photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Air France-KLM : trafic passager en hausse de 2,3% en août
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°720, 9 septembre 2019  
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La Revue de Presse du lundi ...

> Air France-KLM : trafic passager en hausse de 2,3% en août

(source Air Journal) 9 septembre - Le groupe aérien Air France-KLM a transporté 9,8 millions de passagers en août 2019, soit 2,3 % de plus par rapport à août 2018.
 
La compagnie néerlandaise KLM a transporté 3,2 millions de passagers, soit plus de 3,2 % par rapport à l’année dernière. La filiale low-cost Transavia, pour sa part, a accueilli 1,9 million de passagers, soit une augmentation de 7,8%. En revanche, Air France a enregistré une légère baisse de 0,4 % par rapport au même mois de l’an dernier avec 4,7 millions de passagers.
 
En termes de passagers transportés au kilomètre parcouru (PKT), l’indicateur de référence du transport aérien, le trafic du groupe a progressé de 2,1 %. L’activité long-courrier du groupe a progressé de 0,8 % en terme de PKT pour une capacité de sièges au kilomètre offert (SKO) en hausse de 1,7 %. (...)
 
L’activité cargo, affectée par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine selon le groupe, continue de reculer, avec une baisse de 5,7 % en tonne-kilomètre transportée (TKT), avec un coefficient de remplissage de seulement 53,7 %. (...)

> L'avertissement d’Air France-KLM sur le niveau de réservations estivales plombe le cours

(source BFM Bourse) 9 septembre - Coup de froid sur Air France-KLM, qui décroche de 9,27% à 8,97 euros lundi vers 10h20 après la publication des chiffres mensuels de trafic pour le mois écoulé révélant un nouveau ralentissement de la progression du trafic long-courrier. Il s'agit de la septième séance de baisse consécutive pour la valeur, revenant ainsi à son plus bas niveau depuis le 31 juillet. (...)

"Dans un contexte macro-économique de ralentissement, les réservations de dernières minutes sont plus faibles que prévu sur la période de pointe été ", a dû préciser le groupe dans son communiqué relatif au trafic d'août (une précision tout à fait inhabituelle dans un document qui varie peu d'un mois à l'autre).
 
"Pour moi, ce n'est pas la perspective de voir le groupe se positionner comme candidat à la reprise d'Aigle Azur, qui était déjà dans l'air du temps la semaine dernière, mais bien les chiffres de trafic publiés ce matin qui entraînent la chute du titre Air France-KLM", indique un analyste du secteur aérien (...).

Mon commentaire : Les résultats mitigés de ce mois d'août ne font que confirmer ceux du premier semestre.

Le groupe Air France-KLM souffre, moins que ses principaux concurrents, du ralentissement de la demande et de la pression sur les prix.

> Air France et Air Caraïbes en pole position pour se partager Aigle Azur

(source Libération) 9 septembre - Le transport aérien continue de faire rêver. Pas moins de 14 dossiers ont été déposés pour la reprise de la compagnie aérienne Aigle Azur, en redressement judiciaire depuis mercredi. Dans un premier temps, un comité d’entreprise réuni lundi au siège a pris connaissance de chacune de ces offres. Les plus sérieuses y côtoient les plus folkloriques. Comme celles de ces personnes physiques qui, sans le moindre investisseur, se font néanmoins fort de reprendre une compagnie aérienne qui accuse, au bas mot, 40 millions d’euros de passif selon une source syndicale.
 
Sans surprise, les propositions les plus sérieuses émanent des acteurs les plus solides du transport aérien français. Air France, qui s’est engagé après y avoir été fortement incité par le gouvernement, reprendrait les lignes en direction de l’Algérie du Portugal et du Liban. Au total, 70% des effectifs basés en France verraient leur emploi sauvegardé. L’offre émanant d’Air Caraïbes, une compagnie détenue par le groupe familial Dubreuil, pourrait apparaître complémentaire. Elle se propose de racheter l’autre pan de l’activité d’Aigle Azur : les lignes vers Bamako (Mali) et São Paulo (Brésil), ainsi que deux Airbus A330 affectés à ces vols. Dans cette perspective, 106 emplois seraient conservés. Les candidatures mises bout à bout d’Air France et d’Air Caraïbes laisseraient néanmoins 130 des 1150 salariés d’Aigle Azur sans emploi. Précisément tous ceux qui travaillent au siège social.
 
Outre ces offres, un ancien dirigeant d’Air France, Lionel Guérin, est en embuscade et bénéficie du soutien des pilotes d’Aigle Azur. Le fait qu’il s’engage à les reprendre en totalité et à conserver leur salaire n’y est sans doute pas étranger. Reste que cette proposition manque singulièrement de financement.

Enfin, Easyjet et British Airways sont également sur les rangs tout comme la société de messagerie Chronopost. Ces candidats semblent lorgner non pas l’activité ou les effectifs d’Aigle Azur, mais les précieux créneaux horaires de décollage et d’atterrissage («slots») de la compagnie à l’aéroport d’Orly. Cette plateforme fermée entre 23 heures et 5 heures ne peut accueillir, depuis plus de vingt ans, de nouveaux vols. Celui ou ceux qui seront sélectionnés mettront donc la main sur ces fameux slots et surtout pourront les réaffecter aux liaisons de leur choix. Ainsi British Airways, si elle était retenue, pourrait ouvrir une ligne Orly-New York à partir des ex-créneaux d’Aigle Azur. Et ainsi concurrencer de manière significative Air France qui dessert les États-Unis presque exclusivement à partir de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. 
 
Pour l’heure, les candidats ont encore quarante-huit heures pour améliorer leur offre. Ce à quoi vont fermement les inciter les syndicats d’Aigle Azur, la CFDT en tête. Ensuite, le tribunal de commerce d’Evry (Essonne) devrait trancher lors d’une audience prévue le 16 septembre. (...)

Mon commentaire : Sur les quatorze offres parvenues ce lundi, seules trois ou quatre d'entre elles paraissent solides. Les postulants à la reprise d'Aigle Azur ont néanmoins deux jours pour améliorer leurs propositions.

Un premier constat s'impose : si l'ensemble des navigants, voire des mécaniciens, devraient conserver leur emploi, l'incertitude pèse sur le devenir des emplois des autres personnels sol.

> Strijd barst los om Lelystad Airport (Bataille pour l'aéroport de Lelystad)

(source De Telegraaf, traduit avec Deepl com) 7 septembre - Les compagnies aériennes sont impatientes d'exploiter des vols au départ de l'aéroport de Lelystad (...) suite à la décision de la Commission européenne de donner le feu vert aux règles de transfert de vols loisirs de Schiphol à l'aéroport de Lelystad. (...)

La proposition de Bruxelles accorde la priorité aux compagnies aériennes qui laissent un créneau d'atterrissage à Schiphol par rapport à Lelystad. L'espace libéré devra être utilisé pour des vols avec de nombreux passagers en correspondance, tels que les vols intercontinentaux. Transavia NL, qui fait partie du groupe KLM, peut en profiter. Cela provoque la colère des autres compagnies aériennes, qui disent qu'elles sont désavantagées. Elles considèrent l'aéroport de Lelystad comme une nouvelle capacité et aiguisent les couteaux en direction de KLM et Transavia. (...)

Mais il existe un obstacle important à franchir : une solution au problème des émissions de dioxyde d'azote. Suite à une décision du Conseil d'État, des centaines de projets d'infrastructure aux Pays-Bas sont au point mort, de sorte que l'aéroport de Lelystad ne peut pas encore être ouvert. (...)
 
Un deuxième obstacle est que les compagnies aériennes qui ne desservent pas Schiphol doivent également avoir accès à l'aéroport de Lelystad. Le ministre a perdu cette bataille à Bruxelles. (...) De plus, les partis de coalition D66 et ChristenUnie critiquent l'aéroport de Lelystad. Ce dernier parti a beaucoup d'électeurs sous la voie d'accès. (...)
 
Le groupe d'action Red de Veluwe suppose toujours que l'aéroport n'ouvrira pas pour le moment en raison du problème de l'azote, dit Jaap Kloosterziel. "Le ministre doit démontrer qu'il s'agit d'un intérêt national majeur. Nous pensons que ce serait difficile avec un aéroport à vocation loisirs."

Mon commentaire : L'aéroport de Schiphol est saturé depuis plus d'un an. Deux solutions sont envisagées pour permettre la croissance du trafic aérien à Amsterdam.

La première serait que le gouvernement néerlandais décide de lever la limitation à 500.000 mouvements par an sur Schiphol. La seconde solution serait d'ouvrir au trafic international l'aéroport de Lelystad, situé à 60 km au nord-est d'Amsterdam.

Dans les deux cas, les riverains refusent de subir les inconvénients d'une augmentation du trafic aérien. D'autres voix se font entendre qui mettent en avant les conséquences de cette augmentation sur le réchauffement climatique.

La décision la plus probable semble être la mise à disposition de 5.000 créneaux annuels à Lelystad, soit sept décollages et sept atterrissages par jour. Reste à savoir quand cette décision serait prise.

> Transport aérien : Transavia prend son envol

(source Entreprendre) 4 septembre - Biberonnée à l’aviation, Nathalie Stubler (...) a occupé des fonctions de management multiples au sein du groupe Air France-KLM (...). Depuis janvier 2016, elle est devenue présidente directrice générale de Transavia France, compagnie low-cost du groupe Air France-KLM. Evoluant dans le secteur aérien depuis 27 ans, elle apporte un souffle nouveau à Transavia.
 
Quels étaient vos objectifs lorsque vous avez intégré Transavia en 2016 ?
 
Le challenge était économique avec pour maîtres mots la rentabilité et la croissance. La croissance était déjà présente et faisait partie du plan de marche de notre actionnaire. (...)
 
Notre évolution s’est faite de manière assez progressive et continue sans précipitation. Nous avons travaillé sur les recettes et les coûts afin d’atteindre l’objectif de retour à l’équilibre dès 2017. Nous avons adapté notre réseau pour nous recentrer sur les routes à fort potentiel, répondant à notre proposition commerciale essentiellement tournée vers les voyages loisirs. L’amélioration de la compétitivité de notre flotte nous a permis de réduire nos coûts.
 
Depuis janvier 2016, Transavia possède ses propres avions et nous avons continué à faire baisser le coût de la flotte. (...)
 
Le formidable travail d’équipe produit nous a permis de dépasser notre objectif de seuil de rentabilité et d’afficher un résultat opérationnel positif dès 2017. En 2018, nous avons amélioré encore ce résultat avec un taux de marge opérationnelle de 9,1%. Après une très belle année 2018, et un taux de croissance de 20 %, notre croissance à deux chiffres se poursuivra en 2019 autour de 15 %.
 
Allez-vous poursuivre l’augmentation de la flotte de Transavia dans les années à venir ?
 
Notre flotte a connu une importante évolution, puisque nous sommes passés de 21 avions en 2015 à 38 avions cet été. Nous avons en effet pour ambition de continuer à développer notre flotte. Actuellement, nous finalisons un projet d’accord avec les organisations représentatives de l’ensemble des pilotes d’Air France et de Transavia France. Cela ouvre la voie au développement de Transavia France sur son marché, celui du low-cost moyen-courrier sans aucune restriction. C’est une bonne nouvelle pour notre Compagnie
 
La flotte de Transavia est composée de 83 avions en 2019 — 38 avions chez Transavia France et 45 au sein de la filiale Transavia Pays-Bas — est d’une taille relativement modeste au regard de nos concurrents paneuropéens. Nous avons donc un potentiel de développement au départ de la France vers l’Europe et le bassin méditerranéen. (...)
 
Quelle est votre vision de l’avenir de l’entreprise ?
 
Transavia atteste d’un un fort potentiel de croissance. La France est l’un des pays les moins desservis par les compagnies low-cost en Europe en comparaison du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Allemagne. Avec un taux de pénétration de seulement 42 %, la France se positionne loin derrière d’autres marchés. (...)

Mon commentaire : La ligne tracée par la PDG de Transavia France est claire : grâce à la signature d'un accord avec les pilotes d'Air France, Transavia France pourra se développer sans aucune restriction sur son marché.

Ce n'est pas l'avis des pilotes historiques de la filiale à bas coûts du groupe Air France. Dans un courrier qu'ils m'ont adressé, ils indiquent : "Après avoir étudié le projet d’accord de groupe, négocié entre la Direction d’Air France et le SNPL Air France, nous avons la certitude que Transavia France ne sera pas en mesure de faire face à la concurrence au sein de l’hexagone".

> British Airways annule près de 100% de ses vols en raison d'une grève de ses pilotes

(source Boursier com) 9 septembre - Début de semaine très compliqué à prévoir pour les clients de British Airways. En raison d'une grève historique de 48 heures de ses pilotes, la compagnie britannique a été contrainte d'annuler quasiment l'intégralité de ses vols ce lundi. L'association des pilotes, la British Airline Pilots Association (BALPA), avait prévenu le mois dernier la direction du groupe de la tenue d'une grève de trois jours en septembre en raison d'un conflit salarial. (...) Ces deux premiers jours de grève devraient coûter près de 100 millions de dollars au transporteur britannique.

La filiale d'IAG a réaffirmé que cette grève était injustifiable et a indiqué que sa proposition salariale était juste. Elle offre à ses pilotes une hausse des salaires de 11,5% sur trois ans. Une proposition "très équitable et bien supérieure au taux d'inflation actuel au Royaume-Uni et, contrairement au BALPA, qui a été acceptée par les membres des syndicats Unite et GMB, qui représentent près de 90% de toutes les équipes de British Airways, dont les ingénieurs, le personnel de cabine et le personnel au sol. En plus de la rémunération de base, les pilotes reçoivent également des augmentations d'échelon annuelles et des indemnités de vol régulières".
 
"Cette grève coûtera à la compagnie considérablement plus que l'investissement nécessaire pour régler ce différend", a de son côté déclaré le secrétaire général de la BALPA, Brian Strutton. "Il est temps de revenir à la table des négociations et d'établir une proposition sérieuse qui mettra fin à cette querelle", a-t-il ajouté.

> Emirates retire des A380 du service et attendra encore pour finaliser ses autres commandes

(source Le Journal de l'Aviation) 5 septembre - L'heure n'est décidément plus à la croissance débridée chez Emirates. Le directeur général de la compagnie, Tim Clark, a expliqué dans le cadre d'une conférence à Londres le 4 septembre, que sa flotte d'Airbus A380 allait désormais se stabiliser autour de 115 appareils et que le plan de retrait avait débuté. Par ailleurs, il a indiqué qu'il comptait attendre qu'avionneurs et motoristes soient en mesure de fournir leurs produits avec la disponibilité promise avant de finaliser ses autres accords (portant sur des 787, A330neo et A350).
 
En ce qui concerne la flotte d'A380, le retrait des appareils des plus anciens a déjà débuté. (...) Ils seront utilisés pour prélever des pièces détachées. (...)
 
Tim Clark a également confirmé qu'il ne voyait aucune issue à ses appareils sur le marché de l'occasion. La flotte devrait ainsi se stabiliser autour de 115 appareils puis descendre à entre 90 et cent au milieu des années 2020. (...)
 
En parallèle, le CEO d'Emirates a exprimé son mécontentement face aux difficultés des motoristes en ce moment, visant le report du programme 777X et les problèmes de Rolls-Royce. (...)
 
Toutefois, Emirates traverse aussi une période difficile. « Nous ne sommes pas dans une bonne position mais nous allons nous en sortir », a-t-il déclaré. L'exercice 2018 avait été difficile pour la compagnie, qui avait vu son bénéfice net se rétracter de 69%. Or la tendance se poursuit. Tim Clark continue de voir des signes de ralentissement de la demande et de la croissance, dues aux tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis mais aussi au climat politique dans certaines régions (Hong-Kong, Europe) et aux préoccupations environnementales. Ces difficultés, qu'il évalue plus structurelles que par le passé, semblent vouloir perdurer et Tim Clark n'imagine pas une accélération de la croissance avant trois à cinq ans. (...)

Mon commentaire : La déclaration du PDG d'Emirates conforte mon sentiment que le transport aérien mondial traverse une phase délicate. Hormis aux Etats-Unis, la plupart des compagnies aériennes affichent depuis le début de l'année des résultats en baisse.

S'il se confirmait que parmi les raisons de ralentissement de l'activité figurent les préoccupations environnementales, il serait permis de s'interroger : les clients reviendront-ils aussi nombreux qu'avant, ou bien le sentiment "honte de prendre l'avion" restreindra-t-il les perspectives d'une reprise ?

> Safran résiste à la crise du Boeing 737 MAX

(source Challenges) 5 septembre - (...) La crise du 737 MAX laisse Safran de marbre. Malgré l'interdiction de vol du monocouloir de Boeing, dont le groupe français conçoit le moteur avec GE, le champion tricolore a présenté jeudi 5 septembre des résultats semestriels plus que solides. Le chiffre d'affaires ? Il bondit de 14,2% en organique, à 12,1 milliards d'euros. La marge opérationnelle ? Elle atteint 15,6%, un point de plus qu'au premier semestre 2018 (14,6%), culminant même à 20,8% dans la branche propulsion (moteurs). Le groupe s'est même permis de relever ses prévisions de résultats 2019. Il prévoit désormais un chiffre d'affaires en hausse de 15%, contre 7 à 9% initialement prévus, et un résultat opérationnel en augmentation de 20%, contre 10 à 12% précédemment anticipés.
 
Fichtre. Safran serait-il totalement imperméable aux difficultés du 737 MAX, dont il conçoit pourtant les moteurs Leap 1-B en partenariat avec GE ? Pas tout à fait. Le groupe français indique que l'immobilisation du MAX l'a déjà privé de 200 millions d'euros de cash. "Chaque trimestre supplémentaire coûtera de l'ordre de 300 millions de cash", a indiqué le directeur financier Bernard Delpit. Pourquoi ? Comme Boeing ne peut pas livrer ses avions aux compagnies aériennes, celles-ci retiennent le cash qu'elles doivent verser aux motoristes. La bonne nouvelle, c'est que cette situation n'est que provisoire. L'argent rejoindra bien les caisses de Safran dès que les livraisons du MAX reprendront. "Ce n'est pas une perte de cash, c'est juste un cash qui est poussé sur la droite", résume le directeur général Philippe Petitcolin.
 
Safran peut donc voir sereinement l'avenir. Le groupe a confirmé sa prévision de 1.800 moteurs Leap produits en 2019, ce qui le met dans une position idéale pour atteindre son objectif majeur, les 2.000 Leap assemblés en 2020. Le salon du Bourget, en juin dernier, a permis de garnir encore un peu plus le carnet de commandes : avec 1.150 commandes et intentions d'achat annoncées sur le salon, Safran a désormais près de 16.000 Leap à livrer. La branche équipements aéronautiques et défense est aussi en pleine forme, avec une croissance organique de 8,6%. Même la branche intérieurs d'avions (sièges, toilettes, habillages…), intégrée dans le cadre du rachat de Zodiac Aerospace et qui a longtemps donné des maux de tête au groupe, semble sur la bonne voie : sa marge opérationnelle est passée de 3,3 à 5,2%.
 
Une nouvelle fois, Safran s'impose comme le plus rentable des groupes aéronautiques et de défense français. Le groupe culmine ainsi à 15,6% de marge opérationnelle, loin devant Thales (10%), Dassault Aviation (8,2%), Airbus (8,1%) ou Naval Group (7,3%). Ce leadership s'explique notamment par l'importance des activités de services et d'après-vente chez Safran, ultra-rentables. Ces activités représentent près de 60% du chiffre d'affaires de la branche moteurs. (...)

> Crash AF447 : tollé après le non-lieu pour Air France et Airbus

(source Air Journal) 6 septembre - Tollé, indignation et colère sont les réactions des familles des victimes après le non-lieu pour Air France et Airbus rendu par les juges d’instruction chargé du dossier du crash du vol AF447 entre Rio et Paris avait causé la mort de 228 personnes le 1er juin 2009.
 
« Comment ne pas penser que cette décision est guidée par des intérêts économiques supérieurs à ceux de la justice ? », dénonce dans un communiqué la principale association de proches de victimes, AF447 Entraide et solidarité. Elle ajoute qu’elle va faire appel d’une ordonnance « qui insulte la mémoire des victimes ». (...)
 
Les avocats des parties civiles ont déjà annoncé leur intention de faire appel du non-lieu devant la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris. « J’ai la sensation qu’on cherche par tout moyen à donner des blancs-seings à l’industrie aéronautique, ou à dépénaliser ce genre de catastrophe. On ne peut se contenter de donner un chèque aux familles et puis au revoir. Ce non-lieu est un non-sens », déclare au journal Le Parisien Maître Sébastien Busy, l’avocat de l’association Entraide et solidarité AF447 et de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac).
 
En dédouanant Air France et Airbus avec un non-lieu, les juges d’instructions imputent la cause du crash de l’Airbus A330-200 du vol AF447 au « pilotage manuel » de l’équipage, alors composé d’un commandant de bord et deux copilotes : « La cause directe de l’accident est la perte de contrôle de la trajectoire de l’appareil par l’équipage, ayant entraîné le décrochage de l’appareil sur une trajectoire descendante jusqu’à l’impact. Cette perte de contrôle résulte des actions inadaptées en pilotage manuel […]» .
 
Une conclusion qui fait bondir le SNPL, le Syndicat national des pilotes de ligne, estimant ce non-lieu pour les deux entreprises « insupportable et scandaleux ».  Le SNPL considère qu’une « accumulation des charges » a été « mise en évidence tout au long de l’instruction à l’encontre aussi bien d’Airbus que des autres protagonistes» . « Nous formulerons de plus amples commentaires dès que nous aurons pris connaissance » des « motivations de cette ordonnance» , clame Vincent Gilles, vice-président du SNPL, annonçant également que son syndicat, « en tant que partie civile fera appel de cette ordonnance ». Pour l’heure, Air France et Airbus n’ont pas réagit officiellement à l’ordonnance des juges d’instruction en leur faveur.

Mon commentaire : Je comprends les réactions des familles de victimes. Elles espéraient au cours d'un procès entendre les explications d'Airbus et d'Air France sur les circonstances de l'accident.


Spécial compagnies à bas coûts

> L'aéroport de Poitiers verse plus de 912.000 euros par an à Ryanair

(source La Nouvelle République) 7 septembre - (...) Le mois dernier, la Commission européenne a condamné la compagnie à bas coût irlandaise Ryanair à rembourser 8,5 millions d’euros d’argent public perçus entre 2010 et 2017, dans le cadre de contrats de services de marketing conclus à l’aéroport de Montpellier. Pour la commissaire en charge de la concurrence, ces contrats ne correspondaient pas à des besoins de marketing réels mais servaient uniquement de mesure incitative pour que Ryanair maintienne ses activités localement.
 
Le cas n’est pas isolé. Si les poursuites sont rares, la pratique est quasi généralisée. A Poitiers, le syndicat d’exploitation de l’aéroport verse plus de 912.000 euros par an à une filiale de Ryanair, depuis 2014, dans le cadre d’un contrat de service marketing prévoyant des insertions publicitaires sur le site internet de la compagnie, soit 40 % des contributions annuelles des collectivités au syndicat mixte.
 
En contrepartie implicite, Ryanair propose plusieurs vols par semaine à destination de Londres toute l’année et vers Manchester en remplacement d’Édimbourg, l’été.
 
Depuis 2014, les lignes directrices adoptées par la Commission européenne autorisent les aides au démarrage. Elles tolèrent aussi les aides directes ou indirectes aux compagnies à condition que l’exploitation des lignes soit bénéficiaire. Jusqu’à présent, ce n’était pas le cas des lignes exploitées par Ryanair à Poitiers. (...)

> Volotea : 100 000 billets d’avion à partir de 9€ pour voyager jusqu’en novembre 2019

(source Kelbillet) 3 septembre - Jusqu’au 5 septembre 2019 inclus, la compagnie low-cost Volotea dispose de 100 000 billets d’avion à partir de 9€ pour voyager depuis 14 aéroports français. Ces billets d’avion à prix réduits sont proposés pour des voyages effectués jusqu’en novembre 2019. (...)

> Ryanair propose de nouveaux vols au départ de Toulouse… et des billets à moins de 10 euros !

(source Actu fr) 6 septembre - Ryanair, la compagnie aérienne irlandaise aux prix avantageux avait annoncé sa volonté de renforcer son implantation à l’aéroport Toulouse-Blagnac en février 2019.  Des nouvelles lignes ont ainsi été mises en service mardi 3 septembre 2019. Et pour l’occasion Ryanair propose des billets à 9,99 euros (aller simple) sur certains de ses vols. (...)

Mon commentaire : Intrigué par ces offres défiant toute concurrence, j'ai pu vérifier leur exactitude. Mais je suis allé de surprise en surprise.

Pour la première offre, à 9 euros, j'ai reçu le détail qui fait état d'un tarif (hors taxes) négatif !
Tarif -19,86€ Taxes 28,61€ Frais de dossier 0,25€ Total 9,00€

Quant à la seconde offre, elle ne détaille pas le prix, contrairement à ce que prescrit la directive européenne 1008/2008 (Outre l'indication du prix définitif, les éléments suivants au moins sont précisés: a) tarif des passagers ou tarif de fret; b) taxes; c) redevances aéroportuaires; et d) autres redevances, suppléments ou droits, tels que ceux liés à la sûreté ou au carburant).

Comment ces compagnies parviennent-elles à proposer de tels tarifs ? En bénéficiant de la part des collectivités locales de subventions estimées (à Montpellier ou à Poitiers par exemple) à vingt euros par passager.

J'ai l'intention de saisir la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) afin de connaitre sa position. Je vous tiendrai informés des suites.


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 9 septembre, la consultation avait recueilli 724.000 signatures, soit 15,35% des signatures requises.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 8,92 euros en clôture lundi 9 septembre. Elle est en baisse de 12,85%, pour les raisons évoquées dans le deuxième article de cette lettre (L'avertissement d’Air France-KLM sur le niveau de réservations estivales plombe le cours).

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,79 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en hausse de 5$ à 63$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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