photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM
Pour Air France-KLM, tout se jouera le 5 novembre
I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°728, 4 novembre 2019  
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La Revue de Presse du lundi ...

> Pour Air France-KLM, tout se jouera le 5 novembre

(source Les Échos) 31 octobre - Air France-KLM l’avait annoncé : la sortie de l’A380 de la flotte d’Air France aura un impact global de 400 millions d’euros. Et cet impact est immédiat. Au troisième trimestre 2019, le transporteur aérien a déjà passé pour 100 millions d’euros de dépréciations. A cela s’est ajouté un effet devise négatif, lié au renchérissement du dollar et du yen, le tout dans un contexte macroéconomique moins porteur. « La tendance des gens à voyager n'est pas à son pic », a commenté le directeur financier, Frédéric Gagey, face aux journalistes, en faisant référence aux situations en Argentine, au Brésil, à Hong Kong ou au Liban.
 
Conséquence, le profit net trimestriel a chuté de plus de moitié par rapport à l’an dernier, à 366 millions d’euros. Le consensus, bien plus positif, attendait 643 millions… Également en repli, mais bien moins prononcé, le résultat d'exploitation est ressorti à 900 millions d’euros, contre 1,065 milliard un an plus tôt et 963 millions attendus par le consensus, soit une baisse de 15,5%, qui trouve son origine dans « l'environnement commercial et la hausse (de 135 millions, NDLR) de la facture carburant », explique le groupe de Ben Smith. Le chiffre d’affaires a, lui, progressé de 0,8%, à près de 7,7 milliards d’euros, en ligne avec les attentes des analystes.
 
Mais il y un indicateur que les investisseurs attendaient de pied ferme : la recette unitaire au troisième trimestre. (...) a légèrement reculé de 0,6%. C’est toutefois moins que redouté par le marché. Selon la direction, la tendance devrait se poursuivre au quatrième trimestre. En revanche, les coefficients de réservations long-courrier sont en moyenne en hausse sur la période novembre-mars.
 
Concernant Transavia, la « pépite », comme elle est qualifiée, elle a enregistré une hausse de 6,4% du nombre de passagers transportés sur le trimestre, de 11,1% de son chiffre d’affaires et de 3% de la recette unitaire. En revanche, le résultat d’exploitation s’est effrité de 2,8% en raison de dépenses temporaires de flotte. Pour la suite, la direction a revu une nouvelle fois à la baisse sa prévision de croissance des capacités de sa filiale low-cost, tablant sur une progression de 6% à 8%, contre 7% à 9% jusque-là.

« L'environnement n'est pas comme en 2018, voire en 2017 », a déclaré le directeur financier, Frédéric Gagey, aux journalistes, en citant les tensions commerciales qui pèsent sur le fret, où le coefficient d'occupation baisse de 3,4 points à 54,8%.
 
Air France-KLM a en revanche confirmé viser une croissance des capacités de son réseau hors Transavia de 2% à 3% en 2019 (...).
 
Ben Smith sera attendu au tournant la semaine prochaine. C’est en effet le 5 novembre que le Canadien doit présenter la trajectoire du groupe pour les années à venir. Les grandes lignes ont déjà été plus ou moins dévoilées : montée en gamme, simplification des structures, optimisation de la flotte, réduction de l’écart de performance entre Air France et KLM, qui, sur neuf mois, affichent des marges d’exploitation respectives de 2,1% et 8,5%. Reste à préciser comment y parvenir.

Mon commentaire : Au troisième trimestre, la baisse du résultat d'exploitation d'Air France-KLM (-165 millions) s'explique principalement par la hausse de la facture carburant (+135 millions).

Pour les prochains mois, la vigilance est de mise. Depuis le début de l'année, toutes les compagnies aériennes européennes enregistrent une forte baisse de leur activité Cargo.

Or le déclin du fret a souvent été le signe annonciateur d'une crise économique.

C'est sans doute pour cette raison que la plupart des compagnies aériennes européennes ont annoncé pour 2020 des croissances d'activité limitées à 2%.

> Anne Rigail, DG D’Air France, “Viser L’Excellence Opérationnelle”

(source Forbes) 1er novembre - A l’occasion du premier vol commercial à bord de l’A350 d’Air France, Anne Rigail fait le bilan pour Forbes de ses premiers mois à la tête d’Air France (...).
 
Q. À quelques jours de la présentation très attendue des orientations stratégiques du groupe par Ben Smith, quel bilan tirez-vous de cette première année à la tête d’Air France ?
 
Anne Rigail : Ce premier vol inaugural en A350 vers Toronto résume bien notre stratégie tournée vers l’excellence opérationnelle et l’amélioration du parcours client.
 
Notre priorité a d’abord été de rétablir le dialogue avec tous les personnels pour ramener un climat social apaisé. (...) L’autre priorité a été la simplification du portefeuille de marques avec la suppression de la marque Joon et la fin de l’utilisation de la marque Hop. (...) Une des dernières négociations avec les syndicats et les personnels a porté sur la possibilité de faire croître Transavia (...). Notre ambition est de faire de Transavia le premier acteur low-cost au départ de la France. C’est bien parti, car l’an dernier Transavia a crû de 15 %.
 
L’autre grand axe stratégique a été de rétablir la confiance avec nos clients. Cela est passé par un plan d’excellence opérationnel avec notamment la mise en place de 4 avions de réserve pour éviter des annulations « à chaud ». Tout cela a permis à Air France de gagner plus de 10 places depuis un an dans les classements internationaux de ponctualité. On est dans le trio de tête en Europe.
 
Q. Vous investissez 1 milliard d’euros sur 5 ans dans le parcours client ? Concrètement, qu’est ce qui va changer pour les voyageurs ?
 
Anne Rigail : Nous investissons plus d’un milliard d’euros par an dans le renouvellement de la flotte et un milliard d’euros supplémentaire sur 5 ans est dédié à l’amélioration du parcours client. L’arrivée de 28 A350 permet de proposer des avions de nouvelle génération, plus performants pour l’environnement, plus adaptés aux nouveaux besoins, surtout plus confortables, et beaucoup plus silencieux. (...)
 
Pour leur parcours aéroports, nos clients recherchent plus de fluidité. Nous travaillons à améliorer les outils digitaux pour supprimer tous les irritants. (...) Nous avons également lancé un plan de rénovation ou de création de salons (...)
 
En vol, la différence se fait surtout grâce à l’attention particulière de nos personnels. La digitalisation permet de personnaliser la relation client grâce à des tablettes. Le digital nourrit l’humain pour anticiper les souhaits de nos clients.
 
Q. Votre autre grand chantier est l’environnement. Le secteur aérien est sous les feux de critiques, quelles réponses apportez-vous ?
 
Anne Rigail : Air France a toujours montré la voie dans ce domaine. Pour la quinzième année consécutive, Air France-KLM figure aux premières places de l’indice Europe et Monde du DJSI, l’indice Dow Jones Sustainability et a retrouvé la tête du classement en 2019. Notre leadership doit mobiliser et fédérer nos partenaires, les industriels et professionnels du secteur aérien, car nous avons tous cette responsabilité de transformer au quotidien le transport aérien pour le rendre plus respectueux de l’environnement. (...)
 
85 500 arbres ont déjà été plantés depuis le lancement du nouveau programme de reforestation Trip and Tree by Air France. Ce programme propose aux clients d’Air France, lors de l’achat de leur billet, de faire un geste pour la planète et de réduire l’empreinte carbone de leur voyage en plantant des arbres qu’ils peuvent choisir.
 
A partir du 1er janvier 2020, sur tous nos vols domestiques, nous avons volontairement décidé de compenser intégralement les émissions de CO2 de tous nos passagers afin de contribuer à la neutralité carbone de leurs voyages.
 
Au niveau européen, Air France compense déjà 50 % de ses émissions dans le cadre du système européen ETS. Ce qui nous coûte de l’ordre de 40 millions d’euros par an. À partir de 2021, pour les vols internationaux, les compagnies aériennes se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre via le système global mondial (CORSIA), conclu dans le cadre de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
 
Pour nous, les résultats sont déjà tangibles. (...) – 7 % d’émissions de CO2 nettes entre 2005 et 2018 pour le Groupe Air France, dans un contexte d’augmentation du trafic aérien. (...)

Mon commentaire : En 2019, les actions de transformation d'Air France ont été menées avec la volonté de mettre les clients au centre des attentions, en leur offrant de meilleurs services et une plus grande régularité. Tous les salariés y ont contribué.

L'indicateur NPS (Net Promoteur Score), qui mesure le degré de satisfaction des clients, témoigne de l'efficacité de ces actions. Depuis le début de l'année, il est en amélioration constante, dépassant les objectifs ainsi que les résultats des années précédentes.

> Gulf Air signe avec KLM

(source Air Journal) 29 octobre - La compagnie aérienne Gulf Air a signé un accord de partage de codes avec KLM Royal Dutch Airlines, donnant à cette dernière accès à quatre destinations au Pakistan. (...)
 
Selon l’accord valable depuis le 27 octobre 2019 entre les compagnies nationales du Bahreïn et des Pays-Bas, Gulf Air peut désormais vendre sous code GF les vols de KLM entre sa base à Amsterdam-Schiphol et les aéroports de Manama d’une part, et de Francfort d’autre part. En échange, la compagnie néerlandaise peut vendre sous code KL sur les vols de Gulf Air entre sa base à Manama et Sialkot, Karachi, Lahore et Peshawar au Pakistan, un pays absent de son réseau depuis 2000. (...)

> 3ème trimestre : le groupe IAG souffre des grèves britanniques

(source Air Journal) 1er novembre - Le groupe aérien International Airlines Group (IAG) a vu son chiffre d’affaires progresser de 2,4% au troisième trimestre, mais son bénéfice net a reculé de 10,6% sur fonds de conflits sociaux en Grande Bretagne.
 
Composée des compagnies aérienne British Airways, Iberia, Aer Lingus et des low-cost Vueling et Level, IAG a enregistré au troisième trimestre 2019 un chiffre d’affaires de 7,31 milliards d’euros, en hausse de 2,4%. Les revenus passager ont progressé de 2,3% mais ceux du cargo affichent -7,2%, tandis que les coûts ont globalement augmenté de 4,9%. Ce qui lui laisse un bénéfice opérationnel de 1,425 milliard d’euros (+4,9%), avec une recette unitaire par SKO en recul de 0,5% à 7,08 centimes d’euro.
 
Le CEO du groupe Willie Walsh évoque dans un communiqué de « bons résultats sous-jacents. (...) En outre, notre facture de carburant a augmenté de 136 millions d’euros au cours du trimestre, les coûts unitaires de carburant augmentant de 4,2% à taux de change constants ». Le coût des conflits sociaux est estimé à 155 millions d’euros.
 
(...) IAG prévoit que son bénéfice opérationnel pour 2019, avant éléments exceptionnels, sera en baisse de 6% par rapport à 2018 pro forma. La recette unitaire passager devrait diminuer légèrement à taux de change constant, et les coûts unitaires hors carburant devraient s’améliorer à taux de change constant.

Mon commentaire : Pour le troisième trimestre, IAG enregistre un bénéfice net d'un milliard d'euros, en baisse d'une centaine de millions d'euros par rapport à l'année précédente.

A noter que, comme la plupart de ses concurrents, IAG fait état d'un fort recul de l'activité cargo (activité que British Airways sous-traite entièrement).

> IAG rachète Air Europa et met la pression sur Air France-KLM

(source La Tribune) 4 novembre - IAG, le groupe aérien composé de British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level, montre une nouvelle fois sa grande réactivité. Moins d'un mois après avoir appris la fin de son alliance avec son principal allié en Amérique latine, Latam, à la suite du rapprochement de cette dernière avec la compagnie américaine Delta, membre d'une alliance concurrente, IAG a trouvé une parade pour préserver ses positions entre l'Europe et l'Amérique latine et centrale, lesquelles sont déjà fortes avec la présence en son sein de la compagnie espagnole Iberia.
 
Ce lundi 4 novembre, IAG a en effet annoncé avoir trouvé un accord avec le groupe de tourisme espagnol Globalia Corporación Empresarial afin de lui racheter pour 1 milliard d'euros sa compagnie aérienne Air Europa présente également sur cet axe stratégique. Avec ses 66 avions, Air Europa assure non seulement des vols intérieurs mais aussi des vols internationaux vers essentiellement l'Amérique latine et les Caraïbes.
 
L'an dernier, Air Europa a transporté 11,8 millions de passagers et réalisé un chiffre d'affaires de 2,1 milliards de chiffre d'affaires pour un bénéfice opérationnel de 100 millions d'euros. IAG va racheter la totalité des actions d'Air Europa et compte boucler la transaction au second semestre 2020 une fois obtenues les différentes autorisations réglementaires. IAG, qui va financer la transaction par de la dette, va conserver la marque Air Europa mais la compagnie sera intégrée dans le giron de Iberia.
 
Cette annonce est un coup dur pour Air France-KLM. Partenaires depuis une quinzaine d'années, le groupe français et Air Europa (tous deux membres de l'alliance Skyteam) avaient conclu en juillet un accord de « joint-venture » d'une durée de 10 ans pour exploiter de manière conjointe les liaisons aériennes entre l'Europe et l'Amérique centrale et du sud. En attente du feu vert des autorités brésiliennes, cette alliance a peu de chance de voir le jour.
 
Reste à voir si Air France-KLM pourra compenser le départ d'Air Europa par l'arrivée de Latam dans le giron de Delta qui a raflé 20% de son capital. Car si Latam a annoncé son départ de l'alliance Oneworld (British Airways, Iberia, American Airlines...), elle n'a pas indiqué qu'elle allait intégrer Skyteam, l'alliance de Delta, Air France-KLM.

Mon commentaire : En achetant Air Europa, le groupe IAG réalise une triple opération :

  . il renforce son hub de Madrid,
  . il augmente ses parts de marché sur les liaisons entre l'Europe et l'Amérique du Sud,
  . et il prive le groupe Air France-KLM d'un partenaire historique.

Air Europa était membre de l'alliance Skyteam depuis 2007.

> Lufthansa va-t-elle finalement s’inviter dans le capital d’Alitalia ?

(source La Quotidienne) 4 novembre - Depuis mai 2017, la compagnie aérienne italienne Alitalia qui venait d’échouer à trouver un investisseur solide, est gérée par des administrateurs ad hoc. Pour garder un actionnariat majoritairement italien, l’état italien a fait appel aux grands groupes de la péninsule, dans un projet qui prévoyait en complément l’entrée au capital d’une grande compagnie aérienne étrangère. Ce sont finalement les chemins de fer italiens, Ferrovie dello Stato, qui ont été retenus. Une date butoir pour la recapitalisation avait été fixée au 15 octobre dernier.
 
(...) Delta Airlines semblait avoir remporté la dernière manche et l’accord devait être finalisé le mois dernier avec pour compléter le tour de table l’arrivée d’un troisième actionnaire minoritaire, le groupe Italien Atlantia (Groupe Benetton).

(...) Reuters de source sure précise que Lufthansa envisagerait d’investir près de 200 millions d’euros pour restructurer Alitalia. Quasiment le double de ce que Delta Airlines avait proposé. (...) Auparavant Lufthansa avait renoncé car il ne lui semblait pas possible d’effectuer la réduction des effectifs du personnel souhaitée. (...)
 
Car pour continuer à fonctionner sans licenciement, Alitalia a bâti un système de chômage technique tournant. Chaque mois une partie du personnel de la compagnie est déclarée en chômage technique, ce qui fait que leurs salaires sont payés par l’état et non pas par la compagnie.
 
Une fois leur période légale de chômage technique épuisée, ils réintègrent la compagnie et reprennent le travail tandis qu’une autre fournée d’employés est à son tour inscrite au chômage technique. (...)

Mon commentaire : Lufthansa proposerait d'investir 200 millions d'euros dans Alitalia. C'est ce qu'avait réclamé fin septembre le premier ministre italien à Delta Airlines.

Il reste à savoir si les conditions imposées par Lufthansa seront acceptables pour le gouvernement italien et pour les salariés d'Alitalia.

> IndiGo passe une nouvelle commande géante d'A320neo à Airbus

(source Le Journal de l'Aviation) 29 octobre - L'explosion tant attendue du trafic aérien indien, IndiGo y croit dur comme fer. La compagnie indienne vient de passer une nouvelle commande géante à Airbus le 29 octobre, pour pas moins de 300 appareils de la famille A320neo. Ce troisième contrat ferme depuis 2011 - à raison d'une signature tous les quatre ans - va porter le total de la compagnie low-cost indienne à 730 exemplaires. Elle va ainsi renforcer sa place de premier opérateur mondial, elle qui a déjà reçu 97 appareils depuis mars 2016.
 
Cette nouvelle commande sera composée d'A320neo, d'A321neo et pour la première fois d'A321XLR. Ce dernier, capable de relier New Delhi à Londres avec ses 4 700 nm d'autonomie (8 700 km), pourrait bien ouvrir les portes de l'Europe occidentale à indiGo. Le détail de la répartition entre les différents modèles n'a pas été communiqué, mais ces nouveaux appareils viendront s'ajouter aux 280 A320neo et aux 150 A321neo déjà commandés (sans compter les 100 A320ceo signés en 2005). (...)
 
Le choix de la motorisation n'a pas encore été dévoilé, mais il s'agira certainement du LEAP-1A de CFM International. Lors de sa première commande en 2011, IndiGo avait opté pour le PW1100G-JM de Pratt & Whitney mais, échaudé par les problèmes à répétition du moteur, la compagnie s'est finalement retournée vers la coentreprise de Safran Aircraft Engines et GE Aviation en juin dernier. Lors du salon du Bourget, elle a signé un contrat de plus de 20 milliards de dollars, prix catalogue, pour la motorisation de 280 A320neo et A321neo et le soutien associé. Les premières livraisons d'avions équipés de LEAP-1A sont prévues l'an prochain.

Mon commentaire : La disparition en début d'année de Jet Airways a laissé le champ libre aux autres compagnies indiennes, au premier rang desquelles figure Indigo.

Avec cette méga-commande d'A320 Neo, la compagnie indienne se donne les moyens de renforcer sa situation majoritaire sur le marché indien.

> Japan Airlines (JAL) : chute de 30% du bénéfice net au 1S

(source awp/afp) 31 octobre - La compagnie aérienne nippone Japan Airlines (JAL) a annoncé jeudi une chute de 30% sur un an de son bénéfice net du premier semestre 2019/20, à 51 milliards de yens (425 millions d'euros), victime d'une moindre demande sur les vols internationaux et le fret.
 
JAL, tout comme sa concurrente et compatriote ANA Holdings, pâtit des tensions commerciales sino-américaines, qui affaiblissent son activité fret, et des frictions historiques entre le Japon et la Corée du Sud, qui ont fait chuter les flux de touristes entre les deux pays depuis cet été.
 
Les manifestations pro-démocratie à Hong Kong ont aussi affecté les voyages de Japonais vers cette destination. (...)

Pour l'ensemble de l'exercice débuté le 1er avril, JAL a révisé négativement une partie de ses objectifs: le groupe s'attend certes toujours à une baisse de 24% de son bénéfice net à 114 milliards de yens (950 millions d'euros) mais son chiffre d'affaires devrait monter moins que prévu, de seulement 1,9% au lieu de 5%, à 1.516 milliards de yens (12,6 milliards d'euros).

> Chine: les compagnies aériennes ont pris de la hauteur au 3e trimestre

(source awp/afp) 31 octobre - Les principales compagnies aériennes chinoises ont enregistré des résultats en hausse au troisième trimestre, portées par l'explosion du trafic dans le pays malgré une hausse des prix du kérosène.

China Southern Airlines, la plus grosse compagnie du pays en nombre de passagers, a vu son bénéfice net progresser de 17,1% sur un an à 2,38 milliards de yuans (304 millions d'euros), selon un communiqué transmis jeudi à la Bourse de Hong Kong.
 
Sa concurrente China Eastern Airlines a vu son bénéfice bondir de 9,83% sur un an sur la période juillet-septembre à 2,42 milliards de yuans (308 millions d'euros), a indiqué la deuxième compagnie chinoise en termes de passagers.
 
De son côté, Air China a fait état d'un bénéfice net en hausse de 4,4% sur un an à 3,62 milliards de yuans (460,8 millions d'euros). (...)
 
Avec la hausse du niveau de vie et l'appétit des Chinois pour les voyages, le transport aérien est en plein boom dans le pays. (...)

> Ryanair en bénéfice supérieur aux attentes, mais exposée aux aléas du Boeing 737 MAX

(source Reuters) 4 novembre - La compagnie aérienne Ryanair (...) affiche un bénéfice après impôts de 1,15 milliard d'euros entre avril et septembre, la période la plus prolifique pour son activité, conforme aux résultats de l'an passé et supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 1,08 milliard.
 
La compagnie prévoit désormais un bénéfice annuel compris entre 800 et 900 millions d'euros. (...)
 
Michael O'Leary, le PDG de Ryanair, a déclaré que l'objectif était désormais de disposer de 20 Boeing 737 MAX d'ici l'été prochain tout en ajoutant qu'"il existe un risque réel qu'il n'y en ait aucun" à cette date. (...)
 
Pour l'année fiscale qui courra jusqu'au 31 mars 2021, Ryanair prévoit de transporter 157 millions de passagers, soit 2,6% seulement de plus que son objectif de 153 millions sur la période avril 2019-mars 2020.
 
Ce serait la croissance la plus basse de son trafic depuis sept ans - depuis 2014, Ryanair tourne en moyenne sur une croissance de 10% du nombre de ses passagers.
 
Et encore cette croissance pourrait-elle être ramenée à zéro en cas de nouveaux reports de livraisons. Le directeur financier Neil Sorahan a cependant affirmé qu'il n'y avait "absolument aucun risque" que l'objectif de moyen terme de 200 millions de passagers par an d'ici mars 2024 ne soit pas respecté.

Mon commentaire : Pour la première fois, un (futur) client du B737 Max envisage ne pas pouvoir l'utiliser durant l'été 2020.

Si cette hypothèse se confirmait, Ryanair devrait retarder la sortie de vieux B737 qu'elle avait prévu de remplacer par des B737 Max. Une situation qui engendrerait des charges supplémentaires de maintenance pour continuer à utiliser ces vieux B737.

> 737 MAX : le patron de Boeing ne convainc pas sur la sécurité au Congrès américain

(source Agence France-Presse) 30 octobre - Le patron de Boeing n’a pas réussi à convaincre mardi que la sécurité, plutôt que l’argent, était la priorité du constructeur, au cours d’une audience tendue devant des sénateurs américains en colère et des familles des 346 personnes mortes dans les écrasements du 737 MAX, l’avion-vedette du constructeur.
 
Pendant plus de deux heures, Dennis Muilenburg a été interrogé et critiqué — souvent de façon virulente — par nombre d’élus, qui ont dénoncé l’attitude de Boeing dans cette affaire, un an jour pour jour après la tragédie de Lion Air, suivie en mars par celle d’Ethiopian Airlines. Ses excuses aux familles, la voix cassée par l’émotion, n’ont pas suffi à susciter la clémence des sénateurs.
 
Droit comme un i, souvent tendu, M. Muilenburg a été pressé de questions précises sur les démarches qui ont mené à l’autorisation de vol du 737 MAX, le dernier-né d’une prestigieuse lignée d’avions lancée à la fin des années 1960. Particulièrement sur la sellette, les relations très étroites entre l’autorité de régulation qui a donné son feu vert (la FAA) et le constructeur aéronautique, mais aussi le manque de transparence entourant le système automatique MCAS, qui devait empêcher le MAX de piquer du nez et qui a été mis en cause dans les deux accidents.
 
« Boeing est venu à mon bureau quelque temps après les accidents et a déclaré que ceux-ci étaient dus aux erreurs des pilotes. En vérité, ces pilotes n’ont jamais eu une chance. Leurs familles ne savaient pas qu’ils étaient dans des cercueils volants parce que Boeing avait décidé de dissimuler le MCAS aux pilotes », a fustigé le sénateur démocrate du Connecticut, Richard Blumenthal. (...)
 
Dennis Muilenburg est apparu déstabilisé par ces attaques venant des élus, alors qu’il dirige un géant de l’industrie américaine d’une importance cruciale dans le tissu économique du pays. « Nous devons et nous allons faire mieux. Nous faisons des erreurs et il y a des choses que nous ne faisons pas bien », a dit le patron.
 
Il a ensuite répété que la sécurité était la priorité de Boeing. Mais les parlementaires ont accusé le constructeur — sur la base de documents internes dévoilés avec retard — d’avoir accéléré le développement et la certification du MAX pour faire face à la concurrence d’Airbus, qui avait pris de l’avance dans ce créneau très lucratif.  (...)

Mon commentaire : Si vous en avez l'opportunité, je vous invite à retrouver un extrait de l'audience du patron de Boeing sur mon compte twitter @FrRobardet. Son attitude est plus éloquente qu'un long discours.

Vous pourrez également trouver la vidéo en vous rendant sur mon blog.

> Des dizaines de Boeing immobilisés dans le monde en raison de fissures, selon le constructeur

(source Atlas info) 1er novembre - Des fissures découvertes sur des Boeing 737 NG ont entraîné l'immobilisation de dizaines d'appareils dans le monde pour réparation, a annoncé jeudi le constructeur qui subit là un nouveau revers. (...)
 
Au début du mois, Boeing (...) avait fait état d'un problème sur le "pickle fork", la partie de l'avion permettant de lier les ailes au fuselage et de gérer les contraintes et les forces aérodynamiques.
 
Dans une directive de navigabilité (AD), l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) (...) exige l'inspection, dans les sept jours, "avant l'accumulation de 30.000 cycles de vols" de chaque appareil. (...) La FAA avait aussi demandé que les appareils ayant accumulé entre 22.600 et 29.999 cycles soient inspectés dans les 1.000 cycles suivants.
 
Jeudi, un porte-parole de Boeing a déclaré à l'AFP à Sydney que moins de 5% (50 appareils) du millier d'avions inspectés à ce stade présentaient des fissures et avaient été immobilisés à des fins de réparation. Il s'est refusé à fournir le chiffre précis. (...)

Stephen Fankhauser, expert aéronautique à la Swinburne University of Technology, a expliqué que les pièces en question étaient construites de façon à ce que "la structure puisse tolérer un certain niveau de dégâts ou de dégradation".
 
Des quatre grandes compagnies aériennes américaines, seule Southwest a détecté des appareils défectueux (trois). (...) Plus gros opérateur mondial de 737 NG, avec "plus de 450 Boeing 737-800", Ryanair a de son côté indiqué ne pas être touché par le problème pour le moment. (...)
 
Quant à Transavia France, filiale low-cost du groupe Air France-KLM, "des vérifications ont débuté" sur ses 38 appareils et "à ce jour aucune anomalie n'a été détectée", selon un porte-parole.

Mon commentaire : L'agence de sécurité étatsunienne (la FAA) a indiqué que les défauts observés sur le B737 NG (le prédécesseur du B737 Max) ne sont pas de nature à entrainer un arrêt de l'ensemble de la flotte de B737 NG.

> Les Airbus A220 ne devront plus voler plein gaz après plusieurs incidents

(source AFP) 29 octobre - Les Airbus A220, ex-CSeries du canadien Bombardier, ne devront plus voler à plein régime à partir d'une certaine altitude, après plusieurs pannes de moteurs sur des appareils de la compagnie Swiss, ont annoncé les agences de sécurité aérienne canadienne et européenne (EASA). (...)
 
Cette décision fait suite à "plusieurs cas d'arrêt du moteur en vol" sur des BD-500 d'Airbus Canada, devenus A220, note Transport Canada.
 
"Les résultats préliminaires d'enquête indiquent que des montées à haute altitude effectuées à des niveaux de poussée élevés sur des moteurs d'une certaine poussée nominale pourraient être un facteur contributif" à ces incidents, ajoute l'agence. (...)

Mon commentaire : Les agences de sécurité ont décidé de limiter la puissance du moteur de l'A220 à 94% de son potentiel au-dessus de 29.000 pieds (8.840 mètres).

Il n'y a pour l'instant pas d'information sur des mesures correctives qui permettraient de lever cette restriction.


Revue de presse boursière

> Air France KLM : un cran plus haut ?

(Boursier com) 30 octobre - Le broker Bernstein est toujours à "performance de marché" avec un cours cible ajusté sur le dossier de 10 à 11,20 euros. Berenberg aussi reste acheteur sur la compagnie aérienne, en visant 12,40 euros, tandis que la compagnie franco-néerlandaise a fait état d'une hausse de son activité en septembre avec 9,3 millions de personnes transportées (+2,2%)...

Parmi les autres avis, AlphaValue a décidé de ramener d''accumuler' à 'réduire' son conseil, malgré un objectif ajusté de 10 à 10,1 euros. Bank of America Merrill Lynch qui a repris le suivi du dossier dernièrement avec un conseil 'acheter' et un objectif de 12 euros, s'attend à des gains de parts de marché et à une amélioration des marges, la solidité du bilan permettant par ailleurs d'envisager le versement de dividendes...

UBS a relevé son objectif de cours sur Air France-KLM de 10 à 10,7 euros tout en réitérant sa recommandation Neutre. HSBC relève son objectif de 0,5 euro, à 12,50 euros.

Mon commentaire : Les résultats trimestriels d'Air France-KLM ont été bien accueillis par les analystes. Ceux qui se sont exprimés ont revu leurs objectifs de cours à la hausse.


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 4 novembre, alors que la moitié du délai de signature est écoulée, la consultation avait recueilli 922.000 signatures, soit 19,54% des signatures requises.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 10,57 euros en clôture lundi 4 novembre. Elle est en baisse (après sept semaines de hausse) de -1,72%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 11,10 euros, en augmentation suite à l'annonce des résultats du 3ème trimestre et des neuf premiers mois de l'année

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en hausse de 2$ à 63$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PS et PNC
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