N°748, 23 mars 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Un peu de douceur.....
(auteur inconnu) 20 mars - C'était en mars 2020.
Les rues
étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas et les fleurs ont commencé à
fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles
allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus
tôt.
C'était en mars 2020.
Les jeunes devaient étudier en
ligne et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus
faire de shopping ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus
de place dans les hôpitaux et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin
arrivait, l'herbe verdissait.
C'était en mars 2020.
Les
gens ont été mis en confinement pour protéger les grands-parents,
familles et enfants. Plus de réunion ni de repas de fête en famille. La
peur était devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le
printemps ne savait pas. Les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri,
les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, jouer en
famille, apprendre une langue. Ils chantaient sur le balcon en invitant
les voisins à faire de même. Ils ont appris à être solidaire et se sont
concentrés sur d'autres valeurs. Les gens ont réalisé l’importance de
la santé, la souffrance de ce monde qui s'était arrêté, l’économie qui
avait dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas. Les fleurs ont
laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les
hirondelles étaient arrivées.
Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à
la télé. Le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue,
chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni
gants. Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps
ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la
peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux
gens le pouvoir de la vie. Tout va bien se passer, restez chez
vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie. Sourions,
rêvons et restons amoureux ...
>
Air France-KLM : mobilisation pour les rapatriements
(source CercleFinance) 19 mars - Air France indique travailler en
lien étroit avec les autorités françaises afin 'd'identifier les besoins
de rapatriement de ressortissants français et européens et de mettre en
place au plus vite des solutions de transports supplémentaires à des
tarifs spécifiques'. Cela concerne notamment le Portugal, le
Maghreb, le Sénégal, Madagascar, Tahiti, l'Argentine, Cuba, le Costa
Rica, le Mexique, le Pérou, la République dominicaine, la Jordanie, la
Thaïlande, les Maldives ou encore le Vietnam. 'A titre
d'exemple, depuis l'annonce des restrictions concernant le Maroc,
plus
de 100 vols ont déjà été mis en place par Air France et Transavia pour
assurer des retours', souligne la compagnie aérienne
franco-néerlandaise.
>
Vrijwel alle klanten reisorganisaties komend weekend terug (Pratiquement tous les clients des agences de voyage reviennent ce week-end)
(source ANP traduit avec Deepl) 20 mars - Plusieurs organisations de
voyage néerlandaises s'emploient à ramener en Hollande tous les
touristes néerlandais qui séjournent à l'étranger. (...) La compagnie aérienne
Transavia [Pays-Bas] effectue une partie importante des vols
de rapatriement. Des vols arrivent le vendredi et le samedi de Faro au
Portugal, en Espagne et au Maroc. Transavia a déjà accueilli 5500
touristes jusqu'à mercredi inclus, et jusqu'à samedi inclus, il y a
environ un millier de voyageurs supplémentaires. KLM exploite également
de nombreux vols pour aller chercher les touristes et autres personnes
qui se sont présentées aux ambassades et qui veulent rentrer aux
Pays-Bas. Cela concerne principalement les lieux situés en dehors de
l'Europe. À partir de la semaine prochaine, le nombre de vols
intercontinentaux assurés par KLM sera rapidement supprimé. (...)
>
Les 45 000 salariés d’Air France au chômage partiel
(source Le Parisien) 22 mars - La photo illustrera sans doute les
livres d'histoire. Imaginez, presque la totalité des 224 avions de la
flotte d'Air France cloués au sol, parqués à la queue leu leu sur les
aéroports parisiens, en attendant la fin de l'épidémie de coronavirus.
A partir de ce lundi, la compagnie française n'assurera plus que
10 % de ses vols. La faute au confinement qui concerne, depuis ce
week-end, près d'un milliard de personnes dans 35 pays du monde et
limite à une poignée les destinations encore accessibles en avion. Une
catastrophe pour les compagnies aériennes. Pour les 45 000
salariés d'Air France, cela va entraîner leur mise en « activité
partielle » dès ce lundi pour une durée maximale de six mois. Une mesure
radicale, la première appliquée à cette échelle pour un grand groupe
mais qui devrait en toucher d'autres notamment dans l'industrie
automobile. La direction d'Air France prévoit que les salariés
travaillent à 20 %. Autrement dit, un jour sur cinq. Mais en
contrepartie, ils touchent au moins 84 % de leur rémunération nette.
« Nous aurions souhaité plus, [ndlr : selon plusieurs syndicats].
Chez KLM, ils percevront 100 % de leur salaire.
Mais vu la situation économique, nous n'avons pas le choix. » Le
vendredi 20 mars, lors des différents CSE (Comité social et économique),
la plupart des organisations syndicales ont voté les mesures prônées par
la direction : « Seuls la CGT et SUD se sont abstenus, et le SPAF
(NDLR : le deuxième syndicat de pilotes après le SNPL) a voté contre,
détaille le syndicaliste. Mais nous avons émis quelques réserves. Nous
avons notamment demandé un soutien pour les plus bas salaires. Une
réflexion est en cours avec la direction pour créer un fonds d'aide
supplémentaire. » Pendant tout le week-end, les nouveaux plannings ont été
mis à jour et envoyés aux salariés. « La grande majorité aura une
période d'inactivité de 80 % mais cela peut évoluer avec le temps et
selon les secteurs », détaille Air France. Ainsi, les services de la
paie, de la maintenance, les call center ou encore les personnes
directement associées à la cellule de crise -le temps de gérer le
rapatriement des Français-, devraient voir leur temps chômage partiel un
peu réduit, au moins dans un premier temps. Quant aux 13 000
hôtesses et stewards et aux 4000 pilotes, ils sont aussi mis en activité
partielle, mais avec des modalités différentes. En effet, leurs
professions relèvent du Code des transports et non du Code du travail,
et le chômage partiel n'y figure pas. En attendant que la Direction
générale de l'aviation civile (DGAC) comble ce vide, ils seront payés au
« salaire minimum garanti ». « C'est la rémunération que nous touchons
quand nous ne volons pas, sans les compléments de rémunération, détaille
un chef de cabine avec plus de vingt ans
d'ancienneté. Pour moi, ça représente 20 % à 25 % de rémunération en
moins. Soit environ 1000 euros par mois. De toute façon, nous n'avons
pas le choix. Tant que je garde mon emploi, c'est le principal. »
>
KLM houdt vast aan schrappen duizenden banen, bonden verbaasd (KLM persiste sur la suppression de milliers d'emplois, les syndicats sont stupéfaits)
(source Volkskrant, traduit avec Deepl) 20 mars - (...) KLM confirme au Volkskrant qu'elle
veut toujours réduire de 1 500 à 2 000 ETP. C'est
exact", déclare un porte-parole. Cela concerne les salariés qui prennent
leur retraite ou trouvent un emploi ailleurs, mais aussi les
"travailleurs temporaires et les contrats temporaires non renouvelés". (...)
L'attitude de la compagnie aérienne suscite l'étonnement des syndicats,
qui ont conclu un accord avec KLM à la fin de la semaine dernière sur la
réduction du temps de travail demandée par la compagnie. KLM utilise un
nouveau règlement créé par le Cabinet pour tirer l'économie à travers la
crise du Coronavirus. Les entreprises recevront 90 % du salaire des
employés qui n'ont rien à faire à cause du coronavirus. Le
programme était explicitement "également destiné aux travailleurs
flexibles ou aux personnes ayant un contrat de 0 heure", a déclaré mardi
le ministre des affaires sociales, Wouter Koolmees. Dans une lettre
ultérieure à la Chambre basse, le cabinet a demandé aux entreprises de
"maintenir les employés autant que possible au travail pour les heures
travaillées". (...) Ce qui compte, selon les syndicats,
c'est que ce sont les travailleurs les plus vulnérables. (...) Leurs agences d'intérim peuvent également recourir au programme Koolmees et continuer à les rémunérer pendant la crise, mais que faire
si elles ne se sentent pas responsables non plus ? (...) Un porte-parole du
ministre Koolmees déclare qu'il n'est pas en mesure de faire des
commentaires sur des entreprises spécifiques. En général, elle confirme
que l'appel aux entreprises est de retenir tous les employés. Les
travailleurs flexibles doivent également payer leurs factures. Dans une autre réponse,
KLM
a déclaré qu'elle garderait autant d'employés que possible et que des
discussions avec les syndicats suivraient. L'entreprise demande de la
compréhension pour "l'énorme diminution du travail" et prévoit qu'après
la crise, il faudra un certain temps avant que les vols se déroulent
comme d'habitude. Bien entendu, l'intention ne peut être d'engager des
travailleurs temporaires s'il n'y a pas de travail pour eux.
>
Transavia et Hop!, filiales d'Air France, s'apprêtent à suspendre leurs vols
(source AFP) 18 mars - La filiale à bas coûts d'Air France-KLM,
Transavia France, et sa filiale
régionale Hop! s'apprêtent à suspendre l'intégralité de leurs
vols dans les prochains jours en raison de l'épidémie liée au
coronavirus, a-t-on appris mercredi auprès du groupe. (...) La compagnie participe actuellement au rapatriement de
Français bloqués à l'étranger alors que nombre de pays (Sénégal, Maroc,
Algérie, Turquie...) ont suspendu les liaisons aériennes vers l'Europe.
Depuis samedi, Transavia a effectué 70 vols pour rapatrier
13.200 passagers du Maroc et de Tunisie, selon le porte-parole. (...)
S'agissant de Hop! (69 appareils), la filiale régionale d'Air France,
"les opérations seront temporairement suspendues d'ici la fin de
semaine", a affirmé à l'AFP un porte-parole d'Air France. (...) Ces décisions
s'inscrivent dans le cadre de la réduction du programme de vols annoncé
lundi par Air France-KLM. Le groupe franco-néerlandais prévoit de
réduire son activité de 70% à 90% lors des deux prochains mois au moins.
L'activité d'Air France est réduite progressivement cette semaine
pour atteindre à "partir de lundi 10% de l'offre en sièges", selon un
porte-parole précisant que l'offre globale du groupe Air France-KLM se
situera donc comme prévu entre 10 et 30% à cette date.
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Transavia vliegt nog anderhalve week langer niet (Transavia Pays-Bas
prolonge la suspension de ses vols)
(source Luchtvaartnieuws, traduit avec Deepl) 20 mars -
Transavia Pays-Bas a décidé de prolonger d'une semaine et demie
la période de suspension de tous les vols (...)
jusqu'au 15 avril. (...)
Il n'est pas du tout
certain qu'il sera possible de voler à nouveau à partir du 15 avril.
"Transavia décidera chaque semaine si une prolongation de cette période
sera nécessaire. Nos passagers seront informés par courrier électronique
et sur le site web et recevront un bon d'échange égal à la valeur de
leur voyage".
>
Air France-KLM : France et Pays-Bas sur la même ligne
(source Le Figaro) 19 mars - Le ministre de l’Économie, Bruno Le
Maire, a été très clair mercredi. Il ne prendra «aucune décision sans
concertation étroite», avec les Pays-Bas sur le groupe Air France-KLM.
Cette mise au point était nécessaire, car les relations entre les deux
pays, actionnaires du groupe quasiment à parité (un peu plus de 14%)
sont tendues. La France reproche aux Pays-Bas d’être à la fois
actionnaire du groupe Air France-KLM et de sa filiale KLM, ce qui n’est
pas le cas côté hexagonal. Elle est importante aussi, dans la
mesure où le gouvernement français n’a pas exclu de monter au capital du
groupe pour lui apporter un peu d’argent frais et le protéger d’un
éventuel prédateur, alors que sa valeur en Bourse a fondu depuis le
début de l’épidémie de Covid-19. Bruno Le Maire s’est entretenu
mercredi avec son homologue néerlandais, Wopke Hoekstra. «Nous avons une
excellente coopération politique et économique avec les Pays-Bas, a
précisé le ministre français. Air France-KLM est un partenariat qui
fonctionne et nous souhaitons une coopération très étroite - et c’est le
cas - entre les deux gouvernements.» De plus, les deux pays ne
seront pas de trop pour aider le groupe à affronter la pire crise de son
histoire. Avec cette épidémie, Air France-KLM est en train de
réduire son offre de 70 à 90%. Côté Air France, elle va dès lundi être
réduite de 90%. (...)
>
Le cargo aérien sous pression face à la crise sanitaire
(source Le Journal de l'Aviation) 20 mars - A l'heure où les
frontières se ferment et les pays se replient sur eux-mêmes, le cargo
aérien représente l'une des dernières ouvertures sur le monde et le
garant d'un minimum de continuité dans les échanges. Le secteur
du fret aérien est particulièrement sollicité en ce moment, alors même
qu'une grande partie des capacités a disparu, les soutes des avions
passagers n'étant plus disponibles. Les compagnies s'organisent
donc et les appels à faciliter leurs opérations se multiplient. (...)
Carsten Spohr, le président de Lufthansa, l'a rappelé
dans son intervention du 19 mars : « la demande en cargo augmente chaque
jour, les avions sont pleins. » Il a expliqué que 50% des capacités de
transport de fret du groupe sont représentées par la flotte d'avions
tout cargo (...), l'autre moitié des capacités est constituée par les
soutes de 350 appareils. « Il ne serait pas réaliste de tous les faire
voler pour maintenir les capacités mais nous sommes prêts à
utiliser une partie de nos flottes A330, A350 et 747-8, qui ont des
capacités de 40 à 60 tonnes pour soutenir les chaînes
d'approvisionnement dans le cadre du pont aérien si besoin. »
. (...) D'autres ont déjà
franchi le pas. C'est le cas de Qantas, qui utilise certains appareils
de transport de passagers pour soutenir sa flotte tout cargo, de Korean
Air ou de Cathay Pacific. Même American Airlines s'y prépare. La
compagnie américaine prévoit d'utiliser des 777-300ER pour transporter
du fret entre les États-Unis et l'Europe. Le premier vol est prévu pour
le 20 mars et doit relier Dallas à Francfort - il s'agit du premier vol
cargo qu'elle réalise depuis le retrait de son dernier 747 cargo en
1984. Cette pression sur les capacités intervient
après une année difficile pour le fret aérien, marquée par une
baisse de la demande de 3,3% et une hausse des capacités de 2,1%. (...)
>
Delta s’attend à une chute de 10 milliards de dollars de ses revenus
(source AFP) 20 mars - Delta Airlines a prévenu vendredi que la
pandémie de coronavirus allait entraîner une chute de 10 milliards de
dollars US de ses revenus au deuxième trimestre, enjoignant par
ailleurs les employés encore hésitants à quitter l’entreprise. (...)
« C’est clair qu’au vu des dommages causés par le virus à
l’économie en général, le redressement de la demande (dans le transport
aérien) va prendre beaucoup de temps même après l’endiguement du
virus », explique Delta. Le plan de départs volontaires lancé
récemment par la compagnie aérienne, qui brûle 50 millions US
par jour, a déjà enregistré 13 000 départs à ce jour, soit plus
de 14 % de ses effectifs, indique par ailleurs Delta. (...) Delta, qui employait 91 000
personnes au 31 décembre, d’après son rapport annuel, a demandé, en
concertation avec les autres compagnies aériennes, une aide publique
pour survivre. Cette aide se chiffre à 50 milliards US, mais des
élus au Congrès veulent conditionner leur soutien. Des voix
demandent notamment à ce que les compagnies aériennes renoncent aux
programmes de rachats d’actions, qui permettent de rémunérer les
actionnaires en dopant artificiellement le cours de Bourse de l’action.
M. Bastian rappelle vendredi que Delta a déjà décidé de suspendre
ses programmes de rachats d’actions et que le conseil d’administration a
également voté pour suspendre de futurs versements de dividendes.
Il n’hésite pas toutefois à faire pression sur les autorités, en
annonçant que Delta va utiliser la ligne de crédit renouvelable d’un
montant de 3 milliards US que lui avait accordée des banques. La
compagnie n’a par ailleurs pu obtenir qu’une nouvelle facilité de crédit
de 2,6 milliards US. Autrement dit, le temps presse
car une fois que Delta aura utilisé ces 5,6 milliards US, elle risque de
se retrouver à court de liquidités. (...)
>
Rachat d’actions : le scandale financier qui couve aux États-Unis
(source Capital) 20 mars - Alors qu’elles réclament des dizaines de
milliards de dollars pour leur sauvetage, les grandes compagnies
aériennes sont accusées d'avoir brulé leur trésorerie en rachetant leurs
propres actions. Le “buyback”, un outil polémique qui soutient
artificiellement les cours.
Le secteur aérien traverse sa plus grande
crise depuis le 11-Septembre, cloué au sol à cause de l’épidémie de
coronavirus. Sans un soutien massif des États, la quasi-totalité des
compagnies aériennes seront en faillite d’ici une poignée de semaines.
American Airlines, United Airlines et Delta Airlines ont ainsi estimé
que l'industrie avait besoin de 25 milliards de dollars de subventions
et de 25 milliards de dollars de prêts et allègements fiscaux pour
survivre. Elles réclament aussi un allègement des charges jusqu'à au
moins fin 2021, qui pourrait s'élever à des dizaines de milliards de
dollars. Dès lors, certaines voix s’élèvent dans les rangs des
parlementaires américains pour souligner le comportement irresponsable
des dirigeants de ces compagnies. Les quatre plus grosses compagnies
(Delta, American, Southwest et United) ont collectivement dépensé 39
milliards de dollars pour racheter leurs propres actions lors des cinq
dernières années, selon S&P Dow Jones Indices, une société américaine
qui fournit des données financières. Ces opérations ont été réalisées à
partir de leur trésorerie, celle qui manque cruellement aujourd’hui.
“Nous avons dit au Congrès que tout financement destiné à
l'industrie aéronautique devait être assorti de règles strictes", a
déclaré Sara Nelson, présidente de l'Association of Flight Attendants,
un syndicat de personnels navigants. “Il n’y aura pas d'argent public
pour les bonus du P-DG, les rachats d'actions ou les dividendes”,
a-t-elle précisé. “Si autant d’argent public est mobilisé, alors cela
devrait inclure une interdiction de rétablir les rachats d’actions”, a
tweeté la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.
Le
rachat de ses propres actions, à quoi ça sert ? Les entreprises
utilisent leur cash pour racheter leurs actions pour plusieurs raisons.
Cela sert à “brûler” des actions, ce qui augmente mécaniquement le
revenu par action de celles qui restent. Cela peut servir, par exemple,
dans le cas d’une société qui émettrait beaucoup d’actions nouvelles
pour rémunérer ses dirigeants. Le rachat d’actions peut alors atténuer
la dilution au capital des autres actionnaires. La plupart du temps, cet
outil soutient le cours boursier. Voilà pour le concept, mais cela peut
occasionner des dérives. “La polémique autour des rachat
d’actions s’intensifie”, constate Nicolas Chéron, responsable de la
recherche marchés pour le courtier Binck. “Les sociétés ont préféré
remercier leurs actionnaires en soutenant les cours de leurs propres
actions plutôt qu’en assainissant leurs finances ou en se créant une
trésorerie importante. De ce fait, frappées de plein fouet par la crise
du Covid-19, elles ne peuvent absolument pas faire face et demandent de
l’aide à l’État”, rajoute-t-il. “Les rachats d'actions ont été un
soutien artificiel à Wall Street, soulève Sacha Pouget, directeur
associé du cabinet de conseil en stratégie KB Advisors, les sociétés qui
ont utilisé ce schéma devraient être interdites d'y recourir si un
centime d'argent public est dépensé pour elles.” (...)
>
Lufthansa n'espère pas de reprise des vols avant trois mois
(source Le Journal de l'Aviation) 19 mars - La conférence organisée
par Lufthansa pour présenter ses résultats annuels pour 2019 a été
totalement bouleversée par l'actualité et s'est transformée en
« conférence de crise coronavirus » selon les mots de Carsten Spohr, le
dirigeant du groupe. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les
perspectives 2020 ne sont pas bonnes : « depuis quelques jours, plus
personne ne veut prendre l'avion. Depuis quelques jours, plus personne
n'a le droit de prendre l'avion », constate-t-il. Carsten Spohr a
annoncé une nouvelle réduction du plan de vol à partir de la semaine
prochaine et indiqué que l'avenir du transport aérien serait très sombre
si les gouvernements ne volaient pas au secours des compagnies. Mais il
garde une touche d'optimisme : le groupe Lufthansa est parmi les mieux
armés pour résister à cette crise. Après l'immobilisation de
Brussels Airlines et Austrian Airlines, de nouvelles coupes vont être
effectuées dans l'activité. A compter du 25 mars, 95% des vols seront
suspendus et 700 des 763 avions du groupe seront cloués au sol. (...) « [...] Nous
résisterons plus longtemps que d'autres », affirme Carsten Spohr. Le
dirigeant de Lufthansa souligne que le groupe a
un bon niveau de liquidités (4,3 milliards d'euros) et des lignes de
crédit disponibles pour un montant de 800 millions d'euros. Par ailleurs, il possède 86% de
sa flotte, et près de 90% de ces appareils ne sont pas déjà engagés
comme garantie sur des crédits, ce qui représente une valeur comptable
de 10 milliards d'euros. Il est donc en position d'obtenir des prêts -
mais exclut de vendre sa flotte. Par ailleurs, le fait que la
flotte ne vole plus va réduire de 60% ses coûts (par exemple en
supprimant les dépenses carburant). « Cela ne suffira pas. » Le groupe
va donc travailler à diminuer d'un tiers ses coûts fixes et semi-fixes
(8 milliards d'euros en 2019). Cela passera par la « réduction
drastique » de certains investissements - ils devaient dépasser 3
milliards de dollars en 2020, des négociations sont en cours avec Airbus
et Boeing -, la rupture des contrats de wet lease, des mesures sociales
(gel des embauches, suppression des heures supplémentaires, congés sans
solde, temps partiel), la suspension de toutes les formations et
opérations de MRO non liées à la sécurité, des dépenses marketing.... (...) « Pour le moment, nous avons trois scénarios, l'un
tablant sur un programme de vols de 5% à 10% sur trois mois, un autre
sur six mois, le dernier sur douze mois. Je serais très heureux si nous
pouvions voler cet été mais il ne faut pas s'attendre à un programme de
vols normal, ce sera un programme spécial car il nous faut des
réservations. » Carsten Spohr s'inquiète également du visage du
transport aérien après la crise, notamment de la demande des passagers
haute contribution et des entreprises. « Les questions que l'on se pose,
c'est quelle sera la structure de l'industrie après la crise, quelle
seront la structure et la taille du groupe Lufthansa et quelle sera le
rôle de l'aviation européenne dans un monde qui aura profondément
changé... »
>
Ryanair suspend la totalité de ses vols
(source Business Travel) 19 mars - La compagnie a annoncé qu'elle
allait finalement suspendre la totalité de ses vols à partir du 24
mars… (...)
Ryanair vient d'indiquer sur son site web qu'elle
allait suspendre la totalité de son activité à partir du 24 mars. C'est
une mesure sans précédent en temps de paix. Elle indique sur son
site web : « ces derniers jours le développement du virus a conduit les
gouvernements européennes à imposer d'importantes restrictions sur les
voyages ce qui a eu un impact négatif à Ryanair et a conduit à de
nombreuses annulations…Du 18 mars à 24H au 24 mars à 24H, les vols vont
être réduits de 80% et à partir du 24 mars à 24H la plupart des avions
seront mis au sol». (...)
>
L'État italien va prendre les commandes de la compagnie aérienne Alitalia
(source Le Monde) 18 mars - C’est la première décision de ce type, et
sans doute n'estce que le début d'une longue liste de nationalisations,
temporaires ou pas, guidées par l'urgence née de la nécessité de
répondre au défi du coronavirus. Dans la nuit du lundi 16 mars au mardi
17 mars, le gouvernement italien a annoncé sa volonté de procéder, dans
les prochains jours, à la nationalisation de la compagnie aérienne
nationale Alitalia, en grande difficulté depuis des années.
Pour
l'heure, les conditions de l'intervention publique restent entourées
d'un grand flou. « L'État prévoit la constitution d'une nouvelle société
entièrement contrôlée parle ministère de l'économie, ou contrôlée par
une société à participation publique majoritaire, même indirecte »,
prévoient les termes du décret, signé parle président de la République,
Sergio Mattarella. Autrement dit: les contours de l'opération ne sont
pas connus, mais il faut à tout prix continuer à disposer d'une compagne
aérienne nationale, considérée comme un actif stratégique alors que le
pays, au fur et à mesure de la fermeture des frontières, s'est trouvé
ces derniers jours progressivement coupé du monde. Dans cette optique,
et parallèlement au placement en chômage technique de 4000 salariés,
l'État italien aurait affecté 600 millions d'euros au secteur aérien -
dont Alitalia représente l'essentiel - pour «catastrophe naturelle». Le
chiffre, sorti de façon officieuse, n'a été ni confirmé ni démenti.
La Commission européenne, dont les services de la concurrence avaient
ouvert en février une deuxième enquête pour suspicion d'aides illicites,
après un prêtrelais de 400 millions d'euros consenti par l'État italien
fin 2019 (la première enquête, relative à un autre prêt de 900 millions
d'euros, remonte à 2018), a reconnu qu'eu égard à la situation, il n'y
avait aucune raison de s'opposer à cette mesure. «Comme d'autres,
Alitalia est et sera fortement touchée par la situation », a fait valoir
mardi un porteparole de la Commission, estimant que les traités
«permettent aux États de donner des aides pour compenser des dommages
causés par des circonstances exceptionnelles ». Placée sous
tutelle La compagnie aérienne, dont la plupart des avions ont été cloués
au sol par la fermeture ou la restriction des liaisons aériennes
internationales, est donc sauvée. Avant le commencement de la crise
sanitaire, ses jours paraissaient pourtant comptés. Trop
« petite » face aux géants du secteur, grevée par des coûts de
fonctionnement trop lourds et un endettement considérable et en butte à
la concurrence des grandes compagnies low-cost, Alitalia a transporté 22
millions de passagers en 2018, contre 142 millions pour l'irlandais
Ryanair et 180 millions pour l'allemand Lufthansa ou l'américain Delta
Airlines. (...)
Dans l'immédiat, et de façon inespérée, la survie de la compagnie
nationale italienne est assurée. L'État auratil longtemps les moyens
d'assumer le coût de cette (re)prise de contrôle, alors que sa
situation, déjà précaire, va immanquablement se dégrader du fait des
conséquences de la pandémie? Rien n'est moins sûr, et plusieurs
responsables de l'opposition se sont inquiétés des conséquences à long
terme de cette décision. Pour l'heure, le gouvernement italien n'a pas
le luxe de penser en années, alors que la situation impose de réfléchir
au jour le jour.
>
La Norvège apporte un bol d'air au secteur aérien
(source AFP) 20 mars - La Norvège va apporter un bol d'air frais à
son secteur aérien fragilisé par la pandémie de Covid-19, en s'engageant
à fournir 6 milliards de couronnes (502 millions d'euros) de garanties
aux compagnies. Au terme d'un compromis entre le gouvernement de
centre droit et l'opposition, le pays nordique propose 3 milliards de
couronnes (251 millions d'euros) de garanties à la compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle,
et 1,5 milliard de couronnes chacun (125 millions d'euros) au transporteur historique SAS et
aux compagnies régionales telles que Widerøe. Dans le
détail, l'État prendra à son compte 90% des garanties, les 10% restants
incombant à des banques, établissements financiers ou acteurs
commerciaux tiers. (...)
Son patron Jacob Schram (...) avait prévenu que la survie de la low-cost, ployant sous
une dette colossale, était une affaire de "quelques semaines" faute de
liquidités nouvelles et avait appelé à une aide de l'État.
Pour répondre à la crise, la compagnie a annoncé l'annulation de 85% de
ses vols et la mise au chômage partiel de 7.300 employés. (...) Le gouvernement norvégien
avait déjà annoncé la semaine dernière une suspension temporaire de la
redevance passager et de la taxe aéroportuaire, des mesures jugées
insuffisantes par les compagnies. Mardi, la Suède
et le Danemark voisins étaient eux aussi venus en aide à SAS en
s'engageant à lui apporter plus de 275 millions d'euros sous forme de
garanties d'État. (...)
>
L'Inde envisage un plan de sauvetage de 1,6 milliard de dollars pour le secteur de l'aviation après la crise du coronavirus
(source Reuters, traduit avec Deepl) 18 mars - L'Inde prévoit un plan
de sauvetage d'une valeur de 1,6 milliard de dollars pour le secteur de
l'aviation, qui a été mis à mal après que l'épidémie de coronavirus a
forcé les pays à fermer leurs frontières et a rendu les voyages aériens
presque impossibles, ont déclaré deux sources gouvernementales à
Reuters. Le ministère des finances étudie une proposition
qui prévoit la suspension temporaire de la plupart des taxes prélevées
sur le secteur, y compris un report de la taxe sur le carburant
d'aviation, ont déclaré les sources, qui ont une connaissance directe de
la question. (...)
L'unité indienne de CAPA, cabinet de conseil mondial en
aviation, a déclaré que, indépendamment des concessions fiscales et du
soutien que le gouvernement pourrait offrir, la plupart des compagnies
aériennes devront réduire leurs activités et les transporteurs les plus
vulnérables pourraient fermer leurs portes. (...)
>
Ethiopian Airlines a perdu 190 millions de dollars en deux mois
(source Le Journal de l'Aviation) 23 mars - Décidément aucun
transporteur n'échappe aux effets dévastateurs de la pandémie de
coronavirus (Covid-19) qui fragilise dangereusement l'économie mondiale
et le transport aérien jour après jour, même pas Ethiopian
Airlines, la plus grande compagnie aérienne d'Afrique.
Dans un entretien exclusif avec le journal local The Reporter, le PDG du
groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam, a déclaré que le
transporteur avait perdu 190 millions de dollars de revenus au
cours des mois de février et mars, en raison des perturbations
des vols vers plusieurs destinations et de la baisse de la demande liée
aux restrictions aux frontières, imposées par les États pour contenir la
propagation du coronavirus. Avant la pandémie, Ethiopian
Airlines desservait une centaine de destinations en Afrique, en Europe,
en Amérique et en Asie. C'est d'ailleurs l'une des plus grandes
compagnies au monde en termes de nombre de pays desservis. Mais après
avoir suspendu ses vols vers vingt nations, le transporteur vient
d'annoncer l'arrêt complet des dessertes vers trente autres. Ceci en
application d'une décision du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed. Jusqu'ici, rappelle Tewolde Gebremariam,
la compagnie avait déjà immobilisé vingt avions long-courrier et réduit
ses opérations de 25 à 30 %. Il faut désormais s'attendre à une
immobilisation de près de la moitié de sa flotte, qui comprend 108
avions, et le manque à gagner se creusera durant les deux à
trois prochains mois. Conformément au programme de réduction des coûts
mis en place, il envisage la compression provisoire du nombre de
travailleurs contractuels et la réduction des services externalisés si
la situation persiste, plutôt que des licenciements. Ethiopian Airlines
compte près de 14 000 employés permanents et 3 000 contractuels.
Comme depuis le début de cette crise, la compagnie maintiendra
toutefois ses vols vers la Chine. Elle mobilisera davantage ses
capacités cargo dans le cadre de sa participation à l'effort mondial
d'acheminement des kits et du nécessaire médical à travers les quatre
coins du monde. La compagnie bénéficie, à cet effet, d'un accompagnement
multiforme de la Chine, pays épicentre de la pandémie. « La
Chine soutient non seulement ses propres compagnies aériennes, mais
aussi des compagnies étrangères, notamment Ethiopian Airlines,
qui dessert le pays [...]. À la fois en nature et en espèces », a
déclaré Tewolde Gebremariam à The Reporter. (...)
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Le coronavirus plonge l'aviation civile africaine dans l'inquiétude
(source Le Journal de l'Aviation) 16 mars - Aucune région du monde
n'échappe au covid-19, dont la propagation est désormais érigée en
pandémie. Depuis bientôt trois mois qu'elle sévit, on assiste à une
contraction du transport aérien mondial. Alors que l'Afrique
semblait jusqu'ici épargnée, son secteur des transports aériens commence
à subir ses effets. Au décompte du 16 mars, le continent
enregistrait 360 cas d'infections (dont sept morts) dans 25 pays. (...)
Ces derniers jours, la propagation inquiétante du coronavirus a
contraint bon nombre de pays africains à prendre des mesures plus
drastiques. Ainsi, le Maroc, qui enregistre 28 cas d'infections
et un mort, vient de suspendre tous les vols internationaux à
l'exception des vols cargo. Une décision similaire a été prise par
Djibouti, nation de la corne de l'Afrique qui n'enregistre jusqu'ici
aucun cas d'infection. D'autres pays d'Afrique du Nord, comme la
Tunisie, ont fermé leurs aéroports aux passagers en provenance ou ayant
transité ces 14 derniers jours des pays qualifiés « à haut risque ».
Le Ghana, pour sa part, interdit désormais sur son sol tous les
passagers (exceptés les Ghanéens) en provenance (ou en transit) « d'un
pays ayant enregistrés plus de 200 cas d'infections au coronavirus ».
Hier, l'Afrique du Sud lui emboîtait le pas en annonçant la suspension
des visas pour les « ressortissants étrangers des pays à haut risque
comme l'Italie, l'Iran, la Corée du Sud, l'Espagne, l'Allemagne, les
États-Unis, le Royaume-Uni et Chine. »
Globalement, tous les pays africains implémentent des mesures
restrictives afin de contenir la propagation inquiétante du virus. (...) Dans cette conjoncture sans
précédent, les compagnies africaines et même les aéroports essaient tant
que bien que mal de contenir la saignée financière. A coups de mesures
d'urgence, on assiste depuis quelques semaines au gel des recrutements,
aux congés forcés (sans prime), à la réduction des capacités sur les
marchés domestiques et l'arrêt des achats, hors besoins d'exploitation.
En marge du récent sommet
Avia Africa, le 4 mars à Addis Abeba, l'International
Air Transport Association (IATA) indiquait que
les compagnies africaines devraient collectivement perdre environ $400
millions de chiffre d'affaires en raison de ce qui était jusqu'ici une
épidémie. Mais au regard de l'ampleur de la propagation ces dernières
semaines, l'institution table désormais sur des pertes plus importantes. (...)
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Un départ inattendu d'une star de la politique enfonce Boeing dans la crise
(source AFP) 20 mars - Boeing a annoncé jeudi la démission surprise
de son conseil d'administration de Nikki Haley, ancienne ambassadrice de
Donald Trump aux Nations unies, opposée à la demande de sauvetage public
formulée par l'avionneur pour faire face à la pandémie de coronavirus
terrassant l'aviation civile. (...) Elle intervient à un moment
charnière pour le constructeur aéronautique, confronté à deux crises.
D'un côté, Boeing est toujours englué dans les déboires du 737 MAX,
cloué au sol depuis plus d'un an après deux accidents rapprochés ayant
fait 346 morts. La facture a déjà dépassé les 18 milliards de dollars et
devrait encore grimper, en raison des plaintes de familles de victimes
et des incertitudes entourant la remise en service du MAX.
La
pandémie de coronavirus a ouvert un second front. Les compagnies
aériennes, qui ont dû interrompre les vols transatlantiques, ont
suspendu toute livraison d'avions et reporté les commandes de nouveaux
appareils. Boeing, qui n'a toujours pas suspendu la production
dans ses usines, n'enregistre plus vraiment de revenus.
Le groupe s'est tourné vers le gouvernement fédéral et a demandé
un plan de sauvetage d'au moins 60 milliards de dollars. (...)
Le possible sauvetage de
Boeing avec l'argent des contribuables soulève une polémique aux
États-Unis, où un grand nombre d'experts estiment que ce sont les choix
du groupe qui l'ont plongé dans la situation actuelle.
Un renflouement devrait par conséquent se faire selon les termes du
gouvernement fédéral, certains évoquant même une entrée au capital de ce
dernier. (...)
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Airbus en ordre de bataille pour faire face à une longue crise
(source Les Échos) 23 mars - Continuer à produire, même au ralenti,
tout en préservant la trésorerie, face à l'attrition des recettes :
telle est la ligne de conduite adoptée par Airbus pour traverser la
crise du coronavirus. L'avionneur européen, qui avait suspendu pour
quatre jours l'activité de ses sites industriels en France et en Espagne
la semaine dernière, a redémarré, comme prévu, sa production ce lundi
matin, après avoir mis en place des mesures de sécurité sanitaire. Et ce
malgré l'opposition de plusieurs syndicats, qui réclament un arrêt
prolongé des chaînes et la mise en confinement des salariés d'Airbus.
« Aucun site n'a été fermé, mais la production ne reviendra à la
normale que très progressivement, a souligné le président exécutif
d'Airbus, Guillaume Faury, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Nous devons apprendre à travailler dans ces conditions en veillant à la
sécurité de nos salariés et nous n'avons pas d'autre objectif à ce
stade ». « Nous devons
faire face non pas à une mais à deux crises, l'une sanitaire et l'autre
économique », a poursuivi le patron d'Airbus. Concernant l'aspect
sanitaire, ce dernier a notamment annoncé l'achat de deux millions de
masques en Chine, dont une partie sera distribuée aux « compagnons »
d'Airbus et le reste, sera donné aux gouvernements. « Nous bénéficions
aussi de l'expérience acquise en Chine, où aucun salarié d'Airbus n'a
été infecté et où la production est progressivement revenue à la
normale », a-t-il ajouté. Concernant le volet économique, le
groupe a annoncé des mesures financières, afin de permettre à
l'entreprise de continuer de fonctionner sans risquer la panne de
trésorerie, alors que les rentrées financières s'amenuisent. De
nombreuses compagnies aériennes, dont l'activité est presque tombée à
zéro, ont interrompu le versement des acomptes pour leurs commandes et
engagé des discussions avec Airbus et Boeing afin de reporter voire
annuler une partie de ces commandes. Le constructeur européen a donc sécurisé pour
15 milliards d'euros de lignes de crédit, qui s'ajoutent à une ligne de
crédit existante de 3 milliards. Il a aussi renoncé à verser pour 1,4
milliard de dividendes au titre de l'exercice 2019 et a suspendu
l'abondement des fonds de pension, pour environ un milliard. « Nous
réduisons nos dépenses et nos investissements partout où c'est
possible », ajoute Guillaume Faury. En revanche,
le patron d'Airbus ne juge pas
nécessaire, « à ce stade », de solliciter une aide directe des États,
contrairement à son rival Boeing , qui réclame une aide de 60 milliards
de dollars pour lui-même et ses sous-traitants. « Nous ne demandons pas
d'aide directe à ce stade, mais nous demandons un soutien fort à notre
écosystème, en premier lieu aux compagnies aériennes, mais aussi à la chaîne de sous-traitants », a précisé le dirigeant. Au total,
entre les mesures d'économies et les crédits supplémentaires, Airbus
aurait ainsi dégagé quelque 30 milliards d'euros de liquidités. Soit
l'équivalent de 9 mois de dépenses de fonctionnement d'Airbus Avions
commerciaux, selon la banque d'affaires Citi, qui estime même possible
pour le groupe d'étendre sa capacité de résistance jusqu'à 27 mois.
Cependant, si l'avenir
d'Airbus à court terme est assuré, les conséquences à moyen et long
terme de cette crise sans précédent restent un point d'interrogation, y
compris pour Guillaume Faury. « Lors des précédentes crises, la reprise
avait été rapide, mais cette crise ne ressemble pas aux précédentes »,
a-t-il reconnu. Les conséquences sur le carnet de commandes restent
notamment inconnues. Les « discussions » avec les compagnies aériennes
pour reporter ou annuler des commandes sont en cours, « mais il est trop
tôt pour donner plus de précisions », assure Guillaume Faury.
Tout
dépendra du niveau de soutien des États aux compagnies aériennes pour
surmonter la crise. Mais aussi de la vitesse à laquelle les voyageurs
remonteront dans les avions une fois la pandémie jugulée. En Chine, où
le plus gros de l'épidémie est passé, le trafic aérien est à peine
revenu à 30 % de son niveau antérieur.
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Jean-Marc Jancovici : « Le temps du monde fini commence »
(source Le Point) 18 mars - (...) L’une des forces historiques de la
France, c’est d’être à la pointe dans l’organisation de grands systèmes
complexes.
Nous sommes historiquement les champions du monde
quand il s’agit de faire un système hospitalier de qualité (il n’y a que
les Français pour s’en plaindre !), des systèmes ferroviaires ou de
services urbains qui fonctionnent bien, un système électrique optimal…
Avant qu’on en dise pis que pendre, notre système électrique
n’avait que des avantages, c’était le meilleur au monde (c’est même ce
qui est ressorti d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie
qui avait comparé un grand nombre de pays).
Nous sommes capables
de faire de la planification, et surtout nous avons le sens de la
collectivité. Les Américains en sont incapables, à preuve leurs
infrastructures publiques sont dans un état lamentable.
Ce n’est
pas un hasard si les Français sont très présents à l’international dans
la gestion d’infrastructures, qui demandent justement des compétences
que notre pays sait fournir.
Nos premiers concurrents «
intellectuels » sont les Chinois et les Russes. Il n’est du reste pas
étonnant que ces deux pays accélèrent dans le nucléaire, qui est par
excellence l’industrie qui demande une planification de l’État, à une
large échelle, et sur un temps très long.
Nous avons — ou avions
— au moins un champion dans chaque domaine indispensable pour décarboner
l’économie, qu’il s’agisse du bâtiment, du ferroviaire, du nucléaire, de
l’eau, des transports urbains, de l’urbanisme, ou encore de
l’agriculture…(...)
Revue de presse boursière ...
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Air France-KLM : Causeway Capital Management monte au capital
(source Boursier com) 3 mars - Par courrier reçu le 3 mars 2020 par
l'AMF, la société Causeway Capital Management LLC (Los Angeles,
Californie), agissant pour le compte de clients et de fonds dont elle
assure la gestion, a déclaré à l'Autorité des marchés financiers, à
titre de régularisation, avoir franchi en hausse, le 30 janvier 2020, le
seuil de 5% du capital de la société Air France-KLM et détenir, à cette
date, pour le compte desdits clients et fonds, 21.506.317 actions Air
France-KLM représentant autant de droits de vote, soit 5,02% du capital
et 3,67% des droits de vote de cette société. Ce franchissement de seuil
résulte d'une acquisition d'actions Air France-KLM sur le marché.
Le déclarant a précisé détenir, au 2 mars 2020, pour le compte desdits
clients et fonds, 27.483.661 actions Air France-KLM représentant autant
de droits de vote, soit 6,41% du capital et 4,69% des droits de vote de
cette société.
>
Air France-KLM : Causeway Capital Management détient plus de droits de vote
(source CercleFinance) 10 mars - La société Causeway Capital
Management LLC agissant pour le compte de clients et de fonds dont elle
assure la gestion, a déclaré avoir franchi en hausse, le 9 mars 2020, le
seuil de 5% des droits de vote de la société Air France KLM et détenir,
pour le compte desdits clients et fonds, 29 706 816 actions Air France
KLM représentant autant de droits de vote, soit 6,93% du capital et
5,07% des droits de vote de cette société. Ce franchissement de
seuil résulte d'une acquisition d'actions Air France KLM sur le marché.
>
En France, tout franchissement de seuil doit être déclaré dans les quatre jours
(source Les Échos) 29 mars 2016 - (...) Tout investisseur qui vient à
franchir un des seuils de prise de participation ou de cession dans une
entreprise cotée doit en avertir le gendarme boursier dans les quatre
jours de négociation (...) (franchissements de seuil à déclarer ... 5 %,
10 %, 15 %, 20 %, 25 %, 30 %, 33,3 %, 50 %, 60 %, 90 %, 95 %).
L'objectif (...) était d'informer plus vite et mieux les actionnaires
des variations du capital et des droits de vote - ce qui leur permettait
de prendre des décisions d'investissement plus éclairées. Cela
permettait aussi aux dirigeants des sociétés cotées de mieux connaître
l'évolution de leur actionnariat et d'anticiper les tentatives de prise
de contrôle hostiles. Un moyen de lutter contre les prises de contrôle
rampantes. Toute personne qui omet de déclarer un franchissement
de seuil dans ce délai des quatre jours prend le risque d'être
sanctionné civilement et administrativement. La sanction judiciaire
permet au tribunal de commerce, sur demande du président de la société,
de prononcer la suspension de tout ou partie des droits de vote de
l'actionnaire. (...) Quant à la Commission des sanctions, le
juge de l'AMF, elle n'hésite pas à avoir la main lourde quand les
franchissements de seuil ne sont pas déclarés ou trop tard, d'autant que
le manquement est facile à constater.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,426 euros en clôture lundi
23 mars. Elle progresse de
2,48%. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros. Elle a
perdu 55% de sa valeur.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 10,71 euros.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 27$, en baisse de 3$ cette semaine. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$. C'est sa plus forte baisse depuis 1991.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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