photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Embraer 190 pour Air France HOP
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°718, 26 août 2019  
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La Revue de Presse du lundi ...

> Embraer 190 pour Air France HOP

(source Air Journal) 26 août - La compagnie aérienne HOP a reçu le troisième des sept Embraer 190 pris en leasing chez NAC, le loueur remettant d’autre part à Silver Airways deux ATR -600.
 
Dans le cadre de l’accord annoncé en décembre dernier, Nordic Aviation Capital (NAC) a annoncé le 23 aout 2019 avoir livré à la filiale régionale d’Air France un troisième E190 (MSN 19000768) sur les sept prévus. HOP! possède désormais treize E190, configurés pour accueillir 100 passagers, aux côtés de quinze E170, quatorze E145, quatorze Bombardier CRJ1000 et onze CRJ700. HOP avait officialisé en novembre dernier la sortie de flotte de tous ses ATR d’ici 2020, les turboprops hérités d’Airlinair étant victimes de la rationalisation de la flotte ; cinq 72-600 sont encore en service.

> XL Airways : un repreneur manifeste son intention de racheter

(source La Tribune) 22 août - En difficulté financière, XL Airways (600 salariés, un million de passagers transportés) n'a pas rendu les armes. Bien au contraire. Son avenir pourrait passer sous la coupe de nouveaux actionnaires, comme cela a souvent été le cas depuis une dizaine d'années.
 
Selon nos informations, ce mercredi 21 août, à l'occasion d'une assemblée générale convoquée en pleine période estivale pour examiner sa situation, les actionnaires de DreamJet Participations, maison-mère de XL Airways (et de La Compagnie) ont pris connaissance d'une lettre d'intention (Letter of Intent ou LOI) pour l'achat de tout ou partie de XL Airways, envoyée peu avant l'AG. Elle émane de l'un des deux candidats (une compagnie aérienne européenne et un fonds d'investissement) pour cette opération avec qui la direction menait des discussions. Selon nos sources, il s'agit du candidat industriel. Mais aucun nom n'a été communiqué à l'AG.
 
Souhaitant se désengager du transport aérien qui ne constitue pas leur cœur de métier, les actionnaires actuels de XL Airways (ils sont au nombre d'une quarantaine - des familles ou des particuliers) ont décidé de s'engager dans ce processus de cession et vont jouer cette carte à fond. Si les négociations aboutissent, le repreneur apportera les fonds nécessaires au maintien de l'activité de la compagnie. XL Airways a notamment besoin de plus de 20 millions d'euros pour passer l'hiver, selon un connaisseur du dossier. Échaudés par les quelque 90 millions d'euros déjà engloutis dans La Compagnie lancée en 2014 et dans XL Airways, reprise fin 2016 (La Compagnie a absorbé l'essentiel de cette somme), les actionnaires sont en effet réticents à remettre au pot. Du moins les quatre plus gros (60% du capital) qui ont participé, seuls, aux différentes opérations de renflouement (...).
 
La prudence est de mise. L'an dernier, la cession à Air France était quasiment acquise, mais elle a été remise en cause par le départ surprise du PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, à l'issue de son référendum perdu sur la question salariale.
 
Les actionnaires de DreamJet Participations entendent en revanche conserver La Compagnie, un transporteur long-courrier 100% classe affaires, qui se dirige vers l'équilibre financier. L'idée est ensuite de la développer par autofinancement, avant d'envisager éventuellement de la céder (...).

> Le ciel s'assombrit encore pour la compagnie Aigle Azur

(source La Tribune) 25 août - Il y a de l'orage dans l'air chez Aigle Azur. La deuxième compagnie aérienne française, avec 1,88 million de voyageurs en 2018 et 1.150 salariés, tiendra une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE) ce lundi. Y sont conviés notamment un commissaire aux comptes et un médiateur. Le comité de direction se serait réuni vendredi dernier, rapportent les syndicats. (...) S'il se refuse à commenter ce sujet, le volcanique dirigeant d'Aigle Azur, Frantz Yvelin, tient à rappeler qu'il est "un patron très social" et qu'aucune grève ne s'est déroulée depuis son arrivée à la tête de l'entreprise, en 2017.

Déjà à 50 millions d'euros de pertes en six ans pour 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, le transporteur enchaîne les déconvenues. À l'été 2018 se profilait pourtant un horizon favorable. Sous l'impulsion de ses deux nouveaux actionnaires, le groupe chinois HNA (48 %) et l'Américain David Neeleman (30%), la société décide de sortir de son marché historique, le Maghreb, pour se lancer dans les vols long-courriers vers la Chine et le Brésil. Mais dès avril 2019, les vols vers Pékin sont suspendus. L'investisseur chinois, lourdement endetté, lâche Aigle Azur, suivi de David Neeleman. En septembre, la compagnie bleue abandonne sa ligne à destination de São Paulo décrochée par son actionnaire américain.
 
La situation s'aggrave en juin. (...) À l'approche des négociations avec les partenaires sociaux, Frantz Yvelin tente de rassurer. "J'ai un plan qui fonctionne, martèle-t‑il. On a la capacité d'être aussi gros que Vueling."
 
Sans actionnaires de remplacement, le dirigeant français prévoit de céder les dessertes au Portugal à l'espagnol Vueling, dont il pourrait tirer entre 15 et 30 millions d'euros. Mais pour assurer la survie d'Aigle Azur à plus long terme, il veut fixer de nouvelles mesures de productivité. "Chez nous, la réglementation octroie onze à treize jours de congé par mois aux équipages quand eux descendent à huit", tempête-t‑il. Il se donne six mois pour relancer la compagnie.

Mon commentaire : La concurrence que se livrent les grandes compagnies aériennes européennes tend à réduire les écarts de compétitivité avec les petites compagnies.

Parmi ces dernières, les compagnies les moins solides se voient menacées de disparaitre.

En France, tant XL Airways avec ses cinq avions que Aigle Azur avec ses neuf avions traversent de grandes difficultés. Les nouvelles taxes instaurées par le gouvernement français pourraient entrainer leur disparition.

> Nouvelle direction chez Aigle Azur, sur fond de dissensions

(source Le Figaro avec AFP) 26 août - La compagnie Aigle Azur, en difficultés, a changé de direction et est désormais présidée par Gérard Houa, actionnaire de Lu Azur qui détient 19% du capital, a-t-elle annoncé lundi sur fond de dissensions entre son ancien président Frantz Yvelin et ses actionnaires. «Gérard Houa assure désormais la présidence d'Aigle Azur et Philippe Bohn la fonction de directeur général», selon un communiqué signé par les deux nouveaux dirigeants.
 
 «Les errements stratégiques des deux dernières années doivent cesser», estiment-ils, en visant Frantz Yvelin qui avait pris les commandes de la compagnie en septembre 2017 et avait reproché, à la mi-août, à ses actionnaires de l'avoir «abandonnée». «Aigle Azur, pour continuer d'exister, exige des actions vigoureuses et immédiates», précisent-ils.

 La compagnie est détenue par le groupe chinois HNA (49%), l'homme d'affaires américain David Neeleman (32%) et la compagnie Lu Azur (19%).

Mon commentaire : La semaine dernière le désormais ex-PDG d'Aigle Azur annonçait son intention de céder à Vueling un avion, la liaison France-Portugal et 40% de ses créneaux à Orly.

Le changement de Direction intervenu ce jour remettra-t-il en question ce projet d'accord ?

> Delta : les pilotes méfiants face à la coentreprise avec Air France-KLM et Virgin Atlantic

(source Air Journal) 22 août - Le syndicat de pilotes MEC-ALPA de la compagnie aérienne Delta Airlines a demandé aux autorités de mettre un frein au rapprochement de ses coentreprises transatlantiques avec Air France-KLM et Virgin Atlantic, déçus par l’impact sur l’emploi des accords déjà en vigueur.
 
Après l’accord provisoire donné début aout par le DoT à l’élargissement à Virgin Atlantic de la coentreprise transatlantique liant déjà la compagnie américaine et le groupe franco-néerlandais, le syndicat Master Executive Council (MEC) a expliqué dans une plainte officielle qu’ils avaient de « sérieuses inquiétudes » sur la façon dont Delta et Virgin avaient réparti la croissance de leur offre entre les différents équipages depuis 2013. (...) Mais près de six ans plus tard, la croissance promise des services entre les États-Unis et le Royaume-Uni « est revenue presque exclusivement à Virgin, et les perspectives d’emploi et de carrière promises aux États-Unis, liées à l’expansion opérationnelle de Delta sur ce marché, ne se sont pas concrétisées », affirme le syndicat pour qui « de fait, les vols exploités par Delta sur le marché critique entre New York à Londres ont en fait diminués » depuis l’entrée en vigueur de leur coentreprise.
 
(...) Le syndicat demande donc au DoT [Département des Transports] d’imposer un « passage en revue intérimaire » fin décembre pour s’assurer que des progrès sont effectivement faits sur l’emploi en conséquence de la nouvelle coentreprise, et d’étendre son examen de ces conséquences au nombre de vols effectivement ajoutés par Delta Airlines par rapport à ses partenaires. (...)
 
Le partenariat sur le marché transatlantique, d’une valeur estimée à 13 milliards de dollars entre l’Europe, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, proposera plus de 300 vols transatlantiques par jour, 108 routes directes et plus de 340 destinations selon les chiffres publiés en mars dernier. Rappelons qu’au terme de l’opération qui devrait être finalisée d’ici la fin de l’année, Air France-KLM fera l’acquisition d’une participation de 31% dans Virgin Atlantic aujourd’hui détenue par Virgin Group, pour un montant de 220 millions de livres ; Virgin Group conservera une participation de 20% ainsi que la présidence de la compagnie britannique, tandis que Delta Airlines conservera sa participation de 49% (elle détient également 9% d’Air France-KLM). (...)

Mon commentaire : Chez Delta Airlines comme dans la plupart des compagnies aériennes, les syndicats de pilotes tentent de peser sur la stratégie. Leur objectif : garantir au sein de leur entreprise l'emploi pilotes ainsi que des conditions de travail et de rémunération optimales.

Les actions de ces syndicats varient selon les pays, pour s'adapter aux législations nationales.

> Transat accepte d'être achetée par Air Canada : Air France-KLM était en embuscade

(source La Tribune) 26 août - Dix-neuf ans après avoir avalé Canadian Airlines, Air Canada est en passe d'acheter le groupe touristique Transat, propriétaire de la compagnie canadienne Air Transat. Réunis vendredi 23 août en assemblée générale, les actionnaires du tour-opérateur ont voté à 95% l'offre de rachat d'Air Canada d'un montant total de plus de 720 millions de dollars canadiens (485 millions d'euros). L'accord doit encore recevoir le feu vert de différentes autorités, celle de la concurrence du Canada, de l'Union européenne, ou encore de la Cour supérieure du Québec. La marque Transat sera conservée.

Air France-KLM suivait de très près cette assemblée générale. Piloté depuis un an par l'ancien numéro 2 d'Air Canada, Ben Smith, le groupe aérien français était en embuscade et réfléchissait à se positionner en cas de refus par les actionnaires de Transat de l'offre d'Air Canada.
 
La presse canadienne avait fait état d'une alliance avec Onex, le nouveau propriétaire de Westjet, une compagnie partenaire d'Air France, et des investisseurs québécois. Selon des sources internes, Air France-KLM estime qu'Air Canada va détenir avec Air Transat des positions fortes sur plusieurs routes entre le Canada et l'Europe, et notamment vers la France. Air Transat assure en effet l'été de nombreux vols entre le Canada et plusieurs villes françaises. Le groupe français ne peut plus espérer qu'un refus de cette acquisition par les autorités de la concurrence.

Mon commentaire : Lors des saisons hiver, Transavia France fournit à Air Transat jusqu'à huit des B737 qu'elle ne peut exploiter. Cela permet à Transavia France d’adapter la taille de sa flotte à la saisonnalité de ses destinations.

Le futur rachat d'Air Transat par Air Canada remettra-t-il en cause cet accord ?

> Ryanair supprime quatre bases en Espagne, menaçant 512 emplois

(source Le Monde) 23 août - Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone. La compagnie aérienne Ryanair va supprimer quatre bases en Espagne, et lancer un plan social qui « pourrait concerner » 512 emplois de pilotes et personnels de cabine, a annoncé vendredi 23 août dans un communiqué le syndicat Unión Sindical Obrera (USO – Union syndicale des travailleurs).
 
La fermeture devrait avoir lieu « à partir du 8 janvier 2020 », explique la compagnie dans un courriel à ses employés consulté par l’Agence France-Presse. Pour justifier cette décision, elle invoque « une surcapacité significative dans le marché court-courrier européen ». Ryanair met également en avant les mauvais résultats financiers et les retards de livraison des Boeing 737 MAX.
 
La compagnie aérienne affirme vouloir « minimiser les pertes d’emplois » en ayant recours à des « transferts » de salariés, prévenant toutefois qu’il y aura probablement des « doublons » étant donné « le surplus actuel de personnels de cabine à travers le réseau ». (...)
 
Pour l’USO, toutes ces manœuvres relèvent d’une stratégie plus globale pour embaucher à moindre coût. L’organisation juge que Ryanair « démantèle en réalité ses bases en Espagne car appliquer le droit du travail espagnol lui coûte plus cher que d’embaucher de nouveaux navigants à travers d’autres entreprises où les conditions sont plus précaires » :
 
« Comment expliquer que le jour même où tu annonces à tes salariés la fermeture de bases, des offres d’emplois pour Laudamotion [filiale autrichienne de Ryanair] à Madrid et Barcelone soient publiées ? ». (...)

Mon commentaire : Tous les hivers, Ryanair met au sol des dizaines d'avions. Les personnels navigants qui ne volent pas ne sont pas payés, mais ils reprennent leur activité lorsque les avions sont réintégrés durant la saison d'été.

Cette année, Ryanair semble changer de méthode. La compagnie à bas coûts aurait choisi de licencier les personnels navigants espagnols concernés par la baisse d'activité pour embaucher en 2020 des navigants venant de pays où les salaires sont moins élevés qu'en Espagne.

> L’offre aérienne se multiplie entre Nice et New York

(source La Tribune) 25 août - Après l'arrivée de La Compagnie cet été, United Airlines ouvrira l'été prochain un vol sans escale entre New York et Nice. Avec Delta, présente sur cette ligne depuis des années, il y a aura trois opérateurs à Nice. Un cas unique en région. (...)

La présence de ces deux colosses n'est pas une bonne nouvelle pour La Compagnie. Une telle offre entraînera une lutte acharnée entre ces trois compagnies. Pour autant, pour certains observateurs, elle risque surtout d'éroder le trafic en correspondance via des hubs européens comme Paris, Londres ou Francfort. Selon un expert, le marché aérien l'été sur cette ligne est aujourd'hui estimé à 200.000 passagers, dont 100.000 en vols directs et 100.000 en vol en correspondance.
 
L'arrivée de United confirme le développement long-courrier de l'aéroport de Nice. En juin Air China a ouvert des vols directs en provenance de Pékin. Nice est par ailleurs connectée directement à Dubaï et Doha ou encore Montréal l'été.

Mon commentaire : Il serait surprenant que trois compagnies aériennes puissent coexister sur une ligne avec une si faible fréquentation.

La Compagnie, qui peine à parvenir à l'équilibre, pourrait faire les frais d'une guerre des prix.

> Qantas Airways : bénéfice annuel en baisse de 6,5%

(source Air Journal) 24 août - Qantas Airways a annoncé une baisse de 6,5% de son bénéfice net annuel, un recul que la compagnie aérienne australienne a attribué à la hausse des coûts du carburant et à l’affaiblissement du dollar australien.
 
En dépit d’un chiffre d’affaires record à 10,9 milliards d’euros, Qantas Airways a dégagé un bénéfice net seulement de 543 millions d’euros, contre 580 millions d’euros un an plus tôt. Pour cause, elle a subi une hausse des coûts de carburant de 374 millions d’euros et des effets de change à hauteur de 94 millions d’euros.
 
« En dépit des difficultés générées par les coûts de carburant et les effets de change, nous restons une des compagnies aériennes les plus performantes au monde», a déclaré son directeur général, Alan Joyce, dans un communiqué. Il a cependant fait état de perspectives « mitigées » pour la compagnie australienne en raison de la faiblesse du marché touristique intérieur et d’une demande en panne sur le secteur des voyages d’affaires.

Mon commentaire : L'annonce par le Directeur général de Qantas de perspectives mitigées est plus inquiétante que la baisse de son bénéfice annuel.

Elle témoigne que le transport aérien rencontre des difficultés dans la plupart des zones géographiques, à l'exception notable de l'Amérique du Nord.

> Lufthansa lance son programme de compensation carbone

(source RTBF avec AFP) 25 août - Alors que la question de l'empreinte carbone du trafic aérien a alimenté l'actualité tout l'été, le groupe Lufthansa a annoncé le lancement d'une plateforme pour inviter tous ses passagers à compenser les émissions de CO2 engendrées par leurs trajets en avion.
 
Lufthansa promet ainsi aux voyageurs qu'ils pourront réduire jusqu'à 80% les émissions de CO2 de leur voyage en avion grâce à son programme baptisé "Compensaid".
 
(...) Et le groupe allemand ne se contente pas de préciser les détails de ses propres voyages: les internautes peuvent saisir les numéros de vol des compagnies aériennes du monde entier et préciser s'ils ont voyagé en classe économique, business ou première.
 
(...) Pour effectuer les calculs, la plate-forme convertit les données en "carburant aviation durable". Elle calcule la surtaxe par rapport à la facture du kérosène fossile. Les internautes découvrent précisément quel est l'impact de leur déplacement.
 
Un vol Air France entre Paris Roissy Charles de Gaulle et Londres Heathrow, effectué le mercredi 21 août, qui équivaut à une distance de 397 km et 64 kg de CO2, représente une surtaxe de 3.213,77 euros, si un carburant neutre pour le climat était préféré. En participant à cet effort financier, Lufthansa promet d'utiliser un carburant durable pour ses vols dans les six prochains mois. (...)
 
D'autres compagnies aériennes proposent aux voyageurs de compenser les émissions de CO2 de leur déplacement en achetant du biocarburant, tel que Finnair, ou en participant à des projets environnementaux, comme ceux d'A Tree For You, associé à Air France. Toutefois, jusqu'ici, leurs émissions carbone étaient surtout calculées au moment de la réservation d'un voyage. Et les internautes s'astreignaient, ou non, à confier un don. Lufthansa passe le cap avec une plateforme entièrement dédiée à ce sujet brûlant, et impliquant ainsi tous les acteurs de l'aérien.

Mon commentaire : La démarche du groupe Lufthansa pour réduire sa propre empreinte carbone est subtile et inédite.

Le groupe allemand propose aux passagers de compagnies concurrentes de compenser leurs émissions de CO2 en adhérant à son programme.

Les petites compagnies, qui n'ont pas les moyens de mettre en place des systèmes de compensation carbone aussi performants, pourraient être les plus lésées.

> IAG vent de debout contre l'explosion des coûts de la troisième piste d'Heathrow

(source La Tribune) 21 août - Forcément opposé au projet de construire une troisième piste à l'aéroport londonien d'Heathrow qui accentuera la concurrence sur sa principale filiale, British Airways, le groupe IAG, propriétaire également d'Iberia, Vueling, Level et Aer Lingus, a publié ce mercredi un communiqué au lance-flamme pour dénoncer l'envolée des coûts de ce projet qui va entraîner une flambée des redevances aéroportuaires facturées aux compagnies aériennes. Ceci alors que Heathrow est déjà de loin l'aéroport le plus cher d'Europe.

Heathrow prévoit de construire à partir de 2021 une troisième piste qui sera opérationnelle pour 2026 afin d'accueillir 135 millions de passagers contre 78 millions aujourd'hui.
 
(...) IAG explique dans une contribution à une consultation ouverte par l'autorité britannique de l'aviation civile (CAA) que (...) le coût total va dépasser 35 milliards d'euros une fois l'ensemble des travaux terminés, loin des 16 milliards d'euros prévus au départ par l'aéroport. Ce chiffre est connu. Alexandre de Juniac, le directeur général de l'association internationale du transport aérien (IATA) l'a déjà évoqué à plusieurs reprises dans le passé.
 
Cette inflation des coûts s'explique notamment par les contraintes environnementales accrues et des travaux complexes d'aménagement du réseau routier. (...)
 
Le projet, qui suscite de nombreuses critiques quant à son impact sur l'environnement ou la qualité de vie des riverains, doit être financé par les propriétaires privés de l'aéroport, un consortium comptant entre autres le géant espagnol des transports Ferrovial mais aussi des fonds de pension et d'investissement américain et chinois.
 
La construction de la troisième piste a reçu le feu vert du précédent gouvernement conservateur en juin 2018 puis celui du Parlement britannique. (...) Pour rappel, en 2015, lorsqu'il était maire de Londres, Boris Johnson avait déclaré que la troisième piste était vouée à l'échec. Un an plus tôt il nourrissait le projet de fermer Heathrow et de construire un immense aéroport à l'Est de Londres et au sud de l'estuaire de La Tamise, avait été rejetée en raison de son coût astronomique.
 
Cette troisième piste constitue une mauvaise nouvelle pour British Airways. Solidement installée à l'aéroport de Londres-Heathrow et relativement protégée de la concurrence par la saturation dont souffre cet aéroport depuis près de 25 ans, la compagnie britannique sera confrontée à une concurrence beaucoup plus vive.

Mon commentaire : Depuis quelques années, la plupart des projets de construction ou d'agrandissement d'aéroports échouent, généralement pour des raisons environnementales.

En sera-t-il de même pour le projet de troisième piste à Londres-Heathrow ?

> Airbus A380 : tous les moteurs GP7200 doivent être inspectés

(source Air Journal) 24 août - Le motoriste américain Engine Alliance, joint-venture entre General Electric et Pratt & Whitney, demande aux compagnies aériennes d’inspecter les moteurs GP7200 de leurs Airbus A380 qui en sont équipés.
 
Cette demande d’inspection intervient après que le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) a identifié la cause de la perte en vol d’éléments d’un moteur Engine Alliance GP7200 d’un appareil d’Air France au-dessus du Groenland en septembre 2017. Le BEA a pu analyser récemment une partie d’une pièce de titane pesant environ 150 kg qui a été retrouvée près de deux ans après l’incident, le 1er juillet 2019, sous plus de quatre mètres de neige et de glace dans cet immense territoire.
 
Pour sa part, la Federal Aviation Administration (FAA) a publié deux directives pour les opérateurs d’Airbus A380 motorisés par les Engine Alliance GP7200 (7270, 7272 et 7277) : la première demande une inspection des joints d’étanchéité au niveau du compresseur haute pression (HTC) pour détecter d’éventuelles fissures ou l’absence de revêtement, et la seconde concerne le moyeu de la soufflante de certains modèles GP7200 et GP7277 (inspection visuelle de l’assemblage, recherche de fissures sur le bas des pales).
 
150 gros-porteurs A380 équipés de réacteurs GP7200 et opérés par les compagnies Air France, Emirates, Etihad Airways, Korean Air en Corée du Sud et Qatar Airways, sont concernés. Les 86 autres A380 en activité sont équipés de moteurs Rolls-Royce.

Mon commentaire : Deux ans après l'incident de l'A380 d'Air France, des obligations de contrôle sont émises.

Il faudra attendre le résultat des inspections pour déterminer si cet incident était dû à un défaut de fabrication ou à un problème de conception.


Revue de presse boursière

> AIR FRANCE-KLM

(source Boursier com) 23 août - Citigroup relève sa recommandation à "acheter" contre "neutre" et son objectif de cours à 14 euros contre 10 euros.

Mon commentaire : Après le relèvement de la recommandation de Citigroup, le consensus des analystes sur Air France-KLM dépasse légèrement le cours actuel (+5%).


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 26 août, la consultation avait recueilli 673.000 signatures, soit 14,27% des signatures requises.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,29 euros en clôture lundi 26 août. Elle est en baisse de 0,24%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,79 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en stable à 59$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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| François Robardet

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