photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Air France-KLM
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°724, 7 octobre 2019  
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> Explications sur le Flash n°81 : KLM is 100 years old, en anglais

Mon commentaire : Le Flash d'hier a été publié en anglais. Afin de célébrer les 100 ans de KLM, il était composé uniquement d'articles parus dans la presse néerlandaise.

Vous êtes nombreux à m'avoir fait part de votre étonnement de ne pas trouver de version française. Elle existait pourtant, mais j'avais omis de la signaler. Vous pouvez toujours la consulter sur mon site via le lien ci-dessus, dans la rubrique "Si vous ne voyez pas correctement cette page".

Avec toutes mes excuses pour le désagrément causé.
François Robardet


La Revue de Presse du lundi ...

> Pollution : Air France va compenser 100% des émissions de CO2 de ses vols intérieurs

(source Le Parisien) 30 septembre - Le mouvement flygskam, lancé en Suède, que l'on peut traduire par la honte de prendre l'avion parce qu'il pollue, se répand. Comment limiter l'impact de l'avion sur l'environnement ?
Nous avons déjà de nombreuses actions pour limiter nos émissions de CO2. D'abord, le renouvellement à 50 % de notre flotte par des avions de nouvelle génération qui consomment entre 20 % et 25 % de fioul en moins. Il y a aussi l'éco-pilotage, la gestion des mouvements d'avion au sol avec l'utilisation d'engins électriques. Nous avons aussi des compensations des émissions de CO2 sur les vols européens dans le cadre de l'ETS (Système d'échange de quotas d'émission) et sur les vols internationaux avec le programme Corsia (Compensation et réduction de carbone pour l'aviation internationale). Entre 2011 et 2018, nous avons déjà réduit de 20 % nos émissions de CO2. Mais pour autant nous voulons aller plus loin.

C'est-à-dire ?
Nous voulons réduire davantage notre empreinte carbone. À partir du 1er janvier 2020, nous allons compenser 100 % des émissions de CO2 de nos vols domestiques. Cela représente 500 vols par jour. Air France le fait volontairement sans y être contraint. C'est un investissement de plusieurs millions d'euros.

De quelle façon ?
Et bien nous allons financer des projets de plantation d'arbres, de protection de forêts, de transition énergétique ou encore de sauvegarde de la biodiversité. Cela pourrait correspondre, par exemple, à planter l'équivalent de 70 millions d'arbres. Nous avons aussi décidé de supprimer en janvier prochain tous les plastiques à usage unique à bord. Et dès octobre, nous allons commencer à trier et recycler les déchets comme on le fait chez soi.

Votre trafic a-t-il diminué à cause du flygskam ?
Les Suédois disent qu'ils ont constaté une baisse de fréquentation sur leurs vols domestiques. Chez Air France, nous n'avons pas assez de recul pour le savoir. Pour autant, nos clients nous parlent. J'ai deux ados à la maison et je peux vous dire que les discussions à table sont assez musclées sur les engagements que notre génération doit prendre pour assurer que nos enfants et nos petits enfants peuvent aussi voyager en proposant un transport aérien durable à terme. Il faut construire une industrie aérienne dont on soit fier et qui n'aille pas à l'encontre de la planète.

Le gouvernement veut mettre en place dès 2020 une écotaxe qui ira de 1,50 euro en classe éco à 18 euros en classe affaires sur les vols au départ de la France. Que pèsera-t-elle pour Air France ?
Elle représentera 60 millions d'euros par an qui s'ajoutent à toutes les taxes précédentes. Elle va financer le transport routier, qui représente 15 % des émissions de CO2 au niveau mondial contre 2 % à 3 % pour l'aérien, et le ferroviaire qui sont déjà largement subventionnés. Cette taxe est un non-sens. Nous ne sommes pas contre l'écotaxe, mais contre son utilisation. Elle serait vertueuse si elle permettait de financer la recherche sur les avions ou de créer une filière sur les biocarburants.

Cela signifie que le prix des billets va augmenter ?
Nous ne pourrons pas répercuter l'écotaxe car nos clients n'accepteraient pas de payer plus. Sur un Paris-Nice à 93 euros, vous avez déjà 53 % de taxes. Le client regarde le prix final. Il ne se dit pas je vais faire un acte citoyen en payant cette taxe. (...)

Allez-vous continuer à tailler dans votre réseau domestique qui connaît des difficultés ?
Ce n'est pas notre souhait. La marque Air France doit rester très présente en France où nous avons 65 % de parts du marché aérien. Pour autant, le réseau domestique a perdu l'an dernier 190 millions d'euros. Entre 2018 et 2021, nous aurons réduit nos capacités de 15 %, essentiellement sur les lignes transversales parce que c'est là que l'on perdait le plus d'argent.

Est-ce que l'avenir n'est pas de transférer ces lignes à votre filiale low-cost Transavia ?
Ce n'est pas notre priorité. Notre volonté est de développer Transavia depuis nos bases de Paris, Nantes et Lyon vers les destinations loisir européennes. Voilà pourquoi nous avons négocié un accord avec les pilotes qui déplafonne le nombre d'avions exploités par Transavia. (...)

Mon commentaire : En étant la première compagnie aérienne à compenser, dès 2020, les émissions de CO2 de ses vols intérieurs, Air France fait preuve d'une grande ambition.

Pour garantir l'efficacité des actions menées, les contrôles seront effectués par des organisations indépendantes. Elles s'assureront notamment :
  . que les projets retenus produisent rapidement les effets escomptés,
  . que leur efficacité est pérenne,
  . qu'ils ne nuisent pas à l'environnement,
  . le cas échéant qu'ils participent au développement des pays où ils sont mis en oeuvre.

Ce programme s'inscrit dans la continuité des dispositions prises depuis de nombreuses années par Air France pour réduire ses émissions de co2. A noter qu'entre 2005 et 2018, la compagnie a déjà réduit de 7% ses émissions nettes.

> Pour la France, les Pays-Bas ne peuvent être au capital d’Air France-KLM et de KLM

(source La Tribune) 4 octobre - Lancées en mars après l'entrée brutale de l'État néerlandais dans le capital d'Air France-KLM au niveau de la participation de l'État français (14%), les négociations entre la France et les Pays-Bas pour définir une nouvelle organisation du groupe qui fasse consensus n'avancent pas. Pour rappel, le groupe de travail présidé par Martin Vial, le directeur de l'Agence des participations de l'État, devait initialement rendre ses conclusions fin juin.

De nombreux points de divergences ne sont toujours pas résolus, notamment le poids de l'État hollandais au sein du groupe, désormais plus important que celui de l'État français. En effet, jusqu'ici, l'État français était présent au capital d'Air France-KLM mais pas à celui d'Air France, alors que l'État néerlandais ne l'était pas au niveau d'Air France-KLM mais l'était au niveau de KLM. Avec deux fondations bataves, l'État néerlandais détient même la majorité du capital de KLM. Depuis son coup de force, l'État néerlandais est donc à la fois actionnaire du groupe et de sa filiale néerlandaise, alors que la France n'est actionnaire que d'Air France-KLM.

« La discussion avec l'État néerlandais porte sur la clarification du positionnement de KLM dans le groupe. Nous, nous souhaitons une normalisation de la structure capitalistique », a expliqué ce vendredi à quelques journalistes Martin Vial, le commissaire aux participations de l'État, en rappelant que « l'État néerlandais est à la fois actionnaire d'Air France-KLM et de KLM », alors que l'État français n'est plus dans le capital d'Air France.

« Quand vous avez un actionnaire qui est à la fois en haut (actionnaire de la maison-mère, NDLR) et en bas (dans une filiale, NDLR), cela signifie que vous ne pouvez pas gérer votre filiale de façon totalement autonome puisque votre actionnaire dans la gouvernance du haut a son mot à dire sur le fonctionnement du bas. Cela fausse la gestion normale d'un groupe », a-t-il expliqué.

Pour lui, l'État néerlandais doit choisir : être au capital d'Air France-KLM ou à celui de KLM. (...)

> KLM accorde des hausses de salaires substantielles à ses personnels

(source Les Échos) 2 octobre - La paix sociale est de retour chez KLM. Après trois grèves de ses personnels au sol, ayant entraîné l'annulation de près d'une centaine de vols, la compagnie néerlandaise, filiale du groupe Air France-KLM, vient de signer un accord social pluriannuel mettant fin aux turbulences de ces dernières semaines.

Comprenant plusieurs volets, cette convention collective, qui a réclamé cinq mois de négociations avec huit syndicats, comprend surtout des hausses de salaire pour l'ensemble des personnels. « Les négociations ont donné lieu à des pas en avant accomplis par les deux camps. Le résultat se traduit par des hausses de salaire substantielles tout en créant un climat de calme et de clarté avec des mesures favorables aux employés », a indiqué KLM dans un communiqué.

Dans le détail, les pilotes et le personnel de cabine se voient octroyer une augmentation de salaire de 7 % ces deux prochaines années, sans que soit revue leur participation aux bénéfices. Les quelque 14.000 salariés employés au sol vont bénéficier, eux, d'une hausse salariale de 8,5 % sur la période à venir, mais leur participation aux bénéfices sera rognée.

Au-delà, la convention collective comporte de nouvelles mesures sur les conditions de travail, avec notamment un assouplissement des emplois du temps. Pour répondre à la surcharge de travail dénoncée par les personnels au sol, KLM prévoit ainsi de créer 80 nouveaux postes, dont des bagagistes. Répondant à l'exigence des syndicats s'inquiétant de la généralisation des emplois précaires au sein de la compagnie, la plupart d'entre eux seront assortis d'un contrat de travail de cinq ans. (...)

Mon commentaire : Les négociations pour le renouvellement de la convention collective chez KLM ont été exceptionnellement longues.

Elles ont débuté peu de temps après que les organisations syndicales de la compagnie néerlandaise aient apporté leur soutien au renouvellement de leur PDG à la tête de leur entreprise. Elles se sont terminées quelques jours avant la célébration du centenaire de KLM.

Les négociations pour le renouvellement de la collection collective chez KLM font l'objet d'un processus semblable à celui des négociations annuelles obligatoires (NAO) en France. Pour rappel, en France, ces négociations annuelles sont regroupées en trois grands thèmes :
  . la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée ;
  . l'égalité professionnelle et la qualité de vie au travail ;
  . la gestion des emplois et des parcours professionnels.

> Nathalie Stubler (Transavia) : "nous voulons écrire le volume 3 de notre histoire"

(source TourMaG) 1er octobre - Après avoir accueilli 15,8 millions de passagers en 2018 (+7,1%), Transavia affichera cette année encore une progression réjouissante.

« L’été a été superbe », lance Nathalie Stubler, P-DG de la filiale low-cost d’Air France-KLM, depuis le stand de l’IFTM Top Résa qui a ouvert ses portes mardi 1er octobre à Paris.

Sur la période de janvier à août 2019, Transavia affiche une croissance de 10% au global, avec un nombre de passagers transportés et un taux de remplissage en hausse. Seule la ponctualité devrait s’affaisser. (...)

Un bouleversement du programme de développement en province serait-il à prévoir ?
« Pas du tout », répond la direction. « Nantes reste une priorité, d’ailleurs le trafic y a augmenté de 50% sur l’année écoulée, avec des taux de remplissage qui se maintiennent et une pression sur les prix qui tend à se stabiliser. C’est un marché toujours extrêmement intéressant pour nous », se réjouit Nathalie Stubler, précisant que Transavia voulait s’y établir « sur la durée ».

40 avions en 2020, puis plus de limite D’autant que, après leurs confrères de chez Air France, les adhérents du SNPL Transavia viennent de voter à 90% en faveur de l’accord de développement de la filiale low-cost du groupe Air France-KLM.

L’accord est donc désormais définitivement signé et la compagnie va pouvoir, après un cloisonnement à 14, puis à 40 appareils, se développer sans limite.

« C’est une étape extrêmement importante dans l’histoire de notre compagnie », se réjouit Nicolas Hénin. Après s’être attaché à expliquer clairement ses projets à ses syndicats, la direction estime avoir maintenant le feu vert pour écrire « le volume 3 de notre histoire », glisse Nathalie Stubler, parlant d’un moment très « enthousiasmant ».

L’objectif d’atteindre les 40 avions d’ici à 2020 pourra donc être atteint. (...)

Mon commentaire : Transavia France, souvent décrite comme la pépite du groupe Air France, va désormais pouvoir envisager son avenir plus sereinement.

Seul bémol : l'incertitude quant à la remise en service du Boeing 737 Max. Tant qu'il restera cloué au sol, les opportunités pour acquérir des B737 standard seront peu nombreuses.

> Des téléconsultations médicales pour les passagers d’Air France

(source Air Journal) 4 octobre - La compagnie aérienne Air France va proposer un service de téléconsultation avec un professionnel de santé parlant français 24h/24, 7j/7, aux passagers voyageant à l’étranger et ayant souscrit à une assurance Allianz Travel Multirisques ou Assistance. (...)

Ce service de téléconsultation « accompagne les voyageurs pour les rassurer en cas de problème de santé à l’étranger. Ceux-ci accèdent rapidement à une réponse fiable concernant un problème de santé, un traitement, ou une orientation vers les structures de soins locales adaptées et reconnues », souligne Air France dans son communiqué. Conformément aux exigences de protection et de sécurisation des données de santé, les échanges s’effectueront « en toute confidentialité ». C’est la première fois en France que la téléconsultation, accessible depuis le monde entier (hors Corée du Nord), est proposée dans une assurance voyage. Elle répond « à des cas de symptômes légers et est complémentaire à l’assistance médicale, proposée habituellement dans le cadre de l’assistance voyage ». (...)

« Ce nouveau service proposé à nos clients constitue une réelle plus-value car il permet de rassurer les voyageurs qui partent parfois à l’autre bout du monde. En effet, grâce à la téléconsultation, ils peuvent voyager plus sereinement en ayant accès à l’expertise d’un médecin français 24h/24 et 7j/7 et bénéficier rapidement d’une ordonnance en cas de besoin », déclare Patrick Alexandre, Directeur Général Adjoint Air France KLM, Commercial, Ventes & Alliances. (...)

Mon commentaire : Cet accord est le deuxième signé en quelques mois entre Air France et Allianz Travel.

Le premier accord permet aux clients Air France ayant souscrit un contrat auprès d'Allianz Travel d'être indemnisés à partir de 2h de retard (en plus des indemnités réglementaires). L’indemnisation s’élève à 50 euros et est versée aux clients dans les 5 jours.

> XL Airways, Aigle Azur : pourquoi la faillite n'a pas permis de les sauver

(source La Tribune) 6 octobre - Une semaine après Aigle Azur, XL Airways a été placée elle aussi en liquidation. Ses 570 salariés vont être licenciés d'ici à trois semaines. Au total, les deux compagnies aériennes françaises laissent plus de 1.700 salariés sur le carreau. Elles laissent aussi des milliers de passagers lésés quand ils ont acheté leur billet en direct et des centaines d'agences de voyages et de tour-opérateurs fragilisés.

Pourquoi, ces deux compagnies n'ont pas survécu aux faillites ? Pourquoi une fois placées en redressement judiciaire, ces deux entreprises n'ont pu être reprises ?
Largement médiatisée parce qu'elle justifie la fin de non-recevoir d'Air France notamment, l'incompatibilité des règles du redressement et de la liquidation judiciaire avec la réalité du transport aérien est l'une des raisons. L'obligation de reprendre les personnels avec leur contrat de travail (et donc avec leur rémunération et leur ancienneté), empêche en effet tout projet de reprise par une autre compagnie aérienne d'aboutir. (...)

Mais ces "raisons sociales" n'expliquent pas tout. (...) Dans ces deux cas le calendrier de la procédure a été déterminant dans ces faillites. Trop serré, il n'a pas permis la constitution d'offres sérieuses et financées. Entre le placement en redressement judiciaire et la date limite du dépôt des offres de reprise, les candidats à la reprise d'Aigle Azur n'ont eu qu'une semaine pour présenter leur plan industriel et réunir un tour de table solide. Ceux de XL Airways n'ont eu quant à eux que cinq jours. "Ce n'est pas bien sérieux", expliquent plusieurs candidats à la reprise d'Aigle Azur

La raison est simple. Le niveau de cash de ces deux compagnies ne permettait pas un calendrier plus large. (...) Si les caisses étaient quasiment vides, c'est que la déclaration de cessation de paiement a visiblement été trop tardive. (...)

Le dépôt de bilan a tardé parce que les entreprises ont tenté au préalable de trouver une solution avant d'arriver à cette phase ultime. Ceci sous le régime confidentiel de la conciliation judiciaire qui permet de négocier avec les créanciers sans effrayer les clients. L'Etat a été partie prenante dans ces deux dossiers puisque les deux compagnies étaient aidées depuis des mois par le Ciri (le comité interministériel de restructuration industrielle), qui dépend de Bercy : accords avec les sociétés de location d'avions, gel des charges sociales et patronales, des redevances aéroportuaires d'ADP..., toutes ces mesures ont permis de repousser le tas de sable en espérant trouver une solution à deux compagnies qui étaient en "faillite virtuelle" depuis des mois. Pour une multitude de raisons, ces mesures ont échoué. (...)

Si ces mesures ont permis de passer l'été et d'éviter une grosse pagaille en pleine période estivale (l'obsession de Bercy), il a également lésé tous les clients qui ont continué d'acheter des billets d'avion pendant l'été pour des voyages prévus plusieurs mois après et qui ne seront donc pas assurés. (...)

Agences de voyages et tour-opérateurs enragent. Comme à chaque faillite, ils demandent la création d'un fonds de garantie pour que l'argent des billets d'avion soit séquestré jusqu'à l'exécution du vol.

Mon commentaire : Les difficultés rencontrées par les "petites" compagnies aériennes françaises sont anciennes.

Par le passé, ces compagnies ont à plusieurs reprises essayé de se rapprocher. Toutes les tentatives pour constituer un second groupe aérien français ont échoué.

> Turkish Airlines : la compagnie qui monte au Moyen-Orient

(source BusinessTravel) 2 octobre - Nouvel aéroport, réseau en développement, transformation de la flotte...A Harun basturk, le vice-président des ventes en déplacement à Paris en dit plus à BusinessTravel France sur les projets de la compagnie...

Le nouvel aéroport d'Istanbul est un atout extrêmement important pour Turkish Airlines. L'ancien aéroport était saturé. Ce nouvel aéroport répond vraiment à toutes les attentes.  (...)

Contrairement à certaines compagnies du Golfe qui connaissent un ralentissement de leur activité comme Qatar Airways ou un plan d'austérité comme Etihad, Turkish Airlines poursuit sereinement sa croissance.

Il faut dire que la compagnie au contraire de ses rivaux du Golfe a un atout extrêmement important : un marché intérieur d'environ 82 millions d'habitants. (...)

Mais contrairement à d'autres, comme les compagnies aériennes américaines qui investissent au capital de partenaires asiatiques, Turkish Airlines n'a pas de tels projets. « Notre stratégie est d'avoir une croissance organique et nous ne prévoyons pas de prendre des participations au capital de compagnies aériennes » assure-t-il. (...)

Turkish Airlines ne prévoit pas non plus d'accords de joint-ventures à court-terme comme le font de nombreuses compagnies sur le transatlantique ou les liaisons trans-Pacifique.

Turkish Airlines voit également différemment en termes de services à bord. Contrairement à la tendance du marché elle a supprimé la classe économique premium de ses nouveaux avions, B787 et A350 configurés en bi-classes.

« Nous avions testé la classe économique premium sur nos B777 mais c'était compliqué. Elle attire des voyageurs Business et cela enlève des sièges de notre cabine Business. Et puis je crois plus en l'éco premium pour les liaisons point à point. Hors Turkish Airlines est une compagnie de réseau » assure-t-il. (...)

En France, la compagnie continue à se développer avec une très forte présence en région. Elle vient de lancer cette année une nouvelle route vers Strasbourg, sa 7ème destination en France. « Notre hub est bien placé pour desservir de petites villes françaises et l'idée est d'apporter plus de connectivité aux habitants des régions via notre hub. Strasbourg est notamment importante pour la clientèle Business ».

En France et dans le monde Turkish Airlines se développe sereinement, loin des soubresauts qui affectent certaines compagnies du Golfe.

Mon commentaire : En plus de son important marché intérieur, où la concurrence est inexistante, Turkish Airlines dispose de nombreux atouts.

La Turquie est idéalement située, entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique. Une position qui permet à Turkish Airlines d'alimenter son hub en court-courrier depuis l'Europe, puis de desservir un vaste réseau international essentiellement avec des avions monocouloir (70% de ses destinations sont accessibles avec ce type d'avions).

Turkish Airlines bénéficie par ailleurs du soutien de son gouvernement. Il vient de mettre à sa disposition un aéroport flambant neuf, d'une capacité initiale de 90 millions de passagers. Cette capacité devrait être portée à 120 millions de passagers en 2025. De quoi permettre à Turkish Airlines d'envisager de doubler sa flotte en six ans.


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 7 octobre, la consultation avait recueilli 819.000 signatures, soit 17,36% des signatures requises.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,05 euros en clôture lundi 7 octobre. Elle est en hausse (pour la quatrième semaine consécutive) de 4,67%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,74 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en baisse de 3$ à 58$. Hormis deux brèves périodes, il enregistre son plus bas cours depuis le début de l'année.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC
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