KLM is er nog niet met steun onder taaie voorwaarden (KLM n'est pas encore tirée d'affaires)

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°762, 29 juin 2020  
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La Revue de Presse du lundi

> KLM is er nog niet met steun onder taaie voorwaarden (KLM n'est pas encore tirée d'affaires)

(source Het Parool traduit avec Deepl) 26 juin - Hourra. KLM a été sauvée. Hier, l'opération de soutien est arrivée à son terme, la compagnie aérienne ayant obtenu 3,4 milliards d'euros de prêts et de crédits. Mais est-ce que KLM va s'en sortir ?
  
Cet argent est-il déjà là ? 
Certainement pas. KLM va rapidement recevoir 942 millions d'euros pour pallier les besoins immédiats. Les montants ultérieurs ne seront disponibles que si la compagnie aérienne remplit progressivement les conditions fixées par le Cabinet (...).
 
KLM, par exemple, est obligé de réduire ses coûts de 15 %. Les frais de personnel se taillent la part du lion. À partir du modal (36 500 euros bruts par an), trois fois le modal (110 000 euros) ou plus, au moins 20 % doivent être cédés.
 
Mais l'intervention ne peut réussir que si tous les syndicats coopèrent. Les réductions salariales unilatérales ne fonctionneront pas (...).
  
Les autres conditions du gouvernement sont-elles réalisables ? 
En partie, comme l'interdiction des primes, des dividendes ou des augmentations de salaire pendant les 5,5 ans maximum du plan de soutien. Mais KLM doit également réduire de moitié ses émissions de CO2. En retour, cela ne peut se faire que par des investissements coûteux dans de nouveaux avions, entre autres (...).
 
Les opposants à la croissance considèrent que le sacrifice environnemental est totalement insuffisant (...). Est-ce exact ?
 Il est très douteux que certaines des tâches environnementales que le gouvernement impose aujourd'hui puissent être réalisées. KLM, par exemple, ne parviendra probablement pas à consommer 14 % de carburant de sources biologiques d'ici dix ans. "C'est bien là la question", déclare le PDG Pieter Elbers. "Ce biocarburant doit être disponible.
 
Il en va de même pour la condition selon laquelle les vols court-courriers vers au moins six destinations européennes doivent être remplacés par des trains. "Cela n'est possible que s'il existe de bonnes liaisons ferroviaires", explique M. Elbers. "Tant qu'il faut huit heures pour arriver à Berlin, ce n'est pas faisable. À court terme, Bruxelles est la seule connexion appropriée. Pour le reste, les gouvernements devront d'abord investir dans de meilleures liaisons ferroviaires".
  
KLM enregistrera des pertes dans les années à venir, devra rembourser des prêts, supporter les coûts de restructuration et investir. Est-ce vraiment possible ?
 La question est de savoir s'il suffit de faire des économies et d'assainir les coûts. De plus, d'autres conditions imposées par l'État pourraient compromettre la reprise - comme la réduction de près d'un quart des vols de nuit, ce qui affaiblirait le hub. "Nous devons trouver un équilibre dans nos activités et trouver une solution pour notre part des vols de nuit qui sont annulés", déclare M. Elbers. "Nous voulons maintenir notre réseau. Après tout, c'est la raison pour laquelle le gouvernement accorde ce soutien".
  
Est-ce que c'est fini avec le soutien maintenant ? 
Non. Il y a de fortes chances, reconnaît également le ministre des finances Hoekstra, que de l'argent doive encore être versé à la société mère Air France-KLM cet automne. Cela est dû aux 14 % de participation que Hoekstra a pris il y a un an. La compagnie aérienne doit assainir ses dettes élevées et cela ne peut se faire qu'en émettant de nouvelles actions. Afin de maintenir l'intérêt des Pays-Bas, Hoekstra devra se joindre à eux (...).

Mon commentaire : KLM a obtenu un soutien de l'Etat néerlandais et des banques selon un schéma et à des conditions similaires à ce qui a été octroyé à Air France.

KLM bénéficie :
  . d'un prêt bancaire de 2,4 milliards d'euros garanti par l'Etat à hauteur de 90%,
  . d'un prêt de l'Etat néerlandais d'un montant d'1 milliard d'euros.

La mise à disposition des fonds s'effectuera en deux étapes. Dans un premier temps, KLM va recevoir 940 millions d'euros.
Le reste des prêts sera mis à disposition à partir du 1er octobre, à condition que KLM ait élaboré un plan de restructuration à horizon 2025 intégrant les conditions imposées par l'Etat néerlandais.

Ces conditions sont semblables à celles imposées à Air France à une exception près. Des réductions de salaires sont exigées pour les salariés de KLM les mieux payés.

Les dirigeants et les pilotes de KLM seront les plus touchés. Leur baisse de rémunération sera de l'ordre de -20%.

Au sein d'Air France il n'y a pas de mesure de ce type hormis pour les dirigeants. Il convient d'avoir à l'esprit que les navigants d'Air France sont payés en fonction du nombre d'heures de vol effectuées. Ils subissent donc mécaniquement une baisse de rémunération, plafonnée à -20%, proportionnelle à la baisse d'activité.

> Semaine difficile en vue sur le plan social à Air France

(source Challenges) 29 juin - Air France, durement frappée par la crise du Covid-19, se prépare à une semaine difficile sur le plan social, avec la présentation vendredi de l'impact sur l'emploi de son "plan de reconstruction" qui passera par une réduction drastique des liaisons intérieures et se traduira selon les syndicats par des milliers de postes supprimés, sans départs contraints (...).

Le directeur général d'Air France-KLM Benjamin Smith a annoncé fin mai la réduction du réseau français (déficitaire) de 40% d'ici à la fin 2021.
 
Les destinations au départ d'Orly disposant d'une alternative ferroviaire de moins de 2H30, comme Lyon, Nantes ou Bordeaux, sont menacées. Certaines routes transversales - de région à région - très déficitaires, assurées par la filiale régionale Hop!, pourraient également être supprimées (...).

Après un conseil d'administration Air France prévu lundi, la direction présentera vendredi aux organisations syndicales une version actualisée de la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC), lors d'un comité social et économique central (CSEC) extraordinaire au siège, à Roissy. Le même jour aura lieu un CSE extraordinaire chez Hop!.
 
Les annonces seront précisées lors de CSE d'établissements la semaine suivante (...). Selon les syndicats interrogés par l'AFP, plusieurs milliers de postes sont en tout cas menacés au sein d'Air France et de Hop!, tandis que la low-cost Transavia, également dans le groupe, pourrait se voir confier des lignes court-courrier.
 
Les suppressions d'emplois doivent s'effectuer sur la base du volontariat, sous la forme de ruptures conventionnelles collectives (RCC) pour le personnel navigant et d'un plan de départs volontaires (PDV) d'une ampleur encore inconnue pour le personnel au sol, de sources concordantes (...).
 
Fin 2019, le groupe Air France comptait plus de 55.000 salariés en CDD et CDI, dont près de 49.000 pour la seule compagnie tricolore. Cette dernière a connu douze plans de départs volontaires ces dix dernières années et selon les syndicats, perdu 15.000 postes depuis 2008.

Mon commentaire : La Direction d'Air France annoncera vendredi prochain son plan de réduction d'effectifs.

Il faudra attendre plusieurs semaines pour connaitre les conditions de départs des éventuels plans de départ volontaires. Ces conditions devront faire l'objet de négociations avec les partenaires sociaux.

> Transavia inaugure sa base de Montpellier avec sept liaisons européennes

(source Air Journal) 27 juin - Transavia a inauguré hier sa troisième base en région, à l’aéroport Montpellier-Méditerranée, en lançant deux liaisons, l’une vers Palerme et l’autre vers Faro.
 
Les premiers passagers de Transavia à Montpellier-Méditerranée se sont envolés hier vers Palerme (Sicile) à 16h30, puis vers Faro (Portugal) à 17h00. D’autres décollent aujourd’hui pour Athènes (Grèce) et demain pour Lisbonne (Portugal) et Séville (Espagne)…
 
A l’inauguration de sa base, la low-cost française, filiale du groupe Air France-KLM propose sept destinations européennes : Séville, Athènes, Héraklion, Palerme, Faro, Lisbonne et Porto. Elle va étendre son programme pour offrir 15 liaisons vers le bassin méditerranéen, dont des dessertes en Tunisie, au Maroc ou encore en Algérie, dès que les restrictions de voyage seront levées (...).

Mon commentaire : La décision d'ouvrir une base Transavia à Montpellier avait été prise avant le début de la crise sanitaire.

> Réouverture d'Orly : un "water salute" pour célébrer le premier décollage

(source LCI) 26 juin - 6h25 du matin, Paris s'éveille. Dans le ciel, un drôle d'oiseau fend l'air. Pour la première fois depuis le 31 mars dernier, un avion a décollé ce vendredi matin de l'aéroport d'Orly, le premier depuis sa réouverture. A destination de Porto, il marque la reprise en douceur des vols commerciaux de cet aéroport international qui accueille habituellement 32 millions de voyageurs chaque année.
 
Avant de s'élancer sur la piste, le vol TO3400 de la compagnie low-cost Transavia a eu le droit a une haie d'honneur quelque peu folklorique. L'engin a dû traverser une arche d'eau créée par les canons à eau des pompiers de l'aéroport, qui ont propulsé près de 10.000 litres d'eau de pluie recyclée. Une cérémonie dite du "water salute", comme l'a souligné le PDG du groupe Aéroport de Paris (ADP), Augustin de Romanet. "La tradition est que les grands évènements sur un aéroport soient marqués d'un 'water salute'."
 
Avant la cérémonie, l'aéroport s'était préparé. Tout a été fait pour redonner confiance aux passagers. Plus de 7000 affiches et autocollants pour marquer la distanciation physique ont été apposés, et 150 distributeurs de gel et 137 plexiglas installés sur tous les comptoirs d'accueil, banques d'enregistrement et d'embarquement. Une caméra thermique prend également la température des voyageurs à l'arrivée. Dans les boutiques, qui sont presque toutes ouvertes, avec quelques exceptions comme un magasin de bonbons en libre service, des points d'encaissements mobiles ont été déployés. Les paniers en tissus ont été remplacés par des paniers métalliques pour pouvoir être désinfectés régulièrement, tout comme les testeurs à parfums.
 
Redonner confiance aux passagers, une démarche nécessaire pour espérer voir une sortie de crise au secteur du transport aérien. Mais personne ne se fait d'illusion. Alors que l'Association internationale du transport aérien (Iata) anticipe au niveau mondial un trafic qui ne reviendra pas avant 2023 aux niveaux de 2019, le redémarrage sera extrêmement lent aussi à Orly, comme a d'ores et déjà prévenu ADP. Et pour cause, si le vol de Transavia ouvre la marche, avant le départ de 70 autres engins, ce chiffre est particulièrement bas. En temps normal, près de 600 mouvements sont prévus en moyenne. Ce vendredi, environ 8000 passagers sont attendus, soit moins de 10% du trafic habituel (...).

Mon commentaire : Voyons le bon côté des choses : l'aéroport d'Orly a rouvert plus tôt que ce qui était prévu initialement. C'est Transavia qui a eu l'honneur d'effectuer le premier vol. Air France ne devrait reprendre les vols navette qu'à la fin de l'été.

Le rythme de reprise de l'activité est difficile à évaluer. Il dépendra bien entendu de l'évolution de la situation sanitaire dans les différents pays du globe. Mais il dépendra surtout du nombre de clients qui souhaiteront voyager.

> SkyTeam: 20 ans et une promesse sanitaire

(source Air Journal) 23 juin - L’alliance SkyTeam a fêté le vingtième anniversaire de sa création par les compagnies aériennes Aeromexico, Air France, Delta Airlines et Korean Air. Elle en a profité pour lancer un protocole sanitaire à l’intention de ses 19 membres, SkyCare&Protect, compatible avec les recommandations de toutes les organisations internationales aériennes et médicales.
 
Lancée le 22 juin 2000 par ses quatre fondateurs, l’alliance SkyTeam avait formé en septembre de la même année la première alliance cargo au monde ; l’année suivante, elle était rejointe par CSA Czech Airlines et Alitalia. Il avait fallu attendre 2004 pour voir KLM Royal Dutch Airlines les rejoindre, suivie en 2006 par Aeroflot et en 2007 par Air Europa (Espagne), Kenya Airways et China Southern Airlines (Guangzhou, ressortie de l’alliance fin décembre 2019).
 
Le premier salon SkyTeam a été ouvert en juin 2009 à l’aéroport de Londres-Heathrow, qui six mois plus tard assistait au premier regroupement des membres de l’alliance (au T4). TAROM (Roumanie) et Vietnam Airlines ont rejoint SkyTeam en 2010, et deux autres membres asiatiques ont été nommés en 2011, China Eastern Airlines (Shanghai) et China Airlines (Taipei).
 
L’année 2012 a été chargée pour l’alliance, avec l’adhésion de Saudia (Arabie Saoudite), Middle East Airlines (MEA, Liban), Aerolineas Argentinas et Xiamen Air, et surtout le lancement de l’offre de services prioritaires en aéroport, SkyPriority. En décembre 2012, SkyTeam avait atteint le total de 1000 destinations. Enfin Garuda Indonesia a rejoint l’alliance en 2013.
 
Aujourd’hui, les 19 membres « collaborent au sein d’un vaste réseau international afin d’accueillir chaque année 676 millions de passagers sur plus de 15.445 vols quotidiens vers 1036 destinations dans 170 pays », selon le site de SkyTeam.
 
Pandémie de Covid-19 oblige, SkyTeam a dévoilé hier une harmonisation des protocoles sanitaires de ses membres sous une seule ombrelle, SkyCare&Protect, une série de mesures sanitaires personnelles qui « aideront les passagers et les employés » lorsqu’ils ou elles voyagent à bord de leurs avions. Walter Cho, président de SkyTeam, a déclaré dans un communiqué : « Il y a 20 ans aujourd’hui, SkyTeam a été fondée avec la promesse de se soucier davantage de nos clients. Bien que le monde et notre industrie aient radicalement changé au cours des six derniers mois, des initiatives telles que SkyCare & Protect sont un exemple éclatant de l’engagement de l’alliance à prendre soin des clients lorsqu’ils voyagent sur le réseau de SkyTeam ».
 
SkyCare & Protect rassemble les pratiques de sécurité et d’hygiène de chaque compagnie aérienne membre et les recommandations des autorités de santé et de l’industrie, dont l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Association du transport aérien international (IATA) et les Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC, ECDC). SkyCare & Protect « améliore l’ensemble du parcours client à la lumière de la pandémie de COVID-19, mais ces mesures évolueront, la santé et la sécurité continueront de faire partie des fondements de SkyTeam » ; le programme se compose actuellement de 15 mesures, « basées sur cinq couches de protection », qui améliorent la sécurité personnelle à chaque étape du voyage (...).

Mon commentaire : Voilà un anniversaire passé totalement inaperçu. Le rôle de Skyteam est pourtant essentiel pour assurer le développement des 19 compagnies membres.

> Lufthansa remet en service la moitié de sa flotte

(source Le Figaro avec AFP) 29 juin - (...) «Les frontières rouvrent progressivement et la demande augmente, à court et moyen terme. Nous élargissons en conséquence notre plan de vol, et poursuivons notre redémarrage», a indiqué Lufthansa dans un communiqué. «Cela signifie que la moitié de la flotte du groupe sera de nouveau dans les airs, soit 200 appareils de plus», ajoute le groupe. Après avoir cloué au sol la quasi-totalité de ses appareils au plus fort de la crise du coronavirus en mars, le groupe va remettre 380 avions en service.
 
Lufthansa a déjà repris certaines liaisons en juin, mais son offre de sièges dans les prochains mois ne dépassera pas 40% de ce qui était prévu avant la pandémie de coronavirus. D'ici fin octobre, le groupe compte toutefois proposer 90% de ses court et moyen courriers et 70% de ses longs courriers.
 
La filiale autrichienne du groupe, Austrian, élargira également le nombre de ses vols à partir de juillet, proposant 50 destinations, contre 36 pour l'instant. Les autres filiales de Lufthansa reprennent également les vols : Eurowings devrait «au cours de l'été» atteindre 80% de ses liaisons habituelles, et Brussels Airlines proposera 45% de son offre.
 
Swiss devrait proposer 13 liaisons longues distances à partir de Zurich en juillet, et 18 à partir d'octobre (...).

Mon commentaire : Les compagnies aériennes éprouvent les pires difficultés pour estimer le nombre d'avions nécessaires pour transporter les passagers.

Il est d'ailleurs symptomatique qu'elles communiquent uniquement sur le nombre d'avions remis en exploitation et pas sur le nombre de passagers transportés.

> Brussels Airlines: accord signé entre la direction et les partenaires sociaux, 75% des emplois préservés

(source L’Avenir) 26 juin - La direction de Brussels Airlines annonce ce vendredi dans un communiqué avoir conclu un accord avec les partenaires sociaux sur la restructuration. L’accord préserve 75% des emplois, répartis de manière égale entre les services, souligne la direction (...).
 
Quelque 1.000 emplois sur 4.000 sont menacés au sein de la compagnie aérienne. Cette réorganisation misera autant que possible sur les départs volontaires et la prépension afin de limiter les licenciements secs. Pour les employés qui quittent l’entreprise, Brussels Airlines propose un «outplacement» pendant 12 mois pour les aider dans leur transition de carrière, précise la compagnie (...).

> EasyJet lève 419 millions de livres pour renforcer sa trésorerie

(source L’Écho touristique) 29 juin - La compagnie aérienne britannique EasyJet a annoncé ce jeudi avoir levé 419 millions de livres (plus de 464 millions d’euros) via l’émission de nouvelles actions. Alors qu’elle a creusé ses pertes au premier semestre à cause du coronavirus, ces fonds doivent lui permettre de renforcer sa trésorerie. Cette opération, dont le principe avait été dévoilé la veille, porte sur un peu moins de 15% du capital du transporteur, selon un communiqué.
 
La compagnie avait obtenu l’accord de ses actionnaires en février pour une éventuelle levée de fonds correspondant à 10% de son capital. Une autorisation pour les 5% supplémentaires va donc être demandée aux actionnaires par EasyJet, au risque d’ouvrir un nouveau front avec le fondateur du groupe et premier actionnaire Stelios Haji-Ioannou qui détient plus de 30% du capital. Ce dernier fustige la stratégie du groupe face à la crise sanitaire et avait même demandé le départ des dirigeants avant d’être mis en échec lors d’une récente assemblée générale.
 
Le groupe compte utiliser ces fonds levés pour renflouer ses caisses mises à rude épreuve par la crise sanitaire et la longue paralysie du trafic aérien. EasyJet a repris ses vols mi-juin mais le redémarrage sera très progressif et le secteur se prépare à quelques années difficiles avec une demande déprimée.
 
Grâce à la levée de fonds, la compagnie bénéficiera désormais d’un excès de trésorerie de 3 milliards de livres. Elle avait pris ces dernières semaines plusieurs mesures pour renforcer ses finances, avec un prêt de 600 millions de livres des pouvoirs publics, un report de livraisons d’avions auprès d’Airbus et une restructuration avec la suppression de 4 500 postes, soit près du tiers de ses effectifs.

Mon commentaire : La plupart des grandes compagnies européennes ont obtenu des prêts pour leur permettre de survivre à cette crise inédite. Certaines d'entre elles comme Lufthansa ou easyJet ont également procédé à des augmentations de capital.

Dans la prochaine lettre, je m'efforcerai de dresser un panorama le plus complet possible de ces aides.

> Norwegian Air annule les commandes de 97 Boeing

(source Reuters) 29 juin - Norwegian Air a annulé les commandes de 92 Boeing (NYSE:BA) 737 MAX et de cinq 787 Dreamliners, annonce la compagnie dans un communiqué.
 
"Norwegian a en outre déposé une réclamation pour obtenir le remboursement des paiements avant livraison liés à ces avions et une compensation des pertes liées à l'immobilisation du 737 MAX et aux problèmes de moteur du 787", précise-t-elle.

> Boeing 737 MAX : Trois jours de tests de certification

(source Air & Cosmos) 29 juin - C'est une campagne de vols de certification du Boeing 737 MAX qui devrait s'étaler sur trois jours qui va débuter le 29 juin 2020. Son but : prouver que le 737 MAX peut revenir en toute sécurité dans les cieux. Cette campagne d'essais est une étape d'une importance cruciale pour Boeing (...).
 
Après un briefing de pré-vol qui sera amplement détaillé, l’équipage montera à bord d’un 737 MAX 7 bénéficiant d’équipement d’essai et décollera de l'aéroport de Boeing Field près de Seattle. L’équipage réalisera méthodiquement des scénarios de vol tels que des virages serrés, progressant vers des manœuvres plus extrêmes, le tout dans un couloir aérien situé au-dessus de l’État de Washington. Les essais en vol, qui se dérouleront sur au moins trois jours, pourrait inclure des touch-and-go réalisés à l’aéroport de Lake Moses, ainsi qu'un vol au-dessus de la côte de l’océan Pacifique. Les plans de vol comme d'ailleurs le calendrier des essais seront ajustés en fonction des conditions météorologiques et d’autres facteurs.
 
Point d'orgue de ces essais en vol, les pilotes feront intentionnellement usage du logiciel précédemment incriminé dans le cadre des deux accidents mortels, le MCAS, reprogrammé depuis. Les conditions de décrochage aérodynamique seront également reconstituées et les résultats analysés. La FAA stipule que les essais dureront plusieurs jours et « comprendront un large éventail de manœuvres de vol et de procédures d’urgence pour permettre à l’agence d’évaluer si les changements répondent aux normes de certification de la FAA ».
 
La FAA n’a pas pris de décision sur le retour au service de l'appareil. Reste que cette campagne d’essais sera plus rigoureuse que les précédents vols d’essai de Boeing. Ces essais visent essentiellement à s'assurer que les modifications logicielles entreprises par l'avionneur sur son MCAS sont suffisamment robustes pour éviter le renouveau de scenarii comparables à ceux des deux accidents.

Mon commentaire : Boeing entrevoit le bout du tunnel avec son B737 Max.

Lorsque la certification de l'avion sera acquise, il faudra voir si les compagnies aériennes prendront livraison de leurs commandes. La faiblesse de la reprise d'activité pourrait retarder encore la mise en service de ce B737 Max nouvelle version.

> Créneaux : les compagnies veulent prolonger l'exception

(source L’Antenne) 26 juin - L'association européenne des compagnies aériennes A4E réclame la prolongation de l'assouplissement des règles sur les créneaux aéroportuaires à la saison hivernale, toujours à cause des incertitudes liées à la pandémie de Covid-19.

"Nous appelons les régulateurs à accorder une prolongation sans délai, et à donner aux compagnies aériennes européennes les meilleures chances possibles pour se remettre de cette crise sans précédent", a déclaré Thomas Reynaert, directeur d'A4E.

En mars, l'Union européenne avait suspendu temporairement jusqu'en octobre les règles sur les créneaux aéroportuaires, qui contraignent les compagnies aériennes à utiliser au moins 80 % des créneaux horaires qui leur sont attribués dans les aéroports, faute de quoi elles perdent leurs droits la saison suivante.

Les réservations sont "à des niveaux historiquement bas" et actuellement 59 % inférieures à la normale pour l'hiver 2020/2021 (du 25 octobre au 27 mars). "Les passagers réservent par ailleurs plus près de leur date de voyage que d'habitude. Ce manque de visibilité sur la demande future rend la planification de leurs programmes extrêmement difficile pour les compagnies aériennes", souligne A4E.

Mon commentaire : Compte-tenu de la faiblesse de la reprise du trafic, il est indispensable que la période de gel des créneaux aéroportuaires soit prolongée a minima jusqu'à la fin de la période hiver 2020-2021.

Pour le groupe Air France-KLM, il s'agit essentiellement de préserver les créneaux dont il dispose à d'Orly et à Schiphol.

> Chez Air France, ultime adieu à l'Airbus A380

(source Paris Match) 27 juin - C'est une fin de carrière précipitée pour l'un des avions les plus emblématiques de la flotte d'Air France. Vendredi, un Airbus A380 aux couleurs de la compagnie française a volé pour la dernière fois (...). A bord de cet ultime vol, 516 salariés d'Air France qui ont travaillé sur cet appareil qui a transformé l'expérience des vols long-courrier. Pilotes, hôtesses et stewards, mécaniciens qui avaient côtoyé le «trois-quatre-vingt» ont effectué, au départ de Roissy, une boucle au dessus de la France pendant deux heures, rapporte l'AFP. Les pompiers de l'aéroport leur ont rendu un «salut aquatique», créant avec leurs lances une arche d'eau spectaculaire. A l'embarquement, une hôtesse présentait un panneau portant l'inscription : «Merci aux équipes A380.»
 
Air France possède dix A380, qui ont effectué près de 40 000 vols et transporté 18 millions de passagers vers les États-Unis, la Chine, l'Afrique du Sud ou le Mexique, rappelle l'AFP. Le dernier vol commercial de l'appareil s'est déroulé le 23 mars, entre Paris et Johannesburg.
 
La fin de carrière du géant était programmée pour fin 2022 chez Air France. En cause : des coûts d'exploitation trop élevés. La pandémie, qui a paralysé le transport aérien un peu partout dans le monde, a conduit à revoir ce calendrier. «L'impact global de la dépréciation de la flotte d'Airbus A380 est estimé à 500 millions d'euros», selon la compagnie, citée par l'AFP. Un premier A380 avait été rendu au loueur Dr. Peters en janvier. Ceux qui restent en possession d'Air France se trouvent à Roissy (pour six d'entre eux), à Tarbes (un appareil) et sur l'aéroport de Teruel, en Espagne (2). Selon l'AFP, quatre de ces avions seront restitués à l'entreprise de location, tandis que les cinq autres, dont la compagnie est propriétaire, seront mis en vente (...).

Mon commentaire : Pour le dernier vol d'un A380 d'Air France, des personnels issus de tous les secteurs de la compagnie ont été invités.

A noter une attention particulière : tous les membres de l'équipage de l'A380 qui avait du se poser en urgence à Goose Bay après la perte d'une partie d'un réacteur ont été conviés.


Fin de la revue de presse


>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 4,135 euros en clôture lundi 29 juin. Elle est en forte baisse de -5,07% sur une semaine. Après une forte hausse début juin, elle a rechuté de 30% en 3 semaines.
Au début de l'épidémie de coronavirus, L'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 4,59 euros. Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours au début de la crise sanitaire. Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en légère baisse de 1$ à 42$. Au début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$.

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| François Robardet

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