N°750, 6 avril 2020
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien,
it is here,
vindt u deze hier
Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Ben Smith, DG d'Air France-KLM : "La crise la plus grave de notre histoire"
(source Paris Match) 2 avril - Tels des dominos, les pays ferment leurs frontières et, avec elles,
des dizaines d’aéroports. Les avions restent cloués au sol. Le trafic
s’effondre. Les scénarios de sortie de crise échafaudés la veille sont à
recommencer le lendemain. «Nos prévisions stratégiques et budgétaires
pour l’année sont obsolètes. La situation se complique de jour en jour,
pas seulement pour nous, mais pour toutes les compagnies à travers le
monde», explique Ben Smith, le directeur général d’Air France-KLM, qui
considère cette crise comme «la plus grave jamais vécue depuis la
création de [notre] industrie». L’Association internationale du
transport aérien estime les pertes de revenus du secteur à 252 milliards
de dollars, en retenant l’hypothèse d’une crise de trois mois. «Le
secteur aérien a déjà subi des arrêts brutaux d’activité, le 11
septembre 2001 ou lors de l’éruption d’un volcan islandais, mais cette
crise est totalement inédite, elle touche tous les continents les uns
après les autres», ajoute Anne-Marie Couderc, la présidente du groupe.
Alors que la France se confinait, il a d’abord fallu rapatrier près
de 300 000 ressortissants. Ces derniers vols ont lieu cette semaine.
Les
volontaires pour les opérer n’ont pas manqué, avec une «mobilisation des
salariés hors du commun», souligne Anne-Marie Couderc. Seules quelques
destinations sont encore desservies, moins fréquemment que d’ordinaire.
Les six vols quotidiens entre Paris et Los Angeles ont par exemple été
remplacés par trois hebdomadaires. Orly a fermé le 31 mars, n’assurant
plus que les vols d'État, les vols sanitaires et les déroutements
d'urgence. L’activité est passée de 10% des opérations le 23 mars à 5 %
le 30. «Nous prévoyons une activité réduite à 3 à 4% ces deux prochaines
semaines, calcule Ben Smith. Les équipes d’Air France et de KLM font
preuve d’un engagement exceptionnel pour maintenir des liaisons. Cela
permettra aussi un redémarrage plus facile.» Pour rassurer sur
sa solidité financière, Air France-KLM, dont l’action a perdu en Bourse
plus de 50% de sa valeur en trois mois, a indiqué le 13 mars disposer de
5,5 milliards d’euros de liquidités. Elle s’est lancée dans une course
pour réduire ses dépenses. Les salariés ont été placés en activité
partielle. «Nous avons repoussé à 2021 de nombreuses dépenses budgétées
en 2020. Néanmoins 40 à 60% des coûts restent incompressibles», explique
Ben Smith. Bercy a supprimé 700 millions d’euros de taxes collectées
auprès du secteur et mis en œuvre une garantie à hauteur de 300
milliards d’euros pour des prêts bancaires aux entreprises. Surtout, les
premiers actionnaires d’Air France-KLM, l’État français (14,3% du
capital) et l’État néerlandais (14%), se tiennent prêts à agir.
Des
«opérations de nationalisation» pour protéger les entreprises ne sont
pas exclues, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe. «Nous
sommes en plein accord avec l’État néerlandais sur les soutiens
étatiques, précise-t-on à Bercy. Les dissensions sont mises de côté. La
priorité est de soutenir ce groupe.» Une priorité partagée par plusieurs
pays. Les États-Unis viennent de débloquer plus de 50 milliards de
dollars pour le secteur, sous forme de subventions, de prêts et de
garanties de prêts. D’une seule compagnie dépendent des centaines
d’autres sociétés, des gestionnaires d’aéroports, des milliers
d’emplois… Air France est ainsi le premier client d’Aéroports de Paris,
le premier employeur privé d’Ile-de-France et totalise selon ses calculs
356 000 emplois induits dans le pays; KLM est le troisième employeur des
Pays-Bas… «Il ne s’agit pas seulement d’une entreprise, mais d’un pan de
l’infrastructure nationale de transport, insiste Ben Smith. Il nous faut
le plus de soutien possible pour s’assurer qu’Air France-KLM sorte de
cette crise au moins dans la même position que ses concurrents.» Le
retour à la normale prendra des mois.
>
Air France-KLM cherche à emprunter plusieurs milliards garantis par Paris et Amsterdam
(source Reuters) 4 avril - Air France-KLM a entamé des discussions
avec des banques pour emprunter plusieurs milliards d'euros sous la
forme de crédits garantis par les États français et néerlandais, afin de
tenter d'affronter une paralysie durable de son activité du fait de la
pandémie de coronavirus, ont déclaré des sources à Reuters.
Selon trois sources au fait des discussions, les États français et
néerlandais, qui détiennent chacun 14% du capital du groupe aérien, ont
mis de côté leurs divergences pour régler les problèmes de trésorerie
d'Air France-KLM. Les modalités et les montants de cette
opération ne sont pas finalisés et sont susceptibles d'évoluer, ont
précisé les sources. Le scénario le plus probable serait celui d'un
emprunt pouvant atteindre quatre milliards d'euros garanti par l'État
français pour Air France combiné à un emprunt de près de deux milliards
garanti par l'État néerlandais pour KLM. Le groupe aérien
franco-néerlandais a mandaté BNP et Société Générale comme banques
conseils pour cette opération, selon deux sources. Les deux
groupes bancaires français n'ont pas souhaité faire de commentaire.
"Nous sommes naturellement en discussions permanentes avec les deux
gouvernements", a déclaré une porte-parole d'Air France-KLM en refusant
de commenter plus précisément cette perspective. La France et
les Pays-Bas, qui ont chacun fait part de leur intention d'apporter un
soutien financier au groupe aérien chapeautant leur compagnie nationale,
n'ont pas non plus souhaiter s'exprimer sur ces discussions.
"Air France-KLM est une belle entreprise et nous voulons qu'elle reste
en l'état, c'est pourquoi nous sommes prêts à la soutenir", a rappelé
jeudi le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le
Maire, lors d'une conférence de presse en ligne. "Nous sommes en
discussions avec KLM et Air France depuis longtemps et en particulier
avec l'État français", a déclaré mercredi à Reuters le ministre des
Finances néerlandais Wopke Hoekstra. "Il est très important
d'aider cette entreprise essentielle dans ces temps difficiles", a-t-il
ajouté. (...) Les prêts destinés à Air
France et KLM seraient garantis par leurs gouvernements respectifs,
selon deux sources. Côté français, ils entreraient dans le cadre du
programme de 300 milliards d'euros de prêts bancaires aux entreprises
que l’État s’est engagé à garantir à hauteur de 70%. (...)
Selon les directives de l'Union
européenne, qui ont été assouplies en raison de la crise,
les prêts
garantis par l'État ne peuvent dépasser un quart du chiffre d'affaires
réalisé en 2019, qui s'élève à 4,15 milliards d'euros pour Air
France et à 2,77 milliards pour KLM. (...)
>
KLM zal weer opstaan (KLM va se relever)
(source Algemeen Dagblad traduit avec Deepl) 4 avril - Selon Pieter Elbers,
le dirigeant de KLM, la crise du coronavirus ne signifie pas la fin de
l'aviation. Après la crise, le secteur a un rôle important à jouer,
dit-il. (...) Il
s'attend à ce que
l'impact de la crise du coronavirus se poursuive pendant un certain
temps encore. "Beaucoup plus que trois mois, oui même plus que six mois.
Nous ne savons pas encore à quoi ressemblera le monde après la crise du
coronavirus, mais je suppose que l'aviation y occupera à nouveau une
place importante". L'ambition d'Elbers est de
reconstruire autant
que possible le réseau international autrefois réputé de KLM. Lorsque
l'économie sera rétablie, nous ferons notre part pour reconstruire les
relations commerciales. Même après les crises et les guerres
précédentes, l'aviation en particulier a été extrêmement importante pour
la reconstruction de l'économie". KLM n'assure
qu'un programme limité à 57 destinations, soit environ 10 % des
vols que la compagnie effectue normalement. (...) La compagnie
aérienne, qui
emploie 28 000 personnes, avait auparavant reporté presque tous les
investissements et projets afin de garder le plus d'argent possible à
l'intérieur de la porte. (...) "Mais aucune compagnie aérienne ne peut
faire face seule à cette crise". En attendant,
la société continue de prendre des mesures d'économie. Par exemple, 1 500 à 2 000 emplois
disparaissent en raison des départs naturels, mais aussi en raison de la
résiliation des contrats temporaires. (...)
Mais ce n'est pas suffisant. KLM s'entretient avec le Cabinet au
sujet d'un soutien supplémentaire, sur différents fronts. "Nous
entretenons des contacts intensifs avec plusieurs ministères. KLM
consulte également ses partenaires commerciaux, y compris les sociétés
de leasing, sur le report des paiements. (...)
>
Politiek vergeet lange termijn in KLM-debat (La politique oublie le long terme dans le débat sur KLM)
(source DFT traduit avec Deepl) 3 avril - Mercredi, la Chambre des
représentants et le ministre Koolmees (Affaires sociales) se sont
acharnés sur KLM, qui ne prolongera pas les contrats temporaires. Cela
serait en contradiction avec le programme d'urgence pour l'emploi de
transition. GroenLinks, qui soutient depuis longtemps la réduction des
effectifs des compagnies aériennes, a reproché à KLM son manque de
solidarité. (...) Une aide supplémentaire est nécessaire, c'est pourquoi
on a appris vendredi que KLM est en pourparlers pour un prêt de 2
milliards d'euros du ministre Hoekstra (Finances). De plus (...)
le Parlement (...) a encore augmenté les coûts pour la compagnie
aérienne avec l'autorisation d'introduire la taxe sur les vols. Cela coûtera à KLM environ 100 millions d'euros par an
et, en plus de cela, des emplois à KLM. (...)
>
Transavia houdt vast aan plan ondanks uitstel Lelystad (Transavia s'en tient au plan malgré le report Lelystad)
(source DFT traduit avec Deepl) 31 mars - La décision de la ministre
de l'aviation Cora van Nieuwenhuizen de ne pas ouvrir l'aéroport de
Lelystad avant novembre 2021 au plus tôt n'est pas une grande surprise
pour la compagnie aérienne à bas prix Transavia.
Transavia, qui est considérée comme un futur grand consommateur de
l'aéroport de loisirs, est heureuse que le ministre apporte maintenant
des éclaircissements. La compagnie veut toujours voler depuis Lelystad,
même si la date d'ouverture a été repoussée. Mais pour l'instant, notre
objectif est de ramener les Néerlandais aux Pays-Bas et de relancer nos
opérations le plus rapidement possible. (...)
La compagnie aérienne à bas prix, qui fait partie de KLM et qui a
connu la plus forte croissance du groupe avant que le coronavirus ne
restreigne le trafic aérien, affirme avoir pris en compte plusieurs
scénarios. Pour 2020, cela ne signifie pas que nous devrons modifier nos
plans. Nous avons déjà ajusté nos plans en réponse au coronavirus en
reportant les vols au départ de Bruxelles jusqu'à l'été 2021. La
situation est désormais claire et nous nous préparons à prendre l'avion
à partir de Lelystad à l'hiver 2021".
>
Quels impacts pour le secteur de la MRO ?
(source Le Journal de l'Aviation) 2 avril - La pandémie de Covid-19
touche évidemment de plein fouet le secteur de la maintenance
aéronautique, une grande partie de la flotte mondiale d'avions
commerciaux étant amenée à être clouée au sol sur des périodes allant de
deux à huit mois... pour les appareils qui reprendront leurs opérations.
Alors que le deuxième trimestre 2020 sera le plus difficile de toute
l'histoire du transport aérien, Le Journal de l'Aviation dresse ici les
probables conséquences de cette crise sur les programmes de soutien
intégrés, la maintenance moteurs, la maintenance cellule, le support
équipements, la maintenance en ligne, les modifications cabine et sur
les chantiers de conversion. Les enjeux à court terme
Alors que les acteurs de la maintenance s'organisent un peu partout
dans le monde pour pouvoir poursuivre leur activité dans des conditions
sanitaires optimales, la logistique attenante à la distribution
d'équipements et de pièces détachées est une victime directe de la
raréfaction des capacités du fret aérien au niveau mondial, ce
qui se traduit par une augmentation significative des coûts de
transport, à des allongements des délais, voire tout simplement à des
impossibilités logistiques durant les 2-3 prochains mois. (...)
Impact sur les programmes de soutien
intégré Les programmes à l'heure de vol, à l'instar des programmes
FHS chez Airbus, Goldcare chez Boeing ou encore RPFH chez CFM
International, ont logiquement été directement touchés avec les
premières diminutions d'heures de vol en Chine et plus généralement en
Asie dès le mois de février. Ces programmes subiront une importante
baisse de chiffres d'affaires qui sera, par définition, directement liée
de la réduction du nombre d'heures de vol cumulées pour les appareils ou
équipements régis sous ce type de contrat. En revanche ces programmes
concernent le plus souvent les plateformes les plus récentes et qui
seront donc amenées à reprendre du service avec une certaine priorité
lors de la reprise des vols des opérateurs au niveau mondial. Ils seront
en revanche nécessairement impactés par des reports ou des annulations
de livraisons d'avions neufs. Une bonne visibilité de l'impact de la
crise sur ce type d'activité est envisageable dès le troisième trimestre
2020. Impact sur la maintenance des moteurs
Les difficultés
financières des opérateurs vont nécessairement amener à la baisse le
nombre de visites de moteurs en atelier au cours des prochains mois,
notamment sous la forme de report. (...) Différents types de motorisations équipant des plateformes
anciennes et certaines motorisations de quadriréacteurs devraient
accuser une réduction significative du volume d'activité alors qu'un
grand nombre de ces appareils seront amenés à prendre une retraite
anticipée. Pour rappel, la maintenance moteurs est l'activité la plus
rentable du secteur de la MRO, avec des dépenses mondiales estimées à
plus de 32 milliards de dollars l'année dernière. Une bonne visibilité
de l'impact de la crise sur ce type d'activité est envisageable au
premier semestre 2021. Impact sur la maintenance en base
Comme pour leurs moteurs, un certain nombre d'appareils vont prendre une
retraite anticipée au regard de leur coût de maintenance élevé et ce
phénomène ne sera pas nécessairement en lien avec l'arrivée de grandes
visites programmées. Ce même phénomène s'était d'ailleurs produit en
2002 et en 2009. Les sociétés de maintenance spécialisées dans la
maintenance cellule ne devraient cependant pas subir de baisse
significative du volume de travail dans l'hypothèse où les opérateurs
réussiront à reprendre un programme proche de l'avant-crise avant
l'hiver prochain. En revanche, une nouvelle pression significative sur
les prix devrait très vite se faire sentir au niveau mondial, avec
d'importants risques pour les structures indépendantes les plus fragiles
et en particulier en Europe. Une visibilité moyenne de l'impact de la
crise sur ce type d'activité est envisageable au second semestre 2020.
Impact sur la maintenance des équipements
Les OEM et les
ateliers spécialisés dans la maintenance et la réparation d'équipements
seront en première ligne aussi face à la pression des opérateurs pour
réduire leurs coûts. En revanche, ces sociétés ont développé un
florilège d'offres les rendant particulièrement flexibles pour répondre
aux besoins de leurs clients. Cette activité reste cependant intimement
liée au niveau de la reprise mondiale du trafic aérien dans les tout
prochains mois. Comme pour les programmes de soutien intégré, une bonne
visibilité de l'impact de la crise sur ce type d'activité est
envisageable dès le troisième trimestre 2020. Impact sur la
maintenance en ligne Le secteur de la maintenance en ligne a été le
tout premier touché par la réduction des vols des compagnies aériennes.
Une recrudescence des activités liées à l'immobilisation des flottes
(cocooning) pour des périodes intermédiaires (60 jours), voire pour des
périodes plus longues pour certains types d'appareils long-courriers ont
cependant partiellement amorti cette baisse d'activité, mais ce
phénomène sera de très courte durée. Pour rappel, la maintenance en
ligne était une activité en forte croissance (+4% par an) et qui
représente une part non négligeable de l'ensemble de la MRO (17%), avec
des dépenses mondiales estimées à près de 14 milliards de dollars. Une
bonne visibilité de l'impact de la crise sur ce type d'activité est
envisageable dès le troisième trimestre 2020. Impact sur les
modifications cabine Les conséquences de la crise sur les chantiers
de modification cabine sont sans doute les plus complexes à appréhender,
tant les situations et les besoins peuvent différer d'un opérateur à un
autre. La logique voudrait que le lancement de ce type de projet soit
bien l'un des derniers dans l'ordre des priorités des compagnies
aériennes au cours des 24 prochains mois, les chantiers déjà en cours
avec un degré d'avancement élevé en termes de nombre d'appareils
concernés seront sans doute menés à leur terme, voire même accélérés
dans la mesure du possible avec l'immobilisation des flottes. Les
opérations de repossession d'appareils par les loueurs et les
transitions restent cependant une source importante de modifications
potentielles, même si leur volume reste encore difficile à estimer par
rapport au niveau d'avant crise. Une bonne visibilité de l'impact de la
crise sur ce type d'activité est envisageable au premier semestre 2021.
Impact sur les conversions d'appareils en tout cargo
Pour l'instant,
ce secteur reste évidemment plein d'avenir, porté par une demande en
croissance depuis quelques années (e-commerce). On observe d'ailleurs
une forte demande d'appareils d'ancienne génération comme les 737-300F
et 737-400F. Les conversions de monocouloirs en avions tout cargo
devraient d'ailleurs s'accélérer avec une augmentation probable
d'appareils rendus disponibles sur le marché affichant des moyennes
d'âge de moins de 15 ans, ce qui avait été rendu difficile avec la crise
du 737 MAX ces derniers mois.
>
Delta Airlines table sur une chute de 90% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre
(source Le Figaro avec AFP) 2 avril - Delta Airlines, l'une des
principales compagnies aériennes des États-Unis, va voir son chiffre
d'affaires chuter de 90% au deuxième trimestre de son exercice à cause
de la pandémie qui paralyse l'essentiel du trafic aérien, a annoncé son
patron dans un courriel au personnel vendredi. Edward Bastian a
également annoncé le dépôt d'un dossier de demande d'aide d'urgence
auprès du Trésor tout en prévenant que sans des mesures d'économies
drastiques prises en interne l'argent public «ne mènerait la compagnie
que jusqu'en juin».
>
Richard Branson veut un renflouement de Virgin Atlantic. Vraiment ?
(source Bloomberg, traduit avec Deepl) 2 avril - En 2017, le
milliardaire britannique Richard Branson a accepté de réduire sa
participation dans Virgin Atlantic Airways Ltd. à seulement 20 % en
vendant un tiers de la compagnie aérienne à Air France-KLM. En décembre
2019,
il a changé d'avis sur cette transaction de 220 millions de livres (274
millions de dollars) et a choisi de conserver sa participation dans la
société qu'il a fondée à 51 %. L'autre moitié appartient à la compagnie
américaine Delta Airlines Inc. (...) Afin de pallier à la crise
financière, Virgin Atlantic demande au gouvernement britannique de Boris
Johnson de lui accorder 500 millions de livres de prêts et de garanties
de crédit garantis par l'État. (...) Il est difficile d'imaginer
pourquoi Johnson lancerait une bouée de sauvetage à Virgin Atlantic
avant que ses actionnaires domiciliés dans les îles Vierges américaines
et britanniques n'aient pu mettre la main dans leur propre poche. Branson lui-même vaut 5,2 milliards de dollars, selon le Bloomberg
Billionaires Index. Jusqu'à présent, le magnat a injecté 250
millions de dollars dans ses différentes sociétés Virgin, dont plus de
100 millions sont allés à la compagnie aérienne, selon Sky News. Mais ce
n'est clairement pas suffisant. Si les résultats financiers de Virgin
Atlantic se sont peut-être améliorés avant que le coronavirus ne frappe,
la compagnie a perdu au total plus de 100 millions de dollars en 2017 et
2018. (...) Les pandémies sont un risque connu lorsqu'on
dirige une compagnie aérienne, mais personne ne pouvait prévoir un choc
aussi généralisé et potentiellement aussi durable que celui-ci. Une aide
gouvernementale est donc probablement justifiée, compte tenu des quelque
8 500 emplois en jeu. Cependant, l'offre du gouvernement britannique de
couvrir 80 % des salaires des travailleurs mis à pied est déjà assez
généreuse ; la facture salariale annuelle de Virgin Atlantic s'élève à
plus de 300 millions de livres. (...)
Si Branson est à court de liquidités, il y a
d'autres actifs qu'il pourrait peut-être monétiser, notamment une
participation majoritaire dans la société spatiale Virgin Galactic
Holdings Inc, dont la capitalisation boursière est de 2,9 milliards de
dollars. Si les propriétaires ne lui donnent pas plus d'argent, le
gouvernement britannique devrait insister pour que Branson dilue sa
participation dans Virgin Atlantic comme prévu à l'origine, mais cette
fois-ci en cédant le capital aux contribuables.
>
Emirates Airlines sera sauvée coûte que coûte
(source Air Journal) 1er avril - Aucun
montant n’a été mentionné le 31 mars 2020 par le prince héritier Hamdan
bin Mohammed bin Rashid al Maktoum, mais le ton donné dans ses messages
sur les réseaux sociaux est clair : l’injection de capital dans la
compagnie aérienne détenue à 100% par l’émirat sera au niveau nécessaire
pour assurer sa survie. Le gouvernement de Dubaï « s’engage à soutenir
pleinement Emirates en ce moment critique et va injecter des capitaux
dans la compagnie », a déclaré le prince. Le transporteur
national « a fait de Dubaï une plaque tournante mondiale du transport
aérien et a une grande valeur stratégique, étant l’un des principaux
piliers de l’économie de Dubaï, ainsi que de l’économie des Emirats
arabes unis en général », a-t-il ajouté. (...) Parmi les
mesures de maitrise des couts annoncées figurent un encouragement aux
quelque 100.000 employés à « prendre des congés payés ou non payés en
raison de la capacité de vol réduite », et une réduction du salaire de
base pour la majorité des salariés du groupe « pendant trois mois,
allant de 25% à 50%. (...) Les présidents d’Emirates
et de dnata – Sir Tim Clark et Gary Chapman – subiront une réduction du
salaire de base de 100% pendant trois mois. (...)
>
Chine : timide reprise du trafic aérien domestique
(source Air Journal) 5 avril - Le trafic aérien domestique en Chine a
légèrement augmenté en mars par rapport à février mais il reste encore
inférieur de moitié au niveau d’avant la crise du coronavirus, a annoncé
l’Administration de l’aviation civile de Chine (CAAC). Le nombre
de vols quotidiens a bondi de 20,5% en mars à 6.533, a déclaré Jin
Junhao, un responsable de la CAAC. Cela représente cependant seulement
42% des capacités enregistrées avant la mise en place des mesures de
restriction pour endiguer la propagation du coronavirus. Selon les
principales compagnies aériennes publiques chinoises –Air China, China
Southern Airlines et China Eastern Airlines-, les voyageurs font
toujours preuve de prudence et réservent à la dernière minute, tandis
que les tarifs restent bas et l’occupation des sièges moins importante
qu’à l’accoutumée. China Eastern Airlines prévoyait de porter ses
capacités sur les vols intérieurs à 40%-50% en mars, mais la demande n’a
été que d’environ 30%. Quant au trafic international, il est
toujours quasiment à l’arrêt. La CAAC a demandé la semaine dernière aux
compagnies aériennes chinoises de réduire leurs liaisons internationales
à une seule route par pays et de limiter le nombre de vols à un seul par
semaine pour éviter une deuxième vague de contagion du virus, venant
cette fois de l’extérieur.
>
Lufthansa discute d'une aide d'État massive
(source La Tribune) 2 avril - La compagnie aérienne allemande
discute avec le gouvernement allemand sur des aides publiques qui
pourraient s'élever à plusieurs milliards d'euros. Une entrée
de l'État au capital du groupe est également possible. (...)
Selon un banquier cité par Reuters, les besoins de Lufthansa seraient
équivalents ceux d'American Airlines, qui a l'intention de demander
jusqu'à 12 milliards de dollars (11 milliards d'euros)
au gouvernement américain. (...)
Le 19 mars dernier,
lors de la publication des résultats financiers 2019, Carsten Spohr, le
PDG de Lufthansa, avait indiqué qu'une aide d'État n'était "actuellement
pas nécessaire", et que le groupe demanderait de l'aide "quand cela
deviendra nécessaire". "Nous pourrons tenir plus
longtemps que d'autres" grâce à la bonne situation financière du groupe,
avait indiqué Carsten Spohr. (...)
Le groupe Lufthansa a par ailleurs annoncé qu'il allait mettre
plus de 60% de ses salariés au chômage partiel. Soit 87.000 de
ses 135.000 salariés, dont 62.000 en Allemagne. Le groupe a également
annoncé le prolongement de son plan de vol d'urgence, qui devait durer
jusqu'au 19 avril, supprimant la quasi-totalité de ses liaisons
aériennes jusqu'au 3 mai. Sont assurés seulement 18 vols longs courriers
par semaine, ainsi qu'une cinquantaine de vols quotidiens reliant
Francfort et Munich aux "principales villes d'Allemagne et
d'Europe". (...)
>
Lufthansa examine l'avenir de Germanwings
(source Reuters traduit avec Deepl) 3 avril - Lufthansa examine les options
qui s'offrent à son entreprise Germanwings après avoir écarté une
proposition syndicale visant à envisager la réduction des heures de
travail, également connue sous le nom de Kurzarbeit, comme solution
provisoire pour aider l'unité à bas prix à économiser de l'argent.
"Il n'y a pas d'accord sur Kurzarbeit, le conseil d'administration
examine les options", a déclaré un porte-parole de la Lufthansa en
réponse à une question sur la fermeture prévue de Germanwings ou sur la
mise en œuvre d'une réduction des heures de travail. (...)
"L'avenir de Germanwings est de plus en plus remis en question", a ajouté Lufthansa.
>
Dans la crise, le fondateur d’easyJet ne perd pas le nord
(source Le Monde) 31 mars - Avec près de la moitié des habitants de
la planète confinés chez eux, le monde semble sans boussole, cherchant
désespérément la sortie de crise. Le fondateur d’easyJet, Stelios
Haji-Ioannou, lui, ne perd pas le nord. Critiqué par les médias pour
avoir empoché 40 millions de livres (45 millions d’euros) de dividendes
en mars alors que les compagnies aériennes luttent pour leur survie, il
a rétorqué : « Pourquoi laisserais-je cette somme à la société ? Pour
les donner directement à Airbus ? J’ai mes organisations charitables et
Airbus ne fait pas partie d’entre elles ! » Il faut dire que depuis dix
ans, l’entrepreneur est en guerre contre sa propre entreprise, dont il
détient encore 34 % des parts. Parti fâché, il ne cesse depuis de
vouloir casser son jouet. Stelios n’aime pas
que son ex-chose cherche à grandir encore. Pour lui, elle dépense trop
d’argent et devrait plutôt soigner son cours de Bourse et ses
actionnaires en augmentant ses profits. Il est furieux que la société,
qui possède déjà 344 avions, tous des Airbus, cherche encore à en
acheter une centaine d’autres, notamment pour remplacer les plus
anciens. Le contrat est signé, mais il exige qu’il soit annulé. Et il
menace de convoquer toutes les sept semaines une assemblée générale pour
débarquer un administrateur. Un tir aux pigeons démoniaque au moment où
le secteur traverse la plus grave crise de son histoire. Stelios
Haji-Ioanna est un capitaliste d’opérette pour marxiste en mal de
repères. Fils d’un riche armateur chypriote, élevé dans les bonnes
universités britanniques, il est devenu, lui aussi, un riche armateur,
avant de fonder sa compagnie aérienne. Résident à Monaco, il fait les
délices de la presse d’outre-Manche par ses provocations à répétition.
Mais son analyse s’entend. Il estime que la crise va déboucher sur une
récession durable du transport aérien et que ceux qui ont moins d’avions
s’en sortiront mieux que ceux qui ont surinvesti. L’entreprise fait le
pari inverse : la crise va fragiliser les compagnies traditionnelles.
EasyJet, rentable et forte d’une trésorerie de 1,6 milliard de livres et
de faibles coûts de fonctionnement, sera en mesure, à la sortie de
l’épreuve, de gagner des parts de marché supplémentaires si elle dispose
d’avions récents.
Deux visions de l’avenir, l’une défensive, l’autre
offensive. Quelle voie prendre ? C’est la question du moment.
>
Une perte de revenu de 6,85 milliards de dollars, voilà ce que risque le transport aérien des six principales nations aéronautiques africaines
(source Le Journal de l'Aviation) 3 avril - Dans son dernier scénario
d'évaluation de l'impact financier de cette crise, l'IATA s'est
intéressée aux six principales nations de l'aviation civile sur le
continent, à savoir l'Afrique du Sud, l'Egypte, l'Ethiopie, le
Maroc, le Nigeria et le Kenya.
Dans son analyse, il ressort que ces six pays
enregistreront 35,9 millions de passagers en moins en 2020, ce qui
correspond à une perte de revenus d'environ 6,85 millions de dollars.
Dans un tel scénario, leur PIB cumulé se verra privé de 12,55 milliards
de dollars et 1,32 million de personnes pourraient perdre leur
emploi. (...) Les compagnies aériennes africaines sont
confrontées à une crise de liquidité. Les faillites constituent, dans ce
cas, un risque à court terme. L'institution évalue à 4 milliards de
dollars les pertes de revenus des transporteurs du continent en 2020.
«Les compagnies aériennes se battent pour leur survie. (...) Si les gouvernements n'agissent pas
maintenant, cette crise sera plus longue et plus douloureuse. »
Pour l'IATA, les États peuvent intervenir à travers des soutiens
financiers directs, des prêts ou garanties de prêts, et des allègements
fiscaux. (...) En plus du soutien financier,
l'IATA a appelé les régulateurs à soutenir l'industrie. Les priorités
clés pour l'Afrique concernent notamment les facilités opérationnelles
pour assurer la continuité des opérations de fret aérien, la suppression
des obstacles économiques (frais de survol, frais de stationnement et
restrictions de créneaux horaires) pendant cette période, ainsi qu'un
allègement financier sur les redevances et taxes aéroportuaires. (...)
>
BOEING prolonge la suspension de ses activités de production dans la région de Seattle
(source AOF) 6 avril - Boeing a annoncé ce week-end
la prolongation
jusqu’à nouvel ordre de la suspension temporaire de ses opérations de
production dans l’ensemble des sites de la région de Seattle (Puget
Sound) et de Lake Moses, à l’est de Seattle. Cette décision a été prise
par le géant aéronautique américain dans le but de protéger la santé et
la sécurité de ses employés en fonction de l’évaluation actuelle de la
propagation du virus Covid-19 dans l’État de Washington, de la fiabilité
de la chaîne des fournisseurs et des nouvelles recommandations formulées
par les autorités sanitaires gouvernementales.
>
Le spectre des annulations ou reports de commandes plane sur Boeing et Airbus
(source La Tribune) 6 avril - Première
grosse annulation de commande d'avions depuis la crise du Covid-19. Au
regard de la crise sans précédent que traversent les compagnies
aériennes, ce ne sera pas la dernière. Avolon, la troisième société
mondiale de location d'avions, a annulé, vendredi, une commande de 75
Boeing 737 MAX qui devaient être livrés d'ici à 2023, mais aussi quatre
Airbus A330 Neo qui, eux, devaient l'être d'ici à 2021. Avolon a
néanmoins conservé une option sur seize autres 737 MAX, mais a repoussé
leurs livraisons à 2024 et au-delà. Le loueur d'avions a par ailleurs
reporté à 2027 et les années suivantes la livraison de neuf Airbus A320
Neo, qui devaient être livrés entre 2020 et 2021. Résultat, le carnet de
commandes d'Avolon sur la période 2020-2023 passe de 284 à 165
appareils. (...) Les demandes d'annulations ou de reports de
livraisons se multiplient. Selon Alexandre de Juniac, directeur général
de l'association internationale du transport aérien (IATA), "aucune
compagnie aérienne ne va acheter d'avions au cours des six ou neufs
prochains mois", soit jusqu'à la fin de l'année.
S'ajoutent aussi les risques de faillite de certaines compagnies
ayant des commandes en cours, car les États ne pourront pas aider tous
les transporteurs. (...) Résultat, des baisses de cadence de
production sont à attendre. (...) Airbus, qui étudiait avant la
crise du Covid-19 la possibilité d'augmenter sa production d'appareils
de la famille A320, réfléchit désormais à la réduire de moitié pendant
trois à six mois. Le groupe européen a demandé à ses
fournisseurs de ralentir de 40 % leurs livraisons, à un rythme
compatible avec une production de 36 appareils par mois à court terme,
contre 60 avant la crise du Covid-19. Ce rythme de production a déjà
diminué avec les mesures barrières prises dans les usines. Une réduction
des cadences de production de gros-porteurs A350 et A330 est également
envisagée. (...)
Du côté de Boeing, l'impact du Covid-19 s'ajoute
à la crise du B737 MAX, qui lui a déjà coûté 18 milliards de dollars.
La
production d'avions civils est quasiment à l'arrêt. Alors que
la production du 737 MAX est arrêtée depuis janvier, le groupe a
également suspendu le 25 mars ses activités dans l'État de Washington,
en raison des mesures de confinement. Cela concerne, entre autres,
l'usine d'Everett, qui assemble notamment ses gros-porteurs (777, 747,
767 et une partie du 787). Dimanche, la suspension de ces deux sites a
été prolongée "jusqu'à nouvel ordre"
La semaine dernière, Boeing a annoncé le
lancement d'un plan de départs volontaires, sans préciser son ampleur.
Le constructeur a demandé mi-mars un plan d'aide de 60 milliards de
dollars pour l'industrie aéronautique américaine. Pour le patron de
Boeing, Dave Calhoun, il est essentiel de "maintenir la stabilité de
[la] chaîne de fournisseurs pour être prêt à redémarrer une fois que la
pandémie sera terminée". Boeing et sa chaîne de fournisseurs
représentent au total 2,5 millions d'emplois aux États-Unis, selon
Boeing.
>
Coronavirus : quand les États font office de parachute pour le transport aérien
(source Les Échos) 6 avril - Pour les compagnies aériennes du monde
entier, la question n'est pas de savoir si elles auront besoin de l'aide
de leurs gouvernements, mais plutôt quand et comment se concrétisera
cette aide. Face à une crise sans précédent, même les plus hostiles aux
aides publiques se sont en effet convertis à l'interventionnisme
étatique. L'exemple le plus spectaculaire de cette conversion
est donné par les compagnies américaines, qui ont été les premières à
appeler à l'aide et qui sont aussi, pour l'heure, les mieux servies. Le
plan de soutien à l'économie américaine voté la semaine dernière prévoit
de leur octroyer 25 milliards de dollars d'aide directe pour payer les
salaires et les pensions, ainsi que des garanties de prêts pour 25
milliards supplémentaires. Ces aides
sont conditionnées à l'acceptation de certaines contraintes, comme
l'interdiction des plans de licenciements d'ici au 30 septembre et le
maintien des lignes intérieures pendant les deux prochaines années. Mais
les montants en jeu devraient permettre aux transporteurs de laisser
passer la crise. Selon son directeur général, American Airlines
serait ainsi éligible à une enveloppe totale - aides et
prêts garantis -, de 12 milliards de dollars, soit près de dix fois son
bénéfice net de 2019 et plus de trois mois de chiffre d'affaires. Le partenaire et actionnaire
d'Air France-KLM, Delta Airlines, pourrait toucher jusqu'à 11 milliards
de dollars. Mais les Américains ne sont pas les seuls à sortir
le chéquier pour le transport aérien. En Asie, Singapore Airlines a
obtenu de son principal actionnaire, le fonds souverain singapourien Temasek, l'autorisation de lever jusqu'à 9,6 milliards d'euros sous forme d'actions nouvelles (pour
3,4 milliards d'euros) et d'obligations convertibles (6,2 milliards
d'euros), assorti d'un prêt-relais de 2,5 milliards d'euros. Par
ailleurs, 75 % des salaires des employés de SIA mis au chômage partiel
sont financés par le gouvernement. La compagnie, qui a cloué au sol la
quasi-totalité de sa flotte jusqu'à fin avril, explique avoir ainsi de
quoi faire à la crise et « saisir les opportunités » à la sortie.
Dans la même région Asie-Pacifique, la Chine,
Hong Kong, la Corée, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, ont annoncé des
aides d'États, sous forme de prêts et d'exonérations de taxes et
redevances. Au Moyen-Orient, l'émir de Dubaï a promis une
« injection de capital » à Emirates. (...)
>
L'Opep et ses alliés se penchent sur la crise du marché pétrolier
(source AFP) 4 avril - L'Organisation des pays exportateurs
de pétrole (Opep) et la Russie veulent reprendre leurs discussions pour
envisager une réplique d'ampleur au marasme du marché de l'or
noir, plombé par la pandémie et une guerre des prix, mais une réunion
prévue lundi a été décalée à jeudi.
Cette réunion exceptionnelle
par visioconférence doit permettre de discuter d'une réduction
massive de la production, à hauteur de 10 millions de barils par jour
(mbj), un volume évoqué par Vladimir Poutine vendredi. (...)
Une passe d'armes entre l'Arabie Saoudite, leader de l'Opep, et la
Russie, non membre du cartel, a précédé cet ajournement, les deux pays
s'accusant mutuellement d'avoir fait échouer de manière spectaculaire
leurs précédentes discussions, il y a un mois. (...) Le chiffre
de 10 mbj est colossal puisqu'il représente à lui seul grosso modo la
production russe ou saoudienne, respectivement de 10,7 mbj et 9,8 mbj au
mois de février, selon le dernier rapport mensuel de l'Opep.
Ce chiffre est apparu pour la première fois jeudi dans un
tweet du président américain. (...) Cette sortie est intervenue alors
que le locataire de la Maison Blanche a promis de défendre le secteur
pétrolier américain, premier producteur mondial avec 13 mbj, mais dont
le pétrole de schiste a un coût de revient élevé et n'est plus rentable
aux cours actuels. L'ombre de Washington plane sur les
discussions à venir, Ryad ayant prévenu qu'elles auraient lieu "à la
demande du président des États-Unis Donald
Trump", selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Selon une source russe citée par l'agence TASS, le régulateur
américain a même été invité à prendre part à la réunion.
Vladimir Poutine a déclaré être prêt "à coopérer avec les États-Unis".
Le principal enjeu pour le cartel et ses alliés sera
d'éviter le fiasco de la précédente réunion, qui s'est soldée non
seulement par une absence d'accord mais par une guerre des prix lancée
par l'Arabie saoudite. Les prix du brut, déjà malmenés par une
demande au point mort à mesure que les politiques strictes de
confinement des populations se généralisaient à travers le monde en
réponse à la pandémie de Covid-19, avaient ensuite plongé jusqu'à
atteindre lundi des niveaux plus vus depuis 2002. Les
deux cours de référence, celui du baril de Brent européen et celui du
WTI américain, ont bouclé en ce début d'année le pire trimestre de leur
histoire, avec des prix divisés par trois sur la période.
La perspective d'un apaisement de la guerre des prix et d'une production
enfin jugulée de manière conjointe, même si elle ne sera sûrement pas en
mesure de répondre au déficit abyssal de la demande en or noir, a
toutefois permis jeudi et vendredi aux cours de se reprendre.
Mais gare aux faux espoirs, prévient Chris Beauchamp, analyste
chez IG : "les chances de parvenir à un accord semblent assez faibles"
et le marché "se prépare à une douloureuse déception, qui pourrait voir
les gains des dernières 48 heures rapidement effacés".
Revue de presse boursière ...
>
Déclaration de franchissement de seuil
(source AMF) 26 mars - Par courrier reçu le 25 mars 2020 (...)
la
société Donald Smith & Co., Inc. (...) agissant pour le compte de
clients dont elle assure la gestion, a déclaré, à titre de
régularisation, avoir franchi en hausse, le 1er octobre 2019, le seuil
de 5% du capital de la société AIR FRANCE KLM et détenir, à cette date,
pour le compte desdits clients, 24 493 406 actions AIR FRANCE KLM
représentant autant de droits de vote, soit 5,71% du capital et 4,86%
des droits de vote de cette société. . Ce
franchissement de seuil résulte d’une acquisition d’actions AIR FRANCE
KLM sur le marché.
Le déclarant a précisé détenir, au 24 mars
2020, pour le compte desdits clients, 22 440 688 actions AIR FRANCE KLM
représentant autant de droits de vote, soit 5,24% du capital et 3,82%
des droits de vote de cette société.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 5,118 euros en clôture lundi
6 avril. Elle progresse de
6,51%. Elle a repris 18,5% en trois semaines. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
passe de 9,30 euros à 8,97 euros. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 34$, en hausse de 11$ cette semaine. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10345 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|