N°760, 15 juin 2020
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La Revue de Presse du lundi
>
Le plan « Vesta » d'Air France pour la refonte de son réseau domestique
(source Les Échos) 15 juin - On veut aller vite chez Air France.
Moins d'un mois après l'annonce par le directeur général d'Air
France-KLM, Benjamin Smith, d'une réduction de 40 % de l'offre
intérieure d'Air France d'ici à fin 2021, le plan « Vesta », en
référence à la déesse romaine du foyer, est sur la table. Les directions
commerciales d'Air France et de Transavia France ont présenté en
interne, la semaine dernière, les grandes lignes de ce projet de
réorganisation du réseau domestique.
L'objectif affiché est de
parvenir à un accord avec les syndicats avant la première semaine de
juillet. A cette période doivent être présentés le plan de gestion
prévisionnel de l'emploi - en clair, le chiffrage des réductions
d'effectifs à venir - et le plan de restructuration global d'Air France.
Celui-ci devra obtenir l'imprimatur de l'État, en contrepartie des 7
milliards d'euros de prêts.
Le plan « Vesta » vise deux cibles :
résorber les pertes récurrentes du
réseau court-courrier d'Air France (près de 200 millions d'euros encore
l'an dernier) et réduire de 50 % les émissions de CO2 des vols
domestiques d'ici à 2024. Ce conformément à l'engagement pris auprès du
gouvernement. Pour atteindre ce double objectif, économique et
écologique, Air France va tailler dans l'offre de sa filiale régionale
Hop. Un certain nombre de petites lignes non rentables va être supprimé,
essentiellement sur le réseau interrégional. Mais aussi, et surtout, une
grande partie de ses créneaux horaires à Orly, voire de ses lignes, sera
transférée à Transavia France.
A terme, l'activité de Hop,
réduite à une trentaine d'avions (contre plus d'une cinquantaine avant
la crise), se limiterait à l'alimentation du « hub » de Roissy-CDG, et
du mini-hub régional de Lyon, pour les lignes interrégionales.
Transavia, de son côté, pourra lancer de nouvelles lignes
internationales et touristiques au départ d'Orly. La création de
Transavia France avait, d'ailleurs, historiquement pour principal
objectif de ne pas abandonner à easyJet des créneaux horaires à Orly.
Quelques lignes d'Air France à fort trafic avec une clientèle à
dominante « loisir », comme Orly/Biarritz et Orly/Montpellier,
pourraient également être reprises par Transavia. Elles offriraient
assez de trafic pour être exploitées de façon rentable par les Boeing
737-800 de Transavia, équipés de 189 sièges. Quelques importantes lignes
transversales de Hop, comme Nantes/Marseille et Lyon/Nantes, pourraient
également convenir. Cependant, un tel transfert d'activité nécessitera
le feu vert du SNPL, le principal syndicat des pilotes d'Air France,
pour lever l'interdiction faite à Transavia d'opérer des liaisons
domestiques.
La marque d'Air France ne disparaîtra pas pour
autant d'Orly. Comme l'avait laissé entendre Ben Smith dans un entretien
aux « Échos » , Air France conservera l'exploitation du service « La
Navette » vers Toulouse, Marseille et Nice, ainsi que les vols vers les
départements d'Outre-mer et la Corse. Pour ces lignes à fort trafic
affaires, le choix des fréquences l'emporte encore sur la recherche du
plus bas tarif, ce qui justifie donc le maintien d'Air France.
En revanche, les dessertes de
Bordeaux, Nantes et Lyon, au départ d'Orly, semblent condamnées. Quant à
celle de Montpellier, elle pourrait être reprise par Transavia au départ
d'Orly, mais avec moins de fréquences, afin de pouvoir remplir ses
Boeing 737-800.
Ce transfert d'activité se traduira par
d'importantes réductions d'effectifs chez Hop, ainsi que dans les rangs
du personnel au sol d'Air France à Orly et dans les escales de province.
L'un des différentiels de coûts de Transavia repose en effet sur le
recours à la sous-traitance pour le traitement des passagers et des vols
en escale. Aucun chiffre précis n'a encore été avancé, mais en interne,
on évoque une réduction de 30 % des effectifs au sol.
>
Air France dévoile son programme de vols pour cet été avec près 150 destinations desservies
(source BFMTV) 12 juin - Air France va progressivement renforcer son
programme de vols. Sous réserve de la levée des restrictions de voyage,
la compagnie nationale augmentera son nombre de fréquences et de
destinations pour atteindre environ 20% de son programme initialement
prévu fin juin, 35% en juillet et 40% en août. Au total, Air
France prévoit de desservir près de 150 destinations (voir
l'intégralité des destinations desservies depuis ou à destination de
Paris ici)
Au total, Air France prévoit de desservir près de 150 destinations cet
été, soit 80% de son réseau habituel. "Nous observons un besoin de
voyager à nouveau et allons progressivement rouvrir notre réseau vers
150 destinations en France, en Europe et dans le monde cet été", précise
la compagnie dans un communiqué. Les liaisons entre Paris et la province mais aussi de région à région
seront ainsi renforcées. "L'offre sera également enrichie vers les
Outre-mer et l'Europe, principalement vers l'Espagne, la Grèce, l'Italie
et le Portugal", indique la compagnie, qui ne donne en revanche pas de
précisions sur les dessertes long-courrier, si ce n'est qu'elles
"reprendront progressivement sur une grande partie du réseau".
Pour assurer ce programme de vols, Air France va utiliser 106 de ses 224
appareils. La compagnie se réserve le droit de modifier à la hausse ou à
la baisse la fréquence de ses vols pour cet été en fonction de l'état de
la demande.
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Minister Hoekstra en de dilemma's bij KLM (Le ministre Hoekstra et les dilemmes
avec KLM)
(source Het Financieele Dagblad traduit avec Deepl) 11 juin - Six semaines.
C'est le temps écoulé depuis que le ministre des finances Hoekstra a
promis à KLM une enveloppe de soutien de 2 à 4 milliards d'euros (...).
Depuis lors, aucun autre détail n'a été annoncé, alors que le plan des Français a déjà été approuvé par les
régulateurs de la concurrence de la Commission européenne. Le
gouvernement allemand a également dépassé Hoekstra sur la droite. Il y a
quelques semaines, Bruxelles a approuvé le prêt d'urgence à la
Lufthansa. Seuls les Anglais y travaillent encore. Quelle
est la cause de ce retard ? Est-ce Bruxelles ? Est-ce les Français ?
Selon deux banquiers impliqués dans les négociations les
principaux retards sont dus aux conditions politiques supplémentaires
que le gouvernement veut imposer. Il ne s'agit pas
d'interdire les bonus et les dividendes, mais de rendre l'aviation plus
écologique. De la suppression des vols de nuit, qui frappera
particulièrement la low-cost Transavia, à la diminution des
vols court-courriers. Ces destinations locales
sont des lignes d'apport pour les vols intercontinentaux très rentables
et une pierre angulaire du concept de réseau de KLM. Les banques
concernées craignent que cela ne désavantage KLM par rapport à la
concurrence, ce qui soulève la question de savoir si l'entreprise
survivra. Ils veulent avoir la certitude que le prêt d'un milliard de
dollars qu'ils accordent à KLM sera également remboursé", déclare l'un
des banquiers, sous réserve d'anonymat (...). C'est un dilemme difficile pour Hoekstra. Pour
obtenir le soutien politique du milliard de dollars de KLM, Hoekstra
doit imposer des conditions de durabilité. Mais tant
l'entreprise que les banques concernées sont réticentes à une
intervention trop radicale dans le réseau. Ces lignes d'alimentation en
Europe sont cruciales pour KLM (...). Lorsque Hoekstra et KLM et
les quatre banques concernées auront conclu un accord, Hoekstra aura deux autres tâches de
coordination à accomplir. Il devra passer par Bruxelles pour obtenir
l'autorisation de la commissaire européenne chargée de la politique de
concurrence, Margrethe Vestager. Cela ne doit pas poser de problème en
soi, car Air France a reçu l'approbation sans exigences
supplémentaires (...).
Ensuite, il y devra coordonner les conditions de durabilité et le
modèle de bénéfices futurs du groupe avec le gouvernement français et la
direction d'Air France-KLM, afin que KLM ne soit pas déphasée (...). Depuis l'entrée en
fonction de M. Smith, le comité d'entreprise de KLM s'inquiète du déclin
de la position indépendante de KLM. La direction générale de
l'entreprise est également préoccupée par un changement de la structure de direction (...).
Le ministre Hoekstra a également été
chargé par la Chambre basse du Parlement néerlandais d'étudier la
possibilité de se séparer de KLM. Enfin, Hoekstra doit se mettre d'accord avec
l'autre actionnaire principal, l'État
français. Le prédécesseur de Hoekstra, Jeroen Dijsselbloem, a
essayé de convenir d'un protocole de coopération avec son homologue
français il y a quelques années (...). L'idée de Dijsselbloem était de
s'informer mutuellement avant les assemblées des actionnaires et de travailler ensemble lorsque c'était possible . Il reste à voir si Hoekstra
suivra la même ligne. Beaucoup dépendra de la vision qu'aura Hoekstra de
l'avenir de KLM et de son rôle crucial dans le climat des affaires aux
Pays-Bas (...)
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Le secteur de la MRO pourrait enregistrer une baisse de 60% de son chiffre d'affaires
(source Le Journal de l'Aviation) 11 juin - Selon le cabinet de
consultants AlixPartners, le secteur de la maintenance pourrait subir
l'impact de la crise actuelle de façon amplifiée par rapport au
transport aérien. Il ressort de ses analyses que le chiffre d'affaires
du secteur pourrait perdre 60% à 65% de sa valeur de 2019 pour ne plus
être compris qu'entre 27 et 32 milliards de dollars en 2020 (sur une
base de 77 milliards de dollars en 2019). Les recettes de la
maintenance étant en toute logique intimement liées au trafic, celui-ci
entraîne inévitablement le secteur des services avec lui lorsqu'il
s'effondre. Mais un phénomène aggravant s'ajoute : l'urgence pour
les
compagnies étant de préserver leurs liquidités et de limiter au maximum
leurs dépenses, elles ont, pour l'écrasante majorité d'entre
elles, également reporté les opérations lourdes qui
étaient planifiées, ce qui va amplifier les pertes de revenus.
Maintenance en ligne, maintenance équipements, maintenance lourde...
tous les segments seront fortement touchés, mais le coup le plus dur
sera porté aux grandes révisions sur les moteurs et aux chantiers de
réaménagement de cabine, qui pourraient perdre entre 65% et 70% de leur
chiffre d'affaires sur l'année (...). À court terme, le cabinet estime que tous ces effets
vont considérablement aggraver la surcapacité dans le secteur MRO et
forcer ses acteurs à très rapidement ajuster leurs effectifs. À moyen
terme, il s'attend à des redressements voire des faillites et une
consolidation accélérée du secteur.
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EasyJet, Transavia : plusieurs compagnies reprennent du service ce lundi en France
(source Le Figaro) 14 juin - C'est une échéance attendue pour le
trafic aérien en France, synonyme d'une reprise progressive. En effet,
à
compter de ce lundi 15 juin, plusieurs compagnies font revoler leurs
avions. C'est par exemple le cas de Transavia, filiale low-cost d'Air
France, qui relance certaines de ses lignes sur le territoire. Une date
qui coïncide avec la réouverture progressive des frontières françaises
avec l'espace Schengen. Seront rouverts dès lundi le
Nantes-Lisbonne ou le Lyon-Lisbonne, par exemple. Idem pour certains
vols à destination de Porto. Aucun vol ne décollera en
revanche de Paris pour le moment, car Transavia décolle de
l'aéroport d'Orly, qui ne rouvrira ses portes que le vendredi 26 juin.
Pour easyJet également, certaines lignes rouvrent ce lundi. Paris
Charles-de-Gaulle-Nice, 5 vols par semaine, Paris-Toulouse, 3 vols,
Bordeaux-Genève à raison de 4 vols par semaine ou Nantes-Genève, à
raison de 5 vols par semaine, reprendront du service. Un service
restreint, bien loin des standards de ces compagnies, qui permet
toutefois de reprendre progressivement et de répondre à une faible
demande (...). Par ailleurs, pour le redémarrage d'Orly
prévu dans un peu plus de 10 jours, le 26 juin, les opérateurs devront
présenter demain lundi dernier délai un programme de vol complet et
fiable. La réouverture de l'aéroport d'Orly permettra donc à d'autres
compagnies, comme Air Caraïbes et French bee, de reprendre des vols
long-courriers vers leurs destinations principales, à savoir la
Guadeloupe, la Martinique, la Guyane ou La Réunion. Transavia, qui fait
également décoller ses avions parisiens d'Orly, verra alors de nouvelles
lignes s'ouvrir.
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Lufthansa met la pression sur Air France-KLM en supprimant 22.000 postes
(source La Tribune) 11 juin - (...) Toutes
les compagnies aériennes ont pris des mesures d'urgence pour préserver
leur trésorerie pendant la phase de l'arrêt des vols. Et toutes vont se
restructurer pour affronter une phase de reprise qui s'annonce poussive
puisqu'il faudra plusieurs années avant de retrouver les niveaux de
trafic d'avant crise. Les compagnies aériennes vont diminuer de taille
pour s'ajuster leurs moyens de production à un trafic qui sera inférieur
pendant quelques années à ce qu'il était jusqu'ici. Elles vont donc être
plus petites avec moins d'avions et de personnels, mais aussi, pour
certaines, des conditions de travail de rémunération revues à la baisse.
Objectif : survivre bien entendu, mais aussi avoir un avantage
compétitif par rapport aux concurrents et attirer les investisseurs dans
la perspective des augmentations de capital qui risquent d'être
nécessaires l'an prochain pour un grand nombre d'acteurs.
Dans ce contexte, à trois semaines de
l'annonce du plan de suppressions de postes à Air France, les
concurrents européens de la compagnie française mettent la pression.
Moins de quinze jours après avoir reçu une aide de 9 milliards
d'euros du gouvernement allemand, le groupe Lufthansa (composé des
compagnies Lufthansa, Swiss, Austrian, Eurowings et Brussels Airlines)
a
annoncé qu'il comptait supprimer 22.000 postes dans le monde, soit 16%
de ses effectifs (135.000 personnes), dont la moitié en Allemagne. Soit
plus du double que le sureffectif de 10.000 personnes évoqué jusqu'ici.
Le groupe allemand justifie de telles coupes par la faiblesse de la
reprise. "La demande du trafic aérien va visiblement reprendre
très lentement", explique Lufthansa. Alors que seuls 80 de ses 760
avions sont en service, le groupe opère aujourd'hui 160 appareils pour
desservir plus de 100 destinations, principalement en Allemagne et en
Europe. L'ajout des capacités sera en effet très progressif. D'ici à
septembre, l'offre en sièges ne dépassera pas 40% de ce qui était prévu
avant la crise. Lufthansa compte maintenir au sol 300 avions en 2021 et
200 en 2022, et se séparer d'une centaine d'appareils. Le retour au
niveau de trafic de 2019 n'est pas attendu avant 2023. "Sans une
réduction significative des coûts de personnels pendant la crise, nous
gâcherons la possibilité d'un meilleur redémarrage, et risquons
d'affaiblir Lufthansa", commente Michael Niggemann, responsable des
ressources humaines au conseil exécutif du groupe (...).
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Premium en A380 et licenciements chez Emirates Airlines
(source Air Journal) 10 juin - Les prochains Airbus A380 de
la compagnie aérienne Emirates Airlines devraient bien être équipés de
sa première classe Premium. Elle aurait d’autre part annoncé
hier la suppression de 600 postes de pilotes et 6500 d’hôtesses de l’air
et stewards (...).
Lors de sa présentation il y a deux ans, Tim Clark expliquait que cette
classe Premium doit servir à freiner « la fuite de passagers
traditionnels vers les compagnies en disposant », ceux voulant un plus
grand confort mais ne pouvant par se payer la classe Affaires. « Les
enquêtes d’opinion sur le segment sont claires : les clients sont prêts à
payer un peu plus pour un siège plus confortable, plus d’espace et un
certain degré d’exclusivité », précisait alors le dirigeant.
Emirates Airlines a d’autre part procédé hier selon le site Moneycontrol
à une vague de licenciements chez les navigants : 600 pilotes et
6500 PNC auraient été remerciés ; les sources du site précisent
que la plupart des pilotes seraient des « premiers officiers en cours de
formation sur A380. Leurs départs sont prévus le 15 juin, avec
prolongation du visa si les employés ne peuvent rentrer chez eux en
raison des restrictions de voyage ; ce qui laisse supposer que la
majorité des licenciés sont étrangers (...).
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L'Autriche veut soutenir Austrian Airlines et l'écologie
(source Le Journal de l'Aviation) 10 juin - Le gouvernement
autrichien s'engage pour sauver Austrian Airlines. Il
a décidé
d'octroyer une aide financière de 450 millions d'euros, répartis entre
150 millions d'euros qui iront grossir les fonds propres de la compagnie
et 300 millions d'euros de prêts remboursables d'ici 2026. Ce soutien
est conditionné à des engagements de réduction des émissions de CO2 chez Austrian, qui pourraient s'accompagner de mesures gouvernementales plus
générales touchant l'ensemble du transport aérien autrichien.
Austrian Airlines va ainsi devoir
(...) réduire de moitié ses émissions de CO2 en
Autriche d'ici 2030. L'autre engagement, celui de réduire ses émissions
globales de 30% en 2030 par rapport à 2005, s'appuiera notamment sur le
renouvellement de la flotte, lui aussi déjà engagé, et sera facilité par
la décision, prise au mois d'avril, de réduire la flotte de 25%.
En parallèle, le groupe Lufthansa va lui aussi injecter 150 millions
d'euros dans la compagnie pour alimenter ses fonds propres. D'autres
mesures ont été prises pour réduire les dépenses : la renégociation de
contrats avec les fournisseurs va permettre d'économiser 150 millions
d'euros et l'ensemble des salariés de la compagnie a consenti des
baisses de salaires pour un montant total de 300 millions d'euros.
(...) Le gouvernement (...) a pris d'autres décisions en même temps que celle du soutien à Austrian.
L'une d'elle est la révision très à la hausse de la
taxe sur l'aviation, qui va passer à 12 euros, avec une majoration à
venir à 30 euros pour les vols de moins de 350 km. Il a également été
décidé de réviser la structure des taxes aéroportuaires pour les indexer
sur les émissions et le bruit des avions. Enfin, une clause
anti-dumping est en cours d'élaboration, qui a pour objectif d'interdire
la vente de billets à un tarif inférieur aux frais et redevances légaux. Leonore Gewessler précise que cela
exclut toute mise en vente d'un
billet à moins de 40 euros. De quoi freiner l'expansion des compagnies
low-cost, qui s'étaient tournées vers Vienne après la faillite d'Air
Berlin et de Niki.
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Bruxelles autorise Lisbonne à renflouer TAP Air Portugal
(source Le Figaro avec AFP) 10 juin - La Commission européenne a autorisé mercredi
l'État portugais à prêter jusqu'à 1,2 milliard d'euros à la compagnie
aérienne TAP Air Portugal pour lui permettre de faire face à «ses
besoins de liquidité immédiats». «Les autorités portugaises ont assuré
que la TAP remboursera l'emprunt ou soumettra un plan de restructuration
dans un délai de six mois, afin de garantir sa viabilité future», a
précisé la Commission dans un communiqué. Bruxelles rappelle
toutefois que le transporteur portugais était déjà en difficulté avant
la pandémie de coronavirus qui a donné un coup d'arrêt au secteur
aérien, et ne pourra donc pas bénéficier de l'assouplissement des règles
encadrant les aides publiques aux entreprises décidé après la crise.
Privatisée à hauteur de 61% en 2015, la TAP a vu l'État portugais
remonter en 2016 à 50% du capital. Le consortium privé Atlantic Gateway
de l'homme d'affaires américain David Neeleman et de son associé
portugais Humberto Pedrosa détient désormais une participation de 45%,
et les 5% restants appartiennent aux salariés. A la mi-avril, le Premier
ministre portugais Antonio Costa s'était dit prêt à nationaliser la
compagnie si c'était nécessaire pour éviter sa disparition. Il avait
alors expliqué que les négociations entre David Neeleman et la
compagnie allemande Lufthansa pour lui céder sa part de TAP avaient été
interrompues par la crise sanitaire. Le groupe qui détient la
TAP a enregistré en 2019 une perte nette de 105,6 millions d'euros,
après un résultat négatif de 118 millions d'euros l'année
précédente (...).
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Scandinavian Airlines : la Suède et le Danemark volent au secours de la compagnie via une recapitalisation
(source Le Journal de l'Aviation Avec AFP) 15 juin - La Suède a
présenté lundi un plan de recapitalisation pour remettre à flots la
compagnie aérienne scandinave SAS, largement touchée par la pandémie de
Covid-19, tandis que le Danemark envisage également d'apporter son
soutien à la compagnie, selon le transporteur. Le gouvernement
suédois prévoit un plan pouvant aller jusqu'à 5 milliards de couronnes
(474 millions d'euros), a annoncé lundi en conférence de presse le
ministre suédois des Entreprises, de l'Industrie et de l'Innovation
Ibrahim Baylan. Le projet doit être soumis au vote parlementaire.
En outre, indique la compagnie dans un communiqué, le gouvernement
danois a lui aussi donné son accord pour une recapitalisation de SAS.
Aucun montant n'a été dévoilé. SAS estime avoir besoin de "12,5
milliards de couronnes (1,2 milliards d'euros) de nouveaux financements
dans le cadre du plan de recapitalisation" (...).
SAS, qui a mis en congé environ 90% de ses salariés mi-mars, a annoncé
fin avril son intention de supprimer 1.900 postes à temps plein en
Suède, 1.300 en Norvège et 1.700 au Danemark, soit 40% de ses
effectifs (...).
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Hong Kong vole au secours de Cathay Pacific via un plan de recapitalisation
(source AFP) 9 juin - Cathay Pacific a dévoilé mardi un plan
de recapitalisation de 39 milliards de dollars hongkongais (4,4
milliards d'euros), porté essentiellement par le
gouvernement hongkongais, et ce afin d'aider la compagnie
asiatique à faire face à l'impact du coronavirus (...). "Cathay Pacific a
exploré les options disponibles et considère qu'une recapitalisation est
nécessaire pour s'assurer qu'elle a suffisamment de liquidités pour
affronter la crise actuelle", a annoncé la compagnie hongkongaise dans
un communiqué à la Bourse de Hong Kong. Le plan prévoit
l'émission de 19,5 milliards de HKD (2,2 milliards d'euros) d'actions préférentielles pour la
région administrative spéciale de Hong Kong (HKSAR), qui consentira en
outre un prêt de 7,8 milliards HKD (0,9 milliards d'euros), selon un communiqué du groupe.
L'émission de 11,7 milliards de HKD (1,3 milliards d'euros) d'actions
est aussi prévue pour les actionnaires traditionnels de la
compagnie (...). Le conglomérat hongkongais et
britannique Swire possède 45% des actions de Cathay, tandis que Air
China en possède 30% (...).
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L'État annonce un soutien de 15 milliards d'euros à la filière aéronautique
(source Le Journal de l'Aviation) 9 juin - L'État a désormais
« décrété l'état d'urgence pour l'industrie aéronautique ». Constatant
les vacillements d'un secteur qui jusqu'à présent « ne connaissait pas
la crise », le gouvernement, par la voix du ministre de l'Economie et
des Finances, a présenté le 9 juin son plan de soutien en faveur de la
filière. Le but est « d'éviter tout décrochage », qui mettrait en jeu la
survie de 1 300 entreprises, 300 000 emplois et une contribution
positive de 34 milliards d'euros à la balance commerciale de la France.
Bruno Le Maire a ainsi promis un effort de 15 milliards d'euros, dont
font partie les 7 milliards d'euros de soutien à Air France-KLM.
Le plan de soutien sera présenté au Conseil des ministres le 10 juin,
dans le cadre du troisième projet de loi de finances rectificative.
Il
s'articule autour de trois objectifs : préserver l'emploi, accélérer la
transformation numérique des PME et ETI, et accélérer la décarbonation
du secteur. Voici les principales mesures annoncées.
Maintenir
l'emploi en sauvant les carnets de commandes (...) - Un moratoire de douze mois va être consenti pour le remboursement
des crédits à l'exportation accordé aux compagnies aériennes. Cela
représente un effort de l'État de 1,5 milliard d'euros. - La
France va également demander à l'Union européenne de proposer à l'OCDE
un assouplissement temporaire des modalités de remboursement des
nouveaux achats d'Airbus (...).
La mesure pourrait être adoptée
dès juillet, rétroactive à partir du 1er juin, et représente une aide de
2 milliards d'euros. Soutenir les PME et des ETI dans l'immédiat
et leur transformation numérique - Un fonds pour
l'investissement en fonds propres d'un milliard d'euros va être créé
pour soutenir le tissu industriel français. Il doit être doté dès
juillet de 500 millions d'euros, fournis par l'État et les donneurs
d'ordres aéronautiques (Airbus, Dassault, Safran et Thales) à hauteur de
200 millions d'euros chacun, auxquels s'ajouteront 100 millions d'euros
fournis par son gestionnaire (qui sera choisi par appel d'offres). Les
500 millions restants feront l'objet d'un appel de fonds. -
Un
second fonds doit être mis en place pour accompagner la numérisation et
la robotisation des PME et des ETI. Doté de 300 millions d'euros sur
trois ans et entièrement financé par l'État, il doit permettre aux PME
et ETI de rattraper le retard pris dans la numérisation et la
robotisation par rapport aux pays voisins. Accélérer la
transition écologique Afin d'éviter que l'industrie aéronautique
se détourne de la recherche en réduisant ses investissements et qu'au
contraire elle accélère sa décarbonation, le CORAC (Conseil pour la
recherche aéronautique civile) recevra 1,5 milliard d'euros sur trois
ans. Ce budget doit permettre de développer les technologies de
réduction de la consommation de carburant, d'électrification de l'avion,
de propulsion à l'hydrogène etc. L'un des objectifs est de
proposer dès 2035, au lieu de 2050, un successeur à l'A320neo qui soit
neutre en carbone. Deux pistes sont privilégiées : la sobriété
énergétique, basée sur un gain de consommation carburant de 30% et une
capacité de 100% de biocarburants, et le passage à l'hydrogène, qui
donnerait naissance à un avion zéro émission de CO2. Elisabeth Borne, la
ministre de l'Ecologie, évoque également un nouvel appareil régional « ultrasobre »,
hybride ou alimenté à l'hydrogène. Pour ces deux programmes, un
démonstrateur pourrait voler en 2028.
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Ce « et en même temps » du plan de soutien de la filière aéronautique
(source Le Journal de l'Aviation) 9 juin - Alors que l'industrie
aéronautique française entre désormais dans le « dur » de la crise,
le
plan d'aide de la filière dévoilé ce matin par le gouvernement à Bercy
semble avoir reçu un accueil unanime des décideurs du secteur et
notamment un profond soutien du PDG d'Airbus Guillaume Faury. Selon lui,
« le plan annoncé par la France est fort, adapté aux enjeux » alors que
le groupe européen et l'ensemble de sa chaîne de fournisseurs subissent
de plein fouet les effets des reports de livraisons pour ses gammes
d'avions commerciaux et d'hélicoptères civils (...). Les moyens financiers importants
concentrés sur la recherche liée aux futurs avions « décarbonés » sont
évidemment bienvenus, alors que les industriels ont été contraints de
sabrer leurs dépenses de R&D pour pallier le plus urgent, d'autant plus
qu'ils se sont déjà engagés, au côté des compagnies aériennes, à réduire
de 50% les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2050 par rapport au
niveau de 2005. Une réelle incitation à renouveler les flottes
d'appareils plus rapidement, en particulier en Europe, aurait été une
mesure de bon sens pour sortir plus rapidement de la crise. Mais
voilà, si les projets annoncés comme celui du successeur de l'A320 (neo ?)
affichant un gain de consommation de carburant de 30%, compatible avec
un passage à l'hydrogène comme carburant ou celui d'un nouvel appareil
régional ultrasobre et hybride électrique, voire fonctionnant à
l'hydrogène, laissent bien entendu songeur, leur date de mise en
service, bien qu'annoncée au conditionnel, n'est tout simplement pas
réaliste, et pas seulement à cause de l'accélération scientifique
nécessaire à un tel saut technologique. Bien sûr, avionneurs et
motoristes en rêvent, mais pas sûr que les compagnies aériennes,
loueurs, institutions financières et acteurs de l'après-vente soient du
même avis quand ils renoueront avec les bénéfices, alors que la gamme
d'avions commerciaux d'Airbus a été entièrement renouvelée au cours des
cinq dernières années. Ce « et en même temps » laisse finalement
une impression de communication politique qui vient un peu gâcher
l'optimisme qui découle des mesures économiques ô combien nécessaires de
ce plan de soutien.
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Certification EASA pour le Velis Electro
(source Aerovfr) 10 juin - Ce jour, l’EASA et le constructeur Pipistrel ont annoncé la première certification au monde d’un aéronef à
motorisation totalement électrique. Il s’agit du Velis Electro, ultime
développement du biplace à motorisation électrique chez le constructeur
slovène issu de la gamme Sinus/Virus et baptisé jusqu’à présent Alpha
Electro. Le constructeur vise le marché de l’école avec ce
biplace côte à côte dont la certification s’est étalée sur « moins de
trois ans ». L’autonomie annoncée devrait limiter l’appareil aux leçons
en local d’un aérodrome, la suite (navigation…) pouvant être réalisée
par le modèle SW121 du constructeur, à motorisation thermique.
La puissance du Velis Electro
provient du premier moteur électrique certifié le 18 mai dernier par
l’EASA, l’E-811-268MVLC – ce groupe de 57,6 kW, refroidi par
liquide (...).
Les packs de batteries (2 fois 24,8 kWh) sont refroidis par liquide. Un
pack se trouve à l’avant de l’appareil, le second en arrière de la
cabine. Un seul est apte à assurer le décollage et la montée de
l’appareil (...).
L’appareil, dont la masse maximale est de 600 kg pour 428 kg à vide, est
autorisé au VFR de jour. Côté performances, le constructeur
annonce une vitesse de croisière de 90 Kt pour 98 de vitesse maximale en
palier, avec un décrochage à 45 Kt et une Vne à 108 Kt. La vitesse de
meilleur taux de montée (75 Kt) permet d’atteindre un taux de montée de
3,3 m/s. La cellule en composite et le bon allongement de la voilure
(12) permet d’atteindre une finesse de 15. L’autonomie pourrait
atteindre 50 mn (sans compter la « réserve VFR ») (...).
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Vacances : les Français vont-ils décider de ne pas prendre le train et l'avion ?
(source France2) 12 juin - Les Français vont-ils bouder le train et
l'avion pour partir en vacances cet été ? La SNCF, qui misait sur un
retour du trafic à la normale, a revu ses prévisions à la baisse. La
compagnie ferroviaire a décidé de supprimer 5% de ses trains cet été, la
faute aux réservations trop peu nombreuses. À ce jour, il y a seulement
15% d'occupation dans les trains en juillet et 6% en août.
Pour certains usagers, il était
encore trop tôt pour reprendre les transports collectifs. "Pas question.
J'ai complètement exclu cette possibilité, tout de suite", explique un
homme. Même tendance pour le secteur aérien. Pour Air France, le
redécollage se fait au ralenti. La compagnie aérienne prévoit de faire
voler uniquement 35% de ses avions en juillet, et 40% en août, par
rapport à son programme habituel. Les loueurs de voiture, eux,
constatent une hausse des réservations.
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Et si les billets d'avion en dessous de 40 euros devenaient interdits ?
(source Europe1) 11 juin - Face à la crise du secteur aérien causée
par le coronavirus, l'Autriche a décidé d’instaurer un prix plancher sur
les billets d'avion. Une mesure qui ne fait pas consensus et qui n'a que
peu de chance de trouver un équivalent en France.
Un prix plancher
des billets pour soutenir le secteur aérien, c'est le choix qu'a fait
l'Autriche. Face à un secteur aérien sévèrement touché par la crise du
coronavirus, le gouvernement a fixé à 40 euros le prix minimum d'un
billet d'avion. Une série de mesures pour rendre le transport aérien
plus durable a également été présentée. En France, "il y a un certain
nombre de billets d'avion au tarif très intéressant sur l'Europe pour
attirer les voyageurs" soulignait Richard Vainopoulos, président de
Tourcom, sur Europe 1. Mais ces prix bas sont parfois inférieurs aux
coûts de production, ce que dénoncent certaines compagnies aériennes qui
verraient d'un bon œil une mesure de prix planchers similaire à celle
d'Autriche.
La ministre autrichienne
de l'Environnement a clairement affiché son soutien à la principale
compagnie nationale, Austrian Airlines, filiale de Lufthansa. Elle en a
profité pour lancer un avertissement aux compagnies qui bradent les
billets d'avion. "Nous sommes les pionniers contre le dumping social des
low-cost" a ainsi déclaré Elisabeth Köstinger. Une mesure
cohérente selon Pascal de Izaguirre, le pdg de Corsair. "Ça me parait
être une mesure assez saine. Il ne faudrait pas que certaines compagnies
profitent de la crise pour essayer, en pratiquant des tarifs décorrélés
de la réalité économique, d'éliminer des concurrents qui se trouvent
dans une situation difficile. Offrir des prix en dessous du coût de
production, ça ne devrait pas pouvoir être le cas".
La revue de presse
boursière
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Air France - KLM évolue dans un tourbillon spéculatif
(source abcbourse) 12 juin - L'action Air France connaît des
variations très brutales depuis quelques semaines. Le titre s'est
récemment envolé de façon surréaliste, progressant de plus de 80 %
jusqu'à 6,50 € avant de retomber comme un soufflé avec la correction du
marché. Ce bref mouvement spéculatif ne doit cependant pas faire
oublier la crise majeure que traverse le secteur d'activité.
Aujourd'hui, rien ne milite pour une reprise aussi rapide et au
contraire, tous les défis de la compagnie ne sont peut-être pas bien
pris en compte par les investisseurs. L'été et la reprise des vols
transatlantiques apporteront un éclairage supplémentaire sur la vitesse
de retour à la normale, mais aujourd'hui les anticipations sont un peu
trop optimistes.
Nous restons négatifs sur le dossier et
anticipons un retour sur un point d'équilibre autour de quatre euros.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,682 euros en clôture lundi
15 juin. Elle
est en très forte baisse de
-22,5% sur une semaine, après être montée de 41,2%
la semaine précédente. Lire les explications détaillées dans la rubrique
"Presse Boursière" ci-dessus. Au
début de l'épidémie de coronavirus, L'action Air France-KLM était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,59 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours au début de la
crise sanitaire. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en légère baisse de 1$ à 40$. Les annonces de début de déconfinement donnent le signal du
redémarrage de l'activité industrielle. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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