Air France-KLM a un peu accéléré sa croissance en 2019

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°738, 13 janvier 2020  
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La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM a un peu accéléré sa croissance en 2019

(source Les Échos) 10 janvier - Après des années de déséquilibre entre la croissance d'Air France et celle de KLM, le groupe Air France-KLM a presque réussi à équilibrer la poussée de ses deux principaux réacteurs en 2019. La compagnie française a, en effet, gagné un peu plus de 1 million de clients l'an dernier, avec un total de 52,5 millions de passagers transportés en 2019, contre 922.000 passagers supplémentaires pour la néerlandaise, qui en a transporté plus de 35 millions.
 
En y ajoutant les 16,58 millions de passagers de Transavia Holland et Transavia France, le trafic du groupe franco-néerlandais est ainsi passé de 101,4 millions de passagers en 2018 à 104,2 millions en 2019, soit une croissance de 2,7 % sur un an, supérieure à celle de 2018 (+2 %) qui avait été marquée par la grève. Une performance moyenne qui devrait situer Air France-KLM entre IAG, en hausse de 4,7 % sur un an, à 118,25 millions de passagers, et le groupe Lufthansa, dont les chiffres de trafic annuels n'ont pas encore été publiés.
 
De quoi permettre à Air France-KLM de conserver sa quatrième place européenne en nombre de passagers, loin derrière Ryanair et ses 152,4 millions de passagers, le groupe Lufthansa (aux alentours de 145 millions) et IAG (118,25 millions), mais devant easyJet (96 millions). Plus en détail, le groupe franco-néerlandais reste toutefois au coude-à-coude, voire légèrement devant ses deux principaux concurrents européens pour le trafic long-courrier, avec 28,3 millions de passagers. Air France-KLM reste également en tête du peloton sur l'Afrique, l'Amérique du Sud et les Caraïbes et l'Asie (au coude-à-coude avec Lufthansa et IAG). En revanche, le groupe semble se faire distancer sur l'Amérique du Nord et l'intra-européen.
 
Quant à sa branche low-cost Transavia et ses 16,5 millions de passagers, elle reste un nain, comparée aux deux leaders du marché européen, Ryanair et easyJet. Mais elle est également loin derrière, comparée au pôle low-cost de Lufthansa (35 millions de passagers environ), renforcé par l'acquisition d'Air Berlin, et comparée à celui d'IAG (58 millions environ) en passe d'intégrer Air Europa. La croissance de Transavia a même ralenti l'an dernier, passant de 7,1 % en 2018 à 4,8 % en 2019, avec une baisse du trafic en décembre. Le seul secteur véritablement préoccupant reste toutefois l'activité cargo, dont la baisse d'activité atteint 4,9 % en décembre, et 2,2 % sur l'année. Dans ce domaine, ses concurrents ne sont toutefois guère mieux lotis.
 
Reste maintenant à attendre les résultats financiers, qui seront dévoilés le 20 février. D'après les prévisions des analystes, le bénéfice d'exploitation devrait ressortir en nette baisse, comparé à 2018 (1,3 milliard) pourtant marqué par la grève et la crise des « gilets jaunes ». (...)

Mon commentaire : La croissance du transport aérien européen a ralentie en 2019.

Les raisons sont multiples :
  . l'arrêt des vols du B737 max, qui a pénalisé Norwegian et Ryanair,
  . les faillites, dont la principale est Aigle Azur,
  . la honte de prendre l'avion, sans qu'il soit possible de déterminer si cela a réellement conduit à une diminution du nombre de passagers.

Dans ce contexte, le groupe Air France-KLM s'en sort plutôt mieux que ses principaux concurrents.

> KLM croît plus que la moyenne à Schiphol

(source Zakenreis, traduit avec Deepl com) 9 janvier - Le nombre de passagers transportés par KLM a augmenté de 2,7 % en 2019 pour atteindre 35,1 millions. Cela signifie que KLM est bien au-dessus de la moyenne de 1%, qui était l'augmentation du trafic à Schiphol l'année dernière
 
La compagnie nationale semble être moins gênée que les autres compagnies aériennes par la limite de 500 000 vols qui a été atteinte à Schiphol en 2018. Le taux d'occupation des avions de KLM a augmenté de 0,3 % pour atteindre 89,4 %. 
 
Avec les 9,2 millions de passagers de Transavia Netherlands, le groupe KLM se retrouve avec 44,3 millions de voyageurs en 2019, un record. Le nombre de passagers de Transavia a augmenté de 4,4 % en 2019 (...)

Mon commentaire : La saturation de l'aéroport de Schiphol limite les possibilités de croissance des compagnies aériennes aux Pays-Bas.

KLM a néanmoins augmenté sensiblement le nombre de passagers transportés en utilisant des créneaux abandonnés par des compagnies en faillite.

La compagnie néerlandaise a également tiré profit du remplacement de ses B747 combi par des B787-10.

Les B747 combi sont des avions divisés en deux parties. La partie avant est aménagée pour accueillir 268 passagers. La partie arrière est utilisée pour transporter du fret.

Les B787-10 ont une capacité de 344 passagers, supérieure à celle du B747 combi.

> IAG: trafic en hausse de 4,7% et départ du patron

(source Air Journal) 10 janvier - Le groupe IAG rassemblant British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level a transporté 118,253 millions de passagers l’année dernière, un trafic en hausse de 4,7%. (...)
 
(...) L’offre en siège du groupe a gagné 4,0% l’année dernière, avec un trafic en revenu-passager-kilomètre à +5,6%; en conséquence le coefficient d’occupation moyen des avions du groupe atteint 84,6%, en hausse de 1,3%. Le trafic cargo d’IAG affiche -2,4% en tonnes transportées par kilomètre.
 
(...) Le mois de décembre 2019 a en particulier été marqué par British Airways, parvenue à un accord final sur les négociations salariales avec son syndicat des pilotes BALPA, et Iberia qui a signé une convention préliminaire collective avec ses services d’assistance en escale, du personnel d’entretien et d’administration. Et le 17 décembre, la compagnie britannique a signé un accord de coentreprise avec China Southern Airlines. IAG en a profité pour rappeler qu’à l’instar d’easyJet, il ne publiera plus de statistiques mensuelles de trafic.
 
Mais l’annonce la plus suivie de jeudi est celle concernant le départ à la retraite de Willie Walsh (...). Pilote cadet chez Aer Lingus à l’âge de 17 ans, M. Walsh en était devenu CEO en 2001 avant de prendre le même poste chez British Airways en 2005 puis chez IAG en 2011, lors de la fusion entre les compagnies nationales britannique et espagnole. (...)
 
Le CEO d’Iberia Luis Gallego prendra (...) la tête du groupe, dont le basculement vers l’Espagne semble de plus évident (outre Vueling et Level, IAG va y acquérir Air Europa) surtout après les problèmes rencontrés récemment par British Airways (pannes informatiques, conflits sociaux…).

> Lufthansa et Wizz Air : décollage des opérations à Orly... Air France contre-attaque !

(source TourMaG) 7 janvier - Les nouveaux concurrents d’Air France à Paris Orly avancent leurs pions.
 
À commencer par Lufthansa, nouvel arrivant sur la plateforme du sud parisien. (...) À la suite de la faillite d’Aigle Azur en septembre 2019, les Allemands en ont récupéré 1 460, soit l’équivalent de deux vols quotidiens.
 
Dès le 16 mars 2020, le transporteur de Star Alliance commencera l’exploitation d'une liaison biquotidienne vers son hub de Munich (...).
 
Le but de ces vols, alors que la compagnie allemande vole déjà à raison de 40 vols par semaine entre Munich et Roissy : faciliter les correspondances depuis son hub de Munich vers le Japon, l'Inde, le Mexique et l'Amérique du Nord (...).

Une annonce anticipée par Air France, qui a immédiatement répliqué en dévoilant, mardi 7 janvier, le lancement d'une route inédite entre Orly et Munich (...).
 
"Les clients d'Air France peuvent également rejoindre Munich depuis Paris-Charles de Gaulle grâce à 6 vols par jour", précise un communiqué de la compagnie française, dans lequel on apprend que Munich sera sa première ville allemande à être reliée à Orly, tous les vols s'effectuant d'ordinaire depuis Roissy. Des ouvertures vers Genève, Alger et Madrid sont également au programme.
 
De son côté, la 5e low-cost européenne, la hongroise Wizz Air, prévoit de démarrer, là aussi au titre de nouvel arrivant, deux vols quotidiens depuis Orly à compter du 29 mars 2020 (...).

Mon commentaire : Les créneaux d'Aigle Azur ont été redistribués début décembre aux compagnies HOP, Transavia, Lufthansa, Wizzair, EasyJet, Air Caraïbes, Corsair, La Compagnie et TAP Portugal.

Le groupe Air France a récupéré 31% de ces créneaux. Exploités par Transavia et Hop!, ils permettront d'ouvrir de nouvelles lignes au départ d'Orly.

Lors de la présentation aux investisseurs le 6 novembre dernier, le groupe Air France avait annoncé son intention de développer "un réseau de qualité adapté aux clients professionnels au départ d'Orly vers l'Europe".

> L'avenir d'Alitalia remis en cause par le retrait du dossier de la « SNCF italienne »

(source Les Échos) 8 janvier - Nouvelle année mais vieille histoire… celle du sauvetage de la compagnie aérienne publique Alitalia, placée sous tutelle depuis 2017. L'opération survie se complique encore un peu plus en 2020. La mission de trouver un repreneur à la compagnie italienne d'ici le 31 mai prochain, huitième date butoir d'affilée consenti par le gouvernement avec un nouveau prêt relais de 400 millions d'euros afin de lui permettre de continuer à opérer d'ici là, s'avère dorénavant pratiquement impossible suite au naufrage du consortium imaginé par l'exécutif de Giuseppe Conte.
 
« Pour nous, cette procédure est close, nous sommes sortis de l'opération », a en effet déclaré le patron du groupe public des chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato (FS), Gianfranco Battisti, lors d'une audition devant la commission Transports de la Chambre des députés italienne. Y figuraient, au côté de la « SNCF italienne » qui aurait détenu 37,5 % du capital d'une nouvelle Alitalia, le ministère de l'Economie avec 15 %, l'américain Delta Airlines, avec 10 % des actions et Atlantia , holding de la famille Benetton avec 37,5 % (...).
 
La situation d'Alitalia est préoccupante. La compagnie a perdu 600 millions d'euros en 2019. Avec une centaine d'avions et 21 millions de passagers, c'est devenu un petit opérateur dans un marché de plus en plus compétitif avec des acteurs de plus en plus gros (...).

Mon commentaire : Que restera-t-il d'Alitalia à la fin de l'année 2020 ?

La compagnie italienne prévoit de sortir de sa flotte deux A330, quatre A320, deux A321 et son 777-300ER. Elle aura alors moins de 100 appareils.

> China Southern : l’adieu à Skyteam, presque sans conséquence pour les voyageurs

(source Voyages d'Affaires) 6 janvier - (...) Le départ de China Southern de l’alliance Skyteam pourrait apparaître comme un non-événement. Car la compagnie chinoise, qui souhaitait retrouver sa totale liberté commerciale, n’a de fait pas rompu tous les liens avec ses anciens partenaires de l’alliance.
 
Bien au contraire. Elle continue d’exploiter des accords de partage de code avec 14 des 19 membres de Skyteam (...). Les absences les plus notables sont celles de China Eastern, devenu désormais un rival ainsi que de Garuda Indonesia (...). La compagnie n’aura également plus de partenaire africain puisque l’accord de coopération n’est pas reconduit avec Kenya Airways (...)
 
Le départ de Skyteam a déjà eu des effets l’année dernière sur la stratégie du transporteur chinois. La compagnie a déjà signé une série d’accords de coopération bilatéraux avec des transporteurs. C’est par exemple le cas avec le transporteur de Dubaï, Emirates. Cependant, la plupart des nouveaux accords de coopération se sont conclus avec des compagnies appartenant à l’alliance Oneworld, une évolution certainement influencée par l’entrée d’American Airlines au capital de China Southern.
 
On retrouve donc sans surprise parmi les nouveaux partenaires commerciaux de China Southern le transporteur American Airlines mais aussi Finnair, Japan Airlines, Qantas et Qatar Airways. Le 19 décembre dernier, China Southern a bouclé provisoirement son tour d’horizon Oneworld avec British Airways, avec qui elle a signé un accord. Ce dernier permettra aussi la reconnaissance respective des programmes de fidélisation.

> TAP Air Portugal transporte 17 millions de passagers en 2019, un nouveau record

(source AFP) 7 janvier - La compagnie aérienne portugaise TAP a annoncé mardi avoir transporté 17,05 millions de passagers en 2019, soit une hausse de 8,2% par rapport à l'année précédente et un nouveau record historique.
 
Le transporteur, qui risque tout de même d'enregistrer de nouvelles pertes pour l'exercice 2019, a transporté 1,29 millions passagers de plus qu'en 2018 grâce à "une évolution très positive au cours des derniers mois de l'année", a-t-il souligné dans un communiqué (...).
 
Au cours des neuf premiers mois de l'année, le groupe a creusé ses pertes à 111 millions d'euros malgré un chiffre d'affaires en hausse de 6,1%, à 1,05 milliard d'euros (...).
 
Privatisée à 61% en 2015, la TAP a vu l'État portugais remonter en 2016 à 50% du capital. Le consortium privé Atlantic Gateway, emmené par l'homme d'affaires américain David Neeleman, détient une participation de 45% et les 5% restants appartiennent aux salariés.
 
Fin novembre, M. Neeleman a dû démentir des rumeurs selon lesquelles il souhaitait se désengager de la TAP en raison de divergences avec l'actionnaire public.

Mon commentaire : La récession qu'a connue le Brésil en 2015 et 2016 a fragilisé la compagnie portugaise TAP Air Portugal, dont l'activité était très concentrée sur ce pays.

En 2019, TAP a entamé une diversification en ouvrant des lignes vers les États-Unis. Il est encore trop tôt pour que la compagnie lusitanienne en tire des bénéfices.

> Norwegian Air Shuttle ASA : progresse dans son plan de redressement

(source ZoneBourse) 7 janvier - La compagnie aérienne Norwegian Air Shuttle a réduit sa capacité d'un quart en décembre en supprimant les routes déficitaires et progresse dans son plan de retour à la rentabilité.
 
Norwegian Air a déclaré que la réduction de la capacité avait contribué à augmenter le revenu moyen par passager de 14 %. La compagnie aérienne a secoué le marché du voyage transatlantique avec des tarifs bas, mais son expansion fulgurante et l'immobilisation forcée de sa flotte de Boeing 737 MAX ont entraîné des dettes et des pertes croissantes.
 
L'entreprise a levé des fonds auprès d'investisseurs à trois reprises en 20 mois, afin d'éviter de rejoindre les rangs des compagnies aériennes qui se sont effondrées en raison de la surcapacité du secteur (...)
 
Norwegian a occupé en moyenne 83,5% des sièges en décembre, contre 78,6% au dernier mois de 2018, battant ainsi une prévision moyenne de 82,4% (...).

Au cours de la dernière année, les actions ont chuté de 60 % mais ont augmenté de 19 % au cours des trois derniers mois, car le plan de redressement a pris de l'ampleur (...).

Mon commentaire : En 2019, Norwegian est parvenu à limiter ses pertes financières. Elle reste néanmoins loin d'être rentable. La compagnie norvégienne à bas coûts peine toujours à remplir ses avions.

Avec un taux de remplissage de 83,5% elle est loin d'atteindre les standards des compagnies à bas coûts (plus de 90%), ni même les taux de remplissage d'Air France-KLM (86,4% en décembre).

> Ryanair relève sa prévision de bénéfice, espoir pour le secteur

(source Reuters) 10 janvier - Ryanair a relevé vendredi sa prévision de bénéfice annuel après une période des fêtes de fin d'année meilleure que prévu, une annonce qui profite à la plupart des grandes valeurs européennes du secteur en Bourse.
 
La première compagnie à bas coûts d'Europe prévoit désormais un bénéfice de 950 millions à 1,05 milliard d'euros pour son exercice fiscal à fin mars, contre 800 à 900 millions prévu en novembre (...).
 
Pour les analystes de Bernstein, les annonces de Ryanair pourraient constituer le premier signe d'une reprise des profits dans le secteur, affectés entre autres ces derniers mois par l'immobilisation de tous les Boeing 737 MAX.
 
"Les compagnies aériennes européennes, et notamment les spécialistes du court-courrier, ont intérêt à en profiter tant que ça durera", écrit la banque américaine dans une note. "Avec le MAX toujours immobilisé et une croissance des capacités réduite, cela pourrait refléter un contexte plus favorable jusqu'à la fin de l'hiver." (...)

Mon commentaire : Les faillites de compagnies aériennes européennes et l'arrêt des vols du B737 Max ont limité la surcapacité observée en Europe début 2019.

Cela a pu conduire à une hausse des tarifs et être à la remontée des profits des compagnies aériennes (si cette remontée se confirme).

> La compagnie américaine JetBlue va compenser les émissions polluantes de tous ses vols intérieurs

(source FranceInfo avec AFP) 7 janvier - C'est un pas important vers la neutralité carbone, objectif affiché de JetBlue, qui a annoncé lundi 6 janvier son intention de devenir à partir de juillet la première grande compagnie aérienne américaine à compenser les émissions polluantes de tous ses vols intérieurs. (...)

JetBlue transporte plus de 42 millions de passagers chaque année vers près de cent villes américaines et opère en moyenne plus d'un millier de vols quotidiens. (...)

"Nous réduisons [les émissions carbone] là où nous le pouvons et compensons là où nous ne sommes pas en mesure de le faire", a expliqué le PDG de la compagnie, Robin Hayes. (...) Il a, en outre, souligné que la compensation carbone n'était certes pas "une solution miracle" mais "un pont vers un avenir" moins pollué.
 
Pour obtenir des crédits carbone, JetBlue va investir dans des projets destinés à protéger les forêts de la destruction. Elle développera aussi des parcs solaires et éoliens au lieu du charbon, du diésel ou du mazout pour produire de l'électricité. Autre projet : le captage de gaz de décharge afin de le convertir en source d'énergie renouvelable. (...)

Mon commentaire : Comme Air France, JetBlue a choisi de compenser les émissions sur tous ses vols intérieurs. 

Cette décision est d'autant plus significative que la compagnie à bas coût réalise la majorité de ses vols aux États-Unis

> 737 MAX : Boeing recommande une formation sur simulateur des pilotes avant la remise en service

(source Le Journal de l'Aviation avec AFP) 8 janvier - Après avoir longtemps résisté, Boeing s'est finalement résolu mardi à recommander une formation des pilotes sur simulateur, jugée plus coûteuse et susceptible de retarder davantage la remise en service de l'avion 737 MAX cloué au sol depuis près de 10 mois après deux accidents ayant fait 346 morts.
 
Le constructeur aéronautique américain accède ainsi aux exigences des autorités de l'aviation civile européenne et canadienne, qui en avaient fait une condition sine qua non pour donner leur feu vert à une levée de l'interdiction de vol.
 
Avant les accidents de Lion Air et d'Ethiopian Airlines, les pilotes aux commandes du Boeing 737 MAX n'étaient formés que sur ordinateur, et sur iPad pour ceux qui étaient déjà rodés au 737 NG, le prédécesseur du MAX. (...)
 
Un des arguments commerciaux de Boeing pour vendre le MAX aux compagnies aériennes était qu'elles feraient des économies parce qu'il n'y aurait pas besoin de former spécialement les pilotes habitués au 737 NG, selon une brochure de promotion consultée en novembre par l'AFP.
 
Sous la pression de son rival Airbus, Boeing voulait aller le plus vite possible.
 
Boeing s'était même engagé à octroyer une ristourne d'un million de dollars par appareil à Southwest Airlines au cas où ses pilotes devraient suivre une formation spéciale sur simulateur, selon une source proche des négociations. (...)
 
"L'agence va examiner la recommandation de Boeing" lors des opérations conjointes avec des équipes de compagnies aériennes américaines et étrangères car la formation fait partie de la certification du 737 MAX, a déclaré mardi à l'AFP un porte-parole de la FAA. (...)
 
Une formation sur simulateur sera coûteuse et longue, ce qui devrait perturber les programmes de vols des compagnies aériennes clientes du 737 MAX, car il n'existe actuellement que 34 simulateurs spécifiques à cet appareil à travers le monde, dont huit appartiennent à Boeing. En revanche, environ 800 avions MAX ont été produits à ce jour, dont près de la moitié (387) était déjà en service avant l'immobilisation au sol de l'avion mi-mars 2019.
 
Southwest Airlines, première cliente du 737 MAX et qui a bâti toute sa stratégie d'expansion sur cet avion, ne dispose d'aucun simulateur opérationnel. (...)
 
United Airlines indique n'avoir pas encore établi un calendrier pour former ses pilotes si jamais la formation sur simulateur était un pré-requis. (...) Le transporteur n'a en sa possession qu'une seule machine et a passé commande pour trois autres, qu'il devrait recevoir d'ici fin mars.

Mon commentaire : Depuis plusieurs mois, Boeing s'efforçait de persuader les organismes de certification qu'il est inutile de former les pilotes du B737 Max sur simulateur.

L'enjeu était important : les investissements nécessaires à la fabrication des simulateurs sont conséquents (plusieurs dizaines de millions d'euros par appareil).

Surtout, il faudrait compter plusieurs mois avant d'avoir formé tous les pilotes de B737 Max. Même si ces formations pouvaient démarrer au premier semestre 2020, il est vraisemblable que l'intégralité des avions actuellement cloués au sol ne pourrait pas être remis en service avant la fin de l'année.

> Airbus surclasse Boeing avec plus de 1.000 avions vendus et 863 livrés en 2019, un record

(source Capital) 11 janvier - Airbus a annoncé ce vendredi 10 janvier avoir enregistré 1.131 commandes en 2019, dont 768 commandes nettes. L'avionneur a par ailleurs livré 863 appareils l'année dernière, le total le plus élevé de son histoire. (...)

 À l'inverse, son concurrent Boeing a vu ses livraisons s'effondrer à la suite de la crise du 737 MAX. L'avionneur américain, qui dépassait Airbus en matière de livraisons depuis 2012, n'a pas encore dévoilé ses chiffres annuels, mais n'avait livré que 345 avions de ligne sur les onze premiers mois, deux fois moins qu'en 2018 sur la même période. (...)

Airbus (...) avait néanmoins dû revoir à la baisse en cours d'année ses objectifs de livraisons. (...) Alors qu'il tablait initialement sur "880 à 890" livraisons en 2019, le groupe avait indiqué en octobre qu'il prévoyait finalement de livrer "autour de 860 avions commerciaux", contre 800 en 2018. L'avionneur rencontre en effet des difficultés de production liées à la montée en cadence de la production de l'A321 ACF, modèle permettant une configuration plus flexible des cabines mais plus complexe à produire qu'un A320.
 
Airbus a livré l'an dernier 642 avions de la famille A320. (...) Cela correspond (...) à une cadence de 53,5 avions par mois sur les huit lignes de production pour la famille A320 dont dispose Airbus : quatre à Hambourg (Allemagne), deux à Toulouse (France), une à Mobile (États-Unis) et une à Tianjin (Chine). L'avionneur compte augmenter cette cadence de production à 63 monocouloirs par mois d'ici 2021 afin de résorber un carnet de commandes qui dépassait 6.000 appareils de cette gamme fin décembre. (...)
 
Airbus a par ailleurs annoncé vendredi avoir enregistré (...) 768 commandes nettes. (...) Parmi elles, 654 commandes nettes portent sur des monocouloirs de la famille A320. (...) L'avionneur (...) se félicite d'"une réponse exceptionnelle du marché au nouveau A321 XLR" (son nouveau monocouloir à très long rayon d'action) depuis l'annonce de son lancement en juin. (...)

Mon commentaire : Si Airbus livre plus d'avions que Boeing pour la première fois depuis 2012, c'est uniquement en raison de l'arrêt des livraisons du B737 Max, lequel représente près de 80% de la production de Boeing.

> La croissance de l'aviation mondiale freinée en 2019

(source TourMaG) 9 janvier - ForwardKeys vient de livrer ses premières analyses au sujet de la santé de l'aviation mondiale en 2019.
 
En se basant sur sa capacité, les recherches de vols et les transactions de réservation de vols par jour, l'institut révèle qu'en 2019, la croissance des voyages aériens internationaux, mesurée par les voyages des passagers, a augmenté de 4,5%.
 
Une progression en avance sur la croissance économique mondiale, mais nettement plus lente qu'en 2018, où elle atteignait les 6% et plus lente que sur la dernière décennie (6,8% par an en moyenne).
 
Un ralentissement qui peut s'expliquer notamment par plusieurs événements qui ont freiné la croissance : les différends commerciaux des États-Unis avec le Canada, la Chine, le Mexique et l'UE, les émeutes au Chili, en France, à Hong Kong et en Inde, l'immobilisation du Boeing 737 Max, le terrorisme au Sri Lanka, l'émergence de la "honte de prendre l'avion" et la faillite de Jet Airways. (...)
 
C'est en Asie-Pacifique que la croissance est la plus forte, les voyages internationaux à l'étranger ont augmenté de 7,7% tandis que les voyages entre les pays de la région ont augmenté de 8,7%.
 
Elle est suivie par l'Afrique, où les voyages internationaux ont augmenté de 7,5%. (...)
 
Suit la région Amériques, où les voyages internationaux à l'étranger ont augmenté de 4,8%. Les voyages entre les pays de la région ont augmenté de 3,2%. (...)

Les perspectives pour les trois premiers mois de 2020 sont nettement plus optimistes, les réservations de vols internationaux au 1er janvier 2020 enregistrant 8,3% d'avance par rapport à début 2019.
 
L'Afrique est le marché qui se démarque. Au 1er janvier, les réservations internationales sont en avance de 12,5%, 10% vers les autres pays africains et 13,5% devant le reste du monde. Les réservations en provenance d'autres continents sont également en avance de 12,9%.
 
Le deuxième marché le plus prometteur est l'Europe, avec des réservations internationales pour le premier trimestre en hausse de 10,5%. Les réservations entre les pays européens sont en avance de 9,6% et les réservations vers les autres continents de 11,8%.
 
Suit la région Asie-Pacifique, où les réservations internationales sont en avance de 8,3%. Entre les pays de la région, les réservations sont en avance de 7,7% et les réservations long-courriers de 9,7%. (...)

Mon commentaire : Au niveau mondial on constate que la croissance du transport aérien est généralement le double de la croissance économique.

Il n'est donc pas surprenant que la région Asie-Pacifique soit celle où les compagnies aériennes croissent le plus.


Fin de la revue de presse

> Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris

Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7 millions d'électeurs.

Sur Internet, la consultation se signe sur le site referendum.interieur.gouv fr

Au 13 janvier, alors que deux tiers du délai de signature est écoulé, la consultation avait recueilli 1.042.000 signatures, soit 22,09% des signatures requises.


>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 9,912 euros en clôture lundi 13 janvier. Elle est en baisse de -6,01%. Elle retrouve son niveau d'il y a deux semaines, avant les tensions entre Washington et Téhéran.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 11,20 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en très forte baisse de 5$ à 64$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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