N°717, 19 août 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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Transavia : des pilotes entrent dans la danse et déposent un préavis de grève de 6 semaines
(source La Tribune) 18 août - Contestant le fond et la forme de
l'accord de développement de la filiale low-cost d'Air France trouvé en
juillet par la direction et le SNPL Air France, le SPL de Transavia
(affilié à la CFDT) a déposé un préavis de grève dure du 1er septembre
au 15 octobre. (...) Des
dates qui permettront néanmoins aux Aoûtiens de revenir de vacances sans
encombre. (...) Approuvé par les pilotes
du SNPL Air France à l'occasion d'un référendum, cet accord lève le
plafonnement de la flotte à 40 avions acté dans un accord signé en
décembre 2014, après une grève de 14 jours en septembre 2014. Comme
c'est le cas depuis cinq ans, le développement de Transavia sera assuré
avec des pilotes détachés d'Air France. Ces derniers resteront donc des
salariés d'Air France mais seront soumis aux règles d'utilisation chez
Transavia, plus sévères qu'à Air France. Et le système de
rémunération sera celui d'Air France. Comptant une grande partie des 79 pilotes "historiques" de
Transavia (contre 350 détachés d'Air France), qui ont lancé la compagnie
entre 2007 et 2014 sans venir d'Air France), le SPL Transavia
rejette les termes de l'accord de développement de la compagnie, jugé
"inacceptable" tant sur la forme qui autorise un syndicat d'une autre
compagnie (le SNPL Air France) à décider des conditions de travail, de
rémunération et de développement des pilotes de Transavia que sur le
fond qui fait perdre aux pilotes historiques une partie de leur
ancienneté (celle-ci ne commencerait qu'en 2014) et de leur séniorité. (...)
Déplorant avoir été tenu à l'écart des
négociations, le syndicat demande "une égalité de traitement entre les
pilotes historiques et les pilotes d'Air France", "la fin des clauses de
périmètre" pour mettre en place "une véritable stratégie de
développement", et dénonce pêle-mêle le manque de pilotes,
l'impossibilité de recruter en dehors d'Air France, ou encore les
multiples pannes d'avions en raison d'une maintenance peu "performante".
Surtout, le SPL veut participer aux négociations sur le développement de
Transavia Car l'accord trouvé en juillet entre la direction et le SNPL
Air France sur le
développement de Transavia n'a pas encore été signé. Il va même être
modifié pour éviter un couac juridique. Dans un tract envoyé récemment à
ses membres, le SNPL Air France indique que le professeur de droit Maître Lyon-Caen, sollicité par ses soins, planche sur "une rédaction
qui écarte tout risque de contentieux et satisfasse aux objectifs
initiaux". (...)
"Les
pilotes historiques de Transavia sont les grands gagnants de la
négociation. D'une part parce que ce sont eux qui auront les plus fortes
augmentations car ils étaient moins bien payés que les détachés d'Air
France, et d'autre part parce que la majorité d'entre eux assurent des
fonctions d'instructeurs et se verront à ce titre attribuer les règles
d'Air France plus rémunératrices", explique un cadre du SNPL Air France. "Nous avons demandé les simulations de hausses
de rémunération. Cela nous a été refusé. Quand nous faisons tourner les
calculettes, nous ne voyons pas d'augmentation", assure Cyril Froment,
délégué syndical du SPL Transavia.. La direction de Transavia "regrette cet
appel à la grève alors que les discussions ont abouti à des avancées
significatives pour tous les pilotes de Transavia France et que cet
accord permettrait la création d'emplois au sein de l'entreprise".
Et d'ajouter : "Les discussions sur le développement de
Transavia France sont menées dans le cadre d'un projet d'accord de
Groupe Pilotes négocié avec les syndicats représentatifs au niveau du
groupe de pilotes Air France et Transavia France : le SNPL et le SPAF.
La négociation d'un accord de Groupe est permise par la loi du 8 août
2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la
sécurisation des parcours professionnels, dite loi Travail ou loi El Khomri. L'ensemble des pilotes de Transavia est représenté dans les
négociations au travers des syndicats représentatifs".
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Pour Transavia, les ennuis volent en escadrille
(source Libération) 14 août - La filiale d'Air France est confrontée
à un préavis de grève qui débute vendredi. S'y ajoutent un manque
récurrent de pilotes, des problèmes techniques et une affaire de
harcèlement.
L’étoile de la compagnie aérienne Transavia
France est peut-être en train de sérieusement pâlir. Jusqu’à
présent, cette filiale low-cost d’Air France-KLM faisait figure
de bonne élève. Une croissance continue et une
rentabilité enfin trouvée combinée à une satisfaction certaine des
clients devant des tarifs qui n’ont rien à envier à EasyJet ou Vueling.
En outre, les passagers préfèrent, le plus souvent, décoller et atterrir
d’Orly, où est basé Transavia France, que de Roissy, plus excentré, où
est basé Air France. Pour autant, la saison d’été, de loin la
plus importante pour une compagnie comme Transavia, se déroule
visiblement assez mal. Un préavis de grève a été déposé en début
de semaine par les hôtesses et stewards de la compagnie,
affiliés à la CGT, le syndicat majoritaire dans la compagnie. Il prendra
effet à partir de ce vendredi 16 août. Les salariés demandent
notamment à être associés au développement de leur entreprise
et aspirent à un contrat de travail équivalent à leurs collègues qui
volent sur des avions d’Air France. (...) Ils ont en travers de
la gorge une clause dite de «périmètre» en vigueur jusqu’à ces derniers
jours. Derrière le jargon technique, il s’agissait d’un droit de veto
des pilotes d’Air France sur les achats d’avions de Transavia – une
manière de contrôler le développement de la filiale et de protéger le
réseau de la maison mère. En outre, Transavia ne peut recruter
de commandants de bord à l’extérieur. Ils doivent
obligatoirement être issus d’Air France. (...) Cette clause de périmètre
a pesé sur le développement de la compagnie qui ne compte aujourd’hui
que 39 avions quand des concurrents comme EasyJet en possèdent 300
(Vueling en dénombre 123). Aujourd’hui encore, Transavia n’est pas
autorisé à effectuer des vols de plus de 5 556 kilomètres, de manière à
ne pas faire d’ombre à Air France. Transavia est également
confronté à des problèmes techniques avec au moins un de ses avions.
Dans une lettre ouverte au président d’Air France-KLM, Benjamin Smith,
en date du 12 août, la CGT pointe les dysfonctionnements répétés d’un
Boeing 737 immatriculé F-GZHS. (...) Deux enquêtes, l’une interne et
l’autre confiée au Bureau enquête et analyse (BEA) du ministère des
Transports, sont en cours. Le manque de pilotes et les
problèmes techniques contraignent, de fait, Transavia, durant la période
d’été, à affréter des avions et des équipages auprès d’autres
compagnies, la plupart du temps non françaises. Dans cette
situation, une hôtesse ou un steward de Transavia doit néanmoins être à
bord, de manière à ce qu’au moins un membre d’équipage maîtrise la
langue française. «Au quotidien, note un steward, celui qui se retrouve
dans cette position doit subir le mécontentement des passagers qui ont
acheté un billet Transavia et n’apprécient pas de se retrouver assis
dans un avion d’une autre compagnie, souvent inconnue.» (...)
L’an dernier, Transavia France a dépassé, pour la première fois, la
barre des 7 millions de passagers transportés et a augmenté le taux de
remplissage de ses avions de 1,5%. Les résultats de cette année
pourraient être plus pâlichons, compte tenu des coûts liés aux
affrètements d’avions et aux annulations de vol qui doivent être
compensées par des indemnisations pour les passagers. Hasard ou
coïncidence, le 12 juillet, Nathalie Stubler, la dirigeante de
Transavia, a annoncé aux représentants des salariés qu’elle devrait
vraisemblablement revoir à la baisse les objectifs financiers prévus
pour 2019. La filiale bonne élève du groupe Air France-KLM
risquerait-elle maintenant le bonnet d’âne ?
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La fin des bagages perdus ? Air France commande 120 millions d’étiquettes pour les suivre à la trace
(source L’Usine Nouvelle) 15 août - En 2018, près de 25 millions de valises de
voyageurs ont été retardées, perdues ou dégradées dans les méandres des
aéroports. Une source majeure de stress pour les passagers et un coût
pour les compagnies aériennes. Ces dernières testent différentes
solutions techniques et organisationnelles pour endiguer ce fléau.
Air France a décidé d’adopter la technologie de radio-identification
RFID. Elle va acheter 40 millions d’étiquettes communicantes chaque
année pendant trois ans. C’est la solution de la société Paragon ID qui
a été retenue ; les étiquettes, intégrant la puce Ucode 8 de NXP,
seront fabriquées sur son site berrichon d’Argent-sur-Sauldre, dans le
Cher. La société espère ainsi convaincre d’autres compagnies de
l’alliance Sky Team de lui faire confiance. Air France commencera à
déployer le RFID dans sa base de Charles de Gaulle, dans le terminal 1,
en partenariat avec Paris aéroport. Ce déploiement nécessitera
d’installer des capteurs RFID aux différents points clés de la
logistique des bagages, pour pouvoir les tracer efficacement.
Une fois les premiers tests menés à bien, Air France prévoit d’étendre
progressivement la technologie à d’autres escales. (...) Elle
espère ainsi gagner en efficacité et réduire les dépenses liées à la
perte des bagages, tout en améliorant l’expérience des voyageurs.
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Aigle Azur se donne un peu de temps au Brésil
(source Air Journal) 16 août - La suppression par la compagnie
aérienne Aigle Azur de la ligne entre Paris et Sao Paulo a été reportée
à la fin septembre, avec un possible retour en novembre. (...)
Aigle Azur n’a pas directement commenté la suspension ou fermeture de
cette ligne, qui marquerait la fin de son activité long-courrier hors
Afrique alors qu’elle espérait encore au printemps relancer des vols
vers Pékin (une ligne suspendue à la fin de l’hiver dernier, après six
mois d’activité). Elle a en revanche confirmé l’arrêt des vols entre la
France et le Portugal et la « probable » vente de ces opérations à la
low-cost Vueling, après avoir reconnu des difficultés à l’instar de
« bon nombre d’acteurs du secteur notamment en Europe (…) dans un
contexte particulièrement difficile (flygscam, projet d’éco
contribution, sur-capacité hiver dernier en Europe, impact pétrole
automne 18) ». Les actionnaires principaux d’Aigle Azur (HNA et le
fondateur d’Azul David Neeleman) rencontrent leurs propres difficultés
et refusent de réinvestir dans la compagnie aérienne.
Rappelons
que l’Algérie représente plus de la moitié de l’activité d’Aigle Azur (...). Son réseau inclut également l’Allemagne (Berlin),
l’Italie (Milan), la Russie (Moscou), le Sénégal (Dakar), le Liban
(Beyrouth) et l’Ukraine (Kiev). Elle a transporté 1,881 million de
passagers l’année dernière.
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Lufthansa : activité dynamique en juillet
(source Boursier com) 14 août - Le groupe Lufthansa a accueilli 14,6
millions de passagers en juillet, soit une hausse de 3,3% sur un an. Les
capacités ont dans le même temps progressé de 2,5%, permettant au
coefficient d'occupation de s'améliorer de 0,6 point, à 86,9%, un niveau
record pour un mois de juillet. Le trafic de la seule compagnie
Lufthansa a progressé de 2,8% alors que son coefficient d'occupation a
atteint 86,9% (+0,9 point).
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Air Italy : perte triplée par rapport à Meridiana
(source Air Journal) 19 août - La compagnie aérienne Air Italy
afficherait une perte de 164 millions d’euros pour sa première année
d’existence sous ses nouvelles couleurs, soit trois fois plus que celle
enregistrée par Meridiana qu’elle a remplacée. L’année en cours devrait
être du même acabit, et elle pourrait renoncer à ses Boeing 737 MAX.
Selon le Corriere della Serra, l’ex-Meridiana relancée en mars 2018
avec Qatar Airways comme actionnaire à hauteur de 49% a fait moins bien
sur tous les tableaux à la fin mars 2019 : les revenus sont en baisse de
21,3% à 283,76 millions d’euros, miles parcourus et heures de vol en
recul, et le nombre de passagers transportés est tombé de 2,44 à 1,91
millions – dont seulement 379.000 sur le long-courrier, les activités
charters ayant été abandonnées avec à la clé une perte de 65 millions
d’euros de chiffre d’affaires. Trois facteurs sont cités par Air
Italy pour expliquer ces résultats d’après le quotidien :
l’investissement de la relance, y compris dans la flotte avec des Airbus
A330-200 et des Boeing 737 MAX mais aussi pour transformer le réseau
autour du hub de l’aéroport de Milan-Malpensa, et régler les coûts du
sureffectif ; le lancement de nouvelles liaisons long-courriers vers
l’Inde et la Thaïlande, qui n’ont pas eu les résultats escomptés et ont
été supprimées ; et en mars dernier l’immobilisation au sol de ses
Boeing 737 MAX. Pour 2019, Air Italy s’attend à enregistrer des
pertes similaires, notamment en raison des 737 MAX 8 cloués au sol et
qui l’ont forcée à louer d’autres avions. Le plan d’affaires sur cinq
ans consulté par le quotidien italien pose d’ailleurs clairement la
question du remplacement de sa flotte de monocouloirs (3 MAX 8 livrés
depuis mai 2018 sur 20 attendus, quatre 737-800 et un 737-700 âgés d’une
vingtaine d’années) par des appareils plus modernes « notamment de la
famille Airbus, en mettant l’accent sur l’homogénéité technique ».
Côté positif, la compagnie italienne affiche une recette unitaire (RASK)
de 6,68 centimes d’euros en 2018 selon le Corriere della Serra, « juste
au-dessus des 6,4 centimes » de sa rivale Alitalia. Et elle affirme que
cette année, hors évènements exceptionnels comme les MAX cloués au sol
« et la continuité territoriale dans compensation », la performance sera
meilleure que prévue et permettra « une croissance supplémentaire ». La
composition de la flotte sera strictement basée sur « les besoins de
croissance et les opérations », les plans de Qatar Airways de la doter
de 50 appareils n’étant pas évoqués, tout comme le remplacement des A330
par des 787 Dreamliner.
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Norwegian cède ses actifs bancaires pour se renflouer
(source Les Échos) 19 août - La compagnie aérienne norvégienne à bas
coûts, Norwegian, vient d'annoncer la cession de ses actifs bancaires à
des groupes financiers nordiques pour un montant de 222 millions
d'euros. L'entreprise se déleste ainsi de ses 17,47 % de participations
auprès de la Norwegian Finans Holding (Nofi), pour « renforcer [son]
cœur de métier dans le transport aérien et [se] concentrer sur la
transition de la croissance vers la rentabilité », a ainsi assuré son
directeur général Geir Karlsen. Cette rentrée d'argent était
nécessaire pour la troisième compagnie aérienne low-cost d'Europe,
spécialiste des longs courriers transatlantiques, en proie à des pertes
financières importantes depuis 2017. Le transporteur, qui a vu son
directeur général historique et cofondateur, Bjørn Kjos, quitter le
groupe mi-juillet, subit l'actuelle immobilisation de ses 18 Boeing 737
Max, dont le modèle est suspendu de vol après deux accidents mortels
survenus en octobre 2018 et mars 2019. Déjà au mois de janvier
dernier, la compagnie avait réalisé une levée de fonds de 309
millions d’euros, sous la forme d'une augmentation de capital, auprès
notamment de la principale banque publique de Norvège, DNB Bank. Cette
souscription avait permis à l'entreprise d'éviter une faillite brutale.
Au deuxième trimestre 2019, le groupe affichait un bénéfice net
divisé par 4 par rapport à 2018, s'élevant ainsi à 7,6 millions d'euros.
Plusieurs de ses bases de 737 Max doivent fermer au cours de l'année,
mettant un terme à quelques lignes jugées non rentables. Le
transporteur a d'ores et déjà annoncé la suspension de ses vols
transatlantiques depuis l'Irlande. Une décision effective à partir de
septembre prochain. (...)
Fin de la revue de presse
>
Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris
Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est
ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un
référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7
millions d'électeurs.
Sur Internet, la consultation se signe sur
le site referendum.interieur.gouv fr
Au 19 août, la
consultation avait
recueilli 661.000 signatures, soit 14,01% des signatures requises.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 10,465 euros en clôture lundi 19 août. Elle est
en hausse de 1,45%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,59 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 1$ à 59$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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