Air France va soutenir six projets pour compenser les émissions de CO2 de ses vols intérieurs

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°736, 30 décembre 2019  
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La Revue de Presse du lundi

> Air France va soutenir six projets pour compenser les émissions de CO2 de ses vols intérieurs

(source Le Parisien) 25 décembre - Fin septembre, (...) Anne Rigail, directrice générale d'Air France, avait annoncé dans nos colonnes « un investissement de plusieurs millions d'euros » de la compagnie pour « réduire davantage son empreinte carbone ». « Nous avons déjà de nombreuses actions pour limiter nos émissions de CO2 ».
 
Cela passe par le renouvellement à 50 % de sa flotte par des avions de nouvelle génération qui consomment entre 20 % et 25 % de fioul en moins. « Il y a aussi l'éco-pilotage, la gestion des mouvements d'avion au sol avec l'utilisation d'engins électriques. Nous avons aussi des compensations des émissions de CO2 sur les vols européens dans le cadre de l'ETS (Système d'échange de quotas d'émission) et sur les vols internationaux avec le programme Corsia (Compensation et réduction de carbone pour l'aviation internationale) », avait-elle ajouté.
 
Entre 2011 et 2018, selon la compagnie, les émissions de la compagnie ont déjà été réduites de 20 %.
 
« Mais pour autant nous voulons aller plus loin », avait-elle lancé. L'idée ? Compenser à partir du 1er janvier 2020 à 100 % les émissions de CO2 des vols domestiques, soit près de 500 vols et 57 000 passagers par jour.
 
« Nous allons financer des projets de plantation d'arbres, de protection de forêts, de transition énergétique ou encore de sauvegarde de la biodiversité.(...) », avait-elle prévenu.
 
Ces projets « certifiés » par des ONG environnementales comme le WWF et sélectionnés par EcoAct, une entreprise spécialisée dans la neutralité carbone vont se concrétiser en Amérique du Sud (Brésil, Pérou), en Afrique (Kenya) et en Asie (Inde, Cambodge).
 
Deux autres projets auront aussi lieu en France dans le cadre du nouveau label bas carbone. EcoAct assurera l'accompagnement des projets sur le terrain « et le suivi des bénéfices concrets, notamment en matière de lutte contre le changement climatique. » (...)
 
Selon Air France, ce dispositif de compensation volontaire « s'inscrit dans la démarche globale de réduction de l'empreinte environnementale. » D'ici à 2030, la compagnie de l'alliance SkyTeam vise une réduction de 50 % ses émissions de CO2 au passager/km par rapport à 2005.

Mon commentaire : La démarche d'Air France est exemplaire. Sa décision de compenser dès le 1er janvier 2020 l'intégralité des émissions de co2 des vols domestiques a d'ailleurs été reprise par British Airways.

> Nouveaux avions pour KLM

(source Air Journal) 25 décembre - La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines a reçu son quatrième Boeing 787-10 Dreamliner (...).
 
Le quatrième des huit 787-10 commandés par KLM est arrivé de Charleston le 21 décembre 2019 à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. L’appareil immatriculé PH-BKF et baptisé « Sneewklokje » (perce-neige) est configuré comme les autres pour accueillir 38 passagers en classe Affaires, 36 en Premium et 270 en Economie (344 sièges).

La compagnie nationale néerlandaise opère les treize 787-9 commandés (30+48+216), et recevra six autres 787-9 initialement commandés par le groupe franco-néerlandais pour Air France, pour une flotte de 27 Dreamliner au total. (...)

Mon commentaire : Il est prévu que la flotte long-courrier de KLM évolue pour être exclusivement composée de B787 et de B777. Son nombre est conditionné à l'augmentation de la capacité de l'aéroport de Schiphol. Actuellement, le plafond administratif de 500.000 mouvements par an est atteint.

Le gouvernement néerlandais est dans une situation délicate. Actionnaire de référence du groupe Air France-KLM, il a tout intérêt à favoriser la croissance de KLM en augmentant le nombre de mouvements d'avions sur Schiphol.

Mais il se heurte à une opinion publique hostile, tant à cause des nuisances sonores que pour des considérations environnementales.

> La retraite à 60 ans et à taux plein pour les personnels navigants

(source Franceinfo) 29 décembre - Les pilotes sont satisfaits. Ils ont obtenu gain de cause sur l’essentiel de leurs revendications. Ils pourront toujours partir à la retraite à taux plein à 60 ans, et la mise en place ou pas d’un âge pivot à 64 ans, ne changera rien pour la profession.
 
De plus, les pilotes continueront à toucher leur retraite complémentaire versée par une caisse autonome, la CRPN, la Caisse de retraite du personnel navigant dont les réserves sont conséquentes, estimées à plus de 5 milliards d’euros. Les pilotes ne souhaitaient pas que cette caisse, partagée avec les hôtesses et stewards soit menacée de disparition dans le cadre du projet de fusion des 42 régimes existants dans un "système universel" par points, voulu par Emmanuel Macron.
 
Le maintien de la CRPN permettra aussi aux personnels qui perdent leur licence de vol de toucher des indemnités. En revanche, l’âge de départ à la retraite à 55 ans pour les PNC va progressivement disparaître pour les générations nées après 1987 pour converger vers 60 ans. (...)

Mon commentaire : Suite aux engagements pris par l'État dans le cadre de la réforme des retraites, la plupart des organisations syndicales pilotes, hôtesses et stewards ont levé leur préavis de grève du 3 janvier 2020.

> Le président d'Emirates Tim Clark va quitter son poste en 2020

(source rts ch) 27 décembre - L'emblématique président de la compagnie aérienne Emirates Tim Clark démissionnera en juin 2020 après 16 ans à ce poste, a annoncé l'entreprise. C'est lui qui a fait de cette petite compagnie d’aviation l’une des plus importantes du monde.

"Nous pouvons confirmer que Sir Tim prendra sa retraite (...) en juin 2020", a déclaré le porte-parole d'Emirates, sans donner plus de précisions.
 
Président depuis 2003, Tim Clark, 70 ans, avait rejoint Emirates en 1985, au tout début de la compagnie aérienne, alors qu'elle ne comptait que deux avions en location.
 
Devenue depuis la plus importante du Moyen-Orient, Emirates possède désormais 271 appareils gros-porteurs, dont 113 Airbus A380 superjumbos et 158 Boeing 777.
 
La compagnie, qui a annoncé début novembre avoir presque triplé ses bénéfices semestriels, comprend plus de 150 destinations.
 
Mais Emirates est confronté comme ses concurrents à la croissance économique morose des pays du Golfe, tandis que les chiffres du tourisme stagnent à Dubaï même. L'an dernier, son bénéfice net a chuté de 69% à 237 millions de dollars, en raison de la hausse des prix du pétrole et des variations des taux de change.

> Ethiopian Airlines devient la 5e plus grande compagnie au monde en matière de pays desservis

(source algérie-eco) 28 décembre - Ethiopian Airlines (...) a inauguré, le dimanche 15 décembre 2019, deux nouvelles routes internationales. L’une à destination de Houston aux États-Unis, et l’autre vers Athènes en Grèce. Grâce justement à cette dernière ligne, Ethiopian Airlines est devenu le 5e transporteur aérien au monde, en matière de pays desservis. (...)
 
Avec une jeune flotte de près de 120 avions, elle dessert aujourd’hui 127 destinations dans 81 pays à travers le monde (Afrique, Europe, Amérique, Moyen-Orient et Asie). Une performance très en avance par rapport à sa feuille de route stratégique « vision 2025 », qui ciblait 90 destinations internationales et 120 avions à cette échéance.
 
D’après les données croisées d’OAG Schedules Analyser, Ethiopian Airlines rejoint le Top 5 mondial talonnant au passage Turkish Airlines (121 pays desservis), Air France (91), Qatar Airways (87), British Airways (82). Elle devance les compagnies d’envergure comme Emirates (78), Lufthansa (76) ou encore KLM (67).
 
(...) Au cours de l’exercice fiscal 2018/2019, clôturée le 30 juin, Ethiopian Airlines a dégagé un bénéfice net de 180 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars, et ce, en dépit du crash de son Boeing 737 MAX 8, le 10 mars 2019.
 
(...) Cette performance a été réalisée dans un environnement opérationnel très difficile en Afrique, où le prix du carburant, le principal facteur de coût de la compagnie, est en moyenne 35 % plus cher. Et également dans un contexte marqué par la pénétration agressive des transporteurs étrangers sur le marché africain.
 
Afin de soutenir la croissance de son réseau, la compagnie va poursuivre le renforcement de sa flotte. Elle prévoit d’acquérir une vingtaine d’avions Airbus A220. Les négociations sont à un stade avancé. Elle attend par ailleurs la livraison des dix appareils restants de sa commande initiale de vingt-quatre A350 XWB. (...)

Mon commentaire : Les compagnies africaines ont beaucoup de mal à affronter la concurrence des compagnies du golfe et des compagnies européennes. Ethiopian Airlines, qui bénéficie du soutien inconditionnel de l'État éthiopien, est une des rares à s'être développée seule, autour de son hub d'Addis-Abeba.

> 737 Max : Boeing livre au Congrès américain de nouveaux documents "inquiétants"

(source euronews) 25 décembre - Le 737 Max de Boeing va-t-il faire plonger la compagnie américaine encore un peu plus ? Le géant de l'aéronautique a transmis lundi à la commission des Transports du Congrès américain de nouveaux documents qualifiés d'"inquiétants". Ces derniers semblent mettre en cause la réponse du groupe américain après les deux accidents meurtriers qui ont fait 346 morts.
 
Selon la commission, les nouveaux documents évoquent à la fois la préoccupation exprimée par des employés de Boeing "sur l'engagement de l'entreprise concernant la sécurité" et "les efforts de certains employés pour que les projets de production (...) ne soient pas contrariés par les régulateurs ou autres".
 
Les multiples enquêtes menées depuis, aussi bien par les autorités de l'aviation en Indonésie, où s'est écrasé l'avion de Lion Air, que par les enquêteurs éthiopiens après l'accident d'un appareil d'Ethiopian Airlines, ont mis en cause le logiciel anti-décrochage de l'appareil.
 
Elles ont aussi pointé de multiples manquements du constructeur, allant d'un manque de redondance de certains systèmes à un défaut d'informations et de formation des pilotes. (...)

Mon commentaire : Les révélations se succèdent chez Boeing, avec pour conséquence le départ de plusieurs dirigeants.

Après le responsable de la division d'aviation commerciale (le 23 octobre), c'est au tour du Directeur Général de Boeing (le 24 décembre) puis du directeur juridique (le 29 décembre) de devoir quitter le constructeur étatsunien.

> Invendable, le premier Airbus A380 vient d'être "désossé" par une PME française

(source BFMTV) 29 décembre - Que peut faire le propriétaire d'un avion aussi imposant et récent qu'un A380 qui ne vole déjà plus, faute de repreneur ? Le revendre en pièce détachées est l'option choisie en 2018 Dr Peters Group. Cette société allemande de leasing est propriétaire de plusieurs A380 (dont Airbus a arrêté le programme) qu'elle loue à des compagnies aériennes.
 
Mais deux exemplaires lui ont été rendus par la compagnie Singapore Airlines, avions qu'elle a alors décidé de "démanteler", faute de leur avoir trouvé de nouvelles compagnies clientes. Une première a priori pour un avion d'une génération récente dont la première mise en service commerciale eut lieu en 2007.
 
Si les moteurs Rolls Royce du géant des airs voué au rebut par son propriétaire ont été rapidement démontés et renvoyés au motoriste britannique, encore fallait-il trouver une société disposant du savoir-faire adéquat pour "déconstruire" le reste de cet avion à l'envergure immense (80 m).
 
Un premier A380 a ainsi été confié à la société française Tarmac Aerospace qui en a assuré le "désossage". Pour ce faire, cette filiale d'Airbus (33,6%), de Safran (32,8%) et de Suez (33,6%), créée en 2007, possède de vastes installations (parking, hangars) sur l'aéroport de Tarbes, au pied des Pyrénées. (...)
 
En l'occurrence, il aura fallu un an pour désosser l'A380 des pièces majeures (train d'atterrissage) susceptibles de trouver acquéreur sur le marché de l'occasion puis déposer les nombreux autres éléments de l'avion (carlingue, câbles électriques). La vente de pièces détachées et des équipements d’occasion a été confiée à l’américain VAS Aero Services.
 
Une fois les pièces détachées récupérées par le propriétaire de l'aéronef (Dr Peters Group), la société française a assuré le tri des matériaux et le recyclage de ce qui pouvait l'être. Pour tronçonner la carlingue, elle recourt à une scie à câble diamantée, sorte de "fil à couper le beurre" très efficace pour découper le métal.
 
Au total 90% de la masse de l’A380 a pu être traitée. (...)

Mon commentaire : Singapore Airlines a été la première compagnie à rendre un A380 à son propriétaire.

D'autres A380 devraient être progressivement restitués aux loueurs d'avions. Si ces avions ne sont pas amortis, les loueurs pourraient rencontrer des difficultés financières.

À noter que les deux principaux loueurs d'avions, Aercap et GECAS, ne sont pas concernés. Ils ont chacun une flotte d'environ 1.200 avions, mais pas un seul A380
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> Aéroport d'Istanbul : une filiale d'ADP va toucher 389 millions d'euros de l'État turc

(source Les Échos) 26 décembre - Le 6 avril 2019, les autorités turques décidaient de transférer l'intégralité des vols commerciaux de l'aéroport Atatürk vers le nouvel aéroport aux dimensions pharaoniques d'Istanbul. Une décision qui coûtera à l'État turc 389 millions d'euros. C'est le montant qu'il devra rembourser à TAV Airports, filiale à 46,1 % du groupe Aéroport de Paris (ADP).
 
La société détenait en effet le droit d'exploiter l'aéroport national et international d'Atatürk à Istanbul pour quinze ans et demi, de juillet 2005 au 2 janvier 2021. Elle n'avait toutefois pas obtenu la concession du nouveau hub turc. La décision du 6 avril dernier a entraîné la fermeture anticipée pour les vols commerciaux de l'aéroport d'Atatürk, un peu moins de deux ans avant la fin du contrat de concession octroyé à TAV, rappelle ADP dans un communiqué. Depuis, l'aéroport Atatürk ne reste ouvert que pour les vols cargos. (...)
 
TAV Airport gère 15 aéroports dans le monde, dont ceux d'Ankara Esenboga (Turquie), Tbilissi (Géorgie), ou encore Zagreb (Croatie), pour un trafic total ayant atteint 152 millions de passagers en 2018. Aéroports de Paris avait acquis 38 % de l'entreprise turque en 2012, avant de porter sa participation à 46,12 % en 2017. (...)

> Aéroport de Toulouse : les chinois partent, Eiffage arrive

(source La Tribune) 30 décembre - C'est fait. La vente des 49,99% que détenait le chinois Casil dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac à Eiffage est désormais close. Elle a été signée ce lundi 30 décembre pour la somme de 507 millions d'euros (net des 8 millions de dividendes reçus au titre des résultats 2018). L'accord a été conclu sur une valeur d'entreprise d'environ 1,1 milliard d'euros (incluant donc une centaine de millions de dettes). (...)

Conseillés par la banque Lazard, les investisseurs chinois ont obtenu les quelque 500 millions d'euros qu'ils espéraient et réalisent ainsi une belle plus-value par rapport à leur mise de départ. Ils avaient en effet déboursé 308 millions d'euros en 2015 pour acquérir cette participation.
 
Si la somme a refroidi la plupart des prétendants, elle n'a pas dissuadé Eiffage qui cherche à se développer dans le secteur aéroportuaire. Concessionnaire de l'aéroport de Lille-Lesquin, le groupe de travaux publics met la main sur le troisième aéroport régional français. (...)

La gouvernance ne change pas. Le pacte d'actionnaires qui existait entre l'État (10,01% du capital) et Casil est transféré à Eiffage et ce dernier aura la main sur la plupart des sujets.
 
Pour rappel, la région Occitanie, le Département, Toulouse-Métropole et CCI de Toulouse détiennent 40% du capital. Ces derniers ne regretteront pas le départ des chinois. Les conditions de leur arrivée et leur politique de distribution des dividendes ont suscité de la part des investisseurs locaux de vives critiques. La Cour des comptes a même épinglé le "manque d'expérience de l'investisseur chinois".

Mon commentaire : L'aéroport de Toulouse-Blagnac a enregistré une augmentation du trafic de 18 % en deux ans, pour atteindre 9,6 millions de passagers. Une progression essentiellement dû à l'essor des compagnies à bas coûts.

Il est devenu le cinquième aéroport français, derrière Charles-de-Gaulle, Orly, Nice et Lyon. De quoi séduire les investisseurs.

> Les programmes de fidélisation, bon plan des compagnies aériennes

(source Les Échos) 30 décembre - Si vous pensiez que les programmes de fidélisation des compagnies aériennes sont uniquement destinés à fidéliser les passagers, c'est que vous avez un Airbus de retard.
 
(...) Si ce système baroque, qui revient à offrir des millions de voyages gratuits chaque année (l'équivalent de trois gros-porteurs chaque jour pour Air France-KLM) a conservé un tel attrait auprès des transporteurs aériens, c'est qu'il est également devenu une source de revenus complémentaires insoupçonnée, dont les montants se chiffrent en dizaines de milliards de dollars… grâce à la vente de « miles » ou de « points de fidélité » aux entreprises partenaires des programmes de fidélité.
 
Selon l'étude annuelle du cabinet conseil IdeaWorksCompany (...), la vente de « miles » et de points de fidélité représenterait aujourd'hui la moitié des recettes annexes des grandes compagnies aériennes, estimées à 92,9 milliards de dollars en 2018 . A elles seules, les quatre principales compagnies américaines - American, United, Southwest et Delta -, ont ainsi empoché plus de 17 milliards de dollars en 2018, principalement grâce aux organismes financiers et à leurs cartes co-brandées.
 
Le principe est toujours le même. Pour vous inciter à acheter ici plutôt qu'ailleurs, des magasins, des hôteliers, des loueurs de voitures ou toutes autres entreprises n'ayant rien à voir avec le transport aérien, vous offrent des « miles » gratuits sur votre compte « Flying blue » ou autres. « Miles » qu'ils ont eux-mêmes achetés auprès des compagnies aériennes. (...) Le commerce des « miles » a vraiment décollé avec l'entrée en lice des banques et des fournisseurs de cartes de paiement (American express, Visa ou Mastercard) d'abord aux États-Unis, puis en Europe.
 
La championne toute catégorie dans ce domaine est American Airlines, dont le programme AAdavantage est le plus ancien de tous. La compagnie de Dallas a vendu pour 5,57 milliards de dollars de « miles » à ses clients et partenaires en 2018, selon l'étude IdeaWorksCompany. Delta, le partenaire d'Air France-KLM, en a vendu pour 4,1 milliards de dollars, soit 74 % de l'ensemble de ses recettes annexes. Dans le « Top 10 » du classement IdeaWorksCompany figurent également l'australien Qantas (1,14 milliard de dollars) Air Canada (571 millions de dollars), Aeromexico (250 millions) et les brésiliens Azul et Gol (253 et 232 millions de dollars).
 
En revanche, les compagnies européennes sont absentes de ce classement. La plupart, dont Air France-KLM et Lufthansa, ne donnent pas le détail de leurs recettes annexes dans leurs comptes. Pour rappel, la légalisation des cartes co-brandées est intervenue plus tard en Europe, pas avant 2007 en France. Par ailleurs, les deux plus importantes compagnies européennes en nombre de passagers - Ryanair et easyJet -, n'ont pas (encore) développé de programme de fidélité comparable à ceux des compagnies traditionnelles. (...)

Mon commentaire : Les programmes de fidélité sont au cœur de la stratégie marketing des compagnies aériennes. Leur système des miles échangeables est un produit d’appel très efficace.

Il incite les passagers à voyager le plus souvent possible pour acquérir un nombre maximum de miles. Ils pourront ensuite obtenir des voyages gratuits ou des services supplémentaires.

Pour la compagnie aérienne, cela fait baisser les coûts : il plus aisé de vendre à un client connu et fidélisé.

Lorsque AccorHotels a tenté de rentrer au capital d'Air France-KLM en 2018, il cherchait à tirer profit du programme de fidélité Flying Blue du groupe franco-néerlandais.


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 30 décembre, alors que la moitié du délai de signature est écoulée, la consultation avait recueilli 1.042.000 signatures, soit 22,09% des signatures requises.


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Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,932 euros en clôture lundi 30 décembre. Elle est en baisse de -0,54%.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 11,19 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en hausse de 1$ à 68$. Le cours des barils de brut a atteint un niveau plus observé depuis les attaques contre deux sites de production saoudiens mi-septembre dernier, avec l'annonce d'une importante baisse des stocks américains. Cette baisse reflète la demande croissante en pétrole dans le monde (source BFM Bourse).

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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