N°706, 3 juin 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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Les actionnaires d'Air France-KLM font bon accueil à Benjamin Smith
(source Les Échos) 28 mai - Pour sa première prestation devant
l'assemblée générale d'Air France-KLM, Benjamin Smith, a reçu un
bon accueil des actionnaires du groupe aérien. Réunis ce mardi à La
Défense, ceux-ci ont non seulement adopté à une
quasi-unanimité (99,58 % des suffrages) l'attribution
d'un nouveau mandat de quatre ans au
nouveau directeur général, aux commandes du groupe depuis le 17
septembre 2018. Mais ils ont également approuvé à une écrasante majorité
(82,12 %) la forte augmentation de sa rémunération, qui a
potentiellement plus que triplé comparée à celle de l'ancien PDG d'Air
France-KLM, Jean-Marc Janaillac. Hausse justifiée, selon
les dirigeants du groupe, par la nécessité d'aligner la rémunération
d'Air France-KLM sur celles de ses homologues de Lufthansa et IAG.(...)
De quoi justifier l'objectif ambitieux de ramener la rentabilité du
groupe au niveau de ses grands concurrents - ce qui est très
loin d'être le cas cette année - et de refaire d'Air France-KLM, « le
numéro un du transport aérien en Europe ». (...) Pour décrire sa
feuille de route, le Canadien s'est surtout attaché à rappeler ses
premiers succès, à commencer par le rétablissement du dialogue social
chez Air France et la signature d'accords avec toutes les catégories de
personnels, « offrant plus de flexibilité ». Le patron d'Air France-KLM
s'est également félicité de l'ouverture de négociations avec les pilotes
d'Air France sur l'avenir de la filiale low-cost Transavia. En revanche, les actionnaires d'Air
France-KLM devront encore patienter avant de toucher à nouveau un
dividende. Pour la dixième année consécutive, l'exercice 2018 ne donnera
lieu à aucun versement, du fait de la minceur des
bénéfices. (...) La
valorisation actuelle d'Air France-KLM, comparée à celles de ses
principaux concurrents, offre une grande marge de progression. A 3,39
milliards d'euros, la capitalisation boursière du groupe reste, à ce
jour, 2,5 fois inférieure à celle de Lufthansa (8,4 milliards), près de
trois fois inférieure à celle d'IAG (9,3 milliards) et 3,5 fois moindre
que celle de Ryanair (11,74 milliards).
>
Air France : Ben Smith et le SNPL négocient l'essor de Transavia
(source La Tribune) 28 mai - Nouveau round de négociations
entre le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et la direction
d'Air France (...) pour permettre le développement de Transavia
France, la filiale à bas coûts d'Air France.
Commencées en fait le lundi
20 mai avec la volonté, du côté de Ben Smith, le nouveau directeur
général d'Air France-KLM, de parvenir à accord dès le vendredi 24 mai,
ces négociations visent à trouver les conditions permettant de faire
sauter le plafond de 40 avions que ne peut dépasser Transavia en vertu
d'un accord de périmètre renégocié en 2014 entre Air France et le SNPL.
(...) Ben Smith nourrit de grandes ambitions pour Transavia et
(...) demande aussi que soit levée une autre barrière, beaucoup moins
connue celle-ci, concernant la capacité en sièges et le rayon d'action
que ne doivent pas dépasser Transavia. Pour éviter que Transavia ne se
lance un jour sur le long-courrier, le SNPL avait obtenu que la
compagnie ne puisse exploiter des avions de plus de 200 passagers et de
plus de 2.500 miles nautiques de distance franchissable. Ben
Smith veut avoir la liberté d'ouvrir et de fermer des routes en fonction
du marché, sans avoir à regarder un accord avec les pilotes.
(...)
En face, le SNPL demande à nouveau un « contrat unique » pour les
pilotes d'Air France et de Transavia, comme il l'avait obtenu
pour la création de Joon (qui va s'arrêter) en 2017.
(...) Mais, la direction est très
réticente à ce procédé qu'elle ne pourra pas proposer aux autres
catégories de personnels d'Air France. (...) L'écart de productivité à
combler est en effet largement plus important pour les personnels
navigants commerciaux (PNC) et le personnel au sol que pour les pilotes.
Autrement dit, un accord sur la mutualisation (...) serait synonyme de pertes d'emplois
pour les autres catégories de personnel. Pour rappel, Transavia
n'utilise pas l'assistance en escale d'Air France, trop chère par
rapport à la concurrence, ni les PNC d'Air France dont les salaires sont
trop élevés également pour une compagnie low-cost. Cette façon
de procéder irrite les autres syndicats qui se sont constitués en
intersyndicale pour pouvoir participer aux négociations. Un courrier
demandant des éclaircissements sur ce projet industriel a été envoyé à
Ben Smith. "Il en va de l'avenir de nos personnels en escale",
explique un salarié. Air France et le SNPL se sont donné jusqu'à
fin juin pour trouver un accord.
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Elbers : staat moet na aandelenaankoop ook Schiphol uitbreiden
(Elbers : l'État doit également développer Schiphol après l'achat d'actions)
(source ElsevierWeekblad traduit avec Deepl) 2 juin - Le Cabinet a
acheté 750 millions d'actions KLM. C'est pourquoi Pieter Elbers, le
patron de KLM, ne pense pas qu'il soit logique que son entreprise soit
évincée de Schiphol : "Cela ne peut pas continuer". Il estime également
que le produit de la taxe sur les billets devrait aller au secteur de
l'aviation.(...) "Nous avons eu trois très bonnes années
financières, mais maintenant les nuages noirs approchent, du moins les
nuages", dit Pieter Elbers, le patron de KLM. (...)
« L'idée que nous sommes encore en période d'abondance est
fausse. (...) Je dois investir dans la flotte
pour garder l'entreprise en forme et en bonne santé. Cela limite
également les possibilités d'augmentation des salaires. » Il y
a trois mois, le ministre des finances de la CDA, Wopke Hoekstra, a
acheté 14 % des actions d'Air France-KLM afin de préserver les intérêts
nationaux. (...) "Ça a
vraiment apporté quelque chose. L'achat d'actions par l'État était un
signal fort. (...) Un groupe de travail avec les deux gouvernements
discute actuellement. Un point a été clairement établi. Oui, les avions
restent bleus. (...) Est-il étrange que le même cabinet Schiphol ait
verrouillé le nombre de décollages et d'atterrissages, de sorte que KLM
est bloquée à sa base d'Amsterdam, Schiphol ? Mon ambition est
de maintenir la rentabilité de KLM à long terme. Alors vous ne pouvez
pas laisser cette situation à Schiphol continuer. En même temps, tout le
monde comprend que la période de croissance débridée est terminée. Je
comprends aussi que Schiphol ne peut pas se contenter de distribuer un
grand nombre de mouvements aériens. Mais je dois acheter des avions pour
le long terme. Il faut donc que j'aie une vision de la croissance et des
limites précises. (...) A cause
de Schiphol, je supprime des destinations qui ne sont pas encore très
rentables, mais qui ont des perspectives. Je finirai par compromettre
l'avenir de KLM de cette façon. Cela nous désavantagera également quand
il s'agira de droits d'atterrissage ailleurs. Ces pays n'accepteront pas
que nous ne soyons pas autorisés à grandir à Schiphol s'ils ne le font
pas. La conférence annuelle de IATA à Séoul portait
également sur la "durabilité". Presque partout dans le monde, les
gouvernements menacent de fixer des limites aux émissions de CO2 des
avions. (...) En attendant, le
gouvernement Rutte travaille sur une taxe sur les vols
de 7,50 euros au titre de la "durabilité". (...) « La taxe sur les billets d'avion génère 200
millions d'euros par an. Notre proposition : utilisons cela pour
l'innovation (...). Nous ne sommes pas nécessairement opposés à une telle taxe,
mais utilisons l'argent pour ce à quoi il est destiné, à savoir rendre
l'aviation plus durable. » Cependant, le gouvernement rejette
cette idée. L'accord de coalition est inexorable. Le produit de la taxe
sur les billets sera affecté au budget général.
« Le modèle économique de l'aviation ne changera pas
beaucoup non plus dans un avenir lointain », déclare Pieter Elbers.
« Oui, vous pouvez mettre encore plus de beaux sièges dans la cabine.
Ce
qui est essentiel, c'est que le secteur de l'aviation veille à ce qu'il
reste une planète durable. Je vois un horizon temporel de trois ans ; un
autre de dix ans puis de vingt ans avec de nouvelles actions à chaque
fois. » À court terme, nous essayons de voler de
manière plus efficace sur le plan énergétique avec toutes sortes de
mesures et nous avons le programme de compensation de CO2. (...) Notre
usine de bio-kérosène de Delfzijl sera opérationnelle à partir de 2022.
Les résidus industriels sont transformés en bio-kérosène et en
bio-propane. Le biocarburant représentera alors de 2 à 5 % de notre
consommation d'énergie. Ce gaz est vendu par le partenaire SHV.
Dans
un avenir lointain, nous travaillons en collaboration avec TU Delft et
effectuons des recherches sur l'énergie solaire. (...) C'est pourquoi
il est si bon de consulter les parties
prenantes du monde entier ici à Séoul. Parce
que les compagnies aériennes, les avionneurs, les motoristes, les
fournisseurs d'énergie, nous devons travailler ensemble pour trouver une
solution globale.
>
Journée internationale des PNC : un ciel pas vraiment clair
(source Air Journal) 31 mai - Ce 31 mai a été désigné Journée
internationale du Personnel Navigant Commercial (International Flight
Attendant Day), mais s’il est généralement fêté par les compagnies
aériennes comme Air France ou American Airlines, leur statut fait
l’objet de tensions dans l’hexagone, en Europe ou aux États-Unis.
(...) En ce vendredi qui leur est dédié, les plus de 14.000 hôtesses et
stewards Air France qui « accompagnent nos clients aux quatre coins du
monde, leur font vivre une expérience de voyage exceptionnelle tout en
assurant leur sécurité à bord », se sont vu souhaiter « un bon vol et
une belle journée ». (...) Mais ces
mots doux envers les PNC sont loin de résonner partout, comme par
exemple chez la low-cost Norwegian Air Shuttle qui vient d’annoncer la
suppression des pauses dans l’espace de repos des Boeing 787 Dreamliner
pour ses hôtesses et stewards sur les vols de moins de neuf heures (...) ;
une mesure d’économie alors que la compagnie aérienne a des difficultés
financières, mais qui n’a pas (encore ?) déclenché de mouvement social.
Et aux USA, un groupe de 73 représentants démocrates a écrit à
Delta Airlines pour lui demander de mettre fin « immédiatement » à ses
manœuvres d’obstructions empêchant les PNC ainsi que les agents au sol
de rejoindre le syndicat IAM (International Association of Machinists
and Aerospace Workers). La campagne d’affichage « Don’t risk it, don’t
sign it » (ne prenez pas de risque, ne signez pas) lancée en mai par la
compagnie aérienne dans les locaux des employés avait d’abord provoqué
la dérision, surtout quand elle conseillait aux employés de dépenser
leur argent en jeux vidéos ou dans des évènements sportifs plutôt que
pour une cotisation syndicale. (...) James Carlson,
coordinateur adjoint des compagnies aériennes chez IAM, a répondu que
cette campagne « n’était que la partie visible de l’iceberg d’une
campagne anti-syndicaliste coordonnée menée depuis des années chez
Delta ».
>
Delta continue de tisser sa toile à l'international, en douceur
(source Les Échos) 3 juin - Toujours plus international mais pas
hégémonique : telle est la vision stratégique de Delta, selon son
directeur général, Ed Bastian. La plus internationale des compagnies
américaines, qui détient près de 9 % du capital d'Air France-KLM et
possède également 49 % de Virgin Atlantic, 40 % d'Aeromexico, 9,5 % du
brésilien Gol et 3,5 % de China Eastern, veut en effet poursuivre son
expansion mondiale, y compris par de nouvelles prises de participation.
Dernière nouveauté en date, ce mois-ci : le démarrage d'une
coentreprise avec Korean Air et le lancement d'un vol direct sur Mumbaï,
en attendant de trouver un nouveau partenaire en Inde pour remplacer Jet
Airways. Mais à en croire son patron, Delta n'a pas vocation à devenir
une sorte de « world company » qui dicterait leur conduite à ses
partenaires. (...) « Je nous considère avant tout
comme des partenaires commerciaux, même si nous avons investi 2
milliards de dollars au total chez nos partenaires. Nous l'avons fait
dans le cadre d'une stratégie commerciale et non dans l'optique d'une
prise de contrôle. » S'agissant d’Air France-KLM,
Ed Bastian se refuse ainsi à porter un jugement sur l'entrée de
l'État hollandais au capital ou sur tout ce qui touche aux affaires
intérieures du groupe. Du moins publiquement. (...) En dépit
des turbulences, le DG de Delta affirme toutefois qu'il n'a « aucun
regret » d'avoir investi 375 millions d'euros dans Air France-KLM,
en 2017. « Air France-KLM est un super partenaire, affirme-t-il. Ils ont
encore des décisions à prendre pour améliorer leur compétitivité, mais
ce ne sont pas les affaires de Delta. Notre alliance nous a permis de
constituer une offre commune sans équivalent sur le marché
transatlantique, avec trois portes d'entrée majeures en Europe que sont
Londres-Heathrow avec Virgin, Paris-CDG et Amsterdam-Schiphol avec Air
France-KLM et éventuellement Rome, si Alitalia reste dans l'alliance.
Cette coentreprise transatlantique génère un chiffre d'affaires annuel
de 13 milliards de dollars. » L'étape suivante devrait être l'extension de la coentreprise
transatlantique à Virgin Atlantic, qui n'attend plus que le feu vert des
autorités américaines. Mais Ed Bastian souhaite aussi pouvoir renforcer
cette alliance, en participant financièrement au sauvetage d’Alitalia,
si le gouvernement italien donne son feu vert. (...)
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Lufthansa Group harmonise les cabines de ses appareils courts et moyens courriers
(source Aeroweb) 28 mai - Lufthansa Group a annoncé que
les compagnies Lufthansa, Swiss et Austrian Airlines auront la même
cabine sur les appareils de la famille de l'Airbus A320. (...) Le contrat de production des sièges a été
remporté par le fabricant italien Geven. Au lieu des 12 degrés
d’inclinaison, les passagers profiteront dorénavant d’un dossier incliné
de 20 degrés et jusqu’à 26 degrés pendant le vol pour la classe
affaires. Chaque rangée de sièges possède ses propres ports USB. Les
passagers du groupe pourront aussi installer leurs propres tablettes
tactiles plus facilement grâce à l’insertion d’une colonne spéciale dans
les tablettes des fauteuils. (...)
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Wizz Air prospère malgré un marché européen difficile
(source Reuters) 31 mai - Wizz Air a publié vendredi de solides
résultats annuels et se dit mieux placé que ses rivaux pour prospérer
dans le marché européen de l'aviation rendu difficile par la pression
concurrentielle et la hausse des prix du kérosène. La compagnie
à bas coûts est basée à Budapest et mise sur ses liaisons avec l'Europe
centrale et orientale, plus à l'abri de la guerre des prix que les
liaisons avec le sud de l'Europe et la Méditerranée, qui affectent les
perspectives de marge d'easyJet et Ryanair. Elle estime que son bénéfice
augmentera en 2019-2020 et que des concurrents pourraient être amenés à
supprimer des capacités non rentables. Wizz Air table sur un
bénéfice net de 320-350 millions d'euros pour l'exercice à fin mars
2020, après 292 millions en 2018-2019, juste un peu en dessous des
attentes du marché. (...)
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Boeing : 777X, 737 MAX 7 et nouveau problème sur le 737
(source Air Journal) 3 juin - Le premier Boeing 777X devrait
effectuer son vol inaugural fin juin (...). D’après le CEO d’Emirates Airlines, qui a commandé
150 Boeing 777X (...) l’entrée en service en 2020, répétée par Boeing la
semaine dernière, pourrait être retardée par des régulateurs échaudés
par les problèmes de certification du 737 MAX. (...) Les monocouloirs de Boeing font
en outre face à un autre problème : selon la FAA, 179 737 MAX et 133 737
NG seraient affectés par un problème de pièce défectueuse, le bec de
bord d’attaque des ailes. (...) Si les opérateurs trouvent les pièces de
ce lot, ils doivent « les remplacer par de nouvelles avant de remettre
l’avion en service », précise Boeing, ce qui devrait prendre « un ou
deux jours » par avion si la pièce de rechange a été livrée. Le
dispositif est considéré comme critique car en cas d’asymétrie
dans le déploiement, un différentiel de portance pourrait rendre le
pilotage dangereux, surtout lors du décollage ou de
l’atterrissage. (...) On retiendra enfin la sortie au grand jour
à Renton du premier 737 MAX 7 (...). Aucune date de livraison
n’est bien sûr avancée. Le MAX 7 a effectué son vol inaugural en mars
2018, et a accumulé 60 commandes (...) (36 commandes pour son rival l’A319neo).
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Le gouvernement veut "mener la bataille" pour taxer le kérosène au sein de l'UE (François de Rugy)
(source AFP) 3 juin - Le gouvernement français veut "mener la
bataille" afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de
l'Union européenne et souhaite agir sur le sujet au niveau
international, a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique
François de Rugy. (...) "Aujourd'hui, il y a une convention
internationale qui date de 1944, à une époque où ne parlait pas du
climat, où ne parlait pas de l'effet de serre" et "qui dit qu'on ne peut
pas taxer le kérosène, dans aucun pays du monde", a M. de Rugy.
"Evidemment, il faut changer cette convention (...), c'est une priorité
que nous donnons d'ailleurs à la prochaine Commission européenne."
En attendant, les députés français ont accepté, en commission,
de créer
une contribution, d'environ 30 millions d'euros annuels, prélevée sur
les surplus de recettes de la taxe de solidarité sur les billets
d'avion, dite "taxe Chirac", pour financer les autres modes de
transport. Cette proposition fait partie du texte de loi sur les
mobilités débattu à l'Assemblée nationale à partir de lundi.
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Les compagnies aériennes dénoncent "l'hypocrisie" des États sur le climat (IATA)
(source La Tribune) 2 juin - Alors que des voix s'élèvent pour
imposer des taxes sur le kérosène et arrêter de prendre l'avion,
Alexandre de Juniac, le directeur général de l'Association
internationale du transport aérien (IATA), a dénoncé l'attitude des
gouvernements qui préfèrent imposer "des taxes punitives" plutôt que
d'aider à soutenir la recherche et la création de filières dans les
biocarburants. Les compagnies aériennes ont réaffirmé leur engagement de
neutraliser leurs émissions de CO2 à partir de 2020, puis de les
diminuer de moitié d'ici à 2050 par rapport à 2005.
(...) La pression sociale
s'accentue en effet sur les compagnies aériennes, accusées de ne pas
prendre part à la lutte contre le réchauffement climatique. (...) Cette
pression sociale s'observe essentiellement en Europe, où de nombreuses
voix s'élèvent pour taxer le kérosène ou carrément arrêter de prendre
l'avion (...).
Les compagnies pointent les
dangers d'une réduction de voilure (...). Le transport aérien est
en effet crucial pour l'économie mondiale. Il représente par exemple 35%
du commerce mondial en valeur et les dépenses des touristes voyageant en
avion dépasseront les 900 milliards d'euros cette année, selon IATA.
"Un monde sans avion n'a pas de sens", avait indiqué Anne Rigail le
29 mai dernier, lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Air
France-KLM. Face à ce défi, les compagnies
aériennes ont réaffirmé à Séoul l'engagement ambitieux qu'elles avaient
pris en 2009 : neutraliser les émissions de carbone à partir de 2020
puis les réduire progressivement à partir de 2035 pour parvenir à une
diminution de moitié d'ici à 2050 par rapport à 2005. (...).
Pour arriver à diminuer de moitié les émissions du
transport aérien tout en continuant à croître, les compagnies entendent
jouer sur plusieurs leviers. Il y a tout d'abord l'utilisation d'avions
de dernière génération qui consomment 15 à 20% de moins que les avions
de la génération précédente. Mais aussi la mise en place de mesures
opérationnelles efficaces (comme l'amélioration des trajectoires,
l'utilisation d'un seul moteur pendant les phases de roulage sur les
aéroports....), et d'un système de contrôle aérien moderne permettant
d'optimiser les trajets des avions et diminuer les retards.
Mais
surtout, il y a les biocarburants. Aujourd'hui balbutiants en raison de
leur coût très élevé, (ils sont deux à cinq fois plus chers que le
kérosène), les biocarburants constituent le principal facteur pour
arriver à réduire les émissions. "Ils peuvent réduire notre
empreinte carbone de 80%", assure Alexandre de Juniac.
(...) Pour les développer, IATA pousse les gouvernements à investir pour
soutenir la création de filières de biocarburants. "Ce n'est
jamais arrivé qu'une nouvelle énergie émerge sans le soutien des
gouvernement", a expliqué l'ancien PDG d'Air France-KLM. Et d'ajouter :
"Les gouvernements doivent également agir.
Ils devraient élaborer des politiques de soutien pour revigorer
l'industrie des carburants durables. Mais un trop grand nombre
d'entre eux se concentrent plutôt sur des taxes environnementales
punitives. C'est de l'hypocrisie climatique. Mettre de l'argent dans les
caisses de l'État ne contribue en rien à réduire les émissions de
carbone. (...) "
La Revue de Presse Boursière ...
>
Pétrole : plongeon des cours, sur fond de production record
(source Capital) 31 mai - Les cours du pétrole restent sous pression
en raison de la déception provoquée par le rapport officiel sur l'état
des réserves américaines, qui ont beaucoup moins baissé que prévu. Et la
production des États-Unis s'est hissée à un niveau record, alimentant
l'offre d'or noir mondiale. (...)
"Le
baril (WTI) pourrait rester sous pression à court terme, en particulier si les
inquiétudes sur la croissance mondiale demeurent du fait des tensions
commerciales entre la Chine et les États-Unis." (...) Dénonçant une volte-face du gouvernement chinois
dans les négociations commerciales, le président américain Donald Trump
avait imposé des tarifs douaniers renforcés sur 200 milliards de biens
en provenance du géant asiatique.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 7,71 euros en clôture lundi
3 juin. Elle est
en baisse de 1,51%. C'est la quatrième semaine consécutive
qu'elle est en baisse. Il faut remonter à juillet
2018 pour trouver trace d'un cours aussi bas
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,77 euros. Il a baissé suite à l'annonce des résultats du
premier trimestre ainsi qu'à l'annonce d'un nouveau plan de départs
volontaires parmi les personnels d'escale.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en très forte baisse de 9$ à 61$. Les cours du pétrole
restent dopés par les baisses de production de l'Opep et les tensions
géopolitiques au Venezuela et en Iran.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
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François Robardet
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