photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Air France-KLM
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°693, 5 mars 2019   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ... qui parait un mardi !

> Commentaire préliminaire

Mon commentaire : Actualité oblige : cette revue de presse propose sept articles sur l'entrée de l'État néerlandais au capital d'Air France-KLM. Des articles et des commentaires qui se complètent.

Bonne lecture à toutes et à tous.
François Robardet
PS : désolé pour les 24h de retard, dues à un problème technique.

> Communiqué de presse de Bruno Le Maire et Wopke Hoekstra

(source Ministres, version intégrale) 1er mars - Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, et Wopke Hoekstra, ministre néerlandais des Finances, se sont rencontrés le 1er mars 2019 pour discuter de l’avenir du groupe Air France-KLM.
 
Bruno Le Maire et Wopke Hoekstra partagent le même objectif de renforcement du groupe Air France-KLM, acteur majeur du transport aérien européen avec un réseau global de destinations depuis les hubs de Roissy Charles De Gaulle et d’Amsterdam Schiphol. Ils sont déterminés à continuer d’améliorer sa compétitivité et de consolider son développement pour assurer le succès du groupe.
 
Ils ont convenu de lancer un processus avec l’objectif de transformer et de renforcer leur compréhension du futur du Groupe.
 
Les ministres ont réaffirmé leur soutien au directeur général, Ben Smith, et aux dirigeants du Groupe Air France-KLM, ainsi qu’aux salariés. Ils ont rappelé leur soutien aux décisions prises par le Conseil d’administration du 19 février qui modernisent la gouvernance du Groupe au bénéfice d’un meilleur fonctionnement.
 
Ils ont convenu de mettre en place un groupe de travail présidé par Martin Vial, directeur général de l’Agence des participations de l’État (APE), et son homologue Christiaan Rebergen, trésorier général du ministère des Finances néerlandais.
 
Ce groupe de travail visera à renforcer la coopération entre la France et les Pays-Bas avec comme objectifs la bonne gouvernance du groupe Air France-KLM, son développement, sa croissance et l’amélioration des résultats. Air France-KLM est une entreprise robuste, qui évolue dans un environnement complexe, ses activités se déroulant dans un marché très concurrentiel.
 
A cette fin, ils examineront dans un esprit de partenariat les points suivants :
 
1. Les participations des deux États dans Air France-KLM et la structure de capital de KLM et d’Air France
2. Les règles de gouvernance et le respect par les deux États de règles de bonne conduite
3. La composition du Conseil d’administration du Groupe
4. La défense des intérêts des hubs de Roissy –Charles de Gaulle et Schiphol
5. Leurs visions respectives sur la stratégie de long terme du groupe Air France-KLM telle mise en œuvre par le management du groupe Air France-KLM
6. Les accords du 16 octobre 2003 entre Air France, KLM et l’État néerlandais
7. Le résultat final devra être équitable et équilibré pour les deux parties. Les deux ministres sont déterminés à aboutir à un résultat final avant la fin du mois de juin 2019
 
Les deux ministres ont convenu de se revoir régulièrement pour veiller à la bonne avancée de ce travail.

Mon commentaire : Quelles leçons tirer de cet épisode, qualifié de peu orthodoxe par un ministre néerlandais ?

Pour les Pays-Bas, comme pour la France, le transport aérien représente un élément clef. Il est intéressant de constater que ce sont les ministres de l'économie qui se sont rencontrés, non les ministres des transports.

Les Pays-Bas viennent se mettre au niveau de la France. Ils souhaitent que les intérêts néerlandais pèsent autant que les intérêts français sur les décisions prises au sein d'Air France-KLM. Ils devront veiller à associer Delta Airlines et China Eastern, qui disposent eux-aussi d'une part importante du capital du groupe Air France-KLM.

Concernant les axes de réflexion assignés au groupe de travail franco-néerlandais, je ne peux qu'y souscrire ; il serait illusoire de croire que ces axes ne figuraient pas dans la feuille de route du Directeur Général d'Air France-KLM, Ben Smith.

Les ministres ont rappelé leur soutien aux décisions prises par le Conseil d’Administration du 19 février. Leurs travaux ne devraient donc pas retarder pas ceux de l'équipe dirigeante.

> Air France-KLM : la France et les Pays-Bas vont revoir le contrat de mariage

(source Les Échos) 1er mars - Lors d'une rencontre à Paris ce vendredi, Bruno Le Maire et son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra, ont décidé la création d'un groupe de travail chargé de remettre à plat les dispositions de l'accord de 2003 passé entre Air France, KLM et l'État néerlandais.
 
(...)  « Ce processus de travail rendra ses conclusions d'ici la fin juin et travaillera en parfaite intelligence avec le directeur général d'Air France-KLM, Ben Smith, à qui nous réaffirmons tout notre soutien », a précisé Bruno Le Maire.
 
Selon son homologue néerlandais, cette revue stratégique entre les deux pays ne remet toutefois pas en cause la stratégie esquissée par Benjamin Smith, ni les récentes décisions du conseil d'administration d'Air France-KLM sur la gouvernance. (...)
 
Le ministre néerlandais n'a pas (...) expliqué en détail ce qui avait motivé la décision de lancer ce raid surprise sur Air France-KLM. (...) La crainte couramment exprimée côté hollandais serait de voir Air France-KLM privilégier le développement du trafic d'Air France au départ de Roissy-CDG, au détriment de celui de KLM à Schiphol.
 
Cette crainte n'est pas sans fondement : l'aéroport d'Amsterdam est saturé, réduisant ainsi les possibilités de croissance de KLM. De plus, l'accord conclu avec les syndicats de pilotes d'Air France privilégie clairement la croissance d'Air France, à titre de rattrapage, afin de revenir progressivement à la répartition de l'activité entre les deux compagnies prévues dans les accords de 2003. Il est notamment prévu que pour chaque appareil long-courrier de plus chez KLM, Air France recevra 2,5 avions supplémentaires.
 
Mais à en croire certains responsables de Bercy, la préservation des intérêts de Schiphol aurait néanmoins été prise en compte par Air France-KLM et un protocole d'accord était même sur le point d'être finalisé, qui aurait donné des garanties sur ce point aux autorités néerlandaises.
 
L'autre reproche plus général formulé par Wopke Hoekstra est le manque de compétitivité du groupe Air France-KLM. Un fait avéré, encore illustré par l'énorme écart entre les résultats annuels du groupe IAG (2,9 milliards d'euros) et ceux d'Air France-KLM (409 millions d'euros). Or cet écart est principalement lié à la sous-performance d'Air France, elle-même due à de nombreux facteurs, au premier rang desquelles le poids des charges françaises. Ce qui constitue néanmoins un danger à moyen terme pour l'avenir du groupe face à ses concurrents. Pour y remédier, Wopke Hoekstra appelle à « des efforts supplémentaires des deux côtés », mais ne précise pas lesquels. (...)

Mon commentaire : Les néerlandais craignent que, dans les prochaines années, le développement du Groupe Air France-KLM se fasse au détriment de KLM. Cela pourrait s'avérer exact, mais cela ne relèverait pas de la volonté du Groupe.

Les principaux aéroports néerlandais, Schiphol et Eindhoven sont proches de la saturation. Et s'il est prévu de déplacer des vols vers l'aéroport de Lelystad, le faible nombre de décollages et atterrissages autorisés ne sera pas suffisant pour assurer le développement de KLM.

Il appartiendra à l'État néerlandais de donner à KLM les moyens de son développement en déplafonnant Schiphol. A moins que le projet de construire un nouvel aéroport sur la mer ne refasse surface.

> Zonnekoningen (Rois Soleil)

(source De Telegraaf traduit avec Deepl) 1er mars - Les réactions inégales des Français à la manœuvre du ministre Hoekstra (Finances) pour prendre une participation dans Air France KLM sont à la fois risibles et inquiétantes. (...) Le président français Macron et le ministre des Finances Le Maire semblent être de bons héritiers du roi Soleil Louis XIV, qui attaqua les Pays-Bas en 1672 parce que notre pays étaient apparemment trop riche. (...). Les pilotes français évoquent aujourd'hui encore ce soi-disant mercantilisme lorsque KLM enregistre à nouveau des bénéfices plus élevés. La croissance de la division néerlandaise, due à l'augmentation du nombre d'heures travaillées, est toujours " injuste ". (...)
 
Les menaces de la France ne viennent pas de nulle part. Apparemment, les gens voulaient bloquer la nomination d'Elbers et ne veulent plus investir dans Schiphol. Ce dernier point n'est pas acquis. Alors que KLM a enregistré un résultat brut d'exploitation de plus de 1,1 milliard d'euros, la grande compagnie Air France a enregistré une mauvaise performance avec un résultat opérationnel de 266 millions d'euros. Macron et Le Maire peuvent se réjouir que l'État néerlandais veuille lier son destin à une compagnie aérienne qui se tient sur une jambe et qui semble ingérable parce que le personnel d'Air France est le patron.
 
Une condition préalable est que le cabinet ouvre la porte à une nouvelle expansion du réseau de KLM à Schiphol et retarde les projets qui pourraient affecter la rentabilité de KLM. Ce faisant, le cabinet a armé Air France KLM. L'État est également actionnaire de Schiphol, qui augmentera ses tarifs aéroportuaires de 25% dans les années à venir. Il y a aussi une taxe sur les vols en préparation. Ces mesures affectent la rentabilité de KLM, de sorte que la compagnie aérienne peut investir moins dans les avions. (...)

Mon commentaire : Je ne commenterai pas le dénigrement français (french bashing) de cet article. Je rappellerai juste que les augmentations de redevances et de taxes évoquées en fin d'article ont été évaluées à 340 millions d'euros annuels par KLM (cf Lettre n°676), quasiment autant que le résultat net du Groupe Air France-KLM en 2018 (409 millions d'euros).

Une raison supplémentaire pour que les gouvernements français et néerlandais échangent rapidement sur leurs intentions concernant l'avenir de leurs compagnies aériennes.

> Nederlandse aanval is ook Franse zege (L'attaque néerlandaise, c'est aussi la victoire française)

(source NRC NEXT traduit avec Deepl) 1er mars - (...) Luuk van Middelaar, professeur d'études européennes, affirme que l'acquisition par les Pays-Bas d'une participation dans Air France-KLM a déclenché certains développements, non seulement au sein de l'entreprise, mais aussi sur la scène politique européenne. Il semble que les rôles soient inversés : les champions néerlandais du marché libre achètent une participation dans une société privée, tandis que les Français, qui sont généralement en faveur d'une telle participation, se plaignent.

En fait, les Français devraient se réjouir que les Pays-Bas se rapprochent de leur vision de la manière dont l'industrie européenne devrait être gérée à l'avenir, une vision à laquelle les Français pensent depuis des décennies alors qu'ils planifient l'avenir de l'Europe indépendamment des États-Unis. Même si l'achat d'actions est une perte d'exploitation pour la France, c'est aussi une victoire conceptuelle pour elle.

Mon commentaire : De nombreux observateurs relèvent qu'il est paradoxal de constater que l’État néerlandais, qui a été le premier d’Europe à s’inscrire dans la libéralisation du transport aérien, soit le premier à décider de reprendre la main sur sa compagnie aérienne nationale.

> Quand les Pays-Bas avaient refusé d'entrer au capital d'Air France-KLM…

(source Les Échos) 2 mars - En juin 2017, les Français avaient proposé au gouvernement néerlandais de prendre une participation au capital d'Air France-KLM, parallèlement à l'entrée de Delta et China Eastern. Mais le ministre néerlandais des Finances de l'époque avait jugé l'opération trop coûteuse. (...)

Jeroen Dijsselbloem (...) l'ex-ministre des Finances raconte qu'il avait tenté de négocier, à l'été 2017, une prise de participation - amicale cette fois - de l'État néerlandais dans Air France-KLM, avec son homologue Bruno Le Maire, à l'occasion de l'augmentation de capital organisée pour l'entrée de la compagnie américaine Delta et de China Eastern. A l'époque, l'entrée au capital des deux principaux partenaires d'Air France-KLM n'avait semblé poser aucun problème aux autorités néerlandaises, qui avaient été continuellement tenues informées de ces négociations par l'un des administrateurs néerlandais « indépendants » d'Air France-KLM. L'opération avait d'ailleurs été approuvée par un vote unanime du conseil d'administration. (...)
 
Le PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, y aurait été favorable, à condition que l'État néerlandais se désengage parallèlement du capital de KLM, dont il détient toujours environ 6 %, et le gouvernement français n'y était pas opposé. Mais l'opération n'a finalement pas pu se faire par manque de temps. (...)
 
La partie française suggère néanmoins au ministre néerlandais d'acheter des actions sur le marché, en toute transparence et en parfait accord avec le gouvernement français. Ce que le gouvernement néerlandais va finalement refuser, sous prétexte que le cours de l'action était alors 20 % plus élevé que le cours de l'augmentation de capital (10 euros l'action). Les choses en resteront là, jusqu'à la prise de participation surprise de la semaine dernière, qui a d'ailleurs coûté encore plus cher aux finances néerlandaises, puisque La Haye a dû débourser 744 millions d'euros pour s'offrir 14 % du capital.

Mon commentaire : En 2017, si l'État néerlandais avait participé à l'augmentation de capital qui a permis l'arrivée de Delta Airlines et China Eastern, il aurait investit 375 millions d'euros pour obtenir 10% du capital. Cette somme aurait alimenté la trésorerie du Groupe Air France-KLM, comme les 750 millions d'euros investis par Delta Airlines et China Eastern.

Deux ans après l'État néerlandais a dû dépenser 744 millions d'euros sur le marché, sans que le Groupe puisse bénéficier de cette manne.

> Transavia, la grande gagnante des manœuvres de Benjamin Smith ?

(source TourMag) 24 février - Petit à petit, Transavia devient la marque forte du groupe Air France-KLM. La présentation, mercredi 20 février 2019, des résultats annuels du groupe franco-hollandais a, une fois de plus, permis de s’en rendre compte.
 
En 2018, la filiale low-cost a réalisé des chiffres historiques, avec notamment une croissance de 12,2% et un bénéfice net record de 139 millions d’euros, en croissance de 17,8%. Son résultat d’exploitation est lui aussi en hausse de 21 millions d’euros, à hauteur de 139 millions d’euros. Pour la seconde année consécutive, la compagnie est donc rentable, avec une marge d’exploitation à 9,1% et un trafic qui s’établit à 15,8 millions de passagers, en hausse de plus de 7% par rapport à 2017. (...)
 
« Transavia France a réalisé une très belle année 2018. Toutes les équipes ont contribué à cette performance au service de nos passagers. Nous sommes fiers car nous réussissons à allier tarifs abordables, service client de qualité, innovations et performances économiques. En un mot, Transavia montre que le low-cost à la française est possible ! », résume sa P-DG, Nathalie Stubler. (...)
 
« Transavia doit et va maintenir un développement agressif », a glissé Benjamin Smith en conférence de presse, la semaine dernière. (...) D’après les prévisions d’Air France-KLM, la croissance de Transavia se poursuivra en 2019 au rythme soutenu de 9 à 11%.
 
La filiale française proposera 9 millions de sièges, soit une offre en hausse de 17% avec l’ouverture de 14 nouvelles routes. (...) D’ici un an, la flotte de l’entité française aura par ailleurs rattrapé celle de sa cousine hollandaise et, surtout, approchera toujours plus le plafond de 40 avions, fixé par des accords en 2014 passés entre la direction d’Air France et le SNPL, voulant limiter l’expansion de la low-cost.
 
Comment (...) cet accord va-t-il pouvoir évoluer ? D’après une source interne, il s’agit d’une priorité du P-DG. « Benjamin Smith veut développer Transavia autant que possible : 80, 100, 150 ou 200 avions si le marché le permet. (...)

Mon commentaire : Le développement de Transavia France est un succès. Pour répondre sur le marché français à la concurrence croissante des easyJet, Vueling et maintenant Ryanair, la compagnie à bas coûts du Groupe Air France apparait comme la meilleure riposte.

> Groupe IAG : le bénéfice net gagne 44,2%

((source Air Journal) 4 mars - Le groupe IAG rassemblant les compagnies aériennes British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level a vu son chiffre d’affaires progresser en 2018 de 6,7% à 24,4 milliards d’euros (...) et son bénéfice net après taxes et éléments exceptionnels grimper de 44,2% à 2,897 milliards d’euros.
 
Tous les voyants du International Airlines Group (IAG) sont au vert pour l’année écoulée au 31 décembre 2018, malgré les « trois défis majeurs » relevés par le CEO Willie Walsh : l’augmentation du prix du carburant de 30%, une « perturbation considérable du contrôle du trafic aérien » et un effet de change négatif de 129 millions d’euros. Les résultats financiers consolidés de l’année 2018 font état d’un revenu de l’activité passage gagnant 6,2% à 21,549 milliards d’euros, d’une recette unitaire à 6,63 centimes d’euros (+0,1%), et d’un coût par siège hors carburant reculant de 2,2%. Le revenu opérationnel après éléments exceptionnels a gagné 38,2% à 3,678 milliards d’euros. (...)
 
Le CEO d’IAG Willie Walsh souligne dans le communiqué : (...) « nous avons finalisé notre deuxième rachat d’actions d’une valeur de 500 millions d’euros. Nous reversons également plus de 1,3 milliard d’euros à nos actionnaires via des dividendes ordinaires de 615 millions d’euros et un dividende spécial d’environ 700 millions d’euros. Cela représente une augmentation d’environ 260 millions d’euros par rapport à l’année précédente », a souligné le dirigeant. Pour 2019, aux prix des carburants et aux taux de change actuels, IAG s’attend à ce que son résultat opérationnel avant éléments exceptionnels et impact de la norme IFRS16 « soit en ligne » avec celui de 3230 millions d’euros déclarés en 2018. Les recettes en unités passagers devraient s’améliorer à taux de change constants et le coût unitaire hors carburant devrait rester stable à devise constante.
 
Rappelons qu’Air France-KLM affiche pour 2018 un bénéfice net plus que doublé à 409 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires ayant gagné 5,0% à change constant (26,515 milliards d’euros) et avec un résultat d’exploitation de 1332 millions d’euros (en recul de 591 millions par rapport à 2017). Le groupe Lufthansa présentera ses résultats annuels la semaine prochaine.

Mon commentaire : Le Groupe IAG affiche pour 2018 un bénéfice net sept fois supérieur à celui d'Air France-KLM.

A noter que Qatar Airways, qui détient 20% du capital du Groupe IAG, percevra environ 260 millions d'euros de dividendes.

> British Airways, la compagnie idéale pour l'A380, commande le B777-9

(source La Tribune) 1er mars - C'est la commande qui illustre à merveille l'échec de l'Airbus A380. Jeudi 28 février, British Airways a commandé 42 Boeing 777-9, la plus grosse des deux nouvelles versions du Boeing 777, qui entrera en service à partir de 2020. Avec plus de 400 sièges en configuration standard, ces énormes biréacteurs serviront à remplacer les B747 (des quadriréacteurs) du transporteur britannique.
 
Pour rappel, le potentiel du marché du renouvellement des flottes de B747 était l'un des arguments d'Airbus il y a 20 ans pour justifier le lancement de l'A380. Or celui-ci lui a échappé, les compagnies préférant le B777-300ER, certes plus petit, mais beaucoup plus performant sur le plan économique grâce, notamment, à l'utilisation de deux moteurs, contre quatre pour l'A380 ou le B747.
 
(...) La perspective d'une hausse de la capacité de Londres-Heathrow liée à la construction d'une troisième piste retirait par ailleurs l'intérêt d'avoir un avion d'une plus grande capacité comme l'A380.

Mon commentaire : Alors que le Groupe IAG vient d'annoncer un bénéfice proche de 3 milliards d'euros, sa principale filiale British Airways commande 42 B777-9 (414 sièges en bi-classe). La compagnie britannique les a préférés aux modèles proposés par Airbus : l'A350-900 (366 sièges en bi-classe) et l'A350-1000 (412 sièges en bi-classe).

> Assises du transport aérien : tout ça pour ça... !

(source TourMag) 27 février - « L’année 2019 va certainement être pleine de changements dans le paysage aérien français », nous confiait Patrick Malval, à la tête d’Air Caraïbes, dans une interview publiée dans les premiers jours du mois de janvier.
 
Les premières semaines de cette nouvelle année lui auront sans aucun doute donné raison : après l’annonce de la fin de Joon, ont suivi le changement de nom pour Hop!, la signature d’un accord historique entre l’Union européenne et le Qatar au sujet des droits de trafic aérien, l’homologation des tarifs d’ADP par l’ASI, ou encore plus récemment la prise de participation brutale de l’État hollandais dans le groupe Air France-KLM…
 
Avec toutes ces nouvelles, on en aurait presque oublié que les Assises nationales du transport aérien, lancées par la ministre des Transports, Elisabeth Borne, sont toujours en cours… Aux dernières nouvelles, le gouvernement devrait rendre des « conclusions » de cette année entière de réunions dans les prochaines semaines.
 
(...) De l’avis de beaucoup de représentants de compagnies aériennes, qui fondaient de grands espoirs dans ces Assises, la mise en place ces derniers mois de la loi Pacte, prévoyant la privatisation du groupe ADP, ainsi que l’arrêté du 12 juillet autorisant la double caisse de l’aéroport de Nice, ont été des « coups de couteau dans le contrat des Assises ». (...)

Mon commentaire : Les conclusions des Assises nationales du transport aérien devraient être rendues publiques avant que le groupe de travail, initié la semaine passée par les ministres français et néerlandais, ne terminent ses travaux.

Ce sera l'occasion de constater le réel intérêt de l'État français pour le devenir des compagnies aériennes françaises.

> Dernière minute : les syndicats d'Air France demandent au gouvernement français de clarifier ses intentions

(source AFP) 4 mars - Une très large intersyndicale d'Air France a interpelé lundi le gouvernement français sur la récente entrée dans le capital de l'État néerlandais dans le groupe Air France-KLM, appelant à "une clarification de ses intentions quant à la défense du pavillon français".
 
Chose rare, 14 syndicats de la compagnie aérienne, parmi lesquels la CFE-CGC, FO, l'Unsa, la CGT, la CFDT et les syndicats de pilotes SNPL et Spaf, signent un communiqué commun dans lequel ils s'alarment de "la faible réaction du gouvernement français", qui confirme selon eux "un désintérêt de nos politiques pour Air France".
 
L'irruption entre mardi et mercredi de l'État néerlandais dans le capital d'Air France-KLM, avec l'acquisition de 14% des titres de la compagnie, soit une participation proche de celle de l'État français (14,3%), "inquiète l'ensemble des personnels d'Air France, attachés à la défense du transport aérien français", explique l'intersyndicale, tout en appelant à "garantir et renforcer la croissance d'Air France au sein du groupe AF/KLM dans un contexte de concurrence qui ne doit pas être faussée". (...)

Mais pour l'intersyndicale, "la récente nomination d'un énième groupe de travail n'est pas une réaction à la hauteur des enjeux" et "elle inquiète plus qu'elle ne rassure les salariés d'Air France". (...)

Revue de presse boursière

> Air France-KLM : les Pays-Bas détiennent 11,91% des droits de vote

(source AOF) 4 mars - Dans un document officiel transmis à l’AMF, on apprend que l’État néerlandais détient 11,91% des droits de vote d’Air France-KLM, en plus de 14% du capital. L’État hollandais a confirmé qu’il n’envisageait pas de poursuivre l’acquisition d’actions supplémentaires. Par ailleurs, l’État néerlandais a l’intention d’étudier la composition du conseil d’administration d’Air France-KLM et de demander une représentation équitable et conforme à sa participation au capital. Rappelons que la semaine dernière, les Pays-Bas avait acquis 14% du capital du groupe aérien de manière surprise.

Mon commentaire : La nouvelle répartition des droits de vote d'Air France-KLM interpelle. L’État néerlandais détient 11,91% des droits de vote, l’État français détient 22,7%.

Les deux États pourraient se retrouver dans la situation juridique dite "action de concert" s'ils venaient à décider conjointement de la stratégie du Groupe Air France-KLM. Dans ce cas, puisqu'ils détiennent à eux deux plus de 30% des droits de vote, la loi française prévoit le déclenchement d'une offre publique d'achat (OPA) obligatoire, portant sur l'intégralité des actions.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 11,08 euros en clôture lundi 4 mars. Elle est en baisse de -8,28%.
Avant le début de l'opération d'entrée au capital menée par l'État néerlandais, elle cotait 10,375 euros. Cette opération n'a donc pas eu d'impact notable sur le cours de l'action.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 11,16 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est cette semaine en hausse de 1$ à 66$. Les efforts délibérés de l'Opep, la crise au Venezuela et des interruptions accidentelles en Arabie saoudite maintiennent les prix au plus haut niveau enregistré au cours de ces trois derniers mois.    

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC
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