N°753, 27 avril 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Ben Smith : « Cette crise doit être pour Air France l'occasion de se réformer »
(source Les Échos) 25 avril - Air France-KLM a obtenu de l'État
français et des banques, 7 milliards d'euros sous forme de prêts pour
Air France. Est-ce suffisant pour passer la crise et combien de temps
pouvez-vous tenir ? (...) Grâce à ce
soutien, nous avons les moyens de passer la période la plus difficile
des prochains mois, durant laquelle nos liquidités risquaient
d'atteindre un niveau critique, et de continuer à opérer pendant 12 à 18
mois, selon les hypothèses de retour du marché. Et pour
KLM ? Le ministre des Finances néerlandais évoque une aide inférieure,
de « 2 à 4 milliards »… Air France n'a pas la même taille
ni le même niveau de rentabilité que KLM. Le gouvernement néerlandais va
donc soutenir le groupe et KLM à un niveau proportionnellement
équivalent à celui du gouvernement français pour Air France. Quelles sont vos
hypothèses de reprise de l'activité ? (...) La situation devrait commencer à s'améliorer
progressivement sur le réseau domestique avec la sortie du confinement,
à partir du 11 mai. Cependant, nous devrons attendre la réouverture des
frontières européennes, possiblement vers la fin de l'été, pour pouvoir
relancer notre programme long-courrier. (...) Il faudra aussi que
les frontières des pays importants pour nous, comme les États-Unis,
soient rouvertes. Cela fait beaucoup d'inconnues. A quand
le retour
à la normale ? Je ne le vois pas avant deux ans, peut-être
même un peu plus. Cela dépendra de la réouverture des frontières, mais
aussi du temps qu'il faudra à nos clients pour revenir dans les avions.
L'offre aérienne sera-t-elle moins importante et plus chère au
sortir de cette crise ? Tout dépendra de la reprise du
trafic. Pendant une longue période, nous devrons forcément réduire la
fréquence de nos vols. Mais sur les destinations majeures comme Tokyo,
Los Angeles ou New York, nous avons la flexibilité nécessaire pour nous
adapter, tout en maintenant des liaisons quotidiennes. Nous pouvons, par
exemple, choisir de remplacer des A380 par des appareils qui
transportent moins de passagers. Nous nous adapterons au fur et à
mesure. Et bien sûr, nous proposerons des tarifs attractifs pour faire
revenir nos clients, comme après chaque crise. Les passagers devront-ils voyager avec
des masques et espacés ? (...) Aujourd'hui, les taux de remplissage sont si bas que nous
pouvons sans difficulté maintenir une distanciation entre les passagers.
Sur les rares vols où cela n'est pas possible, nous mettons déjà des
masques à disposition. Si tous les vols se remplissent, Air France les
proposera systématiquement. Mais là encore, tout dépendra de l'évolution
de la situation. Par ailleurs, nos clients doivent savoir que la qualité
sanitaire de l'air dans nos avions, qui est renouvelé toutes les 3
minutes, est bien meilleure que celle des lieux publics. En
contrepartie des prêts, le gouvernement français a-t-il demandé des
engagements supplémentaires à Air France en matière environnementale ?
Air France s'est fixé trois objectifs, avec l'ambition de
réduire de 50 % ses émissions de CO2 à l'horizon 2030. Le premier est de
réduire les émissions de CO2 de ses vols domestiques de 50 % d'ici à
2024. Nous y parviendrons en réduisant l'activité, mais aussi en
utilisant des avions moins polluants. Le deuxième objectif est de
poursuivre le renouvellement de la flotte. Nous avons, par exemple,
commandé 60 Airbus A220, pour remplacer les A318 et A319, qui
permettront, à eux seuls, de réduire de 20 à 25 % ces émissions.
Enfin,
nous avons décidé d'utiliser autant que possible des biocarburants dans
le cadre de la feuille de route nationale, dès qu'ils seront disponibles
en France. Ce qui n'est pas encore le cas. Pour pouvoir rembourser ces prêts, Air
France-KLM s'est aussi engagé à accélérer ses réductions de coûts et sa
restructuration. Quels sont les nouveaux objectifs ?
Les
objectifs du plan de transformation, présenté en novembre dernier, ne
changent pas. Ce plan a le soutien du gouvernement et les 7 milliards de
prêts vont nous permettre de le mener à bien malgré la crise. Nous
allons accélérer sa mise en œuvre dans deux domaines : la
rationalisation du réseau domestique, qui a encore généré 200 millions
d'euros de pertes l'an dernier, et la restructuration des fonctions
support, non opérationnelles. Nous devons faire de cette crise
l'occasion de faire les réformes structurelles que certains de nos
concurrents ont déjà réalisées. Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur
les 37 très bons accords signés l'an dernier avec les syndicats, qui
permettent à Air France de réduire ses coûts sans le faire au détriment
de ses salariés. On pouvait déjà le constater sur les derniers mois de
2019 : la trajectoire de réduction des coûts unitaires d'Air France
était plus rapide que celles de ses principaux concurrents. Et ce,
malgré les hausses de salaires consenties en 2019, plus que compensées
par l'augmentation de la productivité. Que prévoyez-vous
pour le réseau domestique ? Allez-vous transférer des lignes d'Air
France à Transavia ? Les détails des mesures seront arrêtés
cet été. Concernant Transavia, c'est une très belle compagnie et nous
avons négocié un accord constructif avec les pilotes, qui a permis de
supprimer la limitation du nombre d'avions à 40. Cependant, cet accord
prévoit que Transavia ne peut pas opérer au départ de Roissy-CDG, ainsi
que sur les lignes domestiques. Nous avons engagé de bonnes discussions
avec les pilotes qui ont conscience de la gravité de la situation et
sont déterminés à faire gagner Air France. La marque Air
France pourrait-elle disparaître d'Orly ? Il n'en est pas
question. Nous avons le service de La Navette qui fonctionne de façon
très satisfaisante. Nous avons aussi des vols sur les Outre-mer, ainsi
que sur New York-JFK au départ d'Orly. Nous ne prévoyons pas d'y
renoncer.
Au-delà de la question d'Orly, pourquoi ne pas avoir davantage
développé l'activité low-cost de Transavia ? Deux choses
ont freiné le développement de Transavia : la crise du Boeing 737 MAX et
le manque de 737 NG disponibles sur le marché et, d'autre part, la
difficulté à accélérer la formation des équipages pour suivre la
croissance. Aujourd'hui, la chute de l'activité nous laisse plus de
latitude sur ce second point. Mais nos priorités pour Transavia restent
les mêmes : la priorité est de renforcer le plus possible nos positions
à Orly et dans un second temps, de multiplier les bases en province
comme Montpellier, par exemple. Il y a encore tellement d'opportunités
en France pour Transavia, dans des villes telles que Bordeaux, Nantes,
Nice, Marseille, Lyon… Et nous n'avons plus aucune limite concernant le
nombre d'avions pour Transavia. Si nous voulons déployer 100 ou 150
avions, c'est possible. La seule limite est la rentabilité.
Que va-t-il se passer pour la filiale régionale HOP qui semble la plus
fragile ? Nous avions déjà lancé un plan de transformation
chez HOP ! avant la crise. Nous avions décidé de continuer à réduire le
nombre et le type d'avions. HOP! est le résultat de la fusion de trois
compagnies régionales. Malgré les synergies réalisées, sa structure
reste trop complexe. Les coûts d'opération de HOP! sont plus élevés que
la moyenne des compagnies régionales européennes. Cette situation n'est
pas viable. Cependant, la demande pour des vols régionaux sur le marché
français existe bel et bien. Et nous aurons toujours besoin d'avions de
moins de 100 places pour alimenter notre « hub » de Roissy-CDG au départ
de certaines villes de province et d'Europe, et opérer certaines lignes
d'Orly et de Lyon. La recette unitaire moyenne sur les vols opérés par
HOP! est également d'un bon niveau. En revanche, il y a aussi de
nombreuses lignes interrégionales très déficitaires, sur lesquelles nous
devons agir. L'objectif n'est donc pas de faire disparaître notre
filiale régionale, mais d'en faire une compagnie rentable.
Quel sera l'impact social de la transformation accélérée d'Air France ?
Nous ferons en sorte que l'impact social soit aussi réduit que
possible face à la transformation d'Air France et à la baisse durable de
l'activité. Certains personnels d'Air France sont probablement prêts à
partir volontairement, si on leur donne la possibilité. La première
étape consisterait donc à proposer des plans de départs volontaires.
L'étape suivante serait d'offrir à ceux qui resteront dans le groupe des
plans de formation et des possibilités de mutation en rapport avec nos
besoins. Tout cela se fera de toute façon en très étroite concertation
avec les partenaires sociaux, comme nous le faisons depuis mon arrivée.
Le gouvernement a-t-il exigé des garanties sur le maintien de
l'emploi ? Le gouvernement n'a pas fait de demande
spécifique, mais il a clairement souligné que cet effort financier est
fait avant tout pour soutenir les salariés d'Air France. Nous sommes une
entreprise responsable et nos collaborateurs sont notre principal actif.
La dernière chose que nous voulons, c'est perdre cet atout.
Outre les prêts, que peut encore faire le gouvernement pour aider Air
France à améliorer sa compétitivité face à ses concurrents ?
Les discussions de ces derniers jours ont essentiellement porté sur les
mesures d'urgence destinées à aider le groupe à passer la crise. Mais à
plus long terme, nous avons besoin de règles du jeu et d'une structure
de coûts comparables à celles de nos principaux concurrents. L'un des
points les plus importants pour nous est la compétitivité de l'aéroport
de Roissy-CDG. Nous sommes en discussions avec le groupe ADP pour nous
assurer que les investissements prévus à Roissy-CDG pour la construction
du terminal sont conformes aux besoins du groupe Air France-KLM.
Remettez-vous en cause la construction du terminal 4 à Roissy-CDG ?
Non, pas du tout. Cependant, ce projet d'aérogare a été lancé sur
la base d'hypothèses de croissance désormais à revoir. Nous devons donc
nous interroger sur le calendrier du projet, afin de nous assurer qu'il
est en ligne avec les nouvelles hypothèses de trafic. L'un des points
forts d'Air France est la taille du marché parisien, qui est le plus
important d'Europe et l'un des plus importants au monde. Cela nous rend
moins dépendant du trafic de correspondance que nos principaux
concurrents et nous offre de la flexibilité. Au total,
allez-vous réduire la flotte en sortant, par exemple, les A380 ?
A court et moyen terme, nous devons revoir notre flotte, en
immobilisant temporairement des avions et en en sortant d'autres de
manière anticipée, comme l'A340. Concernant les A380, nous avions déjà
pris la décision d'avancer leur sortie à 2022. Compte tenu de la
situation, cela a-t-il du sens de les remettre en service d'ici là ?
Nous prendrons la décision prochainement. Allez-vous revoir à la baisse les
achats d'avions ? Non. Nous nous sommes engagés à réduire
nos émissions de CO2 en ayant une flotte moins polluante. Nous devons
donc poursuivre notre effort. Nous allons prendre livraison, comme
prévu, de deux Airbus A350 avant l'été et nous en avons encore 32 en
commande. Nous attendons également nos premiers A220. En revanche, il
est encore un peu tôt pour dire si nous serons en mesure de passer de
nouvelles commandes dans un proche avenir. La crise peut-elle offrir des possibilités de
croissance externe pour Air France-KLM ? Il est certain que
beaucoup de compagnies ne résisteront pas à cette crise. Si des
opportunités se présentent, pourquoi pas ? Mais notre priorité pour Air
France est, avant tout, de consolider notre position sur le marché
français, qui offre encore d'importantes possibilités. Grâce au soutien
du gouvernement français, cette crise peut être l'occasion d'aligner
très rapidement les stratégies des différents acteurs de la filière -
ADP, Airbus, les sous-traitants - et de démontrer la capacité de la
France à redevenir un véritable champion mondial du transport aérien.
C'est notre objectif et notre engagement.
>
Transition écologique: "Aucun chèque en blanc" accordé à Air France, selon Mme Borne
(source AFP) 27 avril - "Il n'y a aucun chèque en blanc", a déclaré
la ministre sur Europe 1. "Il ne peut pas y avoir un soutien de
l'État, avec l'argent des Français, sans engagement écologique de la
compagnie". (...)
"J'ai eu un entretien dès la semaine dernière avec les dirigeants d'Air
France pour acter les engagements écologiques qui seront pris par la
compagnie. C'est à la fois réduire les émissions de CO2 par passager,
réduire de 50% les émissions de CO2 sur les vols domestiques d'ici
2024", a assuré la ministre avant de détailler quelques pistes de
mesures envisagées. "Ca passe par un renouvellement de la flotte
pour avoir des avions qui polluent moins, l'utilisation de
biocarburants que je soutiens, et une réflexion en
France sur le réseau d'Air France en particulier quand il y a des
alternatives ferroviaires de moins de 2h30", a-t-elle précisé. (...)
>
Aide d'État en faveur d'Air France-KLM : les Pays-Bas et la France le font ensemble, mais chacun pour soi
(source Volkskrant, traduit avec Deepl) 25 avril - Les ministres
Bruno Le Maire à Paris et Wopke Hoekstra à La Haye ont donné vendredi
soir un autre signal que les cœurs français ne battent que pour Air
France et que les Pays-Bas ne se soucient que de KLM. Dans une brève
déclaration commune, le duo ministériel a déclaré qu'ils "partagent les
mêmes priorités pour Air France-KLM et maintiennent un contact étroit
entre eux". (...) Lors de sa
conférence de presse, M. Hoekstra a souligné que l'aide d'État
néerlandaise de 2 à 4 milliards d'euros ira directement à KLM,
et ne profitera donc pas à la société mère. Le Maire a informé
les Français que les 7 milliards d'euros de prêts de l'État français
sont "uniquement destinés à la filiale Air France". (...)
Chez KLM, on ne déplore pas que les aides d'État en faveur de KLM et
d'Air France restent strictement séparées, selon une source de la
compagnie aérienne. Le soutien conjoint des États signifie une dette
commune et KLM est opposé au partage de la dette avec la compagnie Air
France, beaucoup plus instable. (...)...) Les gouvernements français et
néerlandais sont également en désaccord sur les conditions qu'ils fixent
pour les aides d'État. Le Maire a déclaré qu'Air France-KLM "doit
devenir la compagnie aérienne la plus verte du monde" et "doit améliorer
sensiblement sa rentabilité", mais la France n'a pas fixé de critères
fermes à ces exigences. (...) Air France essaie depuis très
longtemps de devenir plus rentable, mais tous les plans de relance n'ont
jusqu'à présent pas réussi à rencontrer la résistance des syndicats
français. Le cabinet néerlandais, en partie sous la pression de
la Chambre basse du Parlement, fait des demandes plus concrètes à KLM. Hoekstra
veut que le personnel de KLM fasse un sacrifice salarial en
échange du sauvetage avec l'argent des contribuables. Les gros salaires,
tels que les pilotes et les cadres, devraient contribuer plus que les
autres
personnels. Le Cabinet et la Chambre des
représentants veulent également une interdiction des bonus, des
participations aux bénéfices et des paiements de dividendes jusqu'à ce
que les prêts du gouvernement aient été remboursés. (...) Afin de limiter les nuisances sonores, KLM devrait
également accepter une réduction du nombre de vols de nuit à Schiphol. Hoekstra espère parvenir à un accord sur ce point d'ici un mois.
Avec les milliards d'aide, l'avenir d'Air France-KLM est garanti pour
l'instant, mais tout dépend de la durée et de la gravité de la crise
de l'aviation. Il n'est pas exclu qu'en tout état de cause, la partie
française doive à nouveau frapper à la porte de l'État. Ensuite, la
renationalisation entrera également en jeu. À ce moment-là, on
comprendra à quel point la France et les Pays-Bas sont engagés dans leur
projet commun d'aviation - un mariage qui ne connaît peut-être pas
beaucoup d'amour, mais dans lequel les époux ont besoin l'un de l'autre
plus qu'ils ne le voudraient. (...)
>
Air France : l'incroyable bras de fer entre les banques et l'État
(source Les Échos) 26 avril - Le plan de sauvetage d'Air France-KLM,
annoncé vendredi soir par la compagnie aérienne et les gouvernements
français et néerlandais, a donné lieu à un bras de fer inédit entre les
banques et Bercy, alors que les tractations se sont poursuivies pendant
tout le week-end. Selon plusieurs sources, au terme de
négociations tendues, BNP Paribas et Société Générale ne faisaient pas
partie vendredi du syndicat bancaire qui a accordé au groupe aérien le
prêt géant de 4 milliards d'euros garanti par l'État à hauteur de 90 %.
Celui-ci se trouve ainsi composé pour moitié de banques
étrangères : aux côtés de Natixis (filiale de BPCE), du Crédit Agricole
CIB et du CIC (filiale de Crédit Mutuel), on trouve la britannique HSBC,
l'espagnole Santander et l'allemande Deutsche Bank.
Mais les deux grandes banques françaises tentaient durant le week-end de
revenir dans la course, et Société Générale aurait in fine rejoint,
dimanche soir, le pool de banques. (...)
Techniquement,
les six banques initiales se sont engagées à apporter la somme de 4
milliards d'euros, dont elles portent in fine 10 % du risque,
soit 400 millions d'euros. Mais la documentation finale n'est pas signée
et l'arrêté ministériel non plus. (...) Par ailleurs,
l'État français a accordé un prêt d'actionnaire de 3 milliards
d'euros, ce qui soulage la trésorerie de l'entreprise et peut
être considéré de facto comme du capital. (...) De son côté, le groupe aérien dirigé par Ben
Smith a obtenu ce que FNAC-Darty n'avait pas réussi à obtenir la semaine
dernière : un taux fixé à l'avance pour les deux renouvellements
annuels du crédit lorsque celui-ci arrivera au terme de la première
année. (...) Pour cela,
il s'est engagé à finaliser dans les prochains mois un plan de
transformation, qui inclura des engagements de réduction des coûts. En
parallèle, le conseil envisagera de procéder à une opération de
renforcement des fonds propres. C'est sur cette deuxième partie
que BNP Paribas voulait un engagement ferme et chiffré. Alors que le
secteur aérien n'a jamais été aussi fragilisé, le groupe BNP Paribas veut s'assurer
que les actionnaires et la société font le maximum. Une question de
conviction.
>
Le SCARA veut un milliard d’euros pour toutes sauf Air France
(source Air Journal) 27 avril - L’État vient d’annoncer son l’ampleur
du plan de soutien en faveur du groupe Air France, « pour un montant
historique de 7 milliards d’euros, soit « près de 45% du chiffre
d’affaires annuel de la compagnie (hors KLM) », rappelle ce lundi le
Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA), qui regroupe 47%
des compagnies aériennes françaises basées en Métropole et dans les
territoires ultra-marins ainsi que des sociétés d’assistance
aéroportuaire et de formation. (...) Qui pose donc à l’État une « question
simple : pourquoi Air France est-elle la seule compagnie française à
bénéficier d’un tel soutien ? » Le chiffre d’affaires global des
autres compagnies aériennes françaises représente environ 15% de celui
d’Air France, ces compagnies aériennes rencontrent les mêmes difficultés
qu’Air France et sont tout aussi soucieuses de renouveler leurs flottes
pour améliorer leur compétitivité et participer à la transition
écologique. Le SCARA demande donc qu’un fonds d’un montant d’un
milliard d’euros, proportionnel à ce qu’Air France a obtenu de l’État,
soit mis en place en urgence « pour aider les compagnies aériennes
françaises n’appartenant pas au groupe Air France à faire face à la
crise actuelle et à préparer leur avenir ». Le syndicat avait
publié mi-avril une liste de propositions pour un soutien efficace de
l’État au transport aérien dans la sortie de crise sanitaire, incluant
un moratoire de douze mois sur la totalité du coût des infrastructures
de navigation aérienne et aéroportuaires, et sur les taxes Chirac ou
« écologique ». Il demandait aussi l’arrêt des privatisations
d’aéroport, et précisait déjà que ce soutien ne devra pas bénéficier
qu’au seul groupe Air France.
>
Afin de survivre à la crise sanitaire, Delta Airlines va devoir se structurer
(source BFM Business) 22 avril - En première ligne face à la crise
sanitaire liée au coronavirus, Delta Airlines tente de survivre
en réduisant ses coûts et en se tournant vers l'État pour
renforcer sa trésorerie. La compagnie va également devoir
"redimensionner son activité à court terme" indique son PDG. (...)
M. Bastian (...) ne voit pas le bout du
tunnel avant trois ans. (...) En attendant, Delta (...) brûle
100 millions de dollars par jour depuis mars mais espère réduire de
moitié ce train, à 50 millions en juin. (...) La compagnie a en outre passé des accords
pour vendre des avions qu'elle reprendra ensuite en leasing et 37.000
employés, soit 41% de ses effectifs globaux, ont été mis en congés sans
solde. Comme les autres grandes compagnies aériennes américaines, la
société a fait appel au programme de soutien à l'emploi lancé par
l'administration Trump. Delta doit ainsi toucher 5,4 milliards
de dollars dont 3 milliards sous forme d'aide et le restant sous forme
de prêts sur 10 ans avec un taux d'intérêt de 1% sur les 5 premières
années et 2% sur le reste de la maturité. La tranche d'aide du Trésor
est conditionnée par la préservation des emplois au moins jusqu'au 30
septembre, la suppression du dividende et des rachats d'actions jusqu'en
septembre 2021. Delta envisage également
d'emprunter jusqu'à 4,5 milliards de dollars au Trésor dans le
cadre du plan de sauvetage du transport aérien adopté par le Congrès
américain. (...)
>
Virgin Atlantic cherche un nouvel actionnaire
(source Businesstravel) 27 avril - (...) Le fondateur et copropriétaire de Virgin
Atlantic, Richard Branson, a déjà déclaré que la majeure partie de
l'apport en cash de 250 millions de dollars dans le groupe Virgin irait à
la compagnie aérienne, mais il est maintenant entendu qu'il est prêt à
l'augmenter. Initialement, Virgin avait essayé d'obtenir le
soutien du gouvernement britannique, similaire à celui reçu par Easyjet. Le gouvernement britannique s'est dit peu impressionné par cette
demande et exigeait des preuves supplémentaires que Virgin cherchait de
l'argent auprès de ses actionnaires. Delta Airlines
est un actionnaire important de Virgin Atlantic, qui en détient 49%. Le
PDG Ed Bastian a cependant déclaré que les règles de propriété ne
permettraient pas une injection supplémentaire dans la compagnie
aérienne. (...) En outre, Ed Bastian a déclaré que Virgin
doit déjà des centaines de millions de dollars à Delta dans le cadre de
leur coentreprise. Ce week-end, il y a eu
plusieurs rapports selon lesquels Virgin cherchait de nouveaux
financements. (...) Cela confirme l'article du Financial Times selon
lequel la compagnie aérienne a embauché la banque d'investissement
Houlihan Lokey. Le FT cite un porte-parole du groupe Virgin disant que
le groupe ne cherche pas à vendre la compagnie aérienne, mais plutôt
qu'il «travaille avec Houlihan Lokey pour approcher les investisseurs
privés pour une opportunité d'investissement ». (...)
Il est à noter que
Richard Branson étudierait également
selon la presse le gage de son île dans les Caraïbes pour lever de
l'argent. Paradoxalement, Richard Branson doit se mordre
les doigts de n'avoir pas accepté la montée au capital du groupe Air
France-KLM il y a quelques mois. (...) Dans le cadre de la joint-venture entre Virgin, Air
France-KLM et Delta, Air France aurait du prendre 31% du capital de la
compagnie aérienne britannique. Mais le groupe Virgin avait finalement
décidé de conserver 51% du capital de Virgin Atlantic...
>
Le groupe Lufthansa emploiera 10.000 collaborateurs en moins après la crise
(source L’avenir) 24 avril - Le patron de Lufthansa,
Carsten Spohr, estime que le groupe aéronautique allemand,
dont fait notamment partie Brussels Airlines, emploiera 10.000
personnes en moins et comptera 100 avions de moins dans sa flotte à
l’issue de la crise économique due au coronavirus. C’est ce
qu’il a confié dans une communication interne au personnel. (...)
Selon lui, il faudra des années avant que la demande de transport aérien
ne revienne à son niveau d’avant crise. Il s’attend ainsi à ce que son
groupe ne soit pas en mesure de sortir du rouge avant 2023. «Nous avons
été le premier secteur à être touché par la crise mondiale et nous
serons parmi les derniers à en sortir», estime le dirigeant. (...) Des négociations sont en cours
avec les gouvernements allemand, suisse, autrichien et
belge pour des aides d’État de plusieurs milliards d’euros. Il est notamment
question d’un montant de 290 millions d’euros pour secourir Brussels
Airlines. (...)
>
Berlin n'a pas pris de décision pour Lufthansa
(source Reuters) 27 avril - Berlin ne se prononcera sur l'aide que
l'État allemand pourrait apporter à Lufthansa qu'une fois que tous les
faits auront été mis sur la table, a déclaré lundi le ministre allemand
de l'Economie, Peter Altmaier.
"Ce que nous voulons, c'est que
les grandes entreprises qui jouent un rôle de premier ordre demeurent
compétitives après la crise", a déclaré le ministre à la radio Deutschlandfunk.
Des sources de Reuters ont déclaré jeudi que la compagnie aérienne
allemande, frappée comme le reste du secteur par sa quasi-mise à
l'arrêt, espérait boucler cette semaine avec les autorités un
plan de sauvetage de 10 milliards d'euros. (...)
>
IAG souhaiterait revoir à la baisse le prix du rachat d'Air Europa
(source Boursier com) 22 avril - International Airlines Group
chercherait à renégocier le prix d'achat d'Air Europa. Alors que la
maison-mère de British Airways et d'Iberia a accepté, en novembre
dernier, de débourser un milliard d'euros pour s'offrir la troisième
compagnie espagnole, elle souhaiterait revoir ce montant à la baisse
alors que la valeur des deux compagnies a chuté sur fond de crise du
Covid19.
Selon des personnes proches du dossier citées par 'Bloomberg, les
deux parties étudieraient les clauses du contrat qui permettraient un
ajustement des termes mais il n'y a aucune garantie qu'elles accepteront
ces éventuels changements. Si IAG croit toujours à la logique
stratégique de l'opération qu'il souhaite boucler, le compromis trouvé
précédemment autour d'un milliard d'euros ne prend pas en compte
l'effondrement du marché et la chute de la valorisation des différents
acteurs. (...)
>
Alitalia sera nationalisée en juin, annonce le ministre italien de l'Industrie
(source Reuters) 23 avril - Le gouvernement italien prendra en juin
le contrôle total d'Alitalia, que la crise du coronavirus a
poussée à la faillite, a annoncé jeudi le ministre de l'Industrie,
Stefano Patuanell. (...)
Selon Stefano Patuanelli, le chiffre d'affaires d'Alitalia a
diminué de 87,5% cette année. "La nouvelle Alitalia débutera
avec une flotte de plus de 90 de ses 113 avions actuels",
a-t-il précisé, démentant les informations selon lesquelles la flotte
pourrait être réduite à 30 appareils. (...)
>
Pour la reprise, Ryanair et EasyJet privilégieront les aéroports qui feront des cadeaux sur les redevances
(source La Tribune) 24 avril - (...) Sans surprise, plusieurs compagnies aériennes font pression
sur les aéroports pour obtenir des conditions très avantageuses pour
stimuler le trafic, comme la suppression temporaire des redevances
aéroportuaires, par exemple. Ryanair en fait partie. Selon des
sources aéroportuaires, la compagnie a envoyé un courrier en ce sens aux
aéroports européens dans lequel elle formule plusieurs demandes de
suppression de redevances d'ici octobre 2021, d'abord sur la totalité
des passagers (jusqu'à octobre 2020), puis sur 50% du remplissage des
avions (jusqu'en octobre 2021), sauf sur les nouvelles lignes où
l'absence totale de charges est demandée. Comme à
son habitude, la compagnie parle "cash" puisqu'elle dit clairement
qu'elle privilégiera les aéroports qui joueront le jeu en leur rappelant
qu'ils auront un "avantage décisif" pour être choisi. (...)
La compagnie low-cost irlandaise n'est pas la seule à faire de telles
demandes. Sans employer un ton aussi direct, d'autres compagnies
demandent la même chose, expliquent des sources aéroportuaires, en
citant par exemple EasyJet, le groupe IAG ou encore TAP Portugal.
Sans être précise dans ses demandes, EasyJet par
exemple est très claire elle aussi sur ses intentions. (...)
(...) Selon un aéroport, le groupe IAG
(British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling, Level) a lui aussi envoyé
par un courrier similaire à plusieurs aéroports sans procéder, en
revanche, à un quelconque chantage. (...) Quelles
suites vont donner les aéroports ? Selon un observateur, les aéroports
ont plutôt intérêt à sécuriser des programmes de vols de compagnies
solides comme Ryanair, car ils savent qu'elles passeront la crise.
Encore faut-il que les aéroports puissent se le permettre. (...)
En filigrane, c'est toute la connectivité des territoires qui est en
jeu. (...)
>
Vol à 1 € : la FNAM se dit "ulcérée" par les pratiques de Ryanair
(source TourMaG) 23 avril - La FNAM (Fédération Nationale de
l'Aviation Marchande) alerte l'État sur la situation financière
extrêmement difficile des compagnies aériennes. Elle demande le soutien
de l'État. "C’est une activité stratégique et un outil de
souveraineté pour la nation, la crise sanitaire en cours a rappelé le
rôle des compagnies aériennes dans le rapatriement de nos concitoyens et
de transport de matériels sanitaires" rappelle la FNAM qui ajoute
qu'elle envisage "une reprise très progressive de l’activité, protégeant
en particulier la situation sanitaire de ses clients et salariés, et
contribuant à la continuité territoriale en métropole, vers les
territoires d’Outre-Mer et les grandes villes mondiales." Elle
se dit "ulcérée" par les pratiques de certaines compagnies en temps de
crise et pointe du doigt Ryanair "basées hors du territoire français, ne
s’acquittant d’aucune fiscalité en France et faisant échapper à la
moindre occasion leurs salariés aux règles sociales françaises".
Elle dénonce également la stratégie de reprise d'activité de la low-cost
et ses annonces de tarifs "prédateurs" à 1 euro. Dans ce cadre,
la FNAM appelle les autorités françaises et européennes "à mettre en
place de manière urgente les conditions réglementaires en France et en
Europe d’une concurrence équitable et vertueuse sur le plan
environnemental et social, afin que les compagnies qui s’astreignent à
respecter les règles ne voient pas leurs efforts ainsi que ceux de leurs
salariés ruinés au profit de compagnies guidées par la seule volonté
d’imposer un modèle de prédation." (...)
>
L'alliance entre Boeing et Embraer explose en vol
(source Le Journal de l'Aviation) 25 avril - L'information est tombée
ce samedi 25 avril. Les projets de coentreprises entre Boeing et
Embraer ne se feront pas, l'avionneur américain ayant exercé
son droit de résiliation pour mettre un terme à l'accord MTA (Master
Transaction Agreement) qui devait conduire à leur création. Embraer
s'estime lésé et entend utiliser tous les moyens possibles contre Boeing
pour obtenir des dommages. « Boeing a travaillé avec
diligence pendant plus de deux ans pour finaliser sa
transaction avec Embraer. Au cours des derniers mois, nous avons eu des
négociations productives, mais finalement infructueuses sur les
conditions du MTA non satisfaites » a annoncé Marc Allen, Senior
Vice-Président de Boeing et Président d'Embraer Partnership & Group
Operations dans un communiqué. Et de poursuivre : « C'est profondément
décevant. Mais nous avons atteint un point où la poursuite des
négociations dans le cadre du MTA ne résoudra pas les problèmes en
suspens ». L'avionneur de São José dos Campos a
immédiatement riposté en déclarant que Boeing avait « fabriqué de
fausses allégations comme prétexte pour tenter de ne pas respecter ses
engagements de conclure la transaction et payer à Embraer le prix
d'achat de 4,2 milliards de dollars. » Embraer entend
aussi utiliser tous les moyens possibles contre Boeing pour les dommages
subis suite à la « résiliation abusive de Boeing et de la violation du
MTA ». (...) Il n'en reste pas moins que nonobstant la raison
officielle avancée par Boeing pour mettre un terme au projet de
rapprochement entre les deux avionneurs, la création de Boeing Brasil -
Commercial semblait condamnée depuis déjà quelques mois et notamment
avec la crise du 737 MAX. Les synergies potentielles
entre la famille E2 et la famille 737 MAX étaient loin d'être évidentes
aux yeux du marché et les perspectives commerciales de la
nouvelle génération d'E-Jets n'ont peut être pas suffisamment convaincus
Boeing au regard des quelque 4,2 milliards de dollars à investir, et
alors que son activité Avions Commerciaux est tout particulièrement
impactée par la crise liée à la pandémie de coronavirus faute de pouvoir
livrer un seul monocouloir. Boeing Commercial Aircraft (BCA) envisage
d'ailleurs de supprimer jusqu'à 10% de ses effectifs pour traverser la
crise. (...)
>
La survie d'Airbus est en jeu dit son président
(source Reuters) 27 avril - Airbus a fait état de sombres
perspectives liées à l'impact de la crise du coronavirus,
demandant notamment à ses 135.000 salariés de se préparer à des
coupes plus importantes que prévu car la survie du groupe est menacée
s'il n'agit pas dans l'immédiat. Dans une lettre adressée au
personnel vendredi, et que Reuters a pu consulter, Guillaume Faury, le président
exécutif d'Airbus, indique que l'avionneur européen "perd de l'argent à
une vitesse inédite" et qu'une baisse d'un tiers ou plus de la
production ne constitue pas le pire des scénarios, l'entreprise étant
susceptible de réexaminer ce plan. Sollicité, Airbus s'est
refusé à tout commentaire. (...) Selon des sources du secteur,
un nouveau plan de restructuration inspiré de Power8 pourrait être mis
en œuvre cet été. Guillaume Faury a pour sa part déclaré que le constructeur étudiait
"toutes les options" et que les nouvelles mesures de production
pourraient rester en place le temps de réévaluer la demande, qui
pourrait prendre entre deux et trois mois. D'après des sources
proches du dossier, Airbus est également en intenses discussions
avec plusieurs États en Europe sur les différents plans d'aide au
secteur. (...)
>
Coronavirus : Aéroports de Paris envisage de tester les passagers «avant leur envol»
(source Le Figaro) 23 avril - «Le trafic ne va pas repartir du jour
au lendemain d'un coup de baguette magique le 11 mai», a déclaré ce
jeudi Augustin de Romanet, PDG d'Aéroports de Paris (ADP) sur BFM
Business. Alors que le groupe a publié le même jour un chiffre
d'affaires en baisse de 5,6% au premier trimestre en raison des effets
de la pandémie du Covid-19, son patron demande la création d'un «habeas
corpus» sanitaire mondial en vue de la reprise d'activité. (...)
Comment se profile cette reprise ?
«Cela va dépendre de l'évolution de la pandémie - moins elle sera forte,
plus le trafic reprendra -, (...) de l'existence d'un vaccin et de tests
(...) mais aussi du climat de confiance qu'il faut créer pour les
passagers», a répondu le patron d'ADP. En cas de «généralisation
de tests, rapide et accessible», Augustin de Romanet se dit favorable à
l'idée de «tester les passagers avant leur envol». «Nous avons proposé
un certain nombre de mesures au départ des passagers dans la cadre du
plan du déconfinement afin de s'assurer que l'on n'embarque pas de
passagers fiévreux». De plus, «à l'intérieur d'un avion, la filtration
de l'air toutes les trois minutes est meilleure que dans tous les autres
modes de transport (...) et le masque sera requis», a-t-il avancé. (...)
Augustin de
Romanet a évoqué le rythme de trafic post-reprise et son impact sur ADP.
«Je ne table sur rien car je n'ai pas mon diplôme de Madame Irma (...),
a-t-il commenté. Notre modèle économique va être bouleversé car les taux
de croissance sur laquelle nous tablions vont probablement être
revisités. Mais il va falloir se rendre compte aussi que pour la lutte
contre la décarbonation du transport aérien, le fait que le rythme de
trafic fléchisse n'est pas une mauvaise nouvelle. Plus que jamais nous
mettrons l'accent sur la décarbonation et la qualité de service», a-t-il
poursuivi.
Revue de presse boursière ...
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Air France-KLM : un broker vise un cours de 1,30 euro...
(source Boursier com) 24 avril - (...) Parmi les derniers avis de
brokers, Morgan Stanley a dégradé le titre à 'sous-pondérer' tout en
réduisant son cours cible à 4 euros.
Barclays, de son côté, a
réduit son objectif de cours de 10,3 à 4,2 euros en restant à
'pondération en ligne'.
Enfin, la Société Générale a dégradé le
titre à 'vendre' avec un objectif coupé de 4,5 à seulement... 1,3
euro !. (...)
>
Air France-KLM: derrière les prêts massifs à Air France-KLM, le danger de la dette
(source BFM Bourse ) 27 avril - L'accord de principe conclu vendredi
par le groupe avec l'État français et avec ses banques devrait lui
permettre d'éviter la crise de liquidités qui aurait pu survenir dès le
troisième trimestre. Mais l'alourdissement de sa dette place Air
France-KLM davantage en position de sujétion, sans lever toutes
les incertitudes. (...)
Selon le projet d'accord, qui reste à
finaliser, un syndicat bancaire apporterait 4 milliards d'euros via un
prêt garanti à 90% par l'État français, d'une maturité de 12 mois, avec
deux options d'extension d'un an consécutives tandis que l'État
apporterait directement 3 milliards d'euros via un prêt d'actionnaire
d'une maturité de quatre ans, avec là aussi deux options d'extension
d'un an. (...) Ces opérations, par contraste avec
un apport de fonds propres, conduiraient dès lors à
plus que doubler l'endettement du groupe, dont la dette nette fin 2019
s'élevait à 6,147 milliards d'euros (sur laquelle le transporteur a versé 393 millions
d'euros d'intérêts l'an dernier). Afin d'en
rembourser au plus vite une partie -en commençant par la dette
bancaire garantie, dont l'échéance est plus courte- le groupe,
une fois qu'il disposera d'une meilleure visibilité sur les paramètres
du trafic aérien post-crise du coronavirus, entend procéder à
une augmentation de capital. Cette opération destinée à
renforcer les fonds propres pourrait intervenir au plus tard à l'issue
de l'assemblée d'approbation des comptes de l'exercice 2020. (...) Le cas échéant, l'État n'aurait alors qu'à
abandonner tout ou partie de sa créance en échange d'une fraction du
capital à déterminer. Faute de levée de fonds, le remboursement
de la totalité du prêt envisagé absorberait plus de dix années de
trésorerie d'exploitation (sur la base des 623 millions d'euros en
2019), le bureau d'études de Citigroup tablant même sur quinze ans.
La banque américaine estime aussi que si le prêt d'urgence est
nécessaire, paradoxalement cela pourrait peser sur la capacité d'Air
France-KLM à négocier efficacement avec ses fournisseurs, avec les
syndicats et les exploitants aéroportuaires qui pourront arguer du fait
que le groupe a maintenant accès à d'importantes liquidités, bien que
sous forme d'un passif qu'il faudra gérer dans une conjoncture
compliquée.
De plus, vis-à-vis du marché boursier, l'anticipation
d'une prochaine augmentation de capital plus ou moins inévitable
pourrait circonscrire la progression du titre.
>
Pétrole : les mécanismes de marché expliquent l'effondrement des cours
(source Reuters) 21 avril - Des mécanismes de marché et en
particulier le rôle joué par les fonds indiciels cotés (ETF)
expliquent l'effondrement des cours du pétrole, qui a vu un
contrat à terme de référence sur le brut passer lundi en territoire
négatif pour la première fois, dit-on chez La Banque postale Asset Management (LBPAM).
Le contrat à échéance en mai sur le baril de brut léger américain
(West Texas Intermediate, WTI) est tombé lundi à -40 dollars, un
mouvement inédit alimenté par des perspectives économiques déprimées et
par la quasi-saturation des capacités de stockage aux États-Unis.
Ce contrat était "livrable" lundi soir, ce qui signifie que ceux qui
l'avaient acheté étaient censés recevoir une livraison "physique" de
pétrole, ce qui était impossible en l'absence de capacité de stockage,
explique Stéphane Déo, stratégiste de la société de gestion, dans une
note publiée mardi. "Tous les intervenants ont donc
dû revendre leurs contrats mai 2020, quel qu'en soit le prix, même
négatif", écrit-il. (...)
La surabondance de l'offre face à une demande qui ne cesse de se
contracter entretient la baisse des cours, explique John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud,
une très mauvaise nouvelle pour les entreprises du secteur du pétrole de
schiste aux États-Unis, qui ont besoin d'un baril de pétrole à 50
dollars pour être rentables. (...)
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,50 euros en clôture lundi 27 avril. Elle
baisse de
-5,52% sur une semaine. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est en baisse pour la deuxième semaine consécutive, passant 8,97 euros de à 6,93 euros
puis à 6,08 euros ce lundi.
L'annonce par l'Etat français des prêts accordés n'a pas eu d'impact sur
le cours de l'action. Par contre plusieurs analystes ont dégrader leurs
objectifs de cours. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 20$, en baisse de 6$ pour la deuxième semaine consécutive. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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