N°770, 24 août 2020
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La Revue de Presse du lundi
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KLM staat voor zware onderhandelingen (KLM fait face à des négociations difficiles)
(source Algemeen Dagblad traduit avec Deepl) 21 août - Jamais
auparavant les négociations entre KLM et les syndicats n'ont été
soumises à autant de pression qu'aujourd'hui. La survie de la
compagnie aérienne est conditionnée à des réductions drastiques et
d'énormes pertes d'emplois. Et même dans ce cas, il n'est nullement
certain que KLM survivra à la crise de la couronne (...). Sous
cette couverture nuageuse noire, des négociations seront entamées demain
entre KLM et les syndicats sur le sauvetage de la compagnie aérienne.
Ces dernières semaines, les deux camps ont déployé tous leurs signaux
d'alerte, y compris une action en justice sur la méthode de
licenciement, la colère sur les conditions de l'aide gouvernementale et
les querelles sur une augmentation de salaire convenue - que KLM a
unilatéralement suspendue. Les discussions sur les
accords à KLM ont été tumultueuses ces dernières années, cette fois
c'est tout ou rien. Un plan d'assainissement et d'austérité complet doit
être mis en place avant le 1er octobre. Sinon, KLM ne remplira pas les
conditions du cabinet, qui lui a prêté un milliard d'euros en juin et a
garanti 2,4 milliards d'euros supplémentaires de prêts commerciaux.
L'entreprise et les syndicats sont tout à fait d'accord
sur un point. La survie de l'entreprise et de tous les emplois est en
jeu. Une étude économique de SEO, affiliée à l'université d'Amsterdam,
montre qu'il ne s'agit pas d'une rhétorique creuse. Elle décrit comment
- et si - l'aviation néerlandaise se redressera après la crise de la
couronne. La situation actuelle, dans laquelle les restrictions
de voyage sont levées, puis réimposées, semble mettre l'aviation sur la
voie d'un redressement au cours du premier semestre de 2022. Ensuite,
selon SEO, Schiphol va également croitre vers les 500.000 vols, qui
étaient jusqu'à récemment la norme. Une condition pour une telle reprise
est qu'un vaccin contre la Covid-19 soit trouvé d'ici la fin de l'année
prochaine.
Tout cela sera différent avec une nouvelle épidémie de Covid-19.
Dans ce cas, les économistes craignent que KLM ne doive réduire son
réseau d'au moins la moitié. Schiphol desservirait ainsi "quelques"
destinations intercontinentales. Et en cas de nouvelles poussées
coronariennes et de mutations du virus, à chaque fois le rideau tombera
pour KLM, laissant Schiphol avec pas plus d'un sixième des 72 millions
de passagers en 2019. Les huit syndicats de KLM
reconnaissent que des mesures drastiques sont inévitables. La
majorité, cependant, s'oppose à ce qu'ils considèrent comme une
"dictature gouvernementale". Afin de se conformer au plan de sauvetage,
KLM est tenu par le Cabinet de réduire les coûts d'au moins 15 %, ce qui
stipule que tous les salaires supérieurs à la valeur modale (36 500
euros bruts) seront réduits. KLM s'en tient strictement à ces
conditions, malgré une motion dans laquelle la Chambre basse demande que
la limite soit fixée à 1,5 fois le modal (55 000 euros). Nous en avons
été informés par le gouvernement", déclare un porte-parole de la
compagnie aérienne. Mais cela ne change pas les conditions fixées par le
cabinet, dit-elle. Nous les respecterons jusqu'à ce que le gouvernement
les adapte ou se contente d'une interprétation différente".
Cela est confirmé par
le ministère des finances. "Il est très important que l'entreprise
réduise ses coûts", déclare un porte-parole. "Malheureusement, il est
inévitable que cela nécessite une contribution du personnel. Des accords
ont été conclus entre le ministère et l'entreprise, de sorte que les
enjeux ont été clarifiés. C'est à KLM, avec les syndicats et le comité
d'entreprise, d'y mettre les mains et les pieds. Nous vérifierons
ensuite si les conditions convenues ont été respectées".
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Air France repart demain à Pékin
(source Air Journal) 19 août - Comme annoncé au début du mois,
la
ligne de la compagnie nationale française entre les deux capitales ne
sera pas franchement directe, mais opérée le jeudi à partir du 20 aout
2020. Un Boeing 777-300ER décollera de Paris-CDG à 21h40 pour se poser
le lendemain à 13h45 dans l’aéroport de Tianjin-Binhai, à une centaine
de kilomètres de la capitale chinoise, puis à Seoul-Incheon à 20h20. Le
vol retour décollera le vendredi à 22h00 de Corée du Sud pour arriver à
22h50 à Pékin-Capital, pour en repartir samedi à 0h50 et se poser à
Roissy à 5h45. Cette rotation s’ajoute aux deux hebdomadaires
proposées par Air France entre Paris-CDG et Shanghai-Pudong (là aussi
via Séoul), objet début juillet d’une bisbille sur la réciprocité ; La
France devient ainsi le premier pays de l’Union européenne à disposer
d’un vol direct au départ de Pékin, rappelait l’ambassade en Chine.
Mardi, cette dernière précisait que les passagers « intéressés peuvent
contacter directement le centre d’appel d’Air France en Chine au 4008
808 808 » pour quitter Pékin. Depuis la fin du printemps,
d’autres compagnies ont été autorisées à reprendre les vols directs
entre l’Europe et la Chine : KLM, Lufthansa, Finnair, Swiss, British
Airways, Virgin Atlantic Airways et Neos – ainsi que les principales
compagnies chinoises, Air China, Capital Airlines, China Eastern, China
Southern, Hainan Airlines, Juneyao Air et Xiamen Airlines.
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Air France : la Navette Toulouse – Orly est de retour
(source Air Journal) 24 août - L’aéroport de Toulouse a retrouvé ce
lundi la Navette de la compagnie aérienne Air France vers Paris-Orly, en
plus des vols vers CDG. Depuis ce 24 aout 2020, la
compagnie nationale française propose jusqu’à 10 vols par jour entre sa
base à Paris-Orly et l’aéroport de Toulouse-Blagnac, en plus des six
déjà opérés vers Roissy (...).
Au total, jusqu’à 16 vols seront
assurés chaque jour entre la Ville Rose et Paris, permettant des
correspondances sur l’ensemble du réseau Air France. Elle met en avant
dans un communiqué la relance progressive du long-courrier à Orly : à
compter de lundi prochain 31 aout, les liaisons vers Cayenne (Guyane),
Fort-de-France (Martinique), Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et Saint-Denis
de La Réunion seront à nouveau assurées (...).
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La Nouvelle-Calédonie tente de sauver ses deux compagnies aériennes
(source La Tribune) 20 août - Depuis cinq mois jour pour jour la
Nouvelle-Calédonie est en quelque sorte « sous cloche ». Les vols
réguliers internationaux au départ et à destination de l'archipel ont
été suspendus le 20 mars dernier et le resteront au moins jusqu'au 24
octobre. Une mesure qui « doit permettre à la Nouvelle-Calédonie de
continuer à maîtriser ses frontières dans le but de limiter le risque
d'introduction du coronavirus », explique le gouvernement de ce
territoire français du Pacifique sur son site internet. À ce jour, 23
cas de contamination au Covid-19 ont été recensés dans l'archipel depuis
le 18 mars, dont aucun local. Le dernier remonte au 7 août.
Reste que cette quasi absence de vols a des répercussions directes sur
les deux compagnies aériennes de la Nouvelle-Calédonie. Majoritairement
détenues par la collectivité, Air Calédonie Internationale (ACI) et Air
Calédonie (Aircal) affichent respectivement des baisses de trafic
passagers de 91% et de 40%. « Des
mesures d'économie pour baisser la masse salariale de 20%, sans
licenciement sec, sont en train d'être mises en œuvre et conditionnent
l'obtention d'un PGE de 4,8 milliards CFP (40 millions
d'euros) que nous avons demandé », a déclaré
aujourd'hui à la presse Didier Tappero, directeur général d'ACI. La
compagnie souhaite reporter le remboursement des billets d'avion,
achetés avant la crise, par des avoirs. Le montant des remboursements a
été évalué à 3 milliards CFP. De son côté, Aircal a sollicité un
PGE avec une première tranche de 500 millions CFP (4,1
millions d'euros).
Depuis le début de la crise mi-mars, ACI enregistre des pertes
mensuelles de 570 millions de francs Pacifique (4,7 millions d'euros),
alors qu'elle n'opère plus que trois vols hebdomadaires vers Tokyo
(escale pour Paris), deux vers Sydney et deux à destination de Wallis et
Futuna, contre 24 vols par semaine auparavant. Un seul vol hebdomadaire
Nouméa-Tokyo est ouvert aux passagers. Dans le cadre du renouvellement
de sa flotte, ACI a décidé de différer la réception d'un Airbus A320neo
de mai à novembre 2020 et d'un second, de février 2021 à septembre 2023.
Quant à Aircal, la compagnie domestique qui dessert notamment les
îles Loyauté, prévoit un déficit de 1,2 milliard de francs Pacifique (10
millions d'euros) en 2020 et mise sur des économies, une hausse des
tarifs et une contribution publique pour se maintenir à flot. « La
fermeture des frontières calédoniennes et des autres pays de la région
rend par ailleurs impossible la formation réglementaire des pilotes,
dont les licences arrivent à échéance fin novembre, ainsi que la
maintenance d'un de nos ATR », a en outre indiqué Samuel Hnepeune, PDG
d'Aircal. Si aucune solution n'est trouvée, la compagnie pourrait se
trouver dans l'obligation de cesser totalement son activité, a-t-il
averti.
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Les méthodes radicales de British Airways pour réduire sa masse salariale
(source La Tribune) 18 août - British Airways brûle 20
millions de livres par jour (22 millions d'euros) et, pour survivre à la
crise sans précédent qui frappe le transport aérien et revenir très vite
dans le vert avec un niveau de rentabilité parmi les plus élevés du
secteur comme cela était le cas avant la crise du Covid, la compagnie
britannique n'y va pas par quatre chemins. Plus
durement impactée que ses concurrentes européennes en raison d'une
exposition plus forte au marché nord-américain et à la clientèle
professionnelle, tous deux en totale déliquescence,
mais aussi en raison de la sévérité des mesures de quarantaine
pour les passagers imposées par le gouvernement britannique,
British Airways, qui n'a pas reçu d'aides d'État massives contrairement
à Air France-KLM et Lufthansa, taille à son habitude drastiquement et
brutalement dans sa structure de coûts, en particulier ses coûts sociaux,
quitte à provoquer les protestations des syndicats et de
nombreux députés, dont certains, ceux de la commission
Transports de la Chambre des Communes notamment, n'ont pas
hésité en juin à qualifier British Airways de
"honte nationale
pour tenter de tirer profit de la pandémie afin de réduire les
conditions de travail de son personnel" (...).
Après avoir signé début août un
accord avec les pilotes pour limiter à 270 les licenciements (contre
1275 prévus initialement), en échange d'une baisse temporaire des
salaires de 20%, la direction s'attaque désormais aux personnels au sol
et aux personnels navigants commerciaux (PNC, ou hôtesses et stewards)
basés en Angleterre, soit 30 000 salariés environ qui resteront dans la
compagnie une fois les 12 000 suppressions de postes concrétisées.
Pour ces derniers, British Airways compte changer leur contrat avec des
conditions moins-disantes pour la majorité d'entre eux, même si les
cotisations patronales pour les pensions de retraite seront augmentées
de 11%. Appelé "fire and rehire", ce schéma, légal en Grande-Bretagne
(mais pas en Irlande), s'apparente à un licenciement suivi dans la
foulée d'une réembauche avec un autre contrat, aux conditions dégradées.
Pour les hôtesses et stewards, cette mesure va mettre fin à l'existence
de trois contrats différents au profit d'un contrat unique, réduisant
fortement la rémunération des plus hauts salaires et améliorant d'une
manière non précisée celle de 40% des PNC disposant déjà de bas
salaires, essentiellement ceux qui ont été embauchés après 2011. Pour
ces derniers, la différence de traitement avec leurs collègues est telle
qu'ils ne volent jamais avec leurs collègues plus anciens dans le but
d'éviter des tensions entre les PNC. Pour les plus anciens,
la baisse de rémunération est brutale : -20% sur le salaire de base et
une réduction "considérable", selon l'un d'eux, des indemnités liés aux
vols, comme l'indemnité repas (...).>
Les PNC
que la compagnie avait prévu de conserver avaient jusqu'à lundi
midi pour dire s'ils acceptaient ou pas de rester dans la compagnie avec
un nouveau contrat, censé démarrer le 1er novembre. En cas de
refus, les salariés n'ont pas d'autre alternative qu'un licenciement,
même si la compagnie s'en défend (...). Indigné, le syndicat
Unite n'a pas beaucoup de cartouches. Vu le nombre extrêmement limité de
vols assurés par British Airways (environ 15% de son programme) et de
passagers transportés, une grève comme l'envisage le syndicat n'aurait
pas beaucoup d'impact sur la direction. Aussi cherche-t-il à frapper
autrement en demandant, avec de nombreux parlementaires, que seules les
compagnies "socialement responsables" puissent conserver leur précieux
créneaux horaires de décollage et d'atterrissages. Sur le seul
plan économique, il est clair que si British Airways parvient à ses
fins, la compagnie va disposer d'un avantage compétitif énorme par
rapport à d'autres concurrents, notamment Air France, qui va supprimer
moins de postes (7 500) et n'entend pas pour l'heure toucher aux
conditions de travail et de rémunération des employés qui resteront dans
le groupe.
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Lufthansa : les PNC approuvent la baisse des revenus
(source Air Journal) 18 août - Alors que les négociations sont dans
l’impasse avec le personnel au sol, la compagnie nationale allemande a
reçu le 17 aout 2020 une bonne nouvelle de la part de ses PNC : elle
devrait pouvoir économiser plus de 500 millions d’euros suite au feu
vert donné par 87,9% d’entre eux à la nouvelle convention collective.
Selon le syndicat UFO, cet accord est une « étape importante » pour
aider Lufthansa à surmonter les difficultés financières engendrées par
la pandémie de Covid-19. Il évite surtout la
suppression de 2600 postes sur 22.000, le personnel de cabine acceptant
en échange le gel des salaires, une augmentation du travail à temps
partiel et la suppression de certaines primes. Selon UFO, le maintien des emplois est garanti
jusqu’en 2024. Le syndicat souligne toutefois que des détails
« importants » doivent encore être finalisés, et se réserve le droit de
recourir à des « actions » si nécessaire ; Lufthansa peut de son côté
annuler l’accord avec un préavis de deux semaines, en cas de dégradation
« dramatique » des conditions économiques. Les plus de 500
millions d’euros ainsi économisés représentent environ un quart des
économies visées par la compagnie de Star Alliance, qui doit encore
négocier avec les pilotes et donc le sol. Lufthansa vient de dévoiler
une perte historique au deuxième trimestre. Début juillet, le groupe qui
possède aussi les compagnies Austrian Airlines, Brussels Airlines et
Swiss International Air Lines annonçait un vaste programme de
restructuration intitulé ReNew, avec pour objectif de « maintenir la
compétitivité mondiale et la viabilité future du groupe »: il implique
la suppression de 22.000 emplois à plein temps dans l’ensemble du groupe
(qui au 30 juin comptait 129.400 employés), et une réduction de la
flotte « d’au moins 100 avions ».
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Pas de licenciements secs de pilotes avant avril 2021 chez Lufthansa
(source AFP) 19 août - Lufthansa a annoncé mercredi la signature d'un
accord avec ses pilotes renonçant à tout licenciement sec avant avril
2021 en contrepartie de réductions de coûts salariaux face à la pandémie
de coronavirus. "Lufthansa a signé un accord de court terme avec
le syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit (VC) pour mettre en place des
mesures visant à gérer la crise du coronavirus", a indiqué le premier
groupe aérien européen dans un communiqué. Ce plan, valable
jusqu'à la fin de l'année, prévoit "que les licenciements secs [de
pilotes]" soient menés "au plus tôt au deuxième trimestre 2021", soit
début avril. En contrepartie, les pilotes s'engagent à la
réduction de certains revenus et gratifications. Des hausses de
salaires négociées pour 2020 seront par ailleurs décalées à 2021, ajoute
le groupe. Lufthansa a toutefois averti que le "nombre de
licenciements secs ne pourra être limité qu'avec un accord de long
terme". Le groupe suggère notamment des mesures de réduction du
temps de travail ou des salaires, en échange d'emplois conservé (...). Le groupe a été sauvé de la faillite par
l'État allemand, avec une aide de 9 milliards d'euros et une
participation de Berlin à son capital.
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SAS Scandinavian: la recapitalisation approuvée par Bruxelles
(source Air Journal) 20 août - Après Air France, KLM Royal Dutch
Airlines ou Lufthansa, la Commission européenne continue d’utiliser son
« cadre temporaire » pour accepter les aides d’état aux compagnies
aériennes, afin de leur fournir « un soutien de trésorerie urgent dans
le contexte » de la crise sanitaire. Le feu vert signifié à SAS Scandinavian
le 17 aout 2020 porte sur une recapitalisation de 11 milliards
de couronnes suédoises (environ 1 milliard d’euros), elle-même
partie d’un fait partie d’un programme plus large, qui prévoit également
une participation importante des investisseurs privés « y compris la
conversion de titres de créance privés en cours en capitaux propres ».
La vice-présidente exécutive de la CE Margrethe Vestager, en charge
de la politique de concurrence, a déclaré dans un communiqué : « SAS
joue un rôle clé pour la connectivité et l’économie des pays
scandinaves. Comme de nombreuses autres entreprises actives dans le
secteur aéronautique, SAS a été durement touché par la crise actuelle.
Avec cette mesure, le Danemark et La Suède contribuera jusqu’à 1
milliard d’euros à la recapitalisation de SAS et aidera la compagnie
aérienne à surmonter la crise actuelle ». Dans le même
temps, poursuit la commissaire, les États membres « seront suffisamment
rémunérés pour les risques assumés par les contribuables, et le soutien
sera assorti de conditions pour limiter les distorsions de concurrence.
Je salue la participation des investisseurs privés au plan, car elle
limite le besoin d’aide d’État, tout en contribuant à la reprise des
entreprises touchées par l’épidémie de coronavirus » (...).
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La Suède rejette une garantie de crédit pour Norwegian Air Shuttle
(source AFP) 18 août - La Suède a rejeté mardi la demande de garantie
de crédit formulée par la compagnie à bas coûts Norwegian Air Shuttle,
en difficulté financière, dans le cadre d'un programme de sauvetage des
compagnies aériennes, durement touchées par le Covid-19.
L'institut suédois de la dette (Riksgälden) considère «qu'au 31 décembre
2019, il y avait un risque très élevé que Norwegian ne soit pas en
mesure de remplir ses engagements financiers et qu'à ce moment-là, la
compagnie ne soit pas jugée capable de gérer un endettement
supplémentaire». Une garantie de crédit d'État «ne peut être
accordée qu'aux compagnies aériennes dont la viabilité financière a été
évaluée au 31 décembre 2019», a par ailleurs motivé Riksgälden dans un
communiqué. Aucun montant officiel n'avait été arrêté en amont de cette
décision, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'institut (...).
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Les incertitudes sanitaires brisent la reprise du trafic aérien en Europe
(source Les Échos) 19 août - C'est la rechute ! Alors que le trafic
aérien avait retrouvé une trajectoire ascendante, la décision du
Royaume-Uni et d'autres États d'imposer des quarantaines aux voyageurs
en provenance de zones à risques, a douché les espoirs de reprise des
compagnies européennes. Pour la première fois depuis la levée des
confinements, fin mai, l'offre de sièges des compagnies aériennes a
légèrement baissé, de 0,2 %, cette semaine, comparée à la semaine
précédente, selon les chiffres d’OAG, le spécialiste britannique de la
collecte des horaires de vol. Et ce, alors que le nombre total de sièges
mis en vente venait juste de repasser au-dessus du seuil de 50 % du
niveau de 2019. Ce reflux de l'offre est plus sensible en
Amérique du Nord et en Asie, mais il n'épargne pas l'Europe, qui avait
pourtant fait une belle remontée. Dès l'annonce de la décision
britannique, la plus volontariste d'entre elles, Ryanair a annoncé une
réduction de 20 % de son offre en septembre et en octobre, pour
s'adapter à la baisse des réservations. Sa concurrente EasyJet a
confirmé, ce lundi, la fermeture de trois de ses 11
bases au Royaume-Uni
(Londres-Stansted, Londres-Southend et Newcastle). L'une comme l'autre
ont également multiplié les annulations de vols (...). Alors
qu'Air France - qui n'a pas publié de chiffre de trafic depuis avril -
avait prévu de remettre en ligne 35 % de son programme de vols en
juillet et 40 % en août, le trafic à Roissy-CDG en juillet était encore
inférieur de 76,7 % à celui de juillet 2019, ce qui en dit long sur le
niveau de remplissage des avions. Même décalage pour les
aéroports régionaux. « En moyenne, le trafic dans les aéroports français
était encore inférieur de 70 % en juillet, comparé à juillet 2019, ce
qui représente environ 20 millions de passagers en moins, estime le
président de l'Union des aéroports français, Thomas Juin. Les vols ont
repris, grâce aux efforts des compagnies, mais les taux de remplissage
se situaient plutôt entre 40 % et 50 %, contre plus de 80 %
habituellement à cette période de l'année (...). Face à cette situation,
les
représentants du transport aérien attendent désormais des gouvernements
des règles stables pour faire face à une épidémie durable. « Nous sommes
clairement dans le pire des scénarios : celui d'une crise sanitaire qui
perdure, souligne Thomas Juin. Il n'est donc plus question d'attendre
que l'épidémie disparaisse ; il faut s'organiser pour continuer à
fonctionner avec la Covid. » A l'instar de l'association des aéroports internationaux (ACI) et de
l'association des compagnies aériennes internationales (IATA), le
président de l'Union des aéroports français plaide notamment pour des
tests de dépistage avant le départ pour les passagers en provenance de
zones à risques. « Cela permettra d'éviter des mises en quarantaine qui
stoppe net le trafic aérien », affirme-t-il. Mais, là encore,
pas question d'attendre une éventuelle harmonisation des règles au
niveau mondial. « Il y a urgence, insiste Thomas Juin. La France doit
prendre les devants en passant des accords bilatéraux avec nos
principaux partenaires, afin de définir des modes opératoires précis,
comme le recours aux tests, en cas de difficultés. Sans quoi le
transport aérien ne pourra pas se reconstruire. »
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Coronavirus : Airbus et Boeing, un duopole à l'épreuve de
la crise
(source Les Échos) 20 août - Qui
d'Airbus ou de Boeing sortira le premier de la crise ? Pour l'heure, son
impact est à peu près semblable chez l'Européen comme chez l'Américain.
Les deux avionneurs ont vu leur chiffre d'affaires dans l'aviation
commerciale fondre de moitié, avec des clients aux abonnés absents, des
avions qui s'accumulent dans les hangars, des usines qui tournent au
ralenti… Tous deux ont l'intention de réduire leurs effectifs d'environ
10 % d'ici à la fin de l'année. Et l'un comme l'autre jugent nécessaire
de réduire les cadences de production de 40 % à 50 %, afin de s'adapter
à une baisse durable de la demande d'avions neufs, jusqu'en 2023 ou
2024. Pourtant, si un loto sportif des
experts de l'aéronautique civile existait, Airbus serait sans doute
donné grand favori. « Airbus a un double avantage dans cette crise,
estime Marwan Lahoud , président du directoire du fonds d'investissement
ACE Management et ancien directeur de la stratégie du groupe Airbus.
En
recréant des frontières, la crise sanitaire pénalise davantage le trafic
international que le trafic domestique, ce qui favorise le marché des
moyen-courriers. Or Boeing n'a toujours pas réglé le problème du 737
MAX. Ils ont fait une erreur en voulant le relancer vite et mal.
Résultat, ils ne sont toujours pas sortis de cette crise et ils vont
rester derrière Airbus pendant deux ou trois ans. » « Boeing est
très soutenu par les commandes militaires et n'a donc pas à craindre
pour sa survie, souligne de son côté Marc Durance, associé chez Archery
Consulting. Mais ils sont nettement désavantagés par rapport à Airbus
sur le marché des moyen-courriers. C'était déjà le cas avant le
Covid-19. Le déséquilibre entre le 737 et l'A320 n'a fait que
s'accentuer depuis, avec de nombreuses annulations chez Boeing et très
peu chez Airbus. » Boeing plombé par le 737 MAX (...) « La seule bonne
solution pour Boeing serait d'accélérer le remplacement du 737. Mais il
n'a plus les moyens de lancer un nouveau programme à 15 milliards de
dollars et les technologies permettant d'offrir un gain de consommation
suffisant pour justifier la commande de nouveaux avions ne sont pas
encore prêtes », estime-t-il. Airbus a les bons produits, dit
son patron Le patron d'Airbus, Guillaume Faury, affiche, lui, sa
sérénité. « Nous avons les bons produits pour une sortie de crise, avec
l'A321, l'A220 et l'A350, qui offrent des réductions de coûts et
d'émissions de CO2 importantes », estime-t-il. Et de constater que « ces
avions sont d'ailleurs ceux qui continuent à voler le plus en ce moment.
Nous avons donc les moyens de sortir de cette crise plus vite que les
autres, mais à condition de faire les efforts nécessaires ». Du
côté de Boeing (...) le patron du groupe, David
Calhoun, reconnaît que les moyen-courriers « ouvriront la voie à une
reprise », il se dit persuadé que « les principes fondamentaux qui ont
soutenu le transport aérien durant les cinq dernières décennies et ont
permis le doublement du trafic aérien au cours des deux dernières
décennies, restent intacts ». Le premier de ces fondamentaux est le développement de la
classe moyenne en Asie, qui tire la croissance du trafic aérien depuis
des années. L'autre donnée, plus récente, est la préoccupation
environnementale et la nécessité de remplacer, à brève échéance, quelque
2.500 avions de plus de vingt ans, dont une majorité de Boeing, par des
appareils moins gourmands en carburant et moins polluants. Même
si la crise retarde leur remplacement, les compagnies auront intérêt à
investir dans des avions de nouvelle génération, dont la consommation de
carburant est « inférieure de 25 % à 40 % », souligne-t-on chez Boeing.
Or le gain est potentiellement plus important pour les long-courriers
que les moyen-courriers. Il pourrait donc y avoir un effet de rattrapage
qui favoriserait l'avionneur américain, qui a le plus d'avions en
service et l'offre la plus large. Par ailleurs, si la crise du 737 MAX avait permis à Airbus de porter à
80 % sa part de marché à sur les monocouloirs en 2019, la crise
sanitaire l'empêche de pousser son avantage. L'avionneur européen, qui
visait 63 A320 par mois en 2021 et jusqu'à 67 en 2023, prévoit de rester
à 40 par mois jusqu'en 2022 au moins. De son côté, Boeing vise une
production de 31 MAX par mois, début 2022. Il a déjà 450 MAX qui
n'attendent plus que la levée de l'interdiction de voler pour être
livrés. Un feu vert qui pourrait intervenir dès le mois prochain, même
si leur retour en service prendra probablement plus de temps.
Une fois l'interdiction de vol levée, les clients du 737 MAX n'auront
pas d'autre choix que de prendre livraison des avions commandés. Surtout
si la reprise est au rendez-vous. Non seulement Airbus ne pourra pas
leur offrir une alternative dans un délai raisonnable, mais passer d'une
flotte de Boeing à une flotte d'Airbus aurait un coût trop élevé, en
termes de formation des équipages et des mécaniciens. « Les compagnies
monotypes comme Ryanair sont des clients captifs », estime Marc Durance.
Si bien qu'au final, l'écart de livraisons
entre Airbus et Boeing devrait plutôt se resserrer, pour revenir vers le
50/50 habituel. Sur la base des baisses de cadence déjà annoncées,
Airbus et Boeing devraient ainsi livrer un peu plus de 500 chacun à
l'horizon 2022. Ce qui correspondrait au niveau de 2011. Et si Airbus
continuera de proposer plus de monocouloirs, Boeing restera en tête pour
les livraisons de gros-porteurs long-courriers, grâce à une gamme plus
large (777,787 et 767 vs A350 et A330) et à son quasi-monopole sur les avions-cargos. La crise n'aura alors été qu'une parenthèse dans un
duopole durablement installé.
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Le Canada va mener des vols de certification du Boeing 737 MAX
(source Reuters) 21 août - Le régulateur canadien des transports a déclaré jeudi à Reuters
qu’il
prévoyait de mener la semaine prochaine des vols de certification du 737
MAX de Boeing, cloué au sol dans le monde depuis mars 2019 suite à deux
accidents meurtriers.
Transports Canada devrait ainsi devenir le premier régulateur hors
des États-Unis à mener de tels tests, après que l’administration de
l’aviation civile américaine (FAA) a bouclé au début de l’été ce qui
constitue une étape majeure vers la remise en service de
l’appareil (...).
Aucun vol de certification n’est prévu à l’heure actuelle par l’Union
européenne, a indiqué une porte-parole. Les tests canadiens
seront menés dans le cadre d’un “examen indépendant” destiné à
déterminer si les changements sur le 737 MAX proposés par Boeing peuvent
être validés, a déclaré Transports Canada.
Revue de presse
Boursière
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Air France-KLM : Bernstein n'est plus acheteur
(source Zonebourse) 17 août - Le broker Bernstein est moins optimiste
sur le titre et réajuste son opinion à la baisse. L'analyste Daniel
Roeska est désormais neutre. L'objectif de cours est réduit et passe de
6.70 à 4.00 EUR.
L'article Bonus
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Vente à découvert : définition et exemples
(source Capital) 29 août 2019 - La vente à découvert (VAD)
consiste
à vendre des titres que l'on ne possède pas encore, dans l’espoir de les
racheter ultérieurement à un prix inférieur. Les particuliers ont accès
à la vente à découvert à travers le Service de Règlement Différé (SRD).
La vente à découvert permet aux investisseurs de bénéficier d’un effet
de levier.
Vente à découvert : définition Dans la plupart des
cas, les investisseurs achètent des actions en misant sur leur hausse
potentielle. Avec une vente à découvert, l’investisseur fait le pari
inverse. Il vend immédiatement une action qu’il ne possède pas en
espérant qu’elle perde de la valeur. S’il a vu juste, il peut racheter
le titre au comptant (lorsque son prix a diminué) et empocher la
différence. Les vendeurs à découvert adoptent généralement cette
stratégie pour spéculer ou pour couvrir une position.
Fonctionnement de la vente à découvert Pour effectuer
une vente à découvert, il faut tout d'abord trouver un broker qui
accepte la VAD à travers le SRD.
Le SRD permet aux investisseurs de contracter une position courte
(vendeuse) sur une liste de valeurs éligibles. Ils ne s’acquittent que
d’une fraction de leur valeur, ce qui autorise un effet de levier.
L’intermédiaire financier se charge de financer la position de
l’investisseur jusqu’à la fin du mois boursier.
Attention : les
valeurs cotées à Paris peuvent être éligibles soit au SRD, soit au SRD
“Long-seulement”. La VAD n’est possible que dans le premier cas et elle
ne concerne que les valeurs dont la capitalisation boursière est au
moins équivalente à 1 milliard d’euros. Les actions “Long-seulement” ne
peuvent donc pas faire l’objet d’une VAD.
En pratique, la vente à
découvert implique de signaler une VAD à un broker qui ne livrera les
titres que le dernier jour du mois boursier. La date de ce terme est
légèrement différente de celle du mois civil puisqu’elle intervient 5
jours avant la fin du mois calendaire (par exemple le 27 août pour le
mois d’août). A cette échéance boursière, l'investisseur doit choisir
entre payer ses titres ou prolonger son crédit d’un mois supplémentaire,
moyennant des frais (report).
L’investisseur ne possédant pas les
titres qu’il vend, ils lui sont prêtés par un intermédiaire financier en
contrepartie d’une commission. Cette dernière court pendant toute la
durée de l’emprunt (fin du mois boursier). A la liquidation, si
les actions ont effectivement perdues de la valeur, l’investisseur
profite de cette baisse de prix pour racheter moins cher les titres
préalablement cédés et solder sa position auprès du broker.
Exemple : un boursier estime que la valeur des actions de la firme
pharmaceutique X va baisser, car l’autorisation de mises sur le marché
d’une molécule innovante est retardée. L’action de cette société cote 20
euros, mais l’investisseur pense qu’elle va tomber à 16 euros. Pour
parier sur cette baisse, il réalise une VAD : il vend immédiatement à
20 euros une action qu’il espère racheter moins cher. Si ce scénario se
réalise et que le titre perd par exemple 4 euros, il rachète alors
l’action à 16 euros pour solder sa VAD. Le gain est alors de 4 euros par
action (20 - 16 euros = 4 euros), dont il faut soustraire le coût du
prêt de titres. A savoir : interdite dans le cadre d'un PEA, la vente à découvert n’est réalisable que par le truchement d’un
compte-titres ordinaire.
Avantages et inconvénients La VAD
a pour avantage de procurer un effet de levier puisqu’il suffit de
posséder une partie du montant à régler lors de la liquidation pour se
positionner. Par ailleurs, ce dispositif permet à un investisseur de
“travailler” des actions qu’il n’a pas en portefeuille. En cas
d’anticipation erronée, c’est-à-dire si le cours de la valeur monte au
lieu de reculer, l’investisseur risque de se trouver dans une passe
difficile : il est alors contraint de racheter les titres dus lors de la
liquidation. L’écart entre la position initiale et la position finale se
traduit par un débit. L’investisseur peut demander la prorogation de
sa position d’un mois sur l’autre, sous réserve de l’accord de son
broker, mais le résultat sera le même si l’action prend le chemin de la
hausse plutôt que celui de la baisse.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,803 euros en clôture lundi
24 août. Elle est en hausse de +3,34% sur une semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
stable à 45$. Depuis deux mois, il varie très
peu. Au début de l'épidémie de
coronavirus, il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
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