N°758, 1er juin 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Le transport aérien va redécoller en juin
(source Les Échos) 1er juin - En juin, pars un peu plus loin. Après
deux mois d'arrêt quasi-complet et un timide redémarrage fin mai,
le
trafic aérien devrait redécoller en juin. Bien qu'aucune date ne soit
encore officiellement fixée pour une réouverture des frontières
intra-européennes et extérieures, de nombreuses compagnies aériennes ont
déjà mis en ligne des programmes de vols en augmentation pour juin et
juillet. Les principaux aéroports français ont annoncé leur réouverture
au trafic passager. Le groupe ADP a même annoncé sa volonté de rouvrir
Orly le 26 juin, comme l'avaient demandé les compagnies aériennes
françaises, sous réserve que les restrictions aux déplacements au sein
de l'espace Schenghen soient levées. Cette reprise du trafic sera toutefois progressive.
Dans le
cas d'Air France, dont le trafic se limite encore à 10 % ou 15 % de son
activité normale, l'augmentation graduelle de nombre de vols et de
destinations devrait la ramener aux environ de 15 % de sa capacité, avec
seulement 75 appareils en service sur 224, à fin juin. Néanmoins, la
compagnie devrait déjà desservir à cette date, une centaine des
destinations, dont 15 en France métropolitaine, une quarantaine de
destinations en Europe, et plus d'une vingtaine de destinations
internationales, dont New York, Los Angles, Chicago, Atlanta, Montréal,
Mexico, Tokyo, Séoul, Hong Kong, Singapour, Delhi, Dubaï… La liste
devrait continuer à s'allonger durant les prochaines semaines.
Les départements d'Outre-mer devraient également retrouver dès la fin
juin, trois à quatre liaisons quotidiennes avec la métropole, en
additionnant les vols d'Air France, Air Caraïbes, French Bee, Corsair et
Air Austral sur les Antilles et La Réunion. Quant à la Corse, Air
Corsica et Air France devaient reprendre dès ce mardi des vols
quotidiens pour Ajaccio, et Bastia au départ de Paris-CDG, en attendant
la réouverture d'Orly, suivi par des vols pour Calvi et Figari, à
compter du 5 juin. Juin sera également
le mois du retour des compagnies low-cost en France et en Europe, à
l'exception notable de Ryanair dont le programme de vols redémarrera en
juillet. Easyjet prévoit de desservir 31 aéroports européens à compter
du 15 juin, dont 7 en France, avec une priorité donnée aux lignes
intérieures. Vueling, la compagnie du groupe IAG, prévoit pour sa part
de relancer 21 lignes au départ de France d'ici à fin juin, dont 14 au
départ d'Orly. Transavia annonce une reprise des vols au départ de Lyon
et Nantes à compter du 15 juin, et de Paris-Orly à compter du 26 juin,
d'abord vers le Portugal, puis vers l'Espagne, l'Italie, La Grèce, les
Pays-Bas, la Croatie, l'Irlande et l'Islande. L'Espagnole Volotea
annonce 40 lignes à compter du 16 juin, dont 15 au départ d'aéroports
français… De quoi envisager des
vacances à l'étranger, même si tout reste encore suspendu à l'évolution
de la pandémie, mais aussi à des accords politiques sur la réouverture.
En Europe, si plusieurs pays, dont la France, se sont prononcés en
faveur d'une réouverture des frontières intra-européennes dès le 15
juin, le Royaume-Uni a imposé une mesure de quarantaine qui empêche une
reprise du trafic. La mise en quarantaine reste également la règle pour
tous les voyageurs en provenance de pays extérieurs à l'Union
européenne. Et si une levée des restrictions d'entrée aux États-Unis et
au Canada serait envisagée pour le 16 ou 18 juin, aucune décision n'a
encore été prise. De son côté, la Chine prévoit de prolonger jusqu'en
octobre, la limitation des vols internationaux (...).
>
Air France va réduire son réseau domestique de 40%
(source Le Journal de l'Aviation) 27 mai - A l'occasion de son
assemblée générale, Air France-KLM a annoncé que les capacités sur le
réseau domestique d'Air France allaient être encore réduites de 40%
d'ici 2021. L'accélération de la restructuration de ce segment avait
déjà été évoquée le mois dernier devant une commission sénatoriale mais
l'ampleur n'avait pas été précisée. Une feuille de route plus précise
est attendue pour le milieu de l'été 2020. Le groupe répond
ainsi à une demande de l'État qui a conditionné son soutien de 7
milliards d'euros au groupe à des mesures de redressement de cette
partie déficitaire du réseau de la compagnie française et à des
objectifs écologiques. Seront ainsi fermées la poignée de lignes où une
alternative ferroviaire de moins de 2h30 existe, hors alimentation du
hub de CDG, et les routes les moins performantes, notamment certaines
transversales. Cet objectif, associé aux conséquences sur la
demande de la crise sanitaire, va entraîner un plan social. Au niveau du
groupe, KLM a déjà proposé un plan de départ volontaire à l'ensemble de
ses salariés, qui sera lancé le 1er juin. Un plan similaire est en
négociation au sein d'Air France avec les partenaires sociaux. Il
devrait notamment comporter des « initiatives de mobilité entre la
province et la capitale », a indiqué Ben Smith, le directeur général du
groupe. HOP! devrait ainsi perdre encore du terrain et ses
syndicats redoutent un sacrifice de la province et l'ampleur des
suppressions d'emplois. Transavia en revanche devrait en profiter et en
sortir renforcée. En avril, Ben Smith et Anne Rigail, la directrice
générale d'Air France, avaient expliqué que de gros efforts avaient déjà
été réalisés pour redresser le réseau intérieur, avec une réduction déjà
de 40% des capacités depuis 2006 et de 53% des effectifs en escale. Le
plan lancé en 2018 prévoyait une nouvelle baisse des capacités de
l'ordre de 18%. Pour autant, le segment était toujours déficitaire de
200 millions d'euros en 2019. Revenant sur la crise actuelle,
Air France-KLM, par la voix de son directeur financier Frédéric Gagey, a
indiqué s'attendre à publier « un EBITDA fortement négatif [en 2020,
ndlr], ce qui n'avait jamais été le cas depuis la fusion avec KLM »,
malgré toutes les mesures d'économies prises. Il a rappelé que le groupe
avait conclu des accords avec Airbus et Boeing pour reporter la
livraison de plusieurs A350 et 787, en même temps qu'il a accéléré la
simplification de sa flotte par le retrait prématuré des A380 d'Air
France et des 747 de KLM. Il lui reste encore une marge de manœuvre avec
les A330.
>
Oorlog Hoekstra en Smith (La guerre entre Hoekstra et Smith)
(source De Telegraaf traduit avec Deepl) 27 mai - Le ministre
Hoekstra (Finances) choisit à nouveau la confrontation avec le PDG d'Air
France-KLM, Benjamin Smith. Lors de l'assemblée des actionnaires, il a
voté contre son bonus (...).
Smith recevra un montant de 2,8 millions d'euros pour 2019, plus un
autre bonus à long terme de 2 millions d'euros pour cette année. M.
Hoekstra estime que "ce n'est pas approprié à un moment où l'on
s'adresse aux gouvernements français et néerlandais en leur tendant la
main", mais il dit devoir accepter le fait que plus de 80 % des
actionnaires ont approuvé le bonus. Ce n'est pas la première
confrontation entre Smith et Hoekstra, qui est devenu actionnaire du
groupe d'aviation l'année dernière après une lutte de pouvoir sur le
poste de PDG de KLM, Elbers. Avec son vote dissident,
Hoekstra s'est conformé au souhait de la Chambre basse, mais la prime
peut encore causer des problèmes si un soutien politique est nécessaire
pour une émission d'actions plus tard dans l'année. Elle sera beaucoup
plus importante que la rémunération variable de M. Smith. "Cela ne
facilite pas les échanges", explique Hoekstra à propos du maintien de
la prime. "C'est précisément pour ces raisons que nous avons toujours
dit que notre argent devait aller en priorité à KLM". Le ministre a
souligné par là que son soutien, de 2 à 4 milliards d'euros de garanties
et de prêts, est destiné à la division néerlandaise de l'entreprise.
Au cours des dernières semaines, le cabinet s'est opposé avec
insistance à l'octroi de primes dans les entreprises bénéficiant d'une
aide de l'État. Mais Hoekstra ne veut pas aller jusqu'à retirer les
milliards de soutien "Ce n'est pas une raison pour dire : laissez KLM
faire faillite alors". Le ministre ne veut pas faire de beaux
discours, alors qu'une autre bataille se profile entre les deux sur la
préservation des emplois et des routes de Schiphol. M. Smith a de
nouveau fait allusion à une centralisation plus poussée mardi, il semble
donc que le siège de KLM pourrait être une proie facile pour une
opération de réduction des coûts. "Il est triste, en fait, que
la discussion sur les rémunérations se soit vu attribuer un rôle aussi
important dans une entreprise qui en a cruellement besoin", déclare
Jasper Jansen, de l'Association néerlandaise des actionnaires (VEB). "Le
conseil d'administration d'Air France-KLM aurait dû prévoir que cela
aurait un effet néfaste à un moment où la compagnie pourrait avoir
besoin de beaucoup de soutien et de bonne volonté". Cela
confirme une fois de plus que l'État français semble être aux commandes
au sein du conseil d'administration de 19 membres. Les superviseurs
néerlandais, dont l'ancien secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop
Scheffer et l'ancien PDG d'Aegon Alex Wynaendts, ne semblent pas faire
de différence. Les Français ont moins de problèmes avec la rémunération
anglo-saxonne de l'"homme de main" canadien Ben Smith.
La devise d'Air France-KLM semble pour l'instant être "la mort d'un
homme est l'opportunité d'un autre homme", a-t-elle été révélée mardi.
"Il y aura davantage de faillites de compagnies aériennes, entraînant
une diminution de l'offre. De ce fait, nos recettes pourraient
augmenter", a déclaré M. Smith. Mais cela ne sera jamais suffisant pour
rembourser les prêts de milliards du groupe de compagnies aériennes. En
outre, on ne sait pas quand et dans quelle mesure les clients
reviendront, ce qui plane comme un nuage noir au-dessus de l'assemblée
des actionnaires. La prime de Ben Smith est également amère pour
les compagnies aériennes, parce qu'elles font le travail. L'expert en
aviation Ruud Jansen déclare qu'il est "triste" que Smith ose demander
11 milliards d'euros aux gouvernements et aux banques sans avoir de
plan. "Hoekstra confirme à nouveau qu'il a tort, car il n'a acheté aucun
contrôle pour 744 millions d'euros de l'argent des contribuables. Il est
temps de se mettre au travail avec un sens aigu des affaires, de la
décision et de la créativité, afin de sauver KLM et des centaines de
milliers d'emplois".
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Vertrekregeling KLM gunstig voor ouderen (Plan de départ avantageux pour les personnes âgées)
(source De Telegraaf traduit avec Deepl) 27 mai - Jeudi 28 mai,
la compagnie
aérienne KLM s'entretiendra avec les deux syndicats de cabine au sujet
des départs obligatoires. On ne sait pas encore
combien il y en aura. Le personnel de cabine - les stewards et les
hôtesses - avec près de la moitié de l'ensemble du personnel forment le
plus grand groupe d'employés de KLM. "Il reste à voir si KLM sera en
mesure de donner un aperçu du nombre de personnes qui devront
partir (...).
La semaine dernière,
KLM a ouvert un programme de départ volontaire pour les employés. La
rémunération consiste en un quart de mois de salaire par année de
service, passant à un mois de salaire si l'employé a été employé pendant
plus de dix ans. L'allocation s'élève au maximum à un an et demi de
salaire. "Le régime pour les employés qui travaillent depuis
moins de dix ans est beaucoup moins généreux que l'allocation de
départ légale", déclare Pascal Besselink, avocat spécialisé dans
le droit du travail au DAS Rechtsbijstand. "L'allocation maximale d'un
an et demi de salaire est par contre plus favorable que l'allocation de
départ légale, qui est de douze mois de salaire au maximum. Il
semble que KLM veuille encourager les employés plus âgés à prendre le
plan de départs volontaires" (...). L'âge moyen du personnel de
cabine à la fin du mois de décembre était de 44 ans (...). De nombreux employés de KLM travaillent avec la
calculatrice, mais on ne sait pas encore combien de personnes
souscriront
effectivement au plan de départs volontaires. "Nous recevons beaucoup de
questions parce qu'il semble que nous soyons dans une impasse à
KLM. Les collègues attendent de voir combien de personnes pourraient
être licenciées et KLM attend de voir combien de personnes souscriront
au plan de départs volontaires.
>
Transavia France relance progressivement ses vols à partir du 15 juin
(source Air Journal) 28 mai - Alors qu’elle prévoyait initialement une reprise des vols le 25 juin,
Transavia France fixe désormais son redécollage dix jours plus tôt, au
15 juin, date à laquelle la France ouvrira ses frontières aux voyages
intérieurs en Europe. La low-cost française proposera un premier
programme de vols restreint, « adapté aux conditions sanitaires
actuelles et répondant en particulier aux attentes des voyageurs à
motifs familiaux » pendant la saison estivale. Dès le
15 Juin, elle opèrera ses premières liaisons depuis Lyon-Saint Exupéry
et Nantes-Atlantique avec des vols vers le Portugal (Faro, Lisbonne et
Porto). A partir du 26 juin, de nouvelles destinations au départ de
Paris-Orly (rouvert alors) et Montpellier-Méditerranée seront proposées
aux passagers vers le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, les
Pays-Bas, la Croatie, l’Irlande et l’Islande (...). Transavia France
réalisera alors 25% de son programme de vols (...).
Transavia
France a repensé entièrement le parcours passager pour protéger au
maximum ses clients. Des nouvelles mesures sanitaires seront déployées.
A l’enregistrement : ·
-Arrivée anticipée 2h avant le vol pour permettre le strict respect des
règles sanitaires ·
-Port du masque obligatoire pour les passagers (y compris enfants à
partir de 11 ans) et le personnel. ·
-Nettoyage renforcé des bornes d’enregistrement et des déposes bagages
automatiques · -Mise
à disposition de gel hydroalcoolique dans les zones d’enregistrement et
d’embarquement ·
-Marquage au sol pour permettre le respect de la distanciation sociale
· -Aménagement des files
d’attente ·
-Protection plexiglas au niveau des comptoirs d’enregistrements, de
vente et d’embarquement ·
-Le voyageur pourra déposer gratuitement son bagage cabine A
l’embarquement : ·
-Anticipation des phases d’embarquement ·
-Embarquement séquencé pour empêcher le croisement des flux ·
-Limitation du nombre de clients dans les passerelles d’embarquement et
dans les accès Pendant le vol : ·
-Accueil à l’arrivée dans l’avion : l’équipage sera doté de masques ·
-Annonces des mesures de précautions pendant l’installation et
séquencement du débarquement afin de ne pas saturer les allées ·
-Mise à disposition de distributeurs de gel hydroalcoolique ·
-Le service et l’offre de produits à bord sera adapté. Le paiement se
fera uniquement par carte bancaire et de préférence sans contact ·
-L’air est filtré toutes les 3 minutes avec des filtres HEPA qui
garantissent une filtration similaire à celle des blocs opératoires.
· -Le nettoyage et la
désinfection des cabines de tous les avions a lieu tous les soirs
respectant les nouvelles exigences EASA en la matière. A
l’arrivée : ·
-Débarquement séquencé par groupe de passagers ·
-Limitation du nombre de clients dans les passerelles ·
-Marquage au sol dans les zones d’attente ·
-Protection plexiglas sur les comptoirs bagages manquants
>
Lufthansa : un accord trouvé entre Berlin et Bruxelles pour un sauvetage à 9 milliards d'euros
(source Capital) 30 mai - Nouvel obstacle franchi pour Lufthansa (...).
Son sauvetage à neuf milliards d'euros est (...) le sujet de bon nombre de discussions. Mais, heureuse
nouvelle, vendredi, un accord crucial a été trouvé entre l'exécutif
allemand et la Commission européenne à Bruxelles qui porte sur les
conditions principales de ce sauvetage, dont le but est d'éviter à
Lufthansa une faillite (...). Le compromis prévoit
que Lufthansa cède à des concurrents jusqu'à 24 créneaux horaires de
décollage et d'atterrissage (slots), droits très convoités et
précieux pour les compagnies, représentant 8 avions stationnés, selon
l'entreprise. Le directoire "accepte les concessions", dont "l'ampleur
s'est réduite" par rapport à ce qui avait été évoqué dans un premier
temps, et attend désormais le feu vert de l'instance de surveillance,
note Lufthansa dans le communiqué (...). Ces droits, répartis à parts égales
sur les aéroports de
Francfort et de Munich, seront réservés à "de nouveaux concurrents"
pendant un an et demi avant que des compagnies déjà présentes dans ces
deux villes puissent les racheter s'ils sont encore disponibles.
"Les slots ne
devront être repris que par un concurrent européen qui n'a pas reçu
lui-même d'aides publiques en raison de la pandémie de coronavirus",
ajoute le groupe allemand. Une assemblée générale extraordinaire des
actionnaires doit être convoquée "prochainement". Ceux-ci doivent
également approuver le sauvetage car il passe par une augmentation du
capital. Le ministère de l'Economie a évoqué dans un communiqué une
"étape importante (...) ouvrant la voie à la consultation de l'assemblée
générale", alors qu'"au-delà de ça, les négociations se
poursuivent" (...). Les négociations se poursuivent pour la
filiale belge Brussels Airlines, qui a annoncé mi-mai un projet de
suppression d'un quart de ses effectifs, et Austrian Airlines, qui
a
demandé 767 millions d'euros à l'Autriche. Berne va garantir 1,2
milliard d'euros de prêts aux filiales Swiss et Edelweiss.
Le sauvetage
prévoit que l'État prenne 20% du groupe pour 300 millions d'euros, en
plus d'injecter 5,7 milliards d'euros de fonds sans droit de vote, dont
un milliard peut être converti en actions. Ce serait la première fois
que l'État allemand reviendrait au capital de la compagnie depuis sa
privatisation complète en 1997. Berlin se réserve le droit
d'augmenter sa participation à 25% et une action, soit la minorité de
blocage, mais uniquement "en cas d'offre publique d'achat par
un tiers" ou de non-paiement des intérêts. L'Allemagne garantit
également un prêt de 3 milliards d'euros et obtient deux sièges au
conseil de surveillance de Lufthansa, qui a l'interdiction de verser des
dividendes et de payer des bonus à ses dirigeants. Ryanair a annoncé
vouloir contester le plan devant la justice européenne, le qualifiant
"d'aide d'État illégale qui va énormément fausser la concurrence" (...).
>
EasyJet ne compensera pas de sitôt la baisse de l'offre intérieure d'Air France
(source Les Échos) 27 mai - EasyJet ne compensera pas de sitôt la
baisse de l'offre d'Air France Après deux mois d'arrêt, easyJet va
rouvrir au moins 18 lignes en France à compter du 15 juin. Priorité sera
donnée au marché domestique. Toutefois, la compagnie orange ne sera pas
de sitôt en mesure de compenser la réduction d'offre d'Air France. // P.
20
L'heure du réveil a sonné pour easyJet. Après deux mois de sommeil,
la compagnie orange a annoncé la reprise d'une partie de ses vols, à
compter du 15 juin, au départ de 31 aéroports européens, dont 7 en
France. Avec pour priorité les lignes domestiques et dans le respect des
nouvelles règles sanitaires. « Le programme évolue constamment
mais, en l'état actuel, nous opèrerons au moins 18 lignes en France à
compter du 15 juin, au départ de Roissy-CDG, Bordeaux, Lille, Lyon,
Nice, Nantes et Toulouse, toutes domestiques, à l'exception de
Bordeaux/Genève, Nantes/Genève, Nice/ Genève et Nice/Londres-Gatwick,
détaille Réginald Otten, en charge du marché français chez easyJet. Cela
ne représente que 5 % de notre offre habituelle, mais cela devrait
continuer à augmenter au fil des semaines. »
Après
son pays d'origine, le Royaume-Uni, la France est devenu le deuxième
marché de la compagnie, avec 25 millions de sièges offerts en 2019.
Elle
y a basé 39 appareils, répartis sur 7 bases, avec 1.700
salariés sous contrat français et a transporté 21,8 millions de
passagers au départ ou à destination des aéroports français en 2019,
selon Réginald Otten. Ce qui fait d'easyJet la deuxième compagnie en
France et la plus importante low-cost (...).
« Sur le trafic domestique en France, nous sommes aussi
numéro deux derrière Air France, souligne Réginald Otten. Le trafic
domestique représente environ 30 % de nos passagers en France, dont une
forte proportion de voyageurs d'affaires. Sur des lignes comme
Orly/Toulouse et Lyon/Toulouse, ils représentent près de la moitié des
passagers » (...).
Ssi easyJet est déjà très présent à Bordeaux, Nantes et Lyon -
les trois escales d'Air France desservies en moins de 2 h 30 par le
train - la compagnie n'a, semble-t-il, pas l'intention de remplacer Air
France sur la desserte d'Orly. « Nous n'opérons pas de liaison desservie
en moins de 3 heures par le train », souligne Réginald Otten.
En
revanche, easyJet pourrait tirer profit du recentrage annoncé de Hop, la
filiale régionale d'Air France, sur Roissy-CDG et Lyon, en tentant de
récupérer la clientèle de certaines liaisons transversales, ainsi que
sur plusieurs « radiales » au départ d'Orly. C'est déjà le cas sur
Lyon/Toulouse, Lyon/Bordeaux, Nantes/Toulouse et Lille/Bordeaux. A moins
que Transavia, la filiale low-cost d'Air France, ne se mette en travers
de son chemin, en prenant le relais de Hop et d'Air France sur une
partie du réseau domestique.
>
Ryanair veut réduire les salaires de ses employés jusqu'à 20%, sous peine de licenciement
(source RTL) 1er juin - Selon plusieurs documents confidentiels que
RTL a pu se procurer, Ryanair, touchée par les conséquences économiques
à la suite de la crise du coronavirus, a fait une proposition qui passe
très mal auprès de son personnel français. La compagnie aérienne a
proposé à ses pilotes basés en France de baisser leurs salaires (fixes
et variables) de 20%, sous peine de devoir licencier une partie de ses
effectifs. Cette baisse commencerait à partir du 1er juillet
2020. Les pilotes retrouveraient progressivement leur salaire à 100% au
bout de 5 ans uniquement. La perte de leurs revenus sur 5 ans serait de
12%. Ryanair souhaite également appliquer des salaires encore plus bas
pour les nouveaux pilotes et copilotes embauchés. De plus, jusqu’au 30
juin 2025, aucune augmentation de salaire ne sera possible.
Cet ultimatum a été présenté au
Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) avec une réponse exigée
sous 5 jours maximum. Si ce n’était pas le cas, Ryanair n’aurait pas
d’autres choix que de licencier 29% des pilotes et 27% des copilotes
qu’elle a identifiés comme en surnombre. Cela représente 23 pilotes sur
les 81 que compte la compagnie sur ses 3 bases françaises à Marseille,
Toulouse et Bordeaux. La Section Ryanair du SNPL a décidé de
coopérer à la mise en place d’un accord de performance collective en
"attendant des jours meilleurs" et assure avoir obtenu en échange un
engagement de Ryanair de ne procéder à aucun licenciement de pilote.
(...) Ryanair propose également aux
hôtesses et aux stewards de baisser leur salaire de 10% à partir du 1er
juillet 2020 et jusqu’au 1er juillet 2025, date à laquelle les
personnels naviguant commerciaux retrouveraient l’entièreté de leur
salaire. Il n’y aurait pas non plus d’augmentation de salaire pendant
une durée de 5 ans. De plus, les nouveaux entrants seraient payés 10% de
moins que leurs collègues. La compagnie souhaite également que
les PNC travaillent moins en passant de 2.000 heures par an à 1.600
heures par an, avec à la clef une baisse de salaire passant de 1.539
euros par mois à 1.231 euros par mois, y compris pour les nouveaux
entrants (...). Des tarifs inférieurs au SMIC (...). Comme pour les pilotes, si l’accord n’est pas
signé sous 5 jours, la compagnie menace de licencier 27 d’entre eux, sur
environ 160 basés en France. Contactée par RTL (...) Ryanair confirme
(...) être en discussion avec les
syndicats français "sur des mesures d’économie d’urgence raisonnables, y
compris des réductions temporaires de salaire allant jusqu’à 20% pour
les pilotes aux salaires les plus élevés et jusqu’à 10% pour le
personnel en cabine, rétablies proportionnellement sur 5 ans."
La compagnie ajoute "qu’il s’agit de mesures raisonnables et limitées
dans le temps visant à préserver le plus grand nombre d’emplois possible
à un moment où toutes les compagnies aériennes d’Europe suppriment des
emplois pour survivre à cette crise sans précédent" (...).
>
Norwegian Air Shuttle s'enfonce dans le rouge
(source Le Figaro avec AFP) 28 mai - La compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle
s'est enfoncée dans le rouge lors d'un premier trimestre marqué
par la crise liée au nouveau coronavirus, selon des résultats publiés
jeudi. Le transporteur, qui avait prévu un trimestre décevant, a
enregistré une perte nette de 3,28 milliards de couronnes (302 millions
d'euros) entre janvier et mars, contre 1,98 milliard sur la même période
un an auparavant. Sa perte d'exploitation (EBIT) s'est élevée à près de
2,1 milliards de couronnes. Le chiffre d'affaires a lui reculé de 19%, à
6,5 milliards. Du fait de la crise qui affecte particulièrement
le secteur aérien, «Norwegian est rentré en hibernation après avoir pris
des mesures drastiques pour préserver ses liquidités», a indiqué la
compagnie aérienne dans un communiqué. Le plan de sauvetage de
Norwegian prévoit de convertir en actions plus de 10 milliards
de couronnes (880 millions d'euros) de créances dues aux porteurs d'obligations et aux
sociétés de leasing. La conversion sera suivie d'une
augmentation de capital, la quatrième en un peu plus de deux ans. Le
transporteur a aussi bénéficié de garanties fournies par le gouvernement
norvégien. «Notre objectif est d'assurer que Norwegian maintienne une
position forte dans la future industrie aérienne (...). Dès que le monde
retourne à la normale, nous serons prêts à revenir avec des services
améliorés pour nos clients», a assuré le directeur-général du groupe,
Jacob Schram, cité dans le communiqué.
>
Nouvelle cure d'austérité chez American Airlines
(source Trends) 28 mai - Cette nouvelle cure d'austérité va affecter
quelque 5.100 postes sur les 17.000 emplois de cadres que recense
actuellement la compagnie aérienne. Elle s'ajoute à un plan de départs
volontaires en cours, que 39.000 salariés sur les 100.000 que compte
l'entreprise ont déjà accepté, écrit dans le document Elise Eberwein,
une des dirigeantes d'American Airlines. "Nous avons besoin de
réduire nos coûts structurels, y compris les dépenses les plus
importantes, c'est-à-dire les rémunérations et les avantages sociaux.
Nous devons aussi nous préparer à opérer une compagnie aérienne plus
petite à court terme", fait valoir Mme Eberwein. American
Airlines (...) pour survivre a obtenu une assistance financière de l'État fédéral sous la forme
de prêts à taux très faibles. En contrepartie, la société s'est engagée,
comme ses compatriotes et rivales, à préserver les emplois jusqu'au 30
septembre. Dans cette optique,
American Airlines précise dans le document que ces suppressions
d'emplois ne seront effectives qu'à partir d'octobre même si les
personnes concernées seraient informées en juillet. Elles peuvent
décider de quitter leur poste dans le cadre d'un nouveau plan de
départs, dont le guichet est déjà ouvert et sera fermé le 10 juin. Si
l'objectif des 30% n'était pas atteint, la compagnie aérienne procèdera
à des licenciements secs. American Airlines
envisage également de supprimer des emplois de pilotes et de personnels
navigants pour aligner leurs effectifs respectifs sur son
programme de vols qui a fondu. Elle promet des annonces spécifiques dans
les "prochaines semaines", après discussions avec les syndicats (...).
>
Latam Airlines : les vraies raisons de la faillite
(source La Quotidienne) 27 mai - (...) La compagnie aérienne Latam Airlines
a déposé officiellement hier son bilan aux États-Unis. Selon la
déclaration de la compagnie aérienne : « Le 26 mai 2020, le groupe Latam
Airlines a déposé une demande de réorganisation sous la protection du
chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites». La décision, qui
concerne les filiales au Chili, au Pérou, en Équateur et en Colombie, n’entraînera
pas la cessation des activités. La compagnie aérienne souligne
que le chapitre 11 américain « offre une occasion inespérée de
travailler avec nos créanciers et toutes les parties prenantes pour
réduire notre dette, relever les nombreux défis commerciaux.
« Ce n’est en aucun cas un processus de liquidation », a déclaré Roberto
Alvo, PDG de la Latam : « Le chapitre 11 fournit un cadre juridique dans
lequel la Latam et ses filiales au Chili, au Pérou, en Colombie, en
Équateur et aux États-Unis pourront restructurer et adapter leurs
activités. Les dettes seront probablement restructurées pour donner à la
compagnie aérienne une marge de manœuvre et lui permettre d’assurer ce
qu’elle appelle la « durabilité à long terme» (...).
Le groupe affirme avoir obtenu le
soutien de ses principaux actionnaires, parmi lesquels les familles
Cueto et Amaro ainsi que le transporteur du Golfe Qatar Airways.
Ensemble, ces parties prenantes fourniront jusqu’à 900 millions de
dollars de financement de débiteur en possession de ses biens.
Toutefois, on ne sait pas encore si son principal actionnaire, Delta
Airlines, qui détient 20 % de la compagnie, interviendra pour l’aider.
>
Le groupe Safran s'enfonce dans le « dur » de la crise
(source Le Journal de l'Aviation) 29 mai - Safran
(...), le groupe de motoristes et d'équipementiers français, a
ainsi vu son chiffre d'affaires divisé par deux en
avril par rapport à la même période l'année dernière, impacté par la forte diminution des
livraisons de monocouloirs neufs, aussi bien chez Boeing (un an après
l'immobilisation du 737 MAX) que chez Airbus (conséquence de la pandémie
sur les compagnies aériennes). Les deux prochains mois devraient
logiquement afficher une diminution de chiffre d'affaires du même ordre,
voire supérieure, compte tenu de la multiplication des reports de
livraisons d'avions neufs. Le groupe Safran table désormais sur
un nombre de livraisons de réacteurs LEAP inférieur à 1000 sur l'année
compte tenu de la diminution des livraisons d'avions commerciaux
attendue. « J'avais cité il y a quelques semaines le chiffre d'un
millier de LEAP à fabriquer sur l'année 2020, aujourd'hui
malheureusement nous sommes en dessous de ce chiffre » a indiqué son
directeur général Philippe Petitcolin. Le motoriste CFM
International, coentreprise détenue à 50/50 par Safran Aircraft Engines
et l'Américain General Electric (GE), avait livré 1736 réacteurs LEAP
l'année dernière pour les plateformes A320neo et 737 MAX. Les
précédentes projections de Safran annoncées lors de la présentation des
résultats annuels du groupe en février tablaient sur la livraison de
1400 réacteurs LEAP cette année, c'est-à-dire sans l'impact qu'allait
amener quelques semaines plus tard la crise sanitaire mondiale.
Cette diminution d'activité ne concerne évidemment pas que les moteurs,
les autres branches du groupe étant tout aussi impactées (nacelles,
atterrisseurs, équipements de cabine, ...). De plus, on sait
que les services après-vente sont encore plus durement impactés par
l'immobilisation des flottes des compagnies aériennes, alors qu'ils
constituent une part très importante de la rentabilité du groupe (...).
L'équipementier a notamment décidé de réduire de 60% ses dépenses
d'investissements, de 30% ses dépenses de R&D et de 20% ses coûts
opérationnels. À plus court terme, une trentaine de sites du groupe sont
aujourd'hui temporairement fermés (dont cinq en Russie pour des raisons
sanitaires). En France, 40% des salariés ont été mis en chômage partiel
(35% au niveau mondial) (...).
Le groupe Safran mise aujourd'hui sur une reprise
progressive du trafic aérien, alors que de nombreuses compagnies
aériennes commencent à bénéficier de différentes mesures de soutien à
travers le monde pour poursuivre leur activité. (...)
En Chine, par exemple, le trafic commence à se redresser, en
baisse d'environ 45% par rapport aux niveaux de 2019 avec des taux de
remplissage de 60%. Nous commençons également à voir des signes
précurseurs d'amélioration dans d'autres régions du monde » avait-il
alors écrit, alors que le trafic aérien intérieur va reprendre dans de
nombreux pays dans les prochaines semaines. On sait que le
secteur des monocouloirs ne sera pas le plus impacté par la crise et
Safran indique qu'à plus long-terme il bénéficiera toujours de la flotte
de CFM56 de deuxième génération installée, 57% des CFM56-5B/7B ayant
aujourd'hui moins de 10 ans, ce qui rend peu probable à ce stade le
retrait des A320ceo/737NG concernés. Quant au futur un peu plus
lointain, le groupe aéronautique français a indiqué qu'il continuait à
travailler sur le successeur du moteur LEAP avec son partenaire GE
« pour offrir un gain de consommation au moins égal ou supérieur à celui
apporté par le LEAP par rapport au CFM56 ».
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Boeing relance la production du 737 MAX
(source Le Journal de l'Aviation) 28 mai - Les perspectives restent
sombres pour Boeing, qui vient d'annoncer la clôture de son plan de
départ volontaire et sa décision de licencier 6 770 personnes aux
États-Unis rien que cette semaine. Mais l'avionneur a tout de même
tenu
sa promesse de reprendre la production du 737 MAX : elle a été relancée
le 27 mai, après cinq mois d'interruption. La cadence de
production initiale sera très restreinte. Boeing a en effet plusieurs
centaines d'avions déjà produits à livrer, la demande pour les avions
neufs s'est considérablement affaiblie et la production est en cours de
réaménagement. L'avionneur a expliqué qu'une douzaine de mesures ont été
adoptées ces derniers mois et vont être mises en place avec le retour au
travail. Elles portent sur une réorganisation des espaces de travail
pour améliorer la sécurité, la productivité des collaborateurs et la
qualité du produit. Elles interviennent après que plusieurs défauts de
qualité ont été constatés sur les 737 MAX, notamment la présence de
corps étrangers (FOD) dans les réservoirs carburant des ailes en
février. Surtout, l'appareil ne vole toujours pas et le
programme s'achemine vers un nouveau report de ses essais avec les
inspecteurs de la FAA - nécessaires pour valider les modifications
apportées, notamment au niveau du système anti-décrochage (MCAS) (...).
Aucune date n'est encore fixée pour le moment (...).
À cette très
mauvaise passe industrielle est venue s'ajouter la crise sanitaire
actuelle, qui a encore empiré les conséquences sur le carnet de
commandes du programme. Le mois de mars a vu l'annulation de commandes
sur 150 appareils (dont 75 du loueur Avolon et 34 de GOL), tandis que le
mois d'avril a vu 209 737 MAX disparaître du carnet (108 annulations et
101 engagements trop peu solides). En parallèle, les négociations se
multiplient avec des compagnies aériennes aux abois et désireuses de
reporter leurs livraisons (...).
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Inquiétudes au sujet du niveau d'endettement à venir des compagnies aériennes
(source Le Journal de l'Aviation) 27 mai - Après avoir exhorté les
gouvernements et les acteurs financiers à voler à l'aide des compagnies
aériennes par tous les moyens, l'IATA nuance sa position. Une analyse
plus détaillée de la nature des aides reçues a poussé l'association à
s'inquiéter de l'une des conséquences de ce sauvetage, par ailleurs
indispensable : le niveau d'endettement à venir. Elle estime que
celui-ci va augmenter de 28% d'ici la fin de l'année par rapport au
début de 2020, soit de 120 milliards de dollars, ce qui risque de peser
sur la capacité des transporteurs à rebondir aussi rapidement que
possible. A ce jour, 123 milliards de dollars ont été débloqués
par plusieurs gouvernements dans le monde pour venir en aide au secteur
et éviter au maximum les faillites. Ce soutien a été apporté sous des
formes variées mais 54%, soit 67 milliards de dollars, créeront de
nouvelles dettes car ils consistent en prêts, reports de taxes et
garantie sur les prêts. A cela s'ajoutent les soutiens de source
commerciales (banques, sociétés de leasing...) pour un montant de 52
milliards de dollars. En ce qui concerne les aides
gouvernementales, elles sont « réparties de manière
très inégale dans le monde » et à l'intérieur-même des régions, constate Brian Pearce, chef
économiste de l'IATA, et sont très limitées voire inexistantes dans les
pays en voie de développement. Les gouvernements d'Amérique du Nord ont
ainsi apporté un soutien à leurs compagnies équivalant à 25% de leurs
recettes opérationnelles en 2019 (avec une très grande disparité entre
les États-Unis et le Canada, grâce au CARES Act). Pour l'Europe, la
proportion est de 15% et pour l'Asie Pacifique de 10% (portée par un
soutien très important de Singapour et, dans une bien moindre mesure, du
Japon et de la Corée du Sud). En revanche, les transporteurs d'Amérique
latine et de la région Afrique / Moyen-Orient ne peuvent compter que sur
eux-mêmes, avec une aide moyenne n'atteignant pas 1% du chiffre
d'affaires 2019. Sur les dix plus grands marchés aériens
mondiaux, le pays où le soutien du gouvernement est le plus fort est la
France : l'aide dépasse 36% du niveau du prix unitaire du billet en 2019
- les États-Unis étant juste derrière avec 32,7%. Le pays a en effet
fait un effort de 7 milliards d'euros en faveur du groupe Air
France-KLM, ce à quoi s'ajoutent notamment les mesures de chômage
partiel ou les prêts garantis par l'État d'Aircalin et Air Tahiti Nui.
Un soutien supplémentaire est prévu en faveur des autres compagnies - le
SCARA estime qu'il devrait atteindre un milliard d'euros pour éviter
toute distorsion de concurrence avec Air France. L'IATA loue
tous les soutiens qui ont été apportés jusqu'à présent puisqu'ils
évitent des faillites imminentes et l'effondrement du secteur. Mais elle
prévient qu'un autre problème s'est créé à plus long terme : « le
prochain défi consistera à empêcher les compagnies aériennes de sombrer
sous le poids de la dette que l'aide crée », résume Alexandre de Juniac,
son directeur général. Plus regardant, il appelle également les
prochains États désireux d'agir de se concentrer sur l'augmentation des
fonds propres de leurs compagnies. L'augmentation du niveau
d'endettement de l'industrie fait en effet peser le risque que le
redressement soit ralenti et que les effets de la crise soient prolongés
au-delà de la période qu'il faudra à la demande pour revenir, d'autant
que les nouvelles mesures sanitaires augmenteront les coûts. Tel est le
prix de la survie.
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Skytrax : les meilleurs aéroports en 2020 sont… vides
(source Air Journal) 12 mai - Au palmarès 2020 des World Airport
Awards de Skytrax, Singapour-Changi et Tokyo-Haneda conservent leurs
places de champion et dauphin, tandis que Doha-Hamad International gagne
un rang en troisième position. Viennent ensuite Seoul-Incheon (3eme
l’année dernière) et Munich (+2), puis de la sixième à la dixième place
Hong Kong (-1), Tokyo-Narita (+2), Nagoya-Centrair (-2),
Amsterdam-Schiphol (+5, pour la première fois dans le Top Ten) et
Osaka-Kansai (+1). Les places 11 à 20 du classement de Skytrax
sont occupées par Zurich (-1), Londres-Heathrow (-4), Vancouver (+4),
Francfort (-2), Helsinki (+1), Vienne (+3), Melbourne (+6),
Taipei-Taoyuan (-5), Copenhague (-4) et enfin Paris-CDG,
qui progresse de 10 places en 2020 après en avoir gagné sept
l’année précédente.
Dans le reste des cent meilleurs aéroports, on retrouve Montréal-Pierre
Elliott Trudeau en 57eme position (+5), et Paris-Orly en 76eme alors
qu’il était 137eme en 2019. L’aéroport SSR de l’île Maurice apparait en
82eme place, tandis que ceux de Genève et Bruxelles ne sont pas
visibles. (...) Paris-Charles de Gaulle, désormais placé au 20ème rang mondial (contre
30ème en 2019), continue de progresser, année après année, depuis son
entrée au sein du top 100 (à la 94ème place en 2014). Le terminal 3 a
été élu meilleur terminal mondial accueillant des compagnies à bas coût
(" World's Best Low-Cost Airlines Terminal ") et le Hall M du terminal
2E est reconnu comme la 4ème meilleure salle d'embarquement au monde.
En matière de shopping et de services aux passagers, Paris-Charles de
Gaulle progresse de 1 place et pointe au 6ème rang mondial pour l'offre
et l'expérience de shopping. Paris-Charles de Gaulle figure également
dans le top 10 mondial pour l'offre de loisirs proposée en aérogare
(...).
Paris-Orly intègre pour la première fois le top 100 des meilleurs
aéroports du monde à la 76ème place et se situe désormais au niveau des
meilleurs standards internationaux. Ce succès traduit les efforts
d'accueil, de signalétique et les travaux entrepris pour moderniser
l'aéroport, avec notamment la mise en service de la jetée
internationale d'Orly 4 (en juin 2016), puis du nouvel Orly 3 (en avril
2019) (...).
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,28 euros en clôture lundi
1er juin. Elle
est en forte hausse de
+13,6% sur une semaine. Elle retrouve son cours de
début mai. Elle n'était descendue sous les
4 euros que durant la crise 2011-2012, entre novembre 2011 et
juillet 2012. Trois évènements majeurs avaient provoqué
cette crise : la catastrophe nucléaire survenue au
Japon, la crise de la zone Euro, et le « printemps » du monde arabe.
Durant cette période, le baril du pétrole était à 110 dollars. Au
début de l'épidémie de coronavirus, L'action Air France-KLM était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,80 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours au début de la
crise sanitaire. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en légère hausse de 1$ à 37$. Les annonces de début de déconfinement donnent le signal du
redémarrage de l'activité industrielle. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
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François Robardet
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