N°713, 22 juillet 2019
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi ...
>
Crash du Rio-Paris : le parquet demande un procès pour Air France et un non-lieu pour Airbus
(source Les Échos) 17 juillet - Après dix ans d'enquête sur le crash du vol Rio-Paris qui a fait 228
morts le 1er juin 2009, le parquet de Paris dans son réquisitoire daté
du 12 juillet, que l'AFP a pu consulter, demande un procès devant le
tribunal correctionnel pour Air France et un non-lieu pour Airbus. Dans
cette procédure, qui dure depuis plus de dix ans, les deux entreprises
avaient été mises en examen en 2011 pour « homicides
involontaires ». Le parquet considèrerait qu'Air France « a
commis une négligence et une imprudence » en ne délivrant pas à ses
pilotes, après plusieurs incidents du même genre au cours des mois
précédents, suffisamment d'informations sur la procédure à adopter en
cas d'anomalies liées aux sondes Pitot qui contrôlent la vitesse de
l'avion. A l'inverse, il estime qu'il n'existe pas de charges
suffisantes pour renvoyer l'avionneur en correctionnelle.
Il
appartient désormais aux deux juges d'instruction en charge de ce
dossier, de décider s'ils vont suivre ou non ces réquisitions et
ordonner un procès pour la seule compagnie aérienne.
Cette annonce a suscité de vives
réactions des parties civiles, familles des victimes et syndicats de
pilotes, qui réclament depuis des années un procès de tous les
protagonistes. A savoir, Air France et Airbus, ainsi que les
représentants de l'Aviation civile. « Les familles des victimes
sont sous le choc et en colère, affirme le porte-parole de l'association
« Entraide et solidarité AF447 ». C'est un affront fait aux familles,
qui se sentent abandonnées par les pouvoirs publics. Nous attendons un
procès juste et équitable, qui permette de tirer toutes les conséquences
pour la sécurité des vols ». Même réaction de colère du (...) du syndicat de pilotes SNPL (...) : « Si cette décision se confirme, ce serait totalement
scandaleux, car à l'évidence, le constructeur porte une responsabilité
dans cette affaire », a-t-il estimé. Le syndicat de pilotes
reproche notamment à Airbus d'avoir toujours affirmé, avant cette
catastrophe, qu'un appareil comme l'A330, dont « l'enveloppe de vol »
est protégée par les ordinateurs de bord, ne pouvait pas décrocher.
Ce qui expliquerait l'absence de réaction appropriée des pilotes du vol
AF447. « L'équipage n'a pas compris ce qui arrivait et les programmes de
formation de l'époque n'étaient pas conçus pour faire face à cette
situation ». De son côté, Air France confirme avoir pris « connaissance
de la position du Procureur de la République », dont elle ne partage
évidemment pas les conclusions. « Air France confirmera sa demande de
non-lieu dans les observations qu'elle va adresser aux magistrats,
indique la compagnie. Il reviendra ensuite aux juges d'instruction de
décider seuls de la tenue d'un procès à l'encontre des mis en examen
devant le tribunal correctionnel ». Le
crash du vol AF447 est le plus meurtrier de l'histoire d'Air France.
Le
point de départ de la catastrophe est le givrage en vol de sondes
Pitot qui a conduit à la déconnexion du pilotage automatique. Mais
la suite des évènements a alors donné lieu à une bataille d'experts afin
d'établir les responsabilités dans l'enchaînement qui a mené au crash.
En 2012, la première expertise avait pointé à la fois des défaillances
de l'équipage, des problèmes techniques et un déficit d'information des
pilotes en cas de givrage des sondes, malgré une recrudescence
d'incidents antérieurs signalés à Airbus. Airbus
(...) avait alors sollicité
une contre-expertise, qui mettait surtout l'accent sur une « réaction
inappropriée de l'équipage » et les manquements d'Air France. La jugeant
trop favorable à Airbus, des proches des victimes et la compagnie
aérienne avaient attaqué le rapport devant la cour d'appel de Paris, qui
avait ordonné son annulation et la réouverture de l'enquête. La
dernière contre-expertise, remise en décembre 2017, a de nouveau suscité
l'indignation des parties civiles. Les experts y réaffirmaient que la
« cause directe » de l'accident « résulte des actions inadaptées [de
l'équipage] en pilotage manuel » et tendaient à dédouaner Airbus.
Le feuilleton judiciaire est toutefois loin d'être terminé. (...) Dans tous les
cas, et compte tenu des délais, le procès du crash du vol AF447 ne
pourra avoir lieu avant l'an prochain.
>
Airbus proche de conclure une grosse commande avec Air France
(source Reuters) 18 juillet - Airbus n'est pas loin de la conclusion
d'un contrat avec Air France portant sur des dizaines d'avions de la
famille A320neo et des A220 et représentant des milliards de dollars, la
compagnie aérienne étant en passe de renouveler sa flotte
moyen-courrier, ont dit à Reuters des sources industrielles.
Le
contrat pourrait notamment inclure entre 50 à 70 A220, l'ancien CSeries
racheté par l'avionneur européen au canadien Bombardier, qui
remplaceront les quelque 50 A318 et A319 vieillissant actuellement
exploités par Air France, ont poursuivi les sources.
Le transporteur devrait également sélectionner des avions de la
famille A320neo pour remplacer une quarantaine d'exemplaires d'une
précédente version de l'A320, dont certains volent depuis 18 ans.
Une porte-parole d'Air France-KLM, maison mère d'Air France, a déclaré :
"Air France poursuit le travail de renouvellement de sa flotte
moyen-courrier. Aucune décision n'a été prise à ce stade."
Airbus a refusé de commenter une éventuelle commande, qui devrait être à
l'ordre du jour d'un conseil d'administration d'Air France-KLM prévu à
la fin du mois.
>
KLM : Voler, c'est comme boire, faites-le avec modération
(source Trouw traduit avec Deepl) 18 juillet - KLM s'efforce de rendre son image beaucoup
plus verte. Tout comme les gens ne devraient pas trop boire, ils ne
devraient pas trop voler, dit Pieter Elbers, PDG de KLM. (...)
En comparant l'alcool dans l'air et l'alcool, KLM se
manifeste avec force comme une compagnie aérienne qui veut montrer la
voie en matière de développement durable. (...)
La déclaration d'Elbers
(...) fait
suite à la campagne que la compagnie aérienne a lancée à la fin du mois
de juin avec des publicités dans les journaux et un film de qualité
intitulé 'Fly responsibly', voler de façon responsable. Auparavant, Elbers avait
déjà conseillé aux passagers d'opter principalement pour le train pour
les courtes distances en Europe. D'un point de vue
international, le message de KLM est novateur. En dehors de l'Europe, la
durabilité dans le secteur de l'aviation n'est pas trop à l'ordre du
jour. Les conférences internationales se concentrent principalement sur
les problèmes du Boeing 737 Max, l'augmentation du prix du carburant et
la concurrence féroce. Une compagnie aérienne qui demande aux passagers
d'opter pour le train ou une vidéoconférence est pour le moins étrange. La compagnie aérienne ne le
fait pas seulement avec des mots, mais aussi avec des actes, dit Elbers.
"Pensez à l'usine de biokérosène qui sera construite à Groningen. Nous
avons convenu d'acheter la majorité du biocarburant produit." La question est de savoir ce que les bonnes intentions et les
initiatives vertes de KLM signifient pour le vif débat sur l'avenir de
l'aviation aux Pays-Bas. La campagne Fly Responsibly a rencontré le
scepticisme ces dernières semaines. Après tout, il semble hypocrite de
demander aux passagers d'arrêter de voler plus souvent, alors que KLM
veut toujours grandir. Plus de vols, plus d'émissions de CO2 et plus de
nuisances sonores, et ce n'est pas ce qu'attendent les organisations
environnementales et les personnes vivant à proximité des aéroports. Ils
soupçonnent que KLM veut peaufiner son image avec leur message. (...)
Elbers souligne que le vol n'est pas une fin en soi.
(...) "Le programme de compensation de CO2 et l'usine de
biokérosène ont aussi un prix. Le rendre plus durable coûte de l'argent,
beaucoup d'argent. C'est pourquoi nous avons besoin d'une croissance
responsable et équilibrée. (...)"
>
PSE de HOP annulé : la version des syndicats
(source Air Journal) 19 juillet - L’annulation la semaine dernière
par un tribunal administratif de l’homologation du plan de sauvegarde
pour l’emploi (PSE) dans les supports administratifs de la compagnie
aérienne régionale HOP, n’aurait pas été bien présentée selon les
syndicats, qui ont eu recours à un cabinet d’avocat pour donner leur
version des faits. (...) Signé par le Comité d’entreprise de l’UES
HOP!, la CFDT Groupe Air France section HOP!, la CGT HOP!, l’Union de
l’Encadrement HOP! CFE-CGC et l’UNSA Aérien, le communiqué est le
suivant
(...) Le Tribunal
a notamment : – retenu que la société HOP ! avait méconnu
l’obligation de reclassement et mis en place des mécanismes
« susceptibles de favoriser un comportement déloyal de sa part vis-à-vis
des salariés », – constaté la « défaillance » du PSE et son
« insuffisance » au regard des moyens du groupe AIR FRANCE. Loin
de constituer une « annulation pour des raisons techniques », comme a
tenté de le présenter HOP ! par presse interposée, cette décision
sanctionne un vice de fond et les méthodes de la société qui ne sont pas
conformes à la loi. (...) Le Tribunal a
(...) annulé la décision de la
DIRECCTE qui avait homologué le PSE, et donc ce PSE et toutes les
mesures collectives et individuelles qu’il a emportées. Chacun
des salariés qui a vu son contrat de travail rompu ou affecté d’une
manière ou d’une autre par la mise en œuvre du PSE, notamment par un
« départ volontaire », est en droit de demander réparation et un
repositionnement dans la situation antérieure à celle qui lui a été
imposée par le plan mis en œuvre par la société. (...)
>
Transavia France : des résistances à l'accord conclu avec le SNPL
(source Déplacements Pros) 18 juillet - Le résultat du référendum
organisé par le SNPL sur le développement de Transavia France sera connu
à la fin du mois. Le SPL Transavia s'oppose aux conditions faites aux
pilotes historiques. (...) Mais ils sont
minoritaires au sein des pilotes de Transavia (79 contre 350 détachés).
Ces pilotes, entrés chez Transavia entre 2007 et 2014 en provenance
d'une compagnie autre qu'Air France, dénoncent notamment la diminution
de leur ancienneté et de leur séniorité. Le SPL Transavia pourrait
déposer un préavis ou une action en référé contre cet accord.
L'accord permet de déplafonner la limite actuelle de quarante appareils
dépendant de Transavia. (...)
Outre le SPL Transavia, la stratégie du groupe suscite des
inquiétudes chez d'autres syndicats. Air France s'engage en effet,
jusqu’en 2030, à maintenir le seuil actuel de 110 avions monocouloir
dans sa flotte moyen-courrier. On peut y voir le verre à moitié plein et
constater ainsi que le projet d'accord «garantit» ce nombre d'appareils.
Sud Aérien dénonce «l’intégralité de la croissance du secteur
(moyen-courrier) absorbée par Transavia ! Cela signifie
que l’équipe Smith pourra pendant les 10 prochaines années, limiter à
110 le nombre d’avions Air France famille A320, tout en faisant croitre
la flotte B737 de Transavia pour transporter de plus en plus de
passagers ! Air France va stagner et Transavia s’envoler !». Le syndicat
poursuit «Pour les équipes au Sol Air France (maintenance, assistance,
passages, ...) et les PNC, la croissance va leur passer sous le nez,
puisqu’à part les pilotes aucun agent Air France n’interviendrait sur
les B737 de Transavia.(...)»
Air France peut arguer, sur ce point, de son projet de renouvellement de
sa flotte moyen courrier. Si l'accord avec les pilotes est approuvé, le
groupe envisagerait en effet d'acheter à la fois des B737 pour Transavia
– quoique le choix du MAX n'est peut-être plus aussi évident ces
jours-ci, même si les low-costs optent toujours pour un seul type
d'avion - et des appareils de la famille A320 pour Air France, une
commande qui inclurait des A321 XLR, le nouveau monocouloir à très long
rayon d'actions d'Airbus, permettant une activité mixte
moyen-courrier/long-courrier .
>
24 % des aéroports de Ryanair sont susceptibles d'être soutenus par des subventions, ce qui alimente une croissance rapide des émissions
(source aviation24 Belgique, traduit avec Deepl) 15 juillet - Près d'un quart des
aéroports de l'UE desservis par Ryanair sont susceptibles d'être
déficitaires et soutenus par l'argent des contribuables qui est
utilisé pour subventionner les émissions en croissance rapide des
compagnies aériennes, selon une nouvelle analyse. Le rapport conclut que
52 des 214 aéroports du transporteur à bas prix reçoivent des
subventions (35) ou ont moins de 500 000 passagers par an (17) - une
estimation prudente du seuil de rentabilité. (...) Près de la moitié des aéroports en difficulté de
Ryanair se trouvent en France (16) et en Italie (7), selon le rapport.
Ils reçoivent des aides d'État des gouvernements et des autorités
locales sous forme de paiements directs ou d'exonérations fiscales.
Paris Vatry n'a servi que 108 000 passagers en 2017 mais a reçu 3
millions d'euros de subventions publiques, soit un peu moins de 30 euros
par passager. Andrew Murphy, directeur de l'aviation chez
Transport & Environnement (T&E), a
déclaré : "Ce rapport brosse un tableau clair des fonds publics qui
subventionnent les coûts d'exploitation de Ryanair et gonflent ses
recettes exceptionnelles et ses émissions records. Alors que les
gouvernements luttent pour limiter l'impact du secteur sur le climat, la
première étape devrait être de mettre un terme aux subventions qui ne
font qu'ajouter de l'huile sur le feu". (...)
>
Ryanair annonce la fermeture de bases en attendant ses Boeing 737 MAX
(source Air Journal) 16 juillet - Le groupe Ryanair a mis à jour ses
prévisions de croissance pour les prochaines saisons en raison d'un
manque d'avions à venir. Michael O'Leary a en effet
expliqué qu'il ne s'attendait plus désormais à recevoir son premier
Boeing 737 MAX avant janvier ou février et que toutes les livraisons seraient repoussées, ce
qui allait ralentir l'augmentation attendue de la flotte en 2020. Par
conséquent, le CEO de la low-cost prévient que des réductions de
fréquences et des fermetures de bases sont à prévoir pour les prochaines
saisons hiver et été. Ryanair est donc en train de revoir ses
liaisons et leur rentabilité pour adapter son programme de vols et
a
lancé des négociations avec les aéroports et ses syndicats.
La low-cost explique qu'elle prévoit de recevoir trente 737 MAX200
d'ici fin mai 2020 au lieu des 58 prévus. « Ce nombre pourrait augmenter
ou bien baisser davantage selon la date de remise en service effective
du 737 MAX », prévient Michael O'Leary. La révision du planning s'est
donc imposée et Ryanair ne table plus que sur une croissance de 3% de
son offre durant l'été 2020, au lieu des 7% prévus. (...)
>
EasyJet prévoit une baisse d'un quart de son bénéfice annuel avant impôts
(source Le Figaro avec AFP) 18 juillet - La compagnie aérienne
britannique EasyJet a annoncé jeudi qu'elle prévoyait une baisse
d'environ un quart de son bénéfice annuel avant impôts, du fait d'un
repli du taux de remplissage de ses avions dans une conjoncture
«difficile». Le transporteur à bas coût prévoit que ce bénéfice
sera compris entre 440 et 490
millions d'euros au taux de change actuel pour l'exercice comptable du
1er octobre 2018 au 30 septembre 2019, contre 635 millions d'euros lors de l'exercice précédent, a-t-il détaillé dans un communiqué. (...)
La croissance économique est
poussive en Europe, ce qui rejaillit sur les transporteurs aériens qui
enregistrent de moins bons résultats depuis des mois. Au
Royaume-Uni, EasyJet a estimé que la demande était un peu réduite par
les incertitudes liées au Brexit, désormais prévu pour le 31 octobre.
(...) Comme les autres compagnies du secteur, EasyJet doit
composer par ailleurs avec une concurrence effrénée pour le court et
moyen-courrier, ce qui a tendance à peser sur les marges. Au
troisième trimestre (1er avril au 30 juin), EasyJet a subi un
effritement de 1,7 point du taux de remplissage moyen de ses avions, à
91,7%. (...)
>
Qatar Airways refait le plein à Washington
(source Air et Cosmos) 19 juillet - (...) Qatar Airways a confirmé l'achat de
cinq Boeing 777 Fret, commandé pas moins de 18 jets d'affaires Gulfstream et pris des moteurs General Electric GEnx pour son deuxième
lot de Boeing 787-9. (...) Les signatures ont fait l'objet d'une cérémonie officielle à
la Maison Blanche en présence de l'Emir du Qatar, le cheikh Tamim Bin
Hamad Al-Thani, et du président des États-Unis, Donald Trump. Qatar
Airways a donc finalisé une commande de 1,8 Md$, prix catalogue, pour
cinq Boeing 777 Fret. La commande avait déjà été annoncée avec la
signature d'un protocole d’accord durant la 53ème édition du salon du
Bourget en juin dernier.
(...) Enfin, Qatar Airways a choisi
le moteur General Electric GEnx pour équiper son deuxième lot de
30 nouveaux Boeing 787-9. La compagnie aérienne a signé un accord TrueChoiceTM Flight Hour pour couvrir la MRO des moteurs GEnx mais aussi
des GE9X qui propulseront la soixantaine de Boeing 777X commandés par le
transporteur.
>
Boeing mise toujours sur un retour en vol du 737 MAX avant la fin de l'année
(source Les Échos) 22 juillet - C'est une nouvelle semaine à haut
risque qui s'annonce pour Boeing. Le groupe dévoilera en effet, mercredi
24 juillet, ses résultats du deuxième trimestre, fortement impactés par
la crise du 737 MAX, ainsi que ses nouvelles prévisions financières pour
l'exercice 2019. L'avionneur va devoir convaincre les investisseurs de
la pertinence de son scénario, qui table sur une possible reprise des
vols « au début du quatrième trimestre ». Et ce, alors qu'aucune date ne
peut encore être avancée avec certitude pour une levée de l'interdiction
de vol des Boeing 737 MAX qui dure depuis quatre mois.
Vendredi dernier, Boeing s'est déjà
efforcé de préparer les esprits en annonçant une charge de 4,9
milliards de dollars sur le deuxième trimestre (et même 5,6 milliards
avant impôts), censée couvrir les « indemnisations potentielles estimées
et autres concessions accordées à ses clients en raison des
perturbations provoquées par l'immobilisation au sol du 737 MAX, ainsi
que des retards de livraison ». Outre cette provision exceptionnelle,
l'avionneur a également chiffré à 1,7 milliard de dollars les surcoûts
de production, « principalement en raison […] de la baisse des
cadences de production » du MAX, réduites de 52 à 42 appareils par mois
depuis avril. (...)
Cependant, « ces estimations
reposent sur l'hypothèse la plus optimiste d'une reprise des vols avant
la fin de l'année », souligne Marc Durance, du cabinet de conseil
français Archary consulting, qui a récemment publié une étude sur
les différents scénarios de sortie de la crise du 737 MAX. « Une reprise
des vols de 737 en novembre suppose pour Boeing, d'avoir pu faire la
demande de certification auprès de la Federal Aviation Authority (FAA)
en septembre, explique-t-il. Ce qui reviendrait à laisser de côté
certaines demandes de l'Agence européenne de sécurité aérienne ».
Selon l'agence Bloomberg, l'Agence
européenne de sécurité aérienne (AESA) a en effet envoyé à ses
homologues de la FAA une liste de « problèmes majeurs », parmi lesquels
un possible défaut du système de pilotage automatique jamais évoqué
jusqu'à présent et qui, selon l'AESA, doit faire l'objet de
« propositions de règlement » de la part de Boeing, avant d'autoriser la
reprise des vols. Les experts de l'AESA auraient découvert que
l'autopilote ne se désengage pas dans certaines situations d'urgence,
susceptibles de déboucher sur un décrochage. Par ailleurs,
la
provision de 4,9 milliards de dollars semble tout juste suffisante pour
couvrir l'équivalent de six mois de perte de recettes des compagnies
aériennes dont les 737 MAX sont cloués au sol depuis mi-mars. Mais outre
une prolongation possible du problème, cette estimation laisse de côté
d'autres surcoûts possibles, comme ceux liés à la remise en service de
quelque 600 appareils stockés à cette heure, ainsi que les coûts de
formation complémentaires des pilotes, dans le cas où ceux-ci devraient
repasser en simulateur.
Quant aux surcoûts liés à la baisse de la production,
l'estimation de 1,7 milliard de dollars fournie par Boeing se limite au
deuxième trimestre, alors que, comme le reconnaît l'avionneur, la marge
du programme sera encore impactée « au cours des prochains trimestres ».
De plus, cette estimation reste basée sur l'hypothèse optimiste d'une
remontée en cadence de la production en 2020, qui passerait de 42 à 57
appareils par mois. Soit l'objectif affiché par Boeing avant la crise.
Ce qui suppose qu'elle n'aurait aucune conséquence à long terme sur les
ventes du Boeing 737 MAX.
Revue de presse Boursière
>
Air France-KLM: Oddo reste à l'achat, confirme l'objectif
(source CercleFinance) 19 juillet - Oddo estime que la nouvelle
stratégie, dont Ben Smith consolide actuellement méthodiquement les
fondations, pourrait apporter un supplément net de 2% de marge EBIT
(contre 4.6% en 2019) grâce à l'activation de leviers à la main du
management à horizon 3 ans.
' Une adhésion des pilotes rendrait possible une évolution en
profondeur (...) ' indique Oddo. Le bureau
d'analyses confirme son conseil à l'achat avec un objectif de 11,70 €.
>
Air France-KLM : UBS abaisse la mire
(source Boursier com) 18 juillet - (...) L'actualité sur
le transporteur aérien est dominée par un nouvel ajustement de broker.
En amont de la publication semestrielle du groupe franco-néerlandais,
prévue le 31 juillet avant bourse, UBS vient de refaire ses calculs et
d'abaisser son objectif de cours de 10,6 à 9,70 euros, tout en restant
"neutre" sur le dossier.
Fin de la revue de presse
>
Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris
Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est
ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un
référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7
millions d'électeurs.
Sur Internet, la consultation se signe sur
le site referendum.interieur.gouv fr
Au 22 juillet, la
consultation avait
recueilli 556.000 signatures, soit 11,8% des signatures requises.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 9,042 euros en clôture lundi
22 juillet. Elle est
en hausse de 1,71%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,39 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 2$ à 63$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PS et PNC Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
désabonnez-vous et précisez votre demande.
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10130 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|