N°739, 20 janvier 2020
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La Revue de Presse du lundi
>
Taxe carbone sur les billets d'avion: contre-productif, selon le patron d'Air France-KLM
(source AFP) 17 janvier - Le patron d'Air France-KLM Ben Smith a
estimé vendredi qu'imposer une taxe carbone sur les billets d'avion
pourrait s'avérer contre-productif, en gênant les efforts déployés par
les compagnies aériennes pour s'équiper d'appareils moins énergivores,
réduisant les émissions de CO2. "Renouveler notre flotte est une
manière efficace et rapide de réduire notre empreinte carbone", a
déclaré M. Smith, admettant être soumis ces derniers temps à une
pression intense -y compris de la part des 88.000 employés de sa
compagnie- pour faire adopter des pratiques plus propres à l'entreprise.
"Ces taxes entravent notre capacité à réaliser ces
investissements", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec l'association
de la presse anglo-américaine à Paris. Le directeur général
d'Air France-KLM a renouvelé ses critiques envers la taxe française sur
les billets d'avion annoncée l'an dernier visant à réunir des fonds pour
financer des modes de transport plus propres. Ces financements
devraient, en tout état de cause, être investis dans la recherche sur de
nouveaux appareils moins polluants. "Si nous ne gagnons pas
d'argent, nous ne pourrons pas acheter de nouveaux avions", a-t-il
déclaré. M. Smith, de nationalité canadienne, est le
premier étranger à avoir pris les rênes du groupe aérien
franco-néerlandais en 2018, avec pour objectif le redressement financier
de celui-ci. (...) Vendredi, il a affirmé
attendre davantage d'économies des synergies tirées du rapprochement des
activités de la compagnie française Air France et son alliée
néerlandaise KLM, plus de 15 ans après leur fusion, en 2004.
Après avoir fusionné les opérations de maintenance, les ventes et
l'informatique, la gestion des flottes est l'un des domaines où des
économies peuvent encore être dégagées. "Nous avons une
direction de la flotte groupe et des équipes dédiées à la gestion de la
flotte dans les deux compagnies. Travaillent-elles aussi efficacement ou
de manière aussi coopérative que possible? Je dirais que non", a déclaré
M. Smith. Le groupe a également décidé de faire des échanges
d'appareils Boeing 787 et Airbus A350 entre Air France et KLM, et entend
mieux coordonner les futurs plans de renouvellement de la flotte. (...)
>
Air France et Transavia raflent l'essentiel des droits de trafic d'Aigle Azur
(source La Tribune) 17 janvier - Air France n'a pas eu besoin de reprendre Aigle
Azur, disparue en septembre, pour récupérer ses principaux points forts.
Après avoir obtenu plus de 30% de ses créneaux horaires de décollage et
d'atterrissage à Orly, le groupe Air France est le grand gagnant de la
redistribution de ses autorisations de vols vers des pays tiers (droits
de trafic). Notamment sur le juteux marché franco-algérien.
Selon des sources proches du secrétaire d'État aux transports,
Jean-Baptiste Djebbari, Transavia, la filiale low-cost d'Air France, a
obtenu la plus grosse partie des droits entre Paris et Alger et a été
désignée sur Paris et Oran, déjà assurée par Air France. Elle obtient
également les droits pour exploiter Paris-Constantine, Paris-Sétif,
Paris-Tlemcen. Ce n'est pas tout. Transavia obtient aussi des vols à
Lyon pour Béjaïa, Constantine et Oran. En dehors de l'Algérie, Transavia
a par ailleurs obtenu l'essentiel des droits sur Beyrouth. Déjà présente
sur les axes desservis par Aigle Azur, Air France a obtenu des
autorisations à Marseille, Nice et Toulouse pour desservir Alger (et
Oran en plus à Toulouse). ASL Airlines a de son côté obtenu
les droits sur la ligne Paris-Annaba et des renforcements de fréquences
sur Alger, ainsi que des vols au départ de villes régionales
(Lyon-Alger, Lille-Alger et Lille-Oran). Vu ce qu'a obtenu le groupe Air
France, il est loin d'être certain que ces droits répondent pleinement
aux espérances de la direction. (...) ASL Airlines espérait
par ailleurs être désignée sur la ligne Paris-Oran aux côtés d'Air
France, or c'est Transavia qui a été choisie. Sur cette ligne, seules
deux compagnies françaises sont autorisées. (...) La compagnie low-cost espagnole
Volotea a quant à
elle obtenu des vols au départ de certaines métropoles régionales :
Lyon-Sétif et Bordeaux Alger et la totalité des villes algériennes au
départ de Marseille à l'exception d'Alger. En long-courrier,
French Bee a obtenu des autorisations pour desservir San Paulo. Air
France a également reçu des vols complémentaires sur Rio de Janeiro et
San Paulo. D'autres non
rien eu, comme Ryanair et Easyjet, qui avaient formulé de nombreuses
demandes. Mais, le fait d'avoir postulé avec des compagnies établies à
l'étranger, alors qu'elles disposaient d'établissements en France, les a
éliminées. Cette distribution était en effet réservée aux compagnies
établies dans l'Hexagone. (...) Avec ses bases en France, Easyjet répond à ces critères mais la demande
de droits de trafic a été établie au nom d'Easyjet Uk. (...)
>
Vliegende burger heeft zetje nodig om te minderen (Le citoyen volant doit être poussé à réduire)
(source NRC Handelsblad traduit avec deepl com) 18 janvier -
L'inconfort lié au vol et les dommages climatiques augmentent. Mais cela
ne conduit pas à moins voler. Qu'est-ce qu'il faut faire ? (...)
Pour la première fois en 2019, les Néerlandais sont partis en vacances
plus souvent en avion qu'en voiture. La part des vacances en avion (plus
de 10 millions) était de 45 pour cent, la part des vacances en voiture
(près de 10 millions) de 44 pour cent. Le nombre de vacances en train
n'était que de 4 %, mais il a augmenté de 27 % pour atteindre 837 000.
Commentaires de Marieke Politiek, directrice du bureau d'études
de marché : " Il y a beaucoup d'attention pour la durabilité dans la
société, mais nous ne voyons pas cela dans le comportement ». Un cas de
dissonance cognitive, comme d'autres tentations irresponsables. (...)
L'aviation, qui n'est actuellement
responsable que de 2,5 % des émissions mondiales de CO2, devrait être le
plus grand pollueur dans vingt ans. En 2037, le nombre de passagers aura
doublé pour atteindre 8,2 milliards. Et là où d'autres secteurs
réduisent leurs émissions, l'aviation se concentre principalement sur la
compensation du CO2. Mais quelle est la responsabilité de chaque
citoyen ? (...)
Les
politiciens de gauche, les organisations environnementales et même KLM
plaident en faveur de la prise du train pour des trajets allant jusqu'à
750 kilomètres. NS International a déjà vendu 13 % de billets en plus en
2019. Et le cabinet essaie d'accélérer le train d'Amsterdam à Berlin. (...)
A partir de la fin mars, l'Eurostar se rendra directement à
Londres. (...)
L'Europe n'a pas réussi à construire un
réseau transfrontalier à grande vitesse au cours des dernières
décennies. (...) Quiconque veut faire descendre les
consommateurs de l'avion et les faire monter dans le train devra combler
l'écart entre les deux moyens de transport.
Tout d'abord, la
différence de prix. La demande d'un " prix équitable " pour les billets
d'avion se fait de plus en plus pressante : un prix sans exonération
fiscale et en tenant compte des coûts sociaux. Les billets coûteux
peuvent créer une dichotomie : ceux qui continuent à prendre l'avion et
ceux qui retournent à la voiture. (...)
KLM, Schiphol et
d'autres parties du secteur de l'aviation disent : nous n'avons pas
besoin de voler moins, nous devons voler différemment. Les
développements technologiques offriront une solution. Ça semble
bien, mais la progression n'est pas assez rapide. Chaque nouveau type
d'avion est de 15 à 20 % plus économique que son prédécesseur. Un avion
dure de 15 à 20 ans, ce qui représente 1 % par an. La croissance du
nombre de passagers est de 4 à 5 % par an. L'innovation ne peut pas
suivre la croissance. Cela vaut également pour les autres solutions sur
lesquelles on travaille dur : carburant durable, vol électrique. Pour
les dix à vingt prochaines années, ils n'offrent aucun espoir.
Le citoyen
ne veut pas réduire, le secteur ne peut pas réduire. Cela se résume au
troisième joueur : le gouvernement.
Il
doit choisir entre trois stratégies pour orienter le
comportement des citoyens : interdire, séduire ou décourager.
Les deux derniers comprennent des subventions et des sanctions. (...)
Si
le gouvernement veut limiter les dégâts climatiques causés par les vols,
il faut orienter un peu les passagers, en rendant les alternatives aux
vols plus attrayantes et en décourageant les Maldives avec des
redevances. Ce n'est pas différent. Le citoyen a besoin d'un coup de
pouce.
La société prête attention à la durabilité, mais cela ne
se reflète pas dans notre comportement. (...)
>
KLM achète deux nouveaux simulateurs de vol Embraer
(source Luchtvaartnieuws traduit avec deepl com) 17 janvier - KLM a
acheté deux nouveaux simulateurs Embraer. Ils permettent de former les
pilotes des Embraer 175 et 190 de KLM Cityhopper et du nouvel Embraer
195-E2 qui rejoindra la flotte en 2021.
Le premier simulateur,
destiné à l'Embraer 195-E2, sera livré à la
fin de cette année. L'autre machine sera livrée mi 2021. Cela permettra
à KLM Cityhopper de préparer ses pilotes à temps pour l'arrivée de l'Embraer
195-E2.
Les pilotes de Cityhopper de KLM sont actuellement en formation
chez CAE à Hoofddorp, mais pour les trois prochaines années, la
formation devra être transférée à KLM à Schiphol-Est. KLM prévoit de
réaliser des économies considérables en " internalisant la formation sur
simulateur ".
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KLM achète des avions et des créneaux horaires à la société partenaire en faillite Jet Airways
(source NU nl traduit avec deepl com) 17 janvier - (...) Jet Airways a fait faillite l'année dernière.
Jusqu'alors, elle était partenaire d'Air France et de KLM ; elles
effectuaient ensemble des vols entre l'aéroport de Schiphol et
différents aéroports en Inde, entre autres. En avril de
l'année dernière, un créancier de Schiphol a fait retenir un avion de
Jet Airways. (...) KLM va maintenant racheter
tous les actifs que Jet Airways possédait aux Pays-Bas, y compris le
Boeing 777-300ER et les créneaux à Schiphol. Jet Airways effectuait
quatre vols par jour à destination et en provenance de Schiphol. (...) Nous rachetons toutes les
activités de Jet aux Pays-Bas. L'espace de bureau et les activités de
marketing, par exemple, mais aussi les créneaux horaires correspondants
", explique le porte-parole. (...)
Le Boeing 777 que KLM veut également acheter est à Schiphol depuis très
longtemps, sans qu'aucune maintenance n'ait été effectuée sur ce
dernier. KLM : " Nous pensons que c'est un bon avion. Nous devons le
tester et ensuite nous verrons ce que nous pouvons en faire. Que nous
l'intégrions dans la flotte ou que nous le vendions".
KLM ne veut pas dire combien il paie pour les actifs de Jet
Airways. (...)
>
Delta Airlines : une année 2019 exceptionnelle
(source Business Travel ) 16 janvier - Ed Bastian CEO de
Delta a qualifié 2019 de meilleure année de l’histoire de la compagnie
aérienne américaine…
Delta a vu son chiffre d’affaires bondir de 7,5%
en 2019 pour atteindre 47 milliards de dollars. Parallèlement
ses
bénéfices se sont envolés à 6,2 milliards de dollars soit une hausse de
30%.
Ses 90000 salariés se sont ainsi partagés 1,6 milliards de
dollars soit 18000 dollars d’intéressement par personne! (...)
Paradoxalement la compagnie a
bénéficié des problèmes des autres compagnies américaines qui opèrent
des B737 MAX. La mise à terre de l'avion suite à deux crashs et
des problèmes de conception a posé des problèmes d’organisation à nombre
de ses concurrents américains comme United ou American Airlines. Or Delta ne possède pas de B737 Max et a donc pu prendre des parts de
marchés à ses concurrents. L’année 2019 a aussi été importante
pour Delta en termes de développement alors qu’elle a pris une
participation de 10% dans Korean Air et de 20% dans Latam. Elle a
cependant du vendre sa participation de 20% dans la compagnie
brésilienne Gol. (...)
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Groupe Lufthansa : 145,19 millions de passagers en 2019
(source Air Journal) 14 janvier - (...) En 2019, les compagnies
aériennes Lufthansa, Swiss, Austrian Airlines, Brussels Airlines et la
low-cost Eurowings ont transporté au total 145,190 millions de passagers
sur environ 1,2 million de vols, le coefficient d’occupation des sièges
s’élevant à 82,5% (+1,0 point de pourcentage). Ces deux chiffres
« dépassent ainsi le record de l’année précédente », selon le communiqué
du groupe allemand.
Les compagnies aériennes de réseau (Lufthansa, Swiss
et Austrian) ont toutes enregistré une augmentation du nombre de
passagers en 2019, notamment dans les hubs des aéroports de Zurich
(+5,7%), Vienne (+5,1%) et Munich (+2,5%). Le nombre de passagers au hub
de Francfort a augmenté de 0,4% en 2019. La capacité de fret était
supérieure l’année dernière de 6,3% par rapport à 2018, le trafic en
revenu tonne-kilomètre ayant reculé de 2,1% ; le taux de remplissage des
avions cargos du groupe a donc reculé de 5,3 points à 61,4%. (...)
Sur le « trafic point à point » représenté par Brussels Airlines,
Eurowings et Germanwings, le groupe a transporté un total de 38,212
millions de passagers, un résultat en baisse de 0,2% par rapport à 2018.
À 82,2%, le coefficient d’occupation des compagnies du groupe Eurowings
a progressé de 1,0%, sur des capacités en SKO à
-1,3% et un trafic en RPK à -0,2%. Le groupe de Star Alliance a
perdu sa première place européenne au profit de la low-cost Ryanair, qui
affiche pour 2019 152,4 millions de passagers transportés (y compris les
passagers de sa filiale Lauda).
>
Flybe discute d'un prêt avec le gouvernement et défend son sauvetage
(source Le Figaro avec AFP) 17 janvier - La compagnie aérienne Flybe
a reconnu vendredi avoir obtenu un coup de pouce fiscal du gouvernement
de Boris Johnson, et discute d'un prêt avec lui, mais se défend d'avoir
fait l'objet d'un traitement préférentiel avec son sauvetage très
controversé. (...) Flybe admet
avoir obtenu (...) un report de
paiement d'une dette fiscale de 10 millions de livres. (...) La
presse britannique rapportait jusqu'à présent que la compagnie régionale
avait bénéficié d'un report du paiement de plus de 100 millions de
livres. (...)
Dans le même temps, le directeur général,
Mark Anderson, révèle que son groupe discute d'un prêt avec le
gouvernement, tout en assurant qu'il ne s'agit pas d'une aide d'État.
(...) «Le gouvernement ne nous prêtera pas s'il estime qu'il n'y pas de
plan crédible», assure-t-il. Un prêt qui aurait les mêmes
caractéristiques que celui fourni par un établissement financier
pourrait ne pas contrevenir aux règles sur les aides d'État. Ces
propos sont révélés alors que le sauvetage de Flybe
annoncé mardi soir par le gouvernement suscite le mécontentement
de plusieurs compagnies aériennes concurrentes. (...)
Le gouvernement (...) a justifié son choix de
secourir Flybe par l'importance de la compagnie dans les dessertes
intérieures et la vie économique de nombreuses régions. Selon la BBC, le
propriétaire de Flybe, à savoir le consortium Connect Airways, composé
de Virgin Atlantic, la société d'investissement Stobart et le fonds
Cyrus, a accepté d'investir 30 millions de livres. «La réalité (...)
est
que nous étions en plus mauvais état que ce que pensaient les
actionnaires», reconnaît le patron de Flybe.
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Etihad rejoint Worldwide By Easyjet
(source Business Travel) 15 janvier - Cela signifie que les clients
d’Etihad peuvent désormais réserver des billets via le site Web d'EasyJet,
pour des correspondances vers 68 villes européennes et Abu Dhabi
via dix
aéroports européens desservis par Etihad (Amsterdam, Athènes, Barcelone,
Paris CDG, Rome, Genève, Madrid, Manchester, Milan Malpensa et Zurich).
Worldwide by EasyJet a été lancé dans le monde entier en 2017 avec
les compagnies aériennes Norwegian et Westjet. Depuis Corsair, La
Compagnie, Loganair, Singapore Airlines et sa filiale low-cost Scoot,
Air Transat, Virgin Atlantic, Emirates et Cathay Pacific ont rejoint le
mouvement. Dans le cadre du programme Worldwide by EasyJet,
les
passagers en correspondance sont soumis à des temps de correspondance
minimum. Si un passager rate son vol de correspondance, il est transféré
sur le prochain vol disponible. Le nouvel accord avec
EasyJet
marque la première utilisation par Etihad de la plate-forme New
Distribution Capability (NDC), qui offre des capacités
techniques pour de nouveaux partenariats auparavant impossibles. (...)
>
La crise du 737 MAX masque la forte baisse des commandes de long-courriers
(source Les Échos) 20 janvier - Et si la crise du Boeing 737 MAX en
cachait une autre ? La question se pose à l'examen des résultats
commerciaux d'Airbus et de Boeing en 2019. (...) Le
recul des commandes de long-courriers est (...)
spectaculaire. Au total, Boeing et Airbus ont
enregistré 237 commandes d'avions long-courriers l'an dernier, hors
annulation, contre 380 en 2018 et 394 en 2017. Airbus, qui ne
commercialise plus que deux familles de long-courriers (A330 et A350)
contre quatre pour Boeing (747, 767, 777 et 787), a réussi la prouesse
de passer devant son rival américain - avec 109 commandes de
long-courriers au total (109 A330 et 32 A350), contre 96 pour Boeing
(226 appareils en 2018). Mais pour la première fois en dix ans,
le carnet de commandes d'Airbus, comme celui de Boeing, s'est réduit en
2019, du fait d'un nombre de livraisons plus importantes que les prises
de commandes. (...) Au total, les familles A330 et A350
conservent néanmoins plus de cinq ans de production dans leurs carnets
de commandes. La situation est encore plus
tendue pour Boeing, dont le carnet de commandes long-courrier représente
trois à quatre ans de production. (...) Plusieurs de ses
modèles - le 747, le 767 et le 777 classique -, arrivent en fin de vie
et le seul nouveau modèle (le 777X) a terminé l'année avec quatre
commandes de moins, les annulations ayant été plus nombreuses que les
nouveaux contrats. Quant au 787, la nouvelle vache à lait de Boeing, les
commandes ont été deux fois moins nombreuses que les livraisons en 2019.
Face à cette mévente des long-courriers, les directeurs
commerciaux d'Airbus et de Boeing se veulent rassurants. Selon
Ihssane Mounir, de Boeing, le gros de la vague de renouvellement des
flottes long-courriers « n'arrivera pas avant 2020-2021, avec la sortie
des plus vieux 777, mais aussi des A380 et des 747 ». « Cette phase
devrait concerner quelque 1.400 appareils. (...) Mais en matière
aéronautique, les prévisions ne se réalisent pas toujours. (...)
Plusieurs facteurs pourraient en effet infirmer ces prévisions,
comme un nouveau report du calendrier du 777X, les tensions dans le
Golfe ou entre les États-Unis et la Chine. Le plus important est
la baisse des cours du pétrole, qui a convaincu plusieurs compagnies
aériennes de retarder le renouvellement de leurs flottes.
D'après les statistiques d'IBA, cela s'est traduit par une forte baisse
des retraits d'appareils long-courriers en 2019. Ce manque
d'appétence des compagnies aériennes pour les avions neufs s'est déjà
traduit par un gonflement des stocks d'avions disponibles chez les
loueurs d'avions, pour atteindre le niveau record de 434 appareils
long-courriers fin décembre. A cela s'est ajoutée la multiplication des
faillites de compagnies aériennes (27 en 2019), qui a remis sur le
marché plus de 400 appareils. (...) Cette suroffre d'avions
récents à louer a entraîné une baisse généralisée des tarifs de
location de 5 % à 30 % sur presque tous les modèles de long-courriers.
(...)
>
Vinci Airports va moduler ses redevances en fonction de la pollution des avions
(source La Tribune) 16 janvier - Dès cette année, la filiale
aéroportuaire du groupe Vinci va proposer dans tous les aéroports dont
il a la gestion de facturer les redevances aux compagnies aériennes en
fonction des émissions sonores et de CO2 des avions. (...)
Déjà en place au niveau du bruit à Nantes depuis deux ans, ce système de
bonus-malus pour le CO2 serait introduit de manière progressive pour
permettre aux compagnies aériennes d'adapter leur flotte et de
positionner des avions modernes sur les aéroports gérés par Vinci. Un
tel système sera notamment proposé lors de la négociation avec l'État du
prochain contrat de régulation économique (CRE) de l'aéroport de Lyon.
(...) Dans sa proposition de contrat de régulation
économique (CRE4) pour la période 2021-2026, son rival ADP a
également proposé un tel système. (...)
Revue de presse
Boursière
>
Air France-KLM baisse, Davy voit la restructuration peser à court terme
(source Reuters) 20 janvier - - Air France-KLM accuse lundi la plus
forte baisse de l'indice parisien SBF 120 après un abaissement de
recommandation par Davy Research. (...) L'action perd 3,8% à
9,52 euros à 11h44. (...) Dans une note sur le secteur aérien européen, Davy
abaisse son conseil sur Air France-KLM à "neutre" contre
"surperformance", avec un objectif de cours de 10 euros. "Nous
avons réduit Air France-KLM à 'neutre' sur la base de bénéfices limités
du plan de restructuration à court terme", lit-on dans la note.
Selon Davy, des coûts liés à la restructuration pourraient peser
également sur Lufthansa, sur laquelle l'intermédiaire reste à "neutre".
Globalement, Davy estime que le secteur aérien européen est sur une
trajectoire ascendante, d'un point de vue structurel mais également
cyclique. Le recul du risque d'un Brexit dur ces derniers mois a
soutenu les valorisations du secteur, ajoute l'intermédiaire, dont IAG
et Ryanair sont les deux compagnies aériennes préférées en Europe et qui
maintient une recommandation à "surperformance" sur chacune.
Dans le sillage de la baisse d'Air France-KLM, IAG, la maison
mère de British Airways et Iberia, perd 1,67% et Lufthansa cède 1,7%.
(...)
Fin de la revue de presse
>
Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris
Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est
ouvert depuis le 13 juin et jusqu'en mars 2020. Pour mener à un
référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7
millions d'électeurs.
Sur Internet, la consultation se signe sur
le site referendum.interieur.gouv fr
Au 20 janvier, la
consultation avait
recueilli 1.073.000 signatures, soit 22,75% des signatures requises.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 9,438 euros en clôture lundi
20 janvier. Elle est en baisse de
-4,78%. Elle subit le contre coup de l'abaissement de
recommandation de Davy (voir ci-dessus).
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 11,20 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en très forte baisse de 5$ à 64$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
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François Robardet
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