Air France-KLM : les pertes sont lourdes, une recapitalisation à l'étude

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°767, 3 août 2020  
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La Revue de Presse du lundi

> Air France-KLM : les pertes sont lourdes, une recapitalisation à l'étude

(source La Tribune) 31 juillet - Sans surprise, les pertes d'Air France-KLM au cours du deuxième trimestre (avril-juin) sont très lourdes. Pendant ces trois mois au cours desquels l'activité était quasiment arrêtée, le groupe a essuyé une perte d'exploitation de 1,55 milliard d'euros, en baisse de 1,9 milliard d'euros par rapport au bénéfice de 423 millions d'euros dégagé l'année dernière. En raison d'une dépréciation des Airbus A380 et A340 et d'une provision pour restructuration de 227 millions d'euros, la perte nette s'élève quant à elle à 2,612 milliards d'euros, le tout pour un chiffre d'affaires de 1,182 milliard d'euros, en chute de 83%.
 
Sur les six premiers mois de l'année cette fois, les recettes se sont élevées à 6,2 milliards d'euros, pour une perte d'exploitation de 2,6 milliards d'euros et une perte nette de 4,4 milliards d'euros (...).
 
Dans le détail, Air France a essuyé une perte d'exploitation de 1,056 milliard d'euros au deuxième trimestre (1,6 milliard sur le semestre), KLM de 493 millions (768 millions sur le semestre), et Transavia de 111 millions (193 millions sur le semestre).
 
"La visibilité sur la courbe de reprise de la demande est limitée car le comportement de réservation des clients est beaucoup plus orienté vers le court terme qu'avant la crise du Covid-19, en particulier sur le réseau long-courrier" soumis aux politiques gouvernementales d'ouvertures de frontières (...).
 
Les voyageurs préfèrent attendre la dernière minute pour faire leur réservation et le "rétablissement de la classe affaires s'engage de manière plus lente que le tourisme", a expliqué le directeur financier du groupe Frédéric Gagey, au cours d'une conférence téléphonique.
 
Pour le mois de septembre par exemple, le groupe avait, l'an dernier à la même période, déjà vendu 52% des sièges moyen-courrier contre seulement 18% cette année, a-t-il précisé.
 
Au troisième trimestre, le groupe va proposer une offre de seulement 45% par rapport à la même période l'année dernière et de 65% au quatrième trimestre. "Mais ces capacités seront revues à tout moment en fonction de l'évolution de la crise", a prévenu Frédéric Gagey.
 
Le scénario de base du groupe prévoit d'exploiter en 2021 une offre réduite d'au moins 20% par rapport à 2019.
 
Au 30 juin, Air France-KLM disposait de 14,2 milliards de liquidités ou de lignes de crédits dont les 10,4 milliards de prêts directs ou garantis accordés par la France et les Pays Bas (7 milliards par la France et 3,4 milliards par les Pays Bas). Mais la consommation de cash est importante. Au deuxième trimestre, le groupe a essuyé un cash-flow libre opérationnel ajusté négatif de 1,5 milliards d'euros. Il aurait dépassé les 2,2 milliards sans la réduction d'investissements.
 
En outre, "des éléments exceptionnels sont prévus avec un impact sur la trésorerie au second semestre 2020", explique Air France-KLM, qui mentionne "le risque sur le fonds de roulement dû aux remboursements des recettes des billets prépayés, estimé à 1,6 milliard d'euros" ou le remboursement des lignes de crédit renouvelables déjà tirées de KLM soit 700 millions d'euros.
 
Au regard de la reprise du trafic extrêmement lente, une recapitalisation semble inévitable. Air France-KLM ne cache pas étudier le sujet et explique "poursuivre ses réflexions initiées en avril dernier sur le plan de renforcement des fonds propres et quasi-fonds propres d'ici mai 2021, sous réserve des conditions de marché" (...).

Mon commentaire : Quand on se regarde, on se désole ; quand on se compare, on se console. Cette maxime s'applique bien à Air France-KLM.

Les pertes constatées en ce début d'année sont inédites. Malgré cela, elles sont semblables à celles enregistrées par les principales compagnies européennes, voire inférieures à ce qui est annoncé par les compagnies étasuniennes.

Il est bon de rappeler que le groupe Air France-KLM avait abordé la crise avec une trésorerie supérieure à celles de la majorité des compagnies aériennes, hors compagnies à bas coûts (analyse effectuée sur le ratio trésorerie disponible / chiffre d'affaires mensuel).

> L'État continuera de soutenir Air France sans « aucune ambiguïté », selon Pannier-Runacher

(source AFP) 31 juillet - L'État français continuera de soutenir sans "aucune ambiguïté" Air France, n'excluant pas si besoin une montée au capital, a affirmé vendredi la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, au lendemain d'une perte massive annoncée par la compagnie aérienne.
 
"Il n'y a aucune ambiguïté, l'État sera au rendez-vous parce que nous estimons qu'avoir une compagnie nationale c'est un élément important de notre souveraineté", a déclaré sur LCI la ministre.
 
"Oui, il faut garder une compagnie aérienne nationale", a également dit sur CNews le ministre de l'Économie Bruno Le Maire (...).
 
Interrogée sur une éventuelle renationalisation de la compagnie, la ministre Mme Pannier-Runacher a jugé que ce n'était "pas le sujet".
 
"Le sujet est de savoir comment Air France rebondit, et nous serons au rendez-vous et s'il faut remonter au capital, on le fera. On ne l'exclut pas, mais ce n'est pas le sujet du moment", a-t-elle affirmé (...).
 
"J'estime qu'avec les 7 milliards d'euros qui ont été accordés, Air France peut voir venir d'ici la fin de l'année. Mais si à un moment où à un autre, parce que le trafic aérien ne reprendrait pas et que la situation économique restait difficile, Air France pourra compter sur le soutien de l'État", a assuré le ministre de l'Économie.
 
La France et les Pays-Bas possèdent chacun 14% du groupe franco-néerlandais que la compagnie aérienne Air France forme avec KLM (...).

> Air France : «Si cette nationalisation se fait, elle ne serait que temporaire»

(source Libération) 30 juillet - (...).Marc Ivaldi, chercheur à l’Ehess et président de l’Association internationale des économistes du transport, décrypte l’inquiétante situation du secteur aérien, évoque ses doutes quant à une potentielle renationalisation d’Air France-KLM et l’avenir incertain des compagnies à bas coût.
 
La nationalisation d’Air France-KLM est-elle inéluctable ? Si oui, sera-t-elle définitive ?
 
Je serais très étonné que la Commission européenne la valide. Il y a deux étapes dans une nationalisation. Il faut d’abord racheter les parts des actionnaires, puis injecter une somme supplémentaire pour faire gonfler le capital de l’entreprise. Et là, cela poserait un problème à la Direction générale de la concurrence, parce qu’à la différence du prêt de 7 milliards que l’État vient de faire à la compagnie française, cela impliquerait une intervention directe dans le capital sur une longue période. A l’échelle française, cela passerait peut-être, mais à l’échelle européenne, il est clair que d’autres compagnies, comme Ryanair, y feraient objection. Si toutefois cette nationalisation se faisait, elle ne serait que temporaire, ce n’est pas le rôle de l’État de gérer des entreprises commerciales de ce type. Je pense que nous nous dirigeons plus vers une restructuration du secteur aérien en Europe, avec des fusions entre compagnies par exemple. A ce stade, la seule solution pérenne à la crise qui touche le secteur aérien est un remède au virus.
 
Pensez-vous qu’un retour à la normale avant 2024 soit possible pour les compagnies aériennes à bas coût ?
 
Un certain nombre de compagnies aériennes, dites low-cost, ont d’importantes réserves financières. C’est le cas en particulier de Ryanair, qui peut encore se permettre d’avoir une certaine flexibilité sur les prix malgré la baisse de ses revenus. Cela prouve qu’ils n’ont pas tout à fait épuisé les stocks. Mais ce n’est pas un puits sans fond. Si la situation sanitaire ne s’améliore pas rapidement en Europe, il est possible que même les grandes compagnies à bas coût soient en difficulté à moyen et long terme. Les plus petits transporteurs aériens souffriront gravement des retombées de l’épidémie avant cela, dès septembre, parce qu’ils ne peuvent pas se permettre d’augmenter les prix au risque de perdre leur clientèle. D’une certaine manière, on le voit avec la filière Hop! d’Air France qui envisage déjà de supprimer plus d’un millier de postes. L’État aide les entreprises pour le moment, mais le souci, c’est que lui non plus ne pourra pas le faire indéfiniment.
 
Dans ce marasme du transport, l’aérien va-t-il s’en sortir ?
 
Le gouvernement dépense de l’argent pour faire de la rénovation thermique, pour relancer l’économie, mais peu importe la somme allouée au secteur aérien, il faut que les gens montent dans l’avion. En attendant, le rôle de l’exécutif est de leur tenir la tête au-dessus de l’eau, de maintenir les salaires, maintenir les plans d’investissement. Combien de temps, je ne sais pas.

Les exigences environnementales croissantes menacent-elles l’avenir des compagnies aériennes ?
 
Les émissions de CO2 dues à l’aviation représentent moins de 2 % des émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, les pouvoirs publics l’érigent en tête de gondole des activités polluantes. La Convention citoyenne pour le climat préconise la suppression des vols intérieurs quand il existe une alternative bas carbone qui dure moins de quatre heures à l’horizon 2025. J’estime que c’est un leurre, que l’on se trompe de cible, puisque la voiture contribue davantage au réchauffement climatique en rejetant plus de gaz à effet de serre. Si la proposition est bel et bien adoptée par le gouvernement, non seulement les émissions de CO2 ne baisseront quasiment pas, mais surtout les compagnies aériennes à bas coût n’y résisteront pas. Et à la fin, ce sont le rail et les compagnies ferroviaires comme la SNCF qui en profiteront. Elles auront ainsi tout loisir de faire exploser leurs tarifs TGV grâce à l’absence quasi totale de concurrence.

Mon commentaire : La perspective d'une augmentation de capital d'Air France-KLM n'est pas une nouveauté.

Dès le 24 avril, le groupe indiquait, dans le communiqué de presse annonçant le soutien financier de l'État français, que "le conseil d’administration du groupe Air France-KLM envisagera de procéder à une opération de renforcement de ses fonds propres qui pourrait intervenir au plus tard à l'issue de l'assemblée d'approbation des comptes de l'exercice 2020", c'est-à-dire avant mai 2021. 

Le 26 juin, à l'occasion de l'annonce du plan de soutien de l'État néerlandais, le ministre des finances néerlandais M. Hoekstra, évoquait la possibilité "que de l'argent soit encore versé à la société mère Air France-KLM cet automne".

D'autres compagnies aériennes ont déjà procédé de la sorte : Singapore Airlines a annoncé avoir levé 9 milliards d'euros auprès de ses investisseurs existants, Lufthansa a obtenu 6 milliards d'euros de la part du gouvernement allemand via une augmentation de capital.

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'opportunité d'une telle opération. Tout dépendra du niveau de reprise d'activité dans les prochains mois.

> Kleiner en goedkoper: KLM worstelt met toekomstbestendig personeelsbestand (Plus petit et moins cher : KLM se bat avec une main-d'œuvre à l'épreuve du temps)

(source Het Financieele Dagblad, traduit avec Deepl) 31 juillet - Moins de pilotes, moins d'hôtesses, moins de personnel au sol : KLM adapte ses effectifs à la nouvelle réalité et supprime 1500 postes supplémentaires. Au total, 4.500 à 5.000 des 33.000 employés partiront dans les années à venir. Pour l'instant, cela devrait suffire à compenser les pertes importantes causées par l'après-crise, mais il n'y a aucune garantie.
 
Jeudi, Air France-KLM a présenté des chiffres semestriels rouge sang : au deuxième trimestre, le nombre de passagers a diminué de 95,6 % par rapport à l'année dernière. L'effectif total de KLM devrait donc diminuer de quelque 7 % pour atteindre 28 000 personnes dans les années à venir (...).
 
En plus de la réorganisation, KLM et les syndicats négocieront à partir de la mi-août la contribution demandée aux employés. Début octobre, l'entreprise doit présenter un plan de réduction des coûts de 15 %. Ce n'est qu'à ce moment-là que KLM pourra réclamer au gouvernement néerlandais le paquet de soutien de 3,4 milliards d'euros.
 
Cette réduction doit venir du personnel, entre autres (...). KLM veut que les employés ayant un revenu de 36.500 euros ou plus acceptent des réductions de salaires. Les pilotes ne s'opposent pas à des aménagements en matière de conditions d'emploi, mais sont opposés à une ingérence substantielle du gouvernement dans cette affaire (...).
 
L'une des principales incertitudes pour Air France-KLM est de savoir si la clientèle affaires reviendra. Les avions sont maintenant surtout remplis de vacanciers et de visiteurs familiaux, des passagers qui ne voyageront plus à l'automne. Il conviendra de voir si les hommes d'affaires reviennent.
 
Frédéric Gagey, directeur général de la holding Air France-KLM, le pense : "Les entreprises et les gens veulent toujours revoir leurs clients, des techniciens seront à nouveau envoyés pour résoudre les problèmes ou vérifier le fonctionnement des usines après la crise", a-t-il déclaré vendredi dans une explication. Néanmoins, la reprise sera lente.
 
Le comportement des clients obscurcit la vision de l'avenir. Comme ils ne savent pas comment les restrictions de voyage vont évoluer, les clients reportent leur réservation le plus longtemps possible. Air France-KLM tente de surmonter cette situation en proposant des modalités de re-réservation souples, mais tant que trop peu de passagers seront rassurés par cette mesure, le groupe ne saura pas quelle sera la demande future.
 
La filiale française Air France doit supprimer quelque 7 500 emplois, mais elle est aidée par la pyramide des âges. Au cours des deux prochaines années, 3 500 employés partiront en raison des départs naturels. À KLM, seuls 10 % de la réduction seront obtenus par attrition naturelle. En conséquence, KLM devra intervenir proportionnellement de manière plus importante, même si près de 2000 employés de KLM ont fait usage du régime de départ volontaire (...).

> Nog eens 4000 banen weg bij KLM (4000 autres postes supprimés chez KLM)

(source Het Financieele Dagblad, traduit avec Deepl) 30 juillet -  (...) La réorganisation annoncée vendredi par KLM coûtera 2000 postes temporaires et 4000 postes permanents. Les postes temporaires ont déjà été supprimés et 2400 employés de KLM ont adhéré à un programme de départ volontaire. Par conséquent, environ 1500 à 2000 personnes devront encore partir. KLM emploie 27 000 personnes à plein temps (...).
 
Au total, 14 000 emplois vont être perdus dans l'ensemble du groupe. Plus tôt, Air France a déjà annoncé que 8 000 emplois seront supprimés, mais cela se fait sur une base volontaire. De plus, le personnel n'aura pas à baisser ses salaires, ce qui est actuellement un sujet brûlant parmi les employés de KLM. Le ministre Hoekstra (Finances) veut que les employés de KLM renoncent à 20 % de leur salaire (...).

Mon commentaire : Il est compréhensible qu'il soit difficile pour les syndicats de KLM de négocier des baisses de salaires.

Ceci dit, la comparaison avec Air France effectuée par l'auteur de l'article est erronée. Il y a bien des baisses de salaires pour toutes les catégories de personnel d'Air France.

La rémunération des personnels navigants d'Air France (pilotes et personnels de cabine) est constituée d'une part fixe et d'une part variable fonction du nombre d'heures de vol effectuées. La baisse d'activité actuelle a conduit à une diminution de leurs revenus proche de 20%.

Les personnels sol d'Air France sont pour la plupart en activité partielle. Ce régime permet au salarié d'être indemnisé à hauteur de 84% du salaire net, mais il doit diminuer son temps de travail.

KLM bénéficie de son côté d'une aide de l'État néerlandais. Celui-ci prend en charge 58,5% des salaires, la compagnie KLM versant le complément. Les salariés de KLM perçoivent donc l'intégralité de leur salaire, mais ils doivent continuer d'exercer leur activité autant que faire se peut.

> Quelque 300 salariés en colère devant le siège de HOP! à Nantes

(source AFP) 30 juillet - Entre 220 personnes, selon la police, et 300 selon la CGT, ont laissé éclater leur colère jeudi matin devant le siège de la compagnie Hop!, filiale régionale d'Air France, à Nantes, pour dire non aux suppressions d'emplois et à la "mort de la compagnie", a constaté une journaliste de l'AFP.
 
Ce premier "rassemblement national" a réuni des salariés venus de toute la France, et notamment de Morlaix et Lille, où les sites sont menacés (...).
 
"On voudrait avoir recours au chômage de longue durée pour voir comment le trafic aérien va évoluer d'ici deux ans, et voir avec les partenaires sociaux la reconstruction de Hop!", a déclaré Étienne Guenat, délégué syndical CFDT (...). Le syndicaliste s'attend à "un bras de fer sur le nombre de postes supprimés qu'on conteste".
 
Selon des documents diffusés en amont du CSE, 1.019 suppressions en équivalents temps plein seraient envisagées : sur 2.421 postes il ne resterait que 1.402 emplois d'ici à 2022 (...)...).
 
"On nous promet des postes chez Air France, mais Air France va très mal. On a très très peur", a confié à l'AFP Pauline Polonceau-Duchene, hôtesse de l'air, qui craint, en cas de reclassement, de "repartir à zéro" malgré 13 ans d'ancienneté (...).

Mon commentaire : Le niveau de suppressions de postes envisagé pour HOP! (près d'un poste sur deux) est considérable. Par ailleurs, les fermetures d'établissement prévues (Morlaix par exemple) concernent des régions où il est très difficile de retrouver un emploi similaire.

Pour les salariés de HOP!, le plan de réduction d'effectif est source d'inquiétude et de stress, car ils n'imaginent pas que les suppressions de postes ne se fassent que sur la base du volontariat.

> Clermont-Ferrand : les vols vers Orly devraient reprendre dés la mi-septembre

(source France Bleu) 30 juillet - (...) La ligne Clermont/Orly va reprendre du service avec Amelia/Regourd (...). Les premiers avions sont attendus pour la mi-septembre, avec un vol le matin et un vol le soir.
 
Pourquoi Regourd ?
Il y avait deux candidats dans la balance : Chalair et Regourd. Chalair avait un avantage, pouvoir démarrer très vite. Mais le groupe Regourd est vite apparu plus solide financièrement. Partout où le groupe opère -c'est le cas à Aurillac, Castres ou Lorient- il est très bien perçu (...). Enfin, argument de poids, elle va localiser ses appareils à Clermont-Ferrand et fournir du travail à l'atelier de maintenance de Hop ! en grande difficulté (...).
 
Pour la CCI de Clermont-Ferrand, pour les entreprises locales, c'est le soulagement (...). Rallier Orly, c'est important pour ceux qui veulent aller dans le centre de Paris, mais aussi pour ceux qui veulent venir chez nous (...). Lorsque nous sommes en train de négocier (...) l'installation d'une entreprise, il est évident qu'elle regarde les moyens de communication parce que toute sa vie ne se déroulera pas ici" (...).

Mon commentaire : La compagnie Regourd reprend la moitié des rotations effectuées précédemment par Air France entre Clermont et Orly : un aller retour le matin un autre le soir.

Habituée à travailler avec la compagnie nationale, elle a obtenu qu'Air France lui concède les quatre créneaux associés à ces vols sur Orly.

> Ryanair, c'est du costaud !

(source La Tribune) 27 juillet - Pendant ces trois mois au cours desquels les 99% de sa flotte étaient clouées au sol, Ryanair a enregistré une chute de plus de 2 milliards d'euros de son chiffre d'affaires, passant de 2,3 milliards d'euros l'an dernier à 125 millions d'euros cette année, soit une dégringolade de 95%. Mais le résultat net n'a chuté "que" de 430 millions d'euros environ, passant d'un bénéfice de 243 millions d'euros l'an dernier à une perte de 185 millions d'euros cette année. Cette performance est la conséquence d'une baisse des coûts de 85% réalisée à la vitesse de l'éclair (suppressions de postes, fermeture de bases aéroportuaires, réductions de salaires...), et qui va se poursuivre au cours des prochaines semaines.
 
Résultat, Ryanair a limité la casse en termes de consommation de cash. Et, avec le report de certains investissements et un prêt de 600 millions de livres obtenu auprès de la banque d'Angleterre (658 millions d'euros), la compagnie affiche un niveau de cash élevé de 3,9 milliards d'euros, légèrement supérieur à celui de l'an dernier (...).

Pour l'ensemble de son exercice qui s'achèvera fin mars 2021, Ryanair compte transporter 60 millions de passagers seulement, contre 149 millions l'an dernier, à condition qu'il n'y ait pas de deuxième vague.
 
Malgré ce grand plongeon, le groupe entend néanmoins profiter de la crise pour gagner des parts de marché (...).

Mon commentaire : Comment Ryanair a-t-elle pu limiter autant la casse financière ?

Cela tient à son modèle d'externalisation des frais de personnel. Un exemple : dans leur grande majorité, les pilotes ont des contrats "zéro euro, zéro heure de vol". Par conséquent, ils ne sont pas payés lorsqu'ils ne volent pas.

La casse financière est évitée, pas la casse sociale.

> Chine: des forfaits illimités pour relancer le trafic aérien

(source AFP) 28 juillet - La plus grosse compagnie aérienne chinoise, China Southern, est devenue mardi la dernière en date en Chine à lancer des forfaits de vols illimités, pour tenter de relancer un secteur lourdement frappé par le Covid-19 (...).
 
Depuis mardi, China Southern propose un forfait à 3699 yuans (450 euros) permettant de voyager à volonté sur des vols intérieurs entre fin août et début janvier.
 
Au moins huit compagnies aériennes en Chine ont lancé ces dernières semaines des offres similaires pour tenter d'attirer des voyageurs, encore réticents à se déplacer à l'heure où de petits foyers d'infection sont signalés à différents endroits du pays.
 
China Eastern, deuxième compagnie aérienne en nombre de passagers, propose quant à elle des vols intérieurs illimités le week-end (...).

Mon commentaire : La crise sanitaire n'épargne toujours pas la Chine.

Comme les compagnies aériennes en Europe, les compagnies aériennes chinoises tentent de relancer l'activité en proposant des vols sur la plupart des liaisons intérieures mais elles ne parviennent pas à remplir leurs avions.

> IAG : perte nette de 3,8 milliards d'euros au premier semestre et levée de fonds

(source AFP) 31 juillet - Le groupe aérien IAG a publié vendredi une perte nette de 3,8 milliards d'euros au premier semestre et entend lever des fonds pour faire face à la crise du transport aérien découlant de la pandémie (...).
 
Son chiffre d'affaires a fondu de moitié à 5,3 milliards d'euros au cours des six premiers mois de l'année (...).
 
Cette crise sans précédent pousse le groupe à se restructurer en profondeur, avec notamment la suppression déjà annoncée de 12.000 emplois chez British Airways.
 
IAG estime qu'il faudra attendre au moins 2023 pour que la demande retrouve ses niveaux de 2019 (...).
 
Le groupe cherche en outre à rediscuter les termes de l'acquisition prévue de la compagnie espagnole Air Europa, annoncée fin 2019 pour un milliard d'euros.
 
IAG est en outre dans l'obligation de renforcer ses finances d'où son projet dévoilé vendredi d'augmenter son capital de 2,75 milliards d'euros, ce qui devra être approuvé par les actionnaires réunis en assemblée générale le 8 septembre.
 
Qatar Airways, son principal actionnaire avec 25,1% du capital, s'est déjà engagé à participer à l'opération, précise IAG.
 
Ces dernières semaines, le groupe avait déjà obtenu un prêt de 300 millions de livres des pouvoirs publics au Royaume-Uni et a étendu son partenariat commercial avec l'émetteur de cartes de crédit American Express, ce qui va lui permettre de recevoir 750 millions de livres.

Mon commentaire : Après Lufthansa qui a bénéficié d'un apport en capital de 6 milliards d'euros de la part du gouvernement allemand début juin, c'est au tour de British Airways de tenter de procéder à une augmentation de capital.

> Singapore Airlines enregistre une perte record entre avril et juin

(source AFP) 30 juillet - Singapore Airlines a essuyé une perte record de 693 millions d'euros au premier trimestre de son exercice décalé 2020-2021 (...). La compagnie a supprimé sur la période 96% des liaisons proposées d'ordinaire aux passagers (...).
 
Pour faire face à ses difficultés financières, Singapore Airlines a affirmé avoir procédé à une levée de fonds de 6,8 milliards d'euros (...).

Mon commentaire : Le montant du financement obtenu par Singapore Airlines est l'un des plus importants parmi ceux obtenus par les compagnies aériennes depuis le début de la crise sanitaire.

> Safran anticipe une baisse de chiffre d'affaires de 35% sur l'année mais affiche des objectifs solides pour le deuxième semestre

(source AFP) 30 juillet - Le groupe Safran prévoit une baisse de son chiffre d'affaires ajusté « d'environ 35% » en 2020 mais table sur son plan d'adaptation, qui évite les licenciements en France, pour surmonter la crise provoquée par l'épidémie de Covid-19 (...).
 
Au premier semestre, le groupe a subi un recul de son chiffre d'affaires de 27,6% à 8,8 milliards d'euros, sous l'effet de l'effondrement du trafic aérien qui affecte les activités de services du groupe et des baisses de cadences des avionneurs qui se traduit par la baisse des livraisons de moteurs et d'équipements aéronautiques (...).
 
S'appuyant sur l'hypothèse d'une « reprise progressive du trafic aérien qui s'intensifierait à partir de septembre », le groupe prévoit pour 2020 une « baisse du chiffre d'affaires ajusté d'environ 35% ». Sur l'année, il table sur une marge opérationnelle de 10% --elle était 10,8% au premier semestre-- et un flux de trésorerie disponible « positif au second semestre », après l'avoir été de 901 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année (...).
 
Le groupe, qui employait avant-crise 95.000 personnes et 5.000 intérimaires, a réduit d'un quart ses effectifs à l'étranger (-13.000 personnes) (...).
 
En France, où Safran comptait avant-crise 45.000 salariés et 3.000 intérimaires, le groupe a conclu avec les syndicats un « accord de transformation d'activité » qui doit lui permettre de « passer les 12 à 18 prochains mois de crise en préservant les compétences et la compétitivité des activités françaises » et en évitant les licenciements. Le groupe prévoit d'embaucher 300 à 400 jeunes.
 
Ce plan comprend un dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD), qui permettra de « garder 5.000 à 6.000 personnes », selon M. Petitcolin, des mesures d'incitation au départ en retraite pour 3.000 personnes et des éléments de modération salariale.
 
Le volet innovation du plan de soutien à l'aéronautique mis en place par le gouvernement français « devrait permettre de sauver au moins 1.000 emplois » dans les activités de recherche-développement, selon le patron de Safran. L’objectif, « ambitieux » a-t-il reconnu, est de développer un avion neutre en carbone d'ici 2035 (...).
 
Safran a ainsi livré 450 moteurs LEAP, qui équipent tous les Boeing 737 MAX et plus de la moitié des Airbus A320. C'est presque moitié moins qu'un an plus tôt et le groupe s'attend à n'en livrer que « de l'ordre de 800 » sur l'année, contre 1.736 l'an passé (...).

Mon commentaire : Entre la crise sanitaire et la crise du B737 Max, c'est double peine pour le groupe Safran. Les licenciements ont néanmoins pu être évités avec le recours au nouveau dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD).

> Airbus annonce une perte nette de 1,9 milliard d'euros au premier semestre mais se dit prêt pour traverser la crise

(source AFP) 30 juillet - L'effondrement du trafic aérien a fait plonger Airbus dans le rouge au premier semestre, reflétant la division par deux de ses livraisons d'avions, mais l'avionneur s'estime désormais en ordre de bataille pour traverser la crise provoquée par le coronavirus.
 
L'avionneur européen a subi une perte nette de 1,9 milliard d'euros sur les six premiers mois de l'année, à l'image des 2,4 milliards de dollars de perte son rival américain Boeing, englué dans la crise du 737 MAX mais qui peut davantage s'appuyer sur ses activités de défense (...).
 
Airbus, qui a enregistré 298 commandes nettes au premier semestre, a livré 196 avions sur la période. Les compagnies aériennes, mises à genoux par l'effondrement du trafic, cherchent à repousser leurs livraisons ou sont dans l'incapacité de les réceptionner en raison des fermetures de frontières (...).
 
Le chiffre d'affaires s'en ressent: à 18,5 milliards d'euros, il a baissé de 39% sur le semestre, de 48% pour la seule division Avions commerciaux, à 12,5 milliards d'euros (...).
 
Pour s'adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025, l'avionneur a baissé ses cadences de production de 40% par rapport à ce qu'il prévoyait avant-crise, avec 40 Airbus A320 produits par mois (contre 60 en 2019), 4 A220 et 2 A330. L'avionneur effectue toutefois « un petit ajustement de la cadence de production de l'A350 de 6 à 5 appareils par mois ». Airbus produisait avant-crise 9 à 10 long-courriers A350 par mois, ce qui lui permettait d'atteindre l'équilibre sur ce programme.
 
Et malgré l'appel de responsables locaux mercredi à maintenir le projet d'ouverture d'une nouvelle ligne d'assemblage pour l'A321 à Toulouse, Airbus maintient le gel du projet.
 
« Nous ne pouvons pas investir dans une nouvelle installation de production alors que (...) nous n'avons pas l'activité pour la remplir », justifie l'avionneur (...).

> ADP va "adapter en profondeur le projet de réaménagement de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle"

(source La Tribune) 29 juillet - Frappé de plein fouet par la crise que traverse le transport aérien, ADP réduit ses coûts. En plus de vouloir diminuer ses charges courantes de 550 millions d'euros en 2020, le gestionnaire d'infrastructures aéroportuaires, parisiennes notamment, veut réduire sa masse salariale pour revenir à un résultat net positif dès 2021.
 
Plutôt que de supprimer massivement des postes, le groupe entend privilégier les réductions de salaires "raisonnables et suffisantes", selon son PDG Augustin de Romanet, pour qui "il n'est pas question de déséquilibrer les budgets familiaux" des salariés, au nombre de 6.300 dans le groupe (...).
 
Des négociations avec les syndicats vont s'étaler de fin août à fin septembre pour signer plusieurs accords : l'un sur l'activité partielle de longue durée (APLD), un accord de performance collective (APC) qui passe généralement par des baisses de salaire ou une augmentation du temps de travail, et un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC).
 
Les économies passeront également par une baisse des investissements (...).

À Roissy-Charles de Gaulle, ADP va mener une "adaptation" du projet de réaménagement de l'aéroport, lequel passait essentiellement par la construction d'un terminal 4 d'une capacité de 40 millions de passagers par an.
 
"L'autorisation environnementale relative au projet de réaménagement de l'aéroport Paris CDG devait faire l'objet d'une enquête publique en novembre 2020. Le Groupe ADP a décidé de conduire une adaptation du projet pour tirer les conséquences sanitaires et en termes de prévisions de trafic de la crise actuelle, préparer l'arrivée de l'avion à hydrogène et répondre aux recommandations de l'autorité environnementale. Ce travail aura pour objectif de créer les conditions d'une enquête publique sur le projet ainsi réadapté en profondeur", explique ADP dans un communiqué (...).

Mon commentaire : Comme Safran, Airbus va négocier un accord d'activité partielle de longue durée (APLD) pour diminuer le nombre de suppressions de postes.

Ce dispositif vient de faire l'objet d'un décret. Il pourrait être utilisé par Air France s'il s'avérait compatible avec le plan de départ volontaire (PDV) qui vient d'être proposé au personnel sol de la compagnie.

> Informatique: sous son "nuage" très américain, l'Europe s'inquiète

(source AFP) 2 août - Assise sur une gigantesque mine de données, cet "or du XXIe siècle", l'Europe risque-t-elle d'en perdre totalement la maîtrise à force de se reposer sur les services des géants de l'informatique américains? C'est ce que redoutent experts et gouvernements.
 
Les signatures de grands contrats de "cloud" entre grands groupes ou institutions européennes et géants américains de l'informatique se sont succédé récemment: Google Cloud avec Renault et Orange, Deutsche Bank ou Lufthansa, Amazon Web Services avec Volkswagen, Microsoft avec le ministère de la Santé français pour les données de recherche françaises...
 
"Cloud" ou "nuage": ce terme désigne divers services qui permettent d'obtenir en ligne de la ressource informatique -stockage et calcul - sans être obligé d'avoir soi-même son propre parc informatique, coûteux à entretenir et à renouveler (...).
 
"La plupart des données européennes sont stockées hors de l'Europe, ou, si elles sont stockées en Europe, sur des serveurs appartenant à des sociétés non européennes", s'alarmaient à la mi-juillet des experts et responsables de médias (...).
 
L'UE est en train de "perdre son influence sur la sphère numérique, à un moment où elle a pris un rôle central dans l'économie du continent", déploraient-ils.
 
Au début du mois, un haut fonctionnaire français livrait un diagnostic encore plus abrupt, lors d'une réunion de professionnels de l'informatique à laquelle l'AFP assistait sous condition de respecter l’anonymat des interlocuteurs. "On a un énorme sujet de sécurité et de souveraineté autour des clouds", expliquait-il.
 
"Dans beaucoup de cas, c'est une facilité, voire une trahison" pour des entreprises ou institutions européennes que d'aller "se débarrasser de tout cela" auprès d'acteurs non-européens "parce c'est plus simple", a-t-il dit, sans donner toutefois d'exemple spécifique. "Pourtant nous avons de très bons acteurs dans le cloud et le traitement de données."
 
L'une des sources d'inquiétude des Européens vient du "Cloud Act", la législation américaine qui permet aux puissantes agences de sécurité des États-Unis d'avoir accès dans certains cas aux données hébergées par les fournisseurs américains, où qu'elles se trouvent sur la planète (...).
 
Au-delà même de l'intégrité des données, c'est la capacité à les exploiter et à en tirer parti qui inquiète beaucoup d'experts et de décideurs européens (...).
 
Les gouvernements allemands et français ont annoncé en juin dernier le projet "Gaia X", pour faire émerger une offre européenne.
 
Plutôt que de chercher à encourager une ou des entreprises géantes type Gafa, capables de proposer une multitude de services - stockage, puissance de calcul, outils de traitement de données et d'intelligence artificielle, outils de chiffrement et de sécurité -, Paris et Berlin veulent faire émerger un réseau d'entreprises européennes fonctionnant selon les mêmes normes et standards.
 
Une sorte de "place de marché" ou chaque client potentiel trouverait tout ce dont il a besoin, sans quitter la juridiction européenne.
 
Et qui fonctionnerait suivant une logique décentralisée, peut-être plus compatible avec les enjeux futurs du traitement des données industrielles et notamment de celles issues des objets connectés.

Mon commentaire : Que vient faire ici un article sur le nuage (le "cloud" pour les experts de l'informatique) ?

Les compagnies aériennes font partie des entreprises qui disposent d'un important volume de données concernant leurs clients, notamment par le biais de leurs programme de fidélité. C'est le cas d'Air France-KLM avec son programme Flying Blue.

Si l'on en croit les experts cités dans cet article, les compagnies aériennes doivent se montrer très prudentes dans le choix de la localisation de leurs données clients.


Revue de presse Boursière

> Les recommandations des analystes

(source Investir) 3 août - Air France-KLM : Berenberg diminue son cours cible de 4,75 à 3,2 euros. Barclays l’abaisse également de 3,6 à 3,3 euros. HSBC en fait de même et passe de 4,2 à 3,5 euros.

> Air France-KLM : chute de 7%, les prévisions d'un analyste

(source CercleFinance) 3 août - Oddo a confirmé ce matin son conseil neutre sur la valeur et a ajusté son objectif de cours à 4.2 E contre 4.3 E.
 
Air France-KLM a accéléré le retour de ses capacités avec un nouvel objectif de recul limité à 55% au 3ème trimestre 2020 par rapport au 3ème trimestre 2019 (contre -80% annoncé précédemment et -74% chez IAG), de 35% au 4ème trimestre (contre -60% précédemment et -46% chez IAG) avant de revenir sur une baisse de -20% en 2021 (inchangée et -24% pour IAG).
 
' La société continue d'anticiper un retour à une offre pré-crise pas avant 2024 (contre 2023 pour IAG par exemple). Elle anticipe un EBITDA encore négatif sur le S2 2020 (mais à première vue de moindre ampleur que sur le S1) ' indique Oddo.
 
' Nous tablons sur un FCF (free cash flow ou flux de trésorerie disponible) ajusté de -4.7 MdE, ce qui porte la dette nette à 7.1 MdE (10.1 MdE sans retenir le prêt d'actionnaire comme un apport de fonds propres) ' rajoute le bureau d'analyses.

Mon commentaire : Le groupe Air France-KLM table sur une reprise d'activité fin 2020 plus importante que celle d'IAG. La plus forte exposition d'IAG sur le marché Atlantique Nord est la principale explication.

> Air France - KLM : l'action de la compagnie aérienne est en équilibre sur un fil

(source abcbourse) 31 juillet - La situation technique se tend pour l'action Air France-KLM qui teste avec insistance son ultime zone de support située à 3,5 euros. Cette dernière a été passée brièvement en séance mais pour l'instant elle résiste en clôture. Il va sans dire que la pression est forte et que l'attirance des plus bas historiques, situés à 3,01 euros est de plus en plus pressante.
 
Il faut dire que le secteur d'activité est très durement touché. Après avoir connu un deuxième trimestre noir qui s'est soldé par une activité extrêmement réduite et une perte de 2,6 milliards d'euros, le redémarrage se fait toujours attendre. Il faudra a priori de longs mois pour retrouver une situation à peu près normalisée ce qui explique largement la désaffection dont est victime le titre.
 
À court terme nous ne voyons aucune raison permettant d'anticiper un rebond, d'autant que les indicateurs avancés sur les réservations de la rentrée sont encore très très faibles.


Fin de la revue de presse


>
Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 3,37 euros en clôture lundi 3 août. Elle est en forte baisse de -10,96% sur une semaine. Les résultats du deuxième trimestre, s'ils ont été conformes aux prévisions, ont été très négatifs. Cela valorise le groupe Air France-KLM à 1,44 milliards d'euros.

Elle se rapproche de son plus bas historique, 3,055 euros le 14 juin 2012. Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 4,28 euros. Plusieurs analystes ont baissé leurs prévisions de cours après la publication des résultats semestriels. Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.

Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est en légère hausse de 1$ à 44$. Depuis deux mois, il varie très peu. Au début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

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| François Robardet

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