N°744, 24 février 2020
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La Revue de Presse du lundi
>
Les perspectives 2020 d'Air France-KLM assombries par le coronavirus
(source Le Journal de l'Aviation) 20 février - L'année 2019 aura été
une année mitigée pour Air France-KLM. Le groupe a enregistré un chiffre
d'affaires en croissance de 2,6% à 23,27 milliards d'euros, témoignant
d'une bonne tenue de ses activités. En revanche, il a souffert de la
hausse de sa facture pétrolière et de l'atonie du marché fret, qui ont
lourdement pesé sur les résultats net et d'exploitation. Ceux-ci perdent
respectivement 30,9% et 18,8% (à 290 et 1 141 millions d'euros). Et si
le début de l'année 2020 avait plutôt bien démarré laissant le groupe
espérer une évolution positive de la recette unitaire au premier
trimestre, les conséquences sur le transport aérien de l'épidémie de
coronavirus ont complètement inversé la tendance. Mais
à chaque
année suffit sa peine. Celle de 2019 aura été le cargo. Cela fait
quatorze mois que les volumes sont en déclin dans le monde en raison des
incertitudes géopolitiques, ceci après une hausse générale de l'offre
qui a créé une surcapacité. Frédéric Gagey, le directeur financier du
groupe Air France-KLM, a précisé que les volumes avaient diminué de 5%
entre l'Europe et le reste du monde. Dans ce contexte « très
compliqué », le groupe a réussi à maintenir sa part de marché. En
revanche, le chiffre d'affaires est en recul de 5,9% et l'activité pèse
négativement de 220 millions d'euros sur le résultat d'exploitation.
Ces difficultés ont été aggravées par l'alourdissement de la
facture carburant, en raison notamment de couvertures moins efficaces
qu'en 2018. Le poste a représenté 5,5 milliards d'euros de dépenses en
2019. Toutefois, une amélioration est attendue de ce côté-là en 2020 :
Air France-KLM estime qu'il devrait passer à 5,2 milliards d'euros en
2020 puis 5 milliards en 2021, en se basant sur les tendances actuelles.
En revanche, le Covid-19 sème à son tour le trouble. Air France-KLM
estime que l'arrêt des vols vers la Chine, décidé face à la chute de la
demande depuis le début de l'épidémie du coronavirus, va peser entre 150
et 200 millions d'euros sur son résultat d'exploitation de 2020.
Il a déjà eu un fort impact sur ses réservations pour les vols
long-courrier : elles ont baissé d'entre trois et cinq points chaque
mois jusqu'en mai par rapport au niveau de l'année dernière. Ces
estimations ne valent que dans le contexte actuel, prévoyant une reprise
des vols à partir du mois d'avril. (...)
En ce qui concerne les prévisions en matière de croissance des capacités
en 2020, Air France-KLM s'attend à ce qu'elles augmentent de 2% à 3%
pour les compagnies de réseau et de 4% à 6% pour Transavia, qui devrait
être épargnée par la crise du coronavirus. La low-cost se situe
d'ailleurs à l'orée d'un nouveau plan d'expansion depuis l'approbation
par le SNPL Air France du déplafonnement de la flotte au-delà de 40
appareils. « Aujourd'hui, nous étudions comment en profiter en 2020.
Malgré la problématique du MAX, nous prévoyons d'atteindre le but que
nous nous étions fixé dans les douze à dix-huit mois », a indiqué
Benjamin Smith, directeur général du groupe. La compagnie devrait pour
le moment continuer à se baser sur le 737-800.
>
L'amélioration des finances Air France reste une priorité pour AF-KLM
(source Luchtvaartnieuws traduit avec Deepl) 20 février - L'amélioration de la situation
financière d'Air France reste la priorité la plus importante d'Air
France-KLM. C'est ce qu'a déclaré jeudi le DG Ben Smith lors de la
présentation des résultats annuels, lorsqu'il a été interrogé sur les
éventuels projets de rachat d'autres compagnies aériennes par le groupe
aérien. Selon M. Smith, Air France-KLM continue de
rechercher des possibilités de consolidation, mais ne se concentre
manifestement pas sur ce point pour l'instant. (...)
Pendant ce temps, Smith et ses collègues du conseil d'administration
d'Air France-KLM ont les mains pleines avec Air France. Bien qu'Air
France ait vu ses résultats d'exploitation en chiffres absolus diminuer
moins fortement que KLM, il y a toujours une grande différence entre les
finances des deux compagnies. Avec un chiffre d'affaires de
16,6 milliards d'euros, Air France a réalisé un résultat d'exploitation
de 280 millions d'euros (soit une baisse de 42 millions d'euros par
rapport à l'année précédente), KLM a réalisé un résultat d'exploitation
de 853 millions d'euros (soit 238 millions d'euros de moins qu'en 2018)
avec un chiffre d'affaires de 11,1 milliards d'euros. Anne Rigail,
directrice générale d'Air France, devra faire tout ce qui est en son
pouvoir pour réduire cet écart. En attendant, la filiale à
bas coûts Transavia se porte bien. Les recettes combinées des branches
néerlandaise et française ont augmenté de 9,3 % avec un résultat
d'exploitation de 131 millions d'euros. La marge d'exploitation s'élève
donc à 7,5 %. (...)
La division maintenance d'Air France-KLM se porte
également remarquablement bien. Le résultat d'exploitation s'est
amélioré de 46 millions d'euros pour atteindre 260 millions d'euros,
grâce aux bons résultats des secteurs de la compagnie : cellules,
moteurs et composants. Les recettes des activités de maintenance pour
compte de tiers ont augmenté de 11,3 %, à 2,1 milliards d'euros.
>
Wopke Hoekstra est un investisseur sans talent
(source tribune dans De Telegraaf traduit avec Deepl) 21 février -
Cela s'est passé dans les caves du Binnenhof. Le ministre Wopke Hoekstra
(Finances) a préparé en secret des plans d'achat d'actions d'Air France-KLM. L'idée : pouvoir influencer la politique de la compagnie aérienne.
Il a personnellement donné l'ordre à ABN Amro d'acheter soixante
millions d'actions. Une dépense de 744 millions d'euros. On s'attendrait
à ce que cette question soit discutée dans l'hémicycle. Mais non, Wopke ne l'a pas fait. Comme un dictateur communiste,
il a
ignoré les conseils de ses fonctionnaires, a fait respecter le secret et
a nationalisé de ses propres mains 14% d'Air France-KLM.
Sans
l'autorisation de la Chambre des représentants, il a tenté de justifier
ses actes après des questions critiques et une enquête officielle. Hoekstra
semble s'en tirer à bon compte. L'enquête s'est concentrée sur la
légalité du procès. Mais on peut aussi s'interroger sur l'investissement
de près d'un milliard d'euros de fonds publics. (...)
Air France-KLM est gérée de manière spectaculaire, souffre d'un
endettement élevé et voit ses résultats se détériorer presque chaque
année. Les performances de l'entreprise sont si médiocres que les
actionnaires n'ont pas reçu un centime de dividende depuis plus de dix
ans. (...)
Il y a
exactement un an, Hoekstra a acquis "sa" participation dans Air France
KLM. Depuis lors, le cours de l'action est passé de 12,75 euros à 9
euros. L'État a perdu 225 millions d'euros - de l'argent public qui est
parti en fumée. Ce n'est pas seulement la manière de procéder de Wopke
Hoekstra qui peut être contestée, mais aussi l'investissement lui-même.
Une situation scandaleuse et une perte financière importante se cachent
derrière la prétendue nécessité (principalement pour lui-même) d'acheter
une participation de contrôle.
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Anne Rigail (Air France) : "Il s'agit de transformer Hop! et non pas de fermer la compagnie !"
(source TourMag) 23 février - Chez Air France Hop!, le ton se durcit
entre SNPL et direction. Après deux journées de mobilisation
avortées pour laisser la place aux négociations, les pilotes seront en
grève deux jours de cette semaine : lundi 24 et jeudi 27 février 2020
(de 6h à 17h59). Le mouvement pourrait ensuite se poursuivre tous les
vendredis du 6 mars au 30 avril. La direction du groupe Air
France-KLM, après avoir proposé un texte d’accord qui a été rejeté à
l’unanimité par le conseil syndical, ne compte pas faire de nouveaux
gestes vers le SNPL. (...)
Au cœur des débats, outre les
conditions de travail et de salaires, se trouve aussi
la question des passerelles des pilotes Hop (non intégrés à la
maison-mère) vers Air France (200 départs en 2017).
« L’aspiration des pilotes est trop importante et peut mettre en danger
Hop!. On ne peut pas avoir de taux de départs qui mettent en danger
l’entreprise », assure Anne Rigail. (...) D’après la direction, les activités court-courrier du groupe (Air France
et Hop! confondues) ont commencé à réduire leur déficit sur le 4e
trimestre 2019, à la suite de la fermeture des lignes les plus
déficitaires. « L’objectif est de revenir à
l’équilibre sur ce secteur, mais cela ne se fera pas en un an »,
glisse Anne Rigail, rappelant les grands chantiers en cours :
simplification de la flotte, « transformation des métiers », baisse de
15% des capacités et plan de départ volontaires de 230 personnes en 2020
(+140 mobilités internes). (...) La fermeture de la filiale domestique du groupe
Air France n’est (...) pas d’actualité. « Il s’agit d’un plan de
transformation de Hop! et non de fermeture », assure la
directrice générale d’Air France. (...)
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Coronavirus : la Chine nationalise HNA et revend Hainan Airlines
(source L’Écho touristique) 21 février - Autrefois l’une des
entreprises chinoises les plus offensives, HNA subit les effets de
l’épidémie. La Chine va nationaliser le groupe. Selon l’agence
financière Bloomberg, la Chine prévoit de nationaliser le conglomérat
endetté HNA Group Co. et de vendre ses actifs aériens. C’est, à ce jour,
l’action la plus spectaculaire mise en œuvre par l’État chinois pour
contenir les dommages économiques croissants de l’épidémie de
coronavirus. HNA Group est un conglomérat chinois fondé en 2000
dont le siège se trouve à Haikou, sur l’île de Hainan. Cet opérateur,
autrefois peu connu, a pris de l’importance entre 2016 et 2017 après une
vague d’acquisitions (plus de 50 milliards de dollars). Il est devenu le
principal actionnaire de sociétés emblématiques comme Hilton mais aussi
Pierre et Vacances ou encore Aigle Azur. Alors que le président chinois Xi Jinping
cherche à éviter un marasme économique généralisé à cause de l’épidémie,
son gouvernement envisage des injections de fonds ou des fusions
d’entreprises pour stabiliser l’industrie du transport aérien. Le rachat
d’une entreprise de premier plan comme HNA porterait ces efforts à un
nouveau niveau. Pour rappel, HNA a une dette estimée à 35,6 milliards de
dollars… Selon Bloomberg, la Chine vendrait la majeure partie
des actifs de la compagnie aérienne HNA aux trois plus grands
transporteurs du pays – Air China Ltd., China Southern Airlines Co. et
China Eastern Airlines. Suparna Airlines, qui était également
soutenue par HNA, devrait être revendue au gouvernement provincial du
Jiangsu. Hong Kong Airlines, également détenue en partie par HNA, a
annoncé vendredi dernier qu’elle supprimerait 400 emplois (...) Selon Reuters, afin de stabiliser la
situation financière, HNA a également cherché à céder d’autres actifs,
dont le bailleur d’avions Avolon Holdings Ltd., qui vaut environ 8,5
milliards de dollars. Mais aussi la société suisse de maintenance
d’avions SR Technics et l’entreprise de location de conteneurs Seaco.
Selon un rapport de Bloomberg Economics, l’économie chinoise
fonctionnait entre 40% et 50% de sa capacité la semaine dernière.
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Qatar Airways monte encore dans le capital d'IAG
(source Air & Cosmos) 21 février - La première fois que la compagnie
de Doha a pris une participation dans le capital d'IAG, c'était en 2015,
à hauteur de 9,99%. Alors que Qatar Airways continue à laisser
planer le doute sur une éventuelle sortie de l'alliance Oneworld, elle
continue en revanche à manifester un intérêt grandissant pour consolider
ses liens avec IAG (International Airlines Group), la holding
propriétaire de British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus. La
compagnie vient
en effet de faire monter sa part dans le capital d'IAG
de 21,4% à 25,1%, moyennant un investissement supplémentaire de
465 millions de livres (560 millions d'euros).
La compagnie de Doha
a justifié cette remontée au capital par un soutien à la stratégie
d'IAG, quelques semaines avant le départ de son emblématique fondateur
et directeur général Willie Walsh. Le Qatar a investi pour la
première fois dans IAG en 2015 en prenant une participation de 9,99%
avant de régulièrement grimper dans le capital depuis lors.
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Airbus qui rit, Airbus qui pleure
(source Le Point) 20 février - L'an dernier, Airbus a livré 863
avions commerciaux des gammes A220, A320, A330, A350 et A380. Un record
qui surpasse nettement les 800 unités de 2018 et génère 70,5 milliards
d'euros de chiffre d'affaires avec un cash important. Les résultats sont
beaucoup plus sombres pour le militaire et le spatial réunis dans une
même division Airbus Defence and Space de 34 000 salariés.
Le domaine
des avions militaires est plombé par l'A400M, l'avion de transport qui
peine à atteindre sa pleine capacité opérationnelle. Des jalons ont
récemment été franchis avec le largage simultané de parachutistes depuis
des issues de part et d'autre du fuselage sans qu'ils entrent en
collision… Autre problème aérodynamique en cours de résolution, le
ravitaillement en vol d'hélicoptères va être possible, compatible avec
les turbulences de sillage du quadrimoteur. Globalement, l'armée
française est satisfaite, disposant d'un appareil volant presque deux
fois plus vite, allant deux fois plus loin et transportant deux fois
plus de charge que celui qu'il remplace. Mais ces essais et ces mises au
point mobilisent des avions et des équipes, et génèrent des coûts
supplémentaires. En trois ans, 5,5 milliards d'euros avaient déjà été
provisionnés au titre de l'avion de transport militaire. À la technique se mêle en
plus la politique. L'Allemagne maintient son embargo sur le matériel
destiné à l'Arabie saoudite, client potentiel de l'A400M. Aussi les
prévisions d'exportation ont elles été réévaluées et Airbus a enregistré
une charge de 1,2 milliard d'euros au quatrième trimestre 2019. Les
livraisons (donc la trésorerie) ne sont pas en hausse avec 14 A400M l'an
dernier contre 17 en 2018 et 19 en 2017. Côté spatial, le
constructeur connaît les aléas des cycles industriels pour les gros
satellites de communication. En même temps, on assiste à une « ubérisation »
du secteur avec la miniaturisation des satellites (OneWeb, Starlink,
Project Kuiper, etc.). La branche spatiale du groupe a décroché au
printemps dernier la construction de trois satellites lourds, pour plus
d'un milliard de dollars. Ce qui montre que la tendance s'est inversée.
En attendant, il faut faire le gros dos. Le groupe aéronautique
européen va supprimer 2 362 emplois d'ici l'an prochain dans sa division
militaire et spatiale, dont 404 en France à Élancourt et à Toulouse pour
se redimensionner à un niveau d'activité de l'ordre de 10 milliards
d'euros par an. L'Allemagne sera le pays le plus touché avec la
suppression de 829 postes. Viendrait ensuite l'Angleterre (357),
l'Espagne (630). Les négociations s'ouvrent avec les syndicats et il
n'est pas exclu que la mobilité vers les autres unités du groupe
permette d'éviter des départs.
>
Les déboires du Boeing 737 Max fragilisent une trentaine de sous-traitants français
(source Les Échos) 21 février - Ils ne s'y attendaient pas. Une
centaine de fabricants français de pièces du Boeing 737 Max sont
victimes de la suspension de la construction du nouveau moyen-courrier
américain depuis janvier. Boeing espère obtenir les certifications des
agences de sécurité aérienne dans les prochaines semaines pour reprendre
la production avant juin.
L’avionneur de Seattle avait déjà
ralenti la cadence de 52 à 42 appareils par mois en août 2019, mais il
stocke maintenant 400 avions. (...)
En janvier, la suspension
de la fabrication a provoqué 2.800 licenciements chez Spirit AeroSystems, aux États-Unis, qui réalise le fuselage.
En France
les conséquences sont moins lourdes. Ce sont surtout les fabricants de
pièces des moteurs LEAP qui sont concernés. Ce nouveau réacteur plus
économe équipe tous les B737 MAX et 60% des Airbus A320neo. Le LEAP est
construit en France et aux États-Unis par CFM International,
co-entreprise de Safran Aircraft Engines et de l’américain GE.
« Si la fabrication
s'arrête plus de deux mois, certains fournisseurs pourraient rencontrer
des grandes difficultés et recourir au chômage technique ou licencier»,
affirme Christophe Cador, président du comité Aéro-PME du Groupement des
industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), qui a sondé
ses 205 PME adhérentes. « La moitié d’ entre elles sont impactées et
20
à 30 sont sérieusement touchées au-delà de 10% du chiffre d'affaires »,
ajoute le dirigeant, lui-même concerné puisque son groupe Satys peint 20
B737 MAX par an aux États-Unis. Une partie des moteurs LEAP
sont assemblés par Safran dans son usine de Villaroche (Seine-et-
Marne). L’équipementier estime que la baisse de la fabrication du B737
lui a causé une perte de revenu de 650 millions d’euros en 2019. Cette
année, avec l’arrêt de la chaîne, la perte pourrait dépasser 200
millions par mois pour le groupe, qui fabrique aussi le câblage, les
roues, les freins et des sièges de l’avion. Il a réduit fortement la
production des LEAP depuis janvier, mais ne l'a pas arrêtée pour ne pas
trop pénaliser ses sous-traitants, qui ne sont pas tous traités pareil
selon les contrats. (...) Les
fabricants de pièces de moteur sont d’autant plus touchés qu’ils ont
agrandi leur usine pour répondre à la hausse des commandes. C’est le cas
de Freyssinet Aero Equipment dans le Tarn. (...) A
Châtellerault, Mecafi ( Nexteam) avait ouvert une grande usine pour les
pièces du LEAP en 2015. Il a renvoyé les intérimaires en décembre et
réaffecté une partie du personnel Dans le Lot, Figeac Aero fabrique
des grandes pièces comme le carter et la virole du moteur du B737 MAX
qui forment 40% de son chiffre d'affaires. (...) Les
conséquences sur l’emploi sont encore limitées aux intérimaires et aux
personnes en CDD, mais cet épisode est un avertissement pour l’industrie
aéronautique. (...)
>
Un nouveau couac pour le Boeing 737 Max
(source Les Échos) 21 février - Boeing prévoit de renforcer les
contrôles sur les 737 Max en sortie d'usine après la découverte de corps
étrangers dans les réservoirs de carburant de certains appareils.
"À l'occasion d'opérations de maintenance, nous avons découvert des
débris d'objet étrangers dans des avions 737 Max non livrés que nous
entreposons", a indiqué un porte-parole de l'entreprise, sans préciser
le nombre d'appareils concernés. "Cette constatation a conduit à une
enquête interne solide et à des actions correctives immédiates dans
notre chaîne de production", a-t-il ajouté. (...)
La
présence de débris d'objet étranger dans les appareils a été qualifiée
d'"absolument inacceptable" par le responsable du programme du 737, Mark Jenks,
dans un message adressé aux salariés de Boeing travaillant sur cet
avion. "Chaque anomalie est une anomalie de trop", y écrit-il. (...)
>
Le premier A380 sorti de la flotte d'Air France a effectué son dernier vol vers son démantèlement
(source BFMTV) 21 février - (...) Après dix ans de bons et loyaux services,
le premier
Airbus A380 à être sorti de la flotte d’Air France en novembre pour être
rendu à son bailleur a effectué son dernier vol jeudi, rapporte actu-aero.
Parti de Dresde en Allemagne, il a atterri à l’aéroport de Knock-Irlande
Ouest (Irlande), où la société EirTrade Aviation se chargera de son
démantèlement. (...) Ce n’est toutefois pas le premier A380 à être
démantelé. En décembre 2019, la société tarbaise Tarmac Aerosave a
terminé la "déconstruction" d’un A380 exploité jusqu’alors par Singapour
Airlines. Un travail qui aura duré un an. (...)
>
Aéroports de Paris va devenir "le premier réseau mondial d'aéroports"
(source Challenges) 20 février - Aéroports de Paris (ADP) a annoncé
jeudi l'acquisition pour près de 1,4 milliard d'euros de 49,01% du
capital du groupe indien GMR Airports, exploitant entre autres les
aéroports internationaux de New Delhi et Hyderabad, une opération qui
vise à créer "le premier réseau mondial d'aéroports". La
transaction doit se dérouler en deux phases, avec l'acquisition dans les
prochains jours de 24,99% du capital puis "dans les prochains mois"
celle de 24,01%, soumise à certaines conditions réglementaires, explique
ADP dans un communiqué. Au total, ADP devrait
débourser 107,8 milliards de roupies indiennes, soit
1,36 milliard d'euros. (...)
Outre ceux de New Delhi et Hyderabad en Inde, GMR Airports exploite
l'aéroport de Mactan Cebu aux Philippines. Ces trois aéroports ont
accueilli au total 102 millions de passagers en 2019, un trafic en
hausse de 8,4%. (...)
>
IATA : premières estimations de l’impact du COVID-19 sur l’aérien
(source Voyages d'Affaires) 20 février - L’Association internationale
du transport aérien (IATA) a fait ses comptes. (...)
L’évaluation initiale de l’impact di COVID-19 montre une perte
potentielle de 13 % de la demande en passagers pour les transporteurs de
la région Asie-Pacifique sur une année entière. (...)
L’impact net afficherait une contraction de 8,2 % en année pleine par
rapport aux niveaux de demande de 2019. Cela se traduirait par
une perte de revenus de 27,8 milliards de dollars en 2020 selon IATA
pour les transporteurs de la région Asie-Pacifique. Les
compagnies chinoises représenteraient à elles-seules 46% de cette perte
avec un chiffre estimé de 12,8 milliards de dollars pour le seul marché
intérieur chinois. Dans la même hypothèse IATA, les
transporteurs hors de la région Asie-Pacifique devraient enregistrer une
perte de revenus de 1,5 milliard de dollars, en supposant que
la baisse de la demande soit uniquement limitée aux marchés liés à la
Chine. Ce qui se traduirait par des pertes totales de revenus de 29,3
milliards de dollars pour l’ensemble des compagnies aériennes à travers
le monde. (...)
La contraction prévue de la croissance
mondiale du transport aérien en 2020 devrait du coup flirter avec les
-0,6 %. (...) IATA estime pourtant qu’il est prématuré
d’estimer l’impact sur la rentabilité de l’industrie cette année car
aucune information n’anticipe à ce jour comment l’épidémie va évoluer.
Les gouvernements commencent à mettre déjà en place des politiques
fiscale et monétaire pour tenter de compenser les effets économiques
négatifs. C’est déjà le cas à Singapour, en Malaisie et prochainement en
Thaïlande. La Chine devrait suivre avec un grand plan de relance, une
fois l’épidémie réellement endiguée. La baisse des prix du carburant
devrait modestement compenser les pertes financières. (...)
>
Dernière minute : Lufthansa négocie un rachat d'une part de TAP
(source Le Figaro avec AFP) 24 février - La compagnie aérienne
allemande Lufthansa a entamé des négociations pour racheter une part du
capital de sa concurrente TAP Air Portugal à son principal actionnaire
privé, affirme lundi le quotidien économique portugais Jornal de
Negocios. Lufthansa «a débuté des négociations avec David Neeleman»,
homme d'affaires américain qui est le principal actionnaire privé de la
compagnie portugaise, «pour l'acquisition de sa participation dans TAP»,
écrit le quotidien économique de référence au Portugal. La compagnie
allemande s'est alliée pour l'occasion à la compagnie américaine United
Airlines, ajoute Jornal de Negocios. Interrogé par l'AFP, un
porte-parole de Lufthansa a refusé de commenter «des spéculations de
médias». TAP s'est également refusé à tout commentaire. TAP est détenue
à 50% par l'État portugais, 5% par les salariés et à 45% par Atlantic
Gateway, consortium privé formé par David Neeleman et son associé
portugais Humberto Pedrosa. Fin novembre, David Neeleman avait dû
démentir des rumeurs selon lesquelles il souhaitait se désengager de TAP
en raison de divergences avec l'État portugais alors que les médias
rapportaient qu'il avait approché Lufthansa, British Airways ou Air
France pour s'enquérir de leur intérêt potentiel. David Neeleman et le
gouvernement socialiste portugais ont des divergences sur le dossier
TAP. Le gouvernement s'est notamment opposé au projet de l'homme
d'affaires d'introduire la compagnie en Bourse et a manifesté son
inquiétude sur la stratégie de la compagnie dont la politique
d'investissement tarde à produire des résultats positifs.
Le groupe
aérien portugais a annoncé jeudi être resté dans le rouge en 2019 avec
une perte nette de 105,6 millions d'euros contre 118 millions d'euros en
2018. Un résultat que la compagnie explique par le renouvellement de sa
flotte, l'un des axes de sa stratégie pour revenir à l'équilibre. La
semaine dernière, l'État portugais a mis en garde TAP contre la
distribution de primes à ses cadres malgré les pertes. La compagnie
s'était déjà attiré les foudres du gouvernement l'an dernier en
distribuant 1,17 million d'euros de bonus à 180 salariés.
Revue de presse boursière ...
>
Les Bourses mondiales plongent de nouveau, rattrapées par le coronavirus
(source La Tribune avec AFP) 24 février - Paris, Francfort, Londres,
Milan... Aucun des grands indices boursiers européens n'échappe ce lundi
aux inquiétudes liées à la propagation de l'épidémie de coronavirus hors
de Chine, qui fait peser un risque plus important sur l'économie
mondiale. (...)
"La crise sanitaire reste l'alpha et l'oméga du
marché" et pour l'heure, "personne n'a suffisamment de données fiables
pour juger de l'ampleur de la crise" , souligne Christopher Dembik,
responsable de la recherche économique à Saxo Banque. (...) Et
des mauvaises nouvelles, il y en a eu pléthore : l'Italie, où quatre
morts dus au nouveau coronavirus ont été recensés, est devenue le
premier pays européen à imposer des mesures de quarantaine dans une
dizaine de communes du nord de la péninsule. Le Carnaval de Venise, qui
devait se terminer mardi, a été annulé dès dimanche. Le bilan de
l'épidémie de pneumonie virale a atteint lundi 2.592 morts en Chine
continentale après l'annonce de 150 décès supplémentaires. Hors de
Chine, le coronavirus a touché une trentaine de pays et territoires, y
faisant 26 morts, la Corée du Sud étant la plus affectée. Un premier cas
de coronavirus a été détecté en Afghanistan. Sur le CAC,
les
secteurs de l'automobile, des matières premières, du tourisme et du
luxe, les plus sensibles au ralentissement économique, dévissaient le
plus. (...) L'action du groupe hôtelier Accor s'effondrait de
6,5%. (...) Enfin, les compagnies aériennes chutaient aussi
fortement partout en Europe: -8,6% pour Air France, -7,6% pour
Lufthansa, -6,5% pour IAG, la maison-mère de British Airways et -10,3%
pour Easyjet. Ailleurs dans le monde, Korean
Air Lines avait plongé de 6,2%, Asiana de 6,1% et Quantas de 7,5%.
Fin de la revue de presse
>
Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris
Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est
ouvert depuis le 13 juin 2019 et jusqu'au 12 mars 2020. Pour mener à un
référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7
millions d'électeurs.
Sur Internet, la consultation se signe sur
le site referendum.interieur.gouv fr
Au 24 février, la
consultation avait
recueilli 1.111.000 signatures, soit 23,55% des signatures requises.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 8,292 euros en clôture lundi
24 février. Elle est en baisse de
-14,50%. Les dernières annonces concernant l'épidémie de
coronavirus ont provoqué la chute des cours de l'ensemble des acteurs de
l'aérien. Parmi les compagnies européennes, ce sont les compagnies à bas
coûts easyJet et Ryanair qui ont subi la plus forte baisse ce lundi.
Aéroports de Paris , Airbus, Safran ont également vu le cours de leurs
actions fortement diminuer.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 11,09 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 2$ à 56$. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
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