N°756, 18 mai 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Transavia sur le réseau domestique : les pilotes d’Air France ok pour négocier
(source La Tribune) 13 mai - Nouvelle étape en vue pour Transavia
France. Moins de quinze ans après son lancement par le PDG d'Air France
de l'époque, Jean-Cyril Spinetta, la filiale low-cost d'Air France
pourrait prochainement commencer à voler sur le réseau intérieur
français, un marché qui lui est interdit aujourd'hui par les "accords de
périmètre" signés par les directions d'Air France et de Transavia et les
branches du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) de chacune des
deux compagnies aujourd'hui réunies. Ces accords empêchent aussi
Transavia de desservir le hub de Roissy-Charles de Gaulle ou de faire du
long-courrier et visent à éviter les transferts d'activité de la
maison-mère vers sa filiale à bas coûts. L'an dernier, la direction et
le SNPL ont mis fin à la limite de 40 avions pour Transavia, l'un des
principaux freins à son développement. Si la direction d'Air France n'a pas l'intention à
ce stade de toucher aux interdits concernant la desserte de Roissy et
celle du long-courrier, elle veut en revanche faire sauter le verrou
empêchant Transavia d'opérer sur les vols intérieurs de point-à-point.
Ceci dans le but de réorganiser l'offre du groupe sur le réseau
intérieur, aujourd'hui assurée par Air France et sa filiale régionale
HOP, et mettre fin aux pertes chroniques du groupe France sur cette
partie du réseau attaquée par les compagnies low-cost étrangères comme Easyjet, Volotea et Ryanair.
L'an dernier, l'activité court-courrier de
point-à-point du groupe Air France a enregistré une perte d'exploitation
de 200 millions d'euros. LeLa direction d'Air France a donc formellement
indiqué au SNPL sa volonté de modifier l'organisation de l'activité
point-à-point. (...) Interrogé, un porte-parole du SNPL a confirmé que le
bureau du syndicat a reçu mandat de son conseil pour débuter des
négociations sur ce sujet. Celles-ci vont donc s'ouvrir
prochainement. L'idée de la direction est d'arriver à un accord en juin.
L'arrivée de Transavia sur le domestique s'accompagnera donc d'un nouvel
accord de périmètre entre Air France et le SNPL. Celui-ci devra en effet
définir les niveaux d'activité de chacune des deux compagnies afin de
garantir une certaine activité à Air France. Les pilotes de Transavia
sont des pilotes Air France, mais ils n'ont pas le même contrat.
Aujourd'hui par exemple, un accord garantit à Air France l'exploitation
d'au-moins 110 appareils moyen-courriers pendant près de 10 ans, et une
activité annuelle fixée pour les pilotes à 342.000 heures de vol par an
sur le moyen-courrier. Le développement de Transavia aura du mal à
garantir une telle flotte moyen-courrier à Air France. Les vols
vers le hub d'Air France de Paris-Charles de Gaulle n'intéressant pas la
direction d'Air France; les négociations ne peuvent porter que sur les
lignes au départ d'Orly (lignes radiales) et celles reliant des villes
régionales (lignes transversales). Pour rappel, le 22 avril, lors d'une
audition au Sénat, Ben Smith, le directeur général d'Air France-KLM,
avait entretenu le doute sur le maintien de HOP à Orly en évoquant la
possibilité "d'utiliser d'autres outils d'Air France" sur les lignes
transversales (région-région). Tout est à l'étude, avait-il dit,
pour
s'assurer que "les réseaux domestiques deviennent rentables le plus
rapidement possible". Plusieurs questions se posent à Orly, Transavia
pourra-t-elle remplacer Air France sur "La Navette", un service cadencé
vers Nice, Toulouse, Montpellier et Bordeaux? "Probablement pas", assure
un bon connaisseur de l'entreprise. "Il y a un enjeu de marque". "La
Navette est très prisée de la clientèle professionnelle et il est à
craindre que celle-ci n'apprécie pas de voler sur Transavia qui a une
image plus loisirs", poursuit-il. A voir néanmoins ce que dira la
direction d'Air France. Les autres lignes domestiques à Orly de
plus petite taille (Toulon, Clermont-Ferrand, Brest...) sont opérées par
HOP avec des avions de 100 places. Leur avenir est incertain puisque la
direction réfléchit à concentrer HOP sur l'alimentation des vols des
hubs de CDG et de Lyon. Seront-elles assurées demain par Transavia ? Vu
la taille de ces marchés et la différence de capacités entre les avions
de Transavia (180 sièges) et HOP (100 sièges), certains syndicalistes
s'interrogent. Pour autant, la présence des compagnies low-cost sur des
lignes transversales aux flux de trafic similaires ont montré que
l'utilisation de gros avions pouvait fonctionner. Autre
possibilité. Que ces petites lignes intérieures soient arrêtées à Orly
pour être concentrées à Roissy. Et que les créneaux horaires de
décollages et d'atterrissages soient utilisés par Transavia pour opérer
des vols vers l'Europe pour contrer les low-cost étrangères. En effet,
en raison de la puissance du TGV (et de la limitation des créneaux à
Orly), les low-cost étrangères préfèrent desservir des villes étrangères
que françaises. Avant la crise, la concurrence des low-cost sur le
marché intérieur au départ d'Orly se limitait à Easyjet sur Nice et
Toulouse (ainsi que Biarritz l'été), des lignes où le temps de parcours
du TGV n'est pas compétitif. Un tel scénario permettrait de répondre à
la demande de l'État de diminuer la voilure sur les vols intérieurs pour
réduire les émissions de CO2 (même s'il n'y a pas d'alternative
ferroviaire en moins de 2h30 comme c'est le cas par exemple pour Toulon,
Clermont-Ferrand ou Brest) et d'optimiser au maximum le portefeuille de
créneaux à Orly. Les problématiques d'Orly se retrouvent moins
sur le réseau transversal tricolore assailli de toutes parts depuis des
années par les low-cost étrangères comme Easyjet, Volotea et Ryanair.
Les opportunités d'un développement de Transavia sur cette partie du
réseau sont élevées. Pour autant, le développement de Transavia sur le domestique dépendra de
la capacité de la direction à mener à bien la "transformation" du groupe
Air France, en particulier sur les escales. En effet, contrairement à
Air France, l'assistance en escale de l'activité de Transavia est
sous-traitée à des entreprises au personnel moins coûteux. Et la
direction d'Air France n'a pas l'intention de transférer le personnel de
ses escales vers Transavia, pour ne pas alourdir ses coûts.
A
part pour les pilotes d'Air France qui sont aussi dans les cockpits de
la filiale low-cost, le développement de Transavia d'une manière
générale est une menace pour l'emploi des autres catégories de
personnel. Outre le personnel en escale, il n'y a pas non plus de
transferts des hôtesses et stewards d'Air France vers Transavia en
raison des différences de coûts entre les deux contrats.
>
Vrees voor nieuwe coup bij KLM (La crainte d'un nouveau coup d'État à KLM)
(source DFT traduit avec Deepl) 16 mai - La compagnie aérienne KLM
craint une nouvelle tentative de coup d'État de sa maison mère en
France. La raison en est la nomination d'Angus Clarke, un proche de Ben
Smith, au poste de directeur commercial d'Air France (...). Suite à
cette nomination, les patrons commerciaux actuels Pieter Bootsma et Patrick
Alexandre, qui cumulent cette fonction pour Air France et KLM, sont en
partie mis hors service. " (...) C'est une idée fausse de croire que plus de billets seront
vendus grâce à cela, c'est un coup du groupe autour de Smith. Clarke
est un cheval de Troie", a déclaré samedi un initié au Telegraaf.
La communication interne, en possession de De Telegraaf,
indique que les comités d'entreprise de KLM et d'Air France seront
bientôt consultés sur un "plan de transformation du groupe" complet.
L'étape à Air France semble être le prélude à la même situation à KLM,
dans laquelle le haut dirigeant Pieter Elbers se verrait attribuer un
vassal de Ben Smith, selon plusieurs sources (...).
"Une étape surprenante, la combinaison des fonctions de M. Clarke
soulève des questions. Nous allons demander des éclaircissements,
également en ce qui concerne KLM", a déclaré samedi le président
[salarié élu] du
comité d'entreprise de KLM, Dario Fucci (...).
Avec cette nomination et le plan de
transformation annoncé, la guerre entre KLM et la société mère pour les
opérations commerciales indépendantes menace de reprendre (...). Les deux compagnies sont
actuellement maintenues en vie par les États français et néerlandais (...).
Pas plus tard que la semaine dernière, Elbers a déclaré (...)
qu'avec la crise du
coronavirus ce n'est pas le moment d'entamer de nouvelles discussions
sur l'organisation. Depuis longtemps, il plaide pour que l'on se
concentre sur l'entreprise plutôt que sur des marionnettes.
KLM est vulnérable, car elle semble
être une simple proie dans le "plan de transformation du groupe" du
DG Ben Smith. Il doit intervenir en profondeur et veut
gérer lui-même la compagnie, avec deux directeurs opérationnels dans les
compagnies aériennes. Fin 2018, la DG Anne Rigail avait
déjà accepté de jouer un rôle opérationnel et de service auprès de
Smith, mais cette décision a été en partie annulée lorsque Elbers a été
reconduit dans ses fonctions sous la pression du cabinet. En
pratique, il y a une tête de pont en France, où deux capitaines sont sur
un navire car en fait, Air France et la holding sont les mêmes. Bien qu'Anne Rigail soit la patronne d'Air France, Smith est
à l'avant-garde de l'accueil des nouveaux avions. Il a également négocié
avec les syndicats. "La position de Rigail est encore érodée par la
nomination de Clarke. La holding étend encore ses tentacules et démontre
que l'intérêt français prévaut", affirme une source. Smith
voudrait combiner les postes d'Elbers et de son directeur des opérations
René de Groot en un seul nouveau poste, rapportent les initiés. Pieter
Bootsma, déjà mentionné, serait candidat à cette fonction. L'année dernière, Bootsma prévoyait de succéder à partir du 1er janvier à l'actuel plus
haut responsable commercial, Patrick Alexandre. Cela n'a pas été le cas
jusqu'à présent.
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Air France remboursera les billets des vols annulés
(source France 3) 16 mai - Depuis plusieurs semaines, les clients
d'Air France réclament le remboursement des billets de vols annulés pour
cause de coronavirus. Bonne nouvelle, la compagnie aérienne a indiqué
qu'ils allaient pouvoir se faire rembourser, mais il va falloir être un
peu patient. "Air France modifie sa politique
concernant les vols annulés à cause du Covid-19" (...). "Les
clients peuvent soit se faire rembourser, soit obtenir un avoir. Et pour
encourager les voyageurs à prendre un avoir, il sera majoré de 15% par
rapport à la valeur initiale du billet", indique la
journaliste. "Cet avoir sera valable sur toutes les
destinations, et pas seulement sur celle du billet initial. Il
pourra être utilisé jusqu'au 31 décembre 2021 sur Air France et KLM (...)."
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Air Austral boucle un tour de table de 86 millions d'euros
(source TourMag) 15 mai - Le pavillon français peut retrouver un
semblant de sourire, après Air France, c'est au tour d'Air Austral
de
pouvoir souffler un grand ouf de soulagement. En effet, la
compagnie française spécialiste de La Réunion vient de se voir octroyer
un plan de sauvetage financier de 86 millions d'euros.
Un prêt d’actionnaire de la SEMATRA, la société
contrôlant Air Austral et dont l'actionnaire majorité est la Région
Réunion, d’un montant de 30 millions d’euros, apporté
en compte courant, puis un Prêt Garanti par l’État français
(PGE) d’un montant de 56 millions d’euros octroyé par 3
banques (...). Des mesures sont incluses aussi dans ce
plan de sauvetage : • La négociation avec les gouvernements du report
de paiement de taxes, de cotisations sociales et de diverses
redevances ; • La négociation avec ses fournisseurs importants des
reports d’échéances ; • La mise en œuvre de mesures d’activité
partielle pour la quasi-totalité de ses 950 employés ; • L’appel à la
participation des salariés par, entre autres, le don volontaire de
congés payés pour marquer la solidarité de son personnel ; • La
recherche de financement complémentaire pour sécuriser les niveaux de
liquidités adéquats et faire face aux besoins courts et moyens termes.
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TUI (actionnaire de Corsair) va supprimer 8.000 emplois dans le monde
(source La Tribune) 13 mai - Le groupe allemand a annoncé
mercredi qu'il comptait supprimer 8.000 postes dans le monde,
soit plus de 10% de ses effectifs (...). L'entreprise (...) a fait état
d'une perte nette au deuxième trimestre de 763,6 millions d'euros.
Début avril, TUI a signé avec la banque publique de développement KfW
un
prêt relais de 1,8 milliard d'euros, garanti par l'État allemand.
De quoi confirmer et justifier que le TUI ne viendra pas jouer les
cavaliers blancs chez Corsair, dont il est actionnaire à 27%, si une
recapitalisation était demandée. A fortiori si le principal actionnaire,
Intro Aviation (53% du capital) ne met pas la main à la poche, comme il
l'a indiqué en interne.
>
Delta Airlines renonce au Boeing 777 et pourrait se séparer de milliers de pilotes !
(source Capital) 15 mai - Delta Airlines risque de bientôt sabrer
dans ses effectifs. Dans un document interne adressé jeudi aux pilotes,
le groupe d'Atlanta affirme avoir plus bien plus de pilotes que de
besoin puisque 85% de ses vols ont été supprimés et la reprise du trafic
aérien prendra du temps. A l'automne, Delta, qui compte 14.000 pilotes
dans ses effectifs, indique que plus de 7.000 d'entre eux seront
désœuvrés en raison d'un programme de vols maigre. "J'admets que c'est
un chiffre alarmant mais il est important de souligner que notre
intention est d'aligner les effectifs à nos besoins sur le long terme",
justifie John Laughter, responsable des opérations de vol, dans le
document. Même avec une reprise progressive du transport en fin
d'année, la compagnie aérienne affirme qu'elle aura encore de 2.500 à
3.500 pilotes sans mission au troisième trimestre 2021. Pour autant,
Delta se garde de dire expressément qu'elle va procéder à des
suppressions d'emplois. La compagnie a accepté une aide financière de
plusieurs milliards de dollars du gouvernement fédéral contre
l'engagement de préserver les emplois jusqu'au 30 septembre. Il n'est
pas exclu qu'un plan social soit annoncé dès le 1er octobre,
comme c'est déjà prévu chez sa compatriote United Airlines et
probablement chez American Airlines (...).
Pour arrêter l'hémorragie,
Delta va retirer de sa flotte le
long-courrier 777, produit par Boeing, d'ici à la fin de l'année afin de
"mieux aligner notre réseau avec la baisse de la demande résultant de la
pandémie de Covid-19, rendre notre flotte plus efficace et plus moderne
et faire des économies". L'entreprise dispose de 18 modèles de 777, un
gros porteur pouvant transporter plus de 300 passagers.
Delta a aussi confirmé que le retrait de ses modèles de MD-90,
un monocouloir, serait effectif à partir de juin. Elle devrait inscrire
dans ses comptes des charges de dépréciation d'actifs de 1,4 à 1,7
milliard de dollars liées à ces décisions. "Notre principal
objectif financier pour 2020 est d'éliminer nos dépenses de trésorerie
d'ici à la fin de l'année, ce qui veut dire que nous aurons, pendant les
deux à trois prochaines années, un rétrécissement de notre réseau, de
notre flotte et de nos activités en réponse à la baisse
considérable de la demande", a insisté jeudi M. Bastian. Il a précisé
que les vols long-courriers seraient assurés par les Airbus A330 et
A350-900, "plus économes en carburants et plus rentables" lorsque la
demande pour les trajets internationaux aura redémarré (...).
>
Richard Branson vend des parts dans Virgin Galactic pour aider Virgin Atlantic
(source Le Figaro avec AFP) 11 mai - L'homme d'affaires britannique
Richard Branson va vendre pour 500 millions de dollars d'actions de la
compagnie de tourisme spatial Virgin Galactic afin de renflouer ses
autres activités frappées par la pandémie, dont Virgin Atlantic. Virgin,
le groupe du milliardaire, annonce lundi dans un communiqué son
intention de céder 25 millions d'actions de Virgin Galatic, groupe coté
à la Bourse de New York. Au cours de clôture de vendredi, autour
de 20 dollars, cela représente un montant de 500 millions de dollars.
Mais suite à cette annonce, le cours chutait de 5% à 19 dollars lundi
dans les premiers échanges. Fondée en 2004 par Richard Branson, Virgin
Galactic a fait ses premiers pas fin octobre à Wall Street (...).
La compagnie, spécialisée notamment
dans les liaisons transatlantiques vers l'Amérique du nord, a déjà
annoncé la semaine dernière la suppression de plus de 3.000 emplois. Son
directeur général, Shai Weiss, explique avoir pris cette décision pour
réduire ses coûts et «préserver notre avenir». La compagnie avait
précisé que des discussions étaient toujours en cours avec le
gouvernement britannique, qui semble peu pressé d'aider la société.
>
Air Canada va licencier plus de la moitié de ses effectifs
(source AFP) 16 mai - Air Canada (...), qui a réduit ses vols de 95%
en raison de la fermeture des frontières et des mesures de confinement,
a décidé de réduire ses effectifs "de 50 à 60%", a-t-elle indiqué dans
un communiqué transmis par courriel. La compagnie, qui compte
environ 38.000 employés, explique qu'elle ne prévoit pas un retour à la
normale avant longtemps. "Nous avons donc pris aujourd'hui la
très pénible décision de diminuer nos activités en fonction des
prévisions, ce qui signifie malheureusement une compression de nos
effectifs de 50 à 60 pour cent", soit au moins 19.000 personnes,
selon Air Canada (...).
Fin mars, la compagnie basée à Montréal avait mis au chômage technique
plus de 16.500 employés, avant d'annoncer début avril qu'elle comptait
les réembaucher grâce à un programme de subvention salariale mis en
place par le gouvernement de Justin Trudeau. Ce programme a été prolongé
vendredi jusqu'à fin août (...).
La compagnie indique avoir pris contact avec les syndicats pour la mise
en œuvre des licenciements, qui interviendront à partir de début juin.
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IAG frappé de plein fouet par le coronavirus
(source AFP) 11 mai - De
janvier à mars, période qui ne prend en compte que le début du
confinement en Europe, le groupe IAG, regroupant British Airways, Iberia
et Vueling, a essuyé une perte nette après impôts et éléments
exceptionnels de 1,68 milliard d'euros, contre un bénéfice de 70
millions d'euros un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires a plongé
de 13 % à 4,6 milliards d'euros. Le groupe prévient que le deuxième
trimestre devrait être encore "bien pire" que le précédent (...).
IAG a
dit ne pas s'attendre à une reprise "significative" des vols avant
juillet et anticiper moitié moins de passagers en 2020, des projections
"très incertaines qui dépendent de l'assouplissement des confinements et
des restrictions de voyages". Il a aussi estimé qu'il faudrait
attendre 2023 pour que la demande retrouve son niveau d'avant la crise
sanitaire, ce qui devrait entraîner le report de la livraison de 68
avions (...).
"Cela signifie qu'une restructuration à
travers le groupe est essentielle pour traverser la crise et préserver
un niveau de liquidités adéquat", a souligné le patron d'IAG, Willie
Walsh.
Fin avril, IAG a annoncé son intention de
supprimer jusqu'à 12.000 emplois au sein de la compagnie britannique
British Airways, qui compte 42.000 salariés (...).
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L'accord entre Swiss et Lufthansa: un modèle pour Brussels Airlines ?
(source Trends) 15 mai - Le gouvernement suisse va injecter 1,4
milliard d'euros dans les compagnies aériennes Swiss et Edelweiss Air.
Une aide assortie de conditions strictes. Et un exemple à suivre pour
Brussels Airlines, filiale du groupe allemand Lufthansa au même titre
que la compagnie suisse ? (...) Swiss est
la filiale la plus rentable du groupe, alors que Brussels Airlines est
le moins bon élève. Le gouvernement suisse garantit 85% des prêts
demandés par Swiss et Edelweiss Air. Au total, le montant de 1,5
milliard de francs suisses (1,4 milliard d'euros) sera mis à disposition
par un consortium de banques composé de UBS et de Crédit Suisse. Il
s'agit d'un prêt d'une durée de cinq ans, avec un taux d'intérêt compris
entre 2,5 et 3,5%. Lufthansa va également injecter de l'argent
dans Swiss. La société mère ne versera pas de dividende pour l'exercice
2019, ce qui lui permet de conserver 300 millions de francs suisses pour
d'autres opérations. De plus, les Allemands fourniront 200 millions de
francs suisses en liquidités. Lufthansa apporterait également des fonds
supplémentaires dans Brussels Airlines en échange d'un soutien de
l'État, a déclaré l'administrateur Etienne Davignon au Trends à la
mi-avril. Les Suisses ont négocié toutes sortes de
conditions (...). Les filiales ont donné leurs actions en gage au gouvernement en échange
des prêts. Si ceux-ci ne sont pas remboursés, Swiss et Edelweiss Air
redeviendront la propriété de l'État - un scénario que le gouvernement
préfèrerait éviter. En outre, tant que les sommes prêtées ne seront pas
été restituées, aucun dividende ne sera versé. Synonyme de
qualité, la marque Swiss sera conservée (...). Le siège des filiales
suisses restera également sur le sol national (...). Outre le soutien
aux compagnies aériennes, une aide a été également débloquée pour les
fournisseurs en maintenance technique, services de check-in, catering et
manutention. Une enveloppe supplémentaire de 600 millions de francs
suisses est destinée à des entreprises telles que Gategroup, Swissport
et SR Technics. Fait remarquable, les Suisses ont stipulé que
Zurich devra conserver une fonction de plaque tournante internationale.
L'aéroport s'est développé en collaboration avec les centres allemands
de Francfort et de Munich. "Lufthansa nous a donné des garanties. Le
développement des liaisons intercontinentales sera équilibré entre les
trois pôles." (...).
>
Alitalia : les alliances en question
(source Air Journal) 12 mai - La future compagnie aérienne Alitalia
devra évaluer avec soin ses futures alliances en particulier sur le
marché transatlantique, une fois la pandémie de Covid-19 passée et sa
nationalisation achevée. La compagnie nationale italienne, qui
doit être renationalisée d’ici l’été, n’a pas encore officialisé sa
décision de rester ou pas au sein de l’alliance SkyTeam (l’échéance est
au 21 mai). Mais le ministre italien du Développement économique Stefano
Patuanelli évoque déjà le fait qu’Alitalia, qui devrait se concentrer
« fortement » sur le long-courrier, aura parmi les objectifs de sa
direction une étude « soigneuse » des possibilités d’alliance,
« l’autonomie » n’étant selon lui pas une option. La rumeur donne déjà
Star Alliance comme favorite en cas de départ de SkyTeam.
Le marché transatlantique est plus particulièrement évoqué par le
ministre, d’autant qu’il semble désormais acquis qu’Alitalia quittera
bien la coentreprise transatlantique avec Air France-KLM et Delta
Airlines, qu’elle avait rejointe en 2015 (...).
L’intention du gouvernement « n’est pas encore une autre tentative de
sauvetage mais une renaissance du porte-drapeau », a souligné Stefano
Patuanelli devant les députés, avec un emploi « protégé autant que
possible ».
>
Le fondateur d'EasyJet offre 5 millions de livres à quiconque l'aidera à annuler une commande à Airbus
(source BFM Business) 12 mai - Le torchon
brûle entre Stelios Haji-Ioannou et la direction d'EasyJet. Le fondateur
de la compagnie low-cost britannique, actionnaire principal du groupe,
multiplie les attaques pour se débarrasser du président du conseil
d'administration John Barton et du directeur général Johan Lundgren. Une
assemblée générale est d'ailleurs prévue le 22 mai prochain pour statuer
sur leur avenir, même si la décision est encore incertaine. En
attendant, Stelios Haji-Ioannou se démène pour contrecarrer la décision
qui a mis le feu aux poudres. Celle d'une commande de 107 appareils
A320neo d'Airbus pour une valeur de 4,5 milliards de livres sterling
(5,13 milliards d'euro) en 2013. Le fondateur, qui a quitté le board de
la direction en 2010 mais qui possède toujours un tiers du capital, n'a
jamais accepté cette énorme commande, "inutile". D'autant plus dans ce
contexte de crise de l'aérien : les échéances payables vont représenter
1,35 milliard de livres d'ici la fin de l'année, alors que la compagnie
va manquer cruellement de liquidités. Faute d'imposer cette annulation à la direction,
Stelios Haji-Ioannou cherche désormais un vice dans le contrat.
Le milliardaire propose même une récompense de 5
millions de livres pour toute information qui conduirait à son
annulation, et des sommes de
10.000 livres pour les informations qui l'aideraient dans sa démarche.
"Si vous êtes un employé actuel ou passé d'EasyJet, ou toute autre
personne qui a vu quelque chose de suspect fait par quelqu'un au sein
d'EasyJet dans ses relations avec Airbus, vous pourriez obtenir une
récompense de Stelios d'une valeur allant jusqu'à 5 millions de livres"
a-t-il annoncé. Dans son viseur, les accusations de corruption
soldées par Airbus notamment avec les autorités britanniques en échange
d'une énorme amende, en début d'année. "Comme nous l'avons indiqué
précédemment, le conseil d'administration rejette fermement toute
insinuation selon laquelle EasyJet aurait été impliqué dans une
irrégularité" lui a répondu la compagnie.
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Ryanair, la compagnie européenne qui peut passer la crise sans aide
(source Les Échos) 18 mai - Si une seule compagnie européenne devait
survivre sans aide d'État à la crise, ce serait probablement Ryanair. La
compagnie low-cost irlandaise, devenue un petit groupe de transport
aérien avec ses trois sous-marques régionales (la Polonaise Buzz,
l'autrichienne Lauda et la Maltaise Malta Air), a annoncé ce lundi matin
un bénéfice net de 648,7 millions d'euros pour l'exercice 2019-2020 clos
fin mars, pour un chiffre d'affaires de 8,5 milliards, en hausse de 10 %
et un total de 148,6 millions de passagers. Sans les pertes
liées aux couvertures pétrolières, le bénéfice aurait même atteint 1
milliard d'euros, en légère progression comparé à l'exercice 2018-2019 .
Mais surtout, Ryanair peut se féliciter d'une solide situation de
trésorerie, avec 4,1 milliards d'euros en caisse et 77 % de sa flotte en
pleine propriété, pour une consommation de trésorerie réduite à 60
millions d'euros en mai (contre 200 millions en mars). « Ces liquidités
permettront au Groupe de survivre à Covid-19 et d'émerger plus fort
lorsque la crise sera passée », affirme Ryanair, qui est l'une des rares
compagnies européennes à ne pas avoir demandé d'aide d'État (même si
Ryanair continue, par ailleurs, de réclamer des subventions à un certain
nombre d'aéroports régionaux). Ces profits seront toutefois les derniers avant
longtemps (...). Ryanair a déjà annoncé des réductions d'effectifs et des
fermetures de bases, afin de s'adapter à une baisse durable de
l'activité et à un redoublement de la guerre tarifaire en Europe (...). Dans cette perspective, Ryanair a déjà annoncé son intention de réduire
ses effectifs en Europe d'environ 15 %, en supprimant quelque 3.000
emplois de navigants. La plus menacée semble être Lauda Air, restée dans
le rouge en 2019 et qui doit faire face à la contre-attaque d'Austria et
du groupe Lufthansa. « Des négociations avec les représentants du
personnel sont engagées, indique le communiqué. Faute d'accord d'ici au
20 mai, la base de Vienne sera fermée le 30 mai avec 300 emplois
perdus », souligne Ryanair. En revanche, les deux nouvelles
filiales super low-cost, Buzz et Malta air, ont toujours le vent en
poupe. La première aligne désormais 465 Boeing 737 et a commencé son
expansion en Europe centrale avec deux nouvelles bases à Prague et
Budapest. La seconde a repris l'activité des bases françaises,
allemandes et italiennes, avec 120 Boeing 737 repris à Ryanair, dont la
flotte irlandaise est tombée à 275 appareils. La crise du Covid-19 a néanmoins un avantage pour
Ryanair : elle a relégué au second plan le problème des Boeing 737 Max,
dont la compagnie attend les premières livraisons depuis un an. Même si
Boeing table toujours sur une reprise des livraisons au troisième
trimestre, Ryanair ne prévoit pas de recevoir son premier Max « avant
octobre au mieux ». Mais le groupe n'est plus aussi pressé. Il
a même
engagé des discussions avec Boeing, ainsi qu'avec les loueurs des Airbus
A320 de Lauda, pour réduire le nombre de livraisons prévues sur les 24
prochains mois.
>
Cathay Pacific et Singapore Airlines n'échappent pas au marasme
(source Boursier com) 15 mai - Malgré la (légère) reprise du trafic dans
le ciel asiatique, les nuages sont encore très épais à l'horizon.
Cathay
Pacific et sa filiale Cathay Dragon ont essuyé une perte de 580,5
millions de dollars sur les quatre premiers mois de l'année et
fait état de perspectives "très sombres"... Sur le seul mois d'avril, la
compagnie basée à Hong-Kong a vu son trafic s'effondrer de 99,6% avec
une moyenne de 458 personnes transportées par jour ! (...) "En tant que transporteurs
nationaux de Hong Kong, nous n'avons pas l'avantage d'un réseau
domestique de passagers comme tampon", a souligné M.Lam. "Nous avons
déjà annoncé que nous continuerons à exploiter un programme minimal au
cours des deux prochains mois. Bien que nous ayons l'intention
d'augmenter légèrement nos capacités de vols de 3% en mai à 5% en juin,
celles-ci sont encore soumises à un éventuel assouplissement des mesures
sanitaires du gouvernement".
Hier, Singapore Airlines, autre
fleuron du secteur en Asie, a annoncé la toute première perte annuelle
de son histoire sur fond d'effondrement de la demande due à la pandémie
et de couvertures carburant mal adaptées.
>
Qatar Airways va réduire de près de 20% ses effectifs
(source Boursier com) 14 mai - Les compagnies du Golfe ne sont pas
immunisées face à la crise. Preuve en est, Qatar Airways va réduire de
près de 20% ses effectifs après une chute vertigineuse de la
demande de voyages causée par la pandémie de coronavirus (...). La
compagnie aérienne emploie plus de 46.000 personnes, selon son site web,
ce qui signifie que les licenciements pourraient toucher environ 9.200
personnes. Selon le directeur général du transporteur, Qatar Air a
besoin d'un "miracle" pour que tous les vols reprennent avant 2023.
Le dirigeant a par ailleurs indiqué hier, dans le 'South China Morning
Post', discuter avec Airbus et Boeing d'un report de commandes d'avions
sur plusieurs années. (...) Qatar Airways a commandé plus de 200 appareils aux deux constructeurs,
selon le journal. Compte tenu des très lentes perspectives de reprise,
le groupe qatari a également décidé de retirer 50 avions de sa flotte.
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Pourquoi la crise affaiblit davantage Boeing qu'Airbus
(source BFMTV) 15 mai - Les deux plus grands constructeurs d’avions
de la planète vont donc être confrontés à une nouvelle donne. Les
commandes nouvelles d’avions vont durablement se raréfier et les
annulations de commandes se multiplier. (...)
Rien que sur les quatre premiers mois de l’année,
le nombre des annulations s'est envolé alors que les nouvelles commandes
ont été peu nombreuses. Pour le carnet de commande de Boeing, l’effet
est spectaculaire. Fin 2019, le constructeur devait livrer sur plusieurs
années 5625 avions. Quatre mois plus tard, la liste des livraisons à
réaliser ne comprend plus que 4834 avions, soit 791 de moins. En
comparaison, Airbus paraît presqu’en bonne forme, avec un carnet de
commandes en très légère hausse (7645 avions à livrer contre 7482, fin
décembre). Si Boeing peine davantage que son
concurrent c’est que la pandémie de coronavirus fait suite au pire
accident industriel de sa longue histoire. Interdit de vol au
printemps 2019 après deux terribles catastrophes aériennes, le
B737 Max ne peut plus être livré aux compagnies qui l’avaient commandé.
Et la nouvelle certification qui impose de nombreuses validations
techniques a pris du retard. (...)
Certaines compagnies aériennes s’en réjouissent
d’ailleurs car, du seul fait de ce retard, elles vont pouvoir annuler
leurs commandes sans aucune pénalité à régler. Déjà entre février et
avril, Boeing s’est vu notifier 317 annulations de commandes de cet
avion conçu pour face au succès de l’A320 Neo d’Airbus.
Boeing (...) ne peut même pas compter sur le patriotisme des compagnies aériennes
américaines. Delta, la plus grosse compagnie du monde en termes de
chiffre d’affaires, a par exemple pris une décision très symbolique
jeudi en sortant de sa flotte tous ses Boeing 777. Désormais elle ne
fera plus voler que des Airbus (A330 et A350-900) pour tous ses vols
long-courrier. Des avions moins gourmands en kérosène et donc plus
rentables sur le plan opérationnel. Boeing ne peut même pas
vraiment compter sur Donald Trump pour mettre des bâtons dans les roues
d’Airbus. Les taxes sur les avions importés aux États-Unis ont déjà été
portées à 15% en février dernier. Les augmenter encore, et même les
maintenir à ce niveau, c’est prendre le risque d’une taxation comparable
pour les Boeing vendus aux compagnies aériennes de l’Union européenne.
Sauf que le géant européen possède une usine aux États-Unis alors que
Boeing n’en a pas en Europe. Durcir la guerre commerciale, n’est donc
pas dans l’intérêt de Boeing. Le groupe américain est donc contraint de réduire la
voilure. La direction a prévenu les salariés qu’un plan massif de
réduction des effectifs devait être lancé. Pour la branche aviation
civile, la purge représentera 15% des effectifs, soit 12.000 emplois.
Logiquement, celle qui attend les salariés d’Airbus devrait être un
peu moins amère. On en ignore l’ampleur, le groupe en ayant pas encore
dévoilé son plan. Mais si l’on en croit les rumeurs et les estimations
des experts du secteur, les suppressions d’emplois seraient comprises
dans une fourchette allant de 7,5 à 10% des effectifs mondiaux d’Airbus.
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Airbus, sous-traitants : L’État annonce un plan pour la filière aéronautique en crise
(source Actu ) 18 mai - Lundi 18 mai 2020, le ministre de l’Économie,
Bruno Le Maire, a annoncé qu’un plan sectoriel de soutien va être lancé
pour venir en aide à la filière aéronautique, qui doit faire
face à de sérieuses difficultés dans le cadre de la crise
sanitaire. (...)
Un plan
qui pourrait inclure « éventuellement la mise en place d’un fonds
d’investissement pour la filière pour soutenir les sous-traitants, les
PME, tout ce tissus industriel à travers le pays qui fait vivre Airbus,
mais qui va être demain le plus menacé », avait indiqué Bruno Le Maire
il y a quelques jours. Avec des compagnies aériennes
totalement à l’arrêt et qui pourraient ne pas confirmer leurs commandes
d’avions dans les semaines à venir, voire en annuler certaines, Airbus
se retrouve en première ligne de la crise du coronavirus. Mais derrière,
c’es tout le tissu de sous-traitants, dont de nombreuses PME qui
pourraient tomber, par effet domino. (...) Après avoir mis
des salariés au chômage partiel et réduit les cadences de production,
Airbus envisagerait déjà la suppression de 10 000 emplois, selon une
information du quotidien britannique The Telegraph. (...) Jeudi 14 mai, Airbus a
qualifié ces informations de « spéculations ».
D’ores et déjà, certains sous-traitants vont
plus loin que les spéculations et envisagent des plans de licenciements. La direction de Derichebourg Aeronautics, l’un des importants
sous-traitants d’Airbus à Toulouse a par exemple convoqué, lundi
11 mai, un comité social et économique. Une réunion pendant laquelle la
direction de l’entreprise a présenté, en visioconférence, une
proposition d’accord de performance collective. Derichebourg
Aeronautics emploie actuellement 1600 personnes à Blagnac. Selon les
syndicats, ce sont 700 emplois qui seraient menacés par le plan de
sauvegarde de l’emploi.
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Tarmac Aerosave arrive au bout de ses capacités de stockage
(source Le Journal de l'Aviation) 14 mai - Dans le contexte actuel,
Tarmac Aerosave est tout sauf désœuvré. Le groupe
français a dû réorganiser son activité pour faire face à l'afflux
d'appareils à stocker dans le cadre de l'immobilisation généralisée des
flottes en raison de la crise sanitaire. Malgré cela, il arrive
au bout de ses capacités de stockage et travaille à les
étendre, tout en poursuivant ses activités traditionnelles de recyclage
et d'entretien. Aux premières semaines de la crise et face à
l'augmentation de la demande, Tarmac Aerosave a décidé de décaler plusieurs chantiers de maintenance
et de recyclage planifiés. Les moins urgents ont été retardés, d'autres
ont été avancés pour libérer de la capacité sur les parkings. Ceux-ci
ont également été réorganisés, notamment en reculant les appareils
stockés sur le long terme. Grâce à ces aménagements, la société a gagné
25% de place. Mais cela ne va pas suffire. Les trois
sites de Tarbes, Teruel et Toulouse (Francazal) ont une capacité de
stockage de 250 appareils. A fin décembre 2019, ils en
accueillaient 150. Mais ce nombre est monté à 170 en avril et
devrait atteindre les limites dès le mois de juin, où Tarmac Aerosave
devrait gérer entre 230 et 240 avions immobilisés. Estimant que
la moitié de la centaine d'avions accueillis ces derniers mois pourrait
rester un an voire plus sur ses sites et que les sociétés de leasing
vont également avoir besoin de ses services, la société cherche
désormais à étendre ses capacités. Elle a décidé d'accélérer les travaux
d'agrandissement de ses parkings, voire d'ouvrir de nouveaux sites qui
pourraient être opérationnels dès la fin du mois de juin.
La demande est particulièrement importante pour le stockage des
très gros-porteurs. Les sites de Tarbes et Teruel ont accueilli
au moins quatre Airbus A380 d'Air France, cinq Boeing 747 de British
Airways, ainsi que sept A380 et dix A340-600 de Lufthansa - qui a
d'ailleurs indiqué que les A340-600 resteraient au moins un an et que
certains pourraient ne jamais être remis en service. Tarmac
Aerosave souligne toutefois que si plusieurs chantiers ont été mis en
pause, notamment de transition d'avions, certains se poursuivent. Le
groupe a ainsi réalisé sa première check B sur un A380 le mois dernier.
L'appareil a été relivré à HiFly le 30 avril.
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Avions commerciaux : les opérations de cessions-bails vont s'intensifier, mais à quel prix ?
(source Le Journal de l'Aviation) 13 mai - Avec l'immobilisation
d'une très grande partie de la flotte mondiale d'avions commerciaux liée
à la pandémie de coronavirus depuis le mois de mars, les compagnies
aériennes ont un immense besoin en liquidité. Les opérations de type
« sale and leaseback » sont alors un outil rapide
d'apport d'argent frais pour les opérateurs, mais ce sont bien
évidemment aussi des opportunités nouvelles pour les loueurs sur le
long-terme, d'autant qu'une partie de leur portefeuille est menacé par
des réductions de loyers temporaires, voire par des retours anticipés
d'appareils en cas de défaillances (...). Les exemples d'opérations
de cessions-bails se sont ainsi multipliés ces dernières semaines aux
quatre coins du monde et notamment pour le loueur singapourien BOC
Aviation : Cathay Pacific pour six de ses Boeing 777-300ER, United
Airlines pour 6 787-9 et 16 737-9, Wizz Air pour 6 A321neo ou encore
Southwest pour 10 737-8. Toujours pour l'île État, on sait que Singapore
Airlines cherche aussi à réaliser une opération de ce type pour quelques
appareils. Delta Airlines a quant à elle fait appel à BBAM et à Altavair
AirFinance pour obtenir 1,2 milliard de dollars. Air France s'est pour
sa part tournée vers Fortress (FTAI) pour lui céder six A319 et dix
A318, même si on sait que ces appareils ne resteront pas de nombreuses
années dans la flotte de la compagnie française. Les
portefeuilles de loueur vont encore prendre une part plus importante
dans la flotte mondiale, se rapprochant toujours progressivement de la
barre symbolique des 50% en nombre d'appareils (bien plus en valeur),
contre 43% l'année dernière. D'autant qu'avec un niveau des taux
d'intérêt qui reste très attractifs et un pouvoir de négociation
important vis-à-vis des compagnies aériennes, ces opérations de
cessions-bails représentent de belles opportunités financières si elles
visent en priorité les transporteurs les moins à risque.
Evidemment, « ces bonnes affaires » viendront logiquement augmenter les
coûts des opérateurs dans un temps plus long, s'ajoutant aussi pour
certaines aux remboursements des prêts consenties pendant la crise.
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Vers une réouverture de l'aéroport d'Orly fin juin ?
(source Boursier com) 13 mai - Le secrétaire d'État aux Transports,
Jean-Baptiste Djebbari, a estimé mardi que l'aéroport d'Orly, fermé
depuis la fin mars en raison de l'épidémie de coronavirus, pourrait
rouvrir vers le 26 juin, si certaines conditions sanitaires sont
réunies. Ses propos interviennent alors que le PDG de Groupe
ADP, le gestionnaire des aéroports de Paris, s'est montré réticent à
rouvrir l'aéroport du sud parisien (...). La direction d'ADP
préfèrerait prolonger la fermeture d'Orly
jusqu'à l'automne, en concentrant le peu de trafic au départ de
Roissy-CDG. Mais les principales compagnies aériennes basées à
Orly et leurs prestataires, ainsi que les sociétés d'assistance
aéroportuaires, font pression en faveur d'une réouverture rapide d'Orly.
"Il faut deux conditions pour que le trafic reprenne: un que la
situation sanitaire s'améliore (...), deux qu'on se mette d'accord entre
les pays européens voisins et les pays méditerranéens au sens large sur
les mesures sanitaires", a expliqué mardi Jean-Baptiste Djebbari sur
l'antenne de 'BFM TV'. (...) Dans cette affaire, c'est le
représentant de l'État (qui détient 50,6% du capital d'ADP, dont le
projet de privatisation est en suspens) qui aura le dernier mot.
Dimanche, M. Djebbari avait cité une troisième condition, à savoir que les compagnies
aériennes fournissent au gouvernement un programme de vols suffisamment
étoffé pour justifier un redémarrage d'Orly. Selon des informations
publiées par 'Les Échos' mardi soir, Air Caraïbes, French bee, Corsair,
Air Corsica, Chalair et La Compagnie ont déjà déposé leurs plans de vol.
Il manque encore Transavia, la filiale low-cost d'Air France, qui
représente une part importante de l'activité à Orly, et qui devrait
déposer son plan mercredi. De son côté, la ministre des
Outre-mer, Annick Girardin, a déclaré mardi
que l'État continuerait à
aider les petites compagnies aériennes qui desservent les territoires de
la France d'outre-mer (...) citant Air Austral, Air Caraïbes, Aircalin, Air Tahiti Nui et Air Saint-Pierre. Air Caraïbes assure
l'ensemble de ses vols vers les Antilles, la Guyane et La Réunion depuis
l'aéroport d'Orly, des dessertes supprimées depuis la fin mars suite à
la fermeture de l'aéroport d'Orly.
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Grand Paris Express: un groupement mené par Vinci remporte un contrat de 799 millions d'euros
(source Le Figaro avec AFP) 15 mai - La Société du Grand Paris (SGP)
a attribué à un groupement d'entreprises mené par Vinci un contrat de
799 millions d'euros pour la construction d'un tronçon sur la ligne 18
du réseau de métro francilien entre l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) et
Massy-Palaiseau (Essonne). Ce marché comprend la réalisation de
11,8 kilomètres de tunnel qui seront creusés par deux tunneliers, la
réalisation des gares d'Antonypôle, Massy-Opéra et Massy-Palaiseau,
ainsi que la traversée de la future gare Aéroport d'Orly, déjà en
travaux, et de 13 ouvrages de service de l'Est de la ligne. Il s'agit du
premier marché de génie civil de la ligne 18, qui a vocation à relier
Orly à Versailles via Massy-Palaiseau et le plateau de Saclay à
l'horizon 2030 (...). Très attendue par les élus et
institutions situées sur son parcours, la ligne 18 est aussi la plus
controversée du projet de métro du Grand Paris, car traversant des zones
peu denses (...). Le
groupement, dont les différentes filiales de Vinci représentent 75%, est
composé pour les 25% restants de deux filiales de Spie Batignolles.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,137 euros en clôture lundi 18
mai. Elle
est en légère hausse de
+1,57% sur une semaine. Au
début de l'épidémie de coronavirus, elle était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,80 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
à 36$, en hausse de 6$. Il a progressé de +38% en deux
semaines. Les annonces de début de déconfinement donne le signal du
redémarrage de l'activité industrielle. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
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