N°773, 14 septembre 2020
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La Revue de Presse du lundi
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Une écotaxe de 4 milliards d'euros : le scénario noir qui hante le transport aérien français
(source La Tribune) 7 septembre - Vent de panique chez tous les
acteurs du transport aérien français mais aussi des compagnies
étrangères basées dans l'Hexagone. Déjà au fond du trou en raison de
l'impact de la Covid-19 sur leur activité, tous craignent la mise en place
d'un choc fiscal d'une ampleur sans précédent sur le transport aérien
avec la loi sur les sujets de la convention citoyenne pour le climat
prévue en novembre. Le calendrier s'accélère en effet. Un projet de loi
doit être déposé d'ici à fin septembre et le texte qui sera voté à
l'issue du débat parlementaire s'appliquera dès 2021. Selon nos informations,
la direction générale de l'aviation
civile (DGAC) a réuni jeudi 3 septembre les dirigeants des différentes
associations professionnelles comme le Board Airlines Representatives
(BAR), la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande (FNAM), le
Syndicat des Compagnies Autonomes (SCARA), l'Union des Aéroports
Français (UAF), mais aussi Anne Rigail, la directrice générale d'Air
France, pour leur présenter l'étude d'impact qu'elle avait réalisée des
sept propositions de la convention citoyenne sur l'aviation. Ils en sont
ressortis abasourdis. La proposition qui vise à augmenter
considérablement l'écotaxe sur les passagers aériens engendrerait un
alourdissement de la fiscalité sur le secteur de près de 4 milliards
d'euros sur la base du trafic passagers enregistré en 2019.
Alors que la taxe varie aujourd'hui entre 1,5 euro en classe économique
pour un vol domestique et intra-européen à 18 euros en classe affaires
sur un vol hors UE, la convention citoyenne recommande de la faire
passer à 30 euros en classe économique et 180 euros en classe affaires
sur les vols de moins de 2.000 kilomètres, et à 60 euros en classe
économique et 400 euros en classe affaires sur les vols dépassant les
2.000 kilomètres. Les jets privés seraient encore plus touchés : 360
euros pour les vols inférieurs à 2.000 km et 1.200 euros pour les vols
plus longs. Au final,
toujours sur la base du trafic 2019, les recettes de cette taxe
s'élèveraient à 4,2 milliards d'euros contre 440 millions en 2020 en
tenant compte de la majoration prévue en début d'année. Pour rappel,
alors que l'écotaxe décidée l'an dernier s'est en fait traduite par une
hausse de la taxe de Solidarité (taxe Chirac) pour financer des
programmes de santé dans les pays en développement, les montants
préconisés par la convention citoyenne s'ajouteraient à la taxation
existante, déjà parmi les plus élevées en Europe. Un tel niveau de taxe
ferait chuter le trafic de 14 à 19% et provoquerait la suppression de
120.000 à 150.000 emplois, selon l'étude d'impact (...). Une telle explosion de la fiscalité sur le
transport aérien ne serait pas sans conséquence sur la connectivité
aérienne des territoires. Encore plus qu'avant la crise, les compagnies
aériennes low-cost étrangères choisissent de positionner leurs avions
sur les lignes les plus rentables et privilégient des aéroports sur
lesquels les coûts au passager sont les plus faibles. Déjà considérés
comme chers par rapport à de nombreux voisins européens, les aéroports
français risqueraient d'être les grands oubliés de la reprise. C'est
pour cela que les acteurs du transport aérien appellent à une baisse des
taxes qui sont aujourd'hui parmi les plus élevées en Europe. "Il
y a un risque de destruction massive de la connectivité aérienne pour la
France. L'accessibilité aérienne est l'un des critères majeurs des
entreprises lorsqu'elles s'installent en région. Si celle-ci diminue ou
devient inexistante, il y a un risque de délocalisation", explique
Thomas Juin, le président de l'Union des Aéroports Français.
La convention citoyenne préconise
six autres mesures, dont celle d'organiser la fin du trafic aérien sur
les vols intérieurs d'ici à la fin 2025 « uniquement sur les lignes où
il existe une alternative bas carbone en moins de 4 heures ». Autrement
dit d'aller au-delà du seuil de 2h30 décidé par le gouvernement. Sur ce
sujet, Emmanuel Macron s'est déjà prononcé. Lors de l'interview du 14
juillet, il a expliqué que l'avion avait toute sa pertinence sur les
axes assurés par le train en plus de 2h30. "Quand vous avez le
train qui met 3, 4, 5, 6 heures, est-ce que le vol domestique, la ligne
d'avion se justifie ? Oui parce qu'on a besoin d'aller à Brive. On a
besoin de continuer à développer à Toulouse, à Pau, de l'industrie. On a
besoin de continuer à aller dans des villes qui sont des chefs-lieux de
département, elles-mêmes des métropoles, où l'industrie a commencé à se
développer. On ne va pas, du jour au lendemain, dire : "on ne fait plus
d'avion". Donc il faut le faire là aussi avec du bon sens », avait
déclaré le chef de l'État. La convention citoyenne pour le climat recommande
également d'interdire la construction de nouveaux aéroports et
l'extension des aéroports existants, de taxer davantage l'aviation de
loisir, de promouvoir l'idée d'une écocontribution européenne, de
garantir que les émissions qui ne pourraient être éliminées soient
intégralement compensées par des puits de carbone, et en fin de soutenir
la recherche & développement d'une filière biocarburants pour les
avions. Face à l'accélération du calendrier, les professionnels
du transport aérien seront prochainement entendus par des membres de la
convention citoyenne accompagnés de membres de certains ministères.
Même si le projet de loi ne reprendra pas la totalité des
recommandations de la convention citoyenne et même si le niveau
d'éventuelles nouvelles taxes devait être très en deçà de la proposition
de la convention citoyenne, certains craignent qu'elles ne soient
inéluctables pour des raisons politiques.
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Le plan de vol du transport aérien pour être « zéro émission » d'ici à 2035
(source Les Échos) 11 septembre - Si les principales mesures
préconisées par la « convention citoyenne », comme la super écotaxe à
4,2 milliards d'euros, sont jugées potentiellement « catastrophiques »
par les professionnels du transport aérien en France, ces derniers
sont
déjà bien engagés sur la voie de la réduction des gaz à effet de serre.
En attendant l'arrivée, vers 2035, des premiers avions « zéro émission »
qui n'ont rien d'une utopie, comme l'a encore réaffirmé le patron
d'Airbus, Guillaume Faury, lors d'une réunion de l'Organisation de
l'aviation civile internationale, mardi. Air France en est la meilleure illustration. Comme toutes les compagnies
européennes, la compagnie française participe déjà depuis 2012 au
programme européen de compensation des émissions de CO2. La compagnie
figure également parmi les premiers participants volontaires au
programme mondial CORSIA, qui doit lui aussi financer des projets de
compensation carbone. En 2020, Air France s'est
aussi engagée à compenser 100 % des émissions de CO2 de
ses vols intérieurs, soit environ 500 vols quotidiens avant la crise
et à réduire de 50 % les
émissions de CO2 de son réseau domestique d'ici à 2025, à travers la
modernisation de sa flotte et des fermetures de lignes - dont
Orly-Bordeaux. Toutefois,
sur les dessertes long-courrier qui représentent les deux-tiers des
émissions, les leviers disponibles pour rester compétitif face à des
concurrents internationaux non soumis aux mêmes contraintes, restent
limités à deux. A savoir l'achat de nouveaux avions comme l'A350 et le
787, offrant environ 20 % à 25 % de gain de consommation que la
génération précédente, et l'adjonction de biocarburant au kérosène
traditionnel. Et tous deux nécessitent d'importants investissements.
L'utilisation de certains biocarburants dilués à 50 % dans les
avions actuels permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de
serre jusqu'à 80 %. Sans modification technique. Air France en utilise
déjà sur ses vols au départ de San Francisco. Mais le seul problème est
qu'il n'existe aucun site de production de bio kérosène en France et un
seul site en Europe. Par ailleurs, ces biocarburants coûtent encore de
quatre à cinq fois plus cher à produire que le « jet fuel A1 »
classique. Le
gouvernement français a certes annoncé une « feuille de route » avec
pour objectif d'atteindre 2 % de biocarburants en 2025, 5 % en 2030 et
50 % en 2050. Mais les appels à projets n'ont pas encore été lancés. Et
les candidats potentiels à la production de biocarburant, comme Total,
veulent d'abord connaître le cadre législatif qui encadrera ces
objectifs et les aides publiques susceptibles d'accompagner les
investissements. D'où le soutien des compagnies à la seule
proposition de la convention citoyenne, qui tienne la route selon eux :
le développement d'une filière de biocarburant en France. « Nous serions
même favorables à des objectifs plus ambitieux, avec une mise en œuvre
accélérée, explique un représentant du secteur. Mais surtout, nous
voudrions que le produit de l'écotaxe aille au financement de la filière
biocarburant et de la transition écologique du transport aérien, et non
pas à la modernisation du réseau ferré ». Car, plus l'État prélèvera
d'argent sur le transport aérien et moins les compagnies auront les
moyens d'acheter de nouveaux avions et d'investir dans des
biocarburants.
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Hoekstra: personeel KLM ontsnapt niet aan een offer (Hoekstra : le personnel de KLM n'échappera pas au sacrifice)
(source Het Financieele Dagblad traduit avec Deepl) 14 septembre -
Si
KLM veut survivre à la crise de la Covid-19, le personnel n'échappera
pas au sacrifice. C'est ce que le ministre Wopke Hoekstra (Finances) a
déclaré hier dans l'émission de télévision Buitenhof. Lorsque vous
verrez les circonstances dans lesquelles cette entreprise et le secteur
se trouvent, vous devrez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour
survivre à cette phase. La compagnie aérienne recevra 3,4
milliards d'euros de prêts et de garanties du gouvernement pour
traverser la crise. Une condition est que les coûts de KLM soient
considérablement réduits. L'entreprise reçoit également plusieurs
millions de subventions salariales. À la fin du mois dernier,
les syndicats et KLM ont entamé des négociations sur les réductions de
coûts afin de guider l'entreprise dans la crise de la Covid-19. KLM doit
présenter un plan de restructuration avant le 1er octobre. M. Hoekstra a
déclaré que les intentions de KLM n'étaient pas encore claires. Le
ministre n'a pas encore vu le plan, a-t-il déclaré à Buitenhof.
En attendant, on discute beaucoup de la manière de répartir
les efforts.
Les syndicats et la Chambre basse du Parlement estiment que le personnel
gagnant jusqu'à 1,5 fois la moyenne devrait être épargné autant que
possible. Le mois dernier, KLM a décidé de reporter unilatéralement une
augmentation de salaire. Le syndicat FNV menace de porter l'affaire
devant les tribunaux. Si la crise actuelle se poursuit jusqu'à
la fin de l'année prochaine, il n'est pas certain qu'Air France-KLM
survive. Ce n'est pas automatique", selon le ministre. C'est pourquoi il
a également exhorté la société à "fixer un nouveau cap".
Hoekstra a déclaré dans le Buitenhof qu'un sacrifice supplémentaire de
KLM ne serait pas une exception en Europe. British Airways supprime des
milliers d'emplois. Chez le géant allemand de l'aviation Lufthansa, les
pilotes remettent leur salaire.
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KLM : tensions et incertitudes autour du plan de sauvetage
(source Les Échos) 14 septembre - Les choses n'avancent pas au même
rythme en France et aux Pays-Bas. Si Air France a déjà commencé à
utiliser les 7 milliards d'euros de crédits mis à sa disposition par le
gouvernement français et les banques, son partenaire KLM attend toujours
les 3,4 milliards d'euros promis par son gouvernement. Le déblocage des
fonds, dont dépend la survie de la compagnie néerlandaise, reste en
effet conditionné à la mise en œuvre d'un plan de réduction des coûts,
qui doit théoriquement être présenté au gouvernement hollandais au 1er
octobre mais qui fait encore l'objet de négociations difficiles entre
les syndicats, la direction et les pouvoirs publics. Des
tensions illustrées par les dernières déclarations du ministre des
finances, Wopke Hoekstra, affirmant ce dimanche que la survie d'Air
France-KLM « n'est pas automatique » et dépendra de sa capacité à
« rétablir sa compétitivité » par des mesures de réductions des coûts.
Dans ses grandes lignes, ce
plan d'économies prévoit une importante réduction des effectifs, pouvant
aller jusqu'à 5.000 emplois sur les 33.000 salariés du groupe KLM (en
incluant Transavia), assortie de baisses des salaires. C'est sur ce
second point que les négociations semblent achopper. Car si tout le
monde s'accorde sur la nécessité pour KLM de réduire la voilure et les
dépenses, la répartition des efforts telle qu'elle semble envisagée
divise les syndicats. « Tous les salariés situés en dessous du
salaire médian de l'entreprise - soit environ 36.500 euros par an - ne
seront pas touchés par les baisses de salaires, explique un bon
connaisseur du dossier. Mais pour les autres, la baisse de rémunération
serait de 10 % jusqu'à deux fois le salaire médian et de 20 % à partir
de trois fois le salaire médian ». Ce mode de répartition, imposé par un vote des députés néerlandais,
convient aux syndicats des catégories de personnels au sol les moins
bien payées (personnels au sol des escales, de la maintenance, du cargo
et personnels de cabine), mais il ne fait évidemment pas les affaires
des catégories les mieux payées, au premier rang desquels les pilotes.
Plusieurs syndicats, dont le syndicat de pilotes VNV, ont même décidé
d'engager un recours devant la Commission européenne contre les
conditions imposées au plan de sauvetage de KLM. « Nous ne
demandons pas que les bas salaires subissent des baisses de
rémunérations, mais nous ne voulons pas être les seuls à porter le
redressement de KLM, explique un pilote. Chacun doit participer à
l'effort sous une forme ou une autre ». A cela s'ajoute un autre recours, engagé cette fois par
Greenpeace Holland, contre le plan d'aide gouvernemental à KLM, jugé
contraire aux engagements de réductions des gaz à effet de serre des
Pays-Bas. Comme Air France, KLM s'est pourtant engagé à réduire ses
émissions de CO2 , mais aussi ses vols de nuit à Amsterdam-Schiphol, qui
passeront de 32.000 à 25.000 par an, conformément aux revendications des
associations de riverains. Mais Greenpeace ne s'en satisfait
pas. L'association, qui s'est illustrée récemment dans la défense des
propositions les plus radicales de la « convention citoyenne » en
France, milite en effet en faveur d'une « réduction d'un tiers du trafic
aérien à l'échelle européenne d'ici à 2040 » ainsi que pour
l'interdiction pure et simple des vols court-courriers qui alimentent
les vols internationaux au départ d'Amsterdam-Schiphol. Autant dire la
mort du « hub » de KLM. Le débat sur
l'avenir de KLM est évidemment amplifié par la proximité des élections
générales aux Pays-Bas, en mars 2021, au résultat très incertain.
L'actuel gouvernement de coalition a déjà perdu sa majorité absolue à la
chambre haute et doit faire face à la fois à la poussée de la droite
nationaliste et de la gauche écologiste. Nul doute que le traitement du
dossier KLM pèsera dans la balance.
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Lufthansa pourrait supprimer plus d'emplois que prévu
(source Boursier com) 11 septembre - Lufthansa pourrait réduire
davantage sa flotte que prévu jusqu'ici. Un nouveau signal alarmant pour
le secteur aérien. Selon les indiscrétions obtenues par 'Bloomberg', la
compagnie nationale allemande envisagerait ainsi de mettre hors service
tous ses A380, A340 et Boeing 747-400 ainsi que plusieurs appareils à
fuselage étroit qui alimentent les liaisons long-courrier. Au total, la
réduction de la flotte dépasserait ainsi la baisse de 100 avions jusqu'à
présent révélée par Lufthansa, déduction faite des nouvelles livraisons.
Ce changement de taille pourrait se traduire par des suppressions
de postes additionnels alors que la Lufthansa table pour le moment sur
l'élimination de 22.000 postes à temps plein pour s'adapter au nouvel
environnement. Le groupe allemand a jusqu'à présent déclaré qu'il vise à
mettre en réserve environ 300 avions l'année prochaine, 200 en 2022,
tandis que sa flotte de 760 appareils devra être réduite d'une centaine
d'appareils à partir de 2023. "Le paradigme actuel, comme
l'illustre également Air France KLM ou IAG, semble être de se
débarrasser immédiatement des avions dont on ne veut pas", affirme
Stephen Furlong, analyste chez Davy. "Quelque soit la nouvelle réduction
de la flotte, Lufthansa doit également repenser son modèle d'entreprise
en s'éloignant des voyages d'affaires, des voyages de correspondance et
des gros avions". Alors qu'aucune décision finale n'a été prise, la
Lufthansa pourrait décider de garder une poignée de ses plus jeunes
A340-600, ce qui lui permettrait de conserver certaines capacités pour
ses lignes les plus fréquentées. Harry Hohmeister, membre du
conseil d'administration de la Lufthansa, a déclaré il y a deux semaines
que la demande n'avait pas repris comme espéré et que des suppressions
d'emplois à grande échelle seraient "inévitables", bien que la compagnie
ait démenti les rapports selon lesquels elle pourrait supprimer jusqu'à
40.000 postes.
Comme ses concurrents, le transporteur a essuyé de
lourdes pertes au deuxième trimestre. Sur la période, il a accusé une
perte opérationnelle ajustée de 1,7 milliard d'euros pour un chiffre
d'affaires en chute libre de 80% à 1,9 milliard d'euros. Il a également
obtenu une aide d'État de 9 MdsE pour l'aider à traverser la plus grave
crise de son histoire.
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Alitalia : l'UE valide l'aide d'État de 199,45 M€
(source TourMaG) 11 septembre - La Commission
européenne a jugé conforme l'aide de l'État italien de 199,45 M€ à
Alitalia censée compenser les pertes liées à la pandémie de coronavirus.
Cette aide prendra la forme d'une subvention directe.
Mme
Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de
concurrence, s'est exprimée en ces termes: « Cette mesure permettra à
l'Italie d'indemniser Alitalia pour le préjudice que lui ont directement
causé les restrictions de voyage nécessaires pour contenir la
propagation du coronavirus. (...) Parallèlement, nos enquêtes
sur les mesures d'aide dont Alitalia a bénéficié par le passé suivent
leur cours et nous sommes en contact avec les autorités italiennes pour
ce qui est de leurs projets et du respect des règles de l'UE.
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easyJet revoit ses ambitions à la baisse, le titre recule
(source Boursier com) 8 septembre - easyJet, qui espérait voler avec
environ 40% de ses capacités pré-crise au quatrième trimestre [de son
exercice fiscal qui se termine fin septembre], revoit
ses ambitions à la baisse. La compagnie à bas coûts cite le recul de la
confiance des clients pour planifier leur voyage en raison des
restrictions gouvernementales en constante évolution à travers l'Europe
et des mesures de quarantaine au Royaume-Uni. Le transporteur
britannique prévoit désormais d'opérer avec moins de 40% des capacités
prévues jusqu'ici sur les trois mois clos fin septembre. "Compte
tenu des nombreux changements apportés aux restrictions gouvernementales
depuis la présentation des résultats du troisième trimestre, du manque
de visibilité et du niveau d'incertitude persistant, il ne serait pas
approprié de maintenir des prévisions financières pour les exercices
fiscaux de 2020 et 2021 pour le moment... easyJet continuera
également à examiner régulièrement ses liquidités afin
d'évaluer toute autre possibilité de financement", souligne le groupe. Johan Lundgren,
Directeur General d'easyJet, déclare : "il est difficile d'estimer
l'impact de la pandémie et des politiques gouvernementales associées sur
l'ensemble de l'industrie. Nous appelons à nouveau le gouvernement à
fournir un soutien sectoriel spécifique à l'aviation, qui doit prendre
la forme d'un vaste ensemble de mesures comprenant la suppression de la
taxe Air Passenger Duty pendant au moins 12 mois, l'allègement des
redevances du contrôle aérien et le maintien de la dérogation aux règles
sur les slots. Ces mesures favoriseront la rétention des compétences
dans le secteur, ce qui soutiendrait l'emploi et favoriserait la
connectivité".
A la suite de ces annonces, le titre est sous
pression à Londres, en retrait de près de 4%.
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Hausse de la contribution régionale à l'aéroport de Tours : les écologistes dénoncent un cadeau à Ryanair
(source France Bleu Touraine) 12 septembre - Les élus écologistes
s’opposent à l’augmentation de la contribution de la Région
Centre-Val-de-Loire à l'aéroport de Tours. Une augmentation décidée lors
de la commission permanente du Conseil régional Centre-Val de Loire
vendredi matin. La contribution financière 2020 de la Région au Syndicat
Mixte pour l’Aménagement et le Développement de l’Aéroport International
de Tours-Val de Loire sera augmentée, et portée à 1,273 millions
d’euros, soit 283.000 € de plus que le montant prévu lors de l’adoption
du budget primitif 2020. Une décision inadmissible selon le
groupe écologiste qui dénonce la politique du président de la région
François Bonneau. "Sachant que de nombreux vols de Ryanair ont été
annulés cette année en raison de la pandémie de Covid-19, en toute
logique on aurait plutôt envisagé que le budget 2020 du Syndicat mixte
de l’aéroport et donc indirectement la contribution de la Région soient
revus à la baisse !" jugent ils.
Ils parlent d'une décision
précipitée et qui ne s'est pas faite en concertation avec le département
d'Indre-et-Loire et la Métropole de Tours. D'autant que selon eux, "plus
personne ne semble à l’aise avec le fait que les vols de l’aéroport de
Tours soient assurés par la compagnie Ryanair grâce à du financement
public."
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Airbus veut s'inspirer du vol en V des oies sauvages pour réduire la consommation de carburant
(source 20 Minutes avec agences) 10 septembre - Le vol d’avions de
ligne en formation en s’inspirant des oies sauvages pourrait permettre
d’économiser 5 à 10 % de carburant, selon Airbus. Le constructeur
aéronautique a annoncé ce mercredi la signature d’un accord avec des
compagnies aériennes et organismes de trafic aérien pour en démontrer la
faisabilité opérationnelle. « Les oiseaux comme les oies
sauvages volent en formation en forme de V afin de préserver leur
énergie. Il y a une sorte de portance offerte par l’oiseau de tête à
ceux qui suivent », a expliqué Jean-Brice Dumont, directeur de
l’ingénierie chez Airbus, lors d’une conférence en ligne de
l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Chaque moteur
d’avion produit dans son sillage un vortex contenant un courant d’air
ascendant dont pourrait bénéficier un avion suiveur pour réduire la
poussée de ses moteurs et donc réduire sa consommation.
EEn 2016, un vol d’essai avec un A350 volant trois
kilomètres derrière un A380 a « démontré une économie instantanée de
plus de 10 % sur la consommation de carburant », a avancé Jean-Brice
Dumont. Reste à prouver la faisabilité opérationnelle de ce projet,
baptisé fello’fly. Airbus a donc signé un accord avec les
compagnies aériennes Frenchbee et SAS Scandinavian Airlines, ainsi
qu’avec des organismes de trafic aérien (DSNA en France, Nats au
Royaume-Uni et Eurocontrol) pour étudier les moyens d’organiser les vols
de manière à pouvoir créer ces formations d’avions, annonce l’avionneur
européen dans un communiqué. « En parallèle, Airbus continuera
de travailler à des solutions techniques pour assister le pilote afin de
s’assurer que l’appareil reste positionné en toute sécurité », a ajouté
le directeur de l’ingénierie. Des vols d’essai avec deux A350 doivent
avoir lieu tout au long de l’année, précise l’avionneur, qui table sur
une entrée en service au milieu de la décennie.
Revue de presse boursière ...
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Ebranlée par la pandémie, IAG (British Airways) lève €2,7 mds
(source Reuters) 10 septembre - IAG, la maison mère de la compagnie
aérienne British Airways, a annoncé jeudi une augmentation de capital de
2,74 milliards d'euros, lancée avec une forte décote, afin de
renforcer sa situation financière qui s'est dégradée avec la crise du
coronavirus (...). IAG, dont le titre
cédait 3,3% en fin de matinée à la Bourse de Londres, a précisé dans un
communiqué que son principal actionnaire Qatar Airways Group, qui
détient une participation de 25,1%, s'était engagé à souscrire à cette
opération au prorata de sa participation. Les fonds obtenus
seront utilisés pour réduire l'endettement du groupe et faire face à
l'effondrement du trafic aérien, a déclaré IAG. La maison mère de
British Airways souligne que les perspectives pour le reste de l'année
et pour 2021 se sont détériorées depuis l'annonce en juillet de cette
augmentation de capital.
IAG s'attend à ce que ses capacités de
septembre à décembre soient inférieures de 60% aux niveaux enregistrés
en 2019. Dans son estimation précédente, le groupe tablait sur une
baisse de seulement 46%. Pour 2021, la baisse est désormais attendue à
27% contre -24% attendu précédemment.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,668 euros en clôture lundi
14 septembre. Elle est en baisse de -4,05% sur une semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse significative de 3$ à 39$. C'est son plus bas cours
depuis le 1er juin. Au début de l'épidémie de
coronavirus, il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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