N°761, 22 juin 2020
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France voudrait supprimer de 8.000 à 10.000 emplois sans départ contraint
(source Les Échos) 17 juin - Après British Airways, Lufthansa,
EasyJet et presque toutes les compagnies aériennes européennes,
Air France dévoilera bientôt le nombre d'emplois que le groupe prévoit
de supprimer d'ici à 2022, pour s'adapter au « monde d'après ».
Le chiffre précis devrait être annoncé au plus
tard début juillet, à l'issue de la phase de concertation avec les
organisations syndicales, en même temps que la présentation du
« plan de reconstruction » d'Air France, qui passe notamment par une
refonte du réseau domestique. Mais selon nos informations, les
réductions d'effectifs devraient se situer entre 8.000 et 10.000 emplois
pour l'ensemble du groupe Air France, en incluant la filiale régionale
Hop, sur un effectif total de 52.512 équivalents temps plein à fin 2019,
dont 45.850 pour la compagnie Air France. Toutes les
grandes catégories de personnels d'Air France seront impactées.
Environ la moitié des suppressions de postes, soit entre 4.000 à 6.000
emplois, concernera les personnels au sol, qui constituent aussi la
catégorie la plus nombreuse, avec 34.413 salariés au niveau du groupe
Air France et 30.427 pour Air France seule. Au sein de la
catégorie des « navigants », les personnels de cabine, hôtesses et
stewards, perdraient de 2.000 à 2.500 emplois, sur un total de 15.461,
dont 14.147 pour la compagnie Air France. Les pilotes d'Air France, au
nombre de 4.217 chez Air France, devraient voir partir environ 400
collègues. Toutes catégories confondues, la filiale du groupe la plus
impactée serait toutefois Hop, où près d'un millier d'emplois seraient
menacés, sur un total de 2.751 salariés. Cette réduction de 15 % à 20 %
des effectifs du groupe Air France, qui correspond à une baisse attendue
de l'activité de 20 % en 2021 et de 10 % en 2022 comparé à 2019, se
comparerait plutôt avantageusement aux chiffres annoncés par ses
principaux concurrents. Lufthansa a indiqué qu'il comptait
supprimer 22.000 postes, soit près de 16 % des effectifs du groupe (qui
inclut Swiss Austrian, et
Brussels Airlines), dont la moitié en Allemagne. British Airways prévoit
de supprimer 12.000 emplois, soit près de 30 % de ses effectifs, tout en
imposant à ses salariés une révision à la baisse de leurs contrats de
travail. EasyJet veut également supprimer 30 % de ses effectifs, soit
4.500 emplois. Surtout, les réductions d'effectifs d'Air
France devraient essentiellement s'effectuer sur la base du volontariat,
via des départs volontaires et des mutations acceptées, en évitant
autant que possible les départs contraints. Pour les pilotes et les
personnels de cabine, Air France prévoit de recourir à un nouvel outil :
la rupture conventionnelle collective ( RCC ), qui permet aux
salariés qui le souhaitent de bénéficier de conditions de départs
spécifiques négociées dans le cadre d'un accord collectif. A savoir un
chèque de départ plus important. Des négociations sont
déjà engagées avec les représentants des pilotes et des personnels de
cabine, qui devraient déboucher sur des accords entre fin juin
et début juillet, pour une mise en application dès cet été. Le calcul de
l'indemnité de RCC étant basé sur l'ancienneté, l'objectif est d'inciter
les navigants les plus âgés, et qui sont aussi les plus hauts salaires,
à anticiper un départ à la retraite ou une reconversion. Et ce dans le
délai le plus bref possible. Tous les commandants de bord d'Airbus A380,
dont les appareils sont retirés du service, pourront notamment en
bénéficier. Pour les personnels au sol, en revanche, Air
France a donné la préférence à un outil plus classique, qui a déjà fait
ses preuves dans le groupe : le plan de départs volontaires
(PDV). Bien que plus lent à mettre en œuvre, il permet de laisser le
temps à l'entreprise de réorganiser les équipes et les méthodes de
travail, ce qui sera plus particulièrement nécessaire pour les fonctions
support. Ces différents PDV devraient être annoncés entre fin juin et
début juillet, pour une mise en œuvre jusqu'en 2021. Sous réserve que le
gouvernement juge la copie acceptable et que les syndicats signent.
>
Poker menteur entre Air France et le gouvernement
(source Libération) 18 juin - Plutôt agacés ces membres du conseil
d’administration d’Air France-KLM avec lesquels Libération a pu
s’entretenir. «C’est aberrant que nous soyons à ce point tenus à
l’écart», peste l’un d’eux. Et pour cause, ils ont, affirment-ils,
découvert le projet de suppressions de 8 000 à 10 000 emplois dans la
presse. Or en situation normale, un conseil d’administration est censé
être informé et valider ensuite les grandes orientations stratégiques
d’une entreprise. Le directeur général d’Air France, Benjamin
Smith, semble avoir choisi une autre option. Celle qui consiste à
laisser fuiter un chiffre suffisamment élevé sur des suppressions de
postes de manière à tester le gouvernement et les syndicats. La manœuvre
consiste ensuite à revoir ce chiffre à la baisse afin de donner
l’impression que des concessions importantes ont été accordées. Visiblement, l’opération a pour le moment fonctionné.
Le lendemain de la fuite sur 8 000 à 10 000 suppressions de postes au
sein d’Air France, le ministre de l’Economie est monté au créneau en
déclarant qu’il y avait «une ligne rouge à ne pas franchir», celle des
départs contraints. Avec en filigrane un rappel : l’État est
l’actionnaire de référence d’Air France avec 15 % du capital et soutient
sept milliards d’euros de prêt. Histoire de faire bonne impression, le
ministère de l’Economie dit d’ailleurs découvrir ce chiffre de 8 000 à
10 000 suppressions de postes et le trouver trop élevé. Ce qui fait
doucement rigoler un membre du conseil d’administration : «Comment Bercy
peut-il tenir cette position alors que deux ministres du gouvernement,
dont celui de l’Economie, ont eu droit à une présentation de ce plan de
suppression d’emplois.» Cette partie de poker menteur pourrait
donc se terminer par une diminution du chiffre de 8 000 emplois
supprimés, sachant que 2 000 d’entre eux (ceux qui concernent les
pilotes et les hôtesses et stewards) devraient faire l’objet d’une
rupture conventionnelle collective. Une procédure négociée qui exclut
donc la notion de départ contraint que veut éviter Bruno le Maire.
Reste que les candidats à un plan de
départs volontaires pourraient être beaucoup moins nombreux que ce que
souhaite la direction. Et pour cause, au cours des dix dernières années,
sept plans de ce type ont été lancés et ont abouti au départ de 10 000
salariés. En outre, la direction d’Air France est tenue par un accord
signé en 2019 : «Il stipule qu’Air France ne peut procéder à des départs
contraints», rappelle François Cabrera, secrétaire général CFDT du
comité européen Air France-KLM. (...)
Par ailleurs, en
Europe et dans le reste du monde, Air France-KLM compte 6 000 expatriés
dans ses escales. Des réductions d’effectifs hors de France,
feront, de fait, beaucoup moins de bruit que celles qui pourraient
intervenir dans l’Hexagone. (...)
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Air France: 14 syndicats demandent à être reçus par le gouvernement
(source Le Figaro avec AFP) 22 juin - Quatorze syndicats de la
compagnie aérienne Air France ont publié lundi une lettre commune dans
laquelle ils demandent à être reçus par le gouvernement pour préserver
les emplois «à court et long terme». Cette lettre ouverte adressée au
ministre de l'Économie et au secrétaire d'État aux Transports est signée
par FO, premier syndicat de la compagnie, mais aussi par l'Unsa Aérien,
la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, Sud-Aérien, par les syndicats
d'hôtesses et stewards (SNGAF, UNPNC, SNPNC, Unac et Unsa-PNC) et par
les syndicats de pilotes Spaf et Alter. Le SNPL, syndicat de pilotes
majoritaire chez Air France, n'est pas signataire. «Nous
(...) voulons vous faire part de nos inquiétudes concernant les
conséquences de la crise sanitaire que vient de traverser notre pays» et
«partager avec vous les solutions qui nous semblent les plus pertinentes
pour préserver notre outil industriel et ses emplois à court et long
terme»,
écrivent ces organisations syndicales. Face à un secteur du
transport aérien mis à l'arrêt par l'épidémie de Covid-19, l'État a
accordé à Air France un soutien financier de 7 milliards d'euros, dont 4
milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l'État et 3 milliards de
prêts directs. Le gouvernement a demandé en contrepartie au groupe
d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental, et d'entamer
une réflexion sur son réseau en France. La direction d'Air
France dévoilera le 3 juillet les orientations stratégiques de la
compagnie et ses conséquences sur l'emploi lors d'un Comité social et
économique central extraordinaire. Les syndicats s'attendent à la
suppression de plusieurs milliers d'emplois au sein de la compagnie
tricolore et de sa filiale régionale Hop!.
>
Controle op besteding geld struikelblok bij redding KLM (Le contrôle des dépenses est une pierre d'achoppement pour le sauvetage de KLM)
(source FD nl, traduit avec Deepl) 18 juin - Le soutien proposé par
le gouvernement à KLM est rendu plus difficile par le fait qu'Air France
souhaite maintenir son influence sur la compagnie aérienne néerlandaise.
Le ministre des finances Wopke Hoekstra (CDA) exige que les prêts
jusqu'à 4 milliards d'euros ne profitent qu'à KLM et veut donc contrôler
les dépenses. Les Français veulent le moins de restrictions et de
conditions possibles parce qu'il s'agit d'une opération de sauvetage,
conséquence du confinement à cause de la Covid-19. (...)
L'un des scénarios est l'élargissement du conseil
de surveillance de KLM de neuf à onze membres. Les deux sièges
supplémentaires devraient alors être occupés par les Néerlandais, tandis
que les Français devraient se contenter d'une minorité au sein du
conseil. Il n'est pas clair si ces deux directeurs de surveillance
supplémentaires seraient nommés par le gouvernement. KLM est
soumise au système dit du "conseil d'administration à deux niveaux", qui
stipule que les directeurs de surveillance doivent servir les intérêts
de la société qu'ils supervisent, sans frais ni consultation des autres.
Il est à craindre, cependant, que les directeurs de surveillance
français - y compris le dirigeant d'Air France-KLM, Ben Smith - suivent
les "ordres de Paris" dans les décisions cruciales, selon un initié.
Pour Air France-KLM, le risque existe que dans un tel scénario, les
résultats de KLM ne soient plus consolidés au sein du groupe. C'est
inacceptable pour les Français. Une alternative, selon Steven Schuit, avocat d'entreprise à la retraite,
est de convenir que le plan
de relance sera découpé en plusieurs phases et qu'à chaque phase, le
gouvernement donnera son approbation avant que l'argent ne soit mis à
disposition. À cette fin, vous pourriez nommer un administrateur, un
banquier ou un avocat expérimenté qui, au nom du gouvernement,
veillerait à la destination de l'argent comme un chien de garde.
M. Schuit, qui enseigne aujourd'hui la
gouvernance d'entreprise à Nyenrode, parle d'une question complexe. Vu
sous l'angle politique, je comprends le souhait de Hoekstra. Mais c'est
difficile à réaliser. KLM et Air France louent conjointement des avions,
achètent du kérosène ensemble et partagent beaucoup plus les coûts
opérationnels. Alors comment séparer strictement l'investissement des
frais de fonctionnement, car c'est de cela que vous parlez ? Ce n'est
pas facile, et pour Air France, c'est aussi difficile à accepter en tant
que propriétaire. Ils ont acheté KLM à l'époque. Selon lui,
les
discussions reflètent principalement le manque de confiance entre KLM et
Air France et entre les Pays-Bas et la France. À Amstelveen, on n'a pas
oublié comment les Français ont d'abord voulu transférer de l'argent de
KLM au groupe et, quelques années plus tard, ont remis en question la
position du dirigeant de KLM, Pieter Elbers. Le gouvernement français,
pour sa part, a été désagréablement surpris lorsque le ministre Hoekstra
a acheté, au printemps 2019, une participation dans le combinat aérien
franco-néerlandais pour 744 millions d'euros, dans le plus grand secret,
d'une taille pratiquement identique à celle de l'État français. (...)
Le cabinet ne peut pas reporter beaucoup
plus longtemps un accord final sur le soutien promis. Pour KLM, le fond
de la caisse est en vue. Même maintenant que quelques vols
supplémentaires sont exploités, les revenus sont à un "niveau beaucoup
plus bas", a déclaré le président de KLM, Pieter Elbers, à son personnel
dans un message vidéo au début de ce mois. Il y exprime l'espoir de
pouvoir conclure rapidement les négociations avec les banques et le
gouvernement. La Commission européenne et la Chambre basse du Parlement
regardent également d'un œil critique. L'Assemblée sera en vacances à la
fin du mois de juin. L'approbation d'une opération de soutien par la
Chambre des représentants doit intervenir avant (...).
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Lufthansa : lourde perte trimestrielle
(source Boursier com) 3 juin - Plombée par la pandémie de Covid-19,
Lufthansa a vu ses résultats se dégrader fortement au premier trimestre
avec une perte nette de 2,1 milliards d'euros. Le résultat opérationnel
est négatif à hauteur de 1,2 MdE et les revenus reculent de 18% à 6,4
MdsE. Alors que le deuxième trimestre s'annonce tout aussi compliqué (le
trafic des compagnies du groupe a chuté de 98,1% en avril), la direction
prévient qu'elle va devoir lancer une restructuration drastique pour
faire face à une situation inédite. (...)
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Lufthansa : semaine décisive
(source Boursier com) 22 juin - On pensait la Lufthansa tirée
d'affaire. Après des semaines de négociations, la compagnie
allemande avait fini par trouver un terrain d'entente avec le
gouvernement allemand sur un plan de sauvetage de 9 milliards d'euros.
Il n'en est rien. Alors que les actionnaires doivent
approuver ce plan d'aide lors d'une assemblée générale prévue ce jeudi
25 juin, le premier d'entre eux menace de faire capoter l'accord.
Le milliardaire Heinz-Hermann Thiele, qui détient 15,5% du
transporteur, doit en effet s'entretenir dans la journée avec
Carsten Spohr, PDG de la Lufthansa, ainsi qu'avec deux ministres du
gouvernement Merkel pour évoquer la situation. La troisième fortune
d'Allemagne a exprimé son mécontentement face à ce plan de
sauvetage, affirmant que l'État en sortira gagnant, alors que lui verra
sa participation être diluée et son influence limitée. Selon
l'accord entre la compagnie et Berlin, le gouvernement disposera d'une
participation directe de 20% au capital de la Lufthansa, ainsi que deux
sièges au conseil de surveillance. Il est peu probable que
Berlin cède du terrain avant le vote crucial de jeudi, alors que le
gouvernement a jugé tout autre scénario inacceptable ou impossible à
réaliser à temps pour répondre aux besoins de liquidités de la
Lufthansa. Korbinian Wagner, un porte-parole du ministère allemand de
l'économie, a d'ailleurs déclaré dimanche que le gouvernement avait
"présenté une offre bonne et équilibrée à laquelle le conseil de
surveillance a donné son accord". Comme tous ses concurrents, le
groupe n'est pas épargné par la crise sans précédent qui secoue le
secteur aérien (...). Il négocie avec les syndicats un accord qui lui
permettrait de supprimer près de 25.000 emplois.
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IAG : LEVEL Europe ne volera plus
(source Boursier com ) 18 juin - Nouvelle victime dans le ciel
européen. LEVEL Europe, petite compagnie autrichienne au sein du groupe
IAG, s'est déclarée en faillite. Alors que tous les vols sont cloués au
sol depuis le mois de mars en raison de la pandémie, la firme annonce
avoir cessé ses activités avec effet immédiat. LEVEL Europe "n'est pas
en mesure d'organiser des vols alternatifs pour les passagers".
LEVEL Europe, qui exploitait six avions court-courriers, n'est pas lié à
Level, également détenue par la maison-mère de British Airways et
Iberia, mais spécialisée sur le long-courrier. Environ 240 employés, 200
à Vienne et 40 autres à Amsterdam, se retrouvent sans emploi.
>
Qatar Airways ne recevra aucun avion en 2020 et 2021
(source Boursier com) 19 juin - Qatar Airways revoit aussi ses
ambitions. La compagnie basée à Doha ne prendra livraison d'aucun nouvel
avion, qu'il s'agisse de Boeing ou d'Airbus, en 2020 et en 2021, a
déclaré son directeur général à 'Sky News'. "Beaucoup (de
livraisons) seront reportées. Nous avons déjà informé à la fois Boeing
et Airbus que nous ne prendrions livraison d'aucun appareil cette année
et l'an prochain... Tous les autres appareils dont nous avions passé
commande et qui étaient censés nous être livrés dans les deux ou trois
prochaines années vont maintenant être reportés, sur une durée qui
pourrait atteindre jusqu'à huit à dix ans", a affirmé Akbar Al-Baker.
Le dirigeant a par ailleurs indiqué que Qatar Airways continuera à
soutenir IAG après avoir augmenté sa participation dans le groupe aérien
en février. "Il s'agit d'un investissement stratégique. Nous
continuerons d'être un investisseur dans IAG. Si c'est nécessaire, oui,
nous injecterons des capitaux propres dans AIG". Des rumeurs
d'augmentation de capital de la maison-mère de British Airways et Iberia
circulent dans les salles de marché depuis quelques jours.
>
Airbus va prendre des "décisions difficiles", "amères", "mais nécessaires pour protéger son avenir" (Guillaume Faury, CEO)
(source La Tribune) 20 juin - (...) Dans un courrier adressé aux salariés que La Tribune s'est procuré,
Guillaume Faury explique qu'un plan d'adaptation va être prochainement
annoncé d'ici à fin juillet pour permettre à Airbus de traverser une
crise qui s'annonce longue et profonde. "La crise du secteur de
l'aviation sera longue et d'une ampleur telle qu'elle nécessite que nous
prenions des mesures plus importantes chez Airbus. Nous avons, je le
rappelle, perdu plus d'un tiers de notre activité d'aviation
commerciale, et nos coûts continuent de dépasser largement nos revenus.
Ce n'est pas tenable. Notre plan de charge est également devenu
structurellement très inférieur à nos effectifs. Dit simplement: nous
avons encore des mesures à prendre pour retrouver notre équilibre
industriel et financier", écrit-il (...).
Alors
que le transport aérien repart après plus de deux mois d'arrêt
quasi-complet, Guillaume Faury a une vision beaucoup plus précise du
marché qu'il ne l'avait il y a quelques semaines. "Sur la base
des dernières études de marché, nous pensons qu'il faudra attendre 2023
au mieux, voire 2025, pour voir le trafic aérien retrouver son niveau de
2019. La reprise devrait d'abord concerner les monocouloirs, la
demande de gros-porteurs restant faible probablement plus longtemps en
raison de la structure de ce segment de marché, et de l'impact durable
de la crise sanitaire sur les voyages internationaux long-courriers",
fait-il valoir (...). "Nous sommes déterminés à préserver
autant que possible le savoir-faire de l'entreprise, précieux résultat
de décennies d'un développement minutieux (...). "Nous avons
des décisions difficiles devant nous (...) "nous allons faire tout notre
possible pour que ces décisions soient prises dans l'intérêt d'Airbus,
et avec considération pour tous les gens qui en dépendent, à commencer
par les salariés. Elles auront pour objectif de limiter autant que
raisonnablement possible les impacts court terme de la crise - en
particulier sur l'emploi -, tout en prenant grand soin de ne pas mettre
en danger l'avenir même d'Airbus (...) Le destin de milliers d'autres
entreprises et de centaines de milliers de familles dépend en effet de
nous. La prospérité de nombreuses communautés dans le monde dépend de
notre propre résilience. Nous sommes presque 140.000 employés du groupe
à travailler ensemble dans le monde. Airbus ne peut pas prendre le
risque d'échouer".
>
Environnement : Elisabeth Borne favorable à un prix plancher du billet d’avion
(source Air Journal) 21 juin - Elisabeth Borne, ministre de la
Transition écologique et solidaire, est séduite par l’exemple de
l’Autriche qui a décidé d’interdire la vente de billets d’avion à moins
de 40 euros pour lutter contre le dumping des compagnies low-cost.
« Je pense que c’est assez choquant de faire croire que faire un
Paris-Marrakech ou un Paris-Prague, ça coûte 15 euros. Ça coûte beaucoup
plus que ça à la planète », a déclaré vendredi la ministre au micro de
France Inter. Selon la ministre française, « l’urgence climatique »
nécessite de telle mesure pour limiter le trafic aérien et réduire les
émissions CO2 des avions. Dans les faits, un prix plancher permet
surtout surtout de préserver les compagnies traditionnelles (Air France
donc en France) de la concurrence des low-cost (easyJet, Ryanair,
Vueling, etc) qui pratiquent régulièrement des prix d’appel, parfois
inférieurs à 10 euros, pour attirer une large clientèle (...).
>
La suppression de lignes aériennes intérieures en France concernera toutes les compagnies
(source Libération) 22 juin - «Nous allons demander dans le cadre du
plan de sauvetage d'Air France des conditions environnementales. Parmi
ces conditions, c'est effectivement qu'Air France se retire des
lignes, notamment vers Orly, pour lesquelles existe une alternative
ferroviaire à moins de deux heures et demie», affirme ce matin, le secrétaire d'État
aux Transports Jean-Baptiste Djebbari sur RTL.
Il annonce aussi que
les opérateurs low-cost viendront s'insérer dans cette démarche. «Nous
prendrons un arrêté pour des raisons environnementales, compatible
évidemment avec le droit européen, de manière à ce qu'il n'y ait pas,
effectivement, ces effets de distorsion de concurrence. (...) Les lignes
seront supprimées en concertation avec les régions», précise-t-il.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,356 euros en clôture lundi
22 juin. Elle
est en forte baisse de
-6,96% sur une semaine. Au
début de l'épidémie de coronavirus, L'action Air France-KLM était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,59 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours au début de la
crise sanitaire. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en légère baisse de 1$ à 40$. Les annonces de début de déconfinement donnent le signal du
redémarrage de l'activité industrielle. Au
début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$. La production est toujours supérieure à la (faible) demande.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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