photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Les candidats à la reprise d'Aigle Azur ont quarante-huit heures pour améliorer leur offre
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°721, 16 septembre 2019  
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La Revue de Presse du lundi ...

> Les candidats à la reprise d'Aigle Azur ont quarante-huit heures pour améliorer leur offre

(source Libération) 16 septembre - Aigle Azur, la plus ancienne des compagnies aériennes françaises privées, a vécu. Le tribunal de commerce d’Evry (Essonne) a prononcé, ce lundi, la liquidation judiciaire de la société. Ce qui signifie qu’elle n’a plus d’existence. L’entreprise laisse derrière elle un passif estimé à 148 millions d’euros et surtout 1 150 salariés. Certes, des repreneurs ont manifesté leur intérêt pour une partie de l’activité et des équipes de la compagnie. Pour l’heure, le tribunal de commerce juge néanmoins que leurs propositions ne sont pas à la hauteur de la situation. Il leur donne donc quarante-huit heures, c’est-à-dire jusqu’à mercredi 18 septembre minuit, pour améliorer des offres qui en l’état «n’étaient pas satisfaisantes», selon les déclarations de Sonia Arrouas, la présidente du tribunal.
 
Le message s’adresse principalement à Air France et au groupe familial Dubreuil, propriétaire d’Air Caraïbes. Tous deux font figure de favoris, depuis plusieurs jours, pour reprendre les lignes et les salariés d’Aigle Azur. Sans oublier les précieux créneaux de décollage et d’atterrissage d’Orly. Un aéroport saturé pour lequel aucun mouvement de vol supplémentaire n’est autorisé. Reste que le nombre de salariés et la manière dont ils seront repris font encore l’objet de débats. C’est pour essayer d’aplanir ces questions qu’un délai supplémentaire a été accordé. Raphaël Caccia, le secrétaire général de la branche transport aérien de la CFDT, compte bien le mettre à profit pour négocier non-stop avec les repreneurs. «Notre objectif est de parvenir à un accord de performance économique dans lequel seront fixés le nombre et les conditions de reclassement des salariés.» Il espère parvenir à la reprise de 600 ex-Aigle Azur sur les 800 localisés en France (350 emplois sont basés en Algérie).
 
Les offres de reprise améliorées seront ensuite examinées par un comité d’entreprise programmé vendredi 20 septembre qui formulera un avis, simplement consultatif. Enfin, le tribunal de commerce d’Evry se réunira, à nouveau, le lundi 23 septembre pour examiner les propositions revues et corrigées des repreneurs et auditionner leurs représentants. Le tribunal devrait rendre sa décision, toujours selon sa présidente, Sonia Arrouas, le vendredi 27 septembre. Cette date n’est pas le fruit du hasard. Aigle Azur n’a plus de trésorerie et les salaires de septembre doivent être réglés.

En marge de cette décision, le montant élevé du passif, 148 millions d’euros, soulève pas mal de questions et une plainte pénale pourrait être déposée rapidement contre la gestion du dernier PDG en poste, Frantz Yvelin. 

La déconfiture d’Aigle Azur entraîne, en outre, de lourdes difficultés pour l’un de ses sous-traitants, chargé de la gestion des passagers et des bagages à Orly et à Marseille. Les sociétés OFS et OPS, qui emploient près de 200 salariés, se retrouvent sans activité et leur avenir est menacé. Un comité d’entreprise est programmé ce mardi afin d’évoquer la situation délicate de ces deux entreprises.

Mon commentaire : La situation d'Aigle Azur est plus grave que ce qui avait filtré dans la presse. La présidente du tribunal a fait état d'un passif de 148 millions d'euros, tout en soulignant qu'il s'agissait d'un minimum car les comptes n'avaient pas pu être certifiés.

Qui paiera les pots cassés ? Les passagers en rade, les salariés ... et peut-être l'entreprise WFS. Deux de ses filiales (OFS et OPS) assistent plusieurs compagnies à Orly : Aigle Azur ainsi que Transavia et Norwegian. Des dispositions doivent rapidement être prises pour que ni Transavia, ni Norwegian ne subissent le contrecoup d'un éventuel dépôt de bilan des deux filiales de WFS.

Sur les quatorze offres de reprise déposées pour Aigle Azur, il n'en subsisterait plus que trois présentant des garanties sérieuses, quoique insuffisantes pour le tribunal de commerce : celles d'Air France, du Groupe Dubreuil et de Lu Azur.

Deux syndicats se sont mobilisés pour proposer une solution négociée préservant au maximum les intérêts des salariés d'Aigle Azur. Les repreneurs éventuels ont quarante-huit heures pour se positionner.


Spécial KLM : quatre articles

> KLM ziet niets in plan voor luchthaven op zee (KLM n'aime pas l'idée d'un aéroport en mer)

(source De Telegraaf traduit avec Deepl) 13 septembre - (...) Ces dernières semaines, l'organisation patronale VNO-NCW a plaidé en faveur de la construction d'un aéroport en mer, lorsque l'on a appris que le gouvernement souhaitait annoncer un fonds d'investissement de 50 milliards d'euros. Mercredi, sur l'insistance de la Chambre basse du Parlement, la ministre Van Nieuwenhuizen a déclaré qu'elle étudierait sérieusement Schiphol en mer. Au cours des dernières décennies, diverses initiatives ont été prises en faveur d'un aéroport en mer.

"Je ne vois pas en quoi le déménagement de l'aéroport Schiphol d'Amsterdam fera une différence. Avec une ou deux pistes, il sera difficile d'entretenir notre réseau de correspondance ", explique M. Elbers  
Sans KLM, ce projet ambitieux ne semble pas pouvoir voir le jour, le plus gros utilisateur de Schiphol devant financer une partie des investissements.(...)
 
"Schiphol dispose d'une infrastructure fantastique avec cinq pistes et est facilement accessible par la route et le rail. Si le pays veut investir, améliorons le Schiphol actuel. Agrandir les terminaux et les voies ferrées et prolonger la ligne de métro Nord/Sud. Je crois aux solutions pratiques." 
 
Le dirigeant de KLM craint une vision à long terme, alors qu'une solution à court terme est maintenant nécessaire. Elbers plaide pour une meilleure utilisation des cinq aéroports existants, plus l'aéroport de Lelystad. Ce dernier est déjà terminé, mais ne peut pas être ouvert maintenant en raison du problème de l'azote. "Un concept de la mer, outre les problèmes opérationnels tels que l'eau salée, le vent, les oiseaux et les moulins à vent, doit encore relever de nombreux défis pratiques. C'est bien qu'on les examine sérieusement, mais pour l'instant, je vois beaucoup d'objections pratiques."

Elbers pense que le déplacement vers la mer ne résout pas immédiatement le problème des nuisances, car une partie des vols se fera encore au-dessus de la terre ferme. (...)

Elbers comprend que les municipalités autour de Schiphol veulent construire des maisons. Mais il souligne qu'il y a aussi un défi logistique majeur pour un aéroport en mer. "De plus, il faudrait déplacer des milliers de personnes pour aller travailler. On peut facilement rêver à quelque chose qui sera là dans vingt ans au plus tôt. L'aéroport en mer n'est pas la solution à tous nos problèmes ."

aeroportmer

Mon commentaire : La construction d'un aéroport sur la mer, pour remplacer Schiphol, est un serpent de mer aux Pays-Bas. Le plan ci-dessus a été publié à plusieurs reprises ces dernières années.

Au-delà des réserves émises par le PDG de KLM sur l'intérêt à court terme de ce projet, je m'interroge : la construction d'un tel ouvrage est-elle compatible avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ?

J'ai la même interrogation pour le développement de l'aéroport Charles de Gaulle. Air France a-t-elle besoin d'un nouveau terminal (le 4) ou la compagnie française pourrait-elle se contenter de travaux d'amélioration du Terminal 2 ?

> KLM propose à ses clients de prendre le train entre Amsterdam et Bruxelles

(source Le Figaro) 15 septembre - À partir de mars 2020, KLM va remplacer une de ses cinq liaisons quotidiennes entre Amsterdam et Bruxelles, par des places de train. La compagnie aérienne néerlandaise s’est associée à NS Dutch Railways et à l’opérateur franco-belge Thalys pour proposer cette alternative aux voyageurs. Le vol Bruxelles-Amsterdam est essentiellement prisé par des Bruxellois qui rejoignent Amsterdam Schiphol afin de prendre un long-courrier. En 2018, plus de 275.000 voyageurs ont emprunté cette liaison, un chiffre en augmentation de 8,4 % sur un an selon BRUtrends.
 
Moins de 200 km séparant les deux villes: le trajet en Thalys dure environ 1 h 30, contre un peu moins d’une demi-heure pour l’avion. À l’heure du «flyskam», en suédois la honte de prendre l’avion, l’argument écologique a bien sûr pesé dans le choix de KLM. La liaison est d’ailleurs régulièrement critiquée pour son impact environnemental. La compagnie inscrit ainsi cette suppression dans son engagement «de créer un avenir durable pour le transport aérien», en travaillant sur le «transport intermodal par train et par avion». Ce choix lui permet aussi de libérer des créneaux horaires pour des destinations long-courriers plus rentables, alors que l’aéroport de Schiphol est proche de la saturation. (...)

> Matthijs ten Brink stopt als CEO Transavia (le PDG de Transavia NL quitte l'entreprise)

(source Insideflyer traduit avec Deepl) 10 septembre - Le PDG Matthijs ten Brink quittera Transavia pour rejoindre le groupe Sunweb à la fin septembre, a annoncé la société mère KLM. Ten Brink a été CEO de la filiale low-cost pendant six ans et l'a "transformée en une entreprise financièrement saine avec une marque puissante".  (...)
 
Pieter Elbers, président directeur général de KLM : "Nous trouvons particulièrement regrettable que Mattijs quitte le groupe KLM. Sous la direction de Mattijs, Transavia s'est fortement développée ces dernières années pour devenir une entreprise financièrement saine, avec un rôle important au sein du groupe KLM et une coopération plus intensive avec lui. Bien sûr, nous respectons son choix et souhaitons à Mattijs beaucoup de succès." (...)

Aucun successeur n'a encore été désigné ; les autres membres du conseil d'administration reprendront les tâches et, dans l'intervalle, un successeur sera recherché en coopération avec KLM.

> KLM’ers pleiten voor referendum cao-bod (le personnel de KLM plaide en faveur d’un référendum)

(source De Telegraaf, traduit avec Deepl) 15 septembre - Sur le plan interne, l'absence de convention collective et la nouvelle menace d'action du syndicat FNV suscitent un malaise croissant. Dimanche, les forums internes ont fait référence à une pétition antérieure de cette année au sujet du maintien en fonction du PDG Pieter Elbers. "Nous pourrons alors voter par un simple oui ou non sur les propositions de négociation collective qui ont été faites cette semaine", peut-on lire. 
 
Samedi soir, cinq syndicats ont accepté l'offre salariale de 7% de KLM, mais les deux syndicats de la FNV et de la VNC ont rejeté cette offre. Ils attendent maintenant avec impatience de passer à l'action. La VNC est le plus grand syndicat de KLM. Elle estime que l'augmentation structurelle des salaires est trop faible. (...)
 
Des initiés disent à De Telegraaf que les syndicats vont très vite, parce que c'est probablement leur dernière chance d'obtenir quelque chose de substantiel. Ils constatent que les bénéfices seront moindres dans les années à venir, car la productivité diminuera en raison de l'augmentation des salaires et KLM ne pourra pas poursuivre sa croissance à Schiphol. Cela s'ajoute à d'autres incertitudes telles que le prix du pétrole, l'économie et, par exemple, la taxe sur les passagers aériens. (...)

Mon commentaire : Le déroulement des négociations salariales de KLM présente des similitudes avec ce qui s'est passé au sein d'Air France l'année dernière.

Le contexte est pourtant différent : les perspectives de croissance d'Air France en 2018 étaient bien meilleures que celles de KLM en 2019.

> Corsair et Frenchbee s'envolent vers New York

(source Business travel) 12 septembre - Corsair et Frenchbee vont lancer quasiment simultanément deux nouvelles routes vers New York (...) en juin 2020. (...)
 
Avec cette nouvelle route Frenchbee (et le groupe Dubreuil propriétaire de Frenchbee et d'Air Caraïbes) s'éloigne de son activité historique d'opération de lignes vers les départements, territoires français d'outre-mer et les Caraïbes. (...)

De son côté Corsair parie également sur New York mais contrairement à Frenchbee elle n'opèrera pas un A350 sur cette route mais un A330-900 neo. (...) Corsair était également déjà présente aux États-Unis avec sa nouvelle route vers Miami lancée le 10 juin 2019.
 
New York est de loin la première destination long-courrier des touristes français et il y a donc des parts de marché à prendre.
 
La concurrence sera rude pour Corsair et Frenchbee alors que de nombreuses compagnies aériennes proposent déjà des vols entre Paris et New York soit notamment Air France,  American Airlines, La Compagnie, Delta, LEVEL, Norwegian United, XL Airways...
 
En juin 2020, les français auront ainsi le choix entre 16 vols par jour en moyenne entre les deux villes !

Mon commentaire : Neuf compagnies aériennes proposeront l'année prochaine des vols entre New-York et Paris. Il serait surprenant que cette multiplicité d'offres perdure très longtemps.

> Bol d'air pour Norwegian : deux gros remboursements d'obligations reportés

(source La Tribune) 16 septembre - Bonne nouvelle pour Norwegian. En pleine restructuration pour tenter de surmonter ses difficultés financières, la compagnie aérienne a annoncé ce lundi avoir trouvé un accord  pour différer de près deux ans le remboursement de deux obligations d'une valeur totale de près de 350 millions d'euros.
 
D'un montant de 250 millions d'euros, la première obligation devait être intégralement remboursée en décembre, tandis que la seconde, de 89,5 millions d'euros, arrivait à terme en août 2020. En contrepartie, Norwegian proposait d'apporter ses créneaux de décollage et atterrissage à l'aéroport de Londres Gatwick en garantie, alors que les obligations concernées n'étaient jusqu'à présent pas sécurisées.
 
Lundi, à l'issue de réunions avec les créanciers, Norwegian a indiqué avoir reçu l'aval de plus des deux tiers des porteurs de chaque obligation. Une bouffée d'oxygène pour la compagnie dont les difficultés ont été récemment aggravées par des problèmes avec ses moteurs Rolls-Royce ainsi que par l'immobilisation des Boeing 737 MAX. (...

Mon commentaire : Norwegian gagne du temps, mais la compagnie norvégienne à bas coûts n'a toujours pas retrouvé sa rentabilité.

L'augmentation du nombre de concurrents sur l'Atlantique Nord ne joue pas en sa faveur.

> British Airways en conflit profond avec ses pilotes

(source AFP) 13 septembre - British Airways se relève difficilement de deux jours de grève massive de ses pilotes qui menacent d'amplifier leur mouvement faute d'entente sur les salaires, au risque d'endommager les comptes et la réputation de la compagnie aérienne. (...)
 
Les négociations sont à l'arrêt depuis le refus par British Airways d'une main tendue par Balpa il y a une semaine pour régler ce conflit sur les salaires. Les pilotes refusent une hausse de salaire de 11,5 % sur trois ans proposée par BA, ce qui porterait la paie de certains commandants de bord à 200.000 livres par an (224.000 euros). Cette offre a été jugée insuffisante par Balpa qui réclame un meilleur partage des bénéfices de l'entreprise, mettant en avant les sacrifices consentis lorsque le transporteur traversait une période difficile il y a quelques années.

BA n'a pas indiqué pour l'heure comment elle entend sortir de ce conflit social qui lui coûte autour de 40 millions de livres par jour de grève selon un chiffre communiqué par Balpa.

Ce mouvement tombe au mauvais moment pour IAG, la maison mère de BA mais également d'Iberia, Vueling ou Aer Lingus. En raison d'un contexte difficile du fait du ralentissement économique en Europe et de la vive concurrence des compagnies à bas coûts, les résultats du premier semestre ont été mitigés avec une hausse de l'activité mais une baisse de 42 % du bénéfice. (...)

Mon commentaire : British Airways est confrontée au même problème que KLM.

Les perspectives de croissance pour les prochaines années sont trop faibles pour lui permettre d'accorder à ses personnels les augmentations de salaire qu'ils réclament.

> Thomas Cook aurait besoin "d'urgence" d'un milliard d'euros

(source Agence Belga) 15 septembre - Le tour-opérateur Thomas Cook (Neckermann) est en proie à d'importantes difficultés financières. Il a absolument besoin de plus d'un milliard d'euros pour traverser la saison touristique hivernale, plus faible, à en croire dimanche le journal néerlandais De Telegraaf.

Un sauvetage de l'entreprise par l'actionnaire chinois Fosun Tourism Group via une injection de capital conjointement avec des banques et une reprise de Thomas Cook devient chaque jour de plus en plus incertain, selon des sources proches du dossier citées par le journal. Le chiffre d'affaires du tour-opérateur en Europe avoisine les 10 milliards d'euros. Le groupe emploie environ 20.000 personnes. Plus de 20 millions de touristes partent chaque année en vacances avec Thomas Cook, la plus ancienne agence de voyage au monde, fondée au Royaume-Uni vers 1845. Le groupe touristique déficitaire, qui compte des voyagistes, des agences de voyage, des hôtels et des avions, se débat avec une dette d'environ deux milliards de dollars.

Mon commentaire : Les difficultés de la plus ancienne agence de voyages au monde sont anciennes. En avril dernier, le quotidien Le Monde écrivait :

"Depuis vingt ans, la firme est ballotée entre des actionnaires dont la stratégie est aussi peu claire que celle du Parti conservateur britannique. A l’heure de la désintermédiation du voyage sous la pression d’Internet, l’entreprise s’est intégrée verticalement avec ses hôtels, ses agences physiques, sa compagnie aérienne, son tour-opérateur, ses activités de change."

La perspective du Brexit et la faiblesse de la livre sterling n'ont pas amélioré la situation de Thomas Cook. Un grand nombre de britanniques ont repoussé leurs voyages à l'étranger.

> Désigné meilleur aéroport européen, Lyon devient une vitrine pour Vinci

(source Les Échos) 10 septembre - Pour la première fois depuis dix ans, le Conseil international des aéroports (ACI) a attribué à un aéroport français, Lyon Saint-Exupéry, le prix du meilleur aéroport européen de l'année parmi ceux accueillant de 10 à 25 millions de passagers par an. Plus qu'une victoire tricolore pour la prééminence régionale face à Genève, c'est une aubaine pour Vinci, qui gère Lyon Saint-Exupéry en concession depuis 2016 et cherche à crédibiliser sa candidature à la reprise d'ADP, en cours de privatisation. « Depuis trois ans que nous gérons Lyon Saint-Exupéry, son trafic passager y a augmenté de 8 % par an à comparer à +2 % à +3 % avant notre arrivée et à +2 % à +2,5 % par an pour Genève entre 2016 et aujourd'hui », souligne le patron de Vinci Airports, Nicolas Notebaert.
 
L'aéroport, qui est passé de 90 à 130 destinations, est devenu un laboratoire pour Vinci.  (...)
 
Vinci a franchi, en juillet, la barre des 250 millions de passagers transitant dans ses 46 aéroports sur douze mois glissants, grâce notamment à l'essor du tourisme asiatique, particulièrement chinois, dans ses aéroports du Japon et du Cambodge. Le maire de Lyon, Gérard Collomb, aussi, veut de la croissance. « Nous visons les 15 millions de passagers à Lyon et nous voulons une ligne avec les États-Unis, ainsi qu'une avec la Chine », a t-il rappelé lundi lors de la remise du prix de l'ACI. « Nice a une longueur d'avance, avec déjà une ligne directe avec la Chine et bientôt une seconde ! » s'énerve t-il.
 
Lyon ne parvient pas à en avoir, et le maire l'impute à la volonté de concentrer les liaisons chinoises à Roissy… en évitant la concurrence. Gérard Collomb voit donc d'un mauvais œil  Vinci convoiter ADP, craignant, s'il l'emportait, des arbitrages de liaisons aériennes au détriment de Lyon. Mais le dossier n'est pas d'actualité. « On ne travaille pas sur le sujet d'ADP actuellement, ni nous ni nos interlocuteurs, et il ne devrait pas refaire surface avant l'automne 2020 », a estimé le PDG du groupe, Xavier Huillard.


Revue de presse boursière

> Air France KLM : plusieurs ajustements chez les analystes

(source Boursier com) 10 septembre - (...) Plusieurs analystes ont refait leurs comptes sur le dossier après la publication de l'activité du mois d'août de la compagnie franco-néerlandaise.
 
Le Crédit Suisse, qui met en avant la faiblesse des réservations tardives en pleine période estivale, a réduit son estimation d'Ebit 2019 de 12% (139 ME) à 1,043 MdE. Il s'attend à une baisse de la recette unitaire de 1% aux 3ème et 4ème trimestre. 'Neutre' sur l'action, le CS vise désormais 9,37 euros contre 10 euros jusqu'ici.
 
A l''achat' sur la valeur, Oddo BHF a également ajusté sa cible de 12 à 11,8 euros alors qu'Alphavalue a, au contraire, rehaussé sa recommandation de 'réduire' à 'accumuler' en visant 9,83 euros.

> Airbus plonge en Bourse, l’OMC aurait donné raison aux États-Unis sur des subventions

(source Capital) 16 septembre - Airbus est à la peine, à la Bourse de Paris (...), alors que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) aurait donné raison aux États-Unis concernant des subventions illégales accordées par l'Europe à Airbus. C’est ce qu’a rapporté le site américain Politico samedi, sur la base de plusieurs sources européennes. Le média s'attend à ce que Donald Trump, le président américain, réplique rapidement avec de nouveaux droits de douane à l'encontre des produits importés de l'UE.
 
Selon Politico, les États-Unis seraient en droit de récupérer entre 5 et 10 milliards de dollars. C'est moins que ce que réclamait Washington par le passé, qui évoquait un préjudice de 11 milliards de dollars annuels liés aux subvenions litigieuses d'Airbus. En tout cas, la liste des produits européens susceptibles de pâtir de ses menaces est déjà prête. (...) Les avions gros porteurs et les hélicoptères d'Airbus figurent en première place. Ils sont suivis, entre autres, par des fromages, des vins, du saumon ou encore des whiskies irlandais.
 
Toutefois, l'UE pourrait n'avoir perdu qu'une bataille dans cette dispute opposant Boeing et Airbus. En effet, elle a elle-même déposé plainte concernant des subventions supposées illégales reçues par Boeing. Selon Politico, l'OMC pourrait rendre sa décision au printemps 2020. Affaire à suivre.

> Flambée de l'or noir et des tensions diplomatiques après l'attaque sur le pétrole saoudien

(source AFP) 16 septembre - Le cours du pétrole s'est envolé lundi après l'attaque contre des installations pétrolières saoudiennes, qui a réduit brutalement l'approvisionnement du monde en or noir, et réveillé la crainte d'une escalade militaire entre États-Unis et Iran.
 
"C'est la plus grande perturbation ponctuelle de l'offre de pétrole de toute l'histoire" affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour London Capital Group. (...) A l'ouverture, les cours ont bondi de 20% à Londres, le plus fort mouvement en cours de séance depuis 1991 et la guerre du Golfe.
 
"L'attaque a annulé environ la moitié de la production saoudienne, soit quelque 5% de la production mondiale", remarque Craig Erlam, de la maison de courtage Oanda. (...)
 
Selon des experts, Ryad pourra rétablir rapidement un tiers de sa production. Le royaume a aussi déjà promis de mobiliser ses vastes réserves pour amortir le choc, et le président américain Donald Trump s'est dit prêt à faire de même, pour amortir le choc pétrolier. (...)

Si le monde n'est donc pas menacé dans l'immédiat d'une pénurie d'or noir, les marchés manifestent aussi lundi par leur coup de sang la crainte d'une escalade militaire entre Washington et Téhéran.


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 9 septembre, la consultation avait recueilli 724.000 signatures, soit 15,35% des signatures requises.

Mon commentaire : Le nombre de signatures n'est désormais publié que deux fois par mois. Prochaine publication le 23 septembre.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,174 euros en clôture lundi 16 septembre. Elle est en hausse de 2,85%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,79 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en hausse de 5$ à 68$. Il a augmenté ce lundi de 12,5% suite aux attaques des installations pétrolières en Arabie Saoudite.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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A bientôt.

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| François Robardet

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