N°767, 3 août 2020
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La Revue de Presse du lundi
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Air France-KLM : les pertes sont lourdes, une recapitalisation à l'étude
(source La Tribune) 31 juillet - Sans surprise, les pertes d'Air
France-KLM au cours du deuxième trimestre (avril-juin) sont très
lourdes. Pendant ces trois mois au cours desquels l'activité était
quasiment arrêtée, le groupe a essuyé une perte d'exploitation de 1,55
milliard d'euros, en baisse de 1,9 milliard d'euros par rapport au
bénéfice de 423 millions d'euros dégagé l'année dernière. En raison
d'une dépréciation des Airbus A380 et A340 et d'une provision pour
restructuration de 227 millions d'euros, la perte nette s'élève quant à
elle à 2,612 milliards d'euros, le tout pour un chiffre d'affaires de
1,182 milliard d'euros, en chute de 83%. Sur les
six premiers mois de l'année cette fois, les recettes se sont élevées à
6,2 milliards d'euros, pour une perte d'exploitation de 2,6 milliards
d'euros et une perte nette de 4,4 milliards d'euros (...). Dans le détail, Air France a essuyé une perte
d'exploitation de 1,056 milliard d'euros au deuxième trimestre (1,6
milliard sur le semestre), KLM de 493 millions (768 millions sur le
semestre), et Transavia de 111 millions (193 millions sur le semestre).
"La visibilité sur la courbe de reprise de la
demande est limitée car le comportement de réservation des clients est
beaucoup plus orienté vers le court terme qu'avant la crise du Covid-19,
en particulier sur le réseau long-courrier" soumis aux politiques
gouvernementales d'ouvertures de frontières (...). Les voyageurs préfèrent
attendre la dernière minute pour faire leur réservation et le
"rétablissement de la classe affaires s'engage de manière plus lente que
le tourisme", a expliqué le directeur financier du groupe Frédéric Gagey,
au cours d'une conférence téléphonique. Pour le mois de
septembre par exemple, le groupe avait, l'an dernier à la même période,
déjà vendu 52% des sièges moyen-courrier contre seulement 18% cette
année, a-t-il précisé. Au troisième trimestre, le groupe va
proposer une offre de seulement 45% par rapport à la même période
l'année dernière et de 65% au quatrième trimestre. "Mais ces
capacités seront revues à tout moment en fonction de l'évolution de la
crise", a prévenu Frédéric Gagey. Le scénario de base du groupe
prévoit d'exploiter en 2021 une offre réduite d'au moins 20% par rapport
à 2019. Au 30 juin, Air France-KLM disposait
de 14,2 milliards de liquidités ou de lignes de crédits dont les 10,4
milliards de prêts directs ou garantis accordés par la France et les
Pays Bas (7 milliards par la France et 3,4 milliards par les Pays Bas).
Mais la consommation de cash est importante. Au deuxième trimestre, le groupe a essuyé un cash-flow libre opérationnel ajusté négatif de 1,5
milliards d'euros. Il aurait dépassé les 2,2 milliards sans la réduction
d'investissements. En outre, "des éléments exceptionnels sont
prévus avec un impact sur la trésorerie au second semestre 2020",
explique Air France-KLM, qui mentionne "le risque sur le fonds de
roulement dû aux remboursements des recettes des billets prépayés,
estimé à 1,6 milliard d'euros" ou le remboursement des lignes de crédit
renouvelables déjà tirées de KLM soit 700 millions d'euros.
Au regard de la reprise du trafic extrêmement lente, une
recapitalisation semble inévitable. Air France-KLM ne cache pas
étudier le sujet et explique "poursuivre ses réflexions initiées en
avril dernier sur le plan de renforcement des fonds propres et
quasi-fonds propres d'ici mai 2021, sous réserve des conditions de
marché" (...).
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L'État continuera de soutenir Air France sans « aucune ambiguïté », selon Pannier-Runacher
(source AFP) 31 juillet - L'État français continuera de soutenir sans
"aucune ambiguïté" Air France, n'excluant pas si besoin une montée au
capital, a affirmé vendredi la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, au lendemain d'une perte massive annoncée par la
compagnie aérienne. "Il n'y a aucune ambiguïté, l'État sera au
rendez-vous parce que nous estimons qu'avoir une compagnie nationale
c'est un élément important de notre souveraineté", a déclaré sur LCI la
ministre. "Oui, il faut garder une compagnie aérienne
nationale", a également dit sur CNews le ministre de l'Économie
Bruno Le Maire (...).
Interrogée sur une éventuelle renationalisation de la compagnie, la
ministre Mme Pannier-Runacher a jugé que ce n'était "pas le sujet".
"Le sujet est de savoir comment Air France rebondit,
et nous serons au rendez-vous et s'il faut remonter au capital, on le
fera. On ne l'exclut pas, mais ce n'est pas le sujet du moment",
a-t-elle affirmé (...). "J'estime qu'avec les 7
milliards d'euros qui ont été accordés, Air France peut voir venir d'ici
la fin de l'année. Mais si à un moment où à un autre, parce que le
trafic aérien ne reprendrait pas et que la situation économique restait
difficile, Air France pourra compter sur le soutien de l'État", a assuré
le ministre de l'Économie. La France et les Pays-Bas
possèdent chacun 14% du groupe franco-néerlandais que la compagnie
aérienne Air France forme avec KLM (...).
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Air France : «Si cette nationalisation se fait, elle ne serait que temporaire»
(source Libération) 30 juillet - (...).Marc Ivaldi, chercheur à l’Ehess
et président de l’Association internationale des économistes du
transport, décrypte l’inquiétante situation du secteur aérien, évoque
ses doutes quant à une potentielle renationalisation d’Air France-KLM et
l’avenir incertain des compagnies à bas coût. La nationalisation
d’Air France-KLM est-elle inéluctable ? Si oui, sera-t-elle définitive ?
Je serais très étonné que la Commission européenne la valide. Il y
a deux étapes dans une nationalisation. Il faut d’abord racheter les
parts des actionnaires, puis injecter une somme supplémentaire pour
faire gonfler le capital de l’entreprise. Et là, cela poserait un
problème à la Direction générale de la concurrence, parce qu’à la
différence du prêt de 7 milliards que l’État vient de faire à la
compagnie française, cela impliquerait une intervention directe dans le
capital sur une longue période. A l’échelle française, cela passerait
peut-être, mais à l’échelle européenne, il est clair que d’autres
compagnies, comme Ryanair, y feraient objection. Si toutefois cette
nationalisation se faisait, elle ne serait que temporaire, ce n’est pas
le rôle de l’État de gérer des entreprises commerciales de ce type. Je
pense que nous nous dirigeons plus vers une restructuration du secteur
aérien en Europe, avec des fusions entre compagnies par exemple. A ce
stade, la seule solution pérenne à la crise qui touche le secteur aérien
est un remède au virus. Pensez-vous qu’un retour à la normale
avant 2024 soit possible pour les compagnies aériennes à bas coût ?
Un certain nombre de compagnies aériennes, dites low-cost, ont
d’importantes réserves financières. C’est le cas en particulier de
Ryanair, qui peut encore se permettre d’avoir une certaine flexibilité
sur les prix malgré la baisse de ses revenus. Cela prouve qu’ils n’ont
pas tout à fait épuisé les stocks. Mais ce n’est pas un puits sans fond.
Si la situation sanitaire ne s’améliore pas rapidement en Europe, il est
possible que même les grandes compagnies à bas coût soient en difficulté
à moyen et long terme. Les plus petits transporteurs aériens souffriront
gravement des retombées de l’épidémie avant cela, dès septembre, parce
qu’ils ne peuvent pas se permettre d’augmenter les prix au risque de
perdre leur clientèle. D’une certaine manière, on le voit avec la
filière Hop! d’Air France qui envisage déjà de supprimer plus d’un
millier de postes. L’État aide les entreprises pour le moment, mais le
souci, c’est que lui non plus ne pourra pas le faire indéfiniment.
Dans ce marasme du transport, l’aérien va-t-il s’en sortir ?
Le
gouvernement dépense de l’argent pour faire de la rénovation thermique,
pour relancer l’économie, mais peu importe la somme allouée au secteur
aérien, il faut que les gens montent dans l’avion. En attendant,
le rôle
de l’exécutif est de leur tenir la tête au-dessus de l’eau, de maintenir
les salaires, maintenir les plans d’investissement. Combien de temps, je
ne sais pas.
Les exigences environnementales croissantes
menacent-elles l’avenir des compagnies aériennes ? Les émissions
de CO2 dues à l’aviation représentent moins de 2 % des émissions de gaz
à effet de serre. Pourtant, les pouvoirs publics l’érigent en tête de
gondole des activités polluantes. La Convention citoyenne pour le climat
préconise la suppression des vols intérieurs quand il existe une
alternative bas carbone qui dure moins de quatre heures à
l’horizon 2025. J’estime que c’est un leurre, que l’on se trompe de
cible, puisque la voiture contribue davantage au réchauffement
climatique en rejetant plus de gaz à effet de serre. Si la proposition
est bel et bien adoptée par le gouvernement, non seulement les émissions
de CO2 ne baisseront quasiment pas, mais surtout les compagnies
aériennes à bas coût n’y résisteront pas. Et à la fin, ce sont le rail
et les compagnies ferroviaires comme la SNCF qui en profiteront. Elles
auront ainsi tout loisir de faire exploser leurs tarifs TGV grâce à
l’absence quasi totale de concurrence.
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Kleiner en goedkoper: KLM worstelt met toekomstbestendig personeelsbestand (Plus petit et moins cher : KLM se bat avec une main-d'œuvre à l'épreuve du temps)
(source Het Financieele Dagblad, traduit avec Deepl) 31 juillet -
Moins de pilotes, moins d'hôtesses, moins de personnel au sol :
KLM
adapte ses effectifs à la nouvelle réalité et supprime 1500 postes
supplémentaires. Au total, 4.500 à 5.000 des 33.000 employés partiront
dans les années à venir. Pour l'instant, cela devrait suffire à
compenser les pertes importantes causées par l'après-crise, mais il n'y
a aucune garantie. Jeudi, Air France-KLM a présenté des chiffres
semestriels rouge sang : au deuxième trimestre, le nombre de passagers a
diminué de 95,6 % par rapport à l'année dernière. L'effectif total de
KLM devrait donc diminuer de quelque 7 % pour atteindre 28 000 personnes
dans les années à venir (...). En plus de la réorganisation, KLM et les syndicats
négocieront à partir de la mi-août la contribution demandée aux
employés. Début octobre, l'entreprise doit présenter un plan de
réduction des coûts de 15 %. Ce n'est qu'à ce moment-là que KLM pourra
réclamer au gouvernement néerlandais le paquet de soutien de 3,4
milliards d'euros. Cette réduction doit venir du personnel,
entre autres (...). KLM veut que les employés ayant un revenu
de 36.500 euros ou plus acceptent des réductions de salaires. Les
pilotes ne s'opposent pas à des aménagements en matière de conditions
d'emploi, mais sont opposés à une ingérence substantielle du
gouvernement dans cette affaire (...).
L'une des principales incertitudes pour Air France-KLM est de
savoir si la clientèle affaires
reviendra. Les avions sont maintenant surtout remplis de vacanciers et
de visiteurs familiaux, des passagers qui ne voyageront plus à l'automne. Il
conviendra de voir si les hommes d'affaires reviennent.
Frédéric Gagey, directeur général de la holding Air France-KLM,
le pense : "Les entreprises et les gens veulent toujours revoir leurs
clients, des techniciens seront à nouveau envoyés pour résoudre les
problèmes ou vérifier le fonctionnement des usines après la crise",
a-t-il déclaré vendredi dans une explication. Néanmoins, la reprise sera
lente. Le comportement des clients obscurcit la vision de
l'avenir. Comme ils ne savent pas comment les restrictions de voyage vont
évoluer, les clients reportent leur réservation le plus longtemps
possible. Air France-KLM tente de surmonter cette situation en proposant
des modalités de re-réservation souples, mais tant que trop peu de
passagers seront rassurés par cette mesure, le groupe ne saura pas
quelle sera la demande future. La filiale française Air France
doit supprimer quelque 7 500 emplois, mais elle est aidée par la
pyramide des âges. Au cours des deux prochaines années, 3 500 employés
partiront en raison des départs naturels. À KLM, seuls 10 % de la
réduction seront obtenus par attrition naturelle. En conséquence, KLM
devra intervenir proportionnellement de manière plus importante, même si
près de 2000 employés de KLM ont fait usage du régime de départ
volontaire (...).
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Nog eens 4000 banen weg bij KLM (4000 autres postes supprimés chez KLM)
(source Het Financieele Dagblad, traduit avec Deepl) 30 juillet -
(...) La réorganisation annoncée vendredi par KLM coûtera 2000
postes temporaires et 4000 postes permanents. Les postes temporaires
ont déjà été supprimés et 2400 employés de KLM ont adhéré à un programme
de départ volontaire. Par conséquent, environ 1500 à 2000 personnes
devront encore partir. KLM emploie 27 000 personnes à plein temps (...).
Au total, 14 000 emplois vont être perdus dans
l'ensemble du groupe. Plus tôt, Air France a déjà annoncé que 8 000
emplois seront supprimés, mais cela se fait sur une base volontaire. De
plus, le personnel n'aura pas à baisser ses salaires, ce qui est
actuellement un sujet brûlant parmi les employés de KLM. Le ministre Hoekstra
(Finances) veut que les employés de KLM renoncent à 20 % de leur
salaire (...).
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Quelque 300 salariés en colère devant le siège de HOP! à Nantes
(source AFP) 30 juillet - Entre 220 personnes, selon la police, et
300 selon la CGT, ont laissé éclater leur colère jeudi matin devant le
siège de la compagnie Hop!, filiale régionale d'Air France, à Nantes,
pour dire non aux suppressions d'emplois et à la "mort de la compagnie",
a constaté une journaliste de l'AFP. Ce premier
"rassemblement national" a réuni des salariés venus de toute la France,
et notamment de Morlaix et Lille, où les sites sont menacés (...). "On voudrait avoir recours au chômage de
longue durée pour voir comment le trafic aérien va évoluer d'ici deux
ans, et voir avec les partenaires sociaux la reconstruction de Hop!", a
déclaré Étienne Guenat, délégué syndical CFDT (...). Le syndicaliste s'attend à "un
bras de fer sur le nombre de postes supprimés qu'on conteste".
Selon des documents diffusés en amont du CSE, 1.019 suppressions en
équivalents temps plein seraient envisagées : sur 2.421 postes il ne
resterait que 1.402 emplois d'ici à 2022 (...)...). "On nous promet des postes chez Air
France, mais Air France va très mal. On a très très peur",
a confié à
l'AFP Pauline Polonceau-Duchene, hôtesse de l'air, qui craint, en cas de
reclassement, de "repartir à zéro" malgré 13 ans d'ancienneté (...).
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Clermont-Ferrand : les vols vers Orly devraient reprendre dés la mi-septembre
(source France Bleu) 30 juillet - (...) La ligne Clermont/Orly va reprendre du service avec Amelia/Regourd (...). Les premiers avions sont attendus pour la mi-septembre, avec
un vol le matin et un vol le soir. Pourquoi Regourd ? Il y
avait deux candidats dans la balance : Chalair et Regourd. Chalair avait
un avantage, pouvoir démarrer très vite. Mais le groupe Regourd est vite
apparu plus solide financièrement. Partout où le groupe opère -c'est le
cas à Aurillac, Castres ou Lorient- il est très bien perçu (...). Enfin,
argument de poids, elle va localiser ses appareils à Clermont-Ferrand et
fournir du travail à l'atelier de maintenance de Hop ! en grande
difficulté (...). Pour la CCI de Clermont-Ferrand,
pour les entreprises locales, c'est le soulagement (...). Rallier Orly, c'est important pour ceux qui
veulent aller dans le centre de Paris, mais aussi pour ceux qui veulent
venir chez nous (...). Lorsque nous sommes en train de négocier (...)
l'installation d'une entreprise, il est évident qu'elle regarde les
moyens de communication parce que toute sa vie ne se déroulera pas
ici" (...).
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Ryanair, c'est du costaud !
(source La Tribune) 27 juillet - Pendant ces trois mois au
cours desquels les 99% de sa flotte étaient clouées au sol, Ryanair a
enregistré une chute de plus de 2 milliards d'euros de son chiffre
d'affaires, passant de 2,3 milliards d'euros l'an dernier à 125 millions
d'euros cette année, soit une dégringolade de 95%. Mais le résultat net
n'a chuté "que" de 430 millions d'euros environ, passant d'un bénéfice
de 243 millions d'euros l'an dernier à une perte de 185 millions d'euros
cette année. Cette performance est la conséquence d'une baisse des coûts
de 85% réalisée à la vitesse de l'éclair (suppressions de postes,
fermeture de bases aéroportuaires, réductions de salaires...), et qui va
se poursuivre au cours des prochaines semaines. Résultat,
Ryanair a limité la casse en termes de consommation de cash. Et, avec le
report de certains investissements et un prêt de 600 millions de livres
obtenu auprès de la banque d'Angleterre (658 millions d'euros), la
compagnie affiche un niveau de cash élevé de 3,9 milliards d'euros,
légèrement supérieur à celui de l'an dernier (...).
Pour l'ensemble de son exercice qui s'achèvera fin mars 2021, Ryanair
compte transporter 60 millions de passagers seulement, contre 149
millions l'an dernier, à condition qu'il n'y ait pas de deuxième vague.
Malgré ce grand plongeon, le groupe entend néanmoins
profiter de la crise pour gagner des parts de marché (...).
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Chine: des forfaits illimités pour relancer le trafic aérien
(source AFP) 28 juillet - La plus grosse compagnie aérienne chinoise,
China Southern, est devenue mardi la dernière en date en Chine à
lancer des forfaits de vols illimités, pour tenter de relancer
un secteur lourdement frappé par le Covid-19 (...). Depuis mardi, China
Southern propose un forfait à 3699 yuans (450 euros) permettant
de voyager à volonté sur des vols intérieurs entre fin août et début
janvier. Au moins huit compagnies aériennes en Chine ont lancé
ces dernières semaines des offres similaires pour tenter d'attirer des
voyageurs, encore réticents à se déplacer à l'heure où de petits foyers
d'infection sont signalés à différents endroits du pays.
China Eastern, deuxième compagnie aérienne en nombre de
passagers, propose quant à elle des vols intérieurs illimités le
week-end (...).
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IAG : perte nette de 3,8 milliards d'euros au premier semestre et levée de fonds
(source AFP) 31 juillet - Le groupe aérien IAG a publié
vendredi une perte nette de 3,8 milliards d'euros au premier semestre
et entend lever des fonds pour faire face à la crise du transport aérien
découlant de la pandémie (...). Son chiffre d'affaires a
fondu de moitié à 5,3 milliards d'euros au cours des six premiers mois
de l'année (...).
Cette crise sans précédent pousse le groupe à se
restructurer en profondeur, avec notamment la suppression déjà annoncée
de 12.000 emplois chez British Airways. IAG estime
qu'il faudra attendre au moins 2023 pour que la demande retrouve ses
niveaux de 2019 (...). Le groupe
cherche en outre à rediscuter les termes de l'acquisition prévue de la
compagnie espagnole Air Europa, annoncée fin 2019 pour un milliard
d'euros. IAG est en outre dans l'obligation de renforcer ses
finances d'où son projet dévoilé vendredi d'augmenter son capital de
2,75 milliards d'euros, ce qui devra être approuvé par les actionnaires
réunis en assemblée générale le 8 septembre.
Qatar Airways, son
principal actionnaire avec 25,1% du capital, s'est déjà engagé à
participer à l'opération, précise IAG. Ces dernières semaines,
le groupe avait déjà obtenu un prêt de 300 millions de livres des
pouvoirs publics au Royaume-Uni et a étendu son partenariat commercial
avec l'émetteur de cartes de crédit American Express, ce qui va lui
permettre de recevoir 750 millions de livres.
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Singapore Airlines enregistre une perte record entre avril et juin
(source AFP) 30 juillet - Singapore Airlines a essuyé une perte
record de 693 millions d'euros au premier trimestre de son exercice
décalé 2020-2021 (...). La compagnie a supprimé sur la période
96% des liaisons proposées d'ordinaire aux passagers (...). Pour faire face à ses difficultés financières,
Singapore Airlines a affirmé avoir procédé à une levée de fonds de 6,8 milliards d'euros (...).
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Safran anticipe une baisse de chiffre d'affaires de 35% sur l'année mais affiche des objectifs solides pour le deuxième semestre
(source AFP) 30 juillet - Le groupe Safran prévoit une baisse
de son chiffre d'affaires ajusté « d'environ 35% » en 2020 mais
table sur son plan d'adaptation, qui évite les licenciements en France,
pour surmonter la crise provoquée par l'épidémie de Covid-19 (...).
Au premier semestre, le groupe a subi un recul de son chiffre d'affaires
de 27,6% à 8,8 milliards d'euros, sous l'effet de l'effondrement du
trafic aérien qui affecte les activités de services du groupe et des
baisses de cadences des avionneurs qui se traduit par la baisse des
livraisons de moteurs et d'équipements aéronautiques (...).
S'appuyant sur l'hypothèse d'une « reprise progressive du trafic aérien
qui s'intensifierait à partir de septembre », le groupe prévoit pour
2020 une « baisse du chiffre d'affaires ajusté d'environ 35% ». Sur
l'année, il table sur une marge opérationnelle de 10% --elle était 10,8%
au premier semestre-- et un flux de trésorerie disponible « positif au
second semestre », après l'avoir été de 901 millions d'euros sur les six
premiers mois de l'année (...). Le groupe, qui
employait avant-crise 95.000 personnes et 5.000 intérimaires, a réduit
d'un quart ses effectifs à l'étranger (-13.000
personnes) (...). En France,
où Safran comptait avant-crise 45.000 salariés et 3.000 intérimaires, le
groupe a conclu avec les syndicats un « accord de transformation
d'activité » qui doit lui permettre de « passer les 12 à 18 prochains
mois de crise en préservant les compétences et la compétitivité des
activités françaises » et en évitant les licenciements. Le groupe
prévoit d'embaucher 300 à 400 jeunes. Ce plan comprend un
dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD), qui permettra de
« garder 5.000 à 6.000 personnes », selon M. Petitcolin, des mesures
d'incitation au départ en retraite pour 3.000 personnes et des éléments
de modération salariale. Le volet innovation du plan de
soutien à l'aéronautique mis en place par le gouvernement français
« devrait permettre de sauver au moins 1.000 emplois » dans les
activités de recherche-développement, selon le patron de Safran.
L’objectif, « ambitieux » a-t-il reconnu, est de développer un avion
neutre en carbone d'ici 2035 (...). Safran a ainsi livré
450 moteurs LEAP, qui équipent tous les Boeing 737 MAX et plus de la
moitié des Airbus A320. C'est presque moitié moins qu'un an plus tôt et
le groupe s'attend à n'en livrer que « de l'ordre de 800 » sur l'année,
contre 1.736 l'an passé (...).
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Airbus annonce une perte nette de 1,9 milliard d'euros au premier semestre mais se dit prêt pour traverser la crise
(source AFP) 30 juillet - L'effondrement du trafic aérien a fait
plonger Airbus dans le rouge au premier semestre, reflétant la division
par deux de ses livraisons d'avions, mais l'avionneur s'estime désormais
en ordre de bataille pour traverser la crise provoquée par le
coronavirus. L'avionneur européen a subi une perte
nette de 1,9 milliard d'euros sur les six premiers mois de l'année,
à l'image des 2,4 milliards de dollars de perte son rival américain
Boeing, englué dans la crise du 737 MAX mais qui peut davantage
s'appuyer sur ses activités de défense (...).
Airbus, qui a enregistré 298 commandes nettes au premier semestre, a
livré 196 avions sur la période. Les compagnies aériennes,
mises à genoux par l'effondrement du trafic, cherchent à repousser leurs
livraisons ou sont dans l'incapacité de les réceptionner en raison des
fermetures de frontières (...). Le chiffre
d'affaires s'en ressent: à 18,5 milliards d'euros, il a
baissé de 39% sur le semestre, de 48% pour la seule
division Avions commerciaux, à 12,5 milliards d'euros (...).
Pour s'adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait
retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025, l'avionneur a baissé
ses cadences de production de 40% par rapport à ce qu'il prévoyait
avant-crise, avec 40 Airbus A320 produits par mois (contre 60 en 2019),
4 A220 et 2 A330. L'avionneur effectue toutefois « un petit ajustement
de la cadence de production de l'A350 de 6 à 5 appareils par mois ».
Airbus produisait avant-crise 9 à 10 long-courriers A350 par mois, ce
qui lui permettait d'atteindre l'équilibre sur ce programme. Et
malgré l'appel de responsables locaux mercredi à maintenir le projet
d'ouverture d'une nouvelle ligne d'assemblage pour l'A321 à Toulouse,
Airbus maintient le gel du projet. « Nous ne pouvons pas
investir dans une nouvelle installation de production alors que (...)
nous n'avons pas l'activité pour la remplir », justifie
l'avionneur (...).
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ADP va "adapter en profondeur le projet de réaménagement de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle"
(source La Tribune) 29 juillet - Frappé de plein fouet par la crise que
traverse le transport aérien, ADP réduit ses coûts. En plus de vouloir
diminuer ses charges courantes de 550 millions d'euros en 2020, le
gestionnaire d'infrastructures aéroportuaires, parisiennes notamment,
veut réduire sa masse salariale pour revenir à un résultat net positif
dès 2021. Plutôt que de supprimer massivement des
postes, le groupe entend privilégier les réductions de salaires
"raisonnables et suffisantes", selon son PDG Augustin de Romanet, pour
qui "il n'est pas question de déséquilibrer les budgets familiaux" des
salariés, au nombre de 6.300 dans le groupe (...). Des
négociations avec les syndicats vont s'étaler de fin août à fin
septembre pour signer plusieurs accords : l'un sur l'activité partielle
de longue durée (APLD), un accord de performance collective (APC) qui
passe généralement par des baisses de salaire ou une augmentation du
temps de travail, et un dispositif de rupture conventionnelle collective
(RCC). Les économies passeront également par une
baisse des investissements (...).
À Roissy-Charles de Gaulle, ADP va mener
une "adaptation" du projet de réaménagement de l'aéroport, lequel
passait essentiellement par la construction d'un terminal 4 d'une
capacité de 40 millions de passagers par an.
"L'autorisation environnementale relative au projet de réaménagement de
l'aéroport Paris CDG devait faire l'objet d'une enquête publique en
novembre 2020. Le Groupe ADP a décidé de conduire une adaptation du
projet pour tirer les conséquences sanitaires et en termes de prévisions
de trafic de la crise actuelle, préparer l'arrivée de l'avion à
hydrogène et répondre aux recommandations de l'autorité
environnementale. Ce travail aura pour objectif de créer les conditions
d'une enquête publique sur le projet ainsi réadapté en profondeur",
explique ADP dans un communiqué (...).
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Informatique: sous son "nuage" très américain, l'Europe s'inquiète
(source AFP) 2 août - Assise sur une gigantesque mine de données, cet
"or du XXIe siècle", l'Europe risque-t-elle d'en perdre totalement la
maîtrise à force de se reposer sur les services des géants de
l'informatique américains? C'est ce que redoutent experts et
gouvernements. Les signatures de grands contrats de "cloud"
entre grands groupes ou institutions européennes et géants américains de
l'informatique se sont succédé récemment: Google Cloud
avec Renault et Orange, Deutsche Bank ou Lufthansa,
Amazon Web Services avec Volkswagen, Microsoft avec le ministère de la
Santé français pour les données de recherche françaises...
"Cloud" ou "nuage": ce terme désigne divers services qui permettent
d'obtenir en ligne de la ressource informatique -stockage et calcul -
sans être obligé d'avoir soi-même son propre parc informatique, coûteux à entretenir et à renouveler (...).
"La plupart des données européennes sont stockées hors de
l'Europe, ou, si elles sont stockées en Europe, sur des
serveurs appartenant à des sociétés non européennes", s'alarmaient à la
mi-juillet des experts et responsables de médias (...).
L'UE est en train de "perdre son influence sur la sphère numérique, à un
moment où elle a pris un rôle central dans l'économie du continent",
déploraient-ils. Au début du mois, un haut fonctionnaire
français livrait un diagnostic encore plus abrupt, lors d'une
réunion de professionnels de l'informatique à laquelle l'AFP assistait
sous condition de respecter l’anonymat des interlocuteurs. "On a
un énorme sujet de sécurité et de souveraineté autour des clouds",
expliquait-il. "Dans beaucoup de cas, c'est une
facilité, voire une trahison" pour des entreprises ou
institutions européennes que d'aller "se débarrasser de tout cela"
auprès d'acteurs non-européens "parce c'est plus simple", a-t-il dit,
sans donner toutefois d'exemple spécifique. "Pourtant nous avons de très
bons acteurs dans le cloud et le traitement de données." L'une
des sources d'inquiétude des Européens vient du "Cloud Act", la législation
américaine qui permet aux puissantes agences de sécurité des États-Unis
d'avoir accès dans certains cas aux données hébergées par les
fournisseurs américains, où qu'elles se trouvent sur la planète (...).
Au-delà même de l'intégrité des données, c'est la capacité à les
exploiter et à en tirer parti qui inquiète beaucoup d'experts et de
décideurs européens (...). Les gouvernements allemands
et français ont annoncé en juin dernier le projet "Gaia X", pour faire
émerger une offre européenne. Plutôt que de chercher à
encourager une ou des entreprises géantes type Gafa, capables de
proposer une multitude de services - stockage, puissance de calcul,
outils de traitement de données et d'intelligence artificielle, outils
de chiffrement et de sécurité -, Paris et Berlin veulent faire émerger
un réseau d'entreprises européennes fonctionnant selon les mêmes normes
et standards. Une sorte de "place de marché" ou chaque client
potentiel trouverait tout ce dont il a besoin, sans quitter la
juridiction européenne. Et qui fonctionnerait suivant une
logique décentralisée, peut-être plus compatible avec les enjeux futurs
du traitement des données industrielles et notamment de celles issues
des objets connectés.
Revue de presse
Boursière
>
Les recommandations des analystes
(source Investir) 3 août - Air France-KLM : Berenberg diminue son
cours cible de 4,75 à 3,2 euros. Barclays l’abaisse également de 3,6 à
3,3 euros. HSBC en fait de même et passe de 4,2 à 3,5 euros.
>
Air France-KLM : chute de 7%, les prévisions d'un analyste
(source CercleFinance) 3 août - Oddo a confirmé ce matin son conseil
neutre sur la valeur et a ajusté son objectif de cours à 4.2 E contre
4.3 E. Air France-KLM a accéléré le retour de ses
capacités avec un nouvel objectif de recul limité à 55% au 3ème
trimestre 2020 par rapport au 3ème trimestre 2019 (contre -80% annoncé
précédemment et -74% chez IAG), de 35% au 4ème trimestre (contre -60%
précédemment et -46% chez IAG) avant de revenir sur une baisse de -20%
en 2021 (inchangée et -24% pour IAG).
' La société continue d'anticiper un retour à une offre pré-crise pas
avant 2024 (contre 2023 pour IAG par exemple). Elle anticipe un EBITDA
encore négatif sur le S2 2020 (mais à première vue de moindre ampleur
que sur le S1) ' indique Oddo. ' Nous tablons sur un FCF
(free cash flow ou flux de trésorerie disponible) ajusté
de -4.7 MdE, ce qui porte la dette nette à 7.1
MdE (10.1 MdE sans retenir le prêt d'actionnaire comme un apport de
fonds propres) ' rajoute le bureau d'analyses.
>
Air France - KLM : l'action de la compagnie aérienne est en équilibre sur un fil
(source abcbourse) 31 juillet - La situation technique se tend pour
l'action Air France-KLM qui teste avec insistance son ultime zone de support
située à 3,5 euros. Cette dernière a été passée brièvement en séance
mais pour l'instant elle résiste en clôture. Il va sans dire que la
pression est forte et que l'attirance des plus bas historiques, situés à
3,01 euros est de plus en plus pressante. Il faut dire que le
secteur d'activité est très durement touché. Après avoir connu un
deuxième trimestre noir qui s'est soldé par une activité extrêmement
réduite et une perte de 2,6 milliards d'euros, le redémarrage se fait
toujours attendre. Il faudra a priori de longs mois pour retrouver une
situation à peu près normalisée ce qui explique largement la
désaffection dont est victime le titre. À court terme nous ne
voyons aucune raison permettant d'anticiper un rebond, d'autant que les
indicateurs avancés sur les réservations de la rentrée sont encore très
très faibles.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,37 euros en clôture lundi
3 août. Elle est en forte baisse de -10,96% sur une semaine.
Les résultats du deuxième trimestre, s'ils ont été conformes aux
prévisions, ont été très négatifs. Cela valorise le groupe Air
France-KLM à 1,44 milliards d'euros.
Elle se rapproche de son plus bas historique, 3,055
euros le
14 juin 2012. Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 4,28 euros.
Plusieurs analystes ont baissé leurs prévisions de cours après la
publication des résultats semestriels. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en légère hausse de 1$ à 44$. Depuis deux mois, il varie très
peu. Au début de l'épidémie de
coronavirus, il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
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