Un peu de douceur.....

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°748, 23 mars 2020  
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Editorial

Comme la plupart des lecteurs salariés d'Air France-KLM, je serai en activité partielle à partir de lundi prochain (après les congés que j'avais prévus ces deux dernières semaines). Je continuerai bien sûr à publier cette lettre.

Que ce soit avec mon prédécesseur, Christian Magne, ou avec moi, elle a été publiée sans exception chaque semaine depuis novembre 2005. Si parfois vous ne l'avez pas reçue, cela ne peut être dû qu'à un problème de transmission ou de mise en spam. C'est l'occasion pour moi de vous rappeler que vous pouvez retrouver ces lettres sur mon blog navigaction com

Pendant cette crise qui s'annonce pénible, j'ai pris le parti de vous fournir des lettres beaucoup plus longues qu'à l'accoutumée. Une manière pour moi de vous aider à supporter cette période de confinement.

Soyons forts et n'oublions pas de respecter les règles qui nous sont prescrites. Le virus n'a pas d'odeur, pas de couleur, ne fait pas de bruit. Il est de notre responsabilité individuelle de contribuer à l'arrêt de sa prolifération.

Et Merci à toutes celles et à tous ceux qui œuvrent pour nous faciliter le quotidien et qui soignent nos malades.


La Revue de Presse du lundi

> Un peu de douceur.....

(auteur inconnu) 20 mars - C'était en mars 2020.

Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.

Mais le printemps ne savait pas et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.

C'était en mars 2020.

Les jeunes devaient étudier en ligne et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux et les gens continuaient de tomber malades.

Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.

C'était en mars 2020.

Les gens ont été mis en confinement pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni de repas de fête en famille. La peur était devenue réelle et les jours se ressemblaient.

Mais le printemps ne savait pas. Les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.

Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue. Ils chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même. Ils ont appris à être solidaire et se sont concentrés sur d'autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance de ce monde qui s'était arrêté, l’économie qui avait dégringolé.

Mais le printemps ne savait pas. Les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont  fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.
 
Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé. Le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.
 
Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
 
Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie.
 
Sourions, rêvons et restons amoureux ...

> Air France-KLM : mobilisation pour les rapatriements

(source CercleFinance) 19 mars - Air France indique travailler en lien étroit avec les autorités françaises afin 'd'identifier les besoins de rapatriement de ressortissants français et européens et de mettre en place au plus vite des solutions de transports supplémentaires à des tarifs spécifiques'.
 
Cela concerne notamment le Portugal, le Maghreb, le Sénégal, Madagascar, Tahiti, l'Argentine, Cuba, le Costa Rica, le Mexique, le Pérou, la République dominicaine, la Jordanie, la Thaïlande, les Maldives ou encore le Vietnam.
 
'A titre d'exemple, depuis l'annonce des restrictions concernant le Maroc, plus de 100 vols ont déjà été mis en place par Air France et Transavia pour assurer des retours', souligne la compagnie aérienne franco-néerlandaise.

> Vrijwel alle klanten reisorganisaties komend weekend terug (Pratiquement tous les clients des agences de voyage reviennent ce week-end)

(source ANP traduit avec Deepl) 20 mars - Plusieurs organisations de voyage néerlandaises s'emploient à ramener en Hollande tous les touristes néerlandais qui séjournent à l'étranger. (...)
 
La compagnie aérienne Transavia [Pays-Bas] effectue une partie importante des vols de rapatriement. Des vols arrivent le vendredi et le samedi de Faro au Portugal, en Espagne et au Maroc. Transavia a déjà accueilli 5500 touristes jusqu'à mercredi inclus, et jusqu'à samedi inclus, il y a environ un millier de voyageurs supplémentaires. KLM exploite également de nombreux vols pour aller chercher les touristes et autres personnes qui se sont présentées aux ambassades et qui veulent rentrer aux Pays-Bas. Cela concerne principalement les lieux situés en dehors de l'Europe. À partir de la semaine prochaine, le nombre de vols intercontinentaux assurés par KLM sera rapidement supprimé. (...)

Mon commentaire : Toutes les compagnies du Groupe Air France-KLM sont mobilisées pour rapatrier les français et les néerlandais. Des vols spéciaux ont été planifiés.

Un grand merci aux salariés sol, navigants, qui se sont portés volontaires. Ce fut pour certains l'occasion de voler une dernière fois sur des avions dont la crise va sans doute précipiter la sortie de la flotte : les B747 de KLM, les A380 et les A340 d'Air France.

> Les 45 000 salariés d’Air France au chômage partiel

(source Le Parisien) 22 mars - La photo illustrera sans doute les livres d'histoire. Imaginez, presque la totalité des 224 avions de la flotte d'Air France cloués au sol, parqués à la queue leu leu sur les aéroports parisiens, en attendant la fin de l'épidémie de coronavirus.
 
A partir de ce lundi, la compagnie française n'assurera plus que 10 % de ses vols. La faute au confinement qui concerne, depuis ce week-end, près d'un milliard de personnes dans 35 pays du monde et limite à une poignée les destinations encore accessibles en avion. Une catastrophe pour les compagnies aériennes.
 
Pour les 45 000 salariés d'Air France, cela va entraîner leur mise en « activité partielle » dès ce lundi pour une durée maximale de six mois. Une mesure radicale, la première appliquée à cette échelle pour un grand groupe mais qui devrait en toucher d'autres notamment dans l'industrie automobile.
 
La direction d'Air France prévoit que les salariés travaillent à 20 %. Autrement dit, un jour sur cinq. Mais en contrepartie, ils touchent au moins 84 % de leur rémunération nette. « Nous aurions souhaité plus, [ndlr : selon plusieurs syndicats]. Chez KLM, ils percevront 100 % de leur salaire. Mais vu la situation économique, nous n'avons pas le choix. »
 
Le vendredi 20 mars, lors des différents CSE (Comité social et économique), la plupart des organisations syndicales ont voté les mesures prônées par la direction : « Seuls la CGT et SUD se sont abstenus, et le SPAF (NDLR : le deuxième syndicat de pilotes après le SNPL) a voté contre, détaille le syndicaliste. Mais nous avons émis quelques réserves. Nous avons notamment demandé un soutien pour les plus bas salaires. Une réflexion est en cours avec la direction pour créer un fonds d'aide supplémentaire. »
 
Pendant tout le week-end, les nouveaux plannings ont été mis à jour et envoyés aux salariés. « La grande majorité aura une période d'inactivité de 80 % mais cela peut évoluer avec le temps et selon les secteurs », détaille Air France. Ainsi, les services de la paie, de la maintenance, les call center ou encore les personnes directement associées à la cellule de crise -le temps de gérer le rapatriement des Français-, devraient voir leur temps chômage partiel un peu réduit, au moins dans un premier temps.
 
Quant aux 13 000 hôtesses et stewards et aux 4000 pilotes, ils sont aussi mis en activité partielle, mais avec des modalités différentes. En effet, leurs professions relèvent du Code des transports et non du Code du travail, et le chômage partiel n'y figure pas. En attendant que la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) comble ce vide, ils seront payés au « salaire minimum garanti ». « C'est la rémunération que nous touchons quand nous ne volons pas, sans les compléments de rémunération, détaille un chef de cabine avec plus de vingt ans d'ancienneté. Pour moi, ça représente 20 % à 25 % de rémunération en moins. Soit environ 1000 euros par mois. De toute façon, nous n'avons pas le choix. Tant que je garde mon emploi, c'est le principal. »

Mon commentaire : Pour les personnels sol d'Air France, la situation financière est claire. Durant les périodes non travaillées ils seront indemnisés entre 85 et 90 % de leur revenu net.

La situation est différente pour les navigants, puisque leur revenu net varie tous les mois en fonction de leur activité, une situation unique en France.

Une solution est en cours d'élaboration pour eux, afin qu'ils ne soient pas plus pénalisés que leurs collègues du sol.

> KLM houdt vast aan schrappen duizenden banen, bonden verbaasd (KLM persiste sur la suppression de milliers d'emplois, les syndicats sont stupéfaits)

(source Volkskrant, traduit avec Deepl) 20 mars - (...) KLM confirme au Volkskrant qu'elle veut toujours réduire de 1 500 à 2 000 ETP. C'est exact", déclare un porte-parole. Cela concerne les salariés qui prennent leur retraite ou trouvent un emploi ailleurs, mais aussi les "travailleurs temporaires et les contrats temporaires non renouvelés". (...)
 
L'attitude de la compagnie aérienne suscite l'étonnement des syndicats, qui ont conclu un accord avec KLM à la fin de la semaine dernière sur la réduction du temps de travail demandée par la compagnie. KLM utilise un nouveau règlement créé par le Cabinet pour tirer l'économie à travers la crise du Coronavirus. Les entreprises recevront 90 % du salaire des employés qui n'ont rien à faire à cause du coronavirus.
 
Le programme était explicitement "également destiné aux travailleurs flexibles ou aux personnes ayant un contrat de 0 heure", a déclaré mardi le ministre des affaires sociales, Wouter Koolmees. Dans une lettre ultérieure à la Chambre basse, le cabinet a demandé aux entreprises de "maintenir les employés autant que possible au travail pour les heures travaillées". (...)
 
Ce qui compte, selon les syndicats, c'est que ce sont les travailleurs les plus vulnérables. (...) Leurs agences d'intérim peuvent également recourir au programme Koolmees et continuer à les rémunérer pendant la crise, mais que faire si elles ne se sentent pas responsables non plus ? (...)
 
Un porte-parole du ministre Koolmees déclare qu'il n'est pas en mesure de faire des commentaires sur des entreprises spécifiques. En général, elle confirme que l'appel aux entreprises est de retenir tous les employés. Les travailleurs flexibles doivent également payer leurs factures.

Dans une autre réponse, KLM a déclaré qu'elle garderait autant d'employés que possible et que des discussions avec les syndicats suivraient. L'entreprise demande de la compréhension pour "l'énorme diminution du travail" et prévoit qu'après la crise, il faudra un certain temps avant que les vols se déroulent comme d'habitude. Bien entendu, l'intention ne peut être d'engager des travailleurs temporaires s'il n'y a pas de travail pour eux.

Mon commentaire : Aux Pays-Bas comme en France il est proposé aux salariés des contrats de travail à durée indéterminée, à durée déterminée ou via un agence de travail temporaire (intérim).

Il existe également aux Pays-Bas, à l'instar de la Grande-Bretagne, le contrat Zéro-heure. Il permet à un employeur de proposer au salarié un contrat de travail entièrement flexible, pour une période déterminée ou indéterminée . L'employeur fait appel au salarié chaque semaine en fonction de ses besoins. (Nota : 70% des pilotes de Ryanair sont sous contrat zéro-heure)

Ces salariés sous contrats zéro-heure sont les premiers touchés par la crise. Mais ce ne sont pas les seuls.

Chez Air France comme chez KLM les contrats temporaires, les contrats avec les sous-traitants ont généralement été suspendus. Des milliers de salariés sont concernés par ces mesures.

> Transavia et Hop!, filiales d'Air France, s'apprêtent à suspendre leurs vols

(source AFP) 18 mars - La filiale à bas coûts d'Air France-KLM, Transavia France, et sa filiale régionale Hop! s'apprêtent à suspendre l'intégralité de leurs vols dans les prochains jours en raison de l'épidémie liée au coronavirus, a-t-on appris mercredi auprès du groupe. (...)
 
La compagnie participe actuellement au rapatriement de Français bloqués à l'étranger alors que nombre de pays (Sénégal, Maroc, Algérie, Turquie...) ont suspendu les liaisons aériennes vers l'Europe.
 
Depuis samedi, Transavia a effectué 70 vols pour rapatrier 13.200 passagers du Maroc et de Tunisie, selon le porte-parole. (...)
 
S'agissant de Hop! (69 appareils), la filiale régionale d'Air France, "les opérations seront temporairement suspendues d'ici la fin de semaine", a affirmé à l'AFP un porte-parole d'Air France. (...)
 
Ces décisions s'inscrivent dans le cadre de la réduction du programme de vols annoncé lundi par Air France-KLM. Le groupe franco-néerlandais prévoit de réduire son activité de 70% à 90% lors des deux prochains mois au moins.
 
L'activité d'Air France est réduite progressivement cette semaine pour atteindre à "partir de lundi 10% de l'offre en sièges", selon un porte-parole précisant que l'offre globale du groupe Air France-KLM se situera donc comme prévu entre 10 et 30% à cette date.

Mon commentaire : Hop! et Transavia vont stopper tous leurs vols. Pour Air France comme pour KLM, l'offre pourrait descendre sous les 10% si la situation sanitaire ne s'améliore pas.

> Transavia vliegt nog anderhalve week langer niet (Transavia Pays-Bas prolonge la suspension de ses vols)

(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 20 mars - Transavia Pays-Bas a décidé de prolonger d'une semaine et demie la période de suspension de tous les vols (...) jusqu'au 15 avril. (...)

Il n'est pas du tout certain qu'il sera possible de voler à nouveau à partir du 15 avril. "Transavia décidera chaque semaine si une prolongation de cette période sera nécessaire. Nos passagers seront informés par courrier électronique et sur le site web et recevront un bon d'échange égal à la valeur de leur voyage".

> Air France-KLM : France et Pays-Bas sur la même ligne

(source Le Figaro) 19 mars - Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a été très clair mercredi. Il ne prendra «aucune décision sans concertation étroite», avec les Pays-Bas sur le groupe Air France-KLM. Cette mise au point était nécessaire, car les relations entre les deux pays, actionnaires du groupe quasiment à parité (un peu plus de 14%) sont tendues. La France reproche aux Pays-Bas d’être à la fois actionnaire du groupe Air France-KLM et de sa filiale KLM, ce qui n’est pas le cas côté hexagonal.
 
Elle est importante aussi, dans la mesure où le gouvernement français n’a pas exclu de monter au capital du groupe pour lui apporter un peu d’argent frais et le protéger d’un éventuel prédateur, alors que sa valeur en Bourse a fondu depuis le début de l’épidémie de Covid-19.
 
Bruno Le Maire s’est entretenu mercredi avec son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra. «Nous avons une excellente coopération politique et économique avec les Pays-Bas, a précisé le ministre français. Air France-KLM est un partenariat qui fonctionne et nous souhaitons une coopération très étroite - et c’est le cas - entre les deux gouvernements.»
 
De plus, les deux pays ne seront pas de trop pour aider le groupe à affronter la pire crise de son histoire. Avec cette épidémie, Air France-KLM est en train de réduire son offre de 70 à 90%. Côté Air France, elle va dès lundi être réduite de 90%. (...)

Mon commentaire : Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant. Si Air France-KLM avait besoin d'un apport d'argent via une augmentation de capital, cela ne pourrait se faire qu'en toute transparence entre les principaux actionnaires : l'État français, l'État néerlandais ainsi que China Eastern et Delta Airlines.

> Le cargo aérien sous pression face à la crise sanitaire

(source Le Journal de l'Aviation) 20 mars - A l'heure où les frontières se ferment et les pays se replient sur eux-mêmes, le cargo aérien représente l'une des dernières ouvertures sur le monde et le garant d'un minimum de continuité dans les échanges. Le secteur du fret aérien est particulièrement sollicité en ce moment, alors même qu'une grande partie des capacités a disparu, les soutes des avions passagers n'étant plus disponibles. Les compagnies s'organisent donc et les appels à faciliter leurs opérations se multiplient. (...)
 
Carsten Spohr, le président de Lufthansa, l'a rappelé dans son intervention du 19 mars : « la demande en cargo augmente chaque jour, les avions sont pleins. » Il a expliqué que 50% des capacités de transport de fret du groupe sont représentées par la flotte d'avions tout cargo (...), l'autre moitié des capacités est constituée par les soutes de 350 appareils. « Il ne serait pas réaliste de tous les faire voler pour maintenir les capacités mais nous sommes prêts à utiliser une partie de nos flottes A330, A350 et 747-8, qui ont des capacités de 40 à 60 tonnes pour soutenir les chaînes d'approvisionnement dans le cadre du pont aérien si besoin. » . (...)
 
D'autres ont déjà franchi le pas. C'est le cas de Qantas, qui utilise certains appareils de transport de passagers pour soutenir sa flotte tout cargo, de Korean Air ou de Cathay Pacific. Même American Airlines s'y prépare. La compagnie américaine prévoit d'utiliser des 777-300ER pour transporter du fret entre les États-Unis et l'Europe. Le premier vol est prévu pour le 20 mars et doit relier Dallas à Francfort - il s'agit du premier vol cargo qu'elle réalise depuis le retrait de son dernier 747 cargo en 1984.
 
Cette pression sur les capacités intervient après une année difficile pour le fret aérien, marquée par une baisse de la demande de 3,3% et une hausse des capacités de 2,1%. (...)

Mon commentaire : Si le transport de passagers est quasiment à l'arrêt, il n'en va pas de même pour le transport de marchandises.

Pour répondre à la demande, la plupart des compagnies aériennes envisagent d'utiliser des avions "passagers" en plus des avions tout cargo.

> Delta s’attend à une chute de 10 milliards de dollars de ses revenus

(source AFP) 20 mars - Delta Airlines a prévenu vendredi que la pandémie de coronavirus allait entraîner une chute de 10 milliards de dollars US de ses revenus au deuxième trimestre, enjoignant par ailleurs les employés encore hésitants à quitter l’entreprise. (...)
 
« C’est clair qu’au vu des dommages causés par le virus à l’économie en général, le redressement de la demande (dans le transport aérien) va prendre beaucoup de temps même après l’endiguement du virus », explique Delta.
 
Le plan de départs volontaires lancé récemment par la compagnie aérienne, qui brûle 50 millions US par jour, a déjà enregistré 13 000 départs à ce jour, soit plus de 14 % de ses effectifs, indique par ailleurs Delta. (...)
 
Delta, qui employait 91 000 personnes au 31 décembre, d’après son rapport annuel, a demandé, en concertation avec les autres compagnies aériennes, une aide publique pour survivre. Cette aide se chiffre à 50 milliards US, mais des élus au Congrès veulent conditionner leur soutien. Des voix demandent notamment à ce que les compagnies aériennes renoncent aux programmes de rachats d’actions, qui permettent de rémunérer les actionnaires en dopant artificiellement le cours de Bourse de l’action.
 
M. Bastian rappelle vendredi que Delta a déjà décidé de suspendre ses programmes de rachats d’actions et que le conseil d’administration a également voté pour suspendre de futurs versements de dividendes.
 
Il n’hésite pas toutefois à faire pression sur les autorités, en annonçant que Delta va utiliser la ligne de crédit renouvelable d’un montant de 3 milliards US que lui avait accordée des banques. La compagnie n’a par ailleurs pu obtenir qu’une nouvelle facilité de crédit de 2,6 milliards US.
 
Autrement dit, le temps presse car une fois que Delta aura utilisé ces 5,6 milliards US, elle risque de se retrouver à court de liquidités. (...)

Mon commentaire : Au 31 décembre 2019, Delta Airlines disposait de 3,73 milliards de dollars de trésorerie, auxquels viennent s'ajouter les 5,6 milliards de dollars de crédit bancaire.

Rapporté au chiffre d'affaires 2019, Delta Airlines dispose d'un peu moins de trésorerie que le groupe Air France-KLM (20% vs 26%).

> Rachat d’actions : le scandale financier qui couve aux États-Unis

(source Capital) 20 mars - Alors qu’elles réclament des dizaines de milliards de dollars pour leur sauvetage, les grandes compagnies aériennes sont accusées d'avoir brulé leur trésorerie en rachetant leurs propres actions. Le “buyback”, un outil polémique qui soutient artificiellement les cours.

Le secteur aérien traverse sa plus grande crise depuis le 11-Septembre, cloué au sol à cause de l’épidémie de coronavirus. Sans un soutien massif des États, la quasi-totalité des compagnies aériennes seront en faillite d’ici une poignée de semaines. American Airlines, United Airlines et Delta Airlines ont ainsi estimé que l'industrie avait besoin de 25 milliards de dollars de subventions et de 25 milliards de dollars de prêts et allègements fiscaux pour survivre. Elles réclament aussi un allègement des charges jusqu'à au moins fin 2021, qui pourrait s'élever à des dizaines de milliards de dollars.
 
Dès lors, certaines voix s’élèvent dans les rangs des parlementaires américains pour souligner le comportement irresponsable des dirigeants de ces compagnies. Les quatre plus grosses compagnies (Delta, American, Southwest et United) ont collectivement dépensé 39 milliards de dollars pour racheter leurs propres actions lors des cinq dernières années, selon S&P Dow Jones Indices, une société américaine qui fournit des données financières. Ces opérations ont été réalisées à partir de leur trésorerie, celle qui manque cruellement aujourd’hui.
 
“Nous avons dit au Congrès que tout financement destiné à l'industrie aéronautique devait être assorti de règles strictes", a déclaré Sara Nelson, présidente de l'Association of Flight Attendants, un syndicat de personnels navigants. “Il n’y aura pas d'argent public pour les bonus du P-DG, les rachats d'actions ou les dividendes”, a-t-elle précisé. “Si autant d’argent public est mobilisé, alors cela devrait inclure une interdiction de rétablir les rachats d’actions”, a tweeté la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.
 
Le rachat de ses propres actions, à quoi ça sert ?
Les entreprises utilisent leur cash pour racheter leurs actions pour plusieurs raisons. Cela sert à “brûler” des actions, ce qui augmente mécaniquement le revenu par action de celles qui restent. Cela peut servir, par exemple, dans le cas d’une société qui émettrait beaucoup d’actions nouvelles pour rémunérer ses dirigeants. Le rachat d’actions peut alors atténuer la dilution au capital des autres actionnaires. La plupart du temps, cet outil soutient le cours boursier. Voilà pour le concept, mais cela peut occasionner des dérives.
 
“La polémique autour des rachat d’actions s’intensifie”, constate Nicolas Chéron, responsable de la recherche marchés pour le courtier Binck. “Les sociétés ont préféré remercier leurs actionnaires en soutenant les cours de leurs propres actions plutôt qu’en assainissant leurs finances ou en se créant une trésorerie importante. De ce fait, frappées de plein fouet par la crise du Covid-19, elles ne peuvent absolument pas faire face et demandent de l’aide à l’État”, rajoute-t-il. “Les rachats d'actions ont été un soutien artificiel à Wall Street, soulève Sacha Pouget, directeur associé du cabinet de conseil en stratégie KB Advisors, les sociétés qui ont utilisé ce schéma devraient être interdites d'y recourir si un centime d'argent public est dépensé pour elles.” (...)

Mon commentaire : Les compagnies aériennes états-uniennes ont anticipé le scandale : elles se sont d'ores et déjà engagées à ne plus racheter leurs actions.

Sera-ce suffisant pour convaincre le congrès de leur octroyer les aides demandées ?

> Lufthansa n'espère pas de reprise des vols avant trois mois

(source Le Journal de l'Aviation) 19 mars - La conférence organisée par Lufthansa pour présenter ses résultats annuels pour 2019 a été totalement bouleversée par l'actualité et s'est transformée en « conférence de crise coronavirus » selon les mots de Carsten Spohr, le dirigeant du groupe. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les perspectives 2020 ne sont pas bonnes : « depuis quelques jours, plus personne ne veut prendre l'avion. Depuis quelques jours, plus personne n'a le droit de prendre l'avion », constate-t-il. Carsten Spohr a annoncé une nouvelle réduction du plan de vol à partir de la semaine prochaine et indiqué que l'avenir du transport aérien serait très sombre si les gouvernements ne volaient pas au secours des compagnies. Mais il garde une touche d'optimisme : le groupe Lufthansa est parmi les mieux armés pour résister à cette crise.
 
Après l'immobilisation de Brussels Airlines et Austrian Airlines, de nouvelles coupes vont être effectuées dans l'activité. A compter du 25 mars, 95% des vols seront suspendus et 700 des 763 avions du groupe seront cloués au sol. (...)
 
« [...] Nous résisterons plus longtemps que d'autres », affirme Carsten Spohr. Le dirigeant de Lufthansa souligne que le groupe a un bon niveau de liquidités (4,3 milliards d'euros) et des lignes de crédit disponibles pour un montant de 800 millions d'euros. Par ailleurs, il possède 86% de sa flotte, et près de 90% de ces appareils ne sont pas déjà engagés comme garantie sur des crédits, ce qui représente une valeur comptable de 10 milliards d'euros. Il est donc en position d'obtenir des prêts - mais exclut de vendre sa flotte.
 
Par ailleurs, le fait que la flotte ne vole plus va réduire de 60% ses coûts (par exemple en supprimant les dépenses carburant). « Cela ne suffira pas. » Le groupe va donc travailler à diminuer d'un tiers ses coûts fixes et semi-fixes (8 milliards d'euros en 2019). Cela passera par la « réduction drastique » de certains investissements - ils devaient dépasser 3 milliards de dollars en 2020, des négociations sont en cours avec Airbus et Boeing -, la rupture des contrats de wet lease, des mesures sociales (gel des embauches, suppression des heures supplémentaires, congés sans solde, temps partiel), la suspension de toutes les formations et opérations de MRO non liées à la sécurité, des dépenses marketing.... (...)
 
« Pour le moment, nous avons trois scénarios, l'un tablant sur un programme de vols de 5% à 10% sur trois mois, un autre sur six mois, le dernier sur douze mois. Je serais très heureux si nous pouvions voler cet été mais il ne faut pas s'attendre à un programme de vols normal, ce sera un programme spécial car il nous faut des réservations. » Carsten Spohr s'inquiète également du visage du transport aérien après la crise, notamment de la demande des passagers haute contribution et des entreprises. « Les questions que l'on se pose, c'est quelle sera la structure de l'industrie après la crise, quelle seront la structure et la taille du groupe Lufthansa et quelle sera le rôle de l'aviation européenne dans un monde qui aura profondément changé... »

Mon commentaire : Cet article fournit des éléments de comparaison intéressants, de nature à rassurer sur l'avenir proche du Groupe Air France-KLM :

. Lufthansa prévoyait 2,8 milliards d'euros d'investissements en 2020, Air France-KLM 4 milliards d'euros (en moyenne sur les 5 prochaines années). Il sera plus aisé pour Air France-KLM de diminuer ses investissements.
. Lufthansa dispose de 5,1 milliards d'euros de trésorerie, moins qu'Air France-KLM qui dispose de 6 milliards d'euros

Pour mémoire, le Groupe Air France-KLM a communiqué le 13 mars 2020 :
"
Le Groupe Air France-KLM a tiré la semaine dernière une ligne de crédit renouvelable pour un montant total de 1,1 milliards d’euros et KLM a pour sa part tiré une ligne de crédit renouvelable pour un montant total de 665 millions d’euros. Le Groupe et ses filiales disposaient ainsi à la date du 12 mars de plus de 6 milliards d’euros de liquidités."

> Ryanair suspend la totalité de ses vols

(source Business Travel) 19 mars - La compagnie a annoncé qu'elle allait finalement suspendre la totalité de ses vols à partir du 24 mars… (...)

Ryanair vient d'indiquer sur son site web qu'elle allait suspendre la totalité de son activité à partir du 24 mars. C'est une mesure sans précédent en temps de paix.
 
Elle indique sur son site web : « ces derniers jours le développement du virus a conduit les gouvernements européennes à imposer d'importantes restrictions sur les voyages ce qui a eu un impact négatif à Ryanair et a conduit à de nombreuses annulations…Du 18 mars à 24H au 24 mars à 24H, les vols vont être réduits de 80% et à partir du 24 mars à 24H la plupart des avions seront mis au sol». (...)

> L'État italien va prendre les commandes de la compagnie aérienne Alitalia

(source Le Monde) 18 mars - C’est la première décision de ce type, et sans doute n'est­ce que le début d'une longue liste de nationalisations, temporaires ou pas, guidées par l'urgence née de la nécessité de répondre au défi du coronavirus. Dans la nuit du lundi 16 mars au mardi 17 mars, le gouvernement italien a annoncé sa volonté de procéder, dans les prochains jours, à la nationalisation de la compagnie aérienne nationale Alitalia, en grande difficulté depuis des années.
 
Pour l'heure, les conditions de l'intervention publique restent entourées d'un grand flou. « L'État prévoit la constitution d'une nouvelle société entièrement contrôlée parle ministère de l'économie, ou contrôlée par une société à participation publique majoritaire, même indirecte », prévoient les termes du décret, signé parle président de la République, Sergio Mattarella. Autrement dit: les contours de l'opération ne sont pas connus, mais il faut à tout prix continuer à disposer d'une compagne aérienne nationale, considérée comme un actif stratégique alors que le pays, au fur et à mesure de la fermeture des frontières, s'est trouvé ces derniers jours progressivement coupé du monde. Dans cette optique, et parallèlement au placement en chômage technique de 4000 salariés, l'État italien aurait affecté 600 millions d'euros au secteur aérien - dont Alitalia représente l'essentiel - pour «catastrophe naturelle». Le chiffre, sorti de façon officieuse, n'a été ni confirmé ni démenti.
 
La Commission européenne, dont les services de la concurrence avaient ouvert en février une deuxième enquête pour suspicion d'aides illicites, après un prêt­relais de 400 millions d'euros consenti par l'État italien fin 2019 (la première enquête, relative à un autre prêt de 900 millions d'euros, remonte à 2018), a reconnu qu'eu égard à la situation, il n'y avait aucune raison de s'opposer à cette mesure. «Comme d'autres, Alitalia est et sera fortement touchée par la situation », a fait valoir mardi un porte­parole de la Commission, estimant que les traités «permettent aux États de donner des aides pour compenser des dommages causés par des circonstances exceptionnelles ».
 
Placée sous tutelle La compagnie aérienne, dont la plupart des avions ont été cloués au sol par la fermeture ou la restriction des liaisons aériennes internationales, est donc sauvée. Avant le commencement de la crise sanitaire, ses jours paraissaient pourtant comptés. Trop « petite » face aux géants du secteur, grevée par des coûts de fonctionnement trop lourds et un endettement considérable et en butte à la concurrence des grandes compagnies low-cost, Alitalia a transporté 22 millions de passagers en 2018, contre 142 millions pour l'irlandais Ryanair et 180 millions pour l'allemand Lufthansa ou l'américain Delta Airlines. (...)
 
Dans l'immédiat, et de façon inespérée, la survie de la compagnie nationale italienne est assurée. L'État aura­t­il longtemps les moyens d'assumer le coût de cette (re)prise de contrôle, alors que sa situation, déjà précaire, va immanquablement se dégrader du fait des conséquences de la pandémie? Rien n'est moins sûr, et plusieurs responsables de l'opposition se sont inquiétés des conséquences à long terme de cette décision. Pour l'heure, le gouvernement italien n'a pas le luxe de penser en années, alors que la situation impose de réfléchir au jour le jour.

Mon commentaire : Année après année, la disparition d'Alitalia est annoncée comme inéluctable. Pourtant, la compagnie aérienne italienne est toujours là.

Son maintien coûte que coûte a un prix : 900 millions en 2018, 400 millions en 2019, 600 millions en 2020. Sans oublier les sommes investies par KLM, puis par Air France-KLM, puis par Etihad Airways.

> La Norvège apporte un bol d'air au secteur aérien

(source AFP) 20 mars - La Norvège va apporter un bol d'air frais à son secteur aérien fragilisé par la pandémie de Covid-19, en s'engageant à fournir 6 milliards de couronnes (502 millions d'euros) de garanties aux compagnies.
 
Au terme d'un compromis entre le gouvernement de centre droit et l'opposition, le pays nordique propose 3 milliards de couronnes (251 millions d'euros) de garanties à la compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle, et 1,5 milliard de couronnes chacun (125 millions d'euros) au transporteur historique SAS et aux compagnies régionales telles que Widerøe.
 
Dans le détail, l'État prendra à son compte 90% des garanties, les 10% restants incombant à des banques, établissements financiers ou acteurs commerciaux tiers. (...)

Son patron Jacob Schram (...) avait prévenu que la survie de la low-cost, ployant sous une dette colossale, était une affaire de "quelques semaines" faute de liquidités nouvelles et avait appelé à une aide de l'État.
 
Pour répondre à la crise, la compagnie a annoncé l'annulation de 85% de ses vols et la mise au chômage partiel de 7.300 employés. (...)
 
Le gouvernement norvégien avait déjà annoncé la semaine dernière une suspension temporaire de la redevance passager et de la taxe aéroportuaire, des mesures jugées insuffisantes par les compagnies.
 
Mardi, la Suède et le Danemark voisins étaient eux aussi venus en aide à SAS en s'engageant à lui apporter plus de 275 millions d'euros sous forme de garanties d'État. (...)

Mon commentaire : Certains estiment que la crise du Covid-19 est une aubaine pour les compagnies aériennes en difficulté avant l'arrivée du virus. Il faut nuancer ce propos ; dans la plupart des cas, le soutien des gouvernements prend la forme de garanties financières, pas de versement d'argent.

Il appartiendra aux compagnies aériennes de rembourser ces sommes, avec intérêt, une fois la crise terminée.

> L'Inde envisage un plan de sauvetage de 1,6 milliard de dollars pour le secteur de l'aviation après la crise du coronavirus

(source Reuters, traduit avec Deepl) 18 mars - L'Inde prévoit un plan de sauvetage d'une valeur de 1,6 milliard de dollars pour le secteur de l'aviation, qui a été mis à mal après que l'épidémie de coronavirus a forcé les pays à fermer leurs frontières et a rendu les voyages aériens presque impossibles, ont déclaré deux sources gouvernementales à Reuters.
 
Le ministère des finances étudie une proposition qui prévoit la suspension temporaire de la plupart des taxes prélevées sur le secteur, y compris un report de la taxe sur le carburant d'aviation, ont déclaré les sources, qui ont une connaissance directe de la question. (...)
 
L'unité indienne de CAPA, cabinet de conseil mondial en aviation, a déclaré que, indépendamment des concessions fiscales et du soutien que le gouvernement pourrait offrir, la plupart des compagnies aériennes devront réduire leurs activités et les transporteurs les plus vulnérables pourraient fermer leurs portes. (...)

> Ethiopian Airlines a perdu 190 millions de dollars en deux mois

(source Le Journal de l'Aviation) 23 mars - Décidément aucun transporteur n'échappe aux effets dévastateurs de la pandémie de coronavirus (Covid-19) qui fragilise dangereusement l'économie mondiale et le transport aérien jour après jour, même pas Ethiopian Airlines, la plus grande compagnie aérienne d'Afrique.
 
Dans un entretien exclusif avec le journal local The Reporter, le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam, a déclaré que le transporteur avait perdu 190 millions de dollars de revenus au cours des mois de février et mars, en raison des perturbations des vols vers plusieurs destinations et de la baisse de la demande liée aux restrictions aux frontières, imposées par les États pour contenir la propagation du coronavirus.
 
Avant la pandémie, Ethiopian Airlines desservait une centaine de destinations en Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie. C'est d'ailleurs l'une des plus grandes compagnies au monde en termes de nombre de pays desservis. Mais après avoir suspendu ses vols vers vingt nations, le transporteur vient d'annoncer l'arrêt complet des dessertes vers trente autres. Ceci en application d'une décision du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
 
Jusqu'ici, rappelle Tewolde Gebremariam, la compagnie avait déjà immobilisé vingt avions long-courrier et réduit ses opérations de 25 à 30 %. Il faut désormais s'attendre à une immobilisation de près de la moitié de sa flotte, qui comprend 108 avions, et le manque à gagner se creusera durant les deux à trois prochains mois. Conformément au programme de réduction des coûts mis en place, il envisage la compression provisoire du nombre de travailleurs contractuels et la réduction des services externalisés si la situation persiste, plutôt que des licenciements. Ethiopian Airlines compte près de 14 000 employés permanents et 3 000 contractuels.
 
Comme depuis le début de cette crise, la compagnie maintiendra toutefois ses vols vers la Chine. Elle mobilisera davantage ses capacités cargo dans le cadre de sa participation à l'effort mondial d'acheminement des kits et du nécessaire médical à travers les quatre coins du monde. La compagnie bénéficie, à cet effet, d'un accompagnement multiforme de la Chine, pays épicentre de la pandémie. « La Chine soutient non seulement ses propres compagnies aériennes, mais aussi des compagnies étrangères, notamment Ethiopian Airlines, qui dessert le pays [...]. À la fois en nature et en espèces », a déclaré Tewolde Gebremariam à The Reporter. (...)

Mon commentaire : Il existe une explication au succès d'Ethiopian Airlines. La première compagnie africaine assure le transport de marchandises depuis la Chine vers l'Europe et les Etats-Unis.

Selon un article des Échos du 17 janvier 2019 :

"Au-delà de la faiblesse salariale, c'est surtout l'absence de barrières douanières qui ravit les investisseurs. Les habits fabriqués en Ethiopie peuvent inonder le marché américain sans être soumis au moindre dollar de taxe douanière. Cet accord « Agoa » a été conclu par Bill Clinton il y a exactement vingt ans pour aider une quarantaine de pays africains. Et, par miracle, Donald Trump ne l'a pas remis en cause, du moins pour l'instant. Vendu aux États-Unis, un vêtement « made in Ethiopia » est donc 27% moins cher que s'il était importé du Vietnam ou du Bangladesh. Un accord similaire a été négocié avec l'Europe. Chinois et Indiens ont donc fait de l'Ethiopie leur cheval de Troie : au lieu d'exporter de chez eux, ils se servent de l'Afrique pour inonder l'Occident de leurs marchandises, en franchise de taxes. (...)

Mais rien de tout cela n'est réellement produit en Ethiopie : les cintres et étiquettes sont importés d'Inde, les tissus de Chine et de Hong Kong. À défaut d'expérience industrielle, le pays africain ne fait qu'assembler le tout. C'est le maillon le plus récent, et le plus faible, de cette mondialisation. Financièrement, c'est une vraie aubaine : ces petites mains du textile sont parmi les moins payées du monde. Elles gagnent 50 dollars par mois, soit cinq fois moins que les Chinoises et deux fois moins que les Vietnamiennes."

> Le coronavirus plonge l'aviation civile africaine dans l'inquiétude

(source Le Journal de l'Aviation) 16 mars - Aucune région du monde n'échappe au covid-19, dont la propagation est désormais érigée en pandémie. Depuis bientôt trois mois qu'elle sévit, on assiste à une contraction du transport aérien mondial. Alors que l'Afrique semblait jusqu'ici épargnée, son secteur des transports aériens commence à subir ses effets. Au décompte du 16 mars, le continent enregistrait 360 cas d'infections (dont sept morts) dans 25 pays. (...)
 
Ces derniers jours, la propagation inquiétante du coronavirus a contraint bon nombre de pays africains à prendre des mesures plus drastiques.
 
Ainsi, le Maroc, qui enregistre 28 cas d'infections et un mort, vient de suspendre tous les vols internationaux à l'exception des vols cargo. Une décision similaire a été prise par Djibouti, nation de la corne de l'Afrique qui n'enregistre jusqu'ici aucun cas d'infection. D'autres pays d'Afrique du Nord, comme la Tunisie, ont fermé leurs aéroports aux passagers en provenance ou ayant transité ces 14 derniers jours des pays qualifiés « à haut risque ».
 
Le Ghana, pour sa part, interdit désormais sur son sol tous les passagers (exceptés les Ghanéens) en provenance (ou en transit) « d'un pays ayant enregistrés plus de 200 cas d'infections au coronavirus ». Hier, l'Afrique du Sud lui emboîtait le pas en annonçant la suspension des visas pour les « ressortissants étrangers des pays à haut risque comme l'Italie, l'Iran, la Corée du Sud, l'Espagne, l'Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni et Chine. »
 
Globalement, tous les pays africains implémentent des mesures restrictives afin de contenir la propagation inquiétante du virus. (...)
 
Dans cette conjoncture sans précédent, les compagnies africaines et même les aéroports essaient tant que bien que mal de contenir la saignée financière. A coups de mesures d'urgence, on assiste depuis quelques semaines au gel des recrutements, aux congés forcés (sans prime), à la réduction des capacités sur les marchés domestiques et l'arrêt des achats, hors besoins d'exploitation.
 
En marge du récent sommet Avia Africa, le 4 mars à Addis Abeba, l'International Air Transport Association (IATA) indiquait que les compagnies africaines devraient collectivement perdre environ $400 millions de chiffre d'affaires en raison de ce qui était jusqu'ici une épidémie. Mais au regard de l'ampleur de la propagation ces dernières semaines, l'institution table désormais sur des pertes plus importantes. (...)

> Un départ inattendu d'une star de la politique enfonce Boeing dans la crise

(source AFP) 20 mars - Boeing a annoncé jeudi la démission surprise de son conseil d'administration de Nikki Haley, ancienne ambassadrice de Donald Trump aux Nations unies, opposée à la demande de sauvetage public formulée par l'avionneur pour faire face à la pandémie de coronavirus terrassant l'aviation civile. (...)
 
Elle intervient à un moment charnière pour le constructeur aéronautique, confronté à deux crises.
 
D'un côté, Boeing est toujours englué dans les déboires du 737 MAX, cloué au sol depuis plus d'un an après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts. La facture a déjà dépassé les 18 milliards de dollars et devrait encore grimper, en raison des plaintes de familles de victimes et des incertitudes entourant la remise en service du MAX.
 
La pandémie de coronavirus a ouvert un second front. Les compagnies aériennes, qui ont dû interrompre les vols transatlantiques, ont suspendu toute livraison d'avions et reporté les commandes de nouveaux appareils.
 
Boeing, qui n'a toujours pas suspendu la production dans ses usines, n'enregistre plus vraiment de revenus.
 
Le groupe s'est tourné vers le gouvernement fédéral et a demandé un plan de sauvetage d'au moins 60 milliards de dollars. (...)
 
Le possible sauvetage de Boeing avec l'argent des contribuables soulève une polémique aux États-Unis, où un grand nombre d'experts estiment que ce sont les choix du groupe qui l'ont plongé dans la situation actuelle.
 
Un renflouement devrait par conséquent se faire selon les termes du gouvernement fédéral, certains évoquant même une entrée au capital de ce dernier. (...)

Mon commentaire : La pandémie arrive au plus mauvais moment pour le constructeur états-unien.

Quoiqu'il en soit, il serait étonnant que le gouvernement de D. Trump abandonne Boeing. Dans le pire des cas, Boeing pourrait être placée en faillite sous la protection du chapitre 11.

Aux États-Unis, cette procédure permet à une entreprise de se restructurer sans avoir à payer ses dettes. Durant la décennie 2000, la plupart des compagnies aériennes états-uniennes avaient profité de cette disposition pour se relancer et concurrencer les compagnies européennes.

> Airbus en ordre de bataille pour faire face à une longue crise

(source Les Échos) 23 mars - Continuer à produire, même au ralenti, tout en préservant la trésorerie, face à l'attrition des recettes : telle est la ligne de conduite adoptée par Airbus pour traverser la crise du coronavirus. L'avionneur européen, qui avait suspendu pour quatre jours l'activité de ses sites industriels en France et en Espagne la semaine dernière, a redémarré, comme prévu, sa production ce lundi matin, après avoir mis en place des mesures de sécurité sanitaire. Et ce malgré l'opposition de plusieurs syndicats, qui réclament un arrêt prolongé des chaînes et la mise en confinement des salariés d'Airbus.
 
« Aucun site n'a été fermé, mais la production ne reviendra à la normale que très progressivement, a souligné le président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, lors d'une conférence de presse téléphonique. Nous devons apprendre à travailler dans ces conditions en veillant à la sécurité de nos salariés et nous n'avons pas d'autre objectif à ce stade ».
 
« Nous devons faire face non pas à une mais à deux crises, l'une sanitaire et l'autre économique », a poursuivi le patron d'Airbus. Concernant l'aspect sanitaire, ce dernier a notamment annoncé l'achat de deux millions de masques en Chine, dont une partie sera distribuée aux « compagnons » d'Airbus et le reste, sera donné aux gouvernements. « Nous bénéficions aussi de l'expérience acquise en Chine, où aucun salarié d'Airbus n'a été infecté et où la production est progressivement revenue à la normale », a-t-il ajouté.
 
Concernant le volet économique, le groupe a annoncé ​des mesures financières, afin de permettre à l'entreprise de continuer de fonctionner sans risquer la panne de trésorerie, alors que les rentrées financières s'amenuisent. De nombreuses compagnies aériennes, dont l'activité est presque tombée à zéro, ont interrompu le versement des acomptes pour leurs commandes et engagé des discussions avec Airbus et Boeing afin de reporter voire annuler une partie de ces commandes.
 
Le constructeur européen a donc sécurisé pour 15 milliards d'euros de lignes de crédit, qui s'ajoutent à une ligne de crédit existante de 3 milliards. Il a aussi renoncé à verser pour 1,4 milliard de dividendes au titre de l'exercice 2019 et a suspendu l'abondement des fonds de pension, pour environ un milliard. « Nous réduisons nos dépenses et nos investissements partout où c'est possible », ajoute Guillaume Faury.
 
En revanche, le patron d'Airbus ne juge pas nécessaire, « à ce stade », de solliciter une aide directe des États, contrairement à son rival Boeing , qui réclame une aide de 60 milliards de dollars pour lui-même et ses sous-traitants. « Nous ne demandons pas d'aide directe à ce stade, mais nous demandons un soutien fort à notre écosystème, en premier lieu aux compagnies aériennes, mais aussi à la chaîne de sous-traitants », a précisé le dirigeant.
 
Au total, entre les mesures d'économies et les crédits supplémentaires, Airbus aurait ainsi dégagé quelque 30 milliards d'euros de liquidités. Soit l'équivalent de 9 mois de dépenses de fonctionnement d'Airbus Avions commerciaux, selon la banque d'affaires Citi, qui estime même possible pour le groupe d'étendre sa capacité de résistance jusqu'à 27 mois.
 
Cependant, si l'avenir d'Airbus à court terme est assuré, les conséquences à moyen et long terme de cette crise sans précédent restent un point d'interrogation, y compris pour Guillaume Faury. « Lors des précédentes crises, la reprise avait été rapide, mais cette crise ne ressemble pas aux précédentes », a-t-il reconnu. Les conséquences sur le carnet de commandes restent notamment inconnues. Les « discussions » avec les compagnies aériennes pour reporter ou annuler des commandes sont en cours, « mais il est trop tôt pour donner plus de précisions », assure Guillaume Faury.

Tout dépendra du niveau de soutien des États aux compagnies aériennes pour surmonter la crise. Mais aussi de la vitesse à laquelle les voyageurs remonteront dans les avions une fois la pandémie jugulée. En Chine, où le plus gros de l'épidémie est passé, le trafic aérien est à peine revenu à 30 % de son niveau antérieur.

Mon commentaire : Comme la plupart des dirigeants des compagnies aériennes, le PDG d'Airbus craint que la reprise du trafic aérien soit très lente après la fin de l'épidémie de Covid-19.

Les compagnies aériennes pourraient avoir besoin du soutien de leurs états de tutelle jusqu'à l'été 2021, saison durant laquelle elles réalisent l'essentiel de leurs bénéfices..

> Jean-Marc Jancovici : « Le temps du monde fini commence »

(source Le Point) 18 mars - (...) L’une des forces historiques de la France, c’est d’être à la pointe dans l’organisation de grands systèmes complexes.

Nous sommes historiquement les champions du monde quand il s’agit de faire un système hospitalier de qualité (il n’y a que les Français pour s’en plaindre !), des systèmes ferroviaires ou de services urbains qui fonctionnent bien, un système électrique optimal…

Avant qu’on en dise pis que pendre, notre système électrique n’avait que des avantages, c’était le meilleur au monde (c’est même ce qui est ressorti d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie qui avait comparé un grand nombre de pays).

Nous sommes capables de faire de la planification, et surtout nous avons le sens de la collectivité. Les Américains en sont incapables, à preuve leurs infrastructures publiques sont dans un état lamentable.

Ce n’est pas un hasard si les Français sont très présents à l’international dans la gestion d’infrastructures, qui demandent justement des compétences que notre pays sait fournir.

Nos premiers concurrents « intellectuels » sont les Chinois et les Russes. Il n’est du reste pas étonnant que ces deux pays accélèrent dans le nucléaire, qui est par excellence l’industrie qui demande une planification de l’État, à une large échelle, et sur un temps très long.

Nous avons — ou avions — au moins un champion dans chaque domaine indispensable pour décarboner l’économie, qu’il s’agisse du bâtiment, du ferroviaire, du nucléaire, de l’eau, des transports urbains, de l’urbanisme, ou encore de l’agriculture…(...)

Mon conseil de lecture :  Le texte ci-dessus est extrait d'un long article disponible sur internet.

Il ouvre des pistes de réflexion sur la stratégie à adopter pour lutter contre le réchauffement climatique.


Revue de presse boursière ...

> Air France-KLM : Causeway Capital Management monte au capital

(source Boursier com) 3 mars - Par courrier reçu le 3 mars 2020 par l'AMF, la société Causeway Capital Management LLC (Los Angeles, Californie), agissant pour le compte de clients et de fonds dont elle assure la gestion, a déclaré à l'Autorité des marchés financiers, à titre de régularisation, avoir franchi en hausse, le 30 janvier 2020, le seuil de 5% du capital de la société Air France-KLM et détenir, à cette date, pour le compte desdits clients et fonds, 21.506.317 actions Air France-KLM représentant autant de droits de vote, soit 5,02% du capital et 3,67% des droits de vote de cette société. Ce franchissement de seuil résulte d'une acquisition d'actions Air France-KLM sur le marché.
 
Le déclarant a précisé détenir, au 2 mars 2020, pour le compte desdits clients et fonds, 27.483.661 actions Air France-KLM représentant autant de droits de vote, soit 6,41% du capital et 4,69% des droits de vote de cette société.

Mon commentaire : Le 3 mars, la société Causeway Capital Management est devenue le cinquième actionnaire du groupe Air France-KLM. Une surprise pour les investisseurs puisque cette société n'avait pas pris la peine de signaler en temps et heure sa situation (cf article plus bas sur les franchissements de seuil).

Sur son site, elle précise :

Causeway est une société de gestion d'investissements indépendante spécialisée dans les stratégies de placement de capitaux propres à l'échelle mondiale ... Basés à Los Angeles, nous gérons des actifs pour des institutions situées aux États-Unis et au Canada ainsi qu'en Australie, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient.

Nous sommes convaincus que nous pouvons surpasser les indices de référence de nos clients sur des cycles de marché complets en combinant la recherche fondamentale et quantitative pour identifier les opportunités d'investissement sur les marchés d'actions du monde entier. Nous cherchons à obtenir des rendements supérieurs sur des cycles de marché complets tout en prenant généralement un niveau de risque proportionnel au potentiel de rendement.

Nous nous efforçons de reconnaître l'évolution des marchés et la façon dont les clients envisagent les actions, et nous y répondons par des stratégies basées sur ce que nous faisons le mieux : l'achat d'actions mal évaluées, la recherche d'un potentiel de hausse et, dans la mesure du possible, de revenus de dividendes, tant sur les marchés développés que sur les marchés émergents.

> Air France-KLM : Causeway Capital Management détient plus de droits de vote

(source CercleFinance) 10 mars - La société Causeway Capital Management LLC agissant pour le compte de clients et de fonds dont elle assure la gestion, a déclaré avoir franchi en hausse, le 9 mars 2020, le seuil de 5% des droits de vote de la société Air France KLM et détenir, pour le compte desdits clients et fonds, 29 706 816 actions Air France KLM représentant autant de droits de vote, soit 6,93% du capital et 5,07% des droits de vote de cette société.
 
Ce franchissement de seuil résulte d'une acquisition d'actions Air France KLM sur le marché.

Mon commentaire : Il est permis de s'interroger sur le lien entre l'arrivée au capital de la société Causeway Capital Management et les déclarations du ministre Bruno Le Maire.

Selon Libération en date du 12 mars :

"Avec un cours aussi bas, Air France peut devenir une proie intéressante pour certains fonds qui voudraient se livrer à une opération spéculative d'achat-vente de titres. Bruno Le Maire n'exclut pas dans ce cas-là d'utiliser le bras financier de l'État, le Fonds spécial d'investissement (FSI), comme une sorte de cavalerie pour contrer des opérations agressives. "

Reste à savoir si la société Causeway Capital Management poursuivra sa montée au capital d'Air France-KLM et surtout qu'elles seront ses intentions.

> En France, tout franchissement de seuil doit être déclaré dans les quatre jours

(source Les Échos) 29 mars 2016 - (...) Tout investisseur qui vient à franchir un des seuils de prise de participation ou de cession dans une entreprise cotée doit en avertir le gendarme boursier dans les quatre jours de négociation (...) (franchissements de seuil à déclarer ... 5 %, 10 %, 15 %, 20 %, 25 %, 30 %, 33,3 %, 50 %, 60 %, 90 %, 95 %). L'objectif (...) était d'informer plus vite et mieux les actionnaires des variations du capital et des droits de vote - ce qui leur permettait de prendre des décisions d'investissement plus éclairées. Cela permettait aussi aux dirigeants des sociétés cotées de mieux connaître l'évolution de leur actionnariat et d'anticiper les tentatives de prise de contrôle hostiles. Un moyen de lutter contre les prises de contrôle rampantes.
 
Toute personne qui omet de déclarer un franchissement de seuil dans ce délai des quatre jours prend le risque d'être sanctionné civilement et administrativement. La sanction judiciaire permet au tribunal de commerce, sur demande du président de la société, de prononcer la suspension de tout ou partie des droits de vote de l'actionnaire. (...)
 
Quant à la Commission des sanctions, le juge de l'AMF, elle n'hésite pas à avoir la main lourde quand les franchissements de seuil ne sont pas déclarés ou trop tard, d'autant que le manquement est facile à constater.

Mon commentaire : Il semble que ces règles n'ont pas été respectées par la société Causeway Capital Management. Par conséquent, il n'est pas certain qu'elle puisse voter lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires Air France-KLM.


Fin de la revue de presse


>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 4,426 euros en clôture lundi 23 mars. Elle progresse de 2,48%. Au début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros. Elle a perdu 55% de sa valeur.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 10,71 euros.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est à 27$, en baisse de 3$ cette semaine. Au début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. C'est sa plus forte baisse depuis 1991.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

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