A220-300, et en ajouter quinze nouveaux. Elle attend donc quarante
A220-100 et cinquante A220-300 d'ici 2023. Tous seront
aménagés en configuration triclasse (affaires, Premium economy
et économie), de 109 places pour l'A220-100 et de 130 places pour
A220-300 (...). Ils doivent permettre aux passagers de vivre une
expérience de voyage homogène lorsqu'ils passent d'un vol international
à un vol intérieur. (...)
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Alitalia : revenu en hausse mais retrait d’Air France-KLM ?
(source Air Journal) 11 février - La compagnie aérienne
Alitalia (...) a annoncé vendredi avoir vu ses revenus
passagers progresser de 4% en janvier 2019, sans plus de détail
sur les autres indices. (...) Côté processus de reprise en
revanche, la compagnie italienne sous « administration extraordinaire »
depuis mai 2017 aurait un nouveau problème : d’après Il Sole 24 Ore,
Air France-KLM aurait décidé de se retirer des négociations
menées par Delta Airlines avec Ferrovie dello Stato
(FS) (...).
Alitalia (...) l’année
dernière (...) reste déficitaire, a confirmé
le commissaire Stefano Paleari, mais avec un EBITDA négatif
(-153 millions d’euros) divisé par deux par rapport à 2017 ; le
retour à l’équilibre d’Alitalia est prévu cette année.
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Ryanair lance une réorganisation après une année 2018 difficile
(source AFP) 4 février - Ryanair (...) a surpris
lors de la publication lundi de ses résultats pour le troisième
trimestre en dévoilant une nouvelle organisation qu'elle doit adopter
d'ici 12 mois. Le transporteur se composera désormais
de quatre compagnies, Ryanair DAC en Irlande, Ryanair UK au Royaume-Uni,
Laudamotion en Autriche et Ryanair Sun en Pologne. Ces
filiales auront chacune leur propre directeur général et leur équipe de
direction. Ryanair explique vouloir passer à une structure
similaire à celle du groupe aérien IAG, qui abrite plusieurs
grandes compagnies comme British Airways et Iberia. (...) Cette
nouvelle structure "va probablement mettre de la distance entre l'homme
et les syndicats", ce qui "n'est pas une mauvaise chose compte tenu des
relations tendues avec eux", souligne Russ Mould, analyste chez AJ Bell. (...)
Ryanair annonce ces changements au moment où il traverse une
mauvaise passe financière, illustrée par la publication d'une perte
nette de 20 millions d'euros lors la période d'octobre à décembre,
soit le troisième trimestre de son exercice comptable 2018-2019. (...)
Cette perte est "décevante" mais "elle est entièrement
due à des tarifs aériens plus faibles que prévu de manière à ce
que nos clients profitent de prix qui n'ont jamais été si bas", souligne
Michael O'Leary. Le prix moyen d'un vol a reculé de 6%
pour se situer à moins de 30 euros. Le nombre de passagers
transportés a lui progressé de 8% à 33 millions, pour un chiffre
d'affaires en hausse de 9% à 1,53 milliard d'euros. (...)
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Norwegian : 138 millions de pertes nettes enregistrées en 2018
(source TourMaG) 7 février - Une semaine après sa levée de
fonds de 300 millions d'euros, Norwegian fait le point financier sur son
année 2018. Et si le chiffre d'affaires est en hausse de 30%,
soit 3,82 milliards d'euros, les pertes nettes s'établissent à
138,78 millions d'euros. (...)
Après une longue phase de
croissance, et d'agressivité sur le marché, Norwegian réduit la voilure
pour trouver le chemin de la rentabilité. Pour l'atteindre, les
investissements de la low-cost vont considérablement diminuer. (...)
"À compter
de 2019, nous entrerons dans une période de croissance plus lente et de
moins d’investissements, tout en recherchant en permanence de
nouveaux moyens plus intelligents d’améliorer notre efficacité et de
proposer de nouveaux produits et services pour attirer de nouveaux
clients."
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L'avenir de l'A380 de nouveau menacé
(source La Dépêche) 8 février - Qantas a confirmé
l'annulation d'une commande de huit A380 (...) alors
qu'Emirates négocie actuellement l'avenir de sa commande de 36 A380 (20
fermes + 16 options).
Passée en janvier 2018, cette commande est
cruciale afin de maintenir en vie le programme. Sans cette commande
c'est bien la survie industrielle de l'A380 qui est en jeu. Les
discussions avec Emirates, premier client du
superjumbo avec 109 appareils dans sa flotte, porteraient sur la
conversion des 36 A380 en A350 et A330 NEO.
C'est par un
communiqué de trois lignes que le groupe toulousain a confirmé
«des discussions avec Emirates au sujet de son contrat A380». (...)
En 2017, avant cette dernière commande d'Emirates, le directeur
commercial d'Airbus John Leahy avait prévenu que sans un accord
avec la compagnie de Dubaï, «il faudra stopper l'A380». Ces 36
A380 permettraient d'assurer la production de l'usine toulousaine encore
pour dix ans. Airbus n'aurait donc plus qu'une trentaine d'A380
à livrer. Au rythme actuel cela signifie quatre ans de production. Fin
2022, l'usine Jean-Luc Lagardère n'aurait donc plus d'avion à assembler…
British Airways serait intéressée pour acheter des A380
supplémentaires mais les discussions butent sur le prix jugé top
élevé. La Chine qui n'a commandé que cinq A380 avec
China Southern rechigne toujours à acheter le superjumbo alors que son
marché pourrait en absorber soixante.
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Aéroport Toulouse-Blagnac : L'opération de vente des 49,9 % des Chinois pourrait être bouclée avant l'été
(source La Dépêche) 5 février - (...) Si près de 20 dossiers ont été
retirés auprès Lazard, une dizaine d'offres chiffrées
ont été réellement déposées. La banque d'affaires a été chargée
par les Chinois de Casil de trouver un acheteur pour ses 49,9 % dont ils
souhaiteraient retirer au moins 500 M€ alors qu'ils les ont achetés 308
M€ en fin 2014. La plus value de près de 200 M€ serait
substantielle d'autant qu'elle se rajouterait aux 50 M€ de dividendes
que Casil a perçus en quatre ans. (...) Les candidats au rachat
sont sensiblement les mêmes que ceux qui avaient soumissionné lors de la
privatisation de la plateforme aéroportuaire toulousaine. Si Aéroports
de Paris (AdP) n'est pas candidat en raison du processus de
privatisation qui le vise, Vinci Airports a déposé une offre.
Spécialisé dans la gestion de plusieurs aéroports en France et dans le
monde, le champion français lorgne sur les presque dix millions
de passagers toulousains. Le groupe de BTP Eiffage est
aussi dans la course alors que le fonds d'investissement français Ardian
s'est associé à la Banque populaire Occitane et à la Caisse d'Epargne
Midi-Pyrénées. L'Australien Macquarie se serait «francisé» en
constituant un tandem avec l'assureur Axa. Dans ce contexte, la
clef du dossier pourrait bien être les 10,01 % que détient encore l'État
au capital. (...) À Toulouse, les collectivités et la
CCI seraient prêtes à racheter ces 10 % leur permettant de devenir
l'actionnaire majoritaire face au candidat de Casil. Quel qu'il soit.
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Vols illimités en vue pour Qatar Airways en Europe ?
(source La Tribune) 6 février - Le Qatar et la Commission
européenne ont trouvé ce mardi un accord sur les services aériens entre
le Qatar et l'Union européenne. S'il est signé, cet accord
libéralisera progressivement les liaisons entre les deux parties et
imposera des règles de concurrence équitables à respecter. (...)
Dans l'esprit, cet accord vise à libéraliser à terme les
liaisons entre le pays du Golfe et l'UE, comme le souhaitait le
Qatar, en contrepartie de clauses de concurrence équitable
inscrites dans l'accord, permettant aux compagnies européennes
de se battre à armes égales contre ce concurrent accusé de bénéficier
d'aides publiques de la part de son émirat-actionnaire.
C'est
pour lutter contre ces distorsions de concurrence que les pays
européens, emmenés par la France et l'Allemagne (eux-mêmes poussés par
Air France-KLM et Lufthansa) avaient mandaté la Commission en 2016 pour
qu'elle négocie, certes, une libéralisation des droits de trafic avec
certains pays tiers, mais en instaurant des mesures permettant de lutter
contre la concurrence déloyale des compagnies de ces pays. Les pays du
Golfe comme Qatar Airways, mais aussi celles des Émirats arabes unis
(Etihad et Emirates), étaient clairement dans le viseur. (...)
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,29 euros en clôture lundi
11 février. Elle est en baisse de -5,29%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 11,16 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 1$ à 61$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
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