N°759, 8 juin 2020
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Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Air France : Les voyageurs peuvent réserver un billet sans crainte
(source Le Parisien) 5 juin - La directrice générale d'Air France,
Anne Rigail, précise le calendrier de la reprise progressive des vols et
les conditions commerciales pour les voyageurs alors que l'épidémie de
Covid-19 est désormais sous contrôle, selon le conseil scientifique.
Combien de destinations allez-vous proposer cet été ?
ANNE RIGAIL. En juin, la reprise sera très progressive. Nous étions à 3%
de trafic en avril et à 5% fin mai. Nous ciblons une offre de 15% en
moyenne fin juin vers plus de 100 destinations. La priorité sera donnée
au réseau domestique là où il est aujourd'hui possible de voyager. En
plus de Marseille, Nice, Toulouse, nous rouvrons, par exemple, Biarritz,
Brest, Montpellier ou encore des lignes au départ de Lyon. Il y a aussi
la Corse puisqu'il n'y a plus de restriction de voyage sur l'île. Les
fréquences à destination de l'outre-mer vont aussi augmenter. Sur
l'Europe, on se prépare à une réouverture des frontières pour le 15
juin. Et notamment vers l'Europe du Sud, Grèce, Espagne, Portugal.
Et sur les autres continents ? Nous attendons les
décisions des autorités pour reprendre. Mais nous sommes obligés
d'anticiper. Il y aura 35 vols par semaine pour l'Algérie fin juillet et
plusieurs dizaines vers le Maroc, la Tunisie et l'Afrique de l'ouest.
Sur les villes d'Amérique ou d'Asie, ce sera encore plus progressif. Au
final, en juillet, 35% de notre programme de vol habituel sera effectué
et 40% en août pour 137 destinations rouvertes. Le principal est de
retrouver nos clients, nous en sommes très heureux. Vous vendez ces
destinations, sans assurance que les personnes pourront s'y rendre à
cause des conditions sanitaires ? C'est effectivement la
complexité depuis le début de la crise. Nous avons donc adapté notre
politique commerciale. Depuis le 15 mai, si le client ne peut pas partir
à cause des conditions sanitaires, il peut soit changer de vol, soit se
faire rembourser, soit obtenir un avoir bonifié de 15% pour un voyage
ultérieur. Nos voyageurs peuvent ainsi réserver, dès aujourd'hui, un
billet sans crainte. Et pour ceux qui avaient réservé avant
le 15 mai ? Vous proposez des avoirs et refusez toujours le
remboursement, contrairement à la réglementation européenne….
Rembourser immédiatement tous nos clients aurait été intenable. 30 000
annulations rien qu'en avril. Les clients qui ont réservé avant la crise
ont obtenu un avoir bonifié de 15 % ou l'assurance d'un remboursement
ultérieur, nous réfléchissons à faire évoluer les choses. Mais il est
prématuré d'en parler. Dans tous les cas, il faut que cette
réglementation européenne évolue. Quand il y a une telle crise, elle met
à mal la viabilité des compagnies. Y aura-t-il des offres tarifaires
pour cette reprise ? Je ne pense pas qu'une politique de
tarif très bas soit soutenable pour le transport aérien. Depuis les
annonces du gouvernement, la demande a augmenté, mais les coefficients
de remplissage restent faibles. Ils sont de 55% actuellement, alors que
d'habitude en moyenne, c'est du 85%. Face à la crise
sanitaire, sans distanciation sociale dans les avions, comment
voyage-t-on sur Air France ? Le port du masque est
obligatoire dans les avions. Pas en tissu, uniquement des masques
chirurgicaux. La température corporelle est prise avant d'embarquer. En
cas de température supérieure à 38°C, le passager ne peut pas embarquer.
Son voyage peut être reporté sans frais. Enfin, il n'y a plus de
restauration sur les vols de moins de 2h30. Mais il n'y a pas de
restriction sur les bagages cabines.
Beaucoup d'associations écologiques se plaignent de la faiblesse des
mesures environnementales prises par Air France en contrepartie d'un
prêt de 7 milliards d'euros de l'État… Réduire
de 50% des émissions de CO2 par passager kilomètre entre 2005 et 2030
est pourtant une mesure forte. Cela ne se fait pas en un claquement de doigts. Elle
suppose un renouvellement de la flotte avec des avions plus modernes et
donc moins polluants. Dans un contexte économique où nous avons perdu
95% de notre chiffre d'affaires pendant trois mois, nous maintenons
pourtant nos investissements pour de nouveaux avions. Notamment pour 38
Airbus A350 et 60 Airbus A220. Cela représente plus d'un milliard
d'euros par an. On s'est aussi engagé à diminuer nos émissions de CO2 de
50% en valeur absolue sur le réseau domestique d'ici à 2024. Nous allons
aussi, pour cela, fermer certaines routes domestiques et diminuer
certaines fréquences. Justement, le gouvernement a demandé
d'arrêter les vols de moins de 2h30 quand il y a une ligne TGV. Les
associations réclament cinq heures… C'est aux clients et
aux citoyens de se décider en fonction de leurs besoins. Mais ça ne
convient pas à tout le monde. Rien que pour les vols de moins de 2h30
supprimés, j'ai énormément de clients qui m'écrivent pour me dire que ce
n'est pas jouable sur telle ou telle destination. Ben Smith a annoncé
une réduction de 40% des vols nationaux. Des élus se plaignent de
l'abandon des liaisons aériennes entre Paris et les capitales
régionales… L'ADN d'Air France, c'est la
France, pas question d'abandonner notre réseau domestique. On restera
ancré en France. Mais ce réseau perd 200 millions d'euros par an. Il y a trop de
lignes déficitaires. Notre vocation n'est pas de faire voler des avions
vides. Très clairement, les destinations qui seront facilement
accessibles par le TGV, notamment de moins de 2h30, seront probablement
arrêtées. Nous réfléchissons à déterminer quelle route doit être
effectuée par Air France ou par nos filiales Hop et Transavia. La
restructuration du réseau domestique et la transformation d'Air France
seront présentées fin juin-début juillet. Nous irons voir dans les
prochaines semaines les élus locaux pour en discuter. La low-cost Transavia pourrait-elle reprendre les
vols Paris-Toulouse ou Paris-Marseille ? La question du
rôle de Transavia sur le réseau domestique n'est pas un sujet tabou.
Nous avons une négociation en cours avec les pilotes. Il existe l'offre
TGV-Air, qui combine le train et l'avion. Vous travaillez à son
développement pour répondre à la demande du gouvernement ?
Oui, nous avons démarré des discussions avec la SNCF. Cette offre existe
depuis longtemps et concerne une quinzaine de villes comme Angers,
Avignon, Rennes, Strasbourg. Il faut l'améliorer. Il faudrait pouvoir
déposer son bagage dès son arrivée en gare de Roissy. Il faut aussi
mieux adapter les horaires pour éviter les attentes interminables. Mais
avant tout, il faut un cadrage juridique clair. La SNCF est un
concurrent, nous n'avons pas le droit de discuter des tarifs ni des
horaires. On parle de 6000 à 10000 suppressions d'emplois
chez Air France. Vous confirmez ? Il est trop tôt pour
s'avancer sur des chiffres. Encore une fois, nous communiquerons fin
juin. Cette crise est dure. Elle va être durable. Les prêts de l'État
s'accompagnent de conditions environnementales mais aussi sur la
compétitivité.
Le gouvernement ne vous a pas demandé de préserver l'emploi ?
Nous concevons ce plan de reconstruction avec un souci de
préserver au maximum les 45000 emplois du groupe. En même temps, le
gouvernement nous a demandé un redressement fort de la compétitivité.
Cela fait clairement partie des conditions associées aux prêts. Nous
devons donc trouver la ligne de crête pour répondre à ces deux
ambitions. L'accord
de performance collective, notamment avec des baisses de salaires,
fait-il parti des outils que vous pourriez utiliser ?
Une
baisse de salaire temporaire n'est pas la réponse à l'ensemble de nos
problèmes. Nous privilégierons plutôt les départs volontaires. Notre
pyramide des âges est assez élevée. Cela nous permet d'avoir accès à des
dispositifs de départs anticipés.
>
Pau, symbole de la fronde contre la réduction de l'offre d'Air France
(source Les Échos) 4 juin - La réduction annoncée des vols intérieurs
d'Air France reste un sujet très sensible dans les régions concernées au
premier chef. Le maire de Pau, François Bayrou, vient une nouvelle fois
d'en faire la démonstration, en faisant appel à la compagnie ASL
Airlines France, filiale du groupe irlandais du même nom, pour compenser
la réduction théoriquement temporaire des vols d'Air France entre sa
ville et Paris. A compter du 10 juin, ASL assurera un vol par
jour, du lundi au vendredi, entre Pau et Roissy-CDG, en complément des
deux vols par semaine opérés par Air France, le lundi et le vendredi.
ASL Airlines, dont l'activité historique est le transport de courrier,
utilisera l'un de ses Boeing 737 équipé de 147 sièges. Les tarifs sont
les mêmes que ceux d'Air France, soit à partir de 197 euros
l'aller-retour.
Depuis l'annonce fin mai par Air France d'une reprise très partielle des
vols sur Pau, François Bayrou, en pleine campagne électorale pour le
second tour des municipales, avait multiplié les coups de gueule contre
la compagnie tricolore. « Air France nous prend pour des ploucs »,
affirmait-il ainsi le 29 mai dernier, dans une interview à « La
République des Pyrénées » (...). Du côté d'Air
France, on se défend toutefois de vouloir abandonner l'aéroport de Pau,
qui a vu passer quelque 600.000 passagers l'an dernier, et qui bénéficie
d'un flux de clientèles affaires important lié à la présence de Total,
Safran et de quelques autres grandes entreprises dans la région. A Pau
comme ailleurs, la reprise du trafic se fera de façon progressive à
compter de ce mois-ci, explique-t-on, en lien avec la reprise du trafic
long-courrier à Roissy-CDG. Le programme de vols de l'été, qui sera
dévoilé « la semaine prochaine », devrait déjà se traduire par une
augmentation des vols. Dans cette
perspective, le recours à ASL pourrait n'être que très temporaire.
D'autant qu'à Pau, certains s'interrogent sur « le coût de ce coup
politique ». L'accord avec ASL aurait en effet été signé sans faire
l'objet d'une délibération du conseil de l'agglomération. Et si comme
l'affirme François Bayrou, aucune subvention n'a été attribuée à ASL,
dont les vols seraient amortis « à partir de 100 places vendues », la
collectivité s'est néanmoins engagée à couvrir les éventuelles pertes
d'exploitation, à hauteur de 200.000 euros.
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Ben Smith vergroot macht over Air France, volgt KLM? (Ben Smith augmente son pouvoir sur Air France, KLM suivra-t-il ?)
(source Zakenreis, traduit avec deepl com) 4 juin - Ben Smith, le PDG
d'Air France-KLM, prend le pouvoir à un rythme rapide et presque
silencieux. Le poste de directeur de la communication d'Air France a été
supprimé et la holding est
chargée de la politique commerciale d'Air France. KLM attend-il le même
sort ? "Air France et KLM seront reléguées au rang de
transporteurs opérationnels et leurs PDG seront autorisés à mener leur
politique comme des laquais de Smith", déclare un initié de KLM
(...). "Vous obtenez une holding avec une tête d'eau.
C'est comme une version moderne des réformes centralisatrices
introduites par Louis XIV dans la France féodale. Je crains le pire. Il
est peut-être temps de faire une révolution", a déclaré la source.
En pleine crise du coronavirus, Smith a
récemment apporté des changements majeurs dans l'organisation de la
gestion d'Air France. Cela a débuté à la mi-mai avec la nomination
d'Angus Clarke, un confident de Smith, au poste de directeur commercial
(CCO) d'Air France. Il s'agit d'un nouveau poste à Air France, qui rend
Clarke responsable de toutes les activités commerciales de la compagnie,
y compris la planification du réseau, la flotte et l'expérience client.
Officiellement, M. Clarke devrait rendre compte, en tant que
directeur général, à la directrice générale d'Air France, Anne Rigail.
N'était-ce pas le fait qu'il reste également en tant que vice-président
directeur de la stratégie de la holding. À ce titre, Clarke fait partie
du Comité exécutif du groupe (GEC) d'Air France-KLM. Parmi ces 12 plus
hauts responsables de l'alliance figurent également Pieter Elbers, le
dirigeant de KLM, et Anne Rigail, la directrice générale d'Air France.
Une imbrication similaire des fonctions au sein de la société
holding et des différentes compagnies aériennes a maintenant eu lieu
dans le domaine de la durabilité. Un quart des employés ont été
"transférés" dans le groupe, sans consulter le responsable du
développement durable d'Air France, selon un initié contre les voyages
d'affaires (...). Le journal français La Tribune a
annoncé la semaine dernière le démantèlement du service de communication
d'Air France (...). Dorénavant, la holding maintiendra ses
propres contacts avec la presse. À cette fin, les trois composantes de
la communication - interne, externe et presse - seront logées dans des
endroits différents (...). En bref : Air France n'a plus
de communication propre et a été réduite au silence. Si la compagnie
aérienne française n'est pas d'accord avec les changements
organisationnels qui lui sont imposés, elle ne peut en aucun cas
communiquer avec la presse elle-même. En un mois, la holding Air France-KLM a donc assumé trois
tâches importantes : la politique commerciale, la politique de
durabilité et la communication avec la presse. Il semble que Smith
profite de la crise crise du coronavirus pour augmenter presque
silencieusement son emprise sur Air France et ainsi renforcer son
pouvoir au sein de la holding. La grande question est de savoir
quand ce sera le tour de KLM et si les fonctions essentielles seront
reprises par la holding. Dès qu'une nouvelle structure
organisationnelle sera en place à Air France, il semble "logique" que
les mêmes changements soient mis en œuvre à KLM, afin d'accroître la
synergie au sein du groupe. Le dirigeant Ben Smith n'a jamais
caché qu'il souhaite une meilleure cohésion au sein d'Air France-KLM et
que davantage de décisions devraient être prises au niveau du groupe.
Début 2019, il a affronté Pieter Elbers. Non pas à cause des résultats
de KLM, qui sont systématiquement bien meilleurs que ceux de la
compagnie sœur Air France, mais à cause du parcours relativement
indépendant de M. Elbers, qui a mis en péril son renouvellement. Au
final, le contrat d'Elbers a été prolongé de quatre ans, en partie grâce
à la pression du gouvernement néerlandais et au soutien massif du
personnel de KLM. L'industrie aéronautique est actuellement confrontée à la plus grande
crise de son histoire. KLM et Air France ne peuvent survivre que grâce
au soutien du gouvernement.
M. Elbers a récemment souligné que les deux parties de l'exploitation
doivent se concentrer sur la reprise du marché après la crise. Il ne
considère pas que des changements organisationnels majeurs soient
opportuns pour le moment. Il retrouve Smith sur son chemin. Le dirigeant
du groupe se dirige vers une société holding centralisée, avec deux
transporteurs opérationnels, dont les deux PDG n'exercent que ses
missions.
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Hoekstra naar Parijs voor gesprek met Air France-KLM (Hoekstra à Paris pour une conversation avec Air France-KLM)
(source De Telegraaf, traduit avec deepl com) 4 juin - Les ministres Wopke Hoekstra (Finances) et Cora van Nieuwenhuizen
(Infrastructures) se sont rendus à Paris jeudi pour une réunion avec la
direction d'Air France-KLM (...). La
discussion a porté sur les détails du paquet final de soutien à Air
France KLM. Les Pays-Bas sont en pourparlers avec les banques
au sujet de prêts assortis de garanties d'État de 2 à 4 milliards
d'euros pour maintenir KLM en l'air (...). Le Directeur
Général Ben Smith travaille sur un plan
de restructuration, qui pourrait éventuellement se faire au détriment
des services de KLM et des routes de Schiphol. Des initiés rapportent au Telegraaf
que le dirigeant de KLM, Pieter Elbers, n'est pratiquement jamais
impliqué dans les décisions à Paris. Smith veut centraliser davantage
les départements tels que l'informatique, la flotte et la stratégie de
marque (...). "Hoekstra est-il toujours en
pourparlers avec KLM, ou la table des négociations est-elle maintenant à
Paris ? Le business plan demandé aux banques néerlandaises vient ensuite
de Paris. Il est facile de deviner ce qui va se passer avec le service
technique, Transavia et le groupe à Schiphol", déclare l'expert en
aviation Ruud Jansen jeudi soir (...).
Le cabinet a négocié pendant des semaines sur la forme et le coût
exact du paquet de soutien final. Il n'y a toujours pas de fumée
blanche. Les négociations avec les banques et la compagnie aérienne sont
toujours en cours, et la Commission européenne doit encore approuver
l'aide d'État. Le temps presse, a déclaré plus tôt M. Hoekstra, qui
s'attendait à ce que la trésorerie de KLM soit vide d'ici la mi-juin sans
soutien.
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In juli barst de bom bij KLM, zeggen de vakbonden (En juillet, la bombe explose à KLM, selon les syndicats)
(source Financieele Dagblad, traduit avec deepl com) 4 juin - KLM
annoncera ses plans pour une réorganisation majeure dans le courant du
mois de juillet. Les quelque 30 000 employés de la compagnie
aérienne en difficulté seront alors informés du nombre de licenciements
forcés et de l'évolution des conditions d'emploi (...). KLM
est en pourparlers avec les syndicats au sujet d'un plan de licenciement
(...). Le
directeur général Pieter Elbers n'a pas encore mentionné de chiffres
pour le (petit) KLM (...). Cette entreprise a subi un coup
dément", déclare Dario Fucci, président du comité
d'entreprise. Il dit qu'il n'a encore aucune idée de ce
que la direction prévoit. Mais nous voulons y participer en tant que
conseil dans les semaines à venir. Si nous consultons maintenant la
direction, nous pouvons influencer le plan de réorganisation". Le comité d'entreprise ne participera en
aucun cas à une nouvelle centralisation du groupe Air France-KLM comme
remède pour sortir de la crise. Le président Fucci est convaincu que
"toute l'attention et l'énergie doivent être concentrées sur KLM".
Le ministre des finances,
Wopke Hoekstra, a déclaré que l'aide d'urgence promise à KLM, de 2 à 4
milliards d'euros, est soumise à certaines conditions. Les épaules les
plus fortes doivent porter le fardeau le plus lourd", a-t-il déclaré. Le
ministre a surtout fait référence aux pilotes et à la direction. Du côté
des pilotes, il est resté silencieux jusqu'à présent. Aucun sacrifice
salarial n'a été fait (...). Le
personnel de cabine s'inquiète de la manière dont KLM va dire au revoir
aux employés licenciés. Le VNC, l'association du personnel de cabine,
souhaite que le principe du dernier entré, premier sorti (lifo)
s'applique aux licenciements. Les employés qui ne sont en service que
depuis peu de temps seront les premiers à être licenciés. Les employés
plus âgés sautent la danse. KLM ne veut rien savoir de
ce système. La direction souhaite (...). qu'un
pourcentage fixe de chaque groupe d'âge soit déclaré superflu. Cette
méthode de découpage du fromage permet de réaliser des économies bien
plus importantes et empêche également la
compagnie aérienne de vieillir davantage (...).
Mais il est douteux que le syndicat puisse tenir KLM à l'écart de cet
arrangement. Le syndicat a fait une erreur. La nouvelle convention
collective de travail pour le personnel de cabine ne stipule pas qu'une
commission de licenciement doit être nommée en cas de réorganisation.
Cette omission rend la position de KLM forte dans ce conflit (...).
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Bij Transavia komt het geld vooral in Nederland binnen (Chez Transavia, l'argent arrive principalement aux Pays-Bas)
(source Upinthesky, traduit avec deepl com) 8 juin - Transavia se compose de deux sociétés.
Il n'y a pas grand-chose sur la façon dont les deux fonctionnent.
Up in the Sky a trouvé les réponses. Transavia
Pays-Bas et Transavia France, vis-à-vis de l'extérieur, agissent comme une
seule compagnie aérienne, avec un seul site web et une seule marque.
Pourtant, ce n'est pas le cas.
Transavia Pays-Bas (en abrégé HV) est détenue à
100 % par KLM. Transavia France (TO) est détenue à 96 % par Air France et à
4 % par Transavia (Pays-Bas). En 2019, la
compagnie aérienne à bas prix d'Air France-KLM a transporté 16,5 millions
de passagers. C'était presque 5 % de plus que l'année précédente.
La
filiale néerlandaise a accueilli plus de 9 millions de passagers, selon
un porte-parole de la compagnie aérienne. Transavia France, avec
l'abréviation TO, a transporté un peu plus de 7 millions de personnes.
La flotte néerlandaise se compose actuellement de 42
appareils, tous des 737. Ils volent vers 114 destinations. Des Boeings
sont également utilisés en France, quarante avions pour être précis. Il
y a 79 destinations desservies. Les deux Transavia se chevauchent
entre Amsterdam et Paris Orly. Avant la crise, les deux villes étaient
desservies deux fois par jour. Soigneusement réparti : un vol pour TO
et un vol pour HV. Plus de passagers
signifie bien sûr plus de chiffre d'affaires. En outre, le prix moyen
des billets aux Pays-Bas semble être (considérablement) plus élevé. Les
chiffres annuels d'Air France-KLM montrent que les passagers néerlandais
réalisent un chiffre d'affaires deux fois plus important. Le chiffre d'affaires en 2019 provenant
du Benelux s'élevait à un peu plus d'un milliard d'euros. Un peu moins
d'un demi-milliard d'euros sont venus de France (...).
Transavia Pays-Bas a
deux fois plus de recettes que Transavia France, avec 29 % de passagers en plus.
Transavia a un total de
1,7 milliard d'euros de recettes. La France et le Benelux représentent ensemble 1,5
milliard. Les clients du reste de l'Europe ont contribué à hauteur de
184 millions d'euros au chiffre d'affaires. Transavia peut donc
difficilement être qualifiée de "compagnie aérienne européenne", 10 % de
son chiffre d'affaires provenant de pays autres que ceux où se trouvent
ses bases (...) Ce qui est frappant, cependant, c'est qu'il
n'y a presque pas de chiffre d'affaires vers les destinations
françaises. Seuls 23 millions ont été dépensés par les clients voyageant
vers des destinations françaises. Enfin, 129 millions ont été dépensés
pour se rendre en Afrique. Les chiffres concernant le Benelux ou les
Pays-Bas ne sont pas connus.
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Dernière Minute : Scheiding Air France KLM dure en lange weg (Séparation Air France KLM coûteuse et longue)
(source De Telegraaf, traduit avec deepl com) 8 juin - "Une
séparation entre Air France et KLM coûte du temps et de l'argent, selon
des experts. Néanmoins, la Chambre des représentants souhaite que
le ministre Wopke Hoekstra (Finances) enquête sur la séparation de KLM.
Une KLM "séparée" est une solution au problème politique d'une future
émission d'actions",
En cas de séparation, Air France KLM doit être prête à
vendre 49% des actions de KLM à l'État néerlandais, par exemple. Cela
signifie que Hoekstra devra se rendre à l'État français avec un paquet
d'argent (...). Mais les actions peuvent également être
transférées à une autre partie par les Français. KLM est une
entité juridique indépendante, une vente est théoriquement possible. La
question de savoir s'il est sage ou non est une deuxième question. Elle
a d'énormes conséquences pour l'organisation, outre le fait de savoir si
les Pays-Bas en tireraient profit. Les collaborations devront être
rompues", déclare le professeur de droit aérien Pablo Mendes de Leon,
également président de la fondation KLM Trust Office, une des fondations
de protection actionnaire de KLM. La demande du PVV a été
étonnamment soutenue par une majorité la semaine dernière. Le CDA, le
parti de Hoekstra, a également accepté le plan. Le ministre lui-même
n'était pas favorable à l'enquête (...). Les initiés rapportent que l'enquête sur la
scission ne fait qu'entraîner "plus d'irritation dans les relations avec
Paris". Hoekstra est actuellement en train de négocier des
prêts avec les banques et KLM. Le ministère des finances ne veut rien
dire de ce à quoi ressemblera l'enquête sur un KLM indépendant tant que
les négociations se poursuivront. KLM n'a pas répondu à une demande de
commentaires. L'Association des actionnaires déclare dans une
réponse que le dégroupage est un processus "extrêmement complexe et
long". "KLM est une entreprise imparfaite, avec la crise du
coronavirus, elle ne peut pas tout avoir. L'entreprise a besoin
d'argent, pas de nouvelles recherches", déclare Jasper Jansen,
économiste du VEB. Ruud Jansen, expert en aviation, n'est pas
d'accord avec le VEB. Selon lui, un KLM "libéré" gagnera réellement de
l'argent si la coopération commerciale et opérationnelle au sein de
l'alliance aérienne avec Delta reste intacte. "Jansen rapporte au Telegraaf que le but principal de l'enquête est d'effectuer un travail
préliminaire en vue d'une éventuelle nationalisation. "C'est un
moyen lourd d'obtenir l'influence de l'État dans une entreprise, dit
Hans Schenk, professeur émérite de gouvernance d'entreprise. "Cette
influence peut également être obtenue en devenant un actionnaire plus
petit, ou en ancrant l'objectif public dans les statuts" Le ministre
est actionnaire de la holding (...) et a mordu la
poussière lors de l'assemblée annuelle il y a deux semaines en ce qui
concerne le bonus du Directeur Général Ben Smith. "L'État est un
petit actionnaire, il n'a donc pas vraiment de bâton pour faire
respecter l'intérêt public. Il aurait dû le faire au moment de la
vente en 2004 ou 2010, lorsqu'il a renoncé au droit de rachat. Si Hoekstra veut maintenant avoir plus d'influence, il ne peut le faire
qu'en achetant des actions à la bourse. Mais c'est une question
politique, car cela implique de dépenser beaucoup d'argent des
contribuables", explique M. Schenk. Une éventuelle émission
d'actions devrait avoir lieu plus tard dans l'année avec une émission
d'actions par Air France KLM. Les députés craignent que l'argent des
contribuables néerlandais finisse par se retrouver du côté français de
l'entreprise. Avec un KLM "libre", Hoekstra sera soulagé d'un problème
avec le Parlement et il sera débarrassé de la relation difficile avec
les Français. En interne, KLM craint que la taille de l'entreprise ne
soit réduite lors d'une prochaine réorganisation.
"Il vaut mieux
mettre cet argent dans la trésorerie de KLM, plutôt que dans la holding
à Paris. Nous ne verrons rien en retour", dit Jansen. "Pour les routes
empruntées depuis Schiphol, cela n'a pas d'importance, selon Mendes de Leon. "Le gouvernement, qui est compétent pour l'octroi de ces droits
d'atterrissage, pourrait théoriquement les transférer à un éventuel KLM
nationalisé. Mais la route est longue. C'est le gouvernement néerlandais
qui décide dans les négociations combien de vols KLM peut
effectuer vers la Chine
ou le Brésil et non la maison mère en France",
>
Air France va recapitaliser sa filiale HOP
(source La Tribune) 2 juin - Au-delà des discours, une décision forte
va confirmer le maintien de HOP. Selon des sources concordantes, Air
France s'apprête en effet à recapitaliser prochainement sa filiale à
hauteur de 200 millions d'euros environ. Le dossier sera présenté lors
du prochain conseil d'administration d'Air France (...).
Récemment, lors d'une visioconférence avec le personnel de HOP, Ben
Smith, le directeur général d'Air France-KLM, Anne Rigail, la directrice
générale d'Air France et Pierre-Olivier Bandet, le PDG de HOP, avaient
indiqué que la recapitalisation n'était pas remise en cause. De quoi
lever l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de la compagnie régionale.
Et rassurer les salariés, inquiets des rumeurs persistantes à propos
d'une fermeture de la compagnie. Car, sans cette recapitalisation, la
survie de HOP est en question (...).
Depuis 2017, les fonds propres de HOP sont inférieurs à la moitié
du capital social (ce qui est contraire aux exigences du Code du
commerce), et une recapitalisation d'ici à la fin 2020 est obligatoire
pour la compagnie, sous peine de courir le risque d'être potentiellement
dissoute comme le stipule le même Code du commerce. Pour Air France, il
n'y aura pas de sortie de cash. La maison-mère va faire une croix sur
une créance qu'elle avait sur HOP. Une dette en compte courant va être
convertie en capital. Celle-ci s'élève à environ 200 millions d'euros.
Le groupe Air France avait lui-même bénéficié d'un tel jeu d'écriture
comptable en 2015 quand sa maison-mère, Air France-KLM, avait annulé une
dette d'environ 750 millions d'euros pour le recapitaliser.
Pour autant, si HOP va continuer, la restructuration sera douloureuse.
La filiale régionale d'Air France va subir une sévère cure
d'amaigrissement. Son activité sera "limitée" à l'alimentation
des hubs de Roissy-Charles de Gaulle et de Lyon. Hors Lyon, les autres
grandes lignes régionales sont abandonnées. Les vols entre des villes
françaises et l'aéroport parisien d'Orly (comme Toulon,
Clermont-Ferrand...) aussi. Le développement sur le domestique de la
filiale low-cost d'Air France, Transavia, est envisagé (...).
"Avant la crise, notre projet d'entreprise
permettait le maintien de l'ensemble des sites et des bases PN
[personnel navigant, Ndlr]. Cette crise remet en cause cet équilibre.
Une concentration de l'implantation de HOP semble malheureusement
inévitable [...], la viabilité de HOP dans la durée est à ce prix", a
ajouté Pierre-Olivier Bandet, en précisant que "les conséquences
sociales" seront traitées et accompagnées "dans le temps, entre début
2021 et l'été 2023, en "s'appuyant sur la solidarité du groupe".
Des plans de départs seront mis en place et le volontariat sera
privilégié. "Notre objectif est de gérer ces situations de
sureffectifs en privilégiant le volontariat et en développant des
dispositifs adaptés aux différentes situations / populations. Tous les
moyens seront mobilisés : mesures de départ volontaires, dispositifs
d'incitation aux départs fin de carrière, mesures d'accompagnement à la
mobilité géographique et professionnelle (incluant les passerelles
PN)...", a précisé Pierre-Olivier Bandet. Les syndicats
craignent plus de 1.000 suppressions de postes sur les 2.700 que compte
la compagnie.
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Chez Air Caraïbes et French Bee, feu vert pour la baisse des salaires
(source Les Échos) 4 juin - Réduire les salaires pour sauver des
emplois : l'idée n'est plus taboue en France, y compris dans le
transport aérien. Air Caraïbes et French Bee en sont la preuve. Alors
que le secteur perd des emplois par dizaines de milliers, les syndicats
des deux compagnies aériennes du groupe Dubreuil ont été les premiers à
conclure avec leur direction un « accord de performance collective »
(APC) garantissant le maintien de l'emploi, en contrepartie d'une baisse
générale des salaires d'environ 10 % durant une période de deux ans. Une
initiative inimaginable avant la crise. Mais d'autres pourraient suivre,
notamment chez Corsair, où le sujet est sur la table des négociations.
Air Caraïbes et French Bee
n'ont pourtant rien inventé. Elles n'ont fait qu'utiliser l'une des
innovations introduites en 2017 dans le Code du travail par les
« ordonnances Macron », qui permet aux entreprises de négocier avec
les syndicats, une réduction des salaires ou une modification du temps
de travail, afin d'éviter des licenciements. Et ce, pour une durée
maximale de cinq ans (...).
Chaque catégorie de personnels a fait
l'objet d'un APC différent, mais tous sont concernés : les pilotes,
personnels de cabine, personnels au sol, sans oublier les dirigeants,
qui verront également leur rémunération globale baisser de 10 %. « La
baisse de rémunération variera légèrement selon les catégories et les
modalités (primes, compensations, salaires…), précise Marc Rochet. Mais,
globalement, l'effort demandé est une baisse d'environ 10 % des coûts
sociaux pour une période de deux ans, en échange de l'engagement de
maintenir le nombre des CDI. « Et, contrairement à une renégociation
d'accords collectifs, qui prend toujours du temps, un APC est à effet
immédiat », note le dirigeant. L'APC
présente en effet l'avantage d'être une modification temporaire de
certaines des conditions de travail. « La direction voulait une période
de trois ans, mais nous avons obtenu qu'il soit limité à deux ans. Et si
la situation s'améliorait plus vite que prévu, nous pourrions en sortir
par anticipation », ajoute-t-on chez Air Caraïbes.
Cet effort des salariés s'inscrit dans un plan plus
large de réduction des coûts d'Air Caraïbes et French Bee,
destiné à faire face à la baisse durable de la demande et des recettes.
« Le groupe négocie notamment avec Airbus, le report d'une partie des
livraisons d'A350 prévues en 2020 et 2021, ainsi que les contrats de
location d'autres appareils (...).
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British Airways menace de licencier ses salariés pour les reprendre à moindre coût
(source Les Échos) 4 juin - A prendre ou à laisser. Face à l'épidémie
de coronavirus et aux lourds dégâts collatéraux qu'elle a provoqués sur
l'activité des compagnies aériennes, British Airways ne s'est pas
contenté d’annoncer fin avril jusqu'à 12.000 suppressions de postes sur
42.000 employés. La compagnie britannique cherche aussi à imposer aux
salariés restants des conditions de travail moins avantageuses et des
baisses de salaires. Et elle va jusqu'à menacer de les licencier, quitte
à les réembaucher ensuite sous le nouveau régime, si les syndicats ne
donnaient pas leur feu vert. Au total, 19.350
salariés seraient concernés par cette démarche soumise aux
syndicats le 28 avril dernier (...). Dans de nombreux cas,
la compagnie voudrait inclure dans les contrats de travail des clauses
de chômage temporaire, qui permettraient de suspendre le travail jusqu'à
6 semaines par an sans payer les salariés (...). « C'est une manière cynique de
réduire les conditions du personnel à un moment où il ne peut rien faire
pour s'y opposer », a estimé le président de la Commission parlementaire
des Transports, Huw Merriman, pour qui British Airways « licencie en
réalité » 42.000 salariés et « les remplace par 30.000 employés à des
conditions inférieures ». La
méthode irrite d'autant plus le gouvernement et certains députés
britanniques que British Airways a, quelques semaines plus tôt, annoncé
le placement de 30.000 employés sous le régime du plan de chômage
partiel du gouvernement, pour que 80 % de leurs salaires soient pris en
charge par le contribuable. Et qu'il a par ailleurs annoncé jusqu'à
12.000 départs. « Les annonces récentes concernant des
licenciements de la part de compagnies comme British Airways sont de
terribles nouvelles pour les salariés et leurs familles, a déclaré
mercredi à la Chambre des communes la secrétaire d'État aux Transports,
Kelly Tolhurst. Ce sont des décisions que je regrette en particulier
pour les entreprises bénéficiant du dispositif de maintien de l'emploi »
du gouvernement. Ce plan « n'a pas été conçu pour que les contribuables
financent les salaires des employés afin que les entreprises licencient
ce même personnel pendant la période de chômage partiel », a-t-elle
souligné.
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Pourquoi l'Autriche va fixer un tarif minimum de 40 euros pour les billets d'avion
(source BFM BUSINESS) 8 juin - Le gouvernement
autrichien a annoncé lundi une série de mesures pour le transport aérien
qu'il veut "plus durable" et qui se verra notamment imposer un prix de
vente minimum des billets d'avion fixé à 40 euros, ainsi qu'une taxe sur
les trajets court courrier. La coalition du chancelier
conservateur Sebastian Kurz, qui gouverne avec les écologistes, a
également confirmé son accord à un plan de sauvetage de la compagnie
autrichienne Austrian Airlines (AUA), filiale de Lufthansa, qui va
recevoir 450 millions d'euros d'aides publiques. Ce plan sera
composé de financements directs (150 millions) et de prêts garantis par
l'État (300 millions) afin d'aider le transporteur à se relever de la
crise du coronavirus. Le gouvernement,
qui affiche des objectifs climatiques ambitieux pour les prochaines
années, a assorti cette annonce d'une série de mesures ayant pour but de
rendre le "transport aérien durable et socialement équitable".
"Il ne sera plus possible de proposer des billets dont le prix est
inférieur aux taxes et aux frais réels. En Autriche en moyenne, cela
veut dire à 40 euros", a indiqué la ministre de l'Environnement Leonore
Gewessler (Verts) en dévoilant l'introduction prochaine d'un prix de
vente minimum pour les billets d'avion. "Il n'y aura plus à l'avenir de tickets à bas coût sur le
dos du climat et des salariés. Dans l'UE, nous sommes pionniers contre
le dumping des low-cost", a assuré la ministre. Dans le viseur, on peut
évidemment citer Ryanair, très critiqué pour sa gestion de la crise
sociale.
Le gouvernement veut également instaurer une taxe de 30
euros pour tous les trajets effectués en avion sur une distance de moins
de 350 kilomètres.
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Ryanair : la baisse des salaires demandée aux salariés est "tout à fait disproportionnée", estime Jean-Baptiste Djebbari
(source France Info) 5 juin - "Ryanair demande des baisses de salaires pendant
cinq ans, ça paraît tout à fait disproportionné", a réagi
sur franceinfo
jeudi 4 juin Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'État aux
Transports. Il a ainsi indiqué ainsi que "ces accords de
performance collective, qui visent à éviter les plans sociaux (...)
vont
probablement être mis en œuvre dans un certain nombre d'entreprises",
compte tenu de la crise qui touche le secteur du transport aérien, en
lien avec la crise sanitaire du coronavirus. Mais Jean-Baptiste Djebbari
a rappelé que ces accords devaient "être circonscrits dans le temps et
assortis de garantie dans l'emploi". Des contrôles se font, les
directions du travail sont impliquées, les syndicats œuvrent dans ces
négociations de bonne foi. Le secrétaire d'État aux Transports
dit également souhaiter que les accords obtiennent l'aval des salariés,
de manière plus directe : "Je pense que ces accords, une fois qu'ils
sont conclus, doivent être soumis à la démocratie interne, au
référendum. (...) C'est bien dans ce rapport de force équilibré entre
les salariés et les employeurs que les choses doivent se dérouler",
a-t-il recommandé. S'il n'a pas appelé pas à un boycott de
l'entreprise Ryanair, comme l'a fait mardi sur franceinfo Laurent
Berger, secrétaire général de la CFDT, Jean-Baptiste Djebbari a estimé
que "Laurent Berger a raison de dire que le consommateur, l'usager, le
passager, a un pouvoir de prendre ou pas des compagnies qui respectent
ou qui feignent de respecter les règles". Il a tenu toutefois à
souligner que "dans le passé récent, Ryanair a été condamné pour travail
dissimulé". Le secrétaire d'État a rappelé avoir "œuvré à une époque
comme expert judiciaire sur ces sujets-là", indiquant connaître "très
bien Ryanair et sa faculté à un moment de l'histoire d'avoir contourné
les règles ou en tout cas à avoir joué les zones grises du droit
européen".
>
Wizz Air Abu Dhabi to double initial launch fleet (Wizz Air Abu Dhabi va doubler sa flotte de lancement initiale)
(source Arabian business, traduit avec deepl com) 3 juin - La compagnie aérienne européenne à
bas prix Wizz Air va transférer ses opérations aux EAU à Abu Dhabi avant
le lancement de Wizz Air Abu Dhabi plus tard cette année.
Wizz
Air Abu Dhabi sera lancée avec six appareils, soit le double de la
quantité initialement prévue, selon le directeur général de la compagnie
hongroise Wizz Air. Et alors que la pandémie de Covid-19 a créé
un énorme trou noir dans l'industrie de l'aviation, Jozsef Varadi a
révélé que la date de lancement de la nouvelle compagnie aérienne à bas
prix, opérant depuis la capitale des EAU, se déroule comme prévu dans le
courant de l'année (...). La joint-venture avec la holding
d'État d'Abou Dhabi (ADQ) prendra son envol en octobre, avec des
destinations dans toute l'Europe, le sous-continent indien, le
Moyen-Orient et l'Afrique (...). M. Varadi reste optimiste quant à l'avenir. Il a
déclaré : "En fait, cela a même augmenté notre appétit, étant donné la
situation, car nous avons vu que la concurrence s'affaiblit ici ou là".
Il a ajouté : "C'est une initiative qui nous amènera probablement à
l'échelle de Wizz Air Hungry dans la même période. Ainsi, si vous
regardez les chiffres, Wizz Air Hungary a atteint environ 100 avions en
15 ans et Wizz Air Abu Dhabi atteindra également 100 avions en 15 ans,
si ce n'est plus" (...) Il a
déclaré : "Nous pouvons capturer cinq milliards de personnes dans un
rayon de six heures et demie autour d'Abou Dhabi. Nous pensons que cela
représente de nombreuses opportunités pour la compagnie aérienne de
développer son réseau. Nous allons lancer cette initiative sur le plan
commercial dans quelques semaines, et sur le plan opérationnel, nous
serons dans les airs vers la fin de l'année comme prévu".
>
Avec Lufthansa, Bruxelles précise son cap concurrentiel
((source l'Opinion) 5 juin - Le « monde d’après » est déjà là pour le
transport aérien européen. Avec Margrethe Vestager dans le rôle de grand
rénovateur du droit de la concurrence sur le vieux continent. Le
chantier, ouvert il y a quelques mois, a connu un moment important avec
la bataille que vient de livrer la Commissaire à propos de l’approbation
du plan de sauvetage de 9 milliards d’euros péniblement négocié entre
Lufthansa et Berlin. Ses conclusions méritent d’être analysées, car les
autres compagnies nationales, a averti la responsable européenne,
seront
logées à la même enseigne que l’allemande dès lors qu’elles
bénéficieront de recapitalisations d’État. Ce qui est le cas du
transporteur national allemand pourrait l’être bientôt d’Air France-KLM
ou d’Alitalia, promise à une prochaine nationalisation. Quoique
fragilisée par un récent arrêt de la Cour de Justice européenne jugeant
illégale une de ses décisions de 2016, s’opposant à une concentration
dans les télécoms britanniques, son arbitrage final montre que la
Commissaire danoise n’a rien perdu de sa pugnacité. Pour sa première
décision majeure sur un massif soutien d’État résultant du Covid-19,
elle a obtenu que Lufthansa ouvre ses deux hubs clés, Francfort et
Munich, à une concurrence nouvelle, à raison de 24 slots dont
bénéficieront Ryanair, EasyJet et la hongroise Wizz. Certes,
elle a dû en rabattre sur ses prétentions initiales en nombre de slots
concédés ; mais elle a sur le fond fait valoir ses arguments : la
recapitalisation de 5,7 milliards consentie par l’État allemand donne un
avantage compétitif important à Lufthansa car elle assure tous les
investisseurs de la pérennité de la compagnie, et lui rouvre la voie des
financements de marché. De quoi à ses yeux mériter compensation au
profit de concurrents nouveaux, privés d’un tel concours public. Cette philosophie est saine, et doit être soutenue. Traçant
les limites aux assouplissements du régime des aides d’État déjà
consentis à l’occasion de la pandémie, elle a toutes chances de
sous-tendre les décisions que prendra sous peu, bien au-delà du secteur
aérien, la direction de la concurrence. On ne s’étonnera pas, dès lors,
que la direction de Renault ait pris soin de souligner qu’elle ne
prévoyait pas de recapitalisation, s’en tenant à un prêt de 5 milliards
validé mardi par le président Macron... Si celle-ci devenait nécessaire,
Bruxelles ferait bonne garde pour exiger des contreparties, qu’elle a
maintenues, dans le cas de Lufthansa, en dépit d’un pilonnage inouï de
ses services par tout ce que l’Allemagne compte de lobbies politiques,
patronaux et syndicaux. Clairement, la notion de « champion
européen » est toujours entendue restrictivement à Bruxelles, et les
pays qui appellent à en constituer vont avoir du fil à retordre. Le cas
Lufthansa montre que les réflexions en cours sur le droit de la
concurrence déboucheront sur des aménagements mais pas un virage majeur.
Si novations il y a, ce sera dans les moyens de défense consentis à des
groupes européens, en position de faiblesse et objets d’intérêts
étrangers subventionnés, qu’il faudra les espérer. Un Livre blanc sur le
sujet est attendu ce mois-ci. Il s’agit, pour l’économie européenne,
d’un rendez-vous majeur.
La revue de presse
boursière
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Air France KLM : des avis prudents
(source Boursier com) 4 juin - Air France KLM reste stable à 4,85
euros ce jeudi à Paris, alors que parmi les derniers avis de brokers,
Berenberg ne vise plus qu'un cours de 4,75 euros sur la compagnie
aérienne en restant 'neutre', contre un objectif de 7 euros
précédemment. Exane BNP Paribas est tout aussi 'neutre' sur le titre
avec un cours cible de 5 euros (...)
L'article bonus ...
>
TRIBUNE. « Vous voulez changer l’entreprise de demain ? Chiche ! »
(source L’Obs) 3 juin - Rénovation énergétique, transports décarbonés,
énergies renouvelables… Le plan de relance de l’économie doit
accompagner la transition écologique, demandent quatre-vingt-dix
dirigeants d’entreprises françaises et internationales, dans une tribune
parue dans « Le Monde » à l’initiative de Jean-Laurent Bonnafé (BNP
Paribas).
« Chiche ! », réagissent une
quarantaine d’administrateurs salariés du syndicat CFDT. Issus
d’entreprises aussi diverses que Renault, Groupama ou Sanofi, ils
appellent à un renforcement de la place des représentants des salariés
dans les conseils d’administration. « L’Obs » publie leur réponse.
« Mettons l’environnement au cœur de la reprise », ont scandé
les dirigeants de nos grandes entreprises dans une tribune le 3 mai.
Chiche ! Répondent les administrateurs salariés CFDT. Et vous pouvez
compter sur nous ! En lisant le message clair et simple de
cette tribune patronale, un message auquel on ne peut que souscrire à
200%, on a envie de dire : mais oui… faites-le bon sang… faisons-le
maintenant ! Pour des entreprises responsables, des
emplois de qualité Nous, administratrices et administrateurs
salariés, sommes aussi très attachés à nos entreprises. Nous portons et
défendons les stratégies de développement long-terme, la question du
travail, les choix d’activités respectueuses de l’environnement
permettant de prendre le chemin de la transition écologique, les
engagements pour des entreprises plus démocratiques avec un dialogue
social de qualité.
Nous cherchons à influer pour que le développement de nos entreprises
soit source d’emplois pour le plus grand nombre et d’emplois de qualité,
donnant pouvoir de vivre et reconnaissance sociale. L’engagement
des salariés, partie prenante constituante, est aussi un pilier de
développement de l’innovation. Et l’innovation est la clé de la réussite
et de la pérennité de l’entreprise. Elle est également le moyen d’aller
vers une économie de la qualité que nous appelons de nos vœux.
Il est nécessaire que nos entreprises se transforment pour infléchir la
consommation des ressources non renouvelables. Il faut aller plus loin
que la seule compensation carbone, et cesser de consommer à tout va des
ressources limitées. Cette transformation vers un nouveau modèle de
développement dépend des choix des administrateurs lorsqu’ils décident
une stratégie en conseil d’administration (CA). Pour une
politique de rémunération régulée et réorientée, plus juste
Des salaires pour vivre... Des salaires des dirigeants qui soient
régulés... Quel est l’éventail des salaires acceptable, quel facteur
pour un équilibre décent ? Un facteur 100, dit le Medef ? Les débats
doivent se faire au sein des conseils, et il est de la responsabilité
des administrateurs salariés de poser les questions et d’élargir les
réflexions pour que les décisions permettent d’aboutir à de justes
équilibres. Les administrateurs salariés parlent depuis
longtemps de ces questions de partage. Après le mouvement de réflexion
générale induit par l’émergence de la notion de raison d’être, les
actionnaires comprennent davantage qu’ils doivent partager les revenus
et non pas s’en attribuer la plus grande part. Nous ne pouvons que nous
en réjouir. La crise a rendu obligatoire le fait que l’argent
des dividendes soit redirigé vers la survie de l’entreprise et de ses
salariés... Les décisions guidées par le long terme et la solidarité
doivent être prolongées. Il s’agit de ne pas retomber dans le tout
financier de court terme… aucune décision ne doit se prendre sans
qu’elle ne soit mesurée et attendue comme efficace dans la lutte contre
l’urgence écologique. Pour les entreprises de l’Economie Sociale
et Solidaire, les priorités doivent être les mêmes.
Accompagner et impulser la transformation Une transformation
est nécessaire pour convertir l’activité et diminuer la consommation des
ressources non renouvelables, diminuer la pollution générée. Cette crise montre
aussi la nécessité de maitriser et de réorganiser les fabrications. Le
risque de les confier à une seule usine, fut-elle la plus grande au
monde, a montré ses limites, surtout à l’autre bout du monde !
Au sein des Conseils d’Administration, nous, administratrices et
administrateurs salariés, sommes des acteurs de la RSE [Responsabilité Sociétale des Entreprises]. Nous sommes
force de suggestions par nos compétences et connaissance du travail, par
notre réseau de relations internes et externes. Notre compréhension de
l’intérieur de l’entreprise, notre connaissance des métiers, nous permet
d’anticiper les problèmes dans les décisions. Fortement attachés
à la continuité de nos entreprises, nous, administratrices et
administrateurs salariés, pouvons être de vrais alliés pour traduire
concrètement ce que vous, administratrices et administrateurs
dirigeants, appelez de vos vœux : mettre l’environnement au cœur de la
reprise !
Alors faites-nous confiance, donnez-nous de la place
dans les conseils et dans les comités de ces mêmes conseils. La loi
Pacte nous a permis d’être –à peine- plus nombreux mais elle n’a pas
changé les équilibres. La crise que nous traversons, avec toutes les
incertitudes et les craintes concernant l’avenir, rend plus nécessaire
que jamais le dialogue, et le partage du pouvoir. Soyons innovants,
mettons en place comme ailleurs en Europe une codétermination à la
française, garantie d’une gouvernance partagée permettant de construire
l’entreprise de demain pour être au rendez-vous des défis qui nous
attendent.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 6,042 euros en clôture lundi
8 juin. Elle
est en très forte hausse de
+41,17% sur une semaine, après être montée de 13,6%
la semaine précédente. La reprise du trafic aérien est à
l'origine de la remontée des cours, qui concerne la plupart des
compagnies aériennes. Au
début de l'épidémie de coronavirus, L'action Air France-KLM était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,80 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours au début de la
crise sanitaire. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en légère hausse de 1$ à 37$. Les annonces de début de déconfinement donnent le signal du
redémarrage de l'activité industrielle. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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