N°749, 30 mars 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
KLM dit adieu d'une triste manière au Boeing 747
(source anp-belga) 29 mars -
Les adieux ont été faits dans la discrétion, sans grande publicité
en ces temps de crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. "Triste", a
réagi le patron de KLM, Pieter Elbers. Le directeur général a souligné
que KLM voulait initialement continuer d'utiliser ces Jumbo Jets
jusqu'en 2021 mais qu'en raison de la crise sanitaire du nouveau
coronavirus, il a été décidé de retirer les avions du service plus tôt.
Les premiers
Boeing 747 sont entrés en service en 1971 chez KLM. Grâce à sa taille,
davantage de passagers et de marchandises pouvaient être transportés
qu'avec les autres avions. Mais cela signifiait aussi un coût plus élevé
à son utilisation. L'adieu au Boeing 747 aurait dû être célébré en
grandes pompes. Que cela n'ait pas été possible "fait mal", a déclaré M.
Elbers. Mais ce qui fait encore plus mal, a-t-il ajouté, est que KLM ne
puisse assurer que 10% des vols qu'elle effectue normalement, à cause de
l'épidémie de Covid-19. Selon le directeur général, l'offre n'avait pas
été aussi limitée depuis 70 ans. La compagnie aérienne, qui fait
partie du groupe Air France-KLM, continue de voler vers New York. La
ville est reliée sept fois par semaine selon le service d'été. M. Elbers
précise que de nombreux Américains souhaitent rentrer chez eux et que
beaucoup de Néerlandais veulent quitter la métropole américaine. Des
mesures sont prises à bord pour protéger autant que possible le
personnel et les passagers. Air France a pour sa part retiré son
dernier Boeing 747 en janvier 2016.
>
Un avion d'Air France avec 5,5 millions de masques atterrit à Roissy
(source Le Parisien) 29 mars - C'est un des premiers vols d'une
longue série que toute la France attendait avec impatience. Et
particulièrement le personnel soignant en pleine pandémie de
coronavirus. Un avion en provenance de Chine et convoyant notamment 5,5
millions de masques médicaux est arrivé ce dimanche soir à l'aéroport de
Roissy. Cet appareil cargo d'Air France transportait au total 100 tonnes
de matériel médical, selon la compagnie aérienne tricolore.
Cet atterrissage marque les
débuts du pont aérien instauré entre la Chine et la France pour fournir
des masques qui manquent cruellement sur une grande partie du
territoire. Samedi soir, le ministère de Santé a indiqué que plus d'un
milliard de masques avaient été commandés tant en France qu'à l'étranger
« pour les semaines et mois à venir ». Pourquoi faire appel à
l'étranger, et principalement à la Chine ? Car la France, qui a besoin
de 40 millions de masques par semaine en produit 8 millions seulement.
« Nos réserves ne sont pas infinies, a reconnu Olivier Véran. Et aucun
pays au monde ne fait face à sa demande de masques actuellement ».
D'autres vols sont
attendus dans les prochains jours pour acheminer ces équipements de
protection indispensables. L'aéroport de Paris-Vatry (Marne), qui
dispose d'une zone cargo dédiée au fret, attend un premier vol lundi
puis d'autres répartis pendant au moins deux semaines. Au moins une
rotation quotidienne est programmée avec des appareils de type gros
porteurs. Ils transporteront en moyenne 100 tonnes de fret
chacun, avec des masques et du matériel médical en quantités variables
mais avec chacun au moins une dizaine de millions de masques.
>
KLM veut rendre ses avions adaptés au transport de marchandises
(source Het Financieele Dagblad traduit avec Deepl) 27 mars -
KLM, qui a été durement touchée par la crise du coronavirus,
étudie la possibilité de convertir les avions de passagers inutilisés
pour le transport de marchandises.
(...) La
compagnie aérienne cherche de nouvelles sources de revenus. Faire plus
de vols de fret pourrait être une solution.
(...) Aujourd'hui, la plupart des avions
sont parqués à Schiphol. En modifiant temporairement la cabine de
l'avion, il est possible de transporter des cargaisons supplémentaires
et l'entreprise tire un gain des taux de transport élevés dans le
secteur.
KLM étudie deux options pour leur potentiel
commercial : le transport de marchandises dans la soute d'un avion de
passagers vide et/ou la modification de la cabine pour la rendre apte au
transport de marchandises.
Il existe une demande
mondiale de capacité de transport pour les dispositifs médicaux et
autres biens nécessaires. KLM Cargo a mis en place un bureau spécial à
cet effet. (...)
Bientôt, KLM commencera également des
vols de fret vers la Chine. Trois vols aller-retour par semaine sont
prévus vers la capitale chinoise. (...)
Comme KLM, Lufthansa
étudie également la possibilité d'augmenter sa propre capacité de
fret. (...) D'autres compagnies aériennes vont
également augmenter le nombre de vols de fret. Emirates, United Airlines, Austrian Airlines et Aeromexico
utilisent également des avions de passagers pour les vols de pré-fret
vers l'Europe.
>
Air France répond au Groupe Dubreuil (qui déplore l'aide prévue par l'État à Air France)
(source La Tribune) 26 mars - Les propos de Jean-Paul Dubreuil, le président du
Groupe Dubreuil, maison-mère d'Air Caraïbes et de French Bee, et de Marc
Rochet, vice-président du conseil d'administration d'Air Caraïbes et
président de French Bee, font des vagues à Air France, qui a souhaité
réagir. Dans La Tribune ce jeudi matin, Jean-Paul Dubreuil
s'est
exprimé sans mâcher ses mots sur la volonté du gouvernement d'apporter
son soutien à Air France. Récemment, le ministre de l'économie et des
finances Bruno Le Maire a même évoqué à plusieurs reprises la possibilité
d'une nationalisation du groupe avant de reconnaître le 24 mars dernier
qu'il y avait d'autres solutions. (...) "Ce n'est
pas très logique sur le plan concurrentiel. Pourquoi une compagnie
plutôt qu'une autre bénéficierait de la manne de l'État qui leur permet
d'avoir une position beaucoup plus laxiste que la nôtre car elle
entretient l'idée que l'État viendra toujours à son secours ?
Nous sommes assez déçus de tout cela", a indiqué Jean-Paul Dubreuil,
après avoir redit plus tôt qu'"il n'attendait pas la manne étatique du
sauveur". (...)
Dans une réaction écrite transmise à La
Tribune, Air France répond : "Nous sommes surpris par ces
propos. Une crise comme celle que notre industrie traverse nécessite que
tous les acteurs soient solidaires entre eux. Air France, démontre sa
solidarité en assurant le retour vers la métropole de nombreux passagers
bloqués loin de chez eux, y compris ceux qui n'ont pas de solution après
la suspension des activités d'Air Caraïbes. Air France est également
mobilisée depuis plusieurs jours pour assurer le rapatriement de nos
compatriotes, des quatre coins du monde, en opérant des vols spéciaux
partant à vide, avec des tarifs plafonnés. Air France continuera à
assurer des vols de/vers l'Outre-Mer afin de garantir une continuité
territoriale essentielle au pays. Malgré l'impact déjà lourd de cette
crise, Air France est engagée dans cette mission au service de nos
concitoyens, au-delà d'une logique économique et parce que c'est aussi
sa raison d'être."
Le débat ne fait que commencer. Air Caraïbes et
French Bee suspendent leurs activités mais disent conserver une capacité
pour les "rescue flight".
>
Lufthansa va mettre 31 000 salariés en chômage partiel
(source AFP) 27 mars - La compagnie aérienne allemande Lufthansa a
demandé l'inscription de 31.000 de ses salariés au chômage partiel pour
faire face à la chute drastique du trafic aérien, conséquence de la
pandémie de coronavirus, a annoncé le groupe vendredi.
"Lufthansa a demandé la mise au chômage partiel de 31.000 salariés"
suivant le processus simplifiée mis en place par Berlin ces dernière
semaines, a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe.
La mesure
devrait durer "jusqu'au 31 août" pour le personnel de cabine et celui au
sol et "une solution est en route pour le personnel de cockpit", a-t-il
précisé. Les 31.000 salariés représentent près d'un quart du
personnel du groupe, qui détient les compagnies européennes Austrian et
Brussel Airlines, Eurowings et Swiss. (...) Les capacités de transport, soit le nombre de sièges
proposé sur les avions du groupe allemand, ont été réduites à seulement
5% dans le cadre d'un plan de vol d'urgence, en place jusqu'au 19 avril.
La compagnie garde désormais au sol 700 de ses 763 avions, et
opère un nombre de vols jamais vu depuis les années 50, selon le PDG de
Lufthansa, Carsten Spohr. (...)
>
Un milliardaire allemand devient le principal actionnaire de Lufthansa
(source ch-aviation) 26 mars - Le milliardaire allemand Heinz Hermann Thiele, l'un des plus riches industriels du monde,
a augmenté sa
participation dans le groupe Lufthansa de 5,29% à 10,01%, devenant ainsi
le plus grand actionnaire du groupe, selon un rapport de la bourse.
La transaction, qui a été conclue le 16 mars, a permis à Thiele
d'augmenter sa participation de 22,6 millions d'actions, d'une valeur de
195,5 millions d'euros. Les actions de
Lufthansa, comme celles de la plupart de ses pairs de l'industrie, ont
chuté depuis l'éruption de la pandémie COVID-19. Au 25 mars
2020, elles étaient cotées à 9,51 euros,
soit une baisse de plus
d'un tiers par rapport au pic de 15,40 euros atteint le
19 février 2020. M. Thiele est le président et l'actionnaire
majoritaire de Knorr-Bremse, l'un des plus grands fabricants mondiaux de
systèmes de freinage pour les voitures et les trains. Il est également
le président et l'actionnaire majoritaire du fabricant de matériel
ferroviaire Vossloh.
>
Iberia, British Airways et le groupe IAG bientôt au bout du bout
(source La Quotidienne) 24 mars - La crise du coronavirus n’en finit
pas de faire des dégâts. Le gouvernement du Royaume-Uni envisagerait la
possibilité de nationaliser partiellement British Airways, ce qui
signifierait le démantèlement de l’ensemble du groupe IAG et, « par
conséquent une possible séparation des compagnies Iberia et Vueling »
comme l’affirme le Sunday Times précisant que la banque d’investissement
Rothschild travaillerait déjà sur cette possibilité. L’intention
du gouvernement britannique serait d’injecter des capitaux dans British
Airways en échange de demandes strictes telles que la limitation des
paiements de dividendes ou la réduction des primes de gestion.
Une autre hypothèse qui est envisagée est que « Londres et Madrid iront
ensemble à la rescousse d’IAG» , précise le journal espagnol Expansión
dans son édition d’hier lundi. Le gouvernement britannique a
annoncé son intention d’offrir une aide de 359,96 milliards d’euros sous
forme de prêts garantis, une injection que certains analystes jugent
insuffisante. La fermeture de l’espace aérien due au coronavirus
cause chaque semaine un trou de 217 millions d’euros au groupe IAG.
Soixante-quinze pour cent des avions du groupe sont au sol et Iberia en
Espagne a déjà annoncé un ERTE (Expediente de Regulación Temporal de
Empleo) pour ses 16 000 travailleurs afin de garantir son avenir.
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Alitalia pourrait être relancée avec seulement le quart de sa flotte
(source Le Journal de l'Aviation) 25 mars - La crise liée à la
pandémie de coronavirus a au moins été une occasion en or pour le
gouvernement italien pour sauver Alitalia. Mais il ne peut pas faire de
miracle et la compagnie ne va pas se sortir indemne d'années de
difficultés financières et de cette crise sans précédent. Selon les
informations du Corriere della Sera et de Reuters, elle va devoir
consentir des sacrifices et pourrait n'être relancée qu'avec le quart de
sa flotte actuelle, soit entre 25 et 30 appareils. Même sous la
forme d'une nouvelle compagnie, Alitalia ne pouvait de toute façon pas
être renaître sans plan de redressement. Frôlant périodiquement la
faillite depuis quinze ans, ses différentes privatisations ont toutes
fini par échouer et le dernier processus lancé était déjà au point mort
avant que n'éclate l'épidémie. Or cela fait presque trois ans qu'elle
est sous administration extraordinaire et elle perd 300 millions d'euros
par an. Aucun autre élément n'a été révélé sur la forme que
pourrait prendre la nouvelle Alitalia. Mais une réduction des trois
quarts de la flotte aura nécessairement des répercussions sur le plan
social. Le Corriere della Sera évoque la suppression de 7 500 postes sur
11 500. Une réunion du gouvernement avec les syndicats est prévue la
semaine prochaine. Pour soutenir son secteur aéronautique, le
gouvernement italien a annoncé le déblocage de 500 millions d'euros,
dont la majorité sera utilisée pour Alitalia.
>
EasyJet immobilise l’ensemble de sa flotte pour une durée indéterminée
(source Le Parisien) 30 mars - Après avoir
annoncé il y a dix jours qu'elle maintiendrait au sol la majorité de ses
avions à cause de la paralysie du trafic mondial, la compagnie aérienne
low-cost vient de clouer au sol l'ensemble de sa flotte pour une durée
indéterminée. « Ces derniers jours EasyJet a
participé au rapatriement de clients avec 650 vols à ce jour pour
ramener chez eux plus de 45 000 clients », explique la compagnie en
précisant que le dernier a eu lieu dimanche et que certains vols de
sauvetage supplémentaires pourront être effectués. (...) « À ce
stade il n'y a aucune certitude sur la date à laquelle les vols
commerciaux pourront recommencer », reconnaît EasyJet.
Le transporteur
assure avoir un accord avec les syndicats pour que son personnel de
cabine se mette en congés. « L'accord sera effectif à partir du 1er
avril pour deux mois et les équipages seront payés 80 % de leur salaire
moyen grâce au système mis en place par le gouvernement pour maintenir
les emplois. » (...)
>
easyJet pourrait annuler une commande de 103 Airbus
(source CercleFinance) 30 mars - Stelios Haji-loannou, le fondateur
d'easyJet, aurait menacé de renvoyer la direction du groupe si elle
refusait d'annuler la commande de 4,5 milliards d'euros pour les 107
avions Airbus a indiqué Sky News. Stelios Haji-loannou
détient un tiers du capital d'easyJet. Il estimerait que cette commande
pourrait menacer l'existence de la compagnie dans les conditions
actuelles rapport ce matin Aurel BGC. (...)
>
Le groupe Ryanair s'attend à n'opérer de vols ni en avril ni en mai
(source La Libre Eco avec Belga) 24 mars - Le groupe irlandais
Ryanair s'attend à ne pouvoir opérer de vols ni en avril ni en mai à
cause de la pandémie actuelle de coronavirus, indique-t-il mardi dans
une lettre ouverte adressée à ses clients. Il s'appuie sur
l'expérience en Chine qui suggère qu'une période de trois mois est
nécessaire pour contenir et réduire la propagation du virus. (...)
Le groupe Ryanair, qui inclut la compagnie à bas coûts du même nom ainsi
que Buzz, Lauda et Malta Air emploie 18.000 personnes. (...) Il
a néanmoins proposé ses services à l'ensemble des gouvernements
européens pour assurer des vols de rapatriement et des vols essentiels à
la circulation de médicaments vitaux, d'équipements de protection
individuelle et, si nécessaire, de denrées alimentaires
d'urgence. (...)
>
Les compagnies aériennes américaines obtiennent une aide de 58 milliards de dollars
(source Les Échos) 26 mars - Les compagnies aériennes américaines
peuvent pousser un grand « ouf » de soulagement. (...) Les
sénateurs américains ont voté mercredi soir un paquet d'aides diverses
en leur faveur, pour un montant total de 58 milliards. (...) Les compagnies
aériennes américaines ont été touchées de plein fouet par la crise du
coronavirus, qui les a obligées à supprimer des milliers de vols. Et
même si la chute du trafic n'atteint pas les 90 % observés en Europe,
elles ont dû suspendre la quasi-totalité de leurs vols transatlantiques
et réduire de 50 à 70 % leur offre domestique. Ce qui, dans un pays où
l'avion a remplacé le train et le bus, ne pouvait manquer de susciter
une réaction de soutien des autorités. (...) Les
compagnies aériennes recevront 25 milliards de dollars d'aide directe
afin de payer les salaires et les pensions. (...) Par ailleurs,
les compagnies pourront également bénéficier de
prêts ou de garanties de prêts pour un montant total de 25 milliards, et
de 4 milliards pour le cargo. A condition toutefois de ne pas avoir
d'autre solution de crédit. Ce qui pourrait exclure les compagnies les
plus profitables, comme Delta. Par ailleurs, les sénateurs ont
posé quelques conditions à l'octroi de ces aides. Les bénéficiaires
devront s'engager à ne pas procéder à des plans de licenciement ou à des
baisses de salaires d'ici au 30 septembre. A l'inverse, le versement de
dividendes et les rachats d'actions seront proscrits jusqu'en septembre
2021. De même que les augmentations pour les plus hauts salaires. Enfin,
les compagnies doivent s'engager à maintenir pendant les deux prochaines
années les destinations intérieures qu'elles desservaient en mars.
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Airbus se met en ordre de bataille pour faire face au coronavirus
(source Le Journal de l'Aviation) 23 mars - « C'est une crise
sanitaire et économique ». Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus,
a annoncé une série de mesures pour tenter d'atténuer les effets du
coronavirus sur la santé des employés et de l'entreprise, lundi 23 mars.
Elles doivent permettre une reprise progressive du travail sur ses sites
de production français et espagnols, ainsi qu'une préservation des
liquidités du groupe à court terme. (...) Les premières
mesures portent naturellement sur le plan sanitaire. Après un arrêt de
quatre jours, le travail reprend donc sur les sites français et
espagnols. Guillaume Faury a ainsi déclaré que cette période a permis de
nettoyer les lieux et de lancer la mise en conformité des postes de
travail avec les exigences d'hygiène et d'auto-distanciation. Des
masques devraient être aussi mis à disposition des employés. (...)
Se voulant garant de la sécurité de ses employés, le patron
d'Airbus a affirmé que seuls les postes en totale conformité seraient
rouverts. Le redémarrage sera donc progressif. (...)
Cette solution a été adoptée en accord avec les partenaires
sociaux. (...) L'autre objectif de la direction d'Airbus est de conserver les
moyens de rebondir après la crise. (...) Trois mesures ont ainsi
été prises avec l'aval du Conseil d'administration. Airbus a
obtenu une nouvelle ligne de crédit de 15 milliards d'euros. (...) Elle
vient s'ajouter aux autres facilités déjà existantes, de l'ordre de 3
milliards d'euros. Il faut y ajouter 12 milliards d'euros d'actifs
financiers disponibles. Le groupe dispose ainsi d'une capacité
de financement accrue à hauteur de 30 milliards d'euros. (...) Dans le
même temps, le groupe a annulé sa proposition de dividendes pour 2019. (...)
Cela doit permettre de préserver 1,4 milliard d'euros de liquidités. De
même, il suspend le financement des retraites complémentaires. (...) Guillaume Faury a néanmoins annoncé que de nouvelles
réductions de coûts allaient intervenir, afin de ne pas brûler la
trésorerie du groupe. Les dépenses d'investissement devraient notamment
être revues à la baisse. Le
patron d'Airbus (...) n'a pas demandé
d'aide directe des États pour son propre groupe, il encourage les
gouvernements à appuyer l'industrie du transport aérien, dont il est
convaincu qu'elle sera déterminante pour la reprise économique mondiale
post-crise. Guillaume Faury (...) estime tout de même que l'activité
long-courrier devrait être significativement impactée et compte
davantage sur la solidité du carnet de commande des monocouloirs pour
assurer la résilience d'Airbus dans cette crise sans précédent.
>
Embraer bascule dans le rouge en 2019
(source Le Journal de l'Aviation) 26 mars - C'était la dernière année
d'Embraer tel que nous le connaissions. Et ce ne sera pas la plus
fameuse. Malgré un chiffre d'affaires reparti à la hausse,
le
constructeur brésilien a vu ses marges se détériorer en 2019 et
a fini
l'exercice dans le rouge. Embraer se prépare désormais à vivre une année
atypique entre la crise sanitaire qui frappe le monde - avec une
situation rendue encore plus précaire au Brésil en raison de la gestion
ubuesque du président Jair Bolsonaro - et la vente de ses activités
d'avions commerciaux à Boeing. En 2019 (...)
les activités d'aviation d'affaires et de défense & sécurité ont été les
plus dynamiques avec des croissances de plus de 25%. (...)
Le point
noir est venu des avions commerciaux, avec une baisse de plus de 5% à
2,2 milliards de dollars. Embraer a certes respecté sa fourchette de
prévisions avec 89 livraisons, mais c'est tout de même une troisième
année de baisse consécutive avec des E-Jets E2 qui peinent à décoller
commercialemen. (...) Le résultat opérationnel (EBIT)
a basculé
dans le rouge avec une perte de 77 millions de dollars, contre un
bénéfice de 35 millions en 2018. Ce résultat a été impacté par une
charge de dépréciation de 72 millions de dollars pour les jets
d'affaires, mais serait resté dans le rouge quoi qu'il en soit, avec un
résultat opérationnel ajusté de -5 millions de dollars. Celui-ci
dépassait les 220 millions de dollars en 2018, malgré près 190 millions
de charges exceptionnelles sur les jets d'affaires déjà et sur le
programme KC-390. Le résultat net plonge aussi, avec une perte
de nette de 322 millions de dollars, contre 178 millions en 2018. Embraer s'est tout de même attaché à dégager des liquidités, à hauteur
de 2,8 milliards de dollars (trésorerie disponible et investissements
financiers) et en réduisant sa dette financière au cours du dernier
trimestre 2019. Ce ne sera pas de trop au vu de la crise provoquée par
le coronavirus. Le bilan est tout de même négatif sur l'année avec une dette
nette en hausse à 612 millions de dollars fin 2019, contre 440 un an
auparavant.
Le futur d'Embraer sera largement
déterminé par l'intégration de ses programmes d'avions commerciaux au
sein de la coentreprise Boeing Brasil - Commercial, qui sera détenue à
80% par Boeing et seulement à 20% par l'avionneur brésilien. Un
partenariat dont la concrétisation reste encore suspendue à la décision
de la Commission européenne quant au respect de la concurrence.
L'échéance, une nouvelle fois repoussée, est désormais fixée au 23 juin.
>
Avec le coronavirus, Roissy se met en mode avion
(source AFP) 26 mars - "Il n'y a pas un bruit" à
Roissy-Charles-de-Gaulle et Malik, bagagiste, n'a "jamais vu ça en 20
ans". Dans le deuxième aéroport d'Europe, vidé de ses passagers en
raison du coronavirus, seuls errent quelques derniers vacanciers qui
tentent péniblement de trouver un vol pour rentrer chez eux. Le
calme règne dans les allées de l'aéroport parisien. Boutiques,
restaurants, nombreux cafés: tout est fermé sur la plateforme, sauf deux
pharmacies et un kiosque à journaux bien achalandés. Depuis
l'arrêt des vols en provenance de Chine en février et la fermeture des
frontières, la fréquentation de l'aéroport n'a cessé de dégringoler.
"On est tombé à 16.000 passagers mercredi, c'est du jamais vu",
explique une source aéroportuaire, en soulignant que d'ordinaire, "une
journée à Roissy, c'est 150.000 à 200.000 passagers".
Dans
l'autre aéroport parisien, Orly, le trafic s'est effondré à plus de 90%,
obligeant le Groupe ADP, gestionnaire du site, à le fermer
temporairement à compter du 31 mars. Roissy restera lui ouvert,
a minima. "Je travaille une semaine sur deux, je n'ai presque aucun
bagage à gérer, et j'espère que ça ne va pas durer", soupire Malik le
bagagiste, 50 ans. "Nous n'acceptons plus de touristes",
explique la police aux frontières, et seules les personnes ayant "un
impératif médical ou une activité professionnelle qui le justifierait"
peuvent encore entrer sur le territoire. (...)
>
Des Français bloqués à l'étranger sont contraints de payer des sommes folles pour un billet d'avion retour
(source Business Insider) 23 mars - C'est une députée qui le dit :
le
rapatriement des Français actuellement à l'étranger est "une terrible
galère", juge Anne Genetet, députée LREM des Français de l'étranger, au
micro d'Europe 1. (...) Il s'agit surtout d'expatriés et
d'étudiants en échange mais aussi de touristes qui ne veulent pas rester
coincés à l'autre bout du monde.
C'est le cas de Mathieu et Amélie,
qui doivent écourter au bout d'un mois, "le voyage d'une vie" qui devait
les amener en Nouvelle-Zélande, aux Fidji et en
Nouvelle-Calédonie. (...) L'Ambassade
ne leur a pas laissé le choix. "Ils nous ont
dit qu'il fallait partir
avant le 17 avril au risque d'être bloqués sur place jusqu'au 31 mai
puisqu'il n'y aura plus de vol régulier", confient-ils au téléphone à
Business Insider France. En revanche, le rapatriement sera à leurs
frais : 3600 euros à deux en voyageant avec Qatar Airways pour Paris via
Doha. "Nous travaillons activement pour que les compagnies offrent des
solutions commerciales proposées aux ressortissants français. Celles-ci
seront toujours payantes", a écrit l'Ambassade aux milliers de Français
qui ont sollicité un retour. (...) "Tout
le monde avait compris que la France se portait garant du retour. Mais
il n'en a rien été. Je suis en colère (...) ", répond Michael, revenu du Vietnam
le 22 mars dernier. Il assure qu'il y a encore plusieurs centaines de
Français sur place. "Certains n'ont pas pris les vols Air France
affrétés, mais payants, car ils étaient persuadés que la France les
rapatrierait gratuitement". Michael a dû
payer 700 euros pour rentrer avec Emirates alors que son vol d'origine,
le même jour, a été supprimé par Vietnam Airlines. (...) Ce jeudi 26 mars, le secrétaire d’État
aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a confirmé que des vols seraient
affrétés par le gouvernement, en coordination avec d’autres pays comme
l’Allemagne, pour faire rentrer des Français d'ici quelques jours. Il y
en aurait 10 000 à 15 000 qui rentrent chaque jour selon le ministre.
Une prise de parole qui contraste avec ce que vivent les Français en
transit à 18 000 kilomètres de Paris. Si Mathieu et Amélie trouvent
"normal que les gens paient pour rentrer", ils ne comprennent pas ces
prix. "C'est fou que cela soit aussi cher pour rentrer. L'État aurait pu
négocier un tarif raisonnable. J'ai regardé, un vol sec (sans retour),
avec une ou deux escales, c'est autour de 800 euros par personne. C'est
plus raisonnable. Ce n’est pas la faute de la France mais il faut
pouvoir se les payer." (...)
>
La France pourrait perdre 65 millions de passagers en 2020
(source Le Journal de l'Aviation) 27 mars - Dans une nouvelle analyse
orientée spécifiquement sur le marché européen, l'IATA a de nouveau
voulu rappeler l'importance du transport aérien pour l'économie du
continent, pour inciter les gouvernements à soutenir ses acteurs. Et
cette fois, l'association a donné des estimations plus détaillées,
marché par marché, de la crise actuelle. Les chiffres globaux
pour l'Europe avaient déjà été révélés et montré qu'elle serait la
région la plus touchée du monde par la crise. Alors que les capacités
sont au plus bas avec moins de 20% de vols assurés par rapport à un
programme de vols normal (5 800 le 25 mars contre près de 30 000 l'année
précédente), le vieux continent risque de perdre 46% de trafic en 2020
par rapport à 2019 et 76 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Or
l'industrie alimente 12,2 millions d'emplois et génère 823 milliards de
dollars de PIB. En ce qui concerne la France, les compagnies
pourraient faire une croix sur 65 millions de passagers - l'équivalent
de sa population et alors que l'Union des aéroports français en avait
compté 214 millions en 2019 - et 12 milliards de dollars de chiffre
d'affaires sur l'année. Rafael Schvartzman, vice-président régional de
l'IATA pour l'Europe, indique que cela met en danger 318.000 emplois et
28,5 millions de contribution à l'économie. (...) Les autres
grands pays européens pourraient être encore plus durement touchés,
Royaume-Uni en tête. Bien qu'il ait obtenu un sursis lorsque les
États-Unis ont fermé leurs frontières aux vols européens, son transport
aérien pourrait perdre 113,5 millions de passagers et 21,7 milliards de
dollars de recettes en 2020. Pourtant le Premier ministre Boris Johnson
ne compte pas lui venir en aide tout de suite, préférant qu'il cherche
d'abord des solutions ailleurs. Les autres pays les plus touchés
sont l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie - dans l'ordre. Le gouvernement
italien a déjà fait un pas pour soutenir son transport aérien puisqu'il
a annoncé le déblocage d'une aide de 600 millions d'euros, qui sera
principalement utilisée pour sauver de nouveau Alitalia. D'autres pays
se sont engagés aussi, comme la Suède et le Danemark en faveur de SAS,
la Norvège et l'Espagne. Mais l'IATA demande une aide plus
conséquente pour éviter que les compagnies ne sombrent dans une crise
dont elles ne pourront pas se sortir, et pas seulement aux gouvernements
ni à l'Union européenne, mais aussi aux investisseurs. Rafael Schvartzman
met en avant qu'elles sont de gros employeurs en Europe, qu'elles paient
beaucoup de taxes qui profitent aux gouvernements et qu'elles ont
moteurs de la croissance. (...) Le plus urgent
pour le moment est d'assouplir la régulation sur les compensations aux
passagers (EU261) en autorisant les compagnies à émettre des avoirs sur
les vols annulés et non des remboursements immédiats, pour protéger les
liquidités. L'IATA demande également à nouveau de faciliter les
activités cargo en accélérant les procédures pour obtenir des droits de
survol et d'atterrissage, en supprimant certaines contraintes
économiques et la mise en quarantaine systématique des équipages
puisqu'ils ne croisent pas les autres opérateurs. En attendant,
le Parlement et le Conseil européen ont accepté d'étendre la suspension
de la règle d'utilisation des slots jusqu'au 24 octobre.
>
Quatre questions sur les possibles nationalisations d'entreprises
(source Les Échos) 25 mars - L'époque où Bercy s'était fait le héraut
des privatisations, la dernière en date étant celle de la Française des
Jeux, semble révolue. Coronavirus oblige, celle d'ADP a été effacée du
programme, et l'exécutif a même suggéré que d'autres entreprises
pouvaient faire l'objet de nationalisations ou, au moins,
d'interventions de l'État. « Si pour protéger notre patrimoine
industriel, il faut aller jusqu'à la nationalisation de certaines
entreprises parce qu'elles seraient attaquées sur les marchés, je
n'aurai aucune hésitation », a martelé Bruno Le Maire sur le plateau de
BFM Business le 18 mars dernier. A l'heure d'une crise sanitaire et
économique sans précédent, l'État change donc de doctrine et effectue
une volte-face brutale. Retour sur les enjeux et objectifs de ce
processus de nationalisation dans CQFD, le format pédagogique des
« Échos ». 1. Qu'entend-on par nationalisation ? Au sens de
la loi du 11 février 1982, une nationalisation désigne une « prise de
contrôle direct d'une société » par l'État, autrement dit lorsque ce
dernier « détient plus de 50 % de son capital ». L'État devient alors
l'actionnaire de référence de l'entreprise (voire le seul actionnaire).
Pour enclencher le processus, il lui suffit de faire voter une loi.
Très longtemps, les nationalisations ont donc eu mauvaise réputation,
synonymes selon certains d'expropriation. Et cela malgré l'indemnisation
financière des actionnaires. La première nationalisation
française remonte à 1848. Pour sauver quelques compagnies ferroviaires
(dont celles qui exploitent les lignes Paris-Orléans et Paris-Lyon)
mises à mal par l'éclatement d'une bulle boursière, l'État s'est
approprié leur capital puis a revendu ses parts sous le Second empire.
Les nationalisations se sont ensuite comptées sur les doigts d'une
main jusqu'à la Seconde guerre mondiale. Les deux grandes vagues de
nationalisations ont eu lieu en 1945, puis en 1982 sous le gouvernement
Mauroy. Ce dernier a alors procédé à la nationalisation d'une
quarantaine de banques, de cinq groupes industriels et de deux
compagnies financières. Depuis, les prises de contrôle
majoritaire du capital de sociétés privées par l'État se sont raréfiées
et la tendance est d'ailleurs plutôt à la privatisation. De 1986 à
aujourd'hui, le nombre d'entreprises publiques a diminué de moitié.
2. Pourquoi l'État envisage-t-il de nationaliser des entreprises ?
Il
y a trois raisons principales. La première : sauver des entreprises
rentables qui traversent une mauvaise passe. « Il y a des entreprises
confrontées à des problèmes de liquidités à un instant T, qui ne peuvent
pas forcément emprunter à la hauteur de leurs besoins, et qui sont donc
menacées de faillite », explique Jean-Paul Fitoussi, économiste et
directeur de l'Observatoire français des conjonctures économiques. Ces
sociétés n'ont pourtant aucun problème de solvabilité sur le long terme.
« Il vaut mieux nationaliser ces entreprises pour les revendre
ensuite, avec profit », poursuit l'économiste, s'appuyant sur l'exemple
de General Motors aux États-Unis, nationalisé en 2009 par
l'administration Obama puis revendu quatre ans plus tard.
Deuxième raison,
protéger ses fleurons. La valeur de certaines entreprises stratégiques
s'est effondrée, à tel point que ces dernières sont devenues vulnérables
face à l'appétit d'investisseurs étrangers. « Regardez Renault, imaginez
le bonheur que ce serait pour quelques entreprises automobiles
japonaises que de racheter Renault pour une bouchée de pain », illustre
dans un sourire le spécialiste. Nationaliser permettrait donc ici
d'éviter que des entreprises fassent l'objet de raid étranger.
Enfin, plus idéologiquement, la nationalisation pourrait faire de
l'Agence des participations de l'État - chargée de gérer le portefeuille
public - un « véritable instrument de développement industriel », plaide
Jean-Paul Fitoussi. En montant au capital de plusieurs firmes
stratégiques, et en devenant décisionnaire, l'État entreprendrait alors
des offensives industrielles fortes, notamment sur des secteurs tels que
l'énergie propre ou la rénovation urbaine. 3. Quelles
entreprises pourraient être concernées ? Il s'agirait d'entreprises
dont le secteur est particulièrement affecté par la crise liée à la
pandémie de coronavirus.» Air France, Renault, des entreprises de
défense ou de transport aussi », imagine Jean-Paul Fitoussi.
Des
secteurs en difficulté mais également stratégiques dans lesquels des
capitaux étrangers seraient « indésirables ». « Il faut nationaliser
maintenant, avant que d'autres mettent une offre sur la table ce qui
forcerait l'État français à surenchérir », plaide l'économiste.
Pour l'heure, Bruno Le Maire a écarté l’hypothèse d'une nationalisation
d'Air France - KLM. Les nationalisations ne se feront qu'en « dernier
recours ». Une première liste d'entreprises que l'État compte
soutenir a toutefois été établie. Si le locataire de Bercy a insisté sur
sa confidentialité, il semblerait que ce palmarès comprenne des sociétés
dans lesquelles l'État a déjà des participations. Même si aucune,
assure-t-on, ne se trouve dans une situation critique. A noter
que le portefeuille de l'État français - « l'un des plus grands
portefeuilles publics au monde », selon l'APE - compte 88 entreprises
dont la valeur est de l'ordre de 110 milliards d'euros, dont 80
milliards d'actifs cotés en Bourse. La BPI et la Caisse des Dépôts
portent aussi des participations de l'État, l'APE n'en ayant qu'une
partie. La BPI a ainsi une soixantaine de participations, dans PSA,
Orange, STMicro etc... Des entreprises privées du CAC 40
pourraient également faire l'objet de dialogues avec l'État, même si
leur premier réflexe est d'abord de solliciter les banques. En cas de
nationalisation, la prise de contrôle sera de toute façon temporaire,
l'objectif de l'État étant de renflouer et soutenir ses fleurons et non
de rester sur le long terme à leur capital. 4. Quels sont les
autres moyens d'intervention de l'État ? Il y a les nationalisations,
certes, mais pas seulement. L'État peut aussi monter au capital d'une
entreprise sans en devenir l'actionnaire majoritaire. C'est par exemple
ce qu'il a décidé en 2014 pour éviter à PSA la quasi-banqueroute, en y
investissant 800 millions d'euros. Et c'est ce qui devrait être
privilégié aujourd'hui pour certaines entreprises, selon nos
informations. L'État dispose aussi d'autres outils, comme le
prêt direct aux entreprises. En 2009, l'État français a ainsi prêté à
deux colosses du secteur automobile, Renault et PSA, 3 milliards d'euros
chacun pour sécuriser leur reprise après la crise financière de 2008.
Il peut également accorder des garanties de dettes aux entreprises
en difficulté, un mécanisme de plus en plus utilisé en temps de crise.
Le pouvoir public se porte ainsi caution d'emprunts réalisés par une
entreprise pendant une période donnée. Selon un rapport sur les
engagements financiers de l'État, le montant de dette garantie par
l'État s'élevait à un peu plus de 210 milliards d'euros fin 2018.
C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'État a consenti, en début de
semaine, à se porter garant à hauteur de 300 milliards d'euros des
emprunts que les entreprises solliciteront auprès des banques pour
solidifier leur trésorerie. Bruno Le Maire a aussi annoncé que 45
milliards d'euros allaient être mis sur la table pour soutenir les plus
petites entreprises.
Revue de presse boursière ...
>
Air France KLM : fin de série
(source Boursier com) 27 mars - Dans le sillage du marché, Air France
KLM retombe de 5% à moins de 5 euros après trois séances de rebond. En
attendant l'obtention d'une aide probable de l'État, la compagnie, comme
l'ensemble de ses concurrentes, a reçu une bonne nouvelle de Bruxelles.
Les députés européens ont en effet très largement approuvé jeudi une
disposition qui suspend jusqu'au 24 octobre les règles communautaires
sur les créneaux aériens afin d'éviter les "vols fantômes" quasi vides
dans un contexte de crise liée à l'épidémie de nouveau coronavirus en
cours. Ces règles contraignent les transporteurs à utiliser 80% de leurs
créneaux de décollage et d'atterrissage afin de les conserver l'année
suivante. Concernant plus précisément AF-KLM, Berenberg a
dégradé la valeur à 'conserver' avec un objectif de cours réduit de 12 à
7 euros. Le broker note que la destruction de la demande pour les
compagnies aériennes semble être deux fois supérieure à celle du 11
septembre et s'est produite plus de deux fois plus rapidement, alors que
la reprise est incertaine...
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,805 euros en clôture lundi
30 mars. Elle progresse de
8,56%. Elle a repris 11% en deux semaines. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
passe de 10,71 euros à 9,30 euros. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 23$, en baisse de 4$ cette semaine. Il est au plus bas depuis
2002. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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