N°752, 20 avril 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Le gouvernement doit exiger d'Air France la signature d'un contrat de transition écologique
(source Le journal du dimanche) 17 avril - INTERVIEW - Le député européen Pascal
Canfin (Renew), président de la commission
Environnement du Parlement européen, estime que l'État français doit
prendre des garanties environnementales avant de fournir une aide
financière aux grands groupes en difficultés, notamment Air France.
Il juge indispensable "la signature d'un contrat de transition
écologique" avec la compagnie aérienne, alors que le projet de loi de
finances rectificative est débattu vendredi à l'Assemblée
nationale. (...)
L'État doit-il sauver Air France, en grande difficulté face
à la crise? Evidemment, il faut sauver Air France, qui est une
compagnie structurante en termes de souveraineté. En revanche, il ne
faut pas refaire les erreurs de 2009, lorsqu'on avait sauvé les
entreprises pendant la crise financière sans réorienter leur modèle
économique vers une trajectoire compatible avec la lutte contre le
dérèglement climatique. Il est important que le gouvernement dise qu'il
mettra l'argent nécessaire sur la table pour sauver Air France, mais il
doit annoncer en même temps qu'il exigera de la compagnie la signature
d'un contrat de transition écologique qui détaillera comment Air France
va faire évoluer son modèle économique pour le rendre compatible avec
les engagements du Green Deal européen, de l'Accord de Paris, de la
neutralité carbone. (...)
Comment
imaginez-vous un tel contrat? Ce contrat de transition écologique
devra traduire l'alignement de la stratégie des entreprises avec la
neutralité carbone. Dans le cas d'Air France, il s'agit par exemple de
restructurations de lignes, de l'investissement dans les carburants
alternatifs et les avions électriques, principalement pour les
court-courriers, de la compensation carbone de qualité, et à terme, du
soutien à une fiscalité plus importante sur l'aérien. Parce que
le grand paradoxe c'est que l'aérien paie très peu de taxes mais va être
un très grand consommateur de dépenses publiques. Il est donc
inimaginable que ce secteur continue d'être une sorte de passager
clandestin qui refuse de payer des impôts mais vient demander l'argent
du contribuable quand il en a besoin. (...)
Il ne faut pas
réfléchir en termes de contrainte mais plutôt en termes d'innovation qui
donnera un temps d'avance. C'est ce qu'on attend d'Air France, mais
aussi d'Airbus. Les compagnies dépendent des constructeurs d'un point de
vue technologique, et les constructeurs des compagnies d'un point de vue
des marchés, de la demande. Il faut que dans le contrat de transition
écologique, Air France s'engage à financer la recherche, et une fois sur
le marché, à acheter des avions décarbonés. Cela donnera à Airbus une
garantie sur ses commandes. Peut-on imaginer un tel accord hors du cadre européen?
La question se pose exactement dans les mêmes termes dans les autres
pays européens dont les compagnies ont besoin d'un soutien public. Donc
c'est évidemment un sujet européen. La Commission doit produire un cadre
de référence qui guidera les États dans leur prise de participation
publique dans les entreprises particulièrement impactantes pour le
climat : l'énergie, l'automobile et le secteur aérien, pour
simplifier. (...)
>
KLM ennuie encore les députés, avec l'évasion fiscale des pilotes de KLM
(source NOS, traduit avec Deepl) 18 avril - Après l'étonnement
suscité par l'augmentation prévue de la prime de Pieter Elbers, le PDG
de KLM, les députés sont maintenant très ennuyés par les pilotes de KLM
qui ne paient pas d'impôts aux Pays-Bas. (...) Les enquêtes de Nieuwsuur
montrent qu'environ un pilote de KLM sur dix (350 sur les "plus de trois
mille" selon KLM) vit à l'étranger. Cela peut être très avantageux pour
leurs déclarations d'impôts. (...) Les membres du Parti travailliste
néerlandais (PvdA), du Parti socialiste (SP) et du Parti travailliste
néerlandais (PvdD) estiment en tout cas que le cabinet devrait demander
des comptes à la compagnie aérienne. Surtout maintenant que le ministre
Hoekstra négocie en coulisses des milliards d'aides d'État pour la
société qui est en crise à cause du coronavirus. Même si les pilotes
sont autorisés à le faire selon les lois et que KLM est autorisée à
faciliter la pratique, les politiciens ne trouvent pas cela moralement
acceptable. Aujourd'hui, KLM a annulé le plan visant à
verser une prime plus élevée au PDG Pieter Elbers. (...)
Les membres de la Chambre des représentants aimeraient de toute façon
imposer des conditions à toute aide d'État en faveur de KLM. La question
des pilotes sera l'un des nombreux sujets de discussion, mais pas le
plus important. Certains politiciens exigent également
de KLM la
durabilité ou le retour des travailleurs temporaires qui ont été renvoyés,
en échange d'un soutien. (...) La Chambre des représentants estime qu'il
est inconcevable que des pilotes vivent à l'étranger et évitent ainsi de
payer des impôts. (...)
Imposer
des conditions à KLM est exactement ce que le gouvernement fera, déclare
le ministre Hoekstra. "D'une part, je pense qu'il est vrai que des
entreprises qui sont vraiment vitales pour l'économie néerlandaise
peuvent venir nous voir pour obtenir de l'aide, des mesures et du
soutien. Mais le revers de la médaille est que cela doit être fait d'une
manière juste et raisonnable envers le contribuable". (...)
>
Air France prévoit d'assurer 30% de ses vols à partir de juillet
(source BFM TV) 18 avril - Air France travaille sur un scénario de
reprise très progressive de ses activités. Dès le lundi 11 mai, la
compagnie nationale va d'abord augmenter le nombre de rotations entre
Paris et les trois aéroports de l'Hexagone qu'elle continue à desservir
en dépit du confinement: Nice, Toulouse et Marseille, D'autres
villes françaises devraient être à nouveau desservies depuis la
capitale. Mais c'est surtout à compter de juillet que la compagnie
entend passer à la vitesse supérieure. Selon nos informations, son
programme de vols limité aujourd'hui à moins de 5% de ses capacités doit
passer à 30%. Un scénario qui suppose la réouverture de certaines
frontières, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Union européenne.
Aujourd'hui, Air France assure une
desserte minimale en Europe avec une quinzaine de destinations
européennes à raison de quelques vols par semaine. Hors des frontières
de l'UE, une toute petite partie de sa flotte long-courrier continue à
relier Paris à quelques grandes métropoles (New York, Los Angeles,
Montréal, Mexico, Rio de Janeiro, Sao Paulo et Tokyo) ainsi qu'à trois
villes de son réseau africain (Dakar, Cotonou et Abidjan). Un programme
qui permet de continuer à rapatrier les Français. Air France a
également maintenu un programme de continuité territoriale entre la
métropole et l'outre-mer (Cayenne, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et
Saint-Denis de La Réunion). Si les taux de remplissage sont très
faibles, le transport de marchandises reste lui à des niveaux élevés.
Du fait de la fermeture de l’aéroport
d'Orly fin mars, la totalité de ses vols, au départ ou à destination de
Paris s'effectue désormais depuis ou vers Roissy-Charles de Gaulle. (...)
>
Comment Air France organise la maintenance de ses avions cloués au sol
(source Europe1) 16 avril - Le trafic aérien est quasiment à l'arrêt depuis le
début du confinement pour cause de coronavirus. La compagnie Air
France-KLM n'assure plus que quelques vols commerciaux (5% du trafic
habituel), notamment pour le rapatriement de Français depuis l'étranger
et puis des vols cargo pour transporter du matériel médical. Environ 180
machines sur 224 sont arrêtées. Les pistes d’atterrissage sont devenues
des parkings. En attendant, même si la reprise d'une activité normale
est encore lointaine, l'avionneur français prépare ses avions. Des
opérations de maintenance inédites sont mises en place.
Plus de 120 appareils sont
immobilisés à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, le reste est réparti
entre Orly et Toulouse, explique Géry Mortreux, directeur-général
adjoint d'Air France-KLM, en charge de la maintenance. Sa mission
principale : protéger des avions qui ne restent jamais immobilisés aussi
longtemps. "Protéger l'avion de différents phénomènes, de la
corrosion, de l'apparition de bactérie dans le carburant. Protéger par
exemple les systèmes de sondes qui sont utilisés par les pilotes en
appliquant dessus des protections pour éviter que des insectes viennent
faire leur nid et viennent, lorsque l'on reprendra les opérations,
perturber les informations pour les pilotes".
Autre opérations
indispensables : faire bouger l'avion, démarrer le moteur, mais aussi
faire en sorte que les roues restent opérationnelles. "On doit faire
tourner les roues, alors soit on déplace l'avion mais ce n'est pas
toujours possible en position de parking soit on utilise un cric, comme
pour une voiture, pour soulever le train d'atterrissage et pouvoir
éviter que cette carcasse de la roue ne puisse s'endommager", ajoute
Géry Mortreux. Les avions resteront au sol entre un et trois
mois. Pour chaque appareil, il faut compter 150 heures de maintenance.
Environ 1.000 salariés d'Air France se relaient pour remplir cette
mission, soit huit fois moins de personnel qu'en temps normal.
>
Air France-KLM : la fidélité Flying Blue prolongée
(source Air Journal) 16 avril - Alors que la pandémie de Covid-19 a
décimé le transport aérien, le programme de fidélisation du groupe Air
France-KLM mais aussi des compagnies aériennes Transavia, Aircalin,
Kenya Airways et TAROM fait un geste. « Les défis nés de la situation
actuelle vous restreignent dans vos déplacements pour des raisons que
vous ne maîtrisez pas », souligne le programme dans un communiqué
détaillant « les effets de cette situation sans précédent sur votre
niveau Elite Flying Blue ». Le statut de tous les membres Elite du
programme Flying Blue « dont la période de qualification prend fin entre
mars 2020 et février 2021 » est prolongé de 12 mois supplémentaires,
tandis que l’expiration des Miles de tous nos membres Explorer est
suspendue « à compter de maintenant et jusqu’à la fin de l’année 2020 ». Flying Blue continue « à suivre attentivement les évolutions de la
situation. (...)
Les programmes de fidélité d’autres
compagnies aériennes telles qu’Aeroflot, American Airlines, Delta
Airlines, Emirates, Qantas, Qatar Airways ou United Airlines ont
également assoupli leur politique face à la crise sanitaire.
>
Air France : aucune règle de distanciation à bord selon France 2
(source Air Journal) 19 avril - Au journal du 20h de France 2 samedi
soir 17 avril, une journaliste de la chaîne ayant pris dans la journée le vol Air
France Paris-Marseille pointe l’absence de toute distanciation entre les
passagers dans l’avion. Le vol était complet, les passagers
occupant tous les sièges. « Sur le Paris-Marseille que j’ai pris, tous
les passagers étaient très étonnés de voir que le vol avait été rempli
et aucune mesure ne séparation n’était prise pour les passagers »,
raconte la journaliste de France 2, Charlotte Gillard. « Ce qui
est troublant, c’est que durant tout le parcours à Roissy, les distances
sont respectées. Mais dès lors qu’on arrive dans l’avion, on nous
annonce que le vol est complet !… Nous étions tous interloqués, assis,
serrés les uns à côté des autres, sans masques pour la plupart, et notre
visage à 30 centimètres de celui de notre voisin !», ajoute-t-elle.
Par ailleurs, les autorités n’ont effectué aucun contrôle d’attestation
de déplacement à l’embarquement à Roissy-CDG. Apparté :
aucun contrôle d’attestation pour vérifier les motifs de
déplacement. Contactée par France 2, Air France assure que toutes les
mesures sont prises « afin de limiter au maximum les interactions et
contacts » entre les passagers durant les vols. Lorsque la fréquentation
le permet, la distanciation entre les voyageurs est possible, grâce au
siège du milieu qui est inoccupé. Mais sur certains vols, plus
fréquentés, comme celui entre Paris et Marseille hier samedi, ce n’était
pas possible…
>
Corsair veut redémarrer le 12 juin (sans ses Boeing 747), mais Orly sera-t-il ouvert ?
(source La Tribune) 20 avril - Cloués au sol comme l'ensemble de la
flotte depuis fin mars, les Boeing 747 de Corsair ne revoleront
plus. Espérée le 12 juin, la reprise des vols de la
compagnie française vers les Antilles françaises et la Réunion se fera
uniquement avec les cinq Airbus A330 de la compagnie. Alors
qu'ils devaient initialement sortir de la flotte d'ici à avril 2021, les
trois B747 resteront quant à eux sur le tarmac et seront vendus. (...) Selon Pascal de Izaguirre,
le PDG de Corsair, l'arrêt des 747 permettait de faire basculer
automatiquement les comptes de la compagnie dans le vert en 2021. Avec
la crise du Covid-19, cette bascule automatique n'est plus d'actualité,
même si elle va soulager fortement les finances. Car, comme pour
l'ensemble des compagnies aériennes, l'arrêt de la totalité des vols
porte un coup financier très dur. (...) La compagnie rappelle néanmoins
qu'elle n'a pas de dette et assure disposer d'une trésorerie "très
saine". Elle avait été recapitalisée l'an dernier à hauteur de 37
millions d'euros par son actionnaire TUI lors la vente de 53% de sa
participation à Intro Aviation. En début d'année, la vente d'un A330 a
apporté des liquidités. Celle à venir des 747, dont la valeur provient
essentiellement des moteurs, apportera également du cash supplémentaire.
La direction dit avoir reçu des offres intéressantes.
Corsair bénéficie de la prise en charge par l'État du
chômage partiel qui concerne la totalité des 1.200 salariés et a négocié
des reports de loyers d'avions, mais s'est vu pour l'instant
refuser ses demandes d'un prêt bancaire garanti par l'État. (...)
Avec des capitaux propres inférieurs à la
moitié du capital social, Corsair n'est pas éligible. Pascal de Izaguirre
demande un allègement des critères. (...)
Corsair prévoit de
reprendre ses vols le 12 juin vers Fort-de-France à raison de trois
rotations hebdomadaires, Pointe-à-Pitre cinq fois par semaine et
Saint-Denis de la Réunion quatre fois par semaine. (...)
La reprise des vols en juin suppose évidemment la réouverture de
l'aéroport du sud parisien fermé depuis le 31 mars. Pour
l'heure, ADP n'est pas sur ce calendrier. "Sur la base des
échanges que nous menons avec plusieurs compagnies, les hypothèses
convergent, pour l'heure, pour une réouverture d'Orly entre mi et fin
juin, voire début juillet au plus tôt", indique à La Tribune Régis
Lacote, directeur de l'aéroport d'Orly. (...)
>
Delta Airlines reprend 10 Airbus A350 annulés par Latam
(source Actu-aero) 14 avril - La compagnie aérienne américaine
Delta
Airlines a repris une commande de 10 exemplaires de gros-porteurs
A350 de l’avionneur européen Airbus initialement destinée à Latam
Airlines. (...)
La propriété des 10 A350
en question (5 -900 et 5 -1000) aurait ainsi été transférée au groupe
Delta au moment où ce dernier est entré au capital du groupe Latam
Airlines en 2019, à hauteur de 20% pour un montant de 1,9 milliard de
dollars. Une information qu’Airbus n’a pas souhaitée commenter.
Latam
exploite actuellement sous sa bannière principale 15 exemplaires
d’A350-900.
>
Airlines and Treasury Department reach agreement on coronavirus aid (Les compagnies aériennes et le département du Trésor concluent un accord )
(source The Hill, traduit avec Deepl) 14 avril - Le secrétaire au
Trésor Steven Mnuchin a déclaré que le département et lui-même "se
réjouissent de la nouvelle" que dix compagnies aériennes ont accepté de
participer au programme. Les compagnies aériennes ont demandé une partie
des 25 milliards de dollars de subventions sur les salaires..
L'initiative a été créée par le troisième projet de loi de relance sur
le coronavirus et exige des compagnies aériennes qu'elles acceptent de
ne pas accorder de congé ou de réduire les taux de salaire des employés
jusqu'au 30 septembre. (...) Alaska Airlines, Allegiant Air,
American Airlines, Delta Airlines, Frontier Airlines, Hawaiian Airlines,
JetBlue Airways, United Airlines, SkyWest Airlines et Southwest Airlines
participeront tous au programme, a déclaré M. Mnuchin. (...) Deux personnes connaissant
bien les discussions ont déclaré à CNBC que les compagnies aériennes
pourraient fournir des détails sur l'aide dès mardi. Le programme
exigera également des participants qu'ils remboursent 30 % des
subventions, ont indiqué des sources à la chaîne d'information, malgré
les objections à la structuration du plan de relance en prêts. (...)
>
L'Autriche veut conditionner toute aide à Austrian Airlines à des objectifs environnementaux
(source Le Journal de l'Aviation) 17 avril - Le groupe Lufthansa est
en effet en train de négocier des aides avec le gouvernement de chacune
de ses compagnies, afin d'avoir les moyens de se sortir de la crise. Les
négociations avancent dans les quatre pays, la Belgique ayant assuré
Brussels Airlines de son soutien, tout comme la Suisse à Swiss...
En Autriche, le gouvernement est lui aussi prêt à venir en aide à sa
compagnie porte-drapeau mais pas sans que celle-ci ait à rendre des
comptes aux contribuables : « il s'agit d'une industrie qui doit
particulièrement contribuer à la protection du climat, il est tout à
fait logique [...] d'utiliser cette situation pour soutenir cette
transformation », a déclarée la ministre (verte) de l'Environnement, Leonore Gewessler, citée par Reuters.
Cela pourrait prendre la forme
d'une réduction des vols court-courrier (ce qui était déjà en cours avec
la suppression des vols domestiques avant la crise) ou le recours accru
à du carburant durable d'aviation. Bien entendu, d'autres
conditions économiques et d'emploi devraient également accompagner une
éventuelle aide. Le montant envisagé pour celle-ci n'a toutefois pas été
communiqué, Leonore Gewessler évoquant simplement « plusieurs centaines
de millions d'euros ». (...)
>
Norwegian place ses entités suédoises et danoises en faillite : la France épargnée
(source La Tribune) 20 avril - Si le groupe Norwegian Air Shuttle
survit à la crise qui frappe le transport aérien, il ressortira
sacrément amaigri. Entré dans la crise en pleine restructuration pour
enrayer des lourdes pertes inhérentes à une dette colossale, le groupe,
composé de plusieurs compagnies filiales installées dans différents pays
et portant la même marque commerciale (Norwegian),
a annoncé ce lundi la
mise en faillite de quatre de ses entités basées en Suède et au
Danemark. Résultat, près de 4.700 personnels navigants qui travaillaient
pour ses filiales sont mis au chômage. Ils sont basés en Suède, au
Danemark, en Finlande, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Les quelque 700 pilotes et 1.300 personnels
navigants basés cette fois en Norvège, en France et en Italie ne sont
pas concernés. Du moins pour le moment. Les activités au départ
de ces trois pays sont en effet assurées par la compagnie norvégienne du
groupe. Celle-ci a pu récemment bénéficier de la garantie à 90% de
l'État norvégien pour pouvoir emprunter auprès des banques jusqu'à 3
milliards de couronnes (environ 270 millions d'euros). Une aide que les
États danois et suédois ont refusée. (...)
Au-delà du refus d'aider ses
compagnies, le dépôt de bilan des filiales suédoises et danoises du
groupe est justifié par la direction par l'absence en Suède et au
Danemark de mécanisme efficace de chômage partiel comme c'est le cas en
France, par exemple, où le coût du chômage partiel est pris en charge
par l'État. Norwegian emploie plus de 280 personnes en France,
essentiellement des pilotes et des personnels navigants commerciaux.
Le sort du troisième groupe low-cost européen est désormais en grande
partie entre les mains de ses créanciers : Norwegian leur a proposé une
conversion, totale ou partielle, des dettes et engagements financiers en
actions. Une assemblée générale extraordinaire doit se prononcer sur ce
point le 4 mai. La compagnie est endettée à plus de 3 milliards d'euros.
>
Wizz Air supprime 1.000 postes et réduit les salaires
(source Boursier com) 14 avril - Wizz Air Holdings, l'un des poids
lourds du transport aérien low-cost en Europe, annonce que son bénéfice
annuel sous-jacent sera compris entre 350 et 355 ME, un niveau conforme
à la dernière fourchette de prévisions de la compagnie. (...) Le groupe prévoit
néanmoins d'enregistrer entre 70 et 80 ME de pertes exceptionnelles sur
son quatrième trimestre fiscal en raison principalement de pertes sur
couvertures carburant pour les mois de mars à mai. En conséquence, le
bénéfice net statutaire devrait s'établir entre 270 et 280 ME sur
l'exercice clos fin mars 2020. Wizz Air, qui exploite
actuellement 3% de ses capacités d'avant crise, explique ne pas être en
mesure de fournir des indications pour l'année se terminant fin mars
2021. Compte tenu de la situation actuelle, et malgré de nombreuses
mesures déjà mises en place, le management indique 'prendre la difficile
décision de licencier 1.000 personnes, ce qui représente une réduction
des effectifs de 19%". Des mesures supplémentaires seront prises à court
terme alors que la rémunération du directeur général, du conseil
d'administration et de tous les cadres supérieurs sera réduite de 22%,
tandis que les salaires des pilotes, du personnel de cabine et du
personnel de bureau seront abaissés de 14% en moyenne. Le
transporteur confirme malgré tout disposer d'un bilan très solide avec
1,5 milliard d'euros de liquidités à la fin du mois de mars. Au fur et à
mesure de la normalisation attendue des marchés, Wizz Air prévoit par
ailleurs de maintenir ses plans visant à augmenter ses capacités de 15%
par an en moyenne. En outre, la compagnie confirme que le lancement des
activités de Wizz Air Abu Dhabi progresse conformément au calendrier
initial.
>
Polémique autour du chômage partiel chez easyJet en France
(source Le Figaro) 14 avril - Comme la majorité des compagnies
aériennes en France, easyJet n'a pas tergiversé face à la violence de la
crise. Depuis le 1er avril, le roi des vols low-cost a placé en chômage
partiel la quasi-totalité de ses 1 700 salariés travaillant dans l'une
de ses sept bases hexagonales (Roissy, Orly, Nice). Un dispositif où
l'administration se substitue à l'employeur pour payer aux
collaborateurs ce qui leur est dû : au minimum 70 % de leur salaire brut
(84 % du net) pour les stewards, les hôtesses de l'air et pour les
pilotes. Un sacré coup de pouce du gouvernement qui va
représenter plusieurs millions d'euros par mois. Dans l'univers du
transport aérien, cette prise en charge publique n'est pas du goût de
tout le monde. « Il n'est pas logique qu'une entreprise qui paye
seulement une partie de ses cotisations et de ses taxes et qui ne
s'acquitte pas de l'impôt sur les sociétés en France bénéficie du même
système d'aides publiques que les autres qui payent tout », estime Alain Battisti, président de la Fnam
(Fédération nationale de l'aviation marchande). (...) « EasyJet paie donc son impôt
sur les sociétés au Royaume-Uni pour ses opérations françaises », reconnaît Reginald Otten, directeur adjoint d'easyJet en France. Un
choix fiscal astucieux car le taux d'imposition outre-manche est plus
faible que dans l'Hexagone. Même si le dispositif est parfaitement
légal, ce sont bien des rentrées fiscales qui échappent à la France.
Deuxième conséquence de ce montage où l'employeur est anglais, easyJet
ne paie pas une taxe, la « contribution unique à la formation
professionnelle et à l'alternance », ce qui, par exemple, rend
impossible pour ses salariés basés en France l'utilisation du CPF
(compte personnel de formation). « Fin 2014, nous avons porté plainte à
ce sujet contre easyJet pour fraude au financement de la formation
professionnelle devant le tribunal de grande instance de Paris, raconte
Raphaël Caccia, secrétaire général de la CFDT-transport aérien.
L'affaire, qui a été renvoyée devant le tribunal de grande instance de
Bobigny, n'est toujours pas jugée. »
EasyJet ne l'entend pas de cette oreille. « Tous nos salariés basés en
France sont sous contrat français et nous payons toutes les cotisations
sociales et charges patronales qui sont dues en France, affirme Reginald
Otten. Pourquoi ne bénéficieraient-ils pas de ce dispositif de chômage
partiel fait pour protéger l'emploi français ? » Le gouvernement qui
aurait pu faire un autre choix s'est finalement rallié à cette option.
Pas besoin de payer l'impôt sur les sociétés en France pour être
éligible à la prise en charge par l'État du chômage partiel. Il l'a
précisé dans l'ordonnance du 27 mars détaillant les conditions de mise
en œuvre de l'activité partielle. (...)
>
Les compagnies du Golfe prennent les devants sur les tests des passagers
(source Le Journal de l'Aviation) 16 avril - Alors que les compagnies
aériennes essaient de coordonner les conditions de la reprise de leurs
services avec les gouvernements et les autorités sanitaires au niveau
régional avec l'IATA, Etihad et Emirates ont pris les devants sur
l'identification des passagers potentiellement atteints du covid-19. (...)
Emirates a mis en place des tests de dépistage (...)
le 15 avril, en soumettant tous les passagers à destination de
Tunis à un test sanguin avant l'embarquement. Celui-ci a été
effectué par l'Autorité sanitaire de Dubaï dans la zone d'enregistrement
du terminal 3. Les résultats des tests ont été disponibles en dix
minutes. (...)
Dans l'état actuel des choses, l'extension des dépistages aux passagers
des autres vols d'Emirates ne devrait pas poser de difficulté majeure,
les opérations étant très limitées. (...) Reste à déterminer la faisabilité lorsque les
services s'étofferont. De son côté, Etihad
va tester une nouvelle technologie permettant de réaliser des
diagnostics sur des équipements en libre service disposés en aéroport. (...)
Ils peuvent surveiller la température, le pouls et la fréquence
cardiaque des passagers dans tous les points de passage d'un terminal,
de la borne d'enregistrement aux postes d'inspection filtrage ou de
police aux frontières. En cas de suspicion de maladie, le système peut
suspendre le processus d'enregistrement ou de dépose-bagage et alerter
le personnel qualifié en aéroport pour prendre en charge le
passager. (...)
« Nous pensons qu'il s'agit d'une nouvelle étape pour
garantir que les futures épidémies n'auront pas le même effet
dévastateur sur l'industrie aéronautique mondiale qu'actuellement ». (...)
>
South African Airways jette l’éponge
(source La Quotidienne) 20 avril - La compagnie nationale d’Afrique
du Sud cesse de voler après 86 ans d’histoire. Le gouvernement a pris
cette décision en lui refusant une énième contribution d’argent avec
pour conséquence directe que tous les collaborateurs de l’entreprise
seront licenciés à la fin du mois d’avril.
South African Airways
perdait de l’argent depuis 2008. (...) Les collaborateurs recevront un mois de
salaire par année de présence, si les actifs de l’entreprise le
permettent. Les actifs les plus précieux de la compagnie sont les droits
de vol et les slots (créneaux horaires), notamment ceux de l’aéroport
d’Heathrow et de New York. Après
une valse de dirigeants, des comptes annuels non approuvés et une
gestion impossible au quotidien, la compagnie, en 2019, avait changé sa
forme juridique pour pouvoir fonctionner et réclamé de l’argent public
pour éviter la faillite. Devant le refus général, les deux dirigeants
actuels ont décidé de fermer la société. Paradoxalement,
le
Parlement sud africain a salué cette fermeture, suite au refus du
département des entreprises publiques de remettre de d’argent et a
déclaré dans une note que « la South African Airways ne pouvait pas
continuer à demander des renflouements au gouvernement tout en refusant
de répondre aux contreparties financières requises».
L’Afrique
du Sud est désormais l’un des rares pays d’Afrique à ne pas avoir de
compagnie nationale sur son sol.
>
Boeing : 98 737 MAX annulés par des loueurs
(source Air Journal) 20 avril - Après Avolon (75 MAX 8 et MAX 10),
deux autres sociétés de leasing ont à leur tour annulé des commandes
pour le monocouloir remotorisé : GECAS, filiale de
General Electric, a annoncé vendredi l’annulation de 69 737 MAX,
sans préciser les versions concernées. (...) En Chine, c’est
CDB (China Development Bank Financial Leasing) qui
a annoncé ce matin l’annulation d’une commande
de 29 737 MAX ; parmi les 70 autres restant à livrer, tous les
MAX 10 seront convertis en MAX 8, a précisé la société de leasing. (...) Boeing avait la
semaine dernière officialisé les annulations de 150 commandes de MAX en
mars, dont ceux d’Avolon donc et de 34 exemplaires par la low-cost
brésilienne GOL, plus cinq par la compagnie aérienne tchèque SmartWings ;
les autres annulations de MAX n’avaient pas été attribuées. (...)
>
3000 salariés d'Airbus mis en chômage partiel en France
(source BFMTV avec AFP) 17 avril - Airbus a décidé
vendredi de mettre en œuvre des mesures de chômage partiel pour
3.000 salariés français de sa division d'avions commerciaux en
raison de la crise sanitaire et d'une réduction de la production, a-t-on
appris auprès de l'avionneur. (...) L'avionneur européen compte au
total 48.000 salariés en France, y compris ceux travaillant pour ses
branches Hélicoptères ainsi que Défense et Spatial. Les
personnes concernées vont passer à un régime de chômage partiel qui
permet au salarié d'être indemnisé par l'État à hauteur de 70% du
salaire brut et 84% du salaire net. (...) Mais "nous avons signé
un accord qui permet à chaque salarié d'être rémunéré à
92% de son salaire net, primes d'équipes incluses, sur la
période d'activité partielle et quelle que soit sa catégorie". (...)
>
A Tarbes, Tarmac Aerosave accueille de plus en plus d'avions cloués au sol par la pandémie de Coronavirus
(source France3-régions) 19 avril - Leader européen des services
aéronautiques, Tarmac Aerosave a vu le jour à Azereix, près de
l'aéroport de Tarbes-Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées. Outre ce site
historique, également siège social, le groupe possède un site à
Toulouse, sur l'aéroport de Francazal et un en Espagne, à Terruel. Il
compte à ce jour 350 salariés. Son activité consiste à stocker
les avions (activité dite de "parking") mais également à en assurer la
maintenance, le démantèlement et le recyclage. La spécificité de
l'entreprise est justement de regrouper tous ces services. "Nous ne
sommes pas un cimetière d'avions", assure Alain Leboucher, directeur
commercial de Tarmac Aerosave, "nous présentons un modèle de transition
d'avion. Nous recyclons jusqu'à 90 % d'un avion". En expansion croissante depuis sa
création, le groupe a récemment vu son activité monter en puissance. Et
pour cause, la pandémie de coronavirus cloue au sol pas moins de 95 % de
la flotte aérienne commerciale. En deux semaines, ce sont 70 avions (des
747, A380, A340, A360, entre autres...) qui sont arrivés dans les trois
sites de Tarmac. 250 sont actuellement accueillis, contre 150-200
maximums habituellement.
Les compagnies nous ont demandé de
stocker leurs avions. (...) Ces compagnies sont notamment Air France,
British Airways, Lufthansa, mais des compagnies asiatiques ou du
Moyen-Orient ont également fait des demandes capacitaires à Tarmac, tout
comme les loueurs d'avions. (...) Il faut dire
qu'actuellement, 15 000 avions commerciaux sont privés de vol. Et la
reprise, même à moyen terme, risque d'être difficile.
L'activité
de Tarmac, elle, se poursuit, avec un peu de chômage partiel et beaucoup
de télétravail pour les parties administratives et commerciales. Quant
au cœur du métier, il peut avoir lieu (presque) normalement et dans le
respect des gestes barrières car la taille du site permet de travailler
à distance les uns des autres.
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Lisbonne à 87 euros aller-retour, Venise à 69 euros... les incroyables (mais risquées) affaires du confinement
(source Capital) 15 avril - Faut-il organiser ses vacances d’été
pendant le confinement ? Sans visibilité sur la levée des restrictions
de circulation, la question peut paraître prématurée. Pourtant,
certaines compagnies aériennes n’hésitent pas à proposer des offres à
prix cassés pendant les mois d’été : un week-end à Marrakech au départ
de Paris du 11 au 13 juillet est ainsi affiché à 99 euros aller-retour
chez Ryanair, un tarif imbattable pour la période estivale. Le
constat est le même sur d’autres offres aller-retour au départ de Paris
comme ce vol vers Venise du 25 juillet au 5 août juillet à 69 euros avec
easyJet et vers Lisbonne à 87 euros avec Ryanair du 18 au 24 juillet.
Avec WizzAir, il est également possible de voyager à Budapest pour 30
euros aller-retour du 2 au 8 juillet et à Madrid pour 73 euros du 25 au
27 juillet avec Air Europa. Ces tarifs sont deux à trois fois moins
chers que les prix moyens constatés sur la même période par l’outil
“tendance de voyages” de Kayak, un comparateur de vols.
Mais si les économies semblent
conséquentes, parier sur une levée des restrictions de circulation dès
juillet paraît risqué pour les voyageurs. “Je conseille aux Français la
plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages [cet été]”, a
averti sur France Info Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État en
charge des transports. “Bien malin celui qui sait décrire l'offre de
transport et qui sait décrire exactement le moment où nous allons
déconfiner”, a t-il prévenu. D’autant plus qu’en cas
d’annulation du vol par la compagnie aérienne, le billet d’avion ne sera
pas systématiquement remboursé. Les transporteurs appliquent pour le
moment des décisions au cas par cas, et privilégient des reports de
voyages sous forme de bons d’achats. Un autre point à surveiller avant
de pouvoir voyager concerne la possibilité pour les Français de se
rendre à l'étranger. L’Espagne, l’Italie, le Maroc et la Hongrie
interdisent ainsi leur accès aux ressortissants d'autres pays. (...)
Revue de presse boursière ...
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AIR FRANCE-KLM : nombreux changements de
recommandation
(source Zonebourse) 16 avril - Ruxandra Haradau-Doser de chez Kepler Chevreux revoit son opinion et
passe d'achat à vendre sur le dossier. L'objectif de cours est révisé à
la baisse à 2.10 EUR contre 12.00 EUR auparavant.
(source AOF) 16 avril - Deutsche Bank a dégradé sa
recommandation de Conserver à Vendre sur le titre Air
France-KLM, tout en sabrant son objectif de cours de 10,40 à
3,50 euros, estimant qu’une recapitalisation s’avère nécessaire
dans la crise actuelle.
(source CercleFinance) 15 avril - Oddo indique suite
à une conférence téléphonique avec le groupe que la société anticipe une
reprise très progressive avec seulement 30 à 40% du programme de vol
réalisé en juillet, 50% en août et septembre et un maximum de 60 à 70%
sur les 12 mois suivants grâce à la réouverture des frontières au-delà
de l'Europe. Le retour au niveau pré-crise n'est pas anticipé avant plus
de 2 ans. (...) ' La recapitalisation, qui diluerait les
actionnaires actuels, reste donc une option sur la table. Une
opportunité pour accélérer la transformation. Elle pourrait avoir un
fort effet dilutif pour l'actionnaire actuel mais nous pensons que la
présence de Delta et China Eastern au capital peuvent limiter son
utilisation ' rajoute Oddo. Suite à ces
informations, le bureau d'analyses confirme son opinion neutre
sur la valeur et l'objectif de cours de 6.5 E.
>
Le brut américain s'effondre, miné par la chute de la demande et la saturation des réserves
(source AFP) 20 avril - Le baril américain West Texas Intermediate
(WTI) pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour de cotation,
dégringolait d'environ 38% à 11,04 dollars vers 11H55 GMT,
soit son plus
bas niveau depuis 1998. A titre de comparaison, il valait environ 114
dollars en 2011. De son côté, le baril de Brent de
la mer du Nord, référence européenne, était moins affecté, il cédait
6,05%, à 26,38 dollars vers 12H05 GMT. (...) Côté
offre, le marché a été inondé de pétrole à bas coût après que l'Arabie
Saoudite, membre éminent de l'Organisation des pays exportateurs de
pétrole (Opep), a lancé une guerre des prix avec la Russie pour obtenir
un maximum de parts de marché. Les deux pays ont mis un terme à
leur différend au début du mois en acceptant, avec d'autres pays, de
réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour
stimuler les marchés touchés par le virus. Mais les prix ont
continué à dégringoler quand il est devenu clair que les réductions
promises ne suffiraient pas à compenser la chute massive de la demande. (...)
"Les États-Unis, en tant que marché enclavé, ont les plus importants
problèmes de stockages", a renchéri Jasper Lawler, analyste pour London
Capital Group. "La demande est tellement inférieure
à l'offre que les réserves pourraient déjà avoir atteint 70% à 80% de
leurs capacités", a-t-il ajouté. (...)
L'article bonus ...
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European Governments Weigh If It’s Time to Let Some Airlines Disappear (Les gouvernements européens se demandent s'il est temps de laisser disparaître certaines compagnies aériennes)
(source Skift, traduit avec Deepl) 13 avril - De nombreuses
compagnies aériennes européennes ont passé une grande partie des deux
dernières décennies à demander aux gouvernements de quitter le secteur
aérien. Aujourd'hui, beaucoup d'entre elles demandent de l'aide, et la
plupart l'obtiendront, même si toutes ne méritent pas d'être sauvées.
La situation est différente de celle des États-Unis. Le
gouvernement américain renfloue les compagnies aériennes parce que le
pays a besoin d'un réseau de transport solide, mais si un transporteur
ne s'en sort pas, la vie continuera. D'autres compagnies aériennes,
peut-être même de nouvelles, combleront les lacunes. En Europe,
les discussions sur le sauvetage sont plus tendues. Dans cette crise,
les gouvernements ne pensent pas toujours à la capacité dont les marchés
ont besoin, mais plutôt à la fierté nationale. Quelles que soient les
conditions du marché, les législateurs ne souhaitent pas forcément voir
les compagnies aériennes nationales faire faillite, pour des raisons
politiques, nostalgiques et même de sécurité nationale. Dans les
semaines à venir, les responsables politiques s'appuieront sur les
règles en matière d'aides d'État qui leur permettent d'aider les
transporteurs nationaux en cas de crise. Certaines compagnies aériennes
obtiendront des prêts, tandis que d'autres pourraient bénéficier de
l'ultime économie, à savoir la renationalisation. Tout comme aux
États-Unis, de nombreux grands groupes aériens méritent une aide. Ces
dernières années, International Airlines Group, propriétaire de British
Airways, et le groupe Lufthansa se sont débarrassés d'un passé bouffi,
même s'ils peuvent encore exploiter plus de marques que nécessaire. Air
France-KLM est en retard, mais s'améliore, et mérite de l'aide, tout
comme Ryanair et EasyJet, deux mastodontes de l'Europe pré-Covid 19 qui
ont établi des normes pour les compagnies aériennes à bas prix partout.
Qu'en est-il du reste ? Au milieu du chaos, certains pays européens
pourraient donner un coup de pouce à des compagnies aériennes qui n'ont
probablement pas besoin d'exister. La compagnie italienne Alitalia est
en tête de liste, mais il y en a d'autres. La Scandinavie a-t-elle
besoin de deux compagnies aériennes ? L'Autriche en a-t-elle besoin
d'une ? Et la Belgique ? Et le Portugal ? Considérez que l'Union
européenne est un marché unique, et qu'une compagnie aérienne d'un État
membre peut assurer n'importe quelle liaison au départ ou à l'intérieur
d'un autre État membre. Si les décideurs politiques recherchent un
service aérien, ils peuvent inciter n'importe quelle compagnie aérienne
battant pavillon de l'UE à voler. Mais cela n'a peut-être pas
d'importance aujourd'hui, car de nombreux gouvernements sont sur le
point de sauver les compagnies aériennes qui battent leur pavillon.
"L'implication des États sera importante", a déclaré Samuel Engel,
vice-président directeur et chef du groupe aviation de la société de
conseil ICF. "Il est moins probable qu'elles ressemblent aux
transporteurs nationaux de l'ère pré-privatisation. Mais elle aura en
grande partie les mêmes effets. Les gouvernements pourraient être tenus
responsables de leurs dettes, ou justifier un niveau de service".
C'est un renversement intéressant des tendances récentes, a déclaré M.
Engel, qui a conseillé les compagnies aériennes sur la façon de
privatiser pour échapper à l'ingérence du gouvernement. "Nous
sommes dans une situation extraordinaire, n'est-ce pas ?" a-t-il
déclaré. "Je pense que personne ne pensait que les gouvernements
auraient à y retourner." COMMENT CES COMPAGNIES AÉRIENNES
SONT-ELLES TOUJOURS EN ACTIVITÉ ? Avec cinq groupes de compagnies
aériennes puissants, l'Europe ressemblerait probablement aux États-Unis,
où six transporteurs contrôlent la grande majorité des parts de marché.
Les voyageurs n'aiment peut-être pas cet arrangement - certains se
plaignent du manque de concurrence - mais il a bien servi les
consommateurs pendant une bonne partie de la dernière décennie.
Il est cependant peu probable que cela se produise. Il suffit de
regarder Alitalia. Elle est en pagaille depuis des années, et chaque
fois qu'elle semble au bord de la liquidation, le gouvernement italien,
ou une branche du gouvernement italien, intervient. L'UE limite le
montant des aides d'État que les compagnies aériennes peuvent recevoir,
si bien que les initiés se sont dit que la compagnie finirait par
disparaître. Mais le gouvernement italien a décidé de ne pas laisser une
bonne crise se perdre, alors il a renationalisé Alitalia. "Ce
qui est drôle, c'est qu'avant la crise, il y avait beaucoup de faillites
en Europe et que depuis la crise, il n'y a plus d'insolvabilité", a
déclaré Martin Gauss, PDG d'Air Baltic, une compagnie aérienne publique
lettone. D'autres compagnies aériennes connaissent des
situations similaires. Norwegian Air était en difficulté avant la
nouvelle pandémie de Coronavirus, et aurait pu échouer dans une
récession typique. Aujourd'hui, la compagnie aérienne a fait appel au
gouvernement norvégien, acceptant environ 290 millions de dollars de
garanties le mois dernier, bien qu'elle ait déclaré avoir besoin de
beaucoup plus de la part des marchés privés. C'est une
juxtaposition intéressante pour une compagnie aérienne qui, il y a deux
ans, s'est opposée à l'ingérence du gouvernement. Après que la Norvège
ait vendu ses parts dans sa compagnie aérienne nationale, Scandinavian
Airlines, le PDG norvégien Bjorn Kjos a déclaré à Skift que le
gouvernement avait pris la bonne décision. "Certains pays ont
repris leurs esprits et essaient de se débarrasser de ces anciennes
compagnies aériennes", a déclaré M. Kjos, qui a pris sa retraite l'année
dernière. "Vous n'en avez pas besoin. C'est juste du gaspillage. Vous
devriez vous concentrer sur des choses totalement différentes".
De nos jours, Scandinavian Airlines, ou SAS, n'est pas en bien meilleure
forme. Elle a longtemps été sous-dimensionnée et, en tant que
transporteur national de trois pays - la Norvège, la Suède et le
Danemark - ses ressources limitées ont été réparties sur trois hubs, au
lieu d'un seul. SAS n'a pas non plus de partenaire solide pour la
création d'une coentreprise transatlantique, de sorte qu'elle est moins
performante sur les routes américaines. "Vous n'inventeriez pas
une compagnie aérienne appartenant à un gouvernement, et encore moins à
deux ou trois gouvernements", a déclaré John Strickland, consultant en
transport aérien basé au Royaume-Uni. TAP Air Portugal est une
autre compagnie aérienne qui se trouve dans une situation similaire.
Elle a construit une franchise décente avec des vols vers les États-Unis
et le Brésil, mais n'a pas l'envergure des grands groupes. Le
gouvernement possède déjà la moitié de TAP, mais pourrait devoir lui
fournir une aide supplémentaire. Ces compagnies aériennes
vont-elles disparaître ? La Norvège pourrait le faire, car elle n'a pas
la riche histoire des autres et se trouve déjà en difficulté.
Les autres ont plus de chances de survivre, bien que M. Strickland ait
demandé si les gouvernements pourraient abandonner si le climat
s'aggrave. Dans le pire des cas, un plus grand nombre de gouvernements
pourraient être d'accord pour gérer une compagnie aérienne - la Pologne,
la Roumanie, la Finlande et la Lettonie contrôlent déjà leurs
transporteurs nationaux - mais d'autres pourraient trouver que c'est
trop, compte tenu du nombre d'autres éléments de leur économie qui
pourraient avoir besoin d'aide. "Il y a une fierté nationale, et
si nous y ajoutons l'effet non quantifiable des gouvernements
populistes, cela rend la situation encore plus difficile", a déclaré M.
Strickland. "Mais nous n'avons jamais fait face à une crise comme
celle-ci. Il y a tellement d'éléments sur la façon dont cela va se
passer". LES COMPAGNIES AÉRIENNES DE GROUPE ONT LEURS PROPRES
PROBLÈMES D'une manière générale, les cinq grands groupes européens
disposent d'avantages importants par rapport aux compagnies aériennes
indépendantes. Mais certains groupes ont également des problèmes.
Le plus faible d'entre eux, Air France-KLM, était en péril avant la
crise, son PDG Ben Smith se demandant comment concurrencer les
transporteurs à bas prix sur les liaisons court-courriers et les trains
à grande vitesse sur les liaisons intérieures. Étant donné l'importance
de la compagnie pour la France et les Pays-Bas - les deux nations
possèdent une partie d'Air France-KLM - les compagnies aériennes
devraient y arriver, mais cela pourrait être coûteux pour chaque nation.
"Il est maintenant plus clair que jamais que le soutien de nos
gouvernements néerlandais et français est nécessaire pour répondre à nos
besoins de trésorerie et nous permettre de poursuivre nos activités une
fois la crise passée", a déclaré M. Smith la semaine dernière.
Il y a des questions plus importantes concernant certaines marques du
groupe Lufthansa. Lufthansa, la compagnie aérienne allemande, est
probablement le transporteur le plus prospère d'Europe continentale, et
son gouvernement l'aidera. Swiss International Air Lines, une compagnie
aérienne du groupe Lufthansa, est également un transporteur solide dont
le hub de Zurich est une réussite. Mais le groupe Lufthansa
possède également Brussels Airlines et Austrian Airlines, et chacune
d'elles est en danger. Pour le peuple et les hommes politiques
autrichiens, la compagnie aérienne reste un symbole patriotique qui
porte le drapeau national dans le monde entier et assure des liaisons
aériennes vitales. Mais Austrian, fondée en 1957, n'est plus une "vraie"
compagnie aérienne, comme Ryanair, qui possède sa propre branche
autrichienne, l'a clairement fait savoir après que le gouvernement lui
ait fait savoir qu'il pourrait lui injecter jusqu'à 800 millions
d'euros. "Nous ne pensons pas que Lufthansa devrait recevoir des
aides d'État des contribuables autrichiens, tout comme nous ne pensons
pas que Ryanair devrait recevoir des aides d'État des contribuables
autrichiens", a déclaré Andreas Gruber, un dirigeant du groupe Ryanair,
selon Reuters. En effet, a déclaré Gruber, les Autrichiens aideraient
une compagnie allemande. Brussels Airlines a été un mauvais
élève du groupe Lufthansa et pourrait probablement disparaître sans
nuire aux consommateurs. La Lufthansa pourrait vraisemblablement
reprendre les lignes les plus rentables de la compagnie. Mais le
gouvernement belge pourrait néanmoins apporter son aide. LES
TRANSPORTEURS NATIONAUX SONT-ILS TOUS MAUVAIS ? Si l'objectif est de
transporter des personnes d'un point A à un point B, peut-être que tous
les pays n'ont pas besoin d'une compagnie aérienne. Si la demande
existe, un transporteur la comblera, même si la compagnie aérienne n'est
pas basée dans ce pays. Ryanair et Wizzair ont fait fortune en
comblant les lacunes sur les liaisons courtes et un jour, les
Autrichiens pourraient s'habituer à utiliser la Lufthansa pour se rendre
à New York ou Los Angeles plutôt que la compagnie nationale.
Mais même en 2020, certains arguments subsistent pour expliquer pourquoi
un pays a besoin d'une compagnie nationale. Au cours du mois dernier, de
nombreuses compagnies aériennes nationales ont été réorientées par les
gouvernements, en assurant des vols de fret médical et de rapatriement.
Les gouvernements pourraient confier ces vols à des entités extérieures,
mais il y a peut-être quelque chose de réconfortant à envoyer la
compagnie nationale à l'étranger. "Nous voyons les gouvernements
du monde entier prendre des mesures drastiques et rapides pour soutenir
leur population", a déclaré M. Engel.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,763 euros en clôture lundi 20 avril. Elle
baisse de
-9,72%. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est en forte baisse, passant 8,97 euros de à 6,93 euros.
L'incertitude concernant les aides qui seront accordées au groupe Air
France-KLM inquiète les analystes. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 26$, en baisse de 6$ cette semaine. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$. Il y a une semaine, les experts estimaient que, suite à l'accord entre l'Opep
et la Russie, son prix devrait monter. La réduction de l'offre s'avère
insuffisante. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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