N°723, 30 septembre 2019
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La Revue de Presse du lundi ...
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Avec l’A350, Air France met du vert dans ses moteurs
(source Ouest-France) 29 septembre - La compagnie Air France vient de
recevoir son tout premier A350-900, l’avion dernière génération
d’Airbus. Elle renouvelle sa flotte à un rythme soutenu, afin de réduire
son empreinte environnementale. (...)
Au total,
la compagnie a commandé vingt-huit de ses avions. Ils seront livrés
progressivement d’ici 2025. Les premiers vols commerciaux débuteront le
7 octobre, vers Bamako et Abidjan, en Afrique. Histoire de roder les
équipages. Air France compte ensuite le déployer vers d’autres
destinations : Toronto, Séoul, Le Caire, Bangkok. L’enjeu est de
taille pour Air France. Il s’agit d’offrir un nouveau confort à ses
passagers et surtout d’afficher une meilleure performance
environnementale. Le Flygskam (la honte de prendre l’avion, un mouvement
né dans les pays scandinaves) montre que l’opinion publique est sensible
à ce sujet. (...) Anne Rigail, la directrice générale d’Air France
: « l’A350
consomme 25 % de carburant en moins, soit 2,5 litres aux 100 km par
passager. Il émettra donc 25 % de CO2 en moins. Au
passage, cela nous permet aussi d’alléger nos coûts en carburant. »
À l’horizon 2025, la moitié de la flotte d’Air France sera ainsi
renouvelée avec des avions nouvelle génération. Et d’ici 2022, elle va
se séparer de ses dix A380, le Super jumbo qui a été pourtant son
vaisseau amiral durant de nombreuses années. Trop gourmand en carburant,
trop coûteux à rénover, le gros-porteur avec ses deux étages fera
bientôt partie des souvenirs. Air
France tourne donc une page de son histoire. Sans oublier son passé,
quitte à réveiller la nostalgie. « Regardez l’hippocampe
ailé, le symbole historique de la compagnie, il est
désormais sur nos moteurs ainsi qu’au bout des ailes. C’est un vrai succès, les passagers le
prennent en photo et le partagent sur les réseaux sociaux », montre Ben
Smith, en regardant par le hublot. Autre retour à la tradition,
Air France va baptiser chacun de ses nouveaux appareils, comme au bon
vieux temps, quand la Caravelle s’appelait Alsace. Ce tout premier
Airbus A350 porte le nom de Toulouse, référence au berceau de l’aviation
qui abrite aujourd’hui l’un des sites majeurs d’Airbus, l’avionneur
européen. De là à voir la vie en rose, pas si sûr, car l’aérien n’a pas
fini de traverser des zones de turbulences.
>
MRO Asia-Pacific : L'aéronautique mondiale face à l'un de ses plus grands défis
(source Le Journal de l'Aviation) 24 septembre - Le transport aérien
asiatique va doubler de taille d'ici 10 ans et sa flotte, qui atteindra
alors près de 16 000 avions commerciaux, présente assurément de très
belles perspectives au niveau du soutien et de la maintenance.
Dans ce contexte, les motoristes et les équipementiers apparaissent
clairement les mieux positionnés, avec une véritable vision d'ensemble
pour l'avenir et une très importante part du marché en termes de
revenus. Ils construisent patiemment un maillage cohérent de centres de
services par le biais de coentreprises ou par de simples accords de
licence, ce qui leur permettra de soutenir leurs clients au plus près
dans la région. Les grandes compagnies aériennes
traditionnelles, souvent publiques, continuent pour
leur part à investir dans leurs capacités de maintenance, afin de
répondre à leurs propres besoins, avec, bien sûr, la possibilité de mettre à disposition leurs
services à d'autres opérateurs quand cela est possible. Mais
l'autre tendance importante qui se dessine en Asie, c'est un important
déficit de capacité disponible pour les compagnies aériennes tierces.
Elles ont souvent été créées rapidement sur le modèle low-cost avec une
flotte d'appareils sous contrat de leasing, et ne disposent pas, par
définition, de leurs propres moyens de maintenance en base. Ces
compagnies sont déjà contraintes aujourd'hui d'éparpiller leurs
appareils un peu partout dans la région pour leurs opérations de
maintenance lourde, et le développement de leur flotte semble
graduellement plus rapide que l'augmentation des capacités des centres
MRO déjà en place, un phénomène particulièrement criant en Asie du
Sud-Est. Bien sûr, ces compagnies rêvent de « on-shoring » et de
coûts de maintenance toujours compétitifs, mais cela ne pourra être
possible qu'avec une réelle accélération du développement des capacités
de maintenance.
L'Asie portera encore durant de longues années la
croissance des OEM. Et pour y parvenir, c'est la maintenance des
flottes des monocouloirs des compagnies de la région qui
se dresse désormais comme l'un des plus grands défis de l'aéronautique
mondiale.
>
Amsterdam : clarification nécessaire sur Lelystad et sur les émissions d'azote
(source De Telegraaf traduit avec Deepl) 27 septembre - KLM a besoin
d'éclaircissements sur ses possibilités de croissance à l'aéroport de
Schiphol et sur l'ouverture de l'aéroport de Lelystad, a déclaré le PDG
Pieter Elbers (...). Jeudi soir, une motion a été déposée au Parlement pour
retarder l'ouverture de l'aéroport de Lelystad jusqu'à ce qu'il y ait
une solution au dossier de l'azote. "La clarté est la chose la
plus importante pour nous. (...) Bien que l'avenir de l'aviation aux
Pays-Bas ne soit pas clair d'ici mai 2020, KLM devra cannibaliser sur
son propre réseau dès l'été prochain en échangeant différentes
destinations entre elles. Par exemple, La Havane sera en partie échangée
contre Austin aux États-Unis. En conséquence, KLM s'est arrêtée, tandis
que ses concurrents développent leur réseau de lignes. Il semble qu'il
n'y aura pas de possibilités de croissance au cours de cette
législature, même si le ministre ne cesse de souligner l'importance de
Schiphol et de KLM pour les Pays-Bas.
Interrogé sur les
problèmes du 737 Max, le remplaçant prévu du Boeing 737, Elbers répond : "Je suis
convaincu que Boeing résoudra le problème avec le Max". M. Elbers a
également parlé de développement durable, soulignant que le soutien
politique et social est nécessaire pour que KLM aille de l'avant.
(...) Concernant les
négociations de la Convention collective (CCT), M. Elbers a indiqué qu'il ne voulait pas
perturber le processus. Les négociations reprendront lundi [ndlr : lundi
30 septembre], lorsque les
syndicats se réuniront à nouveau. KLM discute actuellement d'une
nouvelle CCT avec son personnel, ce qui entraînera une
augmentation des coûts salariaux.
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Allemagne : Les plans climatiques du gouvernement pour l'aviation.
(source airliners traduit avec Deepl) 20 septembre - Vendredi, les
dirigeants de la grande coalition se sont mis d'accord sur un paquet
complet de mesures pour la protection du climat avec lesquelles
l'Allemagne veut atteindre ses objectifs climatiques d'ici 2030. airliners.de a résumé les mesures ayant des effets
directs sur l'industrie aéronautique. Sous le slogan "Voyager en
train moins cher, rendre l'avion plus cher", le gouvernement fédéral
veut empêcher le dumping des prix dans le segment des bas prix. Selon le
document du cabinet climatique, les prix des billets ne pourront plus
être vendus à un prix "inférieur aux taxes, surtaxes, frais et charges
applicables". (...)
Cependant, la décision la plus
importante pour l'industrie de l'aviation au sein du Climate Cabinet
est
une augmentation annoncée de la taxe sur l'aviation. En retour, les
billets de train pour le trafic longue distance deviendront dix pour
cent moins chers. Le document indique que le gouvernement
"augmentera la taxe sur le trafic aérien au 1.1.2020 dans la mesure où,
en retour, la TVA sur les billets de train longue distance pourra être
réduite de 19% au taux réduit de 7% de TVA". (...) La réduction de la taxe sur la
valeur ajoutée des chemins de fer coûte environ 400 millions d'euros par
an. (...) Il n'y a rien dans
le train de mesures du Cabinet sur le climat au sujet de l'engagement du
gouvernement d'utiliser l'investissement des recettes de la taxe sur
l'aviation pour la recherche et le développement de carburants neutres
pour le climat. (...)
Ralph Beisel, directeur général d'ADV, a qualifié les décisions
annoncées du cabinet climatique d'inappropriées. "Au lieu de resserrer
encore la vis fiscale purement nationale dans le trafic aérien, nous
devrions accélérer considérablement le développement d'un trafic aérien
neutre sur le plan climatique. Le pays n'a pas besoin d'un conglomérat
de subventions, de taxes et de redistributions, mais d'un ensemble
cohérent de règles européennes. Le "détournement" des recettes
de la taxe sur le trafic aérien, en particulier pour financer une
réduction de la TVA sur les chemins de fer, doit cesser, selon Beisel :
"Le trafic aérien est le seul mode de transport qui soit financé par les
usagers. Ne parlez pas d'être payé ou subventionné par un fisc - et
c'est précisément cela qui est puni". L'élément central de l'accord au sein du cabinet
climatique, cependant, est la tarification des émissions de CO2. Les
droits de pollution pour une tonne de CO2 devraient coûter dix euros à
partir de 2021. D'ici 2025, le prix devrait monter progressivement à 35
euros. Ce n'est qu'à ce moment-là que le prix des droits de pollution
doit être fixé par le biais d'un commerce et déterminé à l'intérieur
d'un corridor d'offre et de demande. Étant donné que l'aviation
fait partie du système européen d'échange de quotas d'émission
depuis 2005 (ETS), elle n'est pas concernée par ce nouveau règlement. Les
compagnies aériennes paient actuellement 26,30 euros pour une tonne de
CO2. Cependant, il a été discuté jusqu'à présent que le système de
l'UE (ETS) pourrait être remplacé par le système international CORSIA.
Ce qui ne figure
pas dans le document d'action est également intéressant. Par exemple,
l'imposition du kérosène n'est pas abordée. L'exonération de la
taxe sur la valeur ajoutée souvent demandée pour les vols internationaux
au départ et à destination de l'Allemagne n'est pas non plus incluse
dans le document. (...)
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Delta bouleverse les grandes alliances aériennes classiques
(source Les Échos) 27 septembre - Vingt ans après la création de
Skyteam, le directeur général de Delta, Ed Bastian, est clairement en
train de préparer l'étape suivante : la constitution, à coups de prises
de participation, d'un véritable groupe de transport aérien mondial
multimarques, sous son contrôle. La plus internationale des compagnies
américaines en a donné une nouvelle confirmation, ce vendredi, en
annonçant un investissement de 1,9 milliard de dollars (1,75 milliards
d'euros) dans la compagnie
sud-américaine Latam, pour 20 % du capital. Une opération qui s'ajoute à
la longue liste des investissements de Delta, déjà détenteur de
9 % du capital d'Air France-KLM, 49 % de Virgin Atlantic, 40 % d'Aeromexico,
9,5 % du brésilien Gol, 3,5 % de China Eastern et bientôt 10 % de Korean
Air. Delta signe là sa plus grosse opération financière
depuis le rachat de Northwest, il y a dix ans. (...)
A titre de
comparaison, Delta n'a investi « que » 375 millions d'euros dans Air
France-KLM. C'est dire l'importance accordée à cette acquisition,
destinée à forger la plus grande alliance aérienne du continent
américain, selon les mots de Delta. Issue en 2012 de la fusion de la
compagnie chilienne Lam et de la brésilienne Tam, Latam est déjà le
premier groupe aérien d'Amérique du Sud. De quoi permettre à Delta de devenir numéro un sur
le marché colossal des liaisons aériennes entre l'Amérique du Nord et du
Sud, devant American Airlines, également sur les rangs pour investir
dans Latam. La compagnie d'Atlanta était devenue numéro sur
l'Atlantique-nord grâce à son alliance avec Air France-KLM, renforcée
par le rachat de Virgin Atlantic. Et bientôt, elle pourrait aussi leader
sur les liaisons transPacifique grâce à ses alliances également
capitalistiques avec China Eastern et Korean Air. (...)
Cependant,
cette stratégie va nettement au-delà de l'alliance commerciale Skyteam
et des autres grandes alliances concurrentes, Oneworld et Star Alliance,
dont Ed Bastian reconnaît lui-même qu'elles n'ont pas généré autant de
bénéfices qu'attendus. Elle revient en effet à
constituer au sein de l'alliance Skyteam, un noyau dur de compagnies
liées non plus par de simples accords commerciaux, mais de véritables
coentreprises virtuelles. Dans le cas présent, la prise de participation de Delta dans Latam est même un coup direct porté à l'alliance Oneworld, qui perd
ainsi son principal adhérent en Amérique Latine.
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Fin d'Aigle Azur : pourquoi les compagnies françaises ne survivent pas aux faillites
(source Les Échos) 27 septembre - Le contraste est saisissant.
Alors
qu'en Allemagne et au Danemark, deux compagnies aériennes filiales de Thomas Cook - Condor et Thomas Cook Scandinavia - échappent à la
faillite de leur maison mère grâce à des prêts, du gouvernement allemand
pour la première et d'une banque norvégienne pour la seconde, en France, Aigle Azur n'a pu éviter sa mise en liquidation vendredi soir. Et
XL
Airways risque de subir le même sort, si aucune offre de reprise
engageante n'est présentée au tribunal de commerce de Bobigny d'ici à
mercredi. De quoi s'interroger sur les causes de l'impuissance
des institutions françaises à sauver les compagnies aériennes en
difficulté. Depuis 20 ans, tous les dépôts de bilan de compagnies
aériennes françaises - AéroLyon en 2002, Air Lib en 2003, Axis Airways
en 2009, Air Méditerranée en 2016 - ont en effet débouché sur des
liquidations. Dans le cas d'Aigle Azur comme dans celui de
XL Airways, le point commun est l'incapacité des repreneurs potentiels à
présenter une offre de reprise juridiquement recevable (...)
Parmi
les candidats à une reprise partielle d'Aigle Azur, deux au moins
avaient pourtant les moyens : Air France et le Groupe Dubreuil, maison
mère d'Air Caraïbes et de French Bee. Mais même eux ont dû
finalement renoncer à présenter une offre commune, malgré les
encouragements du gouvernement. Et ce, non pas du fait du passif d'Aigle
Azur (148 millions d'euros), gommé par la mise en liquidation, mais bien
du fait des obstacles sociaux et juridiques posés par les règles d'une
reprise d'activité en France. Le premier de ces obstacles, en cas de reprise
partielle ou totale d'activité, est l'obligation de reprendre les
salariés liés à cette activité, avec leurs contrats de travail et leurs
avantages. Une obligation protectrice pour les salariés, mais qui pose
des problèmes quand l'écart entre les salariés repris et ceux du
repreneur est trop important. Marc Rochet, le président du pôle
aérien du Groupe Dubreuil l'a lui-même souligné au micro de France Info.
« L'environnement social et réglementaire empêche quasiment la reprise
d'une compagnie aérienne, a-t-il affirmé. Dans le cas d'un transfert
d'activité, vous êtes obligés de reprendre toutes les conditions qui
s'attachent à cette activité, Or il y avait chez Aigle Aizur, des gens
qui s'étaient construit des statuts non cohérents avec les conditions du
marché. Nous étions prêts à les reprendre, mais à des conditions qui
nous permettent de réussir. Les lois censées protéger les salariés et
les emplois se sont retournées contre eux. » L'autre difficulté juridique d'une
reprise d'activité est l'obligation de reprendre les salariés avec leur
ancienneté. Elle s'oppose à un totem du transport aérien qu'est la liste
de séniorité : un classement des pilotes en fonction de leur ancienneté
dans l'entreprise, dont dépend la progression des carrières et de
salaires. Tout nouvel arrivant intègre cette liste par le bas.
Or l'obligation de reprendre les pilotes d'Aigle Azur avec leur
ancienneté revenait à les faire passer devant des pilotes plus anciens
d'Air France. Et ce, même si certains pilotes d'Aigle Azur auraient bien
volontiers accepté de renoncer à leur ancienneté pour intégrer Air
France. Et le même problème se pose pour les pilotes de XL Airways, pour
laquelle Air France a également renoncé à faire une offre. (...)
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La France va saisir la Commission européenne sur Norwegian Air
(source Reuters) 29 septembre - Le ministre français de l'Economie et
des Finances a annoncé dimanche son intention de saisir la Commission
européenne à propos des aides publiques dont bénéficie la compagnie
aérienne à bas coûts Norwegian, en grande difficulté financière.
Invité du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, Bruno Le Maire a estimé que le
plongeon de la compagnie française XL Airways, notamment, s'expliquait
"en partie" par la concurrence de Norwegian, troisième compagnie
low-cost derrière EasyJet et Ryanair qui a bouleversé le marché avec des
tarifs transatlantiques réduits, au prix d'une dette élevée.
"Elle casse les prix, elle est endettée, mais elle a un soutien public
norvégien, et ça, je ne peux pas l'accepter", a-t-il déclaré.
"Les règles de concurrence doivent être les mêmes pour tous", a-t-il
souligné. "Nous ne pouvons pas l'accepter en Europe, nous ne pouvons pas
l'accepter non plus de la Norvège". "Donc j'écrirai à la
Commission européenne dès la semaine prochaine pour leur dire 'Mettez
bon ordre à tout ça'", a précisé le ministre. Un porte-parole de
la compagnie norvégienne a déclaré à Reuters que "Norwegian n'a jamais
reçu d'aide gouvernementale". "Elle a construit avec succès une
compagnie globale qui transporte 40 millions de passagers par an".
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IAG avertit sur ses résultats annuels
(source AOF) 26 septembre - Le temps est décidément à l’orage pour
les compagnies aériennes. La dernière victime en date est IAG qui a lancé jeudi un avertissement sur ses résultats 2019.
La maison mère de British Airways et Iberia table désormais sur un
bénéfice d'exploitation (hors éléments exceptionnels) inférieur de 215
millions d'euros à celui de 2018, alors qu'il l'attendait à un niveau
équivalent auparavant. De plus, le groupe anticipe désormais un revenu
unitaire en légère baisse à changes constants alors qu'il l’attendait
stable précédemment. En parallèle, lAG a estimé l'impact
financier des grèves des pilotes de British Airways à 137 millions
d'euros. Il a également évoqué un impact supplémentaire de 33 millions
d'euros en raison des menaces de grèves des employés de l'aéroport
d'Heathrow.
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La SNCF veut fusionner Eurostar et Thalys pour défier Ryanair et EasyJet en Europe
(source La Tribune) 27 septembre - Avant son départ le 1er novembre
de la présidence de la SNCF, Guillaume Pepy frappe un
grand coup. Ce vendredi, il présente aux administrateurs du
groupe ferroviaire français un projet de fusion entre Eurostar et
Thalys, deux sociétés dans lesquelles la SNCF est majoritaire avec
respectivement 55% et 60% du capital. Répondant au nom de code
"GreenSpeed", ce projet vise à créer un opérateur européen, d'abord
positionné sur les axes assurés aujourd'hui par Eurostar (Paris,
Amsterdam, Bruxelles et Londres...) et Thalys (Paris, Bruxelles,
Amsterdam, Cologne...), puis dans un second temps sur d'autres marchés
européens. Car la SNCF ne s'interdit pas, à long terme, de postuler à de
nouveaux marchés de la grande vitesse ferroviaire en Europe, comme le
Royaume-Uni, la République tchèque ou la Pologne si ces pays
construisaient des lignes à grande vitesse, voire d'envisager un jour
l'intégration de Lyria, l'opérateur franco-suisse détenu par la SNCF et
les Chemins de fer suisses. (...) La SNCF ne s'en cache
pas: elle veut concurrencer les compagnies aériennes et la voiture. (...)
"Il n'y a pas que les low-cost aériennes pour se déplacer en Europe", a
expliqué Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF.
Le projet n'en est qu'à ses débuts. Selon Guillaume
Pepy, s'il aboutit, il faudra 18 à 24 mois pour arriver au bout. Le
processus s'annonce extrêmement complexe. Après avoir été présenté aux
élus du personnel, il devra recevoir le feu vert de six conseils
d'administration : ceux d'Eurostar et de Thalys mais aussi de leurs
actionnaires, la SNCF, la SNCB, actionnaire de Thalys ou la Caisse des
dépôts du Québec et d'un fonds d'infrastructures, tous deux actionnaires
d'Eurostar. (...) La nationalité et donc le siège de cette
nouvelle entreprise ne sont officiellement pas choisis.
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Les biocarburants sur le front pour lutter contre les émissions
(source Le Journal de l'Aviation) 24 septembre - La prise de conscience mondiale sur le
problème du réchauffement climatique et la diabolisation de l'aérien
amènent les compagnies aériennes à communiquer davantage sur les actions
qu'elles entreprennent pour réduire l'empreinte carbone de l'industrie
et respecter les objectifs du CORSIA -croissance neutre à partir de 2020
et réduction des émissions de 50% en 2050 par rapport aux niveaux de
2008. Parmi les mesures mises en place se comptent le renouvellement de
la flotte ou l'adoption de meilleures pratiques, mais l'essentiel des
attentes se tourne à court terme vers l'utilisation des biocarburants. (...)
Aujourd'hui, seuls cinq
aéroports dans le monde sont régulièrement approvisionnés (Oslo, Bergen,
Stockholm, Brisbane et Los Angeles) et moins de 1% de la demande des
compagnies aériennes est satisfaite. (...) Certains transporteurs prennent
eux-mêmes le taureau par les cornes. KLM
est très investie dans la réduction de son empreinte écologique, allant
même jusqu'à supprimer ses vols entre Amsterdam et Bruxelles pour mettre
ses passagers dans le Thalys. Elle (...) s'est associée à SkyNRG et SHV Energy pour construire la première
usine européenne de d'aviation (SAF pour sustainable aviation fuel,
carburant durable pour l'aviation) à Delfzijl. Opérationnelle à partir de 2022,
elle produira son biocarburant d'aviation à partir de déchets produits
par les industries de la région, comme l'huile de friture. Dans le cadre
du partenariat présenté au printemps, KLM s'est engagée à acheter 75 000
des 100 000 tonnes de SAF que l'usine sera capable de produire chaque
année durant dix ans, réduisant l'empreinte de ses opérations de 200 000
tonnes de CO2 par rapport au kérosène (-80%).
British Airways a
entrepris une démarche similaire avec Velocys et Shell. Les trois
partenaires, réunis au sein d'Altalto Immingham, ont déposé une demande
d'autorisation auprès du gouvernement britannique pour ériger une usine
de biocarburant réalisé à partir de déchets ménagers solides. Elle
permettrait de valoriser plus de 500 000 tonnes de déchets non
recyclables destinés à la décharge ou à l'incinération et
d'approvisionner à la fois le secteur aérien et automobile. Le SAF
émettrait 70% de CO2 de moins que le kérosène et ne rejetterait aucun
oxyde de soufre (NOx). (...)
C'est également une piste qu'envisage Delta Airlines aujourd'hui.
La compagnie a engagé deux millions de dollars dans l'étude de
faisabilité de Northwest Advanced Bio-Fuels pour une usine de production
dans l'état de Washington. Les conclusions devraient être rendues au
milieu de l'année prochaine. L'idée est d'utiliser les déchets de bois
en forêt comme matière première pour produire à partir de 2023 un
biocarburant qui pourrait approvisionner les grands aéroports de la côte
Ouest et couvrir 10% des besoins en carburant de Delta sur la côte.
Plusieurs autres compagnies sont très engagées, comme Qantas qui
réalisera tous ses vols entre Los Angeles et l'Australie avec un
carburant composé à 50% de SAF à partir de l'année prochaine. La
compagnie se fournira auprès de SG Preston à Los Angeles. Aéroport très
en avance en la matière, Los Angeles approvisionne tous les vols opérés
par United Airlines à partir de la plateforme depuis 2016, permettant à
ses avions de voler avec un mélange composé à 30% de biocarburant. La
compagnie vient de renouveler son accord avec World Energy pour deux
ans.
Fin de la revue de presse
>
Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris
Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est
ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un
référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7
millions d'électeurs.
Sur Internet, la consultation se signe sur
le site referendum.interieur.gouv fr
Au 30 septembre, la
consultation avait
recueilli 797.000 signatures, soit 16,89% des signatures requises.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 9,602 euros en clôture lundi 30 septembre. Elle est
en hausse (pour la troisième semaine consécutive) de 4,30%.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,66 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 3$ à 61$. Il retrouve un cours dans la moyenne de
ces derniers mois, après avoir fortement augmenté suite
aux attaques des installations pétrolières en Arabie Saoudite.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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