N°697, 1er avril 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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Ben Smith : Je veux m'assurer que nous sommes tous sur
la même longueur d'onde au sommet du groupe
(source NRC, traduit avec Deepl) 28 mars - Ben Smith, DG d'Air France-KLM, a changé la
gouvernance de l'entreprise. "La prise de décisions au sein du groupe
était trop complexe, c'est maintenant plus logique et plus simple."
Pieter Elbers, PDG de KLM, a dû s'y conformer. (...)
Pourquoi Pieter Elbers aurait-il dû partir ?
"Son mandat de quatre ans devait être prolongé. Il était donc logique
d'évaluer son mandat. (...) Je voulais m'assurer que nous étions tous sur la même
longueur d'onde au sommet du groupe. Quand j'ai eu
cette garantie, il n'y avait plus de doute." (...) Le conseil
d'administration a approuvé à l'unanimité sa reconduction et j'en suis
très heureux."
Le fait que vous ne connaissiez Elbers que depuis peu
est un argument formel. Vous saviez bien sûr que KLM va bien.
"KLM va bien, mais le groupe ne va pas bien. Les choses devraient-elles
changer ? Le groupe devrait-il être gouverné différemment ? Quelle
contribution Pieter peut-il y apporter ? Nous avons parlé de questions
de ce genre. Comment le groupe était-il géré dans le passé ? Comment je
le veux à partir de maintenant ? Tous les acteurs clés sont-ils sur la
même longueur d'onde ? Ce fut un grand sujet de discussion, pas
seulement avec Pieter Elbers. Il était crucial pour moi d'avoir cette
discussion rapidement. (...)
La réorganisation de la direction
du Groupe est-elle vraiment
terminée ? La semaine dernière, il y a eu de nouveau des troubles à
propos du départ de René de Groot, directeur de KLM, du comité exécutif
du groupe, l'équipe de gouvernance d'Air France-KLM.
"Cela me met vraiment en colère. Avant mon
arrivée, il y avait douze personnes dans cette équipe, dont quatre
Hollandais. Aujourd'hui, (...) quatre sont encore
néerlandais. Le nombre de Français est passé de huit à six, parce qu'un
Canadien et un Australien se sont joints à eux. Il est ridicule que nous
envisagions les choses sous cet angle, mais de toute façon, le nombre de
Néerlandais n'a pas diminué. Tous les membres de cette équipe ont des
responsabilités au niveau du groupe, personne n'est lié à l'une des deux
compagnies aériennes." (...)
"Il y a eu beaucoup d'histoire depuis la fusion en 2004... Je
vais vous dire ce qui m'a surpris quand j'ai commencé. En France, il y a
l'idée que le groupe et Air France sont identiques. Et la plupart des
employés de KLM le pensent aussi. Pour beaucoup de gens, Air France-KLM
n'existe pas du tout, il n'y a qu'Air France et KLM. Comme s'il
s'agissait d'une coentreprise, ce qui n'est pas le cas. (...)
Il y a beaucoup de
malentendus au sein d'Air France-KLM, ainsi qu'une méfiance mutuelle.
Les performances inégales suscitent l'irritation. Air France a réalisé un
bénéfice de 266 millions d'euros l'an dernier, KLM plus d'un milliard
d'euros. Les Français se plaignent que Schiphol a grandi aux dépens
de l'aéroport Paris Charles de Gaulle. Smith : " Schiphol est une grande
réussite, entièrement tournée vers le trafic de transit. Charles de
Gaulle a une conception gênante." En retour,
les gens de KLM
craignent que leur profit disparaisse en direction d'Air France. Smith :
"C'est absurde. Je mets tout le monde au défi de le prouver."
Smith
considère qu'il est de son devoir de faire comprendre aux 30 000
employés de KLM et aux 50 000 employés d'Air France que les deux
compagnies bénéficient de leur alliance. (...) En tant que compagnie aérienne indépendante,
KLM n'aurait pas été en mesure d'augmenter son chiffre d'affaires de 6,4
milliards d'euros en 2004 à 11 milliards en 2018. (...)
Cherchez-vous à renforcer le rôle du
groupe, au détriment de l'autonomie des deux compagnies aériennes ?
"Je m'efforce principalement d'avoir un processus de prise de décision
logique et simple. (...) La prise de décision au sein
du groupe doit être plus simple et plus efficace, c'est très important."
Souhaitez-vous évoluer vers un modèle où KLM et Air France fonctionnent
comme des transporteurs opérationnels, qui ne prennent pas leurs propres
décisions stratégiques ?
"Les décisions
stratégiques sont désormais prises par l'équipe du PDG, avec la
participation active des deux compagnies aériennes. Il est important que
ce nouveau modèle devienne clair pour tout le monde. Nous ne sommes pas
deux entreprises qui coopèrent dans le cadre d'une coentreprise, cela va
plus loin que cela.(...) Nos concurrents européens IAG et
le groupe Lufthansa ont (...) une
longueur d'avance sur nous en termes de structure organisationnelle et
sont donc plus performants. " (...)
Vous voulez que les
décisions concernant les nouveaux avions soient transférées des
compagnies au groupe. Ne peuvent-elles pas prendre de meilleures décisions
par elles-mêmes ?
"Bien sûr, KLM sait mieux ce qu'elle attend de sa
flotte, mais négocier avec Boeing et Airbus est mieux si nous
coordonnons nos souhaits. L'achat de nouveaux avions est crucial
pour l'entreprise, je veux être certain qu'il se fait de la manière la
plus rentable possible. Cela ne veut pas dire que nous ferons des
compromis."
Vous avez arrêté Joon, encore jeune filiale d'Air France,
et changé le nom de l'autre filiale Hop. Voulez-vous changer encore plus
les marques, par exemple chez Transavia ?
"Transavia est géniale. Les
divisions néerlandaise et française se partagent la marque mais ont un
modèle économique différent. Nous n'allons pas les fusionner. Il n'y
aura qu'une seule personne qui s'occupera des activités commerciales et
de marque chez Transavia, qui fera également partie du comité de
direction.
Nous n'allons rien changer aux marques Air France et KLM,
elles sont très fortes et très liées aux deux pays. Nous devons
continuer à regarder vers l'avenir. KLM est-elle représentative d'une
marque avec laquelle la prochaine génération de passagers voudra
voyager ? Nous devons veiller à ce que KLM continue à montrer la voie en
matière de développement durable, qui devient une question importante
pour les passagers".
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KLM UK Engineering et BA CityFlyer signent un partenariat
(source aeroweb) 27 mars - KLM UK Engineering, filiale d'AFI KLM E&M
a annoncé la signature d'un nouveau contrat de support de maintenance en
ligne avec la compagnie BA CityFlyer, filiale de British Airways.
KLM UK
Engineering débutera la mise en œuvre de ce contrat de maintenance en
ligne avec BA CityFlyer à Glasgow sur sa flotte Embraer, à compter du
mois d'avril 2019. Wayne Easlea, Directeur des Opérations
chez KLM UK Engineering Limited, a déclaré : "(...) Nous fournissons à BA CityFlyer un support de maintenance
en ligne sur d'autres sites depuis plusieurs années, et nous nous
réjouissons à l'idée de développer encore ce partenariat en 2019". (...)
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Le Wifi gratuit en vol chez Delta Airlines d’ici 2021
(source Air Journal) 31 mars - Selon son CEO Ed Bastian,
Delta Airlines prévoit d’investir des milliards de dollars pour
améliorer l’expérience client. Cela inclut la fourniture d’un accès Wifi
gratuit en vol d’ici 2021. (...) La compagnie aérienne offre
actuellement le service Wifi, mais facture 16 dollars par jour pour les
voyages en Amérique du Nord. Les grands voyageurs peuvent choisir de
payer 599,99 dollars pour une année de service.(...)
L’annonce faite par Delta est toutefois significative car elle est l’une
des trois grandes compagnies aériennes américaines à offrir un accès
Wifi gratuit à l’ensemble de sa flotte. La nouvelle a mis la pression
sur d’autres transporteurs et a déjà suscité une réaction d’American
Airlines, qui espère conserver ses offres Wifi payantes, mais a ouvert
la possibilité de donner un accès gratuit à tous. Elle suivra les
tendances et la demande du marché pour déterminer si c’est essentiel à
la rentabilité à long terme de la compagnie.
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La Chine s'engage sur 300 Airbus
(source Journal de l'Aviation) 26 mars - A l'occasion d'une visite
d'État du président chinois Xi Jinping à Emmanuel Macron, une importante
commande d'Airbus a été dévoilée à l'Elysée. La centrale d'achats
chinoise CAS (China Aviation Supplies Holding Company) a signé un accord
commercial général avec l'avionneur européen le 25 mars portant sur
l'acquisition de 300 appareils, 290 de la famille A320 et dix A350. (...)
Cet accord
élargit le précédent, signé en janvier 2018, qui ne portait « que » sur
184 A320. (...) Airbus (...) estime (...) les besoins du pays à 7 400 appareils (cargo
compris) sur vingt ans, représentant près de 20% de la demande mondiale
sur la période. (...) La
commande devrait compter un bon nombre d'A321, qui représente une part
de plus en plus importante des contrats pour la famille, mais pourrait
également comprendre des A319, le modèle étant particulièrement adapté
aux opérations dans les régions montagneuses.
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Une nouvelle commande de monocouloirs à « 3 chiffres » en vue pour Lufthansa
(source Journal de l'Aviation) 27 mars - Lufthansa va passer
une très importante commande de monocouloirs l'année prochaine (...). Cette
future commande, à « 3 chiffres », servira à remplacer des Airbus A319
et des Bombardier CRJ selon les déclarations du PDG de Lufthansa. Il
précise aussi que les appareils évalués font partie des familles A320neo
et 737 MAX, ne citant pas pour l'instant la famille A220 d'Airbus Canada
(ex-CSeries) qui répond pourtant parfaitement à ce segment de marché en
termes de capacité et qui est déjà utilisée par SWISS (28 exemplaires en
flotte). La compagnie allemande aligne aujourd'hui 183
monocouloirs Airbus dont 18 A320neo (sans compter les appareils opérés
par sa filiale Eurowings). Elle attend encore 138 A320neo/A321neo
provenant de deux commandes distinctes et livrables d'ici 2024. (...)
Lufthansa avait
annoncé d'importantes commandes de gros-porteurs la veille de la
présentation de ses résultats annuels il y a deux semaines, s'engageant
sur vingt A350 supplémentaires et vingt 787-9 livrables entre 2020 et
2027. Ces derniers seront notamment opérés par SWISS et par Austrian.
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737 MAX : Boeing dévoile le correctif de sa protection MCAS
(source Journal de l'Aviation avec AFP) 27 mars - Boeing a présenté
mercredi dans son fief de Renton, devant des centaines de journalistes,
pilotes et dirigeants de compagnies aériennes les modifications tant
attendues sur le système de vol de son 737 MAX, mis en cause dans deux
catastrophes aériennes qui ont fait 346 morts à quelques mois
d'intervalle.(...) L'intervention du MCAS sera plus
transparente pour l'équipage et les pilotes pourront plus facilement le
contourner en cas de problème, a expliqué en substance Boeing, qui va
présenter cette nouvelle mouture à plusieurs centaines de professionnels
mercredi pour avoir leur avis. (...) Boeing a aussi prévu de mieux
former les pilotes aux subtilités du MCAS et du 737 MAX dont les
modifications sur les moteurs ont sensiblement changé le comportement. (...) Boeing s'est lancé dans une course contre la montre pour
obtenir une nouvelle autorisation de faire voler les 737 MAX,
immobilisés au sol depuis deux semaines. La version finale
devrait être soumise à la FAA "à la fin de la semaine", selon un
responsable du constructeur. (...) En attendant,
l'immobilisation de la flotte a un coût important, d'autant que
s'approche la saison estivale et son pic de trafic. La compagnie
américaine Southwest Airlines a abaissé mercredi sa prévision de chiffre
d'affaires au premier trimestre à cause des annulations liées à
l'interdiction de vol du 737 MAX dont elle opère la plus grande flotte
au monde.
Bulletin de santé spécial compagnies aériennes
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Chine : résultats des compagnies aériennes en demi-teinte en 2018
(source AFP) 30 mars - Les compagnies aériennes chinoises ont
enregistré des résultats mitigés en 2018, affectés par la hausse des
prix du kérosène, et ont mis en garde contre des vents contraires
attendus cette année, qui pourraient peser sur les bénéfices.
China Southern Airlines, la plus grosse compagnie du pays en nombre de
passagers, a vu son bénéfice net reculer de 3,71% à 1,08
milliard d'euros (...).
La chute aura été plus brutale
pour China Eastern Airlines,
deuxième compagnie aérienne en termes de passagers, dont le bénéfice net
s'est effondré de 56,98% à 388 millions
d'euros en 2018 (...). La hausse
des coûts opérationnels, due en grande partie à un bond de 25% des frais
de carburants, a engendré des dépenses supplémentaires de 890 millions d'euros.
"L'industrie aéronautique civile devrait continuer à se développer à un
rythme relativement rapide, mais la situation macroéconomique intérieure
et internationale, les changements dans les relations commerciales et
les fluctuations des prix du pétrole et des taux de change sont facteurs
d'incertitude pour l'évolution de l'industrie", a commenté China Eastern
Airlines. Sa concurrente Air China a cependant pu enregistrer
une hausse de son bénéfice annuel, de 1,47% à 974 millions d'euros.
Le trafic aérien a continué à
progresser en Chine en 2018, les aéroports ayant accueilli 610 millions
de passagers, en hausse de 10,9%, et cette tendance devrait se
poursuivre cette année, avait annoncé en janvier l'Administration de
l'aviation civile de Chine (CAAC).
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EasyJet s'inquiète de l'impact du Brexit, le titre dévisse en Bourse
(source Les Échos) 1er avril - L'annonce n'est pas passée inaperçue.
La compagnie aérienne
EasyJet, qui vient de publier ses résultats semestriels,
s'est dite très
prudente pour la fin de l'année, invoquant l'impact du Brexit sur
le secteur aérien. « Pour le second semestre (avril à septembre),
nous
voyons une activité plus faible au Royaume-Uni comme en Europe en raison
d'incertitudes macroéconomiques et de nombreuses questions restées sans
réponses autour du Brexit », a déclaré son directeur général Johan Lundgren. (...)
En Bourse, l'action EasyJet chutait de plus de 7 % ce
lundi, à ses plus bas de deux ans. Elle entraînait dans son sillage le
secteur des compagnies aériennes européennes: (...) Détaillant par ailleurs le
« malaise » des consommateurs concernant la conjoncture économique, le
patron d'EasyJet a rappelé que l'Italie était entrée en récession au
second semestre 2018. Il a aussi souligné que les prévisions de
croissance avaient été abaissées au Royaume-Uni et en France.
Les résultats complets du premier semestre d'EasyJet seront publiés le
17 mai mais la compagnie a d'ores et déjà prévenu qu'elle devrait
afficher une perte avant impôt de 319 millions
d'euros, soit pire qu'attendu par les analystes, même si son chiffre
d'affaires devrait progresser de 7,3 %.
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Privée de Boeing 737 MAX, Norwegian suspend la vente de six appareils
(source Le Figaro) 25 mars - Momentanément privée de ses 18 Boeing
737 MAX, la compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle a annoncé
aujourd'hui qu'elle suspendait la vente potentielle de six Boeing
737-800. Durement frappée par l'interdiction des vols de 737 MAX qu'elle
a été la première à exploiter parmi les compagnies européennes,
Norwegian s'est aussi résignée à louer des appareils pour maintenir ses
capacités, une option qu'elle avait initialement écartée. Ces
décisions risquent de peser sur une situation financière déjà difficile,
qui a obligé la compagnie à lever 310
millions d'euros via une augmentation de capital et envisager la cession
d'une partie de sa flotte.(...) «La compagnie se prépare en outre à louer des avions avec
des équipages pour combler le manque de capacités restant». (...)
Norwegian, qui a annoncé son intention de renvoyer à Boeing la facture
liée à l'immobilisation de ses 18 appareils, a dit avoir «un bon
dialogue» avec le constructeur américain et être «confiante d'aboutir à
un accord constructif».
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La low-cost islandaise Wow Air, en faillite, arrête tous ses vols
(source Les Échos) 28 mars - Wow Air était l'un des pionniers
européens des vols transatlantiques à prix cassés, avec près de 3
millions de passagers transportés l'an dernier. (...) Après huit ans
d'existence, la low-cost islandaise a annoncé, ce jeudi 28 mars,
la fin de ses activités. (...)
Depuis plusieurs mois, les difficultés de Wow Air et ses différentes
tentatives pour attirer des investisseurs défrayaient la chronique,
laissant augurer d'une issue fatale. La forte augmentation du prix du
pétrole, associée à une concurrence grandissante sur les lignes
transatlantiques et à des investissements mal maîtrisés, avaient montré
les limites du modèle, comme pour plusieurs low-cost européennes
avant elle. Wow air opère une flotte de 16 Airbus, dont trois A330. (...)
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Faillite : Germania enterrée
(source Journal de l'Aviation) 26 mars - En Allemagne, Germania, qui
avait cessé les opérations le mois dernier, est définitivement enterrée.
Elle « sera dissoute après le retrait de tous les prétendants. Nous
avons littéralement déroulé le tapis rouge pour ceux qui étaient
intéressés. Malheureusement, personne ne pouvait ni ne voulait s’y
attaquer », a déclaré le liquidateur Ruediger Wienberg le 25 mars 2019.
Il ajoute que le manque de temps « moins de deux mois pour trouver une
solution, est à l’origine du problème », mais aussi le fait qu’elle ne
possédait aucun avion et qu’elle n’avait pas les liquidités nécessaires
pour en louer et éventuellement lancer des opérations ACMI (location
avec équipage). Il n’y avait apparemment qu’un candidat intéressé par
les opérations aériennes de Germania, et deux autres pour les opérations
de maintenance. Les 1700 employés de la compagnie allemande
seront donc licenciés ; rappelons que les opérations de Germania en
Suisse et en Bulgarie ne sont pas concernées par cette faillite.
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Bientôt un plan de redressement pour sortir Tunisair des turbulences
(source Journal de l'Aviation) 29 mars - Tunisair a enregistré une
année record en 2018 avec 3,8 millions de passagers transportés et 460
millions d'euros de chiffres d'affaires. Cependant, malgré les
vingt-deux mois consécutifs de croissance du trafic et l'augmentation de
22% du chiffre d'affaires, la compagnie peine à retrouver son équilibre
financier. C'est qu'en effet, Tunisair, en tant que compagnie
publique, est soumise aux choix des politiques sociales et économiques
du gouvernement. Le transporteur exploite des lignes africaines qui ne
sont pas rentables et supporte l'essentiel des charges sur le réseau
domestique qui demeure déficitaire, explique Elyes Mnakbi, le directeur
général de Tunisair. (...) Elle connaît
aujourd'hui un lourd endettement qui a atteint 350 millions d'euros (...). Afin de redresser la barre, le fleuron de l'aviation tunisienne a
initié un plan de redressement qui entrera bientôt dans sa phase active. (...)
La compagnie prévoit
de réduire la masse salariale avec le licenciement d'environ 1 200
salariés. (...) Au 31 décembre 2018, la compagnie (hors
filiales) comptait 3 781 employés. (...) Selon Elyes Mnakbi,
Tunisair a besoin d'une enveloppe d'environ 383 millions d'euros
pour espérer
mettre en œuvre son plan de redressement. (...) Cette
recapitalisation contribuera en partie au rajeunissement et au
renforcement de la flotte. (...)
Actuellement, Tunisair opère une flotte vingt-huit avions dont quinze
A320, quatre A319, deux A330-200 et sept Boeing 737-600. Ceci inclut
sept appareils exploités en mode leasing et dont la location a coûté 171
millions d'euros en 2018. (...)
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Jet Airways sauvé de la faillite par les banques
(source Le Figaro) 25 mars - Naresh Goyal, fondateur et principal
actionnaire de Jet Airways, deuxième compagnie aérienne en Inde, a dû
démissionner lundi pour laisser les commandes aux banques publiques
chargées d’éviter la faillite. (...) Jet Airways, qui emploie 20 000 personnes,
est étranglée par
une dette d’un milliard de dollars et ne respecte plus ses engagements
financiers.
(...) Comme d’autres compagnies classiques présentes
sur les vols domestiques et internationaux, Jet Airways a été confrontée
à la forte croissance des low-costs (Indigo, SpiceJet). En difficultés
financières, elle a souffert de la hausse du prix du carburant conjuguée
à la dépréciation de la roupie face au dollar. (...)
Le gouvernement a fini par
tirer la sonnette d’alarme et le premier ministre a demandé la semaine
dernière à la State Bank of India de prendre la tête du pool bancaire
désormais aux commandes. À un mois des élections législatives, le
premier ministre, Narendra Modi, cherche à éviter une faillite et la
suppression de milliers d’emplois. (...) Il
y a un an et demi, Jet Airways avait créé une « joint venture »
ambitieuse avec Air France-KLM pour se connecter à l’alliance
transatlantique bâtie par Air France-KLM avec Delta. Malgré les
déboires de Jet Airways, ce partenariat fonctionne très bien. Il a même
dépassé les objectifs de trafic prévus : à l’heure actuelle, Jet Airways
relie quotidiennement 1200 passagers à l’Amérique du Nord via Air France
et KLM. Aucun vol reliant l’Inde à Paris ou Amsterdam n’a été annulé ces
dernières semaines. (...)
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Hong Kong : Cathay Pacific se paie une low-cost
(source Air Journal) 27 mars - La compagnie aérienne Cathay Pacific a
annoncé mercredi l’acquisition de sa rivale low-cost Hong Kong Express
Airways (HK Express), une filiale du groupe HNA, pour environ 558
millions d’euros. (...) Elle va permettre à Cathay Pacific
de bénéficier de créneaux supplémentaires dans sa base (dont l’expansion
ne sera terminée qu’en 2024) tout en faisant son entrée dans un marché
low-cost en pleine expansion en Asie. (...) Cathay Pacific, membre
de l’alliance Oneworld rejoint ainsi ses rivales régionales qui ont déjà
investi sur le créneau low-cost, comme Singapore Airlines avec Scoot,
Qantas avec Jetstar ou Thai Airways avec Nok Air ainsi que les Asiana
Airlines, Korean Air, Japan Airlines ou ANA entre autres.
Le
groupe HNA, qui possède entre autres Hainan Airlines, continue de son
côté a épurer ses comptes en se débarrassant d’actifs ; il reste présent
dans la métropole via Hong Kong Airlines, dont le réseau est uniquement
tourné vers la Chine, l’Australie et les États-Unis.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,005 euros en clôture
lundi 1er avril. Elle est hausse de 1,18%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 11,17 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en en hausse de 1$ à 68$. Les efforts délibérés de l'Opep et la crise au Venezuela maintiennent les prix au plus
haut niveau enregistré au cours de ces trois derniers mois.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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