photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Les actionnaires d'Air France-KLM font bon accueil à Benjamin Smith
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°706, 3 juin 2019  
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La Revue de Presse du lundi ...

> Les actionnaires d'Air France-KLM font bon accueil à Benjamin Smith

(source Les Échos) 28 mai - Pour sa première prestation devant l'assemblée générale d'Air France-KLM,  Benjamin Smith, a reçu un bon accueil des actionnaires du groupe aérien. Réunis ce mardi à La Défense, ceux-ci ont non seulement adopté à une quasi-unanimité (99,58 % des suffrages) l'attribution d'un nouveau mandat de quatre ans au nouveau directeur général, aux commandes du groupe depuis le 17 septembre 2018. Mais ils ont également approuvé à une écrasante majorité (82,12 %) la forte augmentation de sa rémunération, qui a potentiellement plus que triplé comparée à celle de l'ancien PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac.
 
Hausse justifiée, selon les dirigeants du groupe, par la nécessité d'aligner la rémunération d'Air France-KLM sur celles de ses homologues de Lufthansa et IAG.(...)
 
De quoi justifier l'objectif ambitieux de ramener la rentabilité du groupe au niveau de ses grands concurrents - ce qui est très  loin d'être le cas cette année - et de refaire d'Air France-KLM, « le numéro un du transport aérien en Europe ». (...)
 
Pour décrire sa feuille de route, le Canadien s'est surtout attaché à rappeler ses premiers succès, à commencer par le rétablissement du dialogue social chez Air France et la signature d'accords avec toutes les catégories de personnels, « offrant plus de flexibilité ». Le patron d'Air France-KLM s'est également félicité de l'ouverture de négociations avec les pilotes d'Air France sur l'avenir de la filiale low-cost Transavia.
 
En revanche, les actionnaires d'Air France-KLM devront encore patienter avant de toucher à nouveau un dividende. Pour la dixième année consécutive, l'exercice 2018 ne donnera lieu à aucun versement, du fait de la minceur des bénéfices. (...)
 
La valorisation actuelle d'Air France-KLM, comparée à celles de ses principaux concurrents, offre une grande marge de progression. A 3,39 milliards d'euros, la capitalisation boursière du groupe reste, à ce jour, 2,5 fois inférieure à celle de Lufthansa (8,4 milliards), près de trois fois inférieure à celle d'IAG (9,3 milliards) et 3,5 fois moindre que celle de Ryanair (11,74 milliards).

Mon commentaire : L'assemblée générale des actionnaires s'est tenue mardi 28 mai. Les cinq principaux actionnaires (les États français et néerlandais, Delta Airlines, China Eastern ainsi que les salariés et anciens salariés) étaient présents. Ensemble, ils détiennent la moitié du capital d'Air France-KLM.

Toutes les résolutions ont été adoptées à une très large majorité. 

La problématique du développement durable a occupé une bonne partie de la séance de questions / réponses. Les articles inclus dans cette revue de presse reprennent l'essentiel des débats sur ce sujet.

> Air France : Ben Smith et le SNPL négocient l'essor de Transavia

(source La Tribune) 28 mai - Nouveau round de négociations entre le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et la direction d'Air France (...) pour permettre le développement de Transavia France, la filiale à bas coûts d'Air France.

Commencées en fait le lundi 20 mai avec la volonté, du côté de Ben Smith, le nouveau directeur général d'Air France-KLM, de parvenir à accord dès le vendredi 24 mai, ces négociations visent à trouver les conditions permettant de faire sauter le plafond de 40 avions que ne peut dépasser Transavia en vertu d'un accord de périmètre renégocié en 2014 entre Air France et le SNPL.
 
(...) Ben Smith nourrit de grandes ambitions pour Transavia et (...) demande aussi que soit levée une autre barrière, beaucoup moins connue celle-ci, concernant la capacité en sièges et le rayon d'action que ne doivent pas dépasser Transavia. Pour éviter que Transavia ne se lance un jour sur le long-courrier, le SNPL avait obtenu que la compagnie ne puisse exploiter des avions de plus de 200 passagers et de plus de 2.500 miles nautiques de distance franchissable.
 
Ben Smith veut avoir la liberté d'ouvrir et de fermer des routes en fonction du marché, sans avoir à regarder un accord avec les pilotes.
 
(...) En face, le SNPL demande à nouveau un « contrat unique » pour les pilotes d'Air France et de Transavia, comme il l'avait obtenu pour la création de Joon (qui va s'arrêter) en 2017.

(...) Mais, la direction est très réticente à ce procédé qu'elle ne pourra pas proposer aux autres catégories de personnels d'Air France. (...) L'écart de productivité à combler est en effet largement plus important pour les personnels navigants commerciaux (PNC) et le personnel au sol que pour les pilotes. Autrement dit, un accord sur la mutualisation (...) serait synonyme de pertes d'emplois pour les autres catégories de personnel.
 
Pour rappel, Transavia n'utilise pas l'assistance en escale d'Air France, trop chère par rapport à la concurrence, ni les PNC d'Air France dont les salaires sont trop élevés également pour une compagnie low-cost.
 
Cette façon de procéder irrite les autres syndicats qui se sont constitués en intersyndicale pour pouvoir participer aux négociations. Un courrier demandant des éclaircissements sur ce projet industriel a été envoyé à Ben Smith.
 
"Il en va de l'avenir de nos personnels en escale", explique un salarié.
 
Air France et le SNPL se sont donné jusqu'à fin juin pour trouver un accord.

Mon commentaire : Si un accord était trouvé entre le SNPL et la Direction d'Air France sur les différents points évoqués dans l'article, cela marquerait un tournant dans l'histoire du Groupe Air France. Il pourrait développer ses différentes filiales avec un minimum de contraintes.

Les conséquences seraient importantes pour tous les salariés des filiales du Groupe Air France.

> Elbers : staat moet na aandelenaankoop ook Schiphol uitbreiden
(Elbers : l'État doit également développer Schiphol après l'achat d'actions)

(source ElsevierWeekblad traduit avec Deepl) 2 juin - Le Cabinet a acheté 750 millions d'actions KLM. C'est pourquoi Pieter Elbers, le patron de KLM, ne pense pas qu'il soit logique que son entreprise soit évincée de Schiphol : "Cela ne peut pas continuer". Il estime également que le produit de la taxe sur les billets devrait aller au secteur de l'aviation.(...)
 
"Nous avons eu trois très bonnes années financières, mais maintenant les nuages noirs approchent, du moins les nuages", dit Pieter Elbers, le patron de KLM.  (...)
 
« L'idée que nous sommes encore en période d'abondance est fausse. (...) Je dois investir dans la flotte pour garder l'entreprise en forme et en bonne santé. Cela limite également les possibilités d'augmentation des salaires. » 
 
Il y a trois mois, le ministre des finances de la CDA, Wopke Hoekstra, a acheté 14 % des actions d'Air France-KLM afin de préserver les intérêts nationaux. (...)
 
"Ça a vraiment apporté quelque chose. L'achat d'actions par l'État était un signal fort. (...) Un groupe de travail avec les deux gouvernements discute actuellement. Un point a été clairement établi. Oui, les avions restent bleus. (...)
 
Est-il étrange que le même cabinet Schiphol ait verrouillé le nombre de décollages et d'atterrissages, de sorte que KLM est bloquée à sa base d'Amsterdam, Schiphol ?
 
Mon ambition est de maintenir la rentabilité de KLM à long terme. Alors vous ne pouvez pas laisser cette situation à Schiphol continuer. En même temps, tout le monde comprend que la période de croissance débridée est terminée. Je comprends aussi que Schiphol ne peut pas se contenter de distribuer un grand nombre de mouvements aériens. Mais je dois acheter des avions pour le long terme. Il faut donc que j'aie une vision de la croissance et des limites précises.
 
(...) A cause de Schiphol, je supprime des destinations qui ne sont pas encore très rentables, mais qui ont des perspectives. Je finirai par compromettre l'avenir de KLM de cette façon. Cela nous désavantagera également quand il s'agira de droits d'atterrissage ailleurs. Ces pays n'accepteront pas que nous ne soyons pas autorisés à grandir à Schiphol s'ils ne le font pas. 
 
La conférence annuelle de IATA à Séoul portait également sur la "durabilité". Presque partout dans le monde, les gouvernements menacent de fixer des limites aux émissions de CO2 des avions. (...)
 
En attendant, le gouvernement Rutte travaille sur une taxe sur les vols de 7,50 euros au titre de la "durabilité". (...)
 
« La taxe sur les billets d'avion génère 200 millions d'euros par an. Notre proposition : utilisons cela pour l'innovation (...). Nous ne sommes pas nécessairement opposés à une telle taxe, mais utilisons l'argent pour ce à quoi il est destiné, à savoir rendre l'aviation plus durable. » 
 
Cependant, le gouvernement rejette cette idée. L'accord de coalition est inexorable. Le produit de la taxe sur les billets sera affecté au budget général.
 
« Le modèle économique de l'aviation ne changera pas beaucoup non plus dans un avenir lointain », déclare Pieter Elbers. « Oui, vous pouvez mettre encore plus de beaux sièges dans la cabine. Ce qui est essentiel, c'est que le secteur de l'aviation veille à ce qu'il reste une planète durable. Je vois un horizon temporel de trois ans ; un autre de dix ans puis de vingt ans avec de nouvelles actions à chaque fois. » 
 
À court terme, nous essayons de voler de manière plus efficace sur le plan énergétique avec toutes sortes de mesures et nous avons le programme de compensation de CO2. (...)
 
Notre usine de bio-kérosène de Delfzijl sera opérationnelle à partir de 2022. Les résidus industriels sont transformés en bio-kérosène et en bio-propane. Le biocarburant représentera alors de 2 à 5 % de notre consommation d'énergie. Ce gaz est vendu par le partenaire SHV.

Dans un avenir lointain, nous travaillons en collaboration avec TU Delft et effectuons des recherches sur l'énergie solaire. (...) C'est pourquoi il est si bon de consulter les parties prenantes du monde entier ici à Séoul. Parce que les compagnies aériennes, les avionneurs, les motoristes, les fournisseurs d'énergie, nous devons travailler ensemble pour trouver une solution globale.

Mon commentaire : Mis à part le sujet de la saturation de Schiphol, les préoccupations immédiates de KLM sont similaires à celles d'Air France : faire comprendre à l'État que les compagnies aériennes sont prêtes à participer à la lutte contre le réchauffement climatique, y compris en étant taxées, à condition que l'argent récolté soit réellement utilisé pour cette lutte.

Sans attendre, KLM s'est lancée dans une opération inédite en Europe : la compagnie néerlandaise participe à un projet d'usine européenne produisant du carburant d'aviation durable. Cette usine devrait ouvrir en 2022. KLM s'est engagée à lui acheter 75.000 tonnes de carburant d’aviation durable par an durant 10 ans.

> Journée internationale des PNC : un ciel pas vraiment clair

(source Air Journal) 31 mai - Ce 31 mai a été désigné Journée internationale du Personnel Navigant Commercial (International Flight Attendant Day), mais s’il est généralement fêté par les compagnies aériennes comme Air France ou American Airlines, leur statut fait l’objet de tensions dans l’hexagone, en Europe ou aux États-Unis.
 
(...) En ce vendredi qui leur est dédié, les plus de 14.000 hôtesses et stewards Air France qui « accompagnent nos clients aux quatre coins du monde, leur font vivre une expérience de voyage exceptionnelle tout en assurant leur sécurité à bord », se sont vu souhaiter « un bon vol et une belle journée ». (...)
 
Mais ces mots doux envers les PNC sont loin de résonner partout, comme par exemple chez la low-cost Norwegian Air Shuttle qui vient d’annoncer la suppression des pauses dans l’espace de repos des Boeing 787 Dreamliner pour ses hôtesses et stewards sur les vols de moins de neuf heures (...) ; une mesure d’économie alors que la compagnie aérienne a des difficultés financières, mais qui n’a pas (encore ?) déclenché de mouvement social.
 
Et aux USA, un groupe de 73 représentants démocrates a écrit à Delta Airlines pour lui demander de mettre fin « immédiatement » à ses manœuvres d’obstructions empêchant les PNC ainsi que les agents au sol de rejoindre le syndicat IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers). La campagne d’affichage « Don’t risk it, don’t sign it » (ne prenez pas de risque, ne signez pas) lancée en mai par la compagnie aérienne dans les locaux des employés avait d’abord provoqué la dérision, surtout quand elle conseillait aux employés de dépenser leur argent en jeux vidéos ou dans des évènements sportifs plutôt que pour une cotisation syndicale. (...) James Carlson, coordinateur adjoint des compagnies aériennes chez IAM, a répondu que cette campagne « n’était que la partie visible de l’iceberg d’une campagne anti-syndicaliste coordonnée menée depuis des années chez Delta ».

Mon commentaire : Pour s'implanter dans une entreprise aux Etats-Unis, un syndicat doit notamment obtenir 50% des suffrages à l'issue d'un référendum. L'entreprise concernée a le droit de faire campagne contre le syndicat.

Au sein de Delta Airlines, seuls les pilotes ont obtenu d'être représentés par un syndicat. La compagnie étatsunienne est toujours parvenue à empêcher que les autres salariés ne soient représentés. C'est une des rares compagnies aériennes dans cette situation.

> Delta continue de tisser sa toile à l'international, en douceur

(source Les Échos) 3 juin - Toujours plus international mais pas hégémonique : telle est la vision stratégique de Delta, selon son directeur général, Ed Bastian. La plus internationale des compagnies américaines, qui détient près de 9 % du capital d'Air France-KLM et possède également 49 % de Virgin Atlantic, 40 % d'Aeromexico, 9,5 % du brésilien Gol et 3,5 % de China Eastern, veut en effet poursuivre son expansion mondiale, y compris par de nouvelles prises de participation.
 
Dernière nouveauté en date, ce mois-ci : le démarrage d'une coentreprise avec Korean Air et le lancement d'un vol direct sur Mumbaï, en attendant de trouver un nouveau partenaire en Inde pour remplacer Jet Airways. Mais à en croire son patron, Delta n'a pas vocation à devenir une sorte de « world company » qui dicterait leur conduite à ses partenaires.
 
(...) « Je nous considère avant tout comme des partenaires commerciaux, même si nous avons investi 2 milliards de dollars au total chez nos partenaires. Nous l'avons fait dans le cadre d'une stratégie commerciale et non dans l'optique d'une prise de contrôle. »
 
S'agissant d’Air France-KLM, Ed Bastian se refuse ainsi à porter un jugement sur l'entrée de l'État hollandais au capital ou sur tout ce qui touche aux affaires intérieures du groupe. Du moins publiquement. (...)
 
En dépit des turbulences, le DG de Delta affirme toutefois qu'il n'a « aucun regret » d'avoir investi 375 millions d'euros dans Air France-KLM, en 2017. « Air France-KLM est un super partenaire, affirme-t-il. Ils ont encore des décisions à prendre pour améliorer leur compétitivité, mais ce ne sont pas les affaires de Delta. Notre alliance nous a permis de constituer une offre commune sans équivalent sur le marché transatlantique, avec trois portes d'entrée majeures en Europe que sont Londres-Heathrow avec Virgin, Paris-CDG et Amsterdam-Schiphol avec Air France-KLM et éventuellement Rome, si Alitalia reste dans l'alliance. Cette coentreprise transatlantique génère un chiffre d'affaires annuel de 13 milliards de dollars. »
 
L'étape suivante devrait être l'extension de la coentreprise transatlantique à Virgin Atlantic, qui n'attend plus que le feu vert des autorités américaines. Mais Ed Bastian souhaite aussi pouvoir renforcer cette alliance, en participant financièrement au sauvetage d’Alitalia, si le gouvernement italien donne son feu vert. (...)

Mon commentaire : Dans une précédente interview (cf ma lettre n°694), Ed Bastian, président de Delta Airlines, avait précisé qu'il souhaitait investir dans des compagnies aériennes.

Son but est d'obtenir un siège au sein du conseil d'administration de ses partenaires pour les aider à repenser leur stratégie.

> Lufthansa Group harmonise les cabines de ses appareils courts et moyens courriers

(source Aeroweb) 28 mai - Lufthansa Group a annoncé que les compagnies Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines auront la même cabine sur les appareils de la famille de l'Airbus A320. (...)
 
Le contrat de production des sièges a été remporté par le fabricant italien Geven. Au lieu des 12 degrés d’inclinaison, les passagers profiteront dorénavant d’un dossier incliné de 20 degrés et jusqu’à 26 degrés pendant le vol pour la classe affaires. Chaque rangée de sièges possède ses propres ports USB. Les passagers du groupe pourront aussi installer leurs propres tablettes tactiles plus facilement grâce à l’insertion d’une colonne spéciale dans les tablettes des fauteuils. (...)

Mon commentaire : En harmonisant les cabines de ses A320, le Groupe Lufthansa fait d'une pierre deux coups : il répond aux attentes de ses passagers et il réalise des économies d'échelle.

> Wizz Air prospère malgré un marché européen difficile

(source Reuters) 31 mai - Wizz Air a publié vendredi de solides résultats annuels et se dit mieux placé que ses rivaux pour prospérer dans le marché européen de l'aviation rendu difficile par la pression concurrentielle et la hausse des prix du kérosène.
 
La compagnie à bas coûts est basée à Budapest et mise sur ses liaisons avec l'Europe centrale et orientale, plus à l'abri de la guerre des prix que les liaisons avec le sud de l'Europe et la Méditerranée, qui affectent les perspectives de marge d'easyJet et Ryanair. Elle estime que son bénéfice augmentera en 2019-2020 et que des concurrents pourraient être amenés à supprimer des capacités non rentables.
 
Wizz Air table sur un bénéfice net de 320-350 millions d'euros pour l'exercice à fin mars 2020, après 292 millions en 2018-2019, juste un peu en dessous des attentes du marché. (...)

Mon commentaire : La compagnie hongroise à (très) bas coûts est en pleine forme. Avec ses 112 avions A320 et A321, Wizz Air réalise un bénéfice net représentant 12,6% de son chiffre d'affaires (2,3 milliards d'euros).

Ce résultat fait d'elle une des compagnies aériennes européennes les plus profitables.

> Boeing : 777X, 737 MAX 7 et nouveau problème sur le 737

(source Air Journal) 3 juin - Le premier Boeing 777X devrait effectuer son vol inaugural fin juin (...).
 
D’après le CEO d’Emirates Airlines, qui a commandé 150 Boeing 777X (...) l’entrée en service en 2020, répétée par Boeing la semaine dernière, pourrait être retardée par des régulateurs échaudés par les problèmes de certification du 737 MAX. (...)
 
Les monocouloirs de Boeing font en outre face à un autre problème : selon la FAA, 179 737 MAX et 133 737 NG seraient affectés par un problème de pièce défectueuse, le bec de bord d’attaque des ailes. (...) Si les opérateurs trouvent les pièces de ce lot, ils doivent « les remplacer par de nouvelles avant de remettre l’avion en service », précise Boeing, ce qui devrait prendre « un ou deux jours » par avion si la pièce de rechange a été livrée. Le dispositif est considéré comme critique car en cas d’asymétrie dans le déploiement, un différentiel de portance pourrait rendre le pilotage dangereux, surtout lors du décollage ou de l’atterrissage. (...)
 
On retiendra enfin la sortie au grand jour à Renton du premier 737 MAX 7 (...). Aucune date de livraison n’est bien sûr avancée. Le MAX 7 a effectué son vol inaugural en mars 2018, et a accumulé 60 commandes (...) (36 commandes pour son rival l’A319neo).

> Le gouvernement veut "mener la bataille" pour taxer le kérosène au sein de l'UE (François de Rugy)

(source AFP) 3 juin - Le gouvernement français veut "mener la bataille" afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de l'Union européenne et souhaite agir sur le sujet au niveau international, a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique François de Rugy. (...)
 
"Aujourd'hui, il y a une convention internationale qui date de 1944, à une époque où ne parlait pas du climat, où ne parlait pas de l'effet de serre" et "qui dit qu'on ne peut pas taxer le kérosène, dans aucun pays du monde", a M. de Rugy. "Evidemment, il faut changer cette convention (...), c'est une priorité que nous donnons d'ailleurs à la prochaine Commission européenne."
 
En attendant, les députés français ont accepté, en commission, de créer une contribution, d'environ 30 millions d'euros annuels, prélevée sur les surplus de recettes de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", pour financer les autres modes de transport.
 
Cette proposition fait partie du texte de loi sur les mobilités débattu à l'Assemblée nationale à partir de lundi.

Mon commentaire : Y aura-t-il une taxe kérosène à Noël ? Les compagnies aériennes européennes craignent que si le kérosène était taxé uniquement par l'Union Européenne, cela ne favorise les compagnies hors Union Européenne. Les compagnies du Golfe, voire Ryanair ou easyJet en cas de Brexit, pourraient faire le plein "hors taxe" afin d'éviter de se ravitailler en kérosène taxé.

Contrairement à ce qui est évoqué par le ministre de la Transition écologique, ce n'est pas la convention internationale de 1944 qui interdit de taxer le kérosène. Ce sont les accords bilatéraux entre États, ceux qui définissent les droits de trafic. Au total, plus de 10.000 accords de ce type existent. Les changer ne sera pas une mince affaire.

> Les compagnies aériennes dénoncent "l'hypocrisie" des États sur le climat (IATA)

(source La Tribune) 2 juin - Alors que des voix s'élèvent pour imposer des taxes sur le kérosène et arrêter de prendre l'avion, Alexandre de Juniac, le directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a dénoncé l'attitude des gouvernements qui préfèrent imposer "des taxes punitives" plutôt que d'aider à soutenir la recherche et la création de filières dans les biocarburants. Les compagnies aériennes ont réaffirmé leur engagement de neutraliser leurs émissions de CO2 à partir de 2020, puis de les diminuer de moitié d'ici à 2050 par rapport à 2005.

(...) La pression sociale s'accentue en effet sur les compagnies aériennes, accusées de ne pas prendre part à la lutte contre le réchauffement climatique. (...) Cette pression sociale s'observe essentiellement en Europe, où de nombreuses voix s'élèvent pour taxer le kérosène ou carrément arrêter de prendre l'avion (...).

Les compagnies pointent les dangers d'une réduction de voilure (...). Le transport aérien est en effet crucial pour l'économie mondiale. Il représente par exemple 35% du commerce mondial en valeur et les dépenses des touristes voyageant en avion dépasseront les 900 milliards d'euros cette année, selon IATA.
 
"Un monde sans avion n'a pas de sens", avait indiqué Anne Rigail le 29 mai dernier, lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Air France-KLM.
 
Face à ce défi, les compagnies aériennes ont réaffirmé à Séoul l'engagement ambitieux qu'elles avaient pris en 2009 : neutraliser les émissions de carbone à partir de 2020 puis les réduire progressivement à partir de 2035 pour parvenir à une diminution de moitié d'ici à 2050 par rapport à 2005.  (...).

Pour arriver à diminuer de moitié les émissions du transport aérien tout en continuant à croître, les compagnies entendent jouer sur plusieurs leviers. Il y a tout d'abord l'utilisation d'avions de dernière génération qui consomment 15 à 20% de moins que les avions de la génération précédente. Mais aussi la mise en place de mesures opérationnelles efficaces (comme l'amélioration des trajectoires, l'utilisation d'un seul moteur pendant les phases de roulage sur les aéroports....), et d'un système de contrôle aérien moderne permettant d'optimiser les trajets des avions et diminuer les retards.

Mais surtout, il y a les biocarburants. Aujourd'hui balbutiants en raison de leur coût très élevé, (ils sont deux à cinq fois plus chers que le kérosène), les biocarburants constituent le principal facteur pour arriver à réduire les émissions. "Ils peuvent réduire notre empreinte carbone de 80%", assure Alexandre de Juniac.
 
(...) Pour les développer, IATA pousse les gouvernements à investir pour soutenir la création de filières de biocarburants. "Ce n'est jamais arrivé qu'une nouvelle énergie émerge sans le soutien des gouvernement", a expliqué l'ancien PDG d'Air France-KLM. Et d'ajouter :
 
 "Les gouvernements doivent également agir. Ils devraient élaborer des politiques de soutien pour revigorer l'industrie des carburants durables. Mais un trop grand nombre d'entre eux se concentrent plutôt sur des taxes environnementales punitives. C'est de l'hypocrisie climatique. Mettre de l'argent dans les caisses de l'État ne contribue en rien à réduire les émissions de carbone. (...) "

Mon commentaire : De nombreuses pistes s'offrent au transport aérien pour réduire son impact environnemental :

  . l'optimisation de la trajectoire des avions, qui passe par l'amélioration de la gestion du trafic aérien et l'intelligence artificielle,
  . l'amélioration des moteurs thermiques qui devraient encore réduire leur consommation de 15 % d'ici à 2030.

Plus important, les nouveaux biocarburants, qui produisent beaucoup de moins de CO2, pourraient peu à peu se substituer au kérosène. A condition que leur production soit encouragée par les gouvernements.


La Revue de Presse Boursière ...

> Pétrole : plongeon des cours, sur fond de production record

(source Capital) 31 mai - Les cours du pétrole restent sous pression en raison de la déception provoquée par le rapport officiel sur l'état des réserves américaines, qui ont beaucoup moins baissé que prévu. Et la production des États-Unis s'est hissée à un niveau record, alimentant l'offre d'or noir mondiale. (...)

"Le baril (WTI) pourrait rester sous pression à court terme, en particulier si les inquiétudes sur la croissance mondiale demeurent du fait des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis." (...)
 
Dénonçant une volte-face du gouvernement chinois dans les négociations commerciales, le président américain Donald Trump avait imposé des tarifs douaniers renforcés sur 200 milliards de biens en provenance du géant asiatique.

Fin de la revue de presse

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 7,71 euros en clôture lundi 3 juin. Elle est en baisse de 1,51%. C'est la quatrième semaine consécutive qu'elle est en baisse. Il faut remonter à juillet 2018 pour trouver trace d'un cours aussi bas

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,77 euros. Il a baissé suite à l'annonce des résultats du premier trimestre ainsi qu'à l'annonce d'un nouveau plan de départs volontaires parmi les personnels d'escale.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en très forte baisse de 9$ à 61$. Les cours du pétrole restent dopés par les baisses de production de l'Opep et les tensions géopolitiques au Venezuela et en Iran.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

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