N°698, 8 avril 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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Les grands chantiers de la nouvelle patronne d'Air France
(source Les Échos) 2 avril - Trois mois après sa nomination à la
direction d'Air France, Anne Rigail commence à sortir de l'ombre de
Benjamin Smith. Si le patron canadien d'Air France-KLM a ouvert la voie,
en rétablissant le dialogue social au sein de la compagnie française, et
fixé le cap, c'est désormais à sa nouvelle directrice générale qu'il
revient de réaliser le plus difficile : faire d'Air France une compagnie
aussi performante et rentable que sa cousine néerlandaise KLM.
Un objectif pour le moins ambitieux. (...) La compagnie française
reste pénalisée par d'importants surcoûts sociaux et fiscaux. Seul son
réseau long-courrier est rentable et ses bénéfices ne suffisent pas à
éponger les pertes du court et moyen-courrier. « Pour financer
nos achats d'avions et les investissements à venir, nous devons
améliorer notre marge. C'est également nécessaire pour nous
mettre à l'abri d'un retournement du marché », a expliqué aux « Échos »
Anne Rigail (...). Trois
grands chantiers se profilent. Le premier est celui de la
simplification. (...) Le deuxième est la réduction
des coûts de structures (...). Le
troisième est celui du marché domestique, en perte de 185 millions
d'euros en 2018. « Stratégique pour Air France, il doit être
ramené à l'équilibre » (...). Anne Rigail estime ne pas devoir en passer par un énième plan
d'économies. « Nous avons suffisamment de marges de progression
dans nos méthodes de travail pour ne pas avoir à toucher au contrat
social », estime-t-elle. (...)
Afin de gagner en efficacité,
Anne Rigail mise
aussi sur l'optimisation de la flotte, en réduisant le nombre de modèles
d'avions en service, mais aussi et surtout, en affinant la configuration
des cabines, afin d'optimiser la recette. (...) « Le plus important c'est la recette par siège, sachant que
globalement, un siège affaires vaut trois sièges éco et qu'un siège
Premium éco vaut 1,5 siège éco », explique-t-elle. (...)
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Pour Air France, l’eldorado, c’est toujours l’Amérique
(source Le Monde) 5 avril - (...) Anne
Rigail (...) cherche d’abord à
renforcer la société commune, qui associe Air France-KLM à l’américaine
Delta Airlines pour l’Atlantique nord. Il faut dire que cette joint-venture
(JV) pèse lourd dans les comptes des deux compagnies, avec un chiffre
d’affaires annuel de 11,6 milliards d’euros. A
elle seule, elle représente plus de 20 % du chiffre d’affaires d’Air
France-KLM. Ce poids devrait encore s’accroître, avec
l’ouverture, depuis le 31 mars, d’une nouvelle ligne vers Dallas, au
Texas. (...)
Cette nouvelle ligne (...) vient
compléter l’accord de coopération, qui lie Air France avec la compagnie
indienne Jet Airways. « La joint-venture avec Jet Airways fonctionne
très bien entre l’Europe et l’Inde. Le partenariat est tellement positif
que l’on fera tout pour soutenir [la compagnie indienne] », a précisé
Mme Rigail (...). Pour Air France, le
partenariat avec la compagnie indienne est avantageux, grâce à « une
saisonnalité inversée ». Au contraire de la majorité des passagers,
ceux du sous-continent viennent aux États-Unis à contre-cycle, surtout
en hiver, alors que la pleine saison pour Air France-KLM a lieu en
été. (...)
Pour retrouver son rang parmi les premières compagnies
au monde, une ambition fixée par Benjamin Smith, directeur général d’Air
France-KLM, Air France va investir 1 milliard d’euros sur cinq ans, dont
600 millions d’euros entre 2019 et 2020, a précisé Anne Rigail.
(...) La compagnie aérienne va moderniser les cabines de ses 15
A330 pour 140 millions d’euros. (...) Les douze Boeing 777 à destination des Antilles
(...) bénéficieront d’une
enveloppe de 125 millions d’euros pour leur intérieur. Les sept A380 se
referont une beauté « à l’automne 2020 »(...) pour (...) 220 millions d’euros. Enfin, dès cette année, 100 millions
d’euros sont consacrés à l’installation du Wifi sur tous les avions
long-courriers de la flotte d’Air France (...) dont
60% seront équipés d’ici la fin de l’année.
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Air France: trafic en hausse de 2,8% en mars
(source Déplacements Pros) 8 avril - Air France-KLM annonce un trafic
passage total en croissance de 2,8% pour le mois de mars, avec une
capacité en hausse de 3,1%, ce qui se traduit par à un coefficient
d'occupation en retrait de 0,3 point à 87,6%. Dans le détail,
Air France, KLM et HOP! ont enregistré une hausse de 1,9%, dont une
progression de 2,9% sur les court et moyen courriers, tandis que
l'activité 'low-cost' Transavia a grimpé de 12%.
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AFI KLM E&M ultra-densifie trois Boeing 777 pour AerCap
(source Journal de l'Aviation) 4 avril - C'est un chantier
d'envergure que mène Air France Industries KLM Engineering & Maintenance
(AFI KLM E&M) pour la modification et la reconfiguration de trois
777-300ER au profit du loueur AerCap. Il s'agit de porter la
capacité de la cabine des trois appareils à 531 places, ce qui constitue
un record mondial pour l'avion de Boeing. Cette ultra-densification
s'accompagne de la mise en place du système de divertissement en vol
RAVE de Safran Aerosystems (ex-Zodiac Inflight Innovations).
(...) Cet aménagement inédit se caractérise par la mise en place de
quatre zones distinctes pour la classe économique. C'est
l'équipementier italien Geven qui a été choisi pour fournir les sièges
économiques, avec son modèle Steezy (...). Outre cette reconfiguration, l'un des grands enjeux du
chantier a été l'installation du système de vidéo à la demande RAVE, ce
qui n'avait jamais été fait sur ce type d'appareils, ni dans de tels
volumes. AFI KLM E&M a donc dû adapter le système d'IFE à
l'architecture du 777-300ER (...). (...) Le premier
appareil a ainsi pu être livré en Russie le 12 mars (...). Jusque-là
loués par Emirates, les trois 777-300ER vont désormais être exploités
par la compagnie russe Azur Air pour des liaisons charter
internationales. (...)
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Transavia : hausse de 9,3% de l'offre pour l'été 2019
(source Business travel) 2 avril - Transavia, la filiale low-cost
d'Air France-KLM va augmenter son offre de 9,3% cet été. En détail,
au
départ des Pays-Bas, la compagnie low-cost du Groupe augmentera son
offre de vol de 4,5% contre +16% au départ de la France.
Transavia va développer son réseau depuis toutes ses bases en France
(Orly, Lyon, Nantes) et aux Pays-Bas (Amsterdam, Rotterdam, Eindhoven)
avec un total de 28 nouvelles routes.
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Groupe IAG : +5,7% en mars
(source Air Journal) 8 avril - Le International Airlines Group (IAG),
rassemblant British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level,
a
accueilli 9,161 millions de passagers le mois dernier, un trafic en
hausse de 5,7% par rapport à mars 2018. (...) Dans le secteur fret, le groupe a enregistré en mars
une hausse de 3,0% du trafic en CTK (cargo tonne kilomètre). Sur
les trois premiers mois de l’année, IAG A accueilli 24,382 millions de
passagers (+6,2%), avec un coefficient d’occupation moyen de 80,7% (+0,2
point de pourcentage).
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Ryanair : base à Marseille et trafic en hausse de 9%
(source Air Journal) 3 avril - La compagnie aérienne low-cost Ryanair
a inauguré sa nouvelle base à Marseille, près de neuf ans après l’avoir
fermée. Onze nouvelles liaisons y sont au programme sur un total de 40
routes cet été. Son trafic passager global a augmenté de 9% le mois
dernier par rapport à mars 2018. Deux Boeing 737-800 de 189
sièges sont basés depuis le 2 avril 2019 dans l’aéroport de
Marseille-Provence, sa première base en France en attendant
l’ouverture de celles de Bordeaux et Toulouse. Soixante
« nouveaux emplois Ryanair » sont créés, annonçait-elle hier, alors
qu’elle évoquait en septembre dernier 125 postes sous contrat de droit
français (avec charges sociales payées en France) ; l’investissement
total devrait atteindre 200 millions de dollars (...).
Sur les douze derniers mois en trafic glissant, le trafic de Ryanair
a progressé de 9% à 142,1 millions de passagers, avec un coefficient
d’occupation moyen à 94%.
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Qatar Airways va installer la plus grande pièce imprimée en 3D pour un avion commercial
(source primante3d) 3 avril - Spécialiste de l’intégration des
cabines et de l’avionique, l’allemand Diehl Aviation annonce avoir livré
la plus grande pièce imprimée en 3D pour un avion de commercial. Le
composant en question est un « Curtain Comfort Header », un rail de
rideau qui sépare les classes de sièges, pouvant mesurer jusqu’à 1,14 m. (...)
Si les processus de qualification sont particulièrement longs et coûteux
(...), compagnies aériennes et constructeurs, ont compris
l’avantage concurrentiel de cette technologie, que ce soit en terme de
liberté géométrique, d’allègement des pièces ou de raccourcissement des
délais de production. (...) On
apprend qu’à l’origine, le composant était fabriqué selon
(...) un procédé fastidieux qui
nécessitait l’utilisation d’un outillage en aluminium spécialisé et
complexe. De ce fait l’ajout de fonctions dans le module, telles que
l’intégration de canaux de câbles ou signalisation pour les issues de
secours, représentait une difficulté supplémentaire.
L’utilisation de l’impression 3D a permis d’intégrer directement ses
fonctions à la pièce. Les 12 parties qui la composent ont simplement
besoin d’être collées pour être assemblées. L’autre avantage de ces
pièces imprimées en 3D, réside dans le fait qu’elles nécessitent moins
de réusinage et qu’elles peuvent être facilement enlevées pour des
réparations ou des remplacements. (...)
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Boeing face à la boîte de Pandore du 737 MAX
(source Les Échos) 5 avril - La semaine qui s'achève aura été, une
nouvelle fois, désastreuse pour Boeing, dont les tentatives pour
refermer la boîte de Pandore ouverte par le crash d'Ethiopian
Airlines, sont restées vaines. Vendredi soir, le groupe a annoncé qu'il
réduisait de près de 20% la production de son avion 737 MAX. La
production va passer de 52 appareils par mois à 42. Le constructeur est
confronté à un sérieux problème de logistique face à l'accumulation
d'avions qui sortent des chaînes d'assemblage qu'il ne peut plus livrer,
faute d'autorisation de vol. Ensuite, contrairement à ce qu'il
espérait, Boeing n'est pas parvenu à présenter aux autorités américaines
de l'aviation civile, les modifications du système de vol du 737 MAX
présentées à ses clients la semaine dernière. D'après le « Washington
Post », ce retard serait la conséquence de la découverte d'une autre
faille dans les logiciels du système de vol du 737 MAX, qui
nécessiterait un complément de mise à jour. Enfin, Boeing a dû
faire face à la publication, jeudi dernier, du rapport d'enquête
préliminaire sur le crash d'Ethiopian Airlines, qui impute clairement la
responsabilité de la catastrophe à une défaillance du système
anti-décrochage MCAS, déjà pointé du doigt dans le crash de Lion Air,
cinq mois plus tôt. (...) Pour la
première fois, le PDG de Boeing, Dennis Muilenburg, a lui-même dû
reconnaître, ce vendredi, le lien entre les deux
accidents, qui ont fait 346 victimes au total.(...)
Malgré cet aveu, le grand patron de Boeing se dit
néanmoins confiant « quant à la sécurité fondamentale du 737 MAX » et
semble même envisager une reprise des vols dans les prochaines semaines,
une fois la mise à jour logicielle effectuée. « Nous sommes sur le point
de la finaliser et en prévoyons la certification et la mise en œuvre sur
la flotte mondiale de 737 MAX au cours des semaines à venir », assure
Dennis Muilenburg. (...)
Rien n'est moins sûr.(...)
Il est peu
probable que l'aviation civile américaine, qui fait déjà l'objet de
plusieurs enquêtes concernant les modalités de certification du 737 MAX,
se contente de certifier la mise à jour du logiciel, sans procéder à des
essais en vol approfondis. La FAA a par ailleurs
déjà annoncé qu'elle ne déciderait pas seule, mais qu'elle rechercherait
autant que possible une décision collective, avec les aviations civiles
des pays concernés. Ce qui risque de retarder la prise de décision et
l'issue de la crise.
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Istanbul : Le grand déménagement commence
(source Le Journal de l'Aviation) 2 avril - (...) Le
(...) 6 avril à 2 heures du matin (...) le nouvel aéroport d'Istanbul (...) remplacera
définitivement la célèbre plateforme Atatürk, ouverte en 1953 et
complètement saturée depuis quelques années avec ses 65 millions de
passagers annuels. Cette nouvelle plateforme peut
déjà être qualifiée d'aéroport de la démesure, avec une capacité
initiale de 90 millions de passagers, c'est-à-dire pratiquement
le trafic de l'aéroport international de Dubaï aujourd'hui.(...)
Mais plus qu'un déménagement, c'est surtout Turkish Airlines qui va
enfin pouvoir bénéficier d'un hub à la hauteur de ses ambitions. La
compagnie aérienne turque détient déjà le record de pays couverts au
monde et ses capacités en sièges vont très bientôt dépasser celle de
Lufthansa, adoptant une stratégie plus mesurée, mais finalement non
dissemblable à celles d'Emirates ou de Qatar Airways. On l'aura
compris, en plus de devenir un puissant concurrent pour les compagnies
européennes sur les marchés reliant l'Asie et l'Europe ou l'Asie et les
Amériques, Turkish Airlines va très naturellement devenir aussi la
véritable bête noire des compagnies du Golfe. Car en 2025, le nouvel
aéroport d'Istanbul sera tout simplement l'un des plus importants
aéroports au monde, avec ses cinq pistes et sa capacité portée à 120
millions de passagers par an. Et Turkish Airlines a déjà prévenu : sa
flotte va aussi pratiquement doubler de taille d'ici six ans. Ce
grand déménagement est finalement peut-être aussi le point de départ
d'un grand chamboulement...
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ADP propose un plan d'investissement colossal pour Roissy et Orly
(source La Tribune) 2 avril - (...) La direction du gestionnaire des aéroports parisiens a
dévoilé ce mardi 2 avril sa proposition de contrat de régulation économique
(CRE) qui sera signé l'an prochain avec l'État pour la période
2021-2025. La publication par ADP du dossier public de consultation
lance l'ouverture formelle du processus d'élaboration de ce quatrième
contrat de régulation économique. (...) La direction d'ADP
(...) prévoit (...) un investissement colossal de 6
milliards d'euros entre 2021 et 2025. Un montant qu'il qualifie
"d'exceptionnel". Il l'est. Il s'agit en effet d'un record.
Depuis le premier CRE quinquennal mis en place en 2006
(...), aucun autre CRE n'avait prévu
une telle enveloppe. Le premier (2006-2010) avait absorbé 2,5 milliards
d'euros, le deuxième (2011-2015) de 1,9 milliard et le troisième, celui
qui est en cours, 3 milliards d'euros. (...) Pour le long terme
(...) "il pose les briques de la
croissance d'Orly dans le respect du plafonnement à 250.000 mouvements
par an et du couvre-feu à 23h30", et prévoit ,"un investissement
important de 1,6 milliard d'euros pour le futur terminal 4" prévu en
2028. A moyen terme, ADP compte investir 1,2 milliard dans la
croissance des capacités de Roissy, d'Orly et du Bourget (une nouvelle
salle d'embarquement est notamment prévue à Roissy et à Orly), 1,5
milliard d'euros dans la maintenance (rénovation de pistes, changements
de passerelles...), et 925 millions pour améliorer les accès routiers à
l'aéroport de Roissy et préparer ceux du futur terminal 4. A court
terme, 180 millions d'euros sont notamment prévus pour investir dans les
nouvelles technologies permettant d'améliorer le parcours client à
l'aéroport. Sur cette enveloppe de 6
milliards d'euros, l'investissement de 1,6 milliard prévu pour le
terminal 4 est financé par la "sur-performance d'ADP au cours du CRE
actuel", a expliqué Edward Arkwright. (...)
Par
conséquent, les redevances facturées aux compagnies aériennes qui
permettent de financer les investissements sont calculées sur une
enveloppe de 4,4 milliards d'euros d'investissement.
ADP prévoit un plafond
d'augmentation des redevances de 1,35% (hors inflation) par an pendant
la période du CRE4. Le gestionnaire des aéroports parisiens propose
notamment de mettre en place une modulation tarifaire en fonction des
émissions de NOx (oxydes d'azote) et d'accentuer celle relative au bruit (...).
Au cours des prochains 45 jours, toutes les parties prenantes pourront
faire leurs observations sur cette proposition. (...) Dans un courrier
adressé à ADP le 27 mars que La Tribune s'est procuré, les différentes
associations de compagnies aériennes (Iata, Fnam, Scara, BAR, CSTA,
EBAA, CSAE, AOC,) ainsi que FedEx et Easyjet, ont dénoncé « l'approche
retenue ». « Ce calendrier et cette précipitation nous
paraissent déraisonnables (...) », indiquent les
transporteurs. Ces derniers auraient notamment souhaité attendre
les résultats de l'audit commandité par le ministère des Transports sur
l'affectation des actifs et des charges du périmètre régulée et les
conclusions du débat sur la construction du terminal 4. Deux éléments,
selon eux, qui peuvent impacter les éléments du dossier pour
consultation d'ADP.
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Le conglomérat chinois HNA vend Gategroup
(source Le Figaro avec AFP) 1er avril - Le conglomérat chinois HNA,
sous forte pression de Pékin, va vendre le suisse Gategroup, prestataire
de services à bord pour le transport aérien, au fonds d'investissement
RRJ Capital lors d'une opération qui devrait valoriser Gategroup à 2,5
milliards d'euros. HNA, un groupe diversifié dont les activités vont
du tourisme à la finance, va vendre « 100% de Gategroup »
au fonds
d'investissement RRJ Capital, basé à Hong Kong, a indiqué Gategroup
Holding dans un communiqué sur son site internet (...).
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Ryanair, Easyjet… ces compagnies aériennes qui polluent plus que des centrales à charbon
(source Le Parisien) 2 avril - C’est une première (...).
Ryanair s’est fait une place dans le Top 10 des plus gros émetteurs de
CO2 d’Europe, jusqu’à présent exclusivement composé de centrales à
charbon. Elle arrive en effet en neuvième dans ce classement
fait par l’ONG Transport & Environment (T & E), à partir des données
annuelles de l’Union européenne. (...) « Ryanair est le nouveau
charbonnier ! » s’inquiète le directeur du secteur aviation chez T & E,
Andrew Murphy. Selon les calculs de son association, les émissions de
carbone des compagnies aériennes ont globalement augmenté de 4,9 % en
Europe l’an dernier, alors que la tendance est plutôt à la baisse tous
secteurs confondus. Si l’on regarde sur les cinq dernières années, c’est
pire : la pollution au carbone due au trafic aérien en Europe a augmenté
de 26,3 %, dépassant de loin tous les autres modes de transport.
(...) Pourtant, la flotte de la low-cost irlandaise est
parmi les plus modernes, consommant le moins de carburant. Mais le
volume d’avions et de vols est tel qu’elle prend de loin la tête
du classement des compagnies aériennes. Parmi elles,
EasyJet arrive en deuxième position, avec un rejet équivalent à environ
16 % de ce que le pollueur numéro 1 émet avec ses grandes cheminées de
300 mètres. Lufthansa est en troisième position du classement des
compagnies émettrices et British Airways en quatrième. Chacune polluant
plus que des centrales comme celle d’EDF à Cordemais (Loire-Atlantique)
ou encore la Raffinerie de Normandie de Total à Gonfreville-l’Orcher
(Seine-Maritime). KLM, l’associée
néerlandaise d’Air France, arrive en neuvième position, tandis que la
compagnie tricolore est, elle, très loin du Top 10.
Globalement, la plupart des compagnies ont toutefois augmenté leur
émission de CO2. (...) Taxer le kérosène est une des solutions
(...). Mais ce n’est pas si simple. La France est liée par un accord
international, la convention de Chicago de 1944, qui l’empêche déjà de
taxer les vols internationaux. Pour l’amender, un vote unanime des 191
États membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale
(OACI) est nécessaire.(...)
Quant au projet Corsia, récemment adopté par
l’Organisation de l’aviation civile internationale, « les gouvernements
poursuivent un programme controversé de compensation pour l’aviation qui
permettra aux émissions de l’aviation de continuer à augmenter »,
analyse Andrew Murphy. Les compagnies peuvent désormais
acheter des « compensations » pour continuer à émettre du dioxyde de
carbone, en investissant dans des projets environnementaux à hauteur de
leur pollution. Or, selon l’expert, ces projets ne sont d’abord pas
toujours viables à long terme et ce n’est ni plus ni moins accorder un
« droit à polluer » aux compagnies aériennes.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,66 euros en clôture
lundi 8 avril. Elle est hausse de 6,55%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 11,17 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en en hausse de 3$ à 71$, au plus haut depuis 6 mois. Les cours du pétrole poursuivent leur
hausse, dopés par les baisses de production de l'Opep et les tensions
géopolitiques au Venezuela et en Iran.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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