N°704, 20 mai 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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"Honte de prendre l'avion", les compagnies aériennes s'inquiètent et se mobilisent (IATA)
(source La Tribune) 20 mai - "C'est une grande menace. Le secteur du
transport aérien est confronté à un risque de réputation. C'est une
première", a déclaré ce vendredi à Paris le directeur général de IATA,
Alexandre de Juniac, devant les membres de l'Usaire, une association
d'entreprises américaines et européennes de l'aéronautique, de la
défense et de l'espace. L'ancien PDG d'Air France-KLM a
notamment manifesté sa crainte sur la pénétration de ce mouvement chez
les jeunes générations, sensibles au discours de l'adolescente suédoise
Grunta Thumberg, instigatrice de la "grève de l'école pour le climat".
"Il est parti de Suède et il va se propager", a-t-il ajouté.
Selon lui, ce mouvement repose sur des "fake
news et des incompréhensions" au sujet du transport aérien "qu'il faut
combattre". Parmi elles, Alexandre de Juniac a notamment cité celle qui
assure que ce secteur est réservé aux riches ("c'était vrai, ça ne l'est
plus"), et donc facilement taxable, et celle affirmant que le transport
aérien est un gros contributeur d'émissions de CO2 (alors qu'il
représente autour de 2,5%) des émissions mondiales, sans rien faire pour
les réduire. "Le transport aérien s'est engagé à neutraliser ses
émissions à partir de 2020, puis de les réduire par deux d'ici à 2050
par rapport à son niveau de 2005. Avec la croissance du trafic, cette
ambition est énorme", a-t-il rappelé, en précisant une nouvelle fois que
le secteur est le seul à s'être engagé à réduire volontairement les
émissions. Pour neutraliser leurs émissions au niveau de 2020, les compagnies vont
donc payer pour compenser la croissance des émissions par rapport à
2020. Cela, au moins jusqu'en 2035, en espérant que de nouvelles
technologies, de nouveaux procédés émergeront d'ici-là pour envisager, à
partir de cette date, une baisse des émissions de leur activité. Les
compagnies aériennes vont donc acheter des crédits carbone auprès
d'autres secteurs économiques pour financer des programmes de
compensation d'émissions de CO2, en participant notamment à des projets
de reforestation. Baptisé Corsia, ce système de compensation d'émissions
va entrer en vigueur en 2020. Il a été décidé en 2016 par l'organisation
internationale de l'aviation civile (l'OACI), regroupant 192 pays, qui
régit le transport aérien mondial. Le coût de cette compensation devrait
s'élever à 40 milliards entre 2020 et 2035 selon l'IATA. Pour les
compagnies européennes, Corsia va se superposer au système d'échange de
permis d'émissions mis en place par Bruxelles en 2012. Si celui-ci a été
suspendu sur les vols internationaux en raison de son incompatibilité
avec les règles de l'OACI, il est resté en place sur les vols
intra-européens. (...) Alexandre de Juniac a annoncé le
lancement par IATA d'une grosse campagne de communication. "En
dehors des cercles de l'aviation, personne n'est au courant de tout que
nous faisons. Personne! Peut-être n'avons-nous pas assez communiqué", a
regretté Alexandre de Juniac. Ce dernier
a ainsi annoncé le
lancement prochain d'une campagne de communication pour expliquer les
mesures que prennent les compagnies et pousse les quelques 300 membres
de IATA, à communiquer eux aussi. A défaut, cette méconnaissance
des actions des compagnies fait le lit de ceux qui prônent des mesures
"stupides comme la taxation du kérosène". Alexandre de Juniac en a
profité pour lancer un appel aux États pour qu'ils poussent au
développement des biocarburants, "un élément clé" pour réduire les
émissions de CO2 du transport aérien.
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Regarder YouTube ou Netflix compulsivement est aussi polluant que prendre l'avion
(source L'Obs) 14 mai - Le groupe Global e-Sustainability
Initiative affirme que l'utilisation de Netflix, Facebook, Google et
YouTube représente 2% des émissions de CO2 dans le monde. Un chiffre qui
effraie, quand on sait que les industriels du secteur aérien atteignent
également les 2 à 3%. (...) Google (...) comptabilisait 3,3 milliards de recherches
par jour, c'est-à-dire 660 tonnes de CO2 émis tous les jours et
241.000 tonnes sur une année. Facebook génère 528.000 tonnes de
CO2 par an. Cela équivaut à ce qu'émettait toute l'Australie en 2016.
Une heure de visionnage de votre série
préférée équivaut à 0,5g de CO2. (...) Netflix (...) atteint donc
quotidiennement les 100 tonnes de CO2. C'est presque le montant des
émissions de toute la Pologne. (...)
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Air France et la Province : un déclin de longue date
(source Voyages d'Affaires) 17 mai - C’est un secret de polichinelle.
Depuis l’arrivée du TGV en France, les lignes intérieures françaises –
notamment les radiales reliant Paris aux régions – ont été sérieusement
mises à mal. L’érosion date de la mise en service du premier TGV mais le
développement du réseau depuis les années 90 a contribué à faire baisser
le nombre de passagers aériens en métropole. Il y avait 27 millions de
passagers en 2000 dont 21,2 millions sur les liaisons Paris-Province.
Dix-huit ans plus tard, on recensait pratiquement le même nombre de
passagers domestiques – 26,2 millions – mais le trafic Paris-Province ne
représentait plus que 16,3 millions de passagers, en diminution de près
d’un quart sur un peu moins de vingt ans. En 2000, le trafic intérieur
générait près de 28% de tous les mouvements de passagers. En 2018, cette
part n’était plus que de 15%. Presque toutes les lignes ont
enregistré une baisse du nombre de passagers, à l’exception notable de
Paris-Toulouse, de Paris-Biarritz et de Paris-Brest. Les baisses les
plus spectaculaires ont été enregistrées sur Paris-Mulhouse/Bale, en
recul de presque 70%. Les radiales depuis et vers le Sud de la France
ont été parmi les plus affectées : Paris-Toulon est en baisse de près de
50%, Paris-Marseille a reculé de 45,6% et Paris-Montpellier de 32,5% sur
la période couvrant 2000 à 2018. D’autres lignes ont même totalement
disparu, la plus emblématique étant Paris-Strasbourg, qui en 2000,
générait encore près de 1,4 million de passagers et était alors la
sixième ligne la plus fréquentée à l’intérieur de l’Hexagone. Parmi les
disparitions figurent également Paris-Nîmes avec 225 000 passagers en
2000 ou encore Paris-Grenoble avec 181 000 passagers. (...) Comme le souligne un communiqué d’Air France,
(...) « l’ouverture des quatre lignes nouvelles à grande vitesse en 2016
et 2017 doit attirer 4,7 millions de voyageurs supplémentaires en 2020,
et là où les lignes à grande vitesse se sont installées reliant Paris à
moins de deux heures des provinces, les lignes d’Air France ont perdu
90% de part de marché ». (...)
On le constate au recul du pavillon français sur les lignes
intérieures. En 2000, ce pavillon – de fait, Air France – avait une part
de 98% sur le marché intérieur. L’an dernier, il est tombé pour la
première fois sous la barre des 80%, à 79,1%. C’est un recul de cinq
points par rapport à 2015. La réduction de la présence de la
compagnie en région est une suite logique, la compagnie ayant annoncé
une perte de 189 millions d’euros sur le domestique en 2018, en forte
détérioration par rapport à 2017 (96 millions d’euros). Sa seule arme
pour combattre Easyjet ou Ryanair sur les lignes domestiques pourrait
être la montée en puissance éventuelle de Transavia sur certaines
lignes. Paris-Nice, Paris-Toulouse ou même Nantes-Nice pourraient
constituer la base d’un réseau low-cost domestique pour le groupe, qui
pourrait au moins consolider ses parts de marché sur les lignes
intérieures. Mais est-ce vraiment la stratégie envisagée par Benjamin
Smith ?
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Quimper-Orly. L’obligation de service public intéresse Air France
(source Le Télégramme) 16 mai - Dans une correspondance que Le
Télégramme s’est procurée, Air France, par la voix de son directeur des
affaires publiques, Béryl Baldous, annonce la volonté de la compagnie de
candidater à l’obligation de service public de la ligne Quimper-Orly.
Pour le reste, le dirigeant de la compagnie aérienne confirme la
suspension de la ligne, jugée non rentable, à compter du 2 septembre. Il
ne laisse pas entrevoir la possibilité d’un maintien de la liaison
aérienne en attendant la mise en place de l’OSP au 1er novembre. (...)
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La connectivité progresse sur la flotte d'A320 d'Air France
(source Le Journal de l'Aviation) 16 mai - Après plusieurs années
passées à faire des tests et à attendre que la technologie soit mature,
Air France est résolument engagée dans son programme d'installation
d'une connectivité sur l'intégralité de sa flotte. L'arrivée des
premiers Boeing 787 a donné le la et lancé l'installation sur la flotte
long-courrier (777-300ER et A330 à l'occasion du programme de
réaménagement des cabines) mais la flotte moyen-courrier n'est pas en
reste. En octobre dernier, la compagnie française a conclu un accord
avec Global Eagle et Orange Business Services pour déployer une solution
en bande Ku sur 113 appareils de la famille A320. Depuis, les
installations vont bon train. (...) L'installation de l'antenne triaxiale en bande Ku de Global Eagle et des
systèmes associés demande entre cinq et dix jours, en fonction des
difficultés que les équipes rencontrent. « Sur la partie structure, nous
avons besoin de deux ou trois jours. Nous suivons la norme ARINC 791 :
nous venons nous attacher sur sept points d'ancrage au niveau de
l'avion, les efforts de ces points d'ancrage sont ensuite renvoyés au
niveau de la structure primaire de l'avion. La procédure est rôdée. Le
plus long, c'est la partie câblage. Il y a des différences en fonction
de l'âge des avions y compris pour le même type avion, des petites
subtilités, des routages dans les câblages... Il faut s'adapter à chaque
fois, c'est un petit peu plus complexe. » (...) Si
vingt-quatre avions sont techniquement prêts à offrir de la
connectivité à leurs passagers, ces derniers ne peuvent pour le
moment se connecter que dans dix d'entre eux. « Dès que la modification
de l'avion est faite, les mises à jour des softs commencent. Ces mises à
jour se font au sol avant la procédure d'activation au travers de
l'antenne GSM du système. C'est long parce qu'il y a beaucoup de données
et de contenus. » (...)
Air France prévoit que toute sa flotte sera connectée en 2020.
L'installation progresse bien sur le long-courrier également, cette
portion de la flotte étant équipée d'un système gogo. Elle propose déjà
une offre commerciale déclinée en trois pass, qui permettent aux
passagers d'envoyer des messages, d'obtenir des informations sur leur
destination, de faire des courses, d'accéder à l'IFE (contenu fourni par
Global Eagle) ou de surfer sur Internet.
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Canada : la compagnie Westjet va être rachetée par Onex pour 5 milliards CAD
(source AFP) 13 mai - WestJet, la deuxième compagnie aérienne
canadienne, va être rachetée pour 3,3 milliards d'euros en numéraire
par le fonds d'investissement canadien Onex,
ont annoncé lundi les deux entreprises. La transaction comprend
la reprise des dettes de WestJet, qui atteignaient 2,1 milliards d'euros fin mars, selon un communiqué du transporteur
aérien, principal concurrent d'Air Canada. Fondée en 1996 et
basée à Calgary, dans l'Ouest canadien, WestJet dispose d'une flotte
d'environ 180 appareils et dessert plus d'une centaine de destinations
dans les Amériques et en Europe. La compagnie a transporté 25 millions
de passagers en 2018. Rentable depuis ses débuts, WestJet a
dégagé en 2018 un bénéfice net de 61 millions d'euros pour un chiffre
d'affaires de 3,1 milliards d'euros. (...) L'accord devrait être
bouclé à la fin de l'année ou au début de 2020 après l'assentiment des
autorités canadiennes et un vote des actionnaires de WestJet prévu en
juillet, a précisé le transporteur. (...)
L'annonce du rachat de WestJet survient dans un contexte de grandes
manœuvres dans l'industrie aérienne canadienne, deux semaines notamment
après que la maison mère de la compagnie Transat a dit examiner des
propositions pour le rachat de ce transporteur aérien, le 3ème du pays. (...)
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Air Canada souhaiterait racheter Air Transat
(source BusinessTraveller) 17 mai - Air Canada est entré en
négociations exclusives pour racheter le groupe Transat (...)
qui possède notamment Air Transat, 3ème
compagnie aérienne canadienne. Cette transaction
(345 millions d'euros) serait liée au
rachat récent de Westjet par Onex qui vise à faciliter le développement
du concurrent d’Air Canada. Westjet est la seconde compagnie aérienne du
Canada. En s’emparant d’Air Transat Air Canada souhaite ainsi
renforcer ses positions face à Westjet qui a connu une forte croissance
ces dernières années. Mais rien n’est fait encore alors qu’Air
Canada dispose d’une période d’exclusivité de 30 jours pour finaliser
les négociations. (...)
En 2018 Air Transat a (...) affiché une perte
d’exploitation de 44,5 millions du fait des coûts plus élevés du
carburant, de la faiblesse du dollar canadien et d’une concurrence plus
importante vers les marchés de l’Europe et de l’Amérique. (...)
Air Transat présente une orientation loisirs comme Air Canada
Rouge qui avait été lancée par Air Canada en 2013 pour cibler ce marché. (...)
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EasyJet quadruple ses pertes et reste prudente face au Brexit
(source Le Journal de l'Aviation ) 17 mai - La compagnie aérienne
britannique EasyJet a fait état vendredi de pertes quadruplées au
premier semestre 2018-2019 et reste prudente pour le reste de l'année à
cause de conditions de marché défavorables, liées notamment au Brexit.
Le groupe a dévoilé une perte après impôts de 250 millions d'euros, bien plus élevée que celle enregistrée un
an plus tôt 62 millions d'euros, selon un communiqué. (...) Ce contexte devrait encore peser au second semestre et
EasyJet
s'attend à une légère baisse du revenu par siège, même si la compagnie
maintient inchangées ses prévisions pour 2019 qui sont similaires à ce
que prévoit le marché. EasyJet s'attarde (...) pour le
premier semestre sur les effets de l'intégration d'une partie de
l'activité de l'ex-Air Berlin qui ont augmenté ses capacités mais
entraîné une pression sur les prix (...). Dans le même temps, la compagnie a pâti
d'une hausse des prix du kérosène, ce qui lui a coûté environ 140
millions de livres de plus d'un an sur l'autre. (...)
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Ryanair affiche son plus mauvais résultat en quatre ans
(source Les Échos) 20 mai - Cela ressemble à l'arroseur arrosé. (...) Lors de l'exercice du 1er
avril 2018 au 31 mars 2019, le premier acteur européen du secteur en
nombre de passagers transportés a en effet fait état d'un bénéfice net
de 1,02 milliard d'euros, en chute de 29 %. Et l'horizon ne semble pas
devoir s'éclaircir puisque pour l'exercice en cours, il se dit
« prudent » et prévoit une légère baisse de ce bénéfice, qui pourrait
atteindre entre 750 et 950 millions d'euros. Le directeur général de
Ryanair, Michael O'Leary,
a mis ce repli des profits sur le compte d'une forte concurrence dans le
transport aérien court-courrier en Europe, qui tire à la baisse les prix
des billets d'avion pour tous les acteurs. (...) Le
groupe irlandais a constaté in fine un repli de 6 % de ses tarifs
moyens, à 37 euros le billet. (...) Pour l'ensemble du groupe, la montée des prix de l'or
noir a aussi joué et renchéri de 440 millions d'euros la facture de
kérosène. Ryanair prévoit d'ailleurs que les prix du kérosène vont
continuer d'augmenter pendant l'exercice en cours. (...).
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Qatar Airways simplifie sa flotte – et celle d’Air Italy
(source Air Journal) 15 mai - La compagnie aérienne Qatar Airways va
mettre à la retraite ses monocouloirs Airbus et ses A330 et A380, pour
ne conserver que quatre types d’appareils : A321neo et A350, et Boeing
777 et 787. Air Italy va recevoir plus d’A330, le transfert prévu des
Dreamliner étant abandonné. La compagnie nationale qatarie,
basée à l’aéroport de Doha, a dévoilé son projet de réorganisation de
flotte, le CEO Akbar Al Baker expliquant dans un entretien accordé à
Gulf Times que d’ici cinq ans seulement quatre types d’avions seront en
service : chez Airbus les A321neo (50 commandés dont dix en version LR)
et A350 XWB (35 A350-900 dont trois loués chez LATAM Airlines et huit
A350-1000 en service, sur les 76 commandés), et chez Boeing les Triple
Sept (25 777-200ER et 48 777-300ER en service, 50 777-9 et dix 777-8 en
commande) et les Dreamliner (trente 787-8 en service, trente 787-9 en
commande). D’ici la fin de l’année, une vingtaine d’avions neuf
devraient rejoindre la flotte de Qatar Airways selon le CEO,
« principalement des Airbus et un ou deux Boeing » pour le
transport de passagers et quatre 777F pour le fret.(...)
Air Italy,
dont Qatar Airways est actionnaire, devrait de son côté recevoir
plusieurs A330 supplémentaires sans que leur nombre soit précisé (deux
au moins d’ici douze mois) ; elle opère actuellement cinq A330-200, et
devait bénéficier à terme des 787-8 de Qatar Airways, mais ce plan est
désormais abandonné.(...)
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Les compagnies traditionnelles en Inde peuvent-elles être sauvées ?
(source Le Journal de l'Aviation ) 16 mai - Le transport aérien
full-service en Inde est un secteur sinistré. Ses deux principaux
acteurs, Air India et Jet Airways, cumulent neuf milliards de dollars de
dettes. Les deux compagnies sont à la recherche d'investisseurs mais les
candidats ne se bousculent pas au portillon. Si Air India est encore
soutenue par le gouvernement puisque sa privatisation a échoué, Jet
Airways vient de vivre une lente agonie de quatre mois qui s'est achevée
le 17 avril avec la suspension de ses vols. Ses créanciers cherchent
désormais des partenaires stratégiques, dont le soutien, notamment
financier, leur permettrait de remettre la compagnie en marche et
d'espérer récupérer leur mise. (...) Ses
mésaventures et les 7,8 milliards de dettes d'Air India tendent à
montrer que les compagnies traditionnelles n'ont peut-être plus leur
place dans le ciel indien si elles ne se réforment pas en profondeur. (...)
Le phénomène low-cost a doucement
débuté en 2003 (...) puis a explosé autour des années
2010 après les naissances successives de SpiceJet, GoAir et IndiGo en
2005-2006. (...) Si GoAir
s'est montré prudente, IndiGo et SpiceJet ont grossi très vite. SpiceJet
a d'ailleurs failli y succomber en 2017, frôlant la faillite notamment
en raison des prix élevés du carburant, mais s'est redressée de façon
spectaculaire en quelques mois. Rejointes par AirAsia India en 2014,
les compagnies low-cost indiennes détiennent aujourd'hui une
part de marché de 69% sur le secteur intérieur et représentent quasiment
100% de sa croissance (...) La loi indienne obligeant toutes les
compagnies à offrir le transport d'un bagage, les écarts entre low-cost
et FSC (Full Service Carrier) sont réduits. Les prix ont donc suivi la même tendance, Jet
Airways et Air India proposant des tarifs similaires à ceux de leurs
concurrentes à bas coûts. Seulement, elles-mêmes ne l'étaient pas. (...)
Durant l'année fiscale 2018, les
compagnies low-cost ont enregistré entre 468 et 515 millions de dollars
de bénéfices, quand les FSC (Full Service Carrier) ont perdu 900 millions de dollars.
Celles-ci se battent par ailleurs sur un autre front, le secteur
international. Là, ce sont les lourdeurs administratives indiennes, une
politique de taxation très élevée (notamment sur le carburant) et la
dévaluation de la roupie qui jouent contre les compagnies indiennes,
face à des concurrentes puissantes comme les compagnies du Golfe.
On comprend que la situation est difficilement tenable pour les FSC et
que si le marché, intérieur comme international, reste sous-exploité, ce
ne sont pas elles qui peuvent capter le potentiel extraordinaire de
croissance avec leur structure lourde, héritée du passé. (...)
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Eiffage négocie pour racheter 49,99% d'Aéroport de Toulouse
(source Reuters) 14 mai - Le groupe Eiffage a annoncé mardi entrer en
négociations exclusives pour l’acquisition de l’intégralité de la
participation détenue par Casil Europe au capital de la société Aéroport
Toulouse-Blagnac (ATB), soit 49,99 %. (...) "L'engagement continu de Casil Europe au
sein du conseil de surveillance et auprès du directoire, ainsi que des
équipes d’ATB, s'est notamment traduit par une augmentation de près de
+30% des flux de passagers, l’ouverture de 42 destinations
supplémentaires et des investissements significatifs dans la
modernisation et le développement de l’aéroport", a indiqué la société à
capitaux chinois. La société Casil Europe issue du consortium
chinois Symbiose auquel l'État français avait cédé en avril 2015, pour
308 millions d'euros, 49,99% du capital de la société ATB, avait annoncé
en début d'année sa volonté de revendre sa participation.
Depuis, les opposants à la
privatisation ATB ont obtenu devant la cour administrative d’appel de
Paris l'annulation de procédure de cession des titres de l'État au motif
le cahier des charges de cette procédure n’avait pas été respecté,
a-t-on appris mardi de source judiciaire. L'État qui conserve 10,01% du
capital d'ATB, s'est pourvu en cassation devant le Conseil d'État.
A ce sujet, le groupe Eiffage a indiqué que la procédure de cession
faisant l’objet d’une "contestation contentieuse" portée devant le
Conseil d’État, son issue va "conditionner la réalisation d’une
éventuelle acquisition par Eiffage de la participation de Casil Europe
dans ATB". (...)
>
En achetant l’aéroport de Gatwick, Vinci compense la perte probable de Groupe ADP
(source Le Monde) 14 mai - Le groupe de BTP Vinci a déboursé
3,2 milliards d’euros pour devenir propriétaire, mardi 14 mai,
de l’aéroport londonien de Gatwick, le deuxième Britannique. Vinci en détient
désormais 50,01 %, « sans limite de temps » a précisé, mardi depuis
Londres, Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions.
Avec cette acquisition, la filiale du groupe de BTP devient le second
opérateur mondial d’aéroports avec 241,3 millions de passagers
accueillis dans douze pays. « Gatwick est un formidable actif qui
devient notre premier aéroport » avec 46 millions de passagers en 2018,
s’est félicité M. Notebaert. Vinci compte bien rentabiliser sans
tarder ce lourd investissement. Notamment en faisant croître les
recettes des commerces de l’aéroport londonien. (...) Avec l’achat de l’aéroport londonien, Vinci concession semble se
consoler des incertitudes sur la privatisation de plus en plus
incertaine de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). (...) « Si nous n’avons pas ADP nous continuerons. Ce serait
surtout dommage pour la France », a ajouté M. Notebaert (...)
M. Notebaert a profité de
l’achat de Gatwick pour envoyer quelques piques à la direction de Groupe
ADP. Il a notamment critiqué la politique de grands travaux déployée par
son PDG,
Augustin de Romanet. « Notre politique n’est pas de faire des
milliards et des milliards d’euros de cathédrales en béton, mais
d’attirer des passagers. Les compagnies viennent s’il y a une modération
des tarifs. Il faut des investissements, mais des investissements
peut-être plus qualitatifs, plus digitaux, bien dimensionnés, réalisés
au bon moment, à coût raisonnable », a jugé le patron de Vinci
Concessions. Groupe ADP s’apprête, en effet, à construire un nouveau
terminal à Roissy pour 6 milliards d’euros. Pour M. Notebaert,
ex-Aéroports de Paris devrait plutôt faire venir un plus grand nombre de
compagnies aériennes. Pour preuve : « EasyJet n’a pas ouvert de lignes à
Paris en 2018, mais elle en a ouvert quatorze à Nantes », géré jusqu’à
présent par Vinci.
>
737 MAX: pour la première fois, Boeing reconnaît des défauts dans les simulateurs de vol
(source Le Figaro) 19 mai - Boeing a pour la première fois reconnu
samedi des défauts liés au 737 MAX impliqué dans deux catastrophes
aériennes ayant fait 346 morts, en admettant avoir révisé le logiciel
des simulateurs destinés à reproduire les conditions de vol et avec
lesquels sont formés les pilotes. (...) Selon le constructeur aéronautique, le
logiciel utilisé dans les simulateurs de vol était incapable de
reproduire certaines conditions de vol, notamment celles ayant conduit à
l’accident du 737 MAX d’Ethiopian Airlines le 10 mars dernier au sud-est
d’Addis d’Abeba quelques minutes seulement après le décollage, faisant
157 morts. (...)
Seule la compagnie Air Canada, qui n’avait pas de
version classique du 737, le 737 NG, dispose d’un simulateur spécifique
au MAX, ont indiqué à l’AFP des sources industrielles. Il n’existe
actuellement qu’un seul simulateur spécifique au MAX aux États-Unis et
il est la propriété de Boeing, selon une documentation de l’agence
fédérale de l’aviation (FAA). (...) Cet aveu contribue à ternir encore un peu plus l’image
de l’avionneur, qui répète depuis des semaines que cet accident, comme
celui de Lion Air le 29 octobre dernier (189 morts), est dû à une «chaîne»
d’évènements pouvant inclure des erreurs des pilotes. (...)
La
question de la formation des pilotes va sans doute être au centre de la
réunion des régulateurs mondiaux le 23 mai à Fort Worth (Texas, sud),
rencontre au cours de laquelle la FAA doit essayer de convaincre ses
homologues du sérieux de sa procédure de certification du 737 MAX
modifié. Le régulateur américain continue de penser qu’une formation des
pilotes sur simulateur n’est pas indispensable, avis que ne partagent ni
son homologue canadien ni les pilotes. Boeing a affirmé cette semaine
avoir finalisé le correctif au MCAS et attendre désormais la décision
des régulateurs sur la certification du 737 MAX modifié.
Fin de la revue de presse
> Assemblée générale des actionnaires Air France-KLM
le 28 mai 2019
L'assemblée générale des actionnaires Air France-KLM se tiendra
mardi 28 mai à 14h30 à l’Espace Grande Arche de la Défense.
Si vous êtes actionnaire ou porteur de parts (FCPE Majoractions,
Aéropélican et/ou Concorde chez Natixis), et que vous souhaitez me désigner
mandataire et me confier vos pouvoirs,
il n'est pas trop tard. Rendez-vous sur le site de vote airfranceklm.voteassemblee
et mentionnez ensuite mes nom, prénom et mon adresse François Robardet,
6 Résidence de l'Enclos,
31320, PECHBUSQUE Pour de plus détails, retrouvez mon
Flash80.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 8,142 euros en clôture lundi 20
mai. Elle est
en baisse de -1,05%, après des baisses de -12,34% et -7% les semaines précédentes.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,77 euros. Il a baissé suite à l'annonce des résultats du
premier trimestre ainsi qu'à l'annonce d'un nouveau plan de départs
volontaires parmi les personnels d'escale.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 1$ à 72$. Les cours du pétrole
restent dopés par les baisses de production de l'Opep et les tensions
géopolitiques au Venezuela et en Iran.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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