N°708, 17 juin 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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Comment Air France-KLM peut rattraper en 5 ans son retard sur IAG et Lufthansa
(source Challenges) 14 juin - Ses apparitions étant rares, il y avait
donc du monde pour venir écouter Benjamin Smith, le directeur général
d'Air France-KLM ce 14 juin après-midi au Paris Air Forum. (...)
A
l’écouter, il a déjà mené à bien deux des trois missions confiées par le
conseil d’administration : le rétablissement du dialogue social avec
toutes les catégories de personnels et l'amélioration de la gouvernance.
En début d’année, la série d’accords signée avec les organisations
syndicales sur des augmentations salariales en échange de plus de
flexibilité du travail a nettement détendu l’atmosphère. Au prix
toutefois d'une sévère augmentation des coûts salariaux : +6 ,4’% au
premier trimestre 2019 ! Interrogé sur cette dérive,
Benjamin Smith rappelle qu'Air France est «lourdement
handicapée" par les différences de taxation et de charges entre la
France et ses voisins européens. "Si nous pouvions transférer l’ensemble
des opérations d’Air France à Amsterdam, nous économiserions entre 800
millions et un milliard d’euros par an" a-t-il fait valoir.
L’annonce, mi-mai, par le puissant Syndicat national des pilotes de
ligne (SNPL) du feu vert pour discuter du développement de Transavia,
lui retire également une belle épine du pied alors que le
nouveau patron veut faire grossir la filiale low-cost du groupe pour
contrer EasyJet ou Ryanair qui raflent les parts de marché sur
les vols européens mais également domestiques. "Notre priorité
est de nous développer sur le marché domestique français et non pas
d’ouvrir de nouvelles bases en Europe » a-t-il d’ailleurs
précisé, levant un coin du voile sur sa stratégie. (...) Sa
deuxième mission : établir une gouvernance claire, a en revanche été
plus compliquée à mener. Notamment avec la montée surprise du
gouvernement néerlandais dans le capital du groupe en février, après la
crise provoquée autour de la reconduction de Pieter Elbers à la tête de
KLM. (...) Benjamin Smith
confiait d’ailleurs avoir été complètement décontenancé par l’action du
gouvernement néerlandais. "Je suis passé de l’état de choc, à la
surprise puis à l’interrogation. J’ai réalisé que ce n’était pas un
problème, lorsqu’il est apparu que les motivations du gouvernement
n’étaient pas en conflit avec notre stratégie." raconte-t-il.
Au Paris Air Forum, le patron
du groupe a réaffirmé qu’il était "confiant"…tant que les gouvernements
sont alignés avec lui et n’interfèrent pas dans sa stratégie. (...). "En tant que CEO je suis l’ultime personne responsable du bon
fonctionnement du groupe. Ce qui veut dire que j’ai besoin de savoir si
toutes les personnes à des postes clés sont bien alignées sur mes
directives, précise-t-il. Cela concerne le board d’Air France KLM, celui
de KLM, d’Air France et les membres du CEO Committee, Pieter Elbers,
Anne Rigail (directrice générale d’Air France) et Frédéric Gagey
(directeur financier d’Air France-KLM)." Interrogé sur la
manière d'accélérer le rattrapage d'Air France-KLM face à ses
concurrents, Benjamin Smith ne s'est pas montré très chaud pour
participer à la consolidation en cours sur le marché aérien en Europe.
Ces dernières années tandis qu’Air France-KLM était en difficultés
financières, IAG a ainsi racheté Iberia, Aer Lingus et Vueling tandis
que Lufthansa s’est emparée d’Austrian Airlines, Swiss, Brussels
Airlines ainsi que des actifs d’Air Berlin. "Nous avons acheté une part
de Virgin Airlines, a-t-il rappelé, estimant que la priorité numéro
une est d’assurer que les deux compagnies, surtout Air France, retrouve
la voie de la profitabilité." Air France-KLM pourrait toutefois
être intéressée par LOT Polish Airlines, Norwegian ou Scandinavian
Airlines ou pourquoi pas la low-cost Wizz Air en pleine croissance en
Europe de l’est…
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Air France-KLM: +4,8% de trafic passage en mai
(source Cercle Finance) 11 juin - Air France-KLM fait part d'un
trafic passage total en croissance de 4,8% au titre du mois de mai, sur
la base d'une capacité en augmentation de 2,6%, ce qui a abouti à un
coefficient d'occupation en hausse de 1,8 point à 87,3%. Plus
précisément, l'activité passage réseaux (Air France, KLM, HOP!)
a vu son
trafic s'accroitre de 4,9%, dont 5% sur le long courrier et 4,4% sur le
court et moyen-courrier, tandis que celui de l'activité 'low cost'
Transavia a augmenté de 4,4%. De son côté, le trafic de
l'activité cargo du Franco-Néerlandais a progressé de 4,3% le mois
dernier sur la base d'une capacité en hausse de 2,3%, ce qui s'est
traduit par un coefficient de remplissage en progression de 1,1 point à
59,3%.
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Air France-KLM regarde l'Airbus A220 pour renouveler sa flotte
(source Luchtvaartnieuws traduit avec Deepl) 15 juin - Outre l'Airbus
A320neo et le Boeing 737 MAX, Air France-KLM s'apprête également à
équiper l'Airbus A220 pour le renouvellement de sa flotte à fuselage
étroit, a annoncé vendredi Ben Smith à ATW (Air Transport World). Selon
lui, aucune décision n'a encore été prise. Si Air France-KLM
opte pour l'A220, cela se fera probablement en combinaison avec une
commande de l'A320neo ou du 737 MAX. La variante la plus longue de
l'A220, la -300, ne peut transporter que 150 passagers.
Choisir
l'A220 serait une bonne nouvelle pour les voyageurs. Grâce aux sièges
larges (18,5 à 19 pouces en Economy), à l'agencement 2-3, aux grandes
fenêtres et aux écrans d'information standard, le type est dit très
confortable. Air France-KLM est le seul grand groupe
aéronautique en Europe à ne pas encore avoir commencé à renouveler sa
flotte d'avions à fuselage étroit avec la dernière génération d'avions.
Smith dit qu'il n'est pas pressé, mais les analystes disent qu'une
commande est probable avant la fin de cette année. La famille
A320 d'Air France a aujourd'hui en moyenne 14 ans et les 737 de KLM ont
environ 12 ans. Cependant, l'âge moyen ne dit pas grand-chose, car
quelque 737 sont du siècle dernier et trois ont été livrés cette année.
KLM attend également un nouveau 737-800. Il aurait déjà dû être
livré, mais en raison de problèmes de production, la livraison a été
retardée. Ce sera probablement le dernier 737 de la génération
précédente (NG) que Boeing fournira à une compagnie aérienne.
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Boeing 787-10 : KLM décolle, Etihad atterrit à Rome
(source Air Journal) 17 juin - Le premier des huit 787-10 attendus
par la compagnie nationale néerlandaise a décollé pour la première fois
le 15 juin 2019 des installations de Boeing à Charleston en Caroline du
Sud, revêtu d’une livrée spéciale célébrant son centenaire. Configuré
pour accueillir 38 passagers en classe Affaires, 36 en Premium et 270 en
Economie (344 sièges), le nouvel appareil de KLM, immatriculé PH-BKA et
baptisé « Oranje bloesem » [Fleur d'oranger], devrait être initialement
déployé à partir du 1er juillet vers Kilimandjaro et Dar es Salaam en
Tanzanie, à raison de quatre vols par semaine. La sœur d’Air France
devrait ensuite déployer le 787-10 vers Toronto, cinq fois par semaine à
partir du 29 septembre, puis à compter de fin octobre vers Atlanta (base
de leur partenaire de coentreprise Delta Air Lines). (...)
KLM a déjà mis en
service treize 787-9 ; le reste de sa flotte long-courrier est constitué
d’Airbus A330-200 et -300, et de Boeing 777-200ER, -300ER et 747-400 et
-400M – ces dernier devant être remplacés par les 787-10 et les sept
A350-900 attendus à partir de 2021 (toujours pas attribués
officiellement à Air France). Etihad Airways a de son côté
célébré l’entrée en service entre Abou Dhabi et l’aéroport de
Rome-Fiumicino de son 787-10, configuré pour accueillir 32 passagers en
classe Affaires et 304 en Economie. (...) Elle a déjà mis en service six des trente 787-10
commandés, en plus de 25 787-9 sur 42 attendus. (...)
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Bourget 2019 : Mais jusqu'où ira la plateforme Skywise d'Airbus ?
(source Le Journal de l'Aviation) 13 juin - La plateforme Skywise
d'Airbus avance et elle avance vite. L'avionneur européen va révéler
l'identité des prochaines compagnies clientes durant la 53e édition du
salon du Bourget. Les derniers chiffres annoncés durant les Innovation Days de l'avionneur à Toulouse en mai indiquaient déjà 72 compagnies
aériennes pour plus de 7000 appareils connectés, le patron d'Airbus
Guillaume Faury confirmant que l'objectif des 100 compagnies
utilisatrices pour 10 000 appareils pourrait bien être atteint avant la
fin de l'année. (...) L'avionneur avait lancé Skywise
Health Monitoring (SHM), un nouvel outil qui, combinée aux briques
Skywise Reliability Services (SRS) et Skywise Predictive Maintenance
(SPM), apporte désormais une solution complète pour pouvoir améliorer
les opérations des compagnies aériennes. La première compagnie
cliente est Allegiant, basée à Las Vegas (...). Rémi Maillard, le directeur des Services
d'Airbus rappelle d'ailleurs que Skywise Health Monitoring (SHM) a tout
simplement permis à Allegiant d'économiser une AOG (Aircraft on Ground)
par jour depuis son déploiement en janvier dernier. (...) Marc Fontaine,
le directeur de la Transformation
Digitale d'Airbus, ne voit d'ailleurs pratiquement pas de limite à Skywise pour améliorer les opérations des compagnies aériennes, allant
même jusqu'à prédire que chaque route pourra à terme être optimisée
individuellement par exemple. Les données sont partout et Airbus entend
bien s'intéresser aussi aux loueurs, aux sociétés MRO, aux autorités de
certification et aux gestionnaires de la navigabilité, ainsi qu'aux
aéroports. La seule limite que Marc Fontaine se refuse à franchir est
l'utilisation des données des passagers, « qui restent l'affaire des
compagnies aériennes et qui ne nous concernent pas », même s'il rappelle
que Skywise montera bien en cabine. « Airbus continuera à se concentrer
sur les opérations ».
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Transavia va tester une nouvelle solution d'économie de carburant
(source ainonline traduit avec Deepl) 17 juin - OpenAirlines, éditeur
toulousain de logiciels, a signé un accord avec Transavia pour la mise
en œuvre de la nouvelle application d'économie de carburant SkyBreathe
OnBoard du cockpit du transporteur low-cost (groupe Air France KLM).
SkyBreathe OnBoard est une application de vol électronique
connectée, qui utilise le big data et l'intelligence
artificielle pour détecter les possibilités d'économie de carburant
pendant un vol. Il complète l'application SkyBreathe Fuel
Efficiency d'OpenAirlines, qui fournit des recommandations avant et
après le vol. Selon les termes de l'accord, Transavia contribuera à la
définition de la solution en temps réel, à sa validation et à la
campagne d'essais en vol. "L'innovation et la technologie
numérique intelligente de SkyBreathe OnBoard nous permettront de
réaliser toutes les économies de carburant d'exploitation possibles en
effectuant des ajustements en cours de route ", a déclaré Emmanuel Cachia, vice-président des opérations aériennes de Transavia. "Nous
sommes impatients de lancer cette solution innovante avec le soutien
total de nos pilotes et de réaliser des bénéfices supplémentaires pour
l'environnement. Le transporteur à bas prix a été la compagnie
aérienne de lancement de l'outil SkyBreathe Fuel Efficiency d'OpenAirlines,
en 2013. Plus de 30 compagnies aériennes utilisent maintenant le
logiciel SkyBreathe. OpenAirlines pense que les opérateurs pourraient
doubler leurs capacités d'économie de carburant en adoptant SkyBreathe
OnBoard.
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Michael O'Leary - Ryanair : "Nos personnels auront bien des contrats français"
(source La Provence) 13 juin - (...) Depuis
avril, Ryanair maintient (...) à Marignane deux appareils (trois en
octobre), une centaine de personnels (pilotes, agents de cabine,
ingénieurs) (...). Objectif ? Faire bondir la
fréquentation, avec 2,6 millions de passagers décollant ou atterrissant
à Marseille, soit une croissance espérée de 38 % (...).
Le retour de Ryanair enthousiasme Philippe Bernand,
le président du directoire de l'aéroport : "Cela contribue au
rayonnement de Marseille et de la Provence en Europe et c'est aussi une
marque de confiance de la part de Ryanair", a-t-il lancé en préambule de
la conférence de presse. En revanche, il ne fera "pas de commentaire"
sur les déboires des personnels de la firme irlandaise, révélés par Le
Monde puis confirmés par La Provence (notre édition d'hier) : "Un
propriétaire ne demande pas à son locataire s'il paie ses impôts !"
balaie M. Bernand. (...) Le Syndicat
national des personnels navigants commerciaux avait rapporté
qu'en avril et mai, les agents de Ryanair basés en France n'avaient pas
touché le salaire minimum légal, mais parfois seulement 600 ou même
400€. "Du jamais vu", s'était-il offusqué, avant de saisir l'inspection
du travail. Alors hier sous le "french
sunshine", il s'agissait surtout pour Michael O'Leary de déminer
cette amorce de contestation sociale. (...) Si leurs premiers salaires ont bien été amputés, c'est "parce
que leur a été appliquée une double taxation" : irlandaise, pour les
vols internationaux (l'emergency tax, un impôt à la source); française,
pour les vols domestiques intérieurs. (...) O'Leary a
(...) trouvé la parade pour, à la fois, se protéger de l'impact d'un
possible "hard Brexit", et réduire la facture de ses bases en France, en
Allemagne et en Italie : leur personnel, sous contrat local, sera
désormais rattaché à Malte, où Ryanair a mardi créé une filiale, en
rachetant la petite compagnie Malta Air. "Nos avions basés ici seront
immatriculés à Malte (qui pratique un taux d'imposition zéro sur les
ventes réalisées hors de l'île, NDLR), ce qui fait que nos salariés ne
paieront plus leurs taxes qu'en France." Fin juillet, la centaine de
personnels devrait donc toucher un plein salaire. (...) Michael O'Leary
(...) reverra "en septembre", l'inspection du travail
française afin de "clarifier la situation". Et tenter de prouver que
l'enfant terrible du ciel européen en a vraiment fini avec ses mauvaises
manières... Les syndicats français, qui l'accusent de pratiquer un
violent dumping social, l'attendent déjà sur le tarmac. (...)
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Groupe Lufthansa : plus de 13 millions de passagers en mai
(source Air Journal) 14 juin - Les compagnies aériennes du groupe
Lufthansa ont accueilli le mois dernier 13,216 millions de passagers, un
trafic en hausse de 2,8% par rapport à mai 2018 accompagné d’une hausse
du coefficient d’occupation moyen de 1,7 point de pourcentage à 81,1%.(...) Lufthansa German
Airlines a transporté 6,538 millions de passagers en mai 2019, en hausse
de 5,1% par rapport au même mois de l’année dernière.(...) SWISS
(incluant Edelweiss) a transporté 1,859 million de passagers en mai
2019, chiffre en hausse de 3,6% (...). Austrian Airlines a accueilli le
mois dernier 1,341 million de passagers (+4,4%) (...). Eurowings (la low cost
du même nom et Brussels Airlines) a transporté environ 3,514 millions de
passagers en mai (-2,7%) (...). Enfin côté fret,
la capacité de chargement du groupe Lufthansa a augmenté de 7,3% en mai,
tandis que les ventes de fret ont augmenté de 2,5% en
tonnes-kilomètres payantes. En conséquence, le facteur de
charge du fret a affiché une réduction de 2,9 points de pourcentage pour
atteindre 61,3%. (...)
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Italie: le gouvernement accorde un nouveau répit à Alitalia
(source AFP) 14 juin - Le gouvernement italien a accepté vendredi de
repousser au 15 juillet la date à laquelle Ferrovie dello Stato (FS), la
société des chemins de fer italiens, devra présenter une offre de
reprise de la compagnie aérienne Alitalia. (...) FS avait déposé fin octobre une offre d'achat
d'Alitalia, mais celle-ci ne prévoit pas qu'elle monte à plus de 30% de
son capital. Elle est en discussion avec la compagnie aérienne
américaine Delta, qui serait prête à acquérir 15% du capital. Le
Trésor italien en prendrait également 15%, ce qui établirait la
participation publique à 45%. Dans ce cas, il manquerait un ou plusieurs
partenaires pour les 40% restants. Le président et actionnaire
majoritaire de l'équipe de football la Lazio de Rome, Claudio Lotito,
s'est mis sur les rangs cette semaine en présentant une offre pour
participer à la relance d'Alitalia.
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Airbus veut frapper un grand coup avec l'A321 XLR
(source Les Échos) 16 juin - On attendait le Boeing 797 et c'est
finalement l'Airbus A321 XLR qui devrait pointer son nez au Salon du
Bourget. Selon toutes vraisemblances, Airbus devrait en effet profiter
du salon pour dévoiler une nouvelle version plus performante de son
célèbre biréacteur monocouloirs, qui entrerait en service vers
2023-2024. Un appareil susceptible de changer la donne sur le marché
transatlantique… Mais aussi de couper l'herbe sous les roues du futur
Boeing 797 « milieu de gamme », dont le lancement commercial devra
probablement attendre l'an prochain, le temps pour l'avionneur américain
de sortir de la crise du 737 MAX. Dans sa version actuelle,
l'A321 est déjà devenu le best-seller d'Airbus, qui lui a permis de
creuser l'écart avec Boeing sur le marché des monocouloirs
moyen-courrier. Dans sa version LR à long rayon d'action, l'A321 a
également déjà commencé à empiéter sur les plates-bandes des avions
long-courriers sur les liaisons transatlantiques. Cependant, son rayon
d'action actuel (7.400 km, soit environ 9 heures d'autonomie en
configuration maximale de 220 passagers) le limite encore à la côte est
de l'Amérique du Nord, sauf à réduire considérablement le nombre de
sièges à bord. La future version XLR (pour « extra long range » - à très long rayon
d'action) pourrait, quant à elle, atteindre Chicago depuis n'importe
quelle ville d'Europe de l'Ouest, grâce à un rayon d'action allongé de
900 à 1.200 km supplémentaires. Capable de voler plus de 10 heures avec
220 passagers, l'A321 XLR pourra même relier Paris à Delhi ou les
Antilles sans escale. Il pourrait aussi relier l'Asie à l'Australie. Et
ce, pour un coût d'acquisition et un point d'équilibre financier
inférieurs à ceux d'un avion long-courrier. L'A321 XLR
permettrait de réduire les coûts, mais aussi d'ouvrir de nouvelles
liaisons directes entre des villes secondaires qui n'offrent pas assez
de trafic rentable pour être desservies en gros-porteur sans passer par
un « hub ». En basse saison, le même appareil pourra également être
utilisé sur les lignes moyen-courriers. Une aubaine pour les low-cost,
qui souhaitent se lancer sur le marché transatlantique, mais aussi pour
les compagnies traditionnelles qui peinent parfois à remplir à bon prix
leurs gros porteurs sur un marché transatlantique très saisonnier. (...)
>
Salon du Bourget : plus d'avions, moins de pollution, c'est possible !
(source La Tribune) 17 juin - Alors que la pression monte pour
qu’elles agissent contre le réchauffement climatique, les compagnies
aériennes réitèrent leur engagement de réduire leurs émissions de CO2 de
moitié d’ici à 2050 par rapport à 2005. (...) Cette
offensive écologiste contre un transport polluant se double en France
d'une attaque sociologique contre un « transport de riches », dont
l'absence de taxes sur le kérosène symbolise à leurs yeux l'injustice
fiscale qui accompagne la transition énergétique dans l'Hexagone. (...) Dénigré parfois par un flot de
« fake news » alimentées par ses détracteurs, le transport aérien est
accusé d'être l'un des principaux responsables du réchauffement
climatique, et surtout de ne rien faire pour y remédier. Il ne
représente pourtant que 2 % des émissions mondiales de dioxyde de
carbone (...), et la diminution de moitié
de la consommation de carburant par passager depuis 1990 témoigne des
efforts qui ont été menés pour améliorer l'efficacité énergétique des
avions, dont certains, comme l'A321LR, consomment moins de 2 litres aux
100 kilomètres par passager. Mais la croissance
vertigineuse du trafic aérien est telle que le volume d'émissions de CO2
continue de progresser fortement. Entre 2005 et 2018, les émissions de
dioxyde de carbone ont en effet augmenté de 39 % selon l'IATA. Selon une
étude du Boston Consulting Group (BCG), si rien n'est fait, elles
devraient doubler d'ici à 2040. (...)
Les compagnies aériennes en
ont conscience. (...) C'est pour cela, que dès 2009, alors rien ne les y
obligeaient (...), les compagnies aériennes ont
pris collectivement l'engagement, très ambitieux, de
stabiliser leurs émissions de carbone à partir de 2020 puis de
les diminuer par deux d'ici à 2050 par rapport à 2005. (...)
La réalisation de cet
objectif nécessite d'actionner quatre leviers. Le premier consiste à
utiliser des avions de dernière génération, consommant 15 à 20 % de
moins de carburant que les avions de la génération précédente. Le
deuxième vise à généraliser les mesures opérationnelles efficaces (comme
l'amélioration des trajectoires de décollage, l'utilisation d'un seul
moteur pendant les phases de roulage sur les aéroports...). Le troisième
compte sur la mise en place de systèmes modernes de gestion du contrôle
aérien afin d'optimiser les trajets des avions et diminuer les retards,
à l'origine d'un énorme gaspillage de carburant. Enfin, le dernier
levier est crucial puisqu'il table sur l'utilisation massive des
biocarburants dans l'aviation. Selon l'IATA, il faudra attendre aux
environs de 2035 pour que l'ensemble de ces chantiers commence à
produire leur plein effet et permette de diminuer progressivement les
émissions pour atteindre l'objectif de diminuer par deux les émissions
en 2050. Néanmoins, ces mesures seront insuffisantes pour
neutraliser les émissions de CO2 entre 2020 et 2035, comme les
compagnies l'ont promis. Pour tenir leur engagement, les transporteurs
vont compenser les émissions de dioxyde de carbone qui dépasseront le
niveau de 2020, en finançant des programmes de reforestations, de
transformation d'usines en sites performantes sur le plan énergétique,
etc. Baptisé Corsia, ce système mondial de compensation des
émissions de CO2 a été voté en 2016 par les 191 pays membres de
l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI), l'entité de
l'ONU qui régit le transport aérien. Le coût pour les compagnies
aériennes s'élèvera à 40 milliards de dollars entre 2020 et 2035, selon
l'IATA. Air France-KLM table sur un surcoût de 150 millions d'euros en
2025. Les transporteurs européens grincent des dents. Participant déjà
au système d'échange de permis d'émissions imposé par Bruxelles en 2012
pour les vols intra-européens, ils redoutent de devoir payer deux fois
la facture pour les mêmes émissions. Voire trois fois si une taxe
kérosène devait voir le jour dans certains pays. L'inquiétude est
d'autant plus forte que le prix de la tonne de carbone, qui était
dérisoire jusqu'ici (5 à 7 euros), a commencé à augmenter en 2018, pour
se situer autour de 25 euros. Pour diminuer les émissions à
partir de 2035, tous les espoirs sont en fait placés dans les
biocarburants aéronautiques. « Ils peuvent réduire notre
empreinte carbone de 80 % », assure Alexandre de Juniac. On
en
est très loin. Dix ans après leur première certification, les
biocarburants durables ne représentent que 0,04 % de la consommation
mondiale de kérosène. La création de filières se fait attendre. En
cause, leurs prix prohibitifs, deux à cinq fois plus élevé que celui du
kérosène en fonction du type de biocarburant. Mais au-delà du coût,
le frein principal à leur développement réside
peut-être dans l'absence d'obligation au niveau mondial pour les
utiliser. Ce point est
fondamental. (...) Il faudrait
donc que tous les États de la planète votent à l'OACI une réglementation
commune sur le sujet. (...) Sur le papier, le plan des compagnies pour baisser des
émissions de CO2 de moitié à l'horizon 2050 s'annonce donc extrêmement
difficile, mais jouable. Surtout, il pourrait servir de transition vers
l'aviation électrique qui permettrait de décarboner en très grande
partie le transport aérien... à la fin du siècle. (...)
La Revue de Presse Boursière ...
>
Lufthansa : Oddo confirme son conseil malgré l'avertissement
(source CercleFinance) 17 juin - Le titre s'enfonce de près
de -12% à la Bourse de Francfort après son avertissement sur les
résultats 2019. Le groupe s'attend désormais à une marge
opérationnelle 2019 comprise entre 5.5% et 6.5% contre 6.5% à 8%
précédemment, soit un EBIT ajusté compris entre 2 000 et 2 400 ME
(contre 2 869 ME pour Oddo). Suite à cet avertissement, Oddo
confirme son conseil à l'achat et son objectif de cours de 26 E. ' Ce fort ajustement est expliqué par la
détérioration des tarifs sur le marché européen et en particulier
domestique (Allemagne et Autriche) causée par des surcapacités mais
aussi par une stratégie de défense de parts de marché de Lufthansa
' explique Oddo. ' La dégradation chez Eurowings est
impressionnante avec une marge EBIT ajustée anticipée entre -4% et -6%
contre un point mort envisagé jusqu'ici avec un recul ' mid-single digit
' de la recette unitaire mais aussi un retard dans la réduction de la
base de coûts ' rajoute le bureau d'analyses. Oddo
estime qu'un avertissement d'une telle ampleur est une véritable
déception à plusieurs niveaux. ' D'une part, il démontre le
caractère relativement récent de la dégradation (où le mauvais
monitoring et pilotage, ce qui serait encore plus inquiétant...) puisque
Lufthansa avait été l'une des premières compagnies européennes à prévoir
une recette unitaire positive au T2 2019. D'autre part, il souligne la
problématique de course contre la montre chez Eurowings qui doit
impérativement réduire sa base de coûts afin de pouvoir lutter
efficacement contre l'agressivité des compagnies à bas coûts (Ryanair,
EasyJet, Wizz...) '.
>
Air France KLM emporté par la chute de Lufthansa
(source Boursier com) 17 juin - Comme anticipé, le dernier
avertissement de Lufthansa fait des dégâts dans le secteur aérien
européen. Alors que Lufthansa s'effondre de plus de 10% à Francfort, Air
France KLM cède plus de 4% à 7,9 euros. Citant la concurrence accrue des
compagnies à bas-coûts ainsi que la hausse de sa facture carburant,
le
transporteur national allemand ne table plus que sur une marge
opérationnelle comprise entre 5,5 et 6,5% contre une précédente
fourchette allant de 6,5 à 8%. Le profit opérationnel imposable annuel
est ainsi attendu entre 2 et 2,4 MdsE contre 2,4 à 3 MdsE auparavant.
Malgré la faillite de plusieurs transporteurs au cours des derniers
mois, les compagnies européennes restent confrontées à d'importantes
surcapacités qui pèsent sur les tarifs des différents acteurs.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 7,886 euros en clôture lundi
17 juin. Elle est
en baisse de 2,55%. L'alerte sur résultats de Lufthansa est la
principale cause de cette baisse.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,77 euros. Il a baissé suite à l'annonce des résultats du
premier trimestre ainsi qu'à l'annonce d'un nouveau plan de départs
volontaires parmi les personnels d'escale.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 1$ à 62$. Depuis trois semaines, le cours du baril
est quasi stable, autour de 62$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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