N°755, 11 mai 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Air France-KLM : près de 2 milliards de pertes et un lourd plan social en vue
(source Libération) 7 mai - La compagnie accuse des pertes record
pour le premier trimestre du fait de la crise sanitaire. Bien que l'État
français lui ait accordé 7 milliards d'euros de prêt, elle se prépare à
supprimer des milliers de postes. Des discussions ont déjà commencé en
ce sens. L’ambiance était lourde mercredi matin lors du conseil
d’administration d’Air France-KLM (...). Et pour cause : les pertes annoncées
par la compagnie aérienne franco-néerlandaise ont atteint un niveau
record de 1,8 milliard d’euros au premier trimestre. Seul le mois de
mars a été particulièrement affecté par les effets du Covid-19. Autant
dire que les résultats financiers sur l'ensemble du premier semestre
risquent d'être encore plus catastrophiques. Air France-KLM paie
non seulement la chute vertigineuse de ses recettes, puisque la plupart
de ses avions sont cloués au sol, mais aussi le faible prix du pétrole.
La compagnie aérienne, comme la plupart des transporteurs pratique en
effet un système dit «de couverture». Ce qui signifie qu’elle achète, à
l’avance, le kérosène dont elle a besoin et à un prix défini. En ce
moment, non seulement le prix défini - environ 60 dollars le baril - est
largement au-dessus du marché, mais en outre, tout ce carburant ne
génère pas de recettes puisqu’il n’est pas consommé. Une sorte de double
peine qui pèse pour près de 500 millions d'euros dans les mauvais
résultats de l’entreprise. En outre, le
trafic ne devrait repartir que très progressivement. Les lignes sur
lesquelles Air France-KLM est vraiment rentable sont le continent
américain, l’Asie et l’Afrique. Or toutes ces destinations génèrent pour
le moment une activité quasiment nulle puisque l’espace Schengen est
fermé. Pour faire des économies, le transporteur va donc devoir couper
sérieusement dans ses coûts et ses investissements. Ces derniers
passeront de 3,6 milliards d’euros à 2,4. D’ores et déjà trois Airbus
long courrier ne feront pas leur entrée dans la flotte cette année.
C’est cependant sur l’emploi que les mesures les plus violentes sont
attendues. Le directeur général d’Air France-KLM a annoncé des
discussions avec les organisations syndicales, en vue de suppressions de
postes. Et lorsque cette perspective a été annoncée hier, lors du
conseil d’administration, les deux représentants de l’État actionnaire
n’ont pas fait le moindre commentaire selon les informations de
Libération. Qui ne dit mot consent. Ceux qui pensaient, dans
l’entreprise, que les deux prêts, d’un montant de 7 milliards d’euros,
avaient été accordés par l’État (actionnaire à hauteur de 15 %) en
contrepartie d’une clause de protection sociale, en seront pour leurs
frais. Si aucun chiffre n’est
encore annoncé, le directeur général de la compagnie, Benjamin Smith,
envisage de supprimer des emplois dans les services administratifs et
les escales d’Air France en région. Ce qui lui sera facilité avec la
suppression des vols dès lors qu’une liaison en train, de moins de 2 h
30, peut se substituer à l’avion comme l’a demandé le gouvernement. La
filiale de transport régional Hop devrait voir sa flotte et son réseau
réduits de près de la moitié. Au total, de 6.000 à 10.000 postes sont
menacés sur un effectif de 80.000 salariés, selon un dirigeant de la
compagnie qui a préféré conserver l’anonymat. Pour le moment la méthode
évoquée est celle d’un plan de départs volontaires. Mais personne au
sein de la compagnie n'imagine qu’un tel nombre de salariés puisse avoir
de son propre chef envie de quitter l’entreprise. Dans ces conditions,
le recours à des licenciements secs se profile. Un plan d’économies
devrait être annoncé en juillet. Les salariés réagiront-ils
comme ils l’ont souvent fait en déclenchant une grève ? Cette fois-ci
rien n’est moins sûr. D’abord parce que le faible nombre de vols
effectués en ce moment réduirait l’impact d’un tel mouvement. Ensuite et
surtout parce que les pilotes ne semblent pas prêts à cesser le travail.
«Benjamin Smith n’a cessé de nous dire, en français, comme en anglais
que nous étions les leaders de l’entreprise. Les pilotes sont séduits
par son discours d’autant qu’il connaît bien mieux le transport aérien
que ses prédécesseurs à la tête de la compagnie», résume un commandant
de bord au long passé syndical (...).
>
Air France : ce qu'il faut savoir sur les milliers de suppressions de postes à venir
(source La Tribune) 11 mai - Lors de la publication des résultats
trimestriels d'Air France-KLM, jeudi 7 mai, le directeur général du
groupe, Ben Smith a rendu public ce que lui et la directrice générale
d'Air France, Anne Rigail, avaient déjà dit en interne. Avec la crise
sans précédent qui frappe le transport aérien, il y aura
inévitablement des suppressions de postes à Air France. Et ce, à un
niveau largement plus élevé que les 1.500 prévus d'ici à fin 2022 dans
la gestion prévisionnelle pour l'emploi et les compétences (GPEC)
présentée fin février. (...)
Les besoins en personnel vont fondre d'autant plus drastiquement que le
sureffectif sera gonflé par les gains de compétitivité du plan de
transformation, qui sera focalisé sur trois axes forts : réduire les
coûts fixes d'une manière générale, optimiser les fonctions support, et
restructurer le réseau intérieur déficitaire à hauteur de 200 millions
d'euros par an. Des négociations avec les syndicats pour identifier et
traiter le sureffectif ont déjà débuté dans certaines catégories de
personnel. (...)
Une nouvelle GPEC et le plan de transformation seront présentés en juin
et juillet. Quelle sera l'ampleur des
suppressions de postes ? 5.000, 7.000, 10.000 suppressions de postes, ou
plus encore ? Chacun y va de son évaluation. Une chose est sûre. Le plan
de départs sera massif. Un simple regard sur ce qui se passe ailleurs en
Europe donne déjà une idée. SAS va réduire ses effectifs de 50%,
Icelandair de 43%, British Airways de près de 30%, soit 12.000 postes.
Même si son profil est différent de celui d'Air France, le cas de la
compagnie britannique est le plus parlant. Avec 45.000 salariés,
sa taille se rapproche en effet de celle de la compagnie française. (...)
La compagnie Air France emploie 41.230 salariés en CDI selon les
chiffres de la GPEC de février. (...) L'annonce d'Air
France-KLM d'une réduction structurelle des capacités de 20% en 2021
donne également une indication de l'ampleur du sureffectif à venir. Et
ce, même si le lien entre la baisse des capacités et celle des effectifs
(qui se traduirait par environ 10.000 suppressions de postes) n'est pas
forcément automatique. (...)
Au "sol" (par opposition
aux navigants), l'emploi des les fonctions support et celui dans les
escales sont menacés. Un chiffre a commencé à transpirer. Celui d'une
baisse de plus de 30% au moins des effectifs des fonctions support de la
compagnie Air France. Selon des sources internes, cette diminution
aurait été évoquée en conseil d'administration d'Air France en précisant
que les effectifs des fonctions support s'élevaient aujourd'hui à 6.000
personnes. Or, la GPEC de fin février précise qu'ils
s'élèvent à 7.360, sur les 25.220 personnels au sol en CDI que compte la
compagnie Air France. Si la volonté de la direction de réduire de 30%
les fonctions support se vérifiait, 2.800 postes seraient ainsi
supprimés dans ces métiers. Les personnels au sol travaillant dans les
escales sont également menacés. Notamment ceux des escales régionales.
Malgré la baisse des effectifs ces dernières années, leur coût est
largement supérieur à ceux des entreprises d'assistance en escale que
sous-traitent les concurrents d'Air France. L'avenir des escales
dépendra de l'ampleur de la baisse de voilure qui sera décidée sur le
réseau domestique. (...)
Les
suppressions de postes pour le personnel au sol passeront par un plan de
départs volontaires (PDV). Ce qui ne sera pas le cas pour les navigants
(pilotes et hôtesses et stewards). Pour ces derniers, la direction
compte utiliser des ruptures conventionnelles collectives, qui ont
l'avantage d'être plus simples et de permettre à l'entreprise de pouvoir
réembaucher ultérieurement si besoin, contrairement à un PDV. Les négociations
avec les hôtesses et stewards d'Air France n'ont pas encore commencé,
mais le sureffectif des personnels navigants commerciaux (PNC) pour 2021
est, selon nos informations, estimé par la direction à 1.800 salariés.
Soit 15% des effectifs. Près de 1.200 départs naturels étaient d'ores et
déjà prévus au cours des trois prochaines années. La direction va
essayer de les convaincre de partir plus tôt et d'en inciter d'autres
(parmi ceux qui n'arrivent pas à l'âge de la retraite) à quitter
l'entreprise. Au-delà des suppressions de postes, la direction n'entend
pas toucher aux conditions de travail figurant dans le contrat collectif
signé en 2017 et qui court jusqu'en 2022. Quant aux pilotes (3.800 personnes),
il
n'y aura pas de grandes coupes dans les effectifs en raison de leur
système de rémunération, qui permet de gérer un certain niveau de
sureffectif. En effet, la rémunération des pilotes d'Air France est
composée d'une partie fixe représentant 20 à 25% de leur rémunération et
d'une partie variable liée à l'activité réalisée. Depuis l'arrêt
quasi-total des vols en avril, les pilotes ne perçoivent que leur partie
fixe et un complément garanti qui leur permettent de conserver 70% de
leur rémunération. Autrement dit, celle-ci a diminué de 30% depuis le
début de la crise. (...) L'idée est donc de
faire partir tous les pilotes qui étaient susceptibles de prendre leur
retraite d'ici à trois ans. La GPEC de février avait identifié 300
départs naturels chez les pilotes. Selon plusieurs sources, ce chiffre
reste évidemment d'actualité. La pyramide des âges est un atout pour la
compagnie. La GPEC de février avait pointé 3.800 départs naturels d'ici
à 2022, toutes populations confondues. (...) A ces départs naturels
s'ajouteront tous ceux que la direction va inciter à partir. Les
conditions financières devront être intéressantes. Car au regard de
l'environnement économique, il n'est pas certain que les volontaires au
départ se bousculent au portillon. Auquel cas, des départs contraints
seraient une première à Air France. La dernière fois qu'un tel scénario
a été évoqué, c'était en 2015. Il avait débouché sur des grosses
tensions sociales. Et HOP dans tout
cela ? La filiale régionale d'Air France s'attend à des jours
difficiles. La restructuration du réseau intérieur va entraîner de
nombreuses suppressions de lignes. Si son activité d'alimentation du hub
de Roissy sera conservée, celle au départ d'Orly ou entre certaines
lignes régionales pourraient être remplacée par Transavia. Les syndicats
de HOP dénoncent le procès qui leur est fait par certains d'être
responsables des pertes d'Air France sur le réseau court-courrier.
Rappelant que les pertes existaient avant la création de HOP en 2013,
l'intersyndicale de HOP estime dans un communiqué que "la part de HOP
dans cette perte abyssale est une goutte d'eau" et que "la rentabilité
du réseau court-courrier Air France est d'abord et avant tout un
problème Air France. HOP est une compagnie agile, flexible, qui a depuis
longtemps prouvé sa capacité à s'adapter. Ses modules de 100 places sont
une véritable opportunité sur un réseau adapté".
>
KLM schrijft dieprode cijfers door coronacrisis (KLM écrit des chiffres en rouge profond en raison de la crise du coronavirus)
(source ANP/DFT, traduit avec Deepl) 8 mai - KLM a clôturé le premier
trimestre 2020 avec une perte d'exploitation de 275 millions d'euros. La
compagnie aérienne, comme ses pairs dans le secteur, a été durement
touchée par la crise du coronavirus, qui a entraîné l'annulation d'un
nombre gigantesque de vols. Les performances des deuxième et troisième
trimestres devraient encore se détériorer du fait que, dans l'état
actuel des choses, 95 % et 80 %, respectivement, des vols réguliers ne
partiront pas. La perte d'exploitation de KLM a augmenté de 228
millions d'euros sur une base annuelle. Le déficit d'exploitation de la
compagnie sœur Air France s'élevait à 536 millions d'euros. Le résultat
de la société mère Air France-KLM, à laquelle appartient également Transavia, a été négatif de 815 millions d'euros. Ce
montant était inférieur de 100 millions d'euros à ce que les
analystes avaient prévu. (...)
En plus des flux de passagers taris par la crise,
Air France-KLM doit également faire face à des accords défavorables en
matière de carburant. Depuis la conclusion des contrats dits de
couverture, le prix du pétrole a chuté. L'effet négatif s'élève à 455
millions d'euros. Les actifs d'impôts différés et les amortissements
pour le retrait anticipé de l'avion Boeing 747 emblématique pèsent
également sur l'entreprise avec une charge de près de 200 millions
d'euros. La perte nette au premier trimestre s'est élevée à 1,8 milliard
d'euros. Le chiffre
d'affaires de l'entreprise a chuté de 922 millions d'euros pour
atteindre plus de 5 milliards d'euros. Jusqu'à ce que le coronavirus
perturbe les vol, les résultats étaient légèrement meilleurs
qu'un an plus tôt. Malgré toutes les mesures d'économie,
représentant mensuellement 350 millions d'euros, la perte de cash-flow
d'Air France-KLM est de 400 millions d'euros par mois. (...) Afin
de soutenir Air France-KLM, le gouvernement français a promis une aide
de 7 milliards d'euros sous forme de prêts et de garanties. Entre 2 et 4
milliards d'euros d'aide du gouvernement néerlandais pour KLM sont
toujours en cours de négociation. (...)
>
Neuf compagnies aériennes demandent la réouverture d'Orly dès le 26 juin
(source AFP) 7 mai - Neuf compagnies aériennes basées à Orly
ont demandé mercredi à l'État, dans une lettre ouverte, de fixer dès
maintenant au vendredi 26 juin la date de réouverture de l'aéroport
fermé le 1er avril pour cause de coronavirus. (...)
Interrogée par l'AFP sur cette lettre ouverte, Aéroports de Paris s'est
montrée très prudente sur l'opportunité de fixer une date de
réouverture dès maintenant. ADP "partage le vœu qu'Orly rouvre
le plus tôt possible", mais "cette réouverture n'est envisageable
qu'avec une bonne visibilité sur un nombre significatif de vols", a
indiqué un porte-parole. "Il est rappelé que (l'aéroport)
Charles de Gaulle est en mesure d'accueillir tous les avions qui le
souhaiteraient", a-t-on ajouté de même source.
La lettre ouverte
des compagnies est signée des présidents des compagnies Air Caraïbes,
Air Corsica, Amelia, Chalair, Corsair, Frenchbee, La Compagnie, Level et
Transavia. Selon le document, l'État n'a pas donné d'indications
claires sur la date de réouverture d'Orly, se contentant d'évoquer "la
fin juin", et il semble également renvoyer toute décision à la fin mai,
après "de nouvelles analyses". "Cette situation n'est pas
tenable, ni pour nos clients d'abord, ni pour nos personnels, ni pour la
survie de nos compagnies", écrivent les compagnies. Les compagnies
précisent que la fixation dès à présent d'une date de réouverture
n'empêcherait nullement "une remise en cause" ultérieure, "par exemple à
la mi-juin", en cas de "nouvelle aggravation de la situation sanitaire".
>
Delta signe un accord de joint-venture avec LATAM
(source Business travel) 8 mai - Delta Airlines et LATAM Airlines
Group ont signé un accord de joint-venture transaméricain, qui
fonctionnera sur les réseaux des compagnies aériennes entre l'Amérique
du Nord et l'Amérique du Sud. La nouvelle fait suite à l’annonce
de l’année dernière selon laquelle Delta, membre de Skyteam, prendrait
une participation de 20% dans LATAM. À la suite de cet
accord, la LATAM a confirmé qu'elle quitterait l'alliance
Oneworld, une décision entrée en vigueur le 1er mai. (...) Les accords de partage de code
entre Delta et les filiales de LATAM au Pérou, en Équateur, en Colombie
et au Brésil qui permettent aux clients d'acheter des vols et d'accéder
à des destinations intérieures dans leurs réseaux respectifs. Ces
accords seront étendus pour couvrir les vols long-courriers entre les
États-Unis / Canada et l'Amérique du Sud, ainsi que des vols régionaux.
Les filiales de Delta et de LATAM au Chili et en Argentine prévoient
également de signer des accords de partage de code dans les prochaines
semaines. (...)
>
Aides d'État : Bruxelles assouplit encore ses règles
(source AFP) 9 mai - Bruxelles a de nouveau assoupli vendredi
temporairement ses règles en matière d'aides d'État, permettant
sous des conditions strictes aux pays européens de recapitaliser leurs
entreprises en difficulté à cause de la crise du coronavirus. (...)
Parmi ces conditions: l'interdiction de verser des dividendes ou
des bonus aux managers. L'exécutif européen insiste aussi sur le fait
que ces aides doivent "être dans l'intérêt commun, par exemple afin
d'éviter des difficultés sociales et une défaillance du marché découlant
de pertes d'emplois significatives, la sortie du marché d'une entreprise
innovante ou d'une entreprise revêtant une importance systémique ou le
risque de perturbation d'un service important".
Bruxelles incite
aussi les États à sortir à l'avenir du capital des entreprises
renflouées: s'il est toujours présent après six ans, l'État doit
présenter un plan de restructuration à la Commission.
La Commission prévient aussi que les
entreprises déjà en difficulté au 31 décembre 2019 --donc avant la crise
du coronavirus-- ne seront pas admissibles à ce cadre temporaire.
Depuis l'annonce d'une plus grande flexibilité en matière de règles de
la concurrence, Bruxelles a autorisé des aides d'État pour un montant
total d'environ 1.900 milliards d'euros, selon une porte-parole de la
Commission. L'Allemagne arrive en tête avec 52% des aides
autorisées, puis la France avec 17% et l'Italie avec 16%. Cette
situation a déjà fait grincer les dents de plusieurs responsables de
pays de l'UE, s'emportant sur le fait que l'Allemagne profitait de sa
marge de manœuvre budgétaire pour soutenir ses compagnies au détriment
de celles d'autres pays moins bien lotis.
>
Rome veut profiter de la crise pour nationaliser Alitalia
(source Les Échos) 8 mai - Le Covid-19, qui fait battre de l'aile à
l'ensemble du secteur aérien mondial, pourrait sauver Alitalia. C'est en
tout cas le souhait du gouvernement italien, qui annonce être prêt à
injecter au moins trois milliards d'euros de capitaux frais dans les
comptes d'une compagnie au bord de la faillite. (...)
Dans le cadre d'un premier
plan d'aides de 25 milliards d'euros approuvé en mars dernier, 500
millions d'euros étaient déjà destinés à l'ensemble du secteur aérien,
dont l'essentiel doit aller à Alitalia. « Le gouvernement n'a
pas l'intention de procéder à un nouveau sauvetage. Nous avons
l'intention de relancer la compagnie nationale », a indiqué Stefano Patuanelli. (...) « Elle repartira à égalité avec tous ses
concurrents. » C'est à vrai dire loin d'être encore le cas. La
compagnie a perdu 600 millions d'euros en 2019. Avec une centaine
d'avions et 21 millions de passagers, c'est devenu un petit opérateur
qui dessert une vingtaine de destinations et dont le chiffre d'affaires
s'est effondré de 87,5 % en 2020. Stefano Patuanelli s'est efforcé de
dissiper les craintes, en assurant que la nouvelle Alitalia « se
concentrerait fortement sur les vols long-courriers, notamment avec de
nouvelles alliances transatlantiques ». Cet optimisme
gouvernemental n'est pas partagé par Andrea Giuricin, professeur
d'économie des transports à l'université de Milan-Bicocca. « Je suis
atterré. Alitalia perdait déjà 2 millions d'euros par jours avant la
crise. Elle a coûté aux contribuables italiens 13 milliards d'euros en
douze ans, dont 8 milliards d'euros ces trois dernières années. La
vision du gouvernement est celle d'un secteur aérien des années 1980
sans concurrence et avec des prix élevés », met-il en garde.
>
Bruxelles ouvre la voie au sauvetage public de Lufthansa
(source Les Échos) 9 mai - Après plusieurs semaines de rumeurs,
Lufthansa a confirmé jeudi après-midi négocier « un paquet de
stabilisation de 9 milliards d'euros avec le Fonds fédéral de
stabilisation économique ». Mis en place par le gouvernement en mars, ce
fonds dispose de 400 milliards d'euros de garanties et 100 milliards
d'euros de capitaux pour venir en soutien des entreprises
stratégiques. (...) Ses détails sont en cours de
finalisation, les discussions portent sur « une participation dormante
[sans droit de vote, Ndrl] au capital et un prêt garanti », selon le
groupe. Mais la compagnie évoque ensuite aussi divers scénarios
d'augmentation de capital qui verraient l'État monter « jusqu'à 25 %
plus une action », ce qui lui confèrerait une minorité de blocage.
Celui-ci souhaiterait en outre, « être représenté au sein du conseil de
surveillance » et voir Lufthansa renoncer aux futurs versements de
dividendes, précise la compagnie. (...)
Ces hypothèses sont depuis plusieurs semaines déjà au
cœur d'un bras de
fer entre Carsten Spohr et le gouvernement. Alors que les
sociaux-démocrates au sein de la coalition d'Angela Merkel refusent de
faire un chèque en blanc, le dirigeant de Lufthansa se bat
contre toute ingérence politique dans la gestion de la compagnie. Si
Berlin obtenait gain de cause, l'Autriche, la Suisse et la Belgique où
elle détient des filiales pourraient aussi exiger d'avoir voix au
chapitre. « Nous avons besoin d'aide publique mais pas d'une direction
nationalisée », a martelé Carsten Spohr mardi. (...)
Le groupe a encore 4 milliards
d'euros de liquidités, contre 5,1 milliards mi-mars, mais son directeur
général estime que le deuxième trimestre sera pire que le premier, lors
duquel Lufthansa a essuyé une perte d'exploitation de 1,2 milliard
d'euros. « Notre secteur a été le premier touché et sera parmi les
derniers à redémarrer », assure-t-il. Selon lui, Lufthansa devra d'ici
là réduire sa flotte de 100 avions et se séparer de 10.000 salariés. A
moins que l'État, devenu incontournable dans l'équation, ne s'y oppose.
>
IAG enregistre une perte massive au premier trimestre
(source Le Journal de l'Aviation Avec AFP) 7 mai - Le groupe aérien
IAG (Bristish Airways, Iberia, Vueling) est tombé dans le rouge au
premier trimestre, frappé de plein fouet par la crise du nouveau
coronavirus qui a cloué au sol la quasi-totalité de ses avions, avec des
conséquences qui pourraient durer des années. De janvier à mars,
période qui ne prend en compte que le début du confinement en Europe,
IAG a essuyé une perte nette après impôts et éléments exceptionnels de
1,68 milliard d'euros, contre un bénéfice de 70 millions d'euros un an
plus tôt. Le chiffre d'affaires a plongé de 13% à 4,6
milliards d'euros, d'après un communiqué. Le groupe prévient que le
deuxième trimestre devrait être encore "bien pire" que le
précédent. (...)
IAG a dit ne pas s'attendre à une reprise "significative" des vols avant
juillet et anticiper moitié moins de passagers en 2020, des projections
"très incertaines qui dépendent de l'assouplissement des confinements et
des restrictions de voyages". Il a aussi estimé qu'il faudrait
attendre 2023 pour que la demande retrouve son niveau d'avant la crise
sanitaire, ce qui devrait entraîner le report de la livraison de 68
avions.. (...) Fin avril, IAG a annoncé son
intention de supprimer jusqu'à 12.000 emplois au sein de la compagnie
britannique British Airways, qui compte 42.000 salariés. (...)
>
Virgin Atlantic supprime plus de 3000 emplois, l'aéroport de Londres Gatwick menacé
(source Le Journal de l'Aviation Avec AFP) 5 mai - La compagnie
Virgin Atlantic va supprimer 3.000 emplois en raison de la crise du
coronavirus qui déstabilise l'ensemble du secteur aérien britannique au
point que se multiplient les appels au gouvernement pour un plan d'aide
ciblé. Virgin Atlantic, spécialisée notamment dans les
liaisons transatlantiques vers l'Amérique du nord, annonce dans un
communiqué la suppression de 3.150 postes, soit environ un tiers
de ses effectifs. (...)
>
Avianca se place sous le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites
(source AFP) 11 mai - La deuxième compagnie aérienne colombienne, Avianca, a demandé dimanche à être placée sous la loi de protection
contre les faillites aux États-Unis afin de restructurer sa
dette "en raison de l'impact imprévisible" de la pandémie de
coronavirus. (...) Le chapitre 11 de la loi
américaine sur les faillites permet à une entreprise de se restructurer,
souvent au prix de suppressions d'emplois massives, sans la pression de
ses créanciers. (...) Avianca,
qui a déjà été placée sous le régime du Chapitre 11 aux États-Unis en
2003, a enregistré une perte nette de 894 millions de dollars en 2019,
contre un profit de 1,1 million de dollars une année auparavant.
Avianca Holdings, qui a transporté 30,5 millions de voyageurs l'an
dernier, comprend également la compagnie colombienne Tampa Cargo,
l'équatorienne Aerogal et des sociétés du groupe Taca International
Airline ayant des bureaux en Amérique centrale ainsi qu'au Pérou.
>
L'Indonésie vole au secours de sa compagnie aérienne Garuda
(source AFP) 11 mai - L'Indonésie prépare un plan d'aide d'un
milliard de dollars pour sa compagnie aérienne nationale Garuda afin de
lui éviter de succomber au coronavirus, a indiqué une responsable du
gouvernement citée lundi par l'agence Bloomberg. Le plan de
sauvetage de la compagnie, qui a dû immobiliser une grande partie de sa
flotte, consiste à restructurer une tranche de 500 millions de dollars
de sukuk (obligations islamiques) et à lui fournir un prêt relais allant
jusqu'à 500 millions de dollars pour ses besoins opérationnels des
prochains six mois, a dévoilé la vice-ministre aux Entreprises publiques
Kartika Wirjoatmodjo. (...)
L'État indonésien détient près de 61% du capital de Garuda, qui a réduit
temporairement les salaires de ses employés pour faire face à la chute
de la demande de transport aérien provoquée par le coronavirus.
Garuda Indonesia et sa filiale Citilink disposent d'une flotte
de plus de 200 appareils. (...)
>
Thai Airways sera sauvée sans passer par la case privatisation
(source Le Journal de l'Aviation) 6 mai - Le gouvernement thaïlandais
va débloquer des prêts de plus de quatre milliards d'euros pour sauver
sa compagnie publique. Thai Airways réduit sa flotte à moins de 100
appareils pour la reprise et se sépare de ses avions les plus anciens :
tous ses Boeing 747-400 et tous ses 777 motorisés par Rolls-Royce.
Le plan de sauvetage du groupe Thai Airways commence à se dessiner
et le gouvernement thaïlandais s'oriente désormais vers un prêt garanti
par le ministère des Finances d'une valeur de 54 millions de bahts (1,5
milliard d'euros), assorti d'un prêt de sauvetage à court terme de 90
millions de bahts (2,6 milliards d'euros). (...) Ce soutien vient en revanche contrecarrer le
projet de renflouement de la compagnie considérée un temps sous la forme
d'une privatisation, avec le fonds Vayupak qui aurait augmenté sa
participation au détriment de celle détenue directement par l'État
(51%). Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha a
cependant averti que cette nouvelle aide serait sa « dernière chance ».
« » C'est la dernière fois que Thai Airways reçoit le soutien
du gouvernement. Si la situation empire, il y aura une refonte
structurelle complète », a-t-il déclaré. (...) La compagnie a également décidé de
réduire la taille sa flotte en accélérant le retrait de 22 appareils
juste avant l'arrêt de ses activités : ses dix derniers 747-400
(CF6-80C2), six 777-200ER (Trent 800) et ses six derniers 777-300 (Trent
800). La compagnie s'était déjà séparée d'un 747-400 et de cinq A330-300
l'année dernière.
>
GE et Rolls-Royce suppriment des emplois, la France envisage de soutenir la filière
(source Actu-aero) 5 mai - Le motoriste américain General Electric
(GE) a annoncé lundi 4 mai la suppression de 10.000 emplois
supplémentaires dans sa division aviation, en plus de l’annonce
précédente concernant 2.600 emplois supprimés en mars en raison des
conséquences négatives de la pandémie de Covid-19 sur les marchés du
transport aérien et des appareils neufs pour les prochains mois.
Au total, ces suppressions représentent environ 13.000 emplois pour le
groupe qui va ainsi réduire de 25% ses effectifs dans le secteur de
l’aéronautique et font partie d’un plan d’économie de 3 milliards de
dollars souhaité par le groupe pour 2020.
Ce week-end Rolls-Royce a
indiqué qu’il prévoyait de supprimer jusqu’à 8 000 emplois. Cette
suppression représenterait une réduction de 15% des effectifs de
Rolls-Royce qui emploie environ 52.000 personnes. La société anglaise
sera probablement confrontée à une baisse à long terme de la demande
dans l’aviation civile et se retrouve ainsi particulièrement car elle
produit notamment les moteurs de l’A350 et du B787 mais aussi des
variantes moteurs pour l’A320 et l’A330, quatre programmes dont les
cadences de production vont être réduites par les avionneurs.
Rappelons qu’Airbus et Boeing souhaitent respectivement réduire leur
production de 35% et 50% au global en raison de la baisse de la demande
des transporteurs. Le groupe Boeing a confirmé la semaine dernière son
intention de réduire de 10% ses effectifs.
Côté européen, le groupe
Airbus est toujours en
discussion avec les gouvernements, notamment en France, pour
tenter de sauvegarder l’emploi dans les prochains mois. Le ministre
français de l’économie, M. Bruno Le Maire, a confirmé lundi sur
l’antenne de France Inter, que l’État envisageait la création d’un fonds
pour soutenir la filière aéronautique. « Nous allons élaborer un plan de
soutien à la filière aéronautique, avec éventuellement la mise en place
d’un fonds d’investissement destiné à soutenir ses sous-traitants, les
PME et tout ce tissu industriel qui fait vivre Airbus», a ainsi indiqué
le Ministre concernant le secteur de l’aéronautique qui
représente environ 200.000 emplois en France. (...)
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Toulouse, capitale de l'aéronautique et du spatial, dans un « trou d'air phénoménal »
(source Le Journal de l'Aviation Avec AFP) 6 mai - « Un trou d'air
phénoménal » : la paralysie brutale du transport aérien, dû à la
pandémie de Covid-19, ébranle tout l'écosystème de Toulouse, capitale de
l'aéronautique et du spatial, en France, y menaçant des milliers
d'emplois. Au-delà de la filière aéronautique dans cette ville, siège
d'Airbus et d'une cohorte de sous-traitants, c'est tout un tissu
économique -- commerces, artisans, travailleurs indépendants et services
-- qui risque d'être affecté, mettent en garde les parties prenantes.
Dans ce « trou d'air phénoménal », il va falloir « être capable de
s'adapter et prêt à repartir », analyse Christophe Cador, le président
de Satys, spécialisée notamment dans la peinture d'avions, dont le siège
est à Blagnac, l'« Airbus city » de la périphérie toulousaine.
Aujourd'hui, "on travaille à 50-60% de notre capacité", ajoute celui qui
est aussi président du comité Aéro-PME du Groupement des Industries
Françaises Aéronautiques et Spatiales. Confronté à des demandes
de reports de livraisons d'avions, Airbus a baissé sa cadence de
production de 30%, tandis que Boeing, également client des fournisseurs
occitans, a supprimé 16.000 emplois et diminué sa production de
long-courriers. Le président exécutif du constructeur européen Guillaume Faury a aussi évoqué de possibles nouvelles mesures de réduction de la
production. « Les achats
d'Airbus s'élèvent à quelque 5 milliards d'euros par an pour les
sous-traitants en Occitanie », explique Alain Di Crescenzo, président de
la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de la région. Au
total, dans l'aérospatial, « la sous-traitance représente environ 86.000
emplois », ajoute-t-il. Dont 60.000, sur quelque 451.000
rien que dans
la métropole de Toulouse, selon son président Jean-Luc Moudenc.
« Tous les emplois ne pourront pas être préservés » si
l'aéronautique ne redémarre pas rapidement, craint Yann Barbaux,
président de Aerospace Valley, le pôle compétitivité de la filière
aérospatiale. « On sait qu'on a trois à cinq ans compliqués » qui
s'annoncent, pointe Philippe Robardey, le président de la CCI Toulouse.
« Des entreprises vont disparaître », les plus fragiles en termes
de capacité financière, celles exposées majoritairement à l'aéronautique
commerciale ou qui avaient déjà des difficultés avant la crise. « Et
d'autres vont devoir se restructurer ou sortir du secteur », affirme M.
Robardey, PDG de Sogeclair, une entreprise d'ingénierie de haute
technologie aéronautique. Dans la quatrième ville de France,
championne de la croissance démographique mais réputée « s'enrhumer dès
qu'Airbus éternue », l'onde de choc menace aussi au-delà du secteur:
restauration, hôtellerie, services.... « On a un ratio global industrie
et services de 2,5 », explique M. Robardey. « Si 20.000 emplois
étaient menacés dans la filière, 50.000 emplois au total pourraient
l'être à leur tour ». (...)
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Qantas renonce temporairement au projet Sunrise
(source Le Journal de l'Aviation) 6 mai - Les temps sont durs pour
Qantas aussi et la compagnie a annoncé qu'elle suspendait au moins
temporairement son projet Sunrise. « Ce n'est pas le moment, vu l'impact
que le covid-19 a eu sur les voyages dans le monde. Nous n'allons
certainement pas commander d'avions cette année », a déclaré Alan Joyce,
le directeur général de la compagnie australienne. Cette
décision est difficile à prendre pour Qantas, qui s'était beaucoup
impliquée dans le projet, qui consistait à mettre en place des vols sans
escale au départ de Sydney et Melbourne vers Londres et New York
notamment. Elle avait même réalisé trois vols d'essai avec des Boeing
787 - certes très peu remplis et avec des volontaires, lors de vols de
livraison - pour étudier l'effet de vols si longs sur les équipages et
les passagers. C'est surtout une décision difficile à
entendre pour Airbus, dont l'A350-1000 avait été choisi pour ces
missions. Qantas devait initialement finaliser en mars une commande pour
une douzaine d'appareils, qui devaient être retouchés pour allonger le
rayon d'action et leur permettre de réaliser ces opérations très
particulières - la masse maximale au décollage devait par exemple être
légèrement augmentée pour permettre l'installation d'un réservoir
additionnel. (...)
Revue de presse boursière ...
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Air France-KLM/Lufthansa : Le vol du bourdon
(source Les Échos) 10 mai - Le bourdon vole parce qu'il ignore que
les mathématiques l'en empêchent, disait l'ingénieur Igor Sikorsky.
Les
anciens monopoles nationaux de l'aérien, eux aussi, vont continuer à
décoller car les gouvernements empêchent leurs finances de les plaquer
au sol.
Mais cela n'enlèvera pas leur bourdon aux actionnaires
d'Air France-KLM et de Lufthansa. Ces derniers ne joueront pas
les passagers clandestins de plans de sauvetages publics qui n'éviteront
pas non plus la casse sociale.
Les conditions du prêt
d'actionnaire de 3 milliards d'euros de l'État à Air France mal en point
(un coupon annuel d'un minimum de 7 % pendant quatre ans, plus élevé que
ne le supposent les indications de marché, sa convertibilité en capital
sous la menace d'un « sur-coupon » de 5,5 %, s'ajoutant à l'absence de
dividendes) les placent même plutôt à l'arrière de la « classe éco ».
Ceux de Lufthansa risquent de subir, vingt-cinq ans après sa
privatisation, une dilution massive par Berlin, avec une décote proche
de 70 % et un prix d'entrée (2,56 euros pièce) jamais vu en presque
trois décennies de cotation. Les investisseurs parient de toute façon
sur l'accroissement de la fracture boursière entre les « low-cost » et
les compagnies historiques.
Quoi qu'en pense Warren Buffett, les
actionnaires des empennages américains, soutenus par Washington sans
beaucoup de contreparties hormis celle de l'emploi, peuvent se sentir
plus légers.
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AIR FRANCE-KLM : Air France KLM : les analystes refont leurs comptes
(source Boursier com) 11 mai - L'actualité autour de la compagnie
franco-néerlandaise est marquée par plusieurs notes d'analystes après la
publication des comptes trimestriels du transporteur ainsi que la
confirmation d'un plan de soutien de 7 milliards d'euros de l'État
français. Si Davy a dégradé la valeur à 'sous-performer', Bernstein a
réitéré son conseil 'surperformer' et son objectif de 6,7 euros.
Barclays a, pour sa part, ramené sa cible de 4,2 à 3,6 euros avec une
recommandation maintenue à 'pondération en ligne' alors que HSBC a
abaissé son objectif de 4,25 à 4 euros ('conserver'). Enfin, MainFirst
reste à 'vendre' mais porte sa cible de 1 à 4,21 euros.
Globalement, un seul analyste est positif sur le titre, 9 sont 'neutres'
et 11 recommandent de 'vendre' l'action. L'objectif à douze mois est
fixé à 4,54 euros (consensus 'Bloomberg').
(source CercleFinance com) 11 mai - Crédit Suisse s'attend maintenant
à une perte d'exploitation en 2020 de 5,1 milliards d'euros. Le bureau
d'analyses confirme sa recommandation sous-performance sur le titre et
abaisse son objectif de cours de 21% à 2,95 euros (au lieu de 3,76 E).
' Nous recalibrons nos attentes en matière de reprise du trafic
dans le secteur en fonction de la demande et des plans opérationnels des
compagnies aériennes, qui deviennent plus clairs. Nous modélisons
désormais les capacités d'Air France-KLM en une baisse de 95% au 2ème
trimestre 2020 et de 80% au 3ème trimestre 2020 ' indique Crédit
Suisse. (...)
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En direct des marches : United Airlines
(source Boursier com) 11 mai - Argent, trop cher. United Airlines a
dû renoncer à son placement obligataire, les prêteurs demandant une
rémunération trop élevée. Apparemment, la demande n'a pas couvert
l'offre sur la base d'un taux de 9%. Il aurait fallu monter à 11% pour
que l'opération soit un succès. Les obligations étaient à échéance 2023
et 2025.
L'article bonus ...
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Français du monde. Covid-19 : l'exception suédoise
(source France Info) 10 mai - Face à la pandémie, et à la différence
de ses voisins, le Danemark et la Norvège, le pays scandinave a choisi
de ne pas confiner sa population, mais de parier sur l'immunité
collective. Un choix risqué et une stratégie à contre-courant qui
semblent fonctionner, comme en témoigne ce restaurateur français de
Stockholm. C'est un petit bar à vin du centre de Stockholm,
ouvert uniquement le soir, avec dégustation de produits importés de
France. À l'intérieur, une trentaine de places assises, une dizaine sur
la terrasse. Aujourd'hui, avec le Covid-19, le restaurant, ouvert il y a
trois ans par Édouard Prothery et son épouse Delphine, accuse une baisse
de moitié de son chiffre d'affaires : "Au début, on s'est dit :
si c'est quelques semaines, c'est tenable, mais on s'est vite rendu
compte que ça allait se compter en mois. On est en énorme difficulté."
Pourtant, en Suède, il n'y a pas eu de confinement strict comme en
France, en Espagne ou en Italie. Le gouvernement agit de façon
pragmatique. Les autorités ont préféré miser sur le sens civique de la
population : "Il y a juste des recommandations des experts
scientifiques. C'est un grand pari, parce que les Suédois sont assez
disciplinés et respectueux." En cela, la Suède est
culturellement très loin de la France, témoigne Édouard Prothery :
"Les gens se disciplinent et sont beaucoup plus autonomes dans leur
manière de respecter les autres, d'avoir le sens de la collectivité. Pas
besoin de mettre une amende pour que les gens respectent ce qu'on leur
demande." Mais tout le monde ne joue pas le jeu : plusieurs
restaurants de Stockholm ont été fermés par les autorités car ils ne
respectaient pas les règles de distanciation sur l'espacement des tables
ou sur le nombre limité de clients. Bas les masques
Quant aux masques dont on parle beaucoup chez nous, en Suède, ce n'est
même pas un sujet, assure le Français : "Ça fait une semaine
qu'un micro-pourcentage de la population en porte. Cela se met en place
petit à petit, mais quelqu'un qui arrive de l'étranger à Stockholm ne se
rend pas compte qu'il y a une politique de confinement, parce que les
gens continuent de circuler. C'est juste que tout est plus calme,
beaucoup de commerces sont fermés et les restaurants sont assez vides."
Les écoles et les crèches sont ainsi restées ouvertes. Seuls les
lycées et universités ont été fermés. Toutes les entreprises qui
pouvaient le faire ont invité leurs salariés à travailler de chez eux.
La Suède est un pays où le télétravail est déjà très pratiqué, beaucoup
plus qu’en France. Ici, la distanciation sociale, c’est un peu
toute l’année ! Il y a moins d’embrassades, moins de
contacts physiques et les aînés sont moins mêlés à la vie familiale. La
densité démographique n’est pas comparable non plus avec la France.
"Ici, les gens pensent, et nous les premiers, qu'ils ont de la chance,
affirme Édouard Prothery. On sait que d'être confiné est une énorme
contrainte. D'un point de vue économique, on se plaint d'avoir perdu des
clients, mais si on était en France, on sait que ce serait pire."
Les autorités suédoises affirment que le pays pourrait atteindre dès ce
mois-ci l’immunité collective, qui permet de stopper naturellement la
propagation de l'épidémie.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,073 euros en clôture lundi 11
mai. Elle
baisse de
-5,26% sur une semaine. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,80 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 30$, en hausse de 4$. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
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liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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