N°765, 20 juillet 2020
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Air France et le SNPL trouvent un accord sur le développement de Transavia sur le domestique
(source La Tribune) 20 juillet - Selon nos informations, le syndicat
national des pilotes de ligne (SNPL) d'Air France-Transavia et la
direction ont trouvé un accord permettant le développement stratégique
de la filiale low-cost sur le réseau intérieur. Comme c'est l'usage au
sein du SNPL, le texte fera l'objet d'un référendum auprès des pilotes
du syndicat. Au regard de la crise que traversent le transport aérien et
Air France, les observateurs prévoient un vote favorable (...).
Un tel accord est indispensable pour développer
Transavia sur le réseau intérieur français. Dans les accords de
"périmètre" actuels définissant l'activité de chacune des entités du
groupe Air France, seules les compagnies Air France et HOP peuvent
aujourd'hui assurer des vols domestiques. Pour éviter les transferts
d'activité, Transavia a toujours été interdite de se positionner sur ce
marché depuis son lancement en 2007. Elle n'a jamais été autorisée non
plus à faire du long-courrier ou desservir Roissy-Charles de Gaulle, le
hub d'Air France. Pour enrayer des pertes chroniques depuis
des années sur cette partie du réseau (200 millions d'euros l'an
dernier), du fait de la concurrence du TGV et des low-cost étrangères
mais aussi de l'incapacité du groupe à baisser suffisamment ses coûts,
Ben Smith et Anne Rigail, respectivement directeur
général d'Air France-KLM et directrice générale d'Air France,
ont décidé de remplacer Air France et sa filiale régionale HOP par
Transavia sur des lignes intérieures au départ d'Orly (à l'exception de
Nice, Marseille et Toulouse, et de la Corse). Mais aussi sur
des liaisons reliant des villes régionales entre-elles. Dans ce schéma,
l'activité de HOP va se réduire drastiquement et ne se limitera qu'à la
desserte de Paris-Roissy Charles de Gaulle et de Lyon (...). L'arrivée de Transavia sur le domestique
nécessitait donc un nouvel accord de périmètre entre Air France et le
SNPL. Celui-ci doit en effet définir les niveaux d'activité de chacune
des deux compagnies sur le moyen-courrier afin de garantir une certaine
activité à Air France. Car, même si les pilotes de Transavia sont des
pilotes Air France, ils n'ont pas le même contrat. Celui d'Air France
est plus avantageux. Alors que les accords actuels garantissent à Air
France l'exploitation d'au-moins 110 appareils moyen-courriers pendant
près de 10 ans, et une activité annuelle fixée pour les pilotes à
342.000 heures de vol par an sur le moyen-courrier, le nouvel accord
soumis à un référendum modifie ces planchers d'activité. Selon
nos informations, il introduit une garantie plancher sur le nombre
d'avions moyen-courriers (hors avions régionaux) pour l'ensemble du
groupe, fixée à 150 avions (incluant les appareils basés aux Antilles).
Ce qui correspond peu ou proue à la flotte actuelle d'Air France sur le
moyen-courrier (110 appareils de la famille Airbus A320) et de Transavia
(une quarantaine de Boeing 737-800). Cette garantie s'accompagne
également d'une garantie en heures de vol révisée à la hausse.
Au-delà, l'accord assure une protection à Air France à Roissy-Charles de
Gaulle, aéroport sur lequel Transavia ne pourra pas exploiter.
(...) L'accord prévoit un
système permettant d'augmenter la flotte moyen-courrier globale du
groupe, malgré une baisse de la flotte de la compagnie Air France pour
laquelle un plancher est fixé à 80 avions, l'équivalent de la flotte
actuelle alimentant le hub de Roissy. Autrement dit,
si la
flotte d'Air France est amenée à décroître, celle de Transavia
augmentera à un rythme supérieur à celui de la décroissance d'Air
France. Et ce, à un rythme de 4 avions supplémentaires chez Transavia
pour trois avions en moins chez Air France. A Orly, la direction a l'intention de
positionner Transavia sur six lignes opérées jusqu'ici par HOP : Toulon,
Montpellier, Perpignan, Pau, Biarritz et Brest. Air France continuera
d'exploiter en propre les lignes vers Nice, Marseille et Toulouse. Si la
direction veut un jour les transférer à Transavia, il faudra se remettre
autour de la table avec les pilotes (...). A
l'exception des pilotes d'Air France qui sont aussi dans les cockpits de
la filiale low-cost, le développement de Transavia constitue une menace
pour l'emploi des autres catégories de personnel d'Air France. En effet,
Transavia sous-traite son personnel en escale et ne fait pas appel aux
hôtesses et stewards d'Air France, en raison de leurs contrats jugés
trop coûteux. Idem pour les pilotes et les hôtesses et stewards de HOP.
Le transfert d'activité vers Transavia ne se traduit pas
non plus par un transfert des contrats. Enfin, l'accord comporte une dernière
garantie aux pilotes : qu'il n'y aura pas d'autre compagnie au sein du
groupe Air France positionnée sur le moyen-courrier. "Air France
s'engage à ce qu'aucune compagnie du Groupe Air France autre qu'Air
France ou Transavia France n'exploite d'avion de plus de 110 sièges.
Tout avion de plus de 110 sièges du Groupe Air France, hors Transavia
France, sera inscrit sur la liste de flotte Air France et piloté par des
pilotes Air France à des conditions d'emploi et de rémunération
identiques à celles appliquées aux pilotes Air France effectuant la
production Air France en moyen propre Air France", est-il écrit dans
l'accord. Si Ben Smith souhaite un jour faire l'acquisition
d'une compagnie low-cost il devra la rattacher à Air France-KLM. Un
schéma dont ses prédécesseurs ont souvent rêvé... pour Transavia.
>
Air France : à quoi
ressemblera le réseau domestique de demain pour les passagers ?
(source Le Figaro ) 18 juillet - Le calme après la tempête. Après l'annonce en mai de Ben
Smith, le PDG d'Air France, d'une réduction de 40% des vols intérieurs
d'ici à 2021, Anne Rigail a présenté aux cadres de l'entreprise les
contours du réseau tel qu'il devrait être en 2023. La directrice
générale du groupe a calmé le jeu, privilégiant l'efficacité
opérationnelle. Alors, vers quelles destinations intérieures
pourrez-vous voler avec la compagnie nationale ? «Air France
maintiendra 95 % de ses destinations et 80 % de son offre en sièges»,
a-t-elle assuré. Ajoutant qu'à cette fin, le partage entre Air
France-Hop et Transavia serait « repensé ». Mais concrètement, quelle
incidence aura cette nouvelle donne pour les passagers au départ de
Paris et des grandes villes de province ? Les voyageurs au départ ou à destination d'Orly depuis
Biarritz, Toulon, Pau, Perpignan, Montpellier et Brest voleront à bord
d'un avion Transavia. Sur ces lignes, Air France panachait jusqu'ici de
petits avions de 100 places opérés par Hop et des avions plus gros comme
des Airbus de la famille A 320. Transavia disposant d'un seul type
d'avion, des Boeing 737 de 149 ou 189 places, ces destinations verront
de fait leurs fréquences réduites. Pourquoi ce changement ? Tout
simplement parce qu'avec un avion plus gros, on réduit les coûts.
Ensuite parce que Transavia est la championne du coût au
siège/kilomètre. Toujours au départ d'Orly, les trois «navettes»
vers Nice, Marseille et Toulouse resteront en revanche opérées par Air
France tout comme les lignes en délégation de service public comme
Brive-la-Gaillarde ou Aurillac. À noter que la liaison avec Montpellier,
qui avait été élevé au rang de «navette» au même titre que Toulouse,
Marseille, Nice, reprenant ainsi des parts de marché au TGV, s'est
avérée à l'usage une destination davantage orientée loisir que business.
Restent toutefois plusieurs points à préciser. Sur les liaisons qui
seront opérées par Transavia, quid des cartes commerciales, senior ou
week-end et de leurs avantages (Sky Priority, réductions) ? Les
passagers Gold ou Platinium auront-ils toujours droit, par exemple, à un
bagage en soute gratuit ? Sur ces questions cruciales, Anne Rigail ne
répond pas encore. Pour les vols au départ et à
destination de l'autre aéroport parisien, Roissy-Charles de Gaulle, la
situation reste inchangée (...). En ce qui concerne les liaisons transversales (toutes les
liaisons qui ne passent pas par Paris), les lignes supprimées ou
transférées à Transavia n'ont pas encore été annoncées (...).
Pour le hub de Lyon, pas de
changement. C'est Hop qui assurera l'essentiel des lignes qui ont des
petits flux de passagers. Les trois lignes à plus fort trafic seront
transférées à Transavia : Toulouse, Bordeaux et Nantes. Une manière pour
Air France de jouer à armes égales avec easyJet, la compagnie
concurrente étant très présente sur ces lignes. Là aussi,
que se passera-t-il pour un passager partant pour Rome via
Lyon ? Disposera-t-il d'un seul billet Air France pour l'intégralité de
son trajet ou deux billets distincts, l'un pour Transavia et l'autre
pour Air France ? Laquelle des deux compagnies sera en charge de sa
correspondance, de ses bagages ? Des questions d'importance
quand on sait que le hub de Lyon assure la correspondance entre 18
villes françaises et 25 villes en Europe pour trois millions de
passagers par an (...).
>
Europese Commissie keurt steunplan voor KLM goed (La Commission européenne approuve le plan de soutien à KLM)
(source NRC traduit avec DeepL) 14 juillet - La Commission
européenne approuve le plan de soutien du gouvernement néerlandais
visant à guider la compagnie aérienne KLM dans la crise de la Covid-19. Le mois dernier, le ministre Wopke Hoekstra (Finances, CDA) et Cora van Nieuwenhuizen (Infrastructure
et gestion de l'eau, VVD) ont annoncé que KLM recevrait une aide de 3,4
milliards d'euros. Selon la commissaire européenne Margrethe
Vestager (Concurrence), KLM joue un rôle clé dans l'économie
néerlandaise, tant en termes d'emploi que de liaisons aériennes. Selon
elle, le plan de soutien "fournira à la compagnie aérienne les
liquidités dont elle a besoin d'urgence pour faire face à l'impact de la
crise de la couronne". Vestager qualifie de "très bonnes" les
conditions fixées par les Pays-Bas dans les domaines de l'appropriation
des bénéfices, des conditions d'emploi et de la durabilité. Les États
membres sont libres de fixer des règles conformes à leurs politiques et
aux règles de l'UE", dit-elle. Cette situation est frappante car six
syndicats du personnel de KLM ont déposé une plainte auprès de la
Commission européenne la semaine dernière parce qu'ils estiment que les
conditions de travail sont "trop normatives et trop spécifiques".
L'aide d'État consiste en un prêt direct de 1 milliard d'euros et en 2,4
milliards d'euros de garanties sur des prêts de trois banques
néerlandaises et de huit banques étrangères. KLM doit effectuer un
certain nombre de changements en échange de l'aide. Par exemple, pour
l'instant, la compagnie aérienne n'est pas autorisée à verser des
dividendes, des augmentations de salaire ou des primes. En outre,
les
"coûts pilotables" doivent être réduits de 15 % afin d'améliorer la
position concurrentielle de KLM. Pour réaliser ces économies, le
ministre Hoekstra a convenu avec le conseil de surveillance de KLM que
les employés ayant un revenu dépassant deux fois le salaire moyen doivent
baisser de 10 % leur salaire, et un baisser de 20 % à partir de
trois fois le salaire moyen. Selon six syndicats, ces
exigences sont "trop prescriptives et trop spécifiques". Ils violeraient
les droits fondamentaux du travail inscrits dans les conventions de
l'OIT, la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et la
Charte sociale européenne. Les six syndicats (quatre pour
le personnel au sol, le personnel de cabine VNC et le syndicat des
pilotes VNV) estiment que la Commission européenne n'a pas tenu compte
de leurs objections lors de l'adoption du paquet de soutien. Selon eux,
le plan d'aide doit être examiné non seulement à la lumière des règles
européennes temporaires sur les aides d'État, mais aussi à la lumière
des traités existants. Le VNV : "Rien n'a changé en ce qui concerne nos
objections de fond et nous envisageons des mesures de suivi" (...).
>
Air France reprend ses vols vers Nice, Biarritz et Montpellier depuis Paris Orly
(source Actu-Aero) 20 juillet - Dans le cadre du renforcement
progressif du programme de vols d’Air France depuis la réouverture de
l’aéroport de Paris-Orly, la compagnie française annonce la reprise des
vols entre Nice, Biarritz et Montpellier et l’aéroport sud parisien.
Air France reprendra à compter du 24 juillet prochain
l’exploitation de 4 vols quotidiens entre Nice et Paris-Orly en
complément des vols directs aussi proposés de et vers Paris-Charles De
Gaulle. (...) Les vols Air France entre l’aéroport de Paris-Orly et
Montpellier seront à nouveau proposés à compter du 31 juillet 2020 avec
1 vol quotidien en complément de la desserte de Paris-Charles De Gaulle
avec jusqu’à 49 vols hebdomadaires en août.
(...)
Enfin, les vols entre Biarritz et Paris-Orly reprendront le 30 juillet
2020 avec 4 vols hebdomadaires (...).
>
Transavia lance les vols Montpellier – Tunisie
(source Air Journal) 17 juillet - La compagnie aérienne low-cost
Transavia a inauguré jeudi sa nouvelle liaison entre Montpellier et
Tunis, celle vers Djerba devant décoller samedi.
(...) Lors de l’inauguration de sa base fin juin à Montpellier, où deux
avions sont stationnés, Transavia proposait initialement sept
destinations européennes. Sous réserve de réouverture des frontières,
elle doit aussi desservir Agadir, Marrakech et Oujda au Maroc ; Alger,
Constantine et Oran en Algérie ; Madrid, Palma de Majorque et Séville en
Espagne ; Palerme en Italie ; Faro, Lisbonne et Porto au Portugal ; et
Athènes et Héraklion en Grèce. Ces destinations s’ajoutent à la ligne
Montpellier – Rotterdam opérée par Transavia Pays-Bas. La low-cost
française ambitionnair d’accueillir 500.000 passagers pour sa première
année d’opérations à Montpellier.
>
Wizz Air demande la fin du moratoire sur les "slots", un frein à son impressionnant développement pendant la crise
(source La Tribune) 20 juillet - (...)
Dans le débat qui les opposent aux aéroports sur le maintien ou pas cet
hiver de la suspension de la règle du "use-it-or-lose-it" ("on s'en sert
ou on le perd") concernant l'utilisation des créneaux horaires de
décollages et d'atterrissages, les compagnies aériennes européennes
voient s'écrouler l'un de leurs arguments pour justifier la reconduction
l'hiver prochain de ce dispositif mis en place cet été par Bruxelles,
qui leur permet, face à l'effondrement du trafic provoqué par la crise
du Covid-19, de pouvoir annuler des vols tout en ayant la certitude de
conserver leurs créneaux la saison suivante : celui de dire que ce
moratoire ne constitue pas une barrière à l'entrée pour d'éventuels
concurrents souhaitant utiliser les créneaux non-utilisés pour se
développer, dans la mesure où, au regard de la profondeur de la crise,
l'heure est davantage à la réduction de voilure qu'aux plans de
développement ambitieux. "Avec une telle crise,
tous les
transporteurs au sein d'Airlines for Europe (A4E) sont unanimes pour
demander la poursuite de ce moratoire", expliquait récemment un
observateur. Un
discours repris par certains transporteurs de cette association qui
regroupe la quasi-totalité des compagnies aériennes européennes aux
profils très différents, puisqu'on y trouve à la fois des acteurs
classiques comme Air France, British Airways ou Lufthansa, et des
compagnies low-cost comme Ryanair, Easyjet ou encore Norwegian.
Résultat, la question d'un problème de concurrence ne se pose pas
puisqu'aucune compagnie ne demande des créneaux pour se
développer (...).
Et pourtant, une compagnie tient un discours inverse. Et non des
moindres, même si elle n'est membre ni d'Airlines for Europe, ni de
l'association internationale du transport aérien (IATA). Il s'agit de Wizz Air, la solide compagnie low-cost hongroise (bénéfice net de 345
millions d'euros l'an dernier pour un chiffre d'affaires de 2,8
milliards), laquelle, selon l'expression d'un dirigeant aéroportuaire
"fout la trouille à toute le monde, même aux cadors du low-cost". Ce
transporteur aux 124 Airbus de la famille A320 (et plus de 250 en
commande) dénonce en effet la reconduction du moratoire qui la freine
dans son développement malgré la crise. "Nous voulons nous
développer. Autant le moratoire se justifiait quand les États ont fermé
leur frontières, autant il ne se justifie plus aujourd'hui, que ce soit
dans l'espace Schengen où les frontières sont ouvertes que dans le reste
de l'Europe géographique où elles le sont en grande partie également.
Dans cette région, les compagnies aériennes ne sont plus empêchées
d'opérer. De fait, les annulations de vols ne sont plus liées à une
situation exceptionnelle provoquée par le Covid-19, mais à des
considérations économiques. Juridiquement, le cas de "force majeure"
n'est donc plus caractérisé. Sinon, cela reviendrait à dire que le
moratoire peut durer tant que le trafic aérien n'aura pas retrouvé le
niveau qui était le sien en 2019. On ne va tout de même pas maintenir ce
moratoire pendant cinq ans. Non, il faut que les compagnies aériennes
qui ont la capacité de repartir puissent le faire. Sinon, il s'agit de
protectionnisme", explique à La Tribune Marion Geoffroy, Directrice Corporate et Secrétaire Générale de Wizz
Air depuis 5 ans, ancienne d'Air France-KLM (...).
Les arguments
de la compagnie hongroise ont d'autant plus de poids qu'ils vont dans le
même sens que le gendarme européen des créneaux horaires, l'EUACA,
l'association des coordonnateurs de créneaux européens, qui plaide
certes pour la reconduction d'un moratoire cet hiver à condition qu'il
soit assorti de mesures pour éviter certains abus remarqués (...).
"L'objectif d'un moratoire pour l'hiver ne doit pas consister à geler le
niveau de concurrence dans un aéroport en protégeant les portefeuilles
de créneaux horaires des transporteurs aériens qui n'ont pas l'intention
d'exploiter leurs créneaux ou ne peuvent plus les exploiter parce qu'ils
ont décidé de réduire définitivement leur flotte et leur
personnel" (...).
En fait, l'enjeu principal de Wizz Air
se situe à Londres, à l'aéroport de Gatwick. British Airways a certes
annoncé qu'elle allait se retirer de cet aéroport, mais elle conserve,
grâce à ce moratoire, des créneaux qu'elle va d'ailleurs essayer de
vendre. (...).
Les demandes de Wizz Air traduisent sa stratégie et
ses ambitions. La compagnie veut clairement saisir les opportunités
offertes pendant la crise pour augmenter ses parts de marché.
"Wizz Air ne s'est jamais arrêtée pendant la
crise. Dès le 1er mai nous avons ajouté de la capacité et aujourd'hui
nous exploitons 69% à 70% de la capacité que nous proposions l'été
dernier. Nous n'avons pas remis en cause notre plan de flotte et nous
continuons de recevoir entre 1 et 3 avions par mois. Nous continuons
d'ouvrir des bases en Europe, comme prochainement à Dortmund, mais
également plus loin et notamment à Abu Dhabi en octobre. Il est
difficile de faire des prévisions, mais nous comptons bien assurer 100%
de nos capacités l'été prochain", explique Marion Geoffroy (...). Wizz Air
compte un bon nombre d'atouts. : son efficacité opérationnelle, sa
relation-clients, laquelle a été renforcée par une politique de
remboursements des billets quand de nombreuses compagnies militent pour
donner des avoirs, une structure de coûts Inférieure à celle de Ryanair,
et des capacités financières très solides après des années de génération
de cash. "Avec 1,2 milliard d'euros de trésorerie (hors prêt),
nous pouvons tenir jusqu'à 2 ans sans voler, assure Marion Geoffroy. De quoi laisser songeur un grand nombre de compagnies aériennes.
>
Les compagnies aériennes américaines s'enfoncent dans la crise
(source Le Journal de l'Aviation avec AFP) 15 juillet - Le transport
aérien, sévèrement touché par la crise du Covid-19, s'attend à plusieurs
années de vaches maigres, et les compagnies aériennes commencent à
publier leurs résultats du deuxième trimestre, qui montrent l'étendue
des dégâts. Delta Airlines est la première à se
plier à l'exercice : perte de 5,7 milliards de dollars entre avril et
juin, l'une des plus importantes de son histoire, alors qu'elle
avait gagné 1,4 milliard à la même période l'an passé (...).
« Nous avons vu une légère, mais bienvenue, reprise en termes de volumes
de passagers », a indiqué Ed Bastian lors d'une conférence téléphonique.
Mais, a-t-il prévenu, les revenus du troisième trimestre ne devraient
représenter que 20 à 25% de ceux de l'an passé à la même époque (...). Pour faire face à cette
chute durable du trafic aérien, la compagnie prévoit notamment de se
repositionner comme une « compagnie plus petite et plus efficace dans
les prochaines années en accélérant la simplification de la flotte »,
avec une centaine d'avions de moins.
Un nouveau plan de départs
volontaires et de départs en retraite anticipés est également envisagé,
alors qu'un premier, annoncé en avril, se termine ce mois-ci, et a été
accepté par 17.000 salariés, a détaillé le PDG. La situation est
semblable chez les compagnies concurrentes: United Airlines a d'ores et
déjà prévenu qu'elle pourrait, dès le mois d'octobre, licencier jusqu'à
36.000 salariés. American Airlines a pour
sa part indiqué s'attendre à avoir 20.000 salariés de plus que
nécessaire pour fonctionner à l'automne. Et le patron de
Southwest Airlines a averti lundi ses salariés qu'il faudrait tripler le
nombre de ses passagers d'ici la fin de l'année pour éviter des
licenciements (...).
>
Avec Ocean, Lufthansa réorganise ses vols loisirs
(source Le Journal de l'Aviation) 17 juillet - C'est un projet que
Lufthansa mûrit depuis plusieurs mois : simplifier la structure de ses
opérations loisirs en Allemagne, qui s'est complexifiée au gré des
changements de stratégie du groupe sur ce segment. Il a donc enregistré
une nouvelle compagnie avec un siège à Francfort :
Ocean. Ce nom n'a pas
vocation à devenir une marque visible ou à être présent sur une livrée
d'avion : Ocean permettra simplement à Lufthansa de réunir ses
opérations loisirs sous un certificat de transporteur unique, au lieu de
quatre. Actuellement, l'activité du groupe sur les vols
touristiques est pour le moins complexe. Ces vols sont réalisés par
Eurowings, SunExpress Germany - dont la fermeture a été annoncée fin
juin -, Brussels Airlines et CityLine - qui opère des A340 pour
Lufthansa. Une complexité qui ne fait pas bon ménage avec l'efficacité
en termes de coûts que recherchait déjà le groupe allemand avant la
crise. Ainsi, dès 2019, Lufthansa avait annoncé qu'il allait fusionner
ses unités opérationnelles « fragmentées » d'ici 2022, notamment sur le
long-courrier loisir. Dans ce domaine, l'idée est de transposer
en Allemagne le modèle d'Edelweiss, qui a fait ses preuves en Suisse,
avec un produit de qualité adapté aux attentes des voyageurs loisirs (Quality
leisure). Selon le projet présenté l'automne dernier, Ocean devrait
exploiter onze long-courriers, quatre basés à Francfort, autant à
Düsseldorf et trois à Munich. Le groupe n'a pas indiqué si
l'horizon 2022 s'était rapproché. Cependant, le segment loisirs est
devenu un enjeu de premier ordre avec la crise covid. Vu la profondeur
et l'ampleur de la crise, qui touche durablement tous les segments de
l'économie, le secteur du transport aérien estime que les entreprises
vont vouloir réduire leurs dépenses, ce qui devrait provoquer un
effondrement de la demande pour les voyages d'affaires. Le premier
segment qui devrait se relever devrait donc être le segment loisirs.
Mais là aussi les temps vont être difficiles : la demande va souffrir du
manque de confiance des voyageurs et probablement de la baisse de leur
pouvoir d'achat. D'où la nécessité plus pressante que jamais pour
Lufthansa d'assainir sa structure pour réduire ses coûts.
>
Aeroflot déroule sa stratégie jusqu'en 2028
(source Air & Cosmos) 17 juillet - Croissance et
segmentation sont les deux piliers de la stratégie que la compagnie
aérienne Aeroflot déroulera jusqu'en 2028. Objectif : placer le groupe
parmi les dix premiers grands acteurs du transport aérien mondial avec
un parc global qui atteindra 600 appareils à cette date pour un trafic
passagers de 130 millions de passagers. Un peu plus du tiers de cette
flotte sera de fabrication russe, précise le président d'Aeroflot,
Vitaly Saveliev. Ce qui donne des perspectives au moyen-courrier MC-21
conçu et développé par Irkout avec de premières livraisons débutant fin
2021 ou début 2022. Actuellement, la flotte moyen-courrier d'Aeroflot
s'organise autour du Boeing 737-800 (47 exemplaires au registre) et des
Airbus A320/A321ceo (107) tandis que le SSJ-100 (54) vient occuper le
segment court-courrier. Au delà de ce plan de croissance,
la
démarche d'Aeroflot se place clairement dans une perspective d'après
covid-19 à un moment où transporteurs européens et américains sont dans
l'incapacité de sortir d'un discours à court terme de repliement et de
réduction de taille. Réduire son discours aux sorties d'avions de
l'exploitation n'a rien de motivant et ne trace en rien le cap pour
l'après-crise. La segmentation par
type de marché visé est l'outil que va développer le groupe Aeroflot
dans les années à venir. Aeroflot se concentrera sur le réseau
long-courrier et les grandes lignes européennes qui supportent un fort
volume de trafic "premium". La compagnie aérienne dispose actuellement
de 19 Boeing 777-300R et commence à réceptionner ses Airbus A350-900
commandés fermes à 22 exemplaires. Le remplacement progressif des 18
A330ceo est à l'ordre du jour et celui des 777-300ER arrivera aussi.
Cela fait d'Aeroflot un candidat logique pour le Boeing 777X et l'Airbus
A350-1000. Le remplacement des A320/A321ceo est aussi dans les carnets
du transporteur mais l'A320neo devra faire de la place au MC-21.
La filiale Podeba sera
la "Transavia" du groupe russe. (...) A Podeba,
l'occupation du segment "low-cost low fare" sur le marché intérieur
russe avec l'objectif d'un trafic de 55 à 65 millions de passagers à
l'horizon 2028 et des tarifs en baisse de 30 % pour favoriser l'accès au
transport aérien des citoyens russes. Avec là aussi, un marché de
remplacement à terme mais aussi de croissance flotte car Podeba peut
aussi occuper le segment low-cost sur les destinations entre la Russie
et l'international. Enfin, l'autre filiale Rossiya sera dédiée
au marché intérieur russe, en incluant les lignes de "service public"
aux tarifs plafonnés mais subventionnés. Sa flotte sera composée
d'avions de fabrication russe.
>
easyJet met en vente ses vols pour l'été 2021 jusqu'à fin septembre 2021
(source Tourmag) 17 juillet - easyJet annonce la mise en vente de la
totalité de ses vols pour l'été 2021. Les passagers ont la
possibilité de réserver des vols jusqu'à fin septembre 2021, les vols de
l’hiver 2020 et du printemps 2021 ayant déjà été mis en vente plus tôt
dans l’année précise la compagnie.
>
Blocus aérien dans le Golfe: Qatar Airways demandera des compensations
(source AFP) 15 juillet - La compagnie aérienne Qatar Airways a
annoncé mercredi qu'elle allait demander des compensations pour les
pertes subies en raison "du blocus aérien illégal" imposé au riche
émirat gazier par ses voisins depuis plus de trois ans.
L'Arabie
saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rompu le 5
juin 2017 leurs liens avec le Qatar, accusé de soutenir des mouvements
islamistes radicaux -ce que Doha nie- et d'être trop proche de l'Iran,
rival régional de Ryad. Les quatre pays ont interdit les avions
qataris dans leurs aéroports et leur espace aérien, coupé les liens
commerciaux et maritimes et fermé leurs frontières. (...)
Mardi, la Cour internationale de Justice (CIJ), plus haute
juridiction de l'ONU, s'est prononcée en faveur du Qatar, estimant que
l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) était
compétente juridiquement pour régler un conflit à la demande de l'émirat
qui accuse ses adversaires de violer un accord régulant la liberté de
circulation des avions commerciaux dans un espace aérien étranger. (...) "Les mesures arbitraires
et abusives prises par ces quatre nations contre nous ont dévasté nos
programmes d'investissements et de croissance à long-terme dans ces
pays", a ajouté Qatar Airways dans son communiqué.
Avec sa flotte de 250 appareils, Qatar Airways est la deuxième compagnie
aérienne du Moyen-Orient derrière Emirates, basée à Dubaï aux Emirats
arabes unis (...).
>
Redémarrage « limité » pour Vinci Airports à l’échelle mondiale
(source Aerobuzz) 17 juillet - Les restrictions aux déplacements
instaurées dans de nombreux pays (confinements des populations,
fermetures de frontières, mises en quarantaine) ont entraîné un
quasi-arrêt de l’activité des aéroports du réseau Vinci Airports au 2ème
trimestre 2020. Le trafic a ainsi baissé de près de 98 % en avril et mai
par rapport à la même période de l’année précédente. L’assouplissement
récent puis la levée progressive des restrictions ont permis d’amorcer
un redémarrage du trafic passagers, mais celui-ci reste encore limité
(baisse de 94,1 % en juin 2020 par rapport à juin 2019).
17.07.2020 Au global, avec un total de 2,4 millions de passagers
accueillis dans les 45 aéroports du réseau Vinci Airports, le
trafic passagers du 2ème trimestre 2020 affiche un recul de 96,4 % par
rapport au 2ème trimestre 2019. En dépit de la forte
contraction du trafic commercial, les plateformes ont continué à
accueillir des vols pendant toute cette période pour répondre à leur
mission de service public : rapatriements des personnes bloquées à
l’étranger, transferts de patients, de soignants et de matériel médical,
activités de fret (...).
Au Royaume-Uni, le trafic passagers des aéroports
de Londres Gatwick et de Belfast International a été quasi-nul au 2ème
trimestre 2020 (respectivement -99,6 % et -99,2 % par rapport au 2ème
trimestre 2019). A partir du 15 juin, quelques vols ont repris de
manière limitée pour assurer notamment la liaison entre ces deux
aéroports. L’annonce par les autorités britanniques, le 3 juillet, de la
levée de la quatorzaine à l’entrée sur le territoire pour les passagers
en provenance d’une cinquantaine de pays, devrait se traduire par une
reprise plus marquée du trafic passagers (...). En France, le trafic a été quasi-nul en
avril et mai (-99,9 % par rapport à 2019). La levée de la restriction
des déplacements au-delà de 100 km du domicile a permis la reprise des
vols domestiques dès le 2 juin à Toulon (Toulon/Paris Charles de
Gaulle), le 8 juin à Lyon, Nantes (Lyon Saint-Exupéry/Nantes Atlantique)
et Clermont-Ferrand (Clermont-Ferrand/Paris Charles de Gaulle), et le 15
juin à Rennes (Rennes/Lyon Saint-Exupéry). Les vols internationaux ont
repris le 15 juin à Lyon et Nantes grâce à l’ouverture des frontières
avec plusieurs pays de l’espace Schengen. Toutefois, le trafic de juin
est resté encore très faible (-96,5 %) (...). Aux États-Unis, la reprise de l’activité
domestique en juin explique la baisse relativement modérée du trafic
passagers de l’aéroport d’Orlando-Sanford (-78,8 % au 2ème trimestre,
dont -60,2 % en juin) (...).
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,133 euros en clôture lundi
20 juillet. Elle
est en hausse de +0,80% sur une semaine. Avant l'épidémie de coronavirus, L'action Air France-KLM était à 9,93 euros.
Elle oscille depuis début avril entre 4 et 5 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,43 euros.
Nombre d'analystes ont baissé leurs prévisions de cours au début de la
crise sanitaire. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
stable à 43$. Au début de l'épidémie de
coronavirus, il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10603 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|