photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Air France-KLM : +2% de capacités cet été
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°696, 25 mars 2019   Si vous ne voyez pas correctement cette page, suivez ce lien

La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : +2% de capacités cet été

(source Air et Cosmos) 21 mars - Le groupe aérien Air France-KLM vient de publier le détail de son programme pour l'été 2019 (du 31 mars au 27 octobre). L'offre globale augmente de 2% par rapport à la saison d'été précédente et un total de 58 nouvelles routes sont lancées.
 
Le secteur long courrier voit ses capacités augmenter de 1,3%. Vers l'Amérique du Nord, Air France inaugure dès le 31 mars une ligne vers Dallas, exploitée à raison de 5 vols par semaine en Airbus A330 rénové. KLM lance pour sa part des lignes d'Amsterdam vers Boston (31 mars) et Las Vegas (6 juin). (...)

Sur le réseau moyen et court-courrier, les capacités augmentent de 1,2% avec un total de 26 nouvelles routes. Tout au long de la saison, Air France exploite des lignes à partir du 31 mars au départ de Paris CDG vers Belgrade, Tbilissi et Lorient. KLM lance quant à elle une ligne au départ d'Amsterdam vers Naples (21 avril) et Wroclaw (6 mai). Air France HOP lance quant à elle des liaisons Lyon-Lorient et Brest-Amsterdam. En haute saison estivale, le groupe lance 19 nouvelles routes. Au départ de Paris CDG, Air France propose ainsi Héraklion, Olbia, Palerme et Split. Air France HOP ouvre quant à elle des liaisons au départ de Bordeaux (Athènes), Toulouse (Copenhague et Minorque), Marseille (Héraklion et la Rochelle), Brest (Bastia et Nice), Caen (Calvi), Nice (La Rochelle et Pau), Rouen (Figari), Nantes (Toulon), Metz (Figari), Perpignan (Strasbourg) et Rennes (Calvi).
 
Enfin, Transavia monte fortement en puissance avec des capacités en hausse de 9,3% et 28 nouvelles routes au départ d'Eindhoven (Cracovie, et Zakynthos en continuation de l'hiver), Rotterdam (Nador, Lanzarote en continuation de l'hiver, Nice, Brindisi, Tanger, Corfou, Kos et Zadar), Amsterdam (Beyrouth en continuation de l'hiver), Groningen (Tenerife en continuation de l'hiver), Paris-Orly (Tenerife en continuation de l'hiver, Brindisi, Nador, Minorque, Kos, Rhodes et Zakynthos), Nantes (Tel Aviv en continuation de l'hiver, Budapest, Mykonos, Santorin, Palerme, Copenhague et Tunis), Lyon (Beyrouth et Casablanca).  

Mon commentaire : Le programme été 2019 du Groupe Air France-KLM se caractérise par une croissance maitrisée de l’offre et une évolution de la flotte.

Durant la saison été, Air France accueillera son premier Airbus A350 (324 sièges), ainsi que ses huitième et neuvième B787-9. De son côté, KLM inaugurera le 1er juillet prochain la dernière version du Dreamliner : le Boeing 787-10 (344 sièges).

> Ben Smith kleedt macht KLM ondanks beloftes uit

> Ben Smith démantèle KLM malgré ses promesses

(source Luchtvaartnieuws traduit avec Deepl) 21 mars - Malgré les promesses faites à KLM d'être traitée sur un pied d'égalité avec Air France, le PDG Ben Smith démantèle de plus en plus le pouvoir de la compagnie aérienne néerlandaise dans les coulisses. La dernière victime est René de Groot, COO de KLM, qui a été démis de ses fonctions.
 
M. Smith, qui avait été engagé pour mettre un terme à la grève du personnel d'Air France a causé beaucoup d'agitation au sein du groupe aérien depuis son entrée en fonction. Les grèves d'Air France, qui ont coûté 350 millions d'euros l'an dernier, n'ont pas été sanctionnées par Smith, mais récompensées par de l'argent supplémentaire. (...)
 
Smith (...) semble avoir un programme caché. Ainsi, des sources autour du conseil d'administration de KLM ont déclaré à Reismedia que René de Groot, COO, ne fait plus partie du Group Executive Committee (GEC), l'organe de direction suprême du groupe aéronautique franco-néerlandais.
 
Air France-KLM est silencieuse sur le comment et le pourquoi, mais des initiés rapportent que la manière dont De Groot a agi pendant la crise entourant le renouvellement du mandat d'Elbers en est la principale raison. A l'époque, il critiquait la méthodologie de Paris, où la résistance néerlandaise n'est pas très appréciée.
 
Le GEC est composé de onze personnes, qui occupent toutes des postes au sein d'Air France-KLM. Seuls Pieter Elbers (KLM) et Anne Rigail (Air France) représentent une compagnie aérienne individuelle. "Smith accorde au groupe plus d’importance qu’il n’en a ».
 
Le changement de direction provoque des malentendus et des troubles au sein de KLM. Néanmoins, selon Robert Swankhuizen, président du syndicat NVLT, le retrait de René de Groot du GEC doit être considéré dans la bonne perspective. "Si vous regardez en détail, il n'y a qu'une seule personne d'Air France dans le GEC, c'est Anne Rigail, PDG. René de Groot était le deuxième représentant de KLM après Pieter Elbers. Il n'est donc pas si étrange que cette mesure ait été prise."
 
Swankhuizen se réjouit également de la nomination de la nouvelle responsable RH Janet Dekker, qui aura également sa place au sein du GEC. "Elle a des années d'expérience en France et sait aussi comment les choses fonctionnent aux Pays-Bas. Le contact va devenir beaucoup plus facile pour nous maintenant, parce qu'il y a toujours eu une sorte de barrière de la langue. Elle peut contribuer à rapprocher Air France et KLM en termes de culture et de compréhension. (...)

Mon commentaire : Le titre de l'article est trompeur. Les changements de composition du Group Executive Committee (GEC) dont il est question recueillent un avis favorable d'un des principaux syndicats de KLM.

> Air Côte d'Ivoire choisit AFI KLM E&M pour la maintenance de sa flotte A320

(source aeroweb-fr) 21 mars - AFI KLM E&M et Air Côte d'Ivoire ont annoncé la signature d'un accord prévoyant le support équipements des 4 A319-100 et des deux A320-200 de la compagnie ivoirienne. Le contrat inclut dans son périmètre les futurs A319neo et A320neo qu'Air Côte d'Ivoire intègrera dans sa flotte à compter de 2020. Les services délivrés par AFI KLM E&M comprennent les prestations de réparation, un accès pool, la mise à disposition d'un Main Base Kit ainsi qu'un support logistique. (...)

> Delta Airlines classée meilleure compagnie aux USA

(source Déplacements Pros) 24 mars - Le transporteur fournit les meilleurs services aériens d'après TPG (The Points Guy), un média américain du voyage qui publie son troisième classement passant en revue toutes les compagnies américaines.(...)
 
Cette liste passe en revue les principaux transporteurs des États-Unis et établit un classement, du meilleur au pire, en se basant sur un nombre de critères précis. La ponctualité des vols, la satisfaction de la clientèle, les prix, le confort, les annulations et les bagages perdus.
 
Pour ce nouveau classement établi par TPG, Alaska qui occupait la première place depuis deux ans est donc détrônée par Delta avec 93% de ses vols à l'heure. Quant à Frontier Airlines, dont un avion sur quatre a été retardé, elle finit bonne dernière du classement. C'est aussi la compagnie qui a enregistré le plus de plaintes et de réclamations de la part de ses passagers. Le fait que le personnel de cabine accepte les pourboires n'a pas non plus joué en sa faveur. (...)
 
SouthWest, troisième du classement, est désignée pour la qualité de son service clientèle toujours cité comme le meilleur de la catégorie. La compagnie n'a d'ailleurs reçu que 603 réclamations en 2018 pour plus de 160 millions de passagers transportés. (...)

Mon commentaire : La ponctualité des avions de Delta Airlines est impressionnante : 93% des vols sont à l'heure.

L'analyse par Air France des éléments clefs de cette réussite a conduit la compagnie française à ajouter deux à trois avions de réserve par jour sur le réseau long-courrier

> L'avenir d'Alitalia entre les mains de ses partenaires de Skyteam

(source Les Échos) 24 mars - Après le retrait d'easyJet des discussions engagées il y a un mois avec la société des chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato pour la reprise d'Alitalia, l'avenir de la compagnie italienne semble désormais dans les mains de Delta Airlines. La compagnie américaine reste, à ce jour, la seule candidate déclarée à une prise de participation dans la future Alitalia. Mais Delta est aussi au cœur des grandes manœuvres en cours pour tenter de finaliser un plan de sauvetage avec la participation éventuelle de deux autres partenaires stratégiques de l'alliance Skyteam : China Eastern et Air France-KLM.
 
Selon la presse italienne, le patron de Delta, Ed Bastian, aurait demandé à China Eastern d'aider à boucler la recapitalisation d'Alitalia, en prenant une petite participation, aux côtés de Delta qui détiendrait 10 % à 20 %, de Ferrovie dello Stato pour au moins 30 % et de l'État italien, pour 15 % à 20 %. De quoi remédier, au moins partiellement, à la défection d'easyJet, à deux semaines de la date butoir fixée dans le plan de redressement. Delta et China Eastern ont l'habitude de travailler ensemble, puisque la compagnie américaine détient 3,5 % du capital de la compagnie de Shanghai et que tous deux sont également  actionnaires d'Air France-KLM, pour environ 9 % chacun.
 
Quant à Air France-KLM, le groupe n'aurait pas l'intention de reprendre une participation dans Alitalia, après son expérience malheureuse, il y a dix ans. Toutefois, il est également « en pourparlers avec Alitalia », aux côtés de Delta, « pour déterminer comment la compagnie pourrait coopérer dans le cadre de la joint venture élargie [à Virgin Atlantic, NDLR] lorsque Alitalia sortira de sa procédure administrative », explique-t-on côté français.
 
Si la compagnie italienne avait mis fin à son partenariat avec Air France sur les lignes entre la France et l'Italie après leur rupture, Alitalia reste en effet partenaire de la coentreprise virtuelle montée par Delta et Air France-KLM sur le marché transatlantique, qui constitue un enjeu majeur. Malgré les aléas de la relation avec Alitalia, l'Italie reste le quatrième marché d'Air France, qui y opère près de 200 vols par semaine et même 488 au niveau du groupe. Ce qui faisait dire encore récemment à Benjamin Smith qu'Air France-KLM ne peut pas se désintéresser de ce qui se passe chez Alitalia.
 
Reste à savoir si les efforts de Delta et d'Air France-KLM pour maintenir Alitalia dans l'alliance Skyteam seront suffisants. (...) Après plusieurs mois de négociations, syndicats et direction ne sont toujours pas parvenus à un accord sur les réductions d'effectifs, qui concerneraient encore quelque 1.500 salariés, sur un effectif d'environ 10.000 personnes.

Mon commentaire : Pour Delta Airlines, une prise de participation lui permettrait de peser sur la stratégie d'Alitalia et de la conserver comme partenaire au sein de la co-entreprise réunissant Delta, Virgin et Air France-KLM sur l'atlantique nord.

> Level ouvre une nouvelle base à Amsterdam

(source Déplacements Pros) 24 mars - La compagnie aérienne low-cost Level, qui fait partie du groupe International Airlines Group (IAG), proposera des vols au départ de l'aéroport d'Amsterdam à partir du 6 avril avec trois Airbus A320/A321 basés à Schiphol. (...)

Level était à l'origine une compagnie low-cost long-courrier, au départ de Barcelone et Paris-Orly vers les États-Unis et l'Amérique du Sud. Cependant, elle s'étend aujourd'hui également au court et moyen-courriers. (...)

En raison des contraintes de créneaux horaires à Schiphol, Level reprendra 7 lignes exploitées Vueling, qui fait également partie d'IAG.

Mon commentaire : Level poursuit son développement. La filiale d'IAG dispose à ce jour d’une flotte de deux A320 et quatre A321 opérés par Level Austria, ainsi que de cinq A330-200 (opérés par Iberia et Openskies).

> Grâce à Intro Aviation, Corsair va doubler sa flotte d'ici quatre ans

(source Air et Cosmos) 20 mars - Le nouvel actionnaire majoritaire de Corsair a pour objectif d’atteindre une flotte monotype de 13 avions en 2023. Une première commande de trois Airbus A330neo a été passée le 15 mars. Chaque départ d’un Boeing 747-400 sera suivi de l’arrivée de deux A330.
 
« C’est un grand jour pour Corsair, et pour nous ». C’est de cette manière que Peter Oncken, directeur général d’Intro Aviation, a salué l’officialisation devant la presse du rachat de la compagnie française le 19 mars. La firme allemande spécialisée dans l’investissement dans le secteur aérien, Intro Aviation, (...) devient donc l’actionnaire majoritaire de Corsair à hauteur de 53%. (...). TUI garde une part de capital de 27%, le reste (20%) étant détenu par les salariés. (...) A noter aussi qu’Intro Aviation, qui s’est fait connaître par la reprise et la restructuration de plusieurs compagnies (DBA, LTU Airlines, Intersky, CityJet, VLM Airlines etc…), a apporté des garanties aux salariés de ne pas procéder à des réductions d’effectifs, de ne pas toucher aux accords collectifs ou de procéder à des transferts de personnels pendant au moins 24 mois. (...)
 
« Nous avions déjà approché Corsair il y a quelques années, et il nous avait semblé impensable qu’une compagnie de cette taille puisse se développer en ayant deux types d’avion, c’est très coûteux et cela empêche de développer des synergies », précise Peter Oncken, directeur général d’Intro Aviation.

La première grosse étape pour le nouvel actionnariat va donc être de rationaliser la flotte. (...)

Mon commentaire : Intro Aviation est connue pour investir dans des entreprises en difficulté et se retirer dès qu'elles sont restructurées, comme ce fut le cas lors du rachat de CityJet à Air France en 2013 et de sa revente en 2016.

Elle envisage de rationaliser et de doubler la flotte de Corsair. Une démarche crédible car Corsair détient de nombreux créneaux à Orly.

> Violentes turbulences pour la compagnie aérienne indienne Jet Airways

(source AFP) 20 mars - (...) Jet, qui ploie sous une dette de plus d'un milliard de dollars, a actuellement 78 de ses 119 avions dans l'incapacité de voler en raison du non-paiement de leurs loueurs et de ses créanciers. (...)

Jet Airways se retrouve sur plusieurs fronts en même temps. Nombre de ses pilotes, dont les salaires n'ont pas été réglés, menacent de se mettre en grève si leur paye ne leur est pas versée sous peu. (...) Dans le même temps, la compagnie émiratie Etihad Airways, qui possède 24% du capital de Jet, a proposé de se retirer en vendant sa part à la banque publique State Bank of India (SBI), selon l'agence économique Bloomberg.
 
Jet Airways a obtenu le mois dernier 1,19 milliard de dollars de la part d'un consortium de banques emmené par la SBI. Ce renflouement prévoit des ventes ou locations (cession-bail) d'avions, une restructuration de dette et un apport de capitaux. Mais, depuis l'annonce du plan de sauvetage, la crise ne s'est pas calmée. (...)
 
Le nombre de passagers aériens en Inde a été multiplié par six au cours de la dernière décennie, la classe moyenne profitant de meilleures connexions et de vols moins chers. Une croissance qui devrait faire du secteur aérien du pays le troisième plus vaste au monde d'ici 2025.
 
Les transporteurs nationaux, y compris le plus gros du pays en termes de parts de marché, IndiGo, ont toutefois du mal à atteindre la rentabilité malgré l'envolée de la demande. La fluctuation des prix du pétrole, une roupie faible et une féroce guerre des prix sur le marché aérien indien les mettent sous pression constante.
 
Une faillite de Jet Airways serait catastrophique pour l'image du gouvernement de Narendra Modi, arrivé au pouvoir il y a cinq ans en promettant une économie indienne dynamique. Le dirigeant nationaliste hindou s'apprête à affronter les urnes en avril et mai à l'occasion des élections législatives, un scrutin à l'issue duquel il espère décrocher un second mandat.

Mon commentaire : Jet Airways est un partenaire privilégié du Groupe Air France-KLM depuis la signature d'un accord de co-entreprise en octobre 2017. L'évolution de sa situation est suivie attentivement par le Groupe franco-néerlandais.

> Crash du Boeing 737 MAX : la pression s'accentue sur les autorités aéronautiques

(source Les Échos) 20 mars - Le patron de l'Administration fédérale de l'aviation américaine serait sur le point d'être remplacé. La FAA est soupçonnée d'avoir laissé à l'avionneur américain le soin d'inspecter et approuver le 737 MAX-8. (...)
 
Soupçonnée d'avoir laissé à Boeing le soin d'inspecter et d'approuver le 737 MAX-8, la FAA est sous pression. Selon le « Wall Street Journal », la Maison-Blanche s'apprête à limoger son patron, Daniel Elwell, en poste depuis janvier 2018, pour le remplacer par Steve Dickson, un ancien haut responsable de Delta Airlines.
 
Et ce n'est pas tout. Mardi, la secrétaire aux Transports, Elaine Chao, a confié à l'inspecteur général de son ministère, Calvin Scovel, la mission de réaliser un audit dans le but « de s'assurer que ses procédures de sécurité ont effectivement été mises en œuvre ». Cet audit, précise la note, devra rassembler « un historique factuel et objectif sur les actions qui ont débouché sur la certification du 737 MAX-8 ». Boeing avait demandé en janvier 2012 un amendement de ce type de certification, délivré en mars 2017 par la FAA, écrit-elle (...).
 
De son côté, Boeing, pour qui le 737 MAX représente 85 % du carnet de commandes, se prépare à remanier son organigramme. John Hamilton qui occupait les fonctions de vice-président et d'ingénieur en chef à la division Aviation commerciale « va se concentrer uniquement sur le rôle d'ingénieur en chef », a annoncé mercredi le PDG, Kevin McAllister (...).
 
Après la Chine, l'Australie, le Royaume-Uni et l'Europe et de nombreux autres pays, les États-Unis ont à leur tour ordonné la semaine dernière  l'immobilisation des 737 MAX-8 et MAX-9, jusqu'à ce qu'une mise à jour logicielle du système anti-décrochage (le  Manoeuvring Characteristics Augmentation System ou MCAS) puisse être testée et installée sur tous les appareils.
 
Une procédure qui pourrait prendre des semaines. Si l'avionneur a suspendu les livraisons des 737 MAX assemblés dans son usine près de Seattle, il continue de produire la version remotorisée du 737 au rythme de 52 exemplaires par mois. Pour combien de temps encore ?
 
POURQUOI LA FAA EST SUR LA SELLETTE
Depuis l'accident du 737 MAX 8 d'Ethiopian (157 morts), les liens très étroits entre Boeing et la FAA sont pointés du doigt. Depuis une dizaine d'années celle-ci lui a, de fait, externalisé en partie la certification des avions. Le Canada a pris ses distances avec la FAA. Il fera son propre examen des changements qu'apportera l'avionneur à ses 737 MAX avant de les autoriser à voler de nouveau. L'Agence européenne de la sécurité aérienne est sur la même ligne. « Je peux vous garantir que de notre côté, nous n'allons pas permettre que cet appareil continue de voler si nous ne trouvons pas des solutions acceptables et de réponses acceptables à toutes nos questions. Peu importe ce que fait la FAA américaine, que ce soit bien clair », a déclaré lundi son patron, Patrick Ky, devant la commission des transports et du tourisme du Parlement européen.
 
Sur le plan de la formation des pilotes au MCAS enfin, Bertrand Vilmer, du cabinet d'expertise aéronautique Icare, a déclaré à l'AFP que « Boeing et la FAA avaient refusé la demande des compagnies que les pilotes se ré-entraînent avec ce système ». Ceci, selon lui, « pour des problèmes économiques »

Mon commentaire : Les conditions dans lesquelles le B737 Max a été certifié apparaissent discutables pour les spécialistes. Cela conduit certains pays (le Canada, l'Union Européenne) à prendre une décision rarissime : ils jugeront eux-mêmes de la pertinence des modifications apportées par Boeing.

Cette décision pourrait retarder de plusieurs mois la remise en service de ces B737 MAX.

> Ryanair : aucune indemnisation en cas de grève selon deux décisions de justice en Allemagne et en Italie

(source Air Journal) 22 mars - La compagnie aérienne low-cost Ryanair se félicite des décisions de justice en Allemagne et en Italie confirmant qu’une compensation des passagers au titre de la directive EU261 n’est pas due en cas de grève interne.
 
(...) Ryanair a toujours refusé d’indemniser les passagers affectés, citant la « force majeure » ; deux décisions le 21 mars 2019 sont venues la conforter dans sa position. Le tribunal du district de Cologne en Allemagne et du juge de paix de Catane en Italie ont confirmé qu’aucune compensation UE261 n’était due aux clients dont les vols ont été retardés ou annulés en raison d’actions de grèves internes menées l’an dernier, ces grèves étant indépendantes de la volonté de la compagnie aérienne.
 
Ryanair rappelle dans son communiqué qu’elle se conforme pleinement à la législation UE261, et qu’elle a « réacheminé ou remboursé tous les clients concernés par le petit nombre de retards/annulations dû aux grèves et a fourni une assistance complète aux clients, y compris l’hébergement, les repas et le réacheminement ». Toutefois, ces annulations étant indépendantes de la volonté de Ryanair, aucun paiement d’indemnité UE261 n’est dû selon ces décisions de justice. (..)
  
Ces décisions font suite à des décisions de justice similaires à Dublin le mois dernier et à Barcelone, Badajoz, Orense et Pontevedra en Espagne (...). Rappelons toutefois que selon le Centre Européen des Consommateurs (CEC) du Luxembourg, la jurisprudence récente a jugé que les grèves des pilotes ne constituent pas une circonstance exceptionnelle exonérant la compagnie aérienne de verser une indemnisation aux consommateurs. N’ayant pu trouver d’accord à l’amiable avec Ryanair, deux passagers luxembourgeois sont allés en justice sur les conseils du CEC, devant le juge de paix de Luxembourg – qui leur a donné raison. Les plaignants ont désormais droit à une indemnité de 250 euros par personne.

Mon commentaire : Les règles d'indemnisation en cas de grève diffèrent selon les pays. En Allemagne, en Italie et en Espagne les annulations de vol suite à des grèves internes ne donnent pas lieu au versement d'indemnités.

A contrario en France, en cas de grève au sein de la compagnie, l'indemnisation est due si la compagnie a annulé le vol moins de deux semaines avant le départ. 

> Aérien : le self-connecting, une nouvelle opportunité pour les agences ?

(source TourMaG) 23 mars - Si au regard des chiffres mondiaux du transport aérien*, la part du self-connecting peut paraître anecdotique, la tendance est pourtant bien réelle. La correspondance autonome réalisée (hors interline) par les passagers entre deux vols, munis de deux billets séparés prend en effet de plus en plus d'ampleur. (...)
 
"C'est un produit touristique majeur, inventé par le client lui-même et qui va de pair avec l'explosion du trafic low-cost", explique Fabrice Dariot, PDG de Bourse des Vols (...).
 
easyjet a bien compris l'enjeu en lançant son réseau baptisé "Worldwilde", qui permet des correspondances facilitées en partenariat avec plusieurs compagnies, telles que Cathay Pacific, Emirates, Virgin Atlantic, Norwegian, WestJet, Singapore Airlines, Corsair (...). 

Fort de cette évolution, les aéroports s'y mettent aussi et n'attendent pas les compagnies pour cibler cette clientèle.
 
L'aéroport de Londres Gatwick a lancé Gatwick Connects qui permet aux passagers de bénéficier d'une gamme de services simplifiant la correspondance : facilité de réenregistrement des bagages, parcours raccourci et assurance en cas de perte de bagages ou de correspondance ratée.
 
Sur le même principe, en France, l'aéroport de Nice mettra en place dès cet été sa propre solution de self-connecting baptisée Nice Connect (...).
 
"Je l'ai déjà proposé en agence", précise (...) une directrice d'agence (...), "mais j'ai bien informé la cliente qu'en cas de grève, de retard ou de tout autre événement, elle pourrait perdre l'un des coupons" (...).
 
Amadeus, qui a racheté l'intégrateur de contenu low-cost Pyton, travaille aussi sur le self-connecting. "Nous sommes en train de développer une solution d'interline virtuel qui permettra à terme de faire de l'interline avec deux produits séparés", a annoncé Jamel Chandoul, directeur commercial France.
 
Difficile, en effet, d'ignorer une tendance qui vient directement du marché !

Mon commentaire : La correspondance autonome (self-connecting) prend de l'ampleur. Plusieurs compagnies à bas coûts (easyJet, Ryanair, Norwegian, ...) l'intègrent à leur offre. Ce système est notamment en place à Gatwick, Milan et bientôt à Nice.

Son succès repose sur un changement d'attitude des clients. Ils sont prêts à accepter des correspondances de trois ou quatre heures pour économiser 200 euros.
 
Pour les compagnies de réseau, le risque de perte de clients fidèles est majeur. Lors de l'assemblée générale Air France-KLM de 2018, Jean-Marc Janaillac a mis en garde les actionnaires d'Air France-KLM : « Les technologies de self connecting vont forcément impacter le modèle dominant du hub sur lequel, depuis vingt ans, nous avons construit la force de notre groupe ».

Il faudra faire preuve de beaucoup de souplesse et de réactivité pour résister à ces pratiques qui se généralisent rapidement.

 

Revue de presse boursière

> Air France-KLM : L'État français souscrit à une émission obligataire

(source Reuters) 20 mars - Air France-KLM a placé mercredi environ 500 millions d'euros d'obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANEs) à échéance 2026, une opération à laquelle l'État français a souscrit à hauteur de 71,45 millions, soit l'équivalent de sa quote-part au capital (14,3%).
 
Le groupe a précisé dans un communiqué que le produit net de l'émission serait affecté à ses besoins généraux de financement et notamment au refinancement des obligations subordonnées perpétuelles émises en 2015 et remboursables par anticipation sur option de la société en octobre 2020.
 
"L'État français souhaite manifester sa pleine confiance dans les atouts d'Air France-KLM pour mener à bien l'amélioration de sa compétitivité et la consolidation de son développement", a de son côté souligné l'Agence des participations de l'État (APE).

Mon commentaire : Les obligations émises par le Groupe Air France-KLM ont fait l’objet d’un placement privé uniquement auprès d’investisseurs institutionnels, dont l'État français. Le produit de ce placement servira notamment à refinancer les obligations perpétuelles remboursables en 2020, à hauteur d'environ 400 millions d'euros.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,888 euros en clôture lundi 25 mars. Elle est baisse de 7,5%. Les Bourses européennes, ainsi que Wall Street, ont terminé en forte baisse vendredi, la parution d'indicateurs décevants en Europe et aux Etats-Unis ayant relancé les craintes sur la croissance mondiale (source Reuters).

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 11,17 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en stable à 67$. Les efforts délibérés de l'Opep et la crise au Venezuela maintiennent les prix au plus haut niveau enregistré au cours de ces trois derniers mois.    

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| François Robardet

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