| N°750, 6 avril 2020  
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		Editorial
 
		 
		La Revue de Presse du lundi
 > 
		 Ben Smith, DG d'Air France-KLM : "La crise la plus grave de notre histoire" (source Paris Match) 2 avril - Tels des dominos, les pays ferment leurs frontières et, avec elles, 
		des dizaines d’aéroports. Les avions restent cloués au sol. Le trafic 
		s’effondre. Les scénarios de sortie de crise échafaudés la veille sont à 
		recommencer le lendemain. «Nos prévisions stratégiques et budgétaires 
		pour l’année sont obsolètes. La situation se complique de jour en jour, 
		pas seulement pour nous, mais pour toutes les compagnies à travers le 
		monde», explique Ben Smith, le directeur général d’Air France-KLM, qui 
		considère cette crise comme «la plus grave jamais vécue depuis la 
		création de [notre] industrie».
 L’Association internationale du 
		transport aérien estime les pertes de revenus du secteur à 252 milliards 
		de dollars, en retenant l’hypothèse d’une crise de trois mois. «Le 
		secteur aérien a déjà subi des arrêts brutaux d’activité, le 11 
		septembre 2001 ou lors de l’éruption d’un volcan islandais, mais cette 
		crise est totalement inédite, elle touche tous les continents les uns 
		après les autres», ajoute Anne-Marie Couderc, la présidente du groupe.
 
 Alors que la France se confinait, il a d’abord fallu rapatrier près 
		de 300 000 ressortissants. Ces derniers vols ont lieu cette semaine. 
		Les 
		volontaires pour les opérer n’ont pas manqué, avec une «mobilisation des 
		salariés hors du commun», souligne Anne-Marie Couderc. Seules quelques 
		destinations sont encore desservies, moins fréquemment que d’ordinaire. 
		Les six vols quotidiens entre Paris et Los Angeles ont par exemple été 
		remplacés par trois hebdomadaires. Orly a fermé le 31 mars, n’assurant 
		plus que les vols d'État, les vols sanitaires et les déroutements 
		d'urgence. L’activité est passée de 10% des opérations le 23 mars à 5 % 
		le 30. «Nous prévoyons une activité réduite à 3 à 4% ces deux prochaines 
		semaines, calcule Ben Smith. Les équipes d’Air France et de KLM font 
		preuve d’un engagement exceptionnel pour maintenir des liaisons. Cela 
		permettra aussi un redémarrage plus facile.»
 
 Pour rassurer sur 
		sa solidité financière, Air France-KLM, dont l’action a perdu en Bourse 
		plus de 50% de sa valeur en trois mois, a indiqué le 13 mars disposer de 
		5,5 milliards d’euros de liquidités. Elle s’est lancée dans une course 
		pour réduire ses dépenses. Les salariés ont été placés en activité 
		partielle. «Nous avons repoussé à 2021 de nombreuses dépenses budgétées 
		en 2020. Néanmoins 40 à 60% des coûts restent incompressibles», explique 
		Ben Smith. Bercy a supprimé 700 millions d’euros de taxes collectées 
		auprès du secteur et mis en œuvre une garantie à hauteur de 300 
		milliards d’euros pour des prêts bancaires aux entreprises. Surtout, les 
		premiers actionnaires d’Air France-KLM, l’État français (14,3% du 
		capital) et l’État néerlandais (14%), se tiennent prêts à agir.
 
 Des 
		«opérations de nationalisation» pour protéger les entreprises ne sont 
		pas exclues, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe. «Nous 
		sommes en plein accord avec l’État néerlandais sur les soutiens 
		étatiques, précise-t-on à Bercy. Les dissensions sont mises de côté. La 
		priorité est de soutenir ce groupe.» Une priorité partagée par plusieurs 
		pays. Les États-Unis viennent de débloquer plus de 50 milliards de 
		dollars pour le secteur, sous forme de subventions, de prêts et de 
		garanties de prêts. D’une seule compagnie dépendent des centaines 
		d’autres sociétés, des gestionnaires d’aéroports, des milliers 
		d’emplois… Air France est ainsi le premier client d’Aéroports de Paris, 
		le premier employeur privé d’Ile-de-France et totalise selon ses calculs 
		356 000 emplois induits dans le pays; KLM est le troisième employeur des 
		Pays-Bas… «Il ne s’agit pas seulement d’une entreprise, mais d’un pan de 
		l’infrastructure nationale de transport, insiste Ben Smith. Il nous faut 
		le plus de soutien possible pour s’assurer qu’Air France-KLM sorte de 
		cette crise au moins dans la même position que ses concurrents.» Le 
		retour à la normale prendra des mois.
 > 
		 Air France-KLM cherche à emprunter plusieurs milliards garantis par Paris et Amsterdam (source Reuters) 4 avril - Air France-KLM a entamé des discussions 
		avec des banques pour emprunter plusieurs milliards d'euros sous la 
		forme de crédits garantis par les États français et néerlandais, afin de 
		tenter d'affronter une paralysie durable de son activité du fait de la 
		pandémie de coronavirus, ont déclaré des sources à Reuters.
 Selon trois sources au fait des discussions, les États français et 
		néerlandais, qui détiennent chacun 14% du capital du groupe aérien, ont 
		mis de côté leurs divergences pour régler les problèmes de trésorerie 
		d'Air France-KLM.
 
 Les modalités et les montants de cette 
		opération ne sont pas finalisés et sont susceptibles d'évoluer, ont 
		précisé les sources. Le scénario le plus probable serait celui d'un 
		emprunt pouvant atteindre quatre milliards d'euros garanti par l'État 
		français pour Air France combiné à un emprunt de près de deux milliards 
		garanti par l'État néerlandais pour KLM.
 
 Le groupe aérien 
		franco-néerlandais a mandaté BNP et Société Générale comme banques 
		conseils pour cette opération, selon deux sources. Les deux 
		groupes bancaires français n'ont pas souhaité faire de commentaire.
 
 "Nous sommes naturellement en discussions permanentes avec les deux 
		gouvernements", a déclaré une porte-parole d'Air France-KLM en refusant 
		de commenter plus précisément cette perspective.
 
 La France et 
		les Pays-Bas, qui ont chacun fait part de leur intention d'apporter un 
		soutien financier au groupe aérien chapeautant leur compagnie nationale, 
		n'ont pas non plus souhaiter s'exprimer sur ces discussions.
 
 "Air France-KLM est une belle entreprise et nous voulons qu'elle reste 
		en l'état, c'est pourquoi nous sommes prêts à la soutenir", a rappelé 
		jeudi le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le 
		Maire, lors d'une conférence de presse en ligne.
 
 "Nous sommes en 
		discussions avec KLM et Air France depuis longtemps et en particulier 
		avec l'État français", a déclaré mercredi à Reuters le ministre des 
		Finances néerlandais Wopke Hoekstra.
 
 "Il est très important 
		d'aider cette entreprise essentielle dans ces temps difficiles", a-t-il 
		ajouté.
 
 (...) Les prêts destinés à Air 
		France et KLM seraient garantis par leurs gouvernements respectifs, 
		selon deux sources. Côté français, ils entreraient dans le cadre du 
		programme de 300 milliards d'euros de prêts bancaires aux entreprises 
		que l’État s’est engagé à garantir à hauteur de 70%. (...)
 
 Selon les directives de l'Union 
		européenne, qui ont été assouplies en raison de la crise, 
		les prêts 
		garantis par l'État ne peuvent dépasser un quart du chiffre d'affaires 
		réalisé en 2019, qui s'élève à 4,15 milliards d'euros pour Air 
		France et à 2,77 milliards pour KLM. (...)
 > 
		 KLM zal weer opstaan (KLM va se relever) (source Algemeen Dagblad traduit avec Deepl) 4 avril - Selon Pieter Elbers, 
		le dirigeant de KLM, la crise du coronavirus ne signifie pas la fin de 
		l'aviation. Après la crise, le secteur a un rôle important à jouer, 
		dit-il. (...)
 Il 
		s'attend à ce que 
		l'impact de la crise du coronavirus se poursuive pendant un certain 
		temps encore. "Beaucoup plus que trois mois, oui même plus que six mois. 
		Nous ne savons pas encore à quoi ressemblera le monde après la crise du 
		coronavirus, mais je suppose que l'aviation y occupera à nouveau une 
		place importante".
 
 L'ambition d'Elbers est de 
		reconstruire autant 
		que possible le réseau international autrefois réputé de KLM. Lorsque 
		l'économie sera rétablie, nous ferons notre part pour reconstruire les 
		relations commerciales. Même après les crises et les guerres 
		précédentes, l'aviation en particulier a été extrêmement importante pour 
		la reconstruction de l'économie".
 
 KLM n'assure 
		qu'un programme limité à 57 destinations, soit environ 10 % des 
		vols que la compagnie effectue normalement. (...)
 
 La compagnie 
		aérienne, qui 
		emploie 28 000 personnes, avait auparavant reporté presque tous les 
		investissements et projets afin de garder le plus d'argent possible à 
		l'intérieur de la porte. (...) "Mais aucune compagnie aérienne ne peut 
		faire face seule à cette crise".
 
 En attendant, 
		la société continue de prendre des mesures d'économie. Par exemple, 1 500 à 2 000 emplois 
		disparaissent en raison des départs naturels, mais aussi en raison de la 
		résiliation des contrats temporaires. (...)
 
 Mais ce n'est pas suffisant. KLM s'entretient avec le Cabinet au 
		sujet d'un soutien supplémentaire, sur différents fronts. "Nous 
		entretenons des contacts intensifs avec plusieurs ministères. KLM 
		consulte également ses partenaires commerciaux, y compris les sociétés 
		de leasing, sur le report des paiements. (...)
 > 
		 Politiek vergeet lange termijn in KLM-debat (La politique oublie le long terme dans le débat sur KLM) (source DFT traduit avec Deepl) 3 avril - Mercredi, la Chambre des 
		représentants et le ministre Koolmees (Affaires sociales) se sont 
		acharnés sur KLM, qui ne prolongera pas les contrats temporaires. Cela 
		serait en contradiction avec le programme d'urgence pour l'emploi de 
		transition. GroenLinks, qui soutient depuis longtemps la réduction des 
		effectifs des compagnies aériennes, a reproché à KLM son manque de 
		solidarité. (...)
 Une aide supplémentaire est nécessaire, c'est pourquoi 
		on a appris vendredi que KLM est en pourparlers pour un prêt de 2 
		milliards d'euros du ministre Hoekstra (Finances).
 
 De plus (...)
		le Parlement (...) a encore augmenté les coûts pour la compagnie 
		aérienne avec l'autorisation d'introduire la taxe sur les vols. Cela coûtera à KLM environ 100 millions d'euros par an 
		et, en plus de cela, des emplois à KLM. (...)
 > 
		 Transavia houdt vast aan plan ondanks uitstel Lelystad (Transavia s'en tient au plan malgré le report Lelystad) (source DFT traduit avec Deepl) 31 mars - La décision de la ministre 
		de l'aviation Cora van Nieuwenhuizen de ne pas ouvrir l'aéroport de 
		Lelystad avant novembre 2021 au plus tôt n'est pas une grande surprise 
		pour la compagnie aérienne à bas prix Transavia.
 Transavia, qui est considérée comme un futur grand consommateur de 
		l'aéroport de loisirs, est heureuse que le ministre apporte maintenant 
		des éclaircissements. La compagnie veut toujours voler depuis Lelystad, 
		même si la date d'ouverture a été repoussée. Mais pour l'instant, notre 
		objectif est de ramener les Néerlandais aux Pays-Bas et de relancer nos 
		opérations le plus rapidement possible. (...)
 
 La compagnie aérienne à bas prix, qui fait partie de KLM et qui a 
		connu la plus forte croissance du groupe avant que le coronavirus ne 
		restreigne le trafic aérien, affirme avoir pris en compte plusieurs 
		scénarios. Pour 2020, cela ne signifie pas que nous devrons modifier nos 
		plans. Nous avons déjà ajusté nos plans en réponse au coronavirus en 
		reportant les vols au départ de Bruxelles jusqu'à l'été 2021. La 
		situation est désormais claire et nous nous préparons à prendre l'avion 
		à partir de Lelystad à l'hiver 2021".
 > 
		 Quels impacts pour le secteur de la MRO ? (source Le Journal de l'Aviation) 2 avril - La pandémie de Covid-19 
		touche évidemment de plein fouet le secteur de la maintenance 
		aéronautique, une grande partie de la flotte mondiale d'avions 
		commerciaux étant amenée à être clouée au sol sur des périodes allant de 
		deux à huit mois... pour les appareils qui reprendront leurs opérations. 
		Alors que le deuxième trimestre 2020 sera le plus difficile de toute 
		l'histoire du transport aérien, Le Journal de l'Aviation dresse ici les 
		probables conséquences de cette crise sur les programmes de soutien 
		intégrés, la maintenance moteurs, la maintenance cellule, le support 
		équipements, la maintenance en ligne, les modifications cabine et sur 
		les chantiers de conversion.
 Les enjeux à court terme
 Alors que les acteurs de la maintenance s'organisent un peu partout 
		dans le monde pour pouvoir poursuivre leur activité dans des conditions 
		sanitaires optimales, la logistique attenante à la distribution 
		d'équipements et de pièces détachées est une victime directe de la 
		raréfaction des capacités du fret aérien au niveau mondial, ce 
		qui se traduit par une augmentation significative des coûts de 
		transport, à des allongements des délais, voire tout simplement à des 
		impossibilités logistiques durant les 2-3 prochains mois. (...)
 
 Impact sur les programmes de soutien 
		intégré
 Les programmes à l'heure de vol, à l'instar des programmes 
		FHS chez Airbus, Goldcare chez Boeing ou encore RPFH chez CFM 
		International, ont logiquement été directement touchés avec les 
		premières diminutions d'heures de vol en Chine et plus généralement en 
		Asie dès le mois de février. Ces programmes subiront une importante 
		baisse de chiffres d'affaires qui sera, par définition, directement liée 
		de la réduction du nombre d'heures de vol cumulées pour les appareils ou 
		équipements régis sous ce type de contrat. En revanche ces programmes 
		concernent le plus souvent les plateformes les plus récentes et qui 
		seront donc amenées à reprendre du service avec une certaine priorité 
		lors de la reprise des vols des opérateurs au niveau mondial. Ils seront 
		en revanche nécessairement impactés par des reports ou des annulations 
		de livraisons d'avions neufs. Une bonne visibilité de l'impact de la 
		crise sur ce type d'activité est envisageable dès le troisième trimestre 
		2020.
 
 Impact sur la maintenance des moteurs
 Les difficultés 
		financières des opérateurs vont nécessairement amener à la baisse le 
		nombre de visites de moteurs en atelier au cours des prochains mois, 
		notamment sous la forme de report. (...) Différents types de motorisations équipant des plateformes 
		anciennes et certaines motorisations de quadriréacteurs devraient 
		accuser une réduction significative du volume d'activité alors qu'un 
		grand nombre de ces appareils seront amenés à prendre une retraite 
		anticipée. Pour rappel, la maintenance moteurs est l'activité la plus 
		rentable du secteur de la MRO, avec des dépenses mondiales estimées à 
		plus de 32 milliards de dollars l'année dernière. Une bonne visibilité 
		de l'impact de la crise sur ce type d'activité est envisageable au 
		premier semestre 2021.
 
 Impact sur la maintenance en base
 Comme pour leurs moteurs, un certain nombre d'appareils vont prendre une 
		retraite anticipée au regard de leur coût de maintenance élevé et ce 
		phénomène ne sera pas nécessairement en lien avec l'arrivée de grandes 
		visites programmées. Ce même phénomène s'était d'ailleurs produit en 
		2002 et en 2009. Les sociétés de maintenance spécialisées dans la 
		maintenance cellule ne devraient cependant pas subir de baisse 
		significative du volume de travail dans l'hypothèse où les opérateurs 
		réussiront à reprendre un programme proche de l'avant-crise avant 
		l'hiver prochain. En revanche, une nouvelle pression significative sur 
		les prix devrait très vite se faire sentir au niveau mondial, avec 
		d'importants risques pour les structures indépendantes les plus fragiles 
		et en particulier en Europe. Une visibilité moyenne de l'impact de la 
		crise sur ce type d'activité est envisageable au second semestre 2020.
 
 Impact sur la maintenance des équipements
 Les OEM et les 
		ateliers spécialisés dans la maintenance et la réparation d'équipements 
		seront en première ligne aussi face à la pression des opérateurs pour 
		réduire leurs coûts. En revanche, ces sociétés ont développé un 
		florilège d'offres les rendant particulièrement flexibles pour répondre 
		aux besoins de leurs clients. Cette activité reste cependant intimement 
		liée au niveau de la reprise mondiale du trafic aérien dans les tout 
		prochains mois. Comme pour les programmes de soutien intégré, une bonne 
		visibilité de l'impact de la crise sur ce type d'activité est 
		envisageable dès le troisième trimestre 2020.
 
 Impact sur la 
		maintenance en ligne
 Le secteur de la maintenance en ligne a été le 
		tout premier touché par la réduction des vols des compagnies aériennes. 
		Une recrudescence des activités liées à l'immobilisation des flottes 
		(cocooning) pour des périodes intermédiaires (60 jours), voire pour des 
		périodes plus longues pour certains types d'appareils long-courriers ont 
		cependant partiellement amorti cette baisse d'activité, mais ce 
		phénomène sera de très courte durée. Pour rappel, la maintenance en 
		ligne était une activité en forte croissance (+4% par an) et qui 
		représente une part non négligeable de l'ensemble de la MRO (17%), avec 
		des dépenses mondiales estimées à près de 14 milliards de dollars. Une 
		bonne visibilité de l'impact de la crise sur ce type d'activité est 
		envisageable dès le troisième trimestre 2020.
 
 Impact sur les 
		modifications cabine
 Les conséquences de la crise sur les chantiers 
		de modification cabine sont sans doute les plus complexes à appréhender, 
		tant les situations et les besoins peuvent différer d'un opérateur à un 
		autre. La logique voudrait que le lancement de ce type de projet soit 
		bien l'un des derniers dans l'ordre des priorités des compagnies 
		aériennes au cours des 24 prochains mois, les chantiers déjà en cours 
		avec un degré d'avancement élevé en termes de nombre d'appareils 
		concernés seront sans doute menés à leur terme, voire même accélérés 
		dans la mesure du possible avec l'immobilisation des flottes. Les 
		opérations de repossession d'appareils par les loueurs et les 
		transitions restent cependant une source importante de modifications 
		potentielles, même si leur volume reste encore difficile à estimer par 
		rapport au niveau d'avant crise. Une bonne visibilité de l'impact de la 
		crise sur ce type d'activité est envisageable au premier semestre 2021.
 
 Impact sur les conversions d'appareils en tout cargo
 Pour l'instant, 
		ce secteur reste évidemment plein d'avenir, porté par une demande en 
		croissance depuis quelques années (e-commerce). On observe d'ailleurs 
		une forte demande d'appareils d'ancienne génération comme les 737-300F 
		et 737-400F. Les conversions de monocouloirs en avions tout cargo 
		devraient d'ailleurs s'accélérer avec une augmentation probable 
		d'appareils rendus disponibles sur le marché affichant des moyennes 
		d'âge de moins de 15 ans, ce qui avait été rendu difficile avec la crise 
		du 737 MAX ces derniers mois.
 > 
		 Delta Airlines table sur une chute de 90% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre (source Le Figaro avec AFP) 2 avril - Delta Airlines, l'une des 
		principales compagnies aériennes des États-Unis, va voir son chiffre 
		d'affaires chuter de 90% au deuxième trimestre de son exercice à cause 
		de la pandémie qui paralyse l'essentiel du trafic aérien, a annoncé son 
		patron dans un courriel au personnel vendredi.
 Edward Bastian a 
		également annoncé le dépôt d'un dossier de demande d'aide d'urgence 
		auprès du Trésor tout en prévenant que sans des mesures d'économies 
		drastiques prises en interne l'argent public «ne mènerait la compagnie 
		que jusqu'en juin».
 > 
		 Richard Branson veut un renflouement de Virgin Atlantic. Vraiment ? (source Bloomberg, traduit avec Deepl) 2 avril - En 2017, le 
		milliardaire britannique Richard Branson a accepté de réduire sa 
		participation dans Virgin Atlantic Airways Ltd. à seulement 20 % en 
		vendant un tiers de la compagnie aérienne à Air France-KLM. En décembre 
		2019, 
		il a changé d'avis sur cette transaction de 220 millions de livres (274 
		millions de dollars) et a choisi de conserver sa participation dans la 
		société qu'il a fondée à 51 %. L'autre moitié appartient à la compagnie 
		américaine Delta Airlines Inc. (...)
 Afin de pallier à la crise 
		financière, Virgin Atlantic demande au gouvernement britannique de Boris 
		Johnson de lui accorder 500 millions de livres de prêts et de garanties 
		de crédit garantis par l'État. (...)
 
 Il est difficile d'imaginer 
		pourquoi Johnson lancerait une bouée de sauvetage à Virgin Atlantic 
		avant que ses actionnaires domiciliés dans les îles Vierges américaines 
		et britanniques n'aient pu mettre la main dans leur propre poche. Branson lui-même vaut 5,2 milliards de dollars, selon le Bloomberg 
		Billionaires Index.
 
 Jusqu'à présent, le magnat a injecté 250 
		millions de dollars dans ses différentes sociétés Virgin, dont plus de 
		100 millions sont allés à la compagnie aérienne, selon Sky News. Mais ce 
		n'est clairement pas suffisant. Si les résultats financiers de Virgin 
		Atlantic se sont peut-être améliorés avant que le coronavirus ne frappe, 
		la compagnie a perdu au total plus de 100 millions de dollars en 2017 et 
		2018. (...)
 
 Les pandémies sont un risque connu lorsqu'on 
		dirige une compagnie aérienne, mais personne ne pouvait prévoir un choc 
		aussi généralisé et potentiellement aussi durable que celui-ci. Une aide 
		gouvernementale est donc probablement justifiée, compte tenu des quelque 
		8 500 emplois en jeu. Cependant, l'offre du gouvernement britannique de 
		couvrir 80 % des salaires des travailleurs mis à pied est déjà assez 
		généreuse ; la facture salariale annuelle de Virgin Atlantic s'élève à 
		plus de 300 millions de livres. (...)
 
 Si Branson est à court de liquidités, il y a 
		d'autres actifs qu'il pourrait peut-être monétiser, notamment une 
		participation majoritaire dans la société spatiale Virgin Galactic 
		Holdings Inc, dont la capitalisation boursière est de 2,9 milliards de 
		dollars. Si les propriétaires ne lui donnent pas plus d'argent, le 
		gouvernement britannique devrait insister pour que Branson dilue sa 
		participation dans Virgin Atlantic comme prévu à l'origine, mais cette 
		fois-ci en cédant le capital aux contribuables.
 > 
		 Emirates Airlines sera sauvée coûte que coûte (source Air Journal) 1er avril - Aucun 
		montant n’a été mentionné le 31 mars 2020 par le prince héritier Hamdan 
		bin Mohammed bin Rashid al Maktoum, mais le ton donné dans ses messages 
		sur les réseaux sociaux est clair : l’injection de capital dans la 
		compagnie aérienne détenue à 100% par l’émirat sera au niveau nécessaire 
		pour assurer sa survie. Le gouvernement de Dubaï « s’engage à soutenir 
		pleinement Emirates en ce moment critique et va injecter des capitaux 
		dans la compagnie », a déclaré le prince. Le transporteur 
		national « a fait de Dubaï une plaque tournante mondiale du transport 
		aérien et a une grande valeur stratégique, étant l’un des principaux 
		piliers de l’économie de Dubaï, ainsi que de l’économie des Emirats 
		arabes unis en général », a-t-il ajouté. (...)
 Parmi les 
		mesures de maitrise des couts annoncées figurent un encouragement aux 
		quelque 100.000 employés à « prendre des congés payés ou non payés en 
		raison de la capacité de vol réduite », et une réduction du salaire de 
		base pour la majorité des salariés du groupe « pendant trois mois, 
		allant de 25% à 50%. (...) Les présidents d’Emirates 
		et de dnata – Sir Tim Clark et Gary Chapman – subiront une réduction du 
		salaire de base de 100% pendant trois mois. (...)
 > 
		 Chine : timide reprise du trafic aérien domestique (source Air Journal) 5 avril - Le trafic aérien domestique en Chine a 
		légèrement augmenté en mars par rapport à février mais il reste encore 
		inférieur de moitié au niveau d’avant la crise du coronavirus, a annoncé 
		l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC).
 Le nombre 
		de vols quotidiens a bondi de 20,5% en mars à 6.533, a déclaré Jin 
		Junhao, un responsable de la CAAC. Cela représente cependant seulement 
		42% des capacités enregistrées avant la mise en place des mesures de 
		restriction pour endiguer la propagation du coronavirus. Selon les 
		principales compagnies aériennes publiques chinoises –Air China, China 
		Southern Airlines et China Eastern Airlines-, les voyageurs font 
		toujours preuve de prudence et réservent à la dernière minute, tandis 
		que les tarifs restent bas et l’occupation des sièges moins importante 
		qu’à l’accoutumée. China Eastern Airlines prévoyait de porter ses 
		capacités sur les vols intérieurs à 40%-50% en mars, mais la demande n’a 
		été que d’environ 30%.
 
 Quant au trafic international, il est 
		toujours quasiment à l’arrêt. La CAAC a demandé la semaine dernière aux 
		compagnies aériennes chinoises de réduire leurs liaisons internationales 
		à une seule route par pays et de limiter le nombre de vols à un seul par 
		semaine pour éviter une deuxième vague de contagion du virus, venant 
		cette fois de l’extérieur.
 > 
		 Lufthansa discute d'une aide d'État massive (source La Tribune) 2 avril - La compagnie aérienne allemande 
		discute avec le gouvernement allemand sur des aides publiques qui 
		pourraient s'élever à plusieurs milliards d'euros. Une entrée 
		de l'État au capital du groupe est également possible. (...) 
		Selon un banquier cité par Reuters, les besoins de Lufthansa seraient 
		équivalents ceux d'American Airlines, qui a l'intention de demander 
		jusqu'à 12 milliards de dollars (11 milliards d'euros)
		au gouvernement américain. (...)
 Le 19 mars dernier, 
		lors de la publication des résultats financiers 2019, Carsten Spohr, le 
		PDG de Lufthansa, avait indiqué qu'une aide d'État n'était "actuellement 
		pas nécessaire", et que le groupe demanderait de l'aide "quand cela 
		deviendra nécessaire".
 
 "Nous pourrons tenir plus 
		longtemps que d'autres" grâce à la bonne situation financière du groupe, 
		avait indiqué Carsten Spohr. (...)
 
 Le groupe Lufthansa a par ailleurs annoncé qu'il allait mettre 
		plus de 60% de ses salariés au chômage partiel. Soit 87.000 de 
		ses 135.000 salariés, dont 62.000 en Allemagne. Le groupe a également 
		annoncé le prolongement de son plan de vol d'urgence, qui devait durer 
		jusqu'au 19 avril, supprimant la quasi-totalité de ses liaisons 
		aériennes jusqu'au 3 mai. Sont assurés seulement 18 vols longs courriers 
		par semaine, ainsi qu'une cinquantaine de vols quotidiens reliant 
		Francfort et Munich aux "principales villes d'Allemagne et 
		d'Europe". (...)
 > 
		 Lufthansa examine l'avenir de Germanwings (source Reuters traduit avec Deepl) 3 avril - Lufthansa examine les options 
		qui s'offrent à son entreprise Germanwings après avoir écarté une 
		proposition syndicale visant à envisager la réduction des heures de 
		travail, également connue sous le nom de Kurzarbeit, comme solution 
		provisoire pour aider l'unité à bas prix à économiser de l'argent.
 "Il n'y a pas d'accord sur Kurzarbeit, le conseil d'administration 
		examine les options", a déclaré un porte-parole de la Lufthansa en 
		réponse à une question sur la fermeture prévue de Germanwings ou sur la 
		mise en œuvre d'une réduction des heures de travail. (...)
 
 "L'avenir de Germanwings est de plus en plus remis en question", a ajouté Lufthansa.
 > 
		 Dans la crise, le fondateur d’easyJet ne perd pas le nord  (source Le Monde) 31 mars - Avec près de la moitié des habitants de 
		la planète confinés chez eux, le monde semble sans boussole, cherchant 
		désespérément la sortie de crise. Le fondateur d’easyJet, Stelios 
		Haji-Ioannou, lui, ne perd pas le nord. Critiqué par les médias pour 
		avoir empoché 40 millions de livres (45 millions d’euros) de dividendes 
		en mars alors que les compagnies aériennes luttent pour leur survie, il 
		a rétorqué : « Pourquoi laisserais-je cette somme à la société ? Pour 
		les donner directement à Airbus ? J’ai mes organisations charitables et 
		Airbus ne fait pas partie d’entre elles ! » Il faut dire que depuis dix 
		ans, l’entrepreneur est en guerre contre sa propre entreprise, dont il 
		détient encore 34 % des parts. Parti fâché, il ne cesse depuis de 
		vouloir casser son jouet.
 Stelios n’aime pas 
		que son ex-chose cherche à grandir encore. Pour lui, elle dépense trop 
		d’argent et devrait plutôt soigner son cours de Bourse et ses 
		actionnaires en augmentant ses profits. Il est furieux que la société, 
		qui possède déjà 344 avions, tous des Airbus, cherche encore à en 
		acheter une centaine d’autres, notamment pour remplacer les plus 
		anciens. Le contrat est signé, mais il exige qu’il soit annulé. Et il 
		menace de convoquer toutes les sept semaines une assemblée générale pour 
		débarquer un administrateur. Un tir aux pigeons démoniaque au moment où 
		le secteur traverse la plus grave crise de son histoire.
 
 Stelios 
		Haji-Ioanna est un capitaliste d’opérette pour marxiste en mal de 
		repères. Fils d’un riche armateur chypriote, élevé dans les bonnes 
		universités britanniques, il est devenu, lui aussi, un riche armateur, 
		avant de fonder sa compagnie aérienne. Résident à Monaco, il fait les 
		délices de la presse d’outre-Manche par ses provocations à répétition.
 
 Mais son analyse s’entend. Il estime que la crise va déboucher sur une 
		récession durable du transport aérien et que ceux qui ont moins d’avions 
		s’en sortiront mieux que ceux qui ont surinvesti. L’entreprise fait le 
		pari inverse : la crise va fragiliser les compagnies traditionnelles. 
		EasyJet, rentable et forte d’une trésorerie de 1,6 milliard de livres et 
		de faibles coûts de fonctionnement, sera en mesure, à la sortie de 
		l’épreuve, de gagner des parts de marché supplémentaires si elle dispose 
		d’avions récents.
 
 Deux visions de l’avenir, l’une défensive, l’autre 
		offensive. Quelle voie prendre ? C’est la question du moment.
 > 
		 Une perte de revenu de 6,85 milliards de dollars, voilà ce que risque le transport aérien des six principales nations aéronautiques africaines (source Le Journal de l'Aviation) 3 avril - Dans son dernier scénario 
		d'évaluation de l'impact financier de cette crise, l'IATA s'est 
		intéressée aux six principales nations de l'aviation civile sur le 
		continent, à savoir l'Afrique du Sud, l'Egypte, l'Ethiopie, le 
		Maroc, le Nigeria et le Kenya.
 Dans son analyse, il ressort que ces six pays 
		enregistreront 35,9 millions de passagers en moins en 2020, ce qui 
		correspond à une perte de revenus d'environ 6,85 millions de dollars. 
		Dans un tel scénario, leur PIB cumulé se verra privé de 12,55 milliards 
		de dollars et 1,32 million de personnes pourraient perdre leur 
		emploi. (...)
 
 Les compagnies aériennes africaines sont 
		confrontées à une crise de liquidité. Les faillites constituent, dans ce 
		cas, un risque à court terme. L'institution évalue à 4 milliards de 
		dollars les pertes de revenus des transporteurs du continent en 2020. 
		«Les compagnies aériennes se battent pour leur survie. (...) Si les gouvernements n'agissent pas 
		maintenant, cette crise sera plus longue et plus douloureuse. »
 
 Pour l'IATA, les États peuvent intervenir à travers des soutiens 
		financiers directs, des prêts ou garanties de prêts, et des allègements 
		fiscaux. (...)
 
 En plus du soutien financier, 
		l'IATA a appelé les régulateurs à soutenir l'industrie. Les priorités 
		clés pour l'Afrique concernent notamment les facilités opérationnelles 
		pour assurer la continuité des opérations de fret aérien, la suppression 
		des obstacles économiques (frais de survol, frais de stationnement et 
		restrictions de créneaux horaires) pendant cette période, ainsi qu'un 
		allègement financier sur les redevances et taxes aéroportuaires. (...)
 > 
		 BOEING prolonge la suspension de ses activités de production dans la région de Seattle (source AOF) 6 avril - Boeing a annoncé ce week-end 
		la prolongation 
		jusqu’à nouvel ordre de la suspension temporaire de ses opérations de 
		production dans l’ensemble des sites de la région de Seattle (Puget 
		Sound) et de Lake Moses, à l’est de Seattle. Cette décision a été prise 
		par le géant aéronautique américain dans le but de protéger la santé et 
		la sécurité de ses employés en fonction de l’évaluation actuelle de la 
		propagation du virus Covid-19 dans l’État de Washington, de la fiabilité 
		de la chaîne des fournisseurs et des nouvelles recommandations formulées 
		par les autorités sanitaires gouvernementales. > 
		 Le spectre des annulations ou reports de commandes plane sur Boeing et Airbus (source La Tribune) 6 avril - Première 
		grosse annulation de commande d'avions depuis la crise du Covid-19. Au 
		regard de la crise sans précédent que traversent les compagnies 
		aériennes, ce ne sera pas la dernière. Avolon, la troisième société 
		mondiale de location d'avions, a annulé, vendredi, une commande de 75 
		Boeing 737 MAX qui devaient être livrés d'ici à 2023, mais aussi quatre 
		Airbus A330 Neo qui, eux, devaient l'être d'ici à 2021. Avolon a 
		néanmoins conservé une option sur seize autres 737 MAX, mais a repoussé 
		leurs livraisons à 2024 et au-delà. Le loueur d'avions a par ailleurs 
		reporté à 2027 et les années suivantes la livraison de neuf Airbus A320 
		Neo, qui devaient être livrés entre 2020 et 2021. Résultat, le carnet de 
		commandes d'Avolon sur la période 2020-2023 passe de 284 à 165 
		appareils. (...)
 Les demandes d'annulations ou de reports de 
		livraisons se multiplient. Selon Alexandre de Juniac, directeur général 
		de l'association internationale du transport aérien (IATA), "aucune 
		compagnie aérienne ne va acheter d'avions au cours des six ou neufs 
		prochains mois", soit jusqu'à la fin de l'année. 
		S'ajoutent aussi les risques de faillite de certaines compagnies 
		ayant des commandes en cours, car les États ne pourront pas aider tous 
		les transporteurs. (...)
 
 Résultat, des baisses de cadence de 
		production sont à attendre. (...) Airbus, qui étudiait avant la 
		crise du Covid-19 la possibilité d'augmenter sa production d'appareils 
		de la famille A320, réfléchit désormais à la réduire de moitié pendant 
		trois à six mois. Le groupe européen a demandé à ses 
		fournisseurs de ralentir de 40 % leurs livraisons, à un rythme 
		compatible avec une production de 36 appareils par mois à court terme, 
		contre 60 avant la crise du Covid-19. Ce rythme de production a déjà 
		diminué avec les mesures barrières prises dans les usines. Une réduction 
		des cadences de production de gros-porteurs A350 et A330 est également 
		envisagée. (...)
 
 Du côté de Boeing, l'impact du Covid-19 s'ajoute 
		à la crise du B737 MAX, qui lui a déjà coûté 18 milliards de dollars. 
		La 
		production d'avions civils est quasiment à l'arrêt. Alors que 
		la production du 737 MAX est arrêtée depuis janvier, le groupe a 
		également suspendu le 25 mars ses activités dans l'État de Washington, 
		en raison des mesures de confinement. Cela concerne, entre autres, 
		l'usine d'Everett, qui assemble notamment ses gros-porteurs (777, 747, 
		767 et une partie du 787). Dimanche, la suspension de ces deux sites a 
		été prolongée "jusqu'à nouvel ordre"
 
 La semaine dernière, Boeing a annoncé le 
		lancement d'un plan de départs volontaires, sans préciser son ampleur. 
		Le constructeur a demandé mi-mars un plan d'aide de 60 milliards de 
		dollars pour l'industrie aéronautique américaine. Pour le patron de 
		Boeing, Dave Calhoun, il est essentiel de "maintenir la stabilité de 
		[la] chaîne de fournisseurs pour être prêt à redémarrer une fois que la 
		pandémie sera terminée".  Boeing et sa chaîne de fournisseurs 
		représentent au total 2,5 millions d'emplois aux États-Unis, selon 
		Boeing.
 > 
		 Coronavirus : quand les États font office de parachute pour le transport aérien (source Les Échos) 6 avril - Pour les compagnies aériennes du monde 
		entier, la question n'est pas de savoir si elles auront besoin de l'aide 
		de leurs gouvernements, mais plutôt quand et comment se concrétisera 
		cette aide. Face à une crise sans précédent, même les plus hostiles aux 
		aides publiques se sont en effet convertis à l'interventionnisme 
		étatique.
 L'exemple le plus spectaculaire de cette conversion 
		est donné par les compagnies américaines, qui ont été les premières à 
		appeler à l'aide et qui sont aussi, pour l'heure, les mieux servies. Le 
		plan de soutien à l'économie américaine voté la semaine dernière prévoit 
		de leur octroyer 25 milliards de dollars d'aide directe pour payer les 
		salaires et les pensions, ainsi que des garanties de prêts pour 25 
		milliards supplémentaires.
 
 Ces aides 
		sont conditionnées à l'acceptation de certaines contraintes, comme 
		l'interdiction des plans de licenciements d'ici au 30 septembre et le 
		maintien des lignes intérieures pendant les deux prochaines années. Mais 
		les montants en jeu devraient permettre aux transporteurs de laisser 
		passer la crise. Selon son directeur général, American Airlines 
		serait ainsi éligible à une enveloppe totale - aides et 
		prêts garantis -, de 12 milliards de dollars, soit près de dix fois son 
		bénéfice net de 2019 et plus de trois mois de chiffre d'affaires. Le partenaire et actionnaire 
		d'Air France-KLM, Delta Airlines, pourrait toucher jusqu'à 11 milliards 
		de dollars.
 
 Mais les Américains ne sont pas les seuls à sortir 
		le chéquier pour le transport aérien. En Asie, Singapore Airlines a 
		obtenu de son principal actionnaire, le fonds souverain singapourien Temasek, l'autorisation de lever jusqu'à 9,6 milliards d'euros sous forme d'actions nouvelles (pour 
		3,4 milliards d'euros) et d'obligations convertibles (6,2 milliards 
		d'euros), assorti d'un prêt-relais de 2,5 milliards d'euros. Par 
		ailleurs, 75 % des salaires des employés de SIA mis au chômage partiel 
		sont financés par le gouvernement. La compagnie, qui a cloué au sol la 
		quasi-totalité de sa flotte jusqu'à fin avril, explique avoir ainsi de 
		quoi faire à la crise et « saisir les opportunités » à la sortie.
 
 Dans la même région Asie-Pacifique, la Chine, 
		Hong Kong, la Corée, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, ont annoncé des 
		aides d'États, sous forme de prêts et d'exonérations de taxes et 
		redevances. Au Moyen-Orient, l'émir de Dubaï a promis une 
		« injection de capital » à Emirates. (...)
 > 
		 L'Opep et ses alliés se penchent sur la crise du marché pétrolier (source AFP) 4 avril - L'Organisation des pays exportateurs 
		de pétrole (Opep) et la Russie veulent reprendre leurs discussions pour
		envisager une réplique d'ampleur au marasme du marché de l'or 
		noir, plombé par la pandémie et une guerre des prix, mais une réunion 
		prévue lundi a été décalée à jeudi.
 Cette réunion exceptionnelle 
		par visioconférence doit permettre de discuter d'une réduction 
		massive de la production, à hauteur de 10 millions de barils par jour 
		(mbj), un volume évoqué par Vladimir Poutine vendredi. (...)
 
 Une passe d'armes entre l'Arabie Saoudite, leader de l'Opep, et la 
		Russie, non membre du cartel, a précédé cet ajournement, les deux pays 
		s'accusant mutuellement d'avoir fait échouer de manière spectaculaire 
		leurs précédentes discussions, il y a un mois. (...) Le chiffre 
		de 10 mbj est colossal puisqu'il représente à lui seul grosso modo la 
		production russe ou saoudienne, respectivement de 10,7 mbj et 9,8 mbj au 
		mois de février, selon le dernier rapport mensuel de l'Opep.
 
 Ce chiffre est apparu pour la première fois jeudi dans un 
		tweet du président américain. (...) Cette sortie est intervenue alors 
		que le locataire de la Maison Blanche a promis de défendre le secteur 
		pétrolier américain, premier producteur mondial avec 13 mbj, mais dont 
		le pétrole de schiste a un coût de revient élevé et n'est plus rentable 
		aux cours actuels.
 
 L'ombre de Washington plane sur les 
		discussions à venir, Ryad ayant prévenu qu'elles auraient lieu "à la 
		demande du président des États-Unis Donald 
		Trump", selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
 
 Selon une source russe citée par l'agence TASS, le régulateur 
		américain a même été invité à prendre part à la réunion. 
		Vladimir Poutine a déclaré être prêt "à coopérer avec les États-Unis".
 
 Le principal enjeu pour le cartel et ses alliés sera 
		d'éviter le fiasco de la précédente réunion, qui s'est soldée non 
		seulement par une absence d'accord mais par une guerre des prix lancée 
		par l'Arabie saoudite.
 
 Les prix du brut, déjà malmenés par une 
		demande au point mort à mesure que les politiques strictes de 
		confinement des populations se généralisaient à travers le monde en 
		réponse à la pandémie de Covid-19, avaient ensuite plongé jusqu'à 
		atteindre lundi des niveaux plus vus depuis 2002.
 
 Les 
		deux cours de référence, celui du baril de Brent européen et celui du 
		WTI américain, ont bouclé en ce début d'année le pire trimestre de leur 
		histoire, avec des prix divisés par trois sur la période.
 
 La perspective d'un apaisement de la guerre des prix et d'une production 
		enfin jugulée de manière conjointe, même si elle ne sera sûrement pas en 
		mesure de répondre au déficit abyssal de la demande en or noir, a 
		toutefois permis jeudi et vendredi aux cours de se reprendre.
 
 Mais gare aux faux espoirs, prévient Chris Beauchamp, analyste 
		chez IG : "les chances de parvenir à un accord semblent assez faibles" 
		et le marché "se prépare à une douloureuse déception, qui pourrait voir 
		les gains des dernières 48 heures rapidement effacés".
 Revue de presse boursière ...
 > 
		 Déclaration de franchissement de seuil (source AMF) 26 mars - Par courrier reçu le 25 mars 2020 (...) 
		la 
		société Donald Smith & Co., Inc. (...) agissant pour le compte de 
		clients dont elle assure la gestion, a déclaré, à titre de 
		régularisation, avoir franchi en hausse, le 1er octobre 2019, le seuil 
		de 5% du capital de la société AIR FRANCE KLM et détenir, à cette date, 
		pour le compte desdits clients, 24 493 406 actions AIR FRANCE KLM 
		représentant autant de droits de vote, soit 5,71% du capital et 4,86% 
		des droits de vote de cette société..
 Ce 
		franchissement de seuil résulte d’une acquisition d’actions AIR FRANCE 
		KLM sur le marché.
 
 Le déclarant a précisé détenir, au 24 mars 
		2020, pour le compte desdits clients, 22 440 688 actions AIR FRANCE KLM 
		représentant autant de droits de vote, soit 5,24% du capital et 3,82% 
		des droits de vote de cette société.
 Fin de la revue de presse
 > Mon commentaire 
		sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
 L'action Air France-KLM est à 5,118 euros en clôture lundi 
		6 avril. Elle progresse de 
		6,51%. Elle a repris 18,5% en trois semaines. Au 
		début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros. La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM 
		passe de 9,30 euros à 8,97 euros. Vous pouvez 
		retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est 
		à 34$, en hausse de 11$ cette semaine. Au début de l'épidémie de coronavirus, 
		il était à 69$.  Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une 
		incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM. Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute 
		information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur 
		du groupe Air France-KLM. Vous pouvez me poser, par retour, toute question 
		relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié... A bientôt. Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
		ici Si vous appréciez cette revue de presse, faites la 
		circuler. Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
		me communiquant l'adresse 
		email de leur choix. | 
		François Robardet Administrateur Air France-KLM représentant les 
		salariés actionnaires PNC et PS.Vous pouvez me retrouver sur mon 
		compte twitter @FrRobardet
 Cette revue de presse traite de sujets 
		liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus 
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