N°745, 2 mars 2020
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Air France prévoit une réduction d'effectifs de 1.500 personnes d'ici à fin 2022
(source La Tribune) 26 février - Un peu plus de 1.500 personnes,
1.510 exactement. C'est, selon des sources
concordantes, le nombre de suppressions de postes que prévoit
Air France d'ici à fin 2022 dans sa gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences (GPEC) présentée ce jeudi 27 février aux
représentants du personnel à l'occasion d'un comité social économique
(CSE). Hasard du calendrier, puisque sa présentation à cette date-là
était prévue depuis longtemps, elle intervient en pleine crise du
coronavirus qui impacte l'activité de la compagnie. Alors que
les effectifs du transporteur français s'élevaient à 41.230 personnes
fin décembre 2019, les besoins identifiés par la direction à fin 2022
sont estimés à 39.720 salariés. Soit 1.500 de moins. Ces baisses
d'effectifs concernent uniquement les personnels au sol, et parmi eux
essentiellement les "fonctions support" (finances, gestion, ressources
humaines...). Ces réductions d'effectifs ne se
feront sans départs contraints ni plan de départs de volontaires
(PDV), mais interviendront sous l'effet des nombreux départs naturels en
raison d'une pyramide des âges élevée. Plus de 3.800 départs
naturels sont en effet prévus au cours des trois
prochaines années et Air France entend recruter 2.300 personnes durant
cette période, des pilotes, des hôtesses et stewards et des agents de
maintenance. Cette GPEC
intervient au moment où s'achève un plan de départs volontaires
concernant 465 postes. Celui-ci n'a pas réussi à faire le plein. Seules
275 personnes ont décidé de quitter l'entreprise, malgré les conditions
très favorables de ce PDV. Hasard du calendrier
puisque sa présentation à cette date-là était prévue depuis longtemps,
cette GPEC intervient également en pleine crise du coronavirus,
qui impacte désormais l'ensemble du réseau de la compagnie et non plus
le seul axe chinois. De nombreuses entreprises ont en
effet limité ou suspendu les voyages de leurs collaborateurs et
les réservations des touristes pour l'été ont reçu un sérieux coup de
frein. Air France entend donc serrer les boulons en
faisant des économies, allant de la réduction de dépenses (réceptions,
recours à des consultants, frais marketing...) au gel des embauches pour
les fonctions non opérationnelles. (...)
>
KLM is speelbal politiek (KLM est le jouet des politiciens)
(source DFT) 27 février - Ces derniers jours, la Chambre des
représentants a tenu des propos sévères à l'égard du ministre Hoekstra
(Finances). Il doit rapidement aboutir à un résultat lors des
négociations avec l'État français concernant la structure de gouvernance
d'Air France KLM. Il y a exactement un an cette semaine,
Hoekstra a expliqué en français à Paris pourquoi l'État néerlandais
avait acheté 14 % des actions d'Air France KLM pour une valeur de 744
millions d'euros. Il semble que l'investissement ne soit pas sans
risque. En raison du coronavirus, l'entreprise est confrontée à une
période désastreuse. Et si les avions, en particulier ceux d'Air France,
se vidaient encore plus et qu'ils se tournaient vers les actionnaires
pour alléger leurs difficultés financières ? L'année dernière, la
Chambre des représentants n'a pas discuté de ce genre de scénario
lorsque Hoekstra a défendu son achat lors d'une audition. Les mots
"risque" ou "paiement supplémentaire" n'avaient pas été mentionnés. Il y avait
eu un accord. Aujourd'hui, un certain nombre de
députés, avec le VVD'er Dijkstra en tête, veulent soudain voir des
"résultats". Pas un mot sur leur propre rôle dans ce dossier. Parce que Hoekstra négocie avec les mains liées dans le dos.
Le PDG de KLM, Pieter
Elbers, a déclaré la semaine dernière qu'on lui posait des questions en
France sur les intérêts de l'Etat. Parce que pourquoi l'État néerlandais
investirait-il des centaines de millions d'euros dans une compagnie
aérienne qui est ensuite réduite ? KLM, qui gagne de l'argent, ne peut
pas se développer. Ainsi, la croissance ira à Air France, qui fait à
peine des bénéfices. Selon Elbers, cela ne peut plus s'expliquer.
La croissance à Schiphol est un élément important dans les
négociations avec l'État français. Si vous n'avez rien à
offrir, vous n'obtiendrez rien. Sous la direction d'une ministre (...) Cora van Nieuwenhuizen, le point reste
à l'horizon. Beaucoup de mots, mais pas d'actes sur la vision de
l'aviation avant 2040, la croissance de Schiphol et l'ouverture de
l'aéroport de Lelystad. On n'entend pas Dijkstra en parler dans la lutte
qui a apparemment éclaté entre le VVD et le CDA. De plus, les
partenaires de la coalition, ChristenUnie et D66, freinent
continuellement l'aviation et tentent de distraire le monde extérieur
avec des préoccupations mineures concernant les postes de direction
d'Elbers.
>
Comment les compagnies aériennes font face aux pertes provoquées par le coronavirus
(source Le Figaro) 29 février - Sale temps pour les compagnies
aériennes. À mesure que le coronavirus se diffuse dans un nombre
croissant de pays à travers le globe, de plus en plus d’entreprises
annoncent se serrer la ceinture, afin de faire face à une baisse
attendue du nombre de voyageurs. Le Figaro fait le point sur les groupes
ayant décidé de réduire la voilure et ayant annoncé des précautions en
vue des mois à venir. Dans ses résultats
financiers, le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a expliqué
s’attendre à un manque à gagner de l’ordre de 150 à 200 millions d’euros
sur la période allant de février à avril 2020. Plusieurs raisons sont
invoquées, allant de la suspension des vols vers la Chine à la baisse
des voyages vers le reste du continent asiatique. Fin février,
les deux branches du groupe ont annoncé des efforts budgétaires pour
faire face aux difficultés. Le directeur financier de KLM (...) a
conseillé aux salariés de «réduire les coûts au niveau minimum pour
garantir la sécurité des opérations» (...). En face, Air France a engagé
un gel des embauches ainsi qu’une baisse des dépenses : le responsable
financier de l’entreprise (...) a demandé aux responsables de limiter
les dépenses dites «discrétionnaires» (voyages, soirées, séminaires,
appel à des consultants), ainsi que de limiter les dépenses de
fonctionnement des différents services. En parallèle, certaines
campagnes de communication ou de marketing ont été reportées.
Brussels Airlines a annoncé une réduction de 30% de ses vols vers l’Italie
du nord, du 2 au 14 mars. (...) L’entreprise étudie actuellement des
«mesures économiques, telles que le chômage technique temporaire» et a
gelé les embauches pour l’instant. Easyjet a annoncé ce vendredi un gel des embauches ainsi qu’une
baisse de ses dépenses administratives. Parmi les autres mesures
d’austérité, la progression salariale, les embauches ainsi que les
formations facultatives ont été interrompues. En outre, la société a
proposé à ses salariés de prendre des congés sans solde. Un peu plus de
10% des vols (soit 500 trajets) partant vers l’Italie devraient aussi
être annulés entre le 13 et le 31 mars. Propriétaire du
britannique British Airways et de l’espagnol Iberia, l’International
Airlines Group (IAG) a annoncé des perspectives de bénéfices «affectées
par la baisse de la demande due au coronavirus», fin février. Suspension
des vols vers la Chine (...)… Le groupe a décidé d’opérer un tour de vis
supplémentaire, avec des «initiatives touchant aux coûts» dans
l’ensemble de l’entreprise. (...) Qantas a annoncé dans ses
résultats une réduction des vols vers l’Asie de 15% «au moins jusqu’à
fin mai». Au total, «l’impact du coronavirus […] est estimé entre 100 et
150 millions de dollars australiens» par l’entreprise (...).
L’allemand Lufthansa a annoncé cette semaine une série de
mesures visant à réduire ses coûts pour mieux «affronter les effets
économiques» du virus, dont un gel des embauches, une suspension des
cours de formation prévus pour certains agents en avril 2020 ainsi
qu’une réduction des budgets dans le domaine administratif. La compagnie
propose également à ses employés «un congé sans solde prenant effet
immédiatement». Singapore Airlines, basée dans la
cité-État a rappelé que l’épidémie représentait un «défi important» pour
ses équipes, avec une demande vers la Chine «gravement affectée». Elle a
donc «considérablement réduit» ses vols vers l'Empire du Milieu, en
février et mars 2020 (...). Fin février, la compagnie
nationale finlandaise a averti les investisseurs qu’elle avait été
obligée de revoir légèrement à la baisse ses résultats financiers (...).
En outre, Finnair «évaluera comment ajuster ses coûts de 40 à 50
millions d’euros, avec des mesures relatives au personnel, aux activités
de vente et de marketing, aux initiatives de développement», notamment.
Des licenciements temporaires sont envisagés, de même que des réductions
dans le nombre de recrutements (...). Sur ses 6000
salariés, la compagnie israélienne El Al pourrait en supprimer 1000.
La compagnie nationale a annoncé la semaine dernière que ses pertes
seraient comprises entre 45 et 63 millions d'euros pour le seul premier
trimestre (...). Basé à Atlanta, l’Américain Delta a décidé de
réduire ses vols vers la Corée du Sud en février et mars prochain. Une
décision prise après la forte hausse du nombre de cas au pays du matin
calme. Une décision similaire a été prise par son concurrent United
Airlines, vendredi : l’entreprise implantée à Chicago a rapporté que la
demande vers la Chine s’était effondrée, et a donc décidé de réduire son
service à travers le continent. Fin février, American Airlines a
choisi d'annuler ses résultats, publiés quelques semaines plus tôt. Une
décision justifiée par les incertitudes importantes entourant
l'activité, et l'épidémie qui change complètement la donne. Début février, la compagnie
hongkongaise Cathay Pacific a prévenu que ses résultats pour les six
premiers mois de l’année devraient être pires que prévu. Elle prévoit
donc de réduire fortement ses trajets, et elle a encouragé ses employés
à prendre jusqu’à trois semaines de congé sans solde, rapporte l’agence
Reuters. (...) Dans le même temps, Hongkong Airlines a également
rapporté de fortes mesures pour réduire ses coûts : déjà en difficulté,
la compagnie «n’a jamais connu de période aussi difficile au cours de
son histoire», a écrit sa direction dans un communiqué. Elle a donc
choisi de se séparer de 400 employés, et a demandé aux autres de choisir
entre prendre au moins deux semaines de congé sans solde par mois ou
travailler trois jours par semaine seulement, de mi-février à fin juin
(...). Dans l’ensemble, l’épidémie actuelle devrait avoir un
effet non négligeable sur le secteur. L’Association internationale du
transport aérien (IATA) a estimé, la semaine dernière, que la crise du
COVID-19 pourrait entraîner «une possibilité de diminution de 13% de la
demande du secteur passagers […] chez les transporteurs de la région
Asie-Pacifique», soit des «pertes de recettes de 27,8 milliards de
dollars en 2020». Dans le monde, la perte totale devrait atteindre 29,3
milliards de dollars, correspondant à une baisse de la demande de
l’ordre de 4,7%. Pour l’heure, les prévisions de l’IATA
partent sur un
modèle similaire à celui du SRAS, autrement dit une baisse de la demande
durant six mois, suivie d’un retour progressif à la normale sur une
durée équivalente. À titre de comparaison, cette dernière épidémie avait entraîné «une chute de 5,1% des revenus par passager et par kilomètre»
pour les compagnies asiatiques.
À noter toutefois que cette
prévision devra être revue à la hausse à mesure que le virus se
diffusera. Les compagnies pourront toutefois compter sur l’aide des
États, d’une part, ainsi que sur les prix des carburants,
particulièrement bas, d’autre part, pour limiter la casse. Reste que le
secteur traverse «des heures difficiles», selon les mots du directeur
général de l’IATA, Alexandre de Juniac : «Les compagnies aériennes
doivent prendre des décisions difficiles concernant les réductions de
capacité et parfois même de routes», avertit-il dans un communiqué,
soulignant que l'année promet d'être «très dure» pour les
professionnels.
>
Aérien : dans le brouillard, IAG renonce à faire des prévisions pour 2020
(source Les Échos) 28 février - Même le meilleur élève du transport
aérien, le groupe IAG, ne sait plus à quelle prévision se vouer ! La
maison mère de British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus et Level
présentait vendredi matin ses résultats annuels pour l'exercice 2019.
Des résultats marqués par une baisse de 40,6 % du bénéfice net, à 1,715
milliard d'euros, en raison d'une grève des pilotes de British Airways
et de l'augmentation de la facture de carburant. Mais les analystes et
les investisseurs retiendront plutôt qu'IAG n'a pas été en mesure
d'avancer la moindre prévision pour 2020, du fait de l'incertitude
générée par l'épidémie de coronavirus. Seule indication :
l'impact de l'épidémie ne se limite plus aux seules liaisons avec la
Chine, suspendues dès le 29 janvier. Les compagnies du groupe sont
désormais confrontées à une baisse généralisée du trafic affaires, liées
aux restrictions de voyages mises en place dans les grandes entreprises.
IAG a notamment dû réduire sa desserte de l'Italie. Ces vols annulés
représentent, à ce stade, une réduction de 1 % à 2 % de la capacité sur
l'ensemble de l'année. Mais il ne s'agit que d'un état des lieux
provisoire. Et comme chez Air France-KLM et Lufthansa, le groupe
IAG a annoncé le lancement de mesures d'économies, sans toutefois
préciser lesquelles. Une partie des avions long-courriers habituellement
utilisés sur les routes asiatiques ont déjà été replacés sur les lignes
transatlantiques. « La situation évolue rapidement, a souligné
son directeur général, Willie Walsh, qui estime néanmoins que son groupe
a les reins suffisamment solides pour traverser ces turbulences. IAG
reste en effet le plus rentable des poids lourds européens, avec un
résultat d'exploitation 2019 de 3,285 milliards d'euros (-5,7 %) pour un
chiffre d'affaires de 22,468 milliards (+5 %), soit plus de 14 % de
marge. Ces résultats légèrement supérieurs aux attentes n'ont pas
empêché le cours de bourse d'IAG de perdre 22 % de sa valeur cette
semaine, et encore 6 % ce matin.
Pour ne rien arranger, cette crise survient alors que Willie Walsh
s'apprête à transmettre les commandes du groupe à Luis Gallego ,
l'actuel patron d'Iberia, le 26 mars prochain. Arrivé en 2005 à la tête
de British Airways, Willie Walsh a fait d'IAG le deuxième groupe de
transport aérien européen, derrière Lufthansa et devant Air France-KLM,
et un nouveau modèle du genre. Le groupe doit encore grossir cette année
avec le rachat en cours de la compagnie espagnole Air Europa, dont il
n'a toutefois pas été question lors de la conférence de résultats.
>
Enquête de l'UE sur un prêt de 400 millions de Rome à Alitalia
(source awp/afp) 28 février - La Commission européenne a annoncé
vendredi l'ouverture d'une enquête approfondie sur un prêt de 400
millions d'euros consenti par l'Italie à la compagnie aérienne Alitalia,
pour déterminer si cette aide est conforme aux règles de la concurrence. (...)
Fin 2019, les autorités italiennes ont annoncé qu'elles
accorderaient un nouveau prêt de 400 millions d'euros à Alitalia
pour faciliter la rationalisation de l'entreprise afin de tenter de
vendre ses actifs. (...)
Confrontée à la concurrence des compagnies low-cost, Alitalia accumule
les difficultés depuis des années. Elle est sous tutelle depuis 2017, à
la suite du rejet par les salariés d'un plan de restructuration
prévoyant 1.700 suppressions d'emplois sur 11.000. (...)
Les aides d'État font
toujours l'objet d'un suivi très strict de la part de l'exécutif
européen dans la mesure où elles peuvent apporter un avantage indu à une
compagnie au détriment de ses rivaux et par conséquent engendrer une
distorsion de la concurrence dans l'Union. Elles sont en principe
interdites mais il peut y avoir des dérogations.
>
Qatar Airways et American Airlines signent un partenariat stratégique
(source TourMaG ) 25 février - Deux ans après la petite guéguerre sur
les subventions accordées par l'Emirat à Qatar Airways, et la possible
prise de participation de cette dernière dans American Airlines, la
hache de guerre a été enterrée. En effet, les deux ennemis
d'antan ont signé un partenariat stratégique et de partage de codes.
"Nous avons tourné la page sur nos différends passés et sommes très
enthousiastes à l’idée de travailler en étroite collaboration avec
American Airlines pour construire un partenariat leader dans le monde, à
destination de tous nos passagers," a expliqué M. Akbar Al Baker,
Président Directeur Général du Groupe Qatar Airways. (...)
Doug Parker, PDG du groupe American Airlines, a déclaré : (...) "Il nous permettra (...) de créer de nouvelles
opportunités de croissance pour American Airlines. Nous sommes ravis de
cette coopération renouvelée entre nos deux compagnies et espérons
construire une relation d’autant plus forte avec Qatar Airways au fil du
temps."
>
Safran affiche des bénéfices ébouriffants malgré la crise du Boeing 737 MAX
(source La Tribune) 27 février - (...) Malgré les déboires du Boeing 737 MAX,
dont CFM International, la filiale à 50-50 de Safran et General
Electric, fournit les moteurs, le groupe français a dégagé en 2019 des
résultats financiers excellents : le chiffre d'affaires a augmenté de
17,1%, à 24,6 milliards d'euros; le bénéfice opérationnel courant a
bondi de 26,4%, à 3,8 milliards d'euros; la marge opérationnelle s'est
élevée à 15,5% (ce qui est extrêmement rare dans
l'aéronautique), avec des pointes à 20,6% pour l'activité
"propulsion". (...)
En 2020, malgré l'arrêt de la production des 737
MAX depuis le 1er janvier (...), et malgré l'impact du Covid-19,
Safran table encore sur des solides résultats. Le groupe prévoit en
effet une hausse de 5% du résultat opérationnel courant, malgré un
chiffre d'affaires qui pourrait soit stagner soit baisser de 5% maximum,
portant ainsi la marge opérationnelle à 17%! (...) Ces prévisions se fondent tout
d'abord sur des livraisons, à Boeing, de 10 moteurs Leap-1B par semaine
sur une base annuelle, lesquels, contrairement à 2019, seront cette fois
payés en 2020 par l'avionneur selon les termes d'un accord conclu entre
les deux parties. Les moteurs livrés en 2019 seront quant à eux payés en
2020 et 2021. De facto Safran va s'assurer d'une entrée de cash. (...) Au total, en comptant les
moteurs Leap 1-A livrés à Airbus dont les livraisons vont augmenter,
Safran compte livrer en 2020 1.400 moteurs Leap contre près de 2.000
attendus avant la crise du MAX, et 1738 en 2019. (...)
Pour compenser cette perte d'activité, la direction a lancé en
décembre un "plan d'adaptation", censé générer 300 millions d'euros
d'économies. Ce plan concerne tous les secteurs du groupe à l'échelle du
globe, y compris ceux qui ne sont pas concernés par les problèmes du
MAX. Son impact social est fort. 2.130 postes seront supprimés d'ici à
la fin du premier trimestre. Ce chiffre inclut des licenciements, comme
cela a été le cas pour 200 salariés d'un site de Los Angeles spécialisé
dans les activités de cabines du 737 MAX, mais aussi des "départs
importants" au Mexique et au Maroc dans les activités câblages.
Aucun
licenciement n'est en revanche prévu en France, où les effectifs seront
réduits par la non-reconduction des contrats courts, des contrats
d'intérimaires et l'arrêt du recours à des prestataires externes
présents sur les sites de Safran. Les objectifs 2020 du
groupe s'appuient également sur un impact du coronavirus qui n'irait pas
au-delà de la fin du mois de mars sur ses activités de services pour les
moteurs civils. (...)
>
Boeing 737 MAX : les sénateurs américains veulent mettre fin à la règle de "l'auto-certification"
(source Capital) 29 février - Le 737 MAX restera comme l’un des plus grands scandales de l’histoire de
l’aviation moderne. Le bimoteur de Boeing ne cesse de provoquer des
remous alors qu’il est toujours interdit de vol après avoir été impliqué
dans deux crashs en cinq mois. Au cœur du scandale : l’attitude de
Boeing qui a privilégié le profit à la sécurité de ses avions et le
processus de certification mis en place par la Federal Aviation
Administration (FAA) aux États-Unis. Pour éviter que l’histoire ne se
répète, des sénateurs ont donc déposé une proposition de loi pour
redonner un peu de crédibilité au régulateur. Le "Restoring
Aviation Accountability Act" veut corriger la "faiblesse substantielle"
du processus de certification des avions, détaille le site Air Journal.
Ce texte doit ainsi empêcher toute possibilité "d’auto-certification",
un système qui avait permis à Boeing de valider, notamment, son système
anti-décrochage MCAS, pointé du doigt dans les crashs de Lion Air puis
d’Ethiopian Airlines. (...) Le projet de loi inclut
notamment la protection des lanceurs d’alerte et demande la création
d’une commission chargée d’examiner les délégations de certification de
la FAA. Par ailleurs, la nouvelle législation interdirait de
vendre des avions construits aux États-Unis à des compagnies étrangères
qui ne se conforment pas aux normes de sécurité de l’Organisation de
l’aviation civile internationale (OACI). (...)
>
Grande-Bretagne : coup d’arrêt au projet d’extension de l’aéroport d’Heathrow
(source Le Figaro) 27 février - C’est sans doute un coup d’arrêt
définitif porté au projet d'agrandissement de l'aéroport londonien
d'Heathrow, un sujet sensible politiquement depuis de longues années. La
justice britannique a donné raison jeudi aux écologistes qui s'opposent
à la construction d'une troisième piste sur l’aéroport le plus fréquenté
d'Europe. Le tribunal a jugé en appel que cette extension
n'était pas suffisamment respectueuse de l'environnement et compatible
avec les engagements pris pour limiter le réchauffement climatique.
« Les accords de Paris auraient dû être pris en compte par le ministre
des Transports mais cela n'a pas été le cas », a déclaré le juge Keith Lindblom.
Les mouvements écologistes dénoncent depuis longtemps les risques
d'augmentation de la pollution et des nuisances sonores. (...)
L'aéroport d'Heathrow a immédiatement annoncé son intention de faire
appel devant la Cour suprême. Le directeur général de l'aéroport,
John Holland-Kaye se dit persuadé qu’il pourra inverser le cours des
choses (...) En revanche, le gouvernement de Boris Johnson n’a pour
l’heure pas l’intention de faire appel, ce qui pourrait enterrer le
projet pour longtemps. (...) Avec quelque 80 millions de
passagers par jour, Heathrow est déjà l’un des aéroports les plus actifs
au monde. La troisième piste était censée permettre l’atterrissage de
700 avions supplémentaires par jour, portant le nombre de passagers à
plus de 140 millions par an. (...) À l’heure du Brexit et du « Global
Britain », John Holland-Kaye vantait pourtant un projet qui assurerait
le nouveau rayonnement mondial du pays et soutiendrait la croissance
économique. Mercredi, il avait même affirmé que rejeter l'extension
d'Heathrow reviendrait à avantager l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle
et à « céder le contrôle de l'économie aux Français, autrefois nos amis
et partenaires et désormais nos rivaux ».
Revue de presse boursière ...
>
Vent de panique sur les Bourses mondiales, vers leur pire semaine depuis 2008
(source AFP) 27 février - Wall Street a terminé dans la tourmente
jeudi une rude journée pour les indices boursiers mondiaux,
qui se dirigent vers leur pire semaine depuis la crise de 2008
face à la propagation de l'épidémie de nouveau coronavirus à travers la
planète. (...) Le pétrole est aussi en chute libre, le baril
coté à Londres (-2,3% à 52,18 dollars) et celui coté à New York (-3,4% à
47,09 dollars) tombant à leur plus bas niveaux en plus d'un an après
avoir plongé de plus de 10% depuis le début de la semaine. (...)
Outre les inquiétudes croissantes liées au coronavirus, les marchés
affrontent des "vents de panique sur des seuils techniques" qui entraînent "des ventes
forcées", c'est-à-dire intervenant automatiquement en se basant sur des
algorithmes, explique à l'AFP Laurent Gaetani, gérant chez Degroof
Petercam. Le nouveau coronavirus a contaminé plus de 82.000
personnes et fait plus de 2.800 morts dans une cinquantaine de pays et
territoires. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) a estimé jeudi que l'épidémie avait atteint un "point décisif" et
a appelé les pays à agir "rapidement" pour endiguer ce "virus très
dangereux". (...) Des plans d'urgence avec financement
immédiat sont prêts à être déployés, notamment par le Fonds monétaire
international (FMI), pour venir en aide aux pays qui ne
parviendraient pas à faire face à une épidémie du nouveau coronavirus.
Dans l'Union européenne, Bruxelles envisage de proposer
dans un mois, si c'est nécessaire, "des mesures d'accompagnement" aux
secteurs économiques fragilisés par le coronavirus, a indiqué
jeudi le commissaire européen à l'Industrie, Thierry Breton. (...)
>
Luchtvaartmaatschappijen hard geraakt op de beurs (Les compagnies aériennes sont durement touchées en bourse)
(source ABM FN-Dow Jones, traduit avec Deepl) 28 février - Au cours
d'une semaine agitée en bourse, les compagnies aériennes ont subi
des pertes de plus de 20 %. Suivant les traces d'Air France-KLM,
Lufthansa, Consolidated Airlines Group (IAG) et easyJet ont averti de l'impact du virus sur les résultats. (...)
Cette semaine, le directeur financier de KLM, Erik Swelheim, a déclaré
dans une lettre que le coronavirus impacte déjà le trafic aérien vers les
destinations de KLM en Chine et ailleurs en Asie, "et cela pourrait
maintenant arriver au reste du réseau de KLM". Cela aura un
impact "très significatif" sur le chiffre d'affaires de KLM, selon le
directeur financier. La baisse des coûts du carburant et des autres
coûts ne compensera que dans une mesure très limitée, poursuit M.
Swelheim. Il voit un "risque sérieux" que la marge opérationnelle pour
2020 soit de nouveau sous pression de ce fait.
L'analyste Jos Versteeg d'InsingerGilissen est préoccupé par le secteur de l'aviation.
"Le premier trimestre n'est pas le plus important, mais les deuxième et
troisième trimestres le sont. Mais si cela reste ainsi, les gens ne
réserveront pas de vacances, et c'est ce que le secteur va ressentir".
Fin de la revue de presse
>
Suivi du référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris
Le dispositif de consultation sur la privatisation du groupe ADP est
ouvert depuis le 13 juin 2019 et jusqu'au 12 mars 2020. Pour mener à un
référendum d'initiative partagée (RIP), il requiert la signature de 4,7
millions d'électeurs.
Sur Internet, la consultation se signe sur
le site referendum.interieur.gouv fr
Au 2 mars, la
consultation avait
recueilli 1.111.000 signatures, soit 23,55% des signatures requises.
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 6,37 euros en clôture lundi
2 mars. Elle chute de
-23,18%. Les annonces concernant l'épidémie de coronavirus ont
provoqué la chute des cours de l'ensemble des acteurs de l'aérien.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 11,28 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 4$ à 52$. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10283 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|