N°774, 21 septembre 2020
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La Revue de Presse du lundi
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Ryanair réduit encore de 20% ses capacités en octobre
(source Air & Cosmos) 18 septembre - Le redécollage du trafic
européen se fait toujours attendre. La compagnie Ryanair, après une
première annonce de réduction de capacités de 20% faite à la fin du mois
d'août, vient de préciser qu'elle opèrerait une réduction additionnelle
de 20% pour octobre. "Ryanair s'attend maintenant à ce que sa capacité
d'octobre passe de 50% à environ 40% de ses niveaux d'octobre 2019, mais
prévoit de maintenir un coefficient de remplissage de plus de 70% sur ce
programme de vol réduit", précise la compagnie dans un communiqué.
"Ces réductions de capacité étaient nécessaires en raison des
répercussions sur les réservations des changements constants des
restrictions et des politiques de voyages des gouvernements de l'UE
(...)", explique Ryanair. La low-cost salue le plan de la
Commission européenne visant à supprimer les restrictions de voyages
intra-UE et "demande que cette approche coordonnée soit immédiatement
mise en œuvre par tous les États de l'UE, en particulier l'Irlande, afin
que les citoyens de l'UE puissent effectuer les réservations
essentielles pour les voyages d'affaires et familiaux, sans avoir à se
soucier des annulations de vols et/ou de quarantaines défectueuses".
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Les mises en garde du patron d'Air France-KLM
(source L'Opinion) 21 septembre - BENJAMIN SMITH, âgé de 49 ans, est
directeur général du groupe Air France-KLM depuis août 2018 (...).
Comment se passe cette rentrée, toujours marquée par la pandémie de
Covid-19, pour Air France-KLM ? Après un début d'année
inimaginable, au cours duquel nos 558 avions ont à un moment tous été
cloués au sol, la période de l'été a envoyé un léger signal positif.
Pendant cette période, nous avons opéré une grande partie de notre
réseau mondial, mais avec une capacité réduite à 60 % sur les
courts-moyens courriers et à 38 % pour les longs courriers. Aujourd'hui,
la règle est qu'Air France-KLM opère uniquement les vols rentables (et
c'est souvent grâce au fret, qui résiste mieux).
Mais le trafic est
retombé dès la fin des vacances, et nous observons maintenant un
plateau. Le segment des voyages d'affaires repart très, très, lentement,
tendance que l'on observe partout ailleurs et pour toutes les grandes
compagnies (...). Les
voyageurs ont peur de se retrouver coincés à l'étranger ! (...). En attendant un vaccin ou un traitement pour les formes
graves, il faut des mesures sanitaires coordonnées. Nous sommes par
exemple très favorables au fait de tester tous les voyageurs à leur
point de départ. Nous travaillons avec l'association internationale des
transporteurs aériens (IATA) et Airlines for Europe (A4E), que je
préside, pour défendre la généralisation de cette pratique, au moins
dans les grands pays.
L'un de vos deux grands actionnaires, les Pays-Bas, prévient par la
voix de son ministre des Finances que la survie du groupe n'est « pas
acquise ». Peut-il disparaître ? Nous savions, avant la
pandémie, que nous devions transformer le groupe pour le rendre plus
fort. Le plan que nous avons annoncé en novembre 2019 est toujours
pertinent, mais la crise nous oblige à l'accélérer. Il nous faut faire
beaucoup plus pour réduire nos coûts. Nous faisons toutes les
économies possibles au sein du groupe et dans les compagnies, c'est
indispensable pour réussir à traverser les mois à venir (...). Où en êtes-vous dans la
diminution des coûts ? Pour commencer, nous réorganisons le
réseau domestique d'Air France, marché le plus lourdement déficitaire de
la compagnie, avec 200 millions d'euros de pertes l'an dernier. Cela
passe par la rationalisation de Hop! Nous gardons des liaisons entre
Roissy et les villes moyennes françaises, ainsi que le hub de Lyon ;
pour le reste du réseau, certaines compagnies ont exprimé leur intérêt à
reprendre des liaisons, en ayant accès aux services commerciaux d'Air
France (...). Le modèle économique de Transavia est aussi performant en
termes de coûts que celui d'EasyJet. Nous avons dorénavant les moyens
d'affronter la concurrence à l'intérieur de l'Hexagone. Cette évolution
de notre modèle s'inscrit aussi dans le cadre des contreparties, que
nous avons acceptées, aux aides exceptionnelles reçues de l'État
français. Mais ce soutien n'est pas un chèque en blanc. Notre premier
engagement est de tout faire pour améliorer la performance du groupe et
de l'aligner avec celle de nos compétiteurs européens. Dans le contexte
que nous vivons de baisse massive de la demande, nous devons tout faire
pour réduire fortement nos coûts. Sur le plan environnemental, nous
sommes engagés à réduire de 50 % les émissions de CO2 des vols
domestiques d'ici à 2024. Nous avons supprimé les dessertes
lorsqu'il y a une alternative ferroviaire à moins de 2 heures 30,
c'est-à-dire celles entre Orly et Bordeaux, Lyon, Nantes. C'est
contre-intuitif pour un transporteur aérien mais ces liaisons aériennes
avaient été créées à une époque où le secteur était très régulé, sans le
TGV ni les compagnies low-cost. Air France a
annoncé 7 500 suppressions de postes, soit 17 % de ses effectifs d'ici
fin 2022. Est-ce suffisant face à la chute des recettes ? La pyramide des âges au sein
d'Air France nous aide car elle va entraîner beaucoup de départs
naturels. Par ailleurs nous avons conclu avec les organisations
professionnelles un accord de rupture conventionnelle collective pour
permettre le départ volontaire de près de 400 pilotes et de plus de
1.100 personnels navigants commerciaux (...). Nous encourageons aussi les
mobilités au sein du groupe : par exemple à Bordeaux, où nous proposons
aux agents au sol des reconversions dans nos call centers. Je suis
conscient que le cas de villes moyennes comme Morlaix est plus
compliqué. Nous y avons par exemple une activité de maintenance de
modèles CRJ de Bombardier, alors que nous sortons définitivement cet
appareil de notre flotte. Nous allons faire le maximum pour
éviter des départs contraints (...). Recourez-vous toujours
massivement au chômage partiel ? Il faut comprendre que notre
activité aujourd'hui est 40 % de celle connue l'année dernière. La
grande majorité de nos salariés est aujourd'hui concernée par le
dispositif d'activité partielle qui court dans l'aérien jusqu'à fin
octobre. Au-delà de cette date, nous discutons avec les organisations
syndicales de toutes les possibilités, en favorisant les dispositifs
d'activité partielle de longue durée [à l'image de celui signé chez
Safran]. Si nous nous basons sur les dernières semaines, il est clair
que le rebond du trafic sera plus lent que prévu. Lorsque nous avons
négocié l'aide de l'État au printemps, nous avions annoncé que nous ne
retrouverions pas le niveau de 2019 avant 2024. C'est pourquoi nous
allons devoir continuer à nous adapter. Le groupe
disposait de 14 milliards de trésorerie et de lignes de prêts au 30
juin. Combien de temps peut-il tenir financièrement si le trafic reste à
son niveau actuel ? KLM a obtenu au printemps une aide de 3,4
milliards d'euros de l'État néerlandais (dont 2,4 milliards de
garantie). Pour Air France, c'est 7 milliards, dont 4 milliards de prêt
garanti. Ces soutiens nous permettent de tenir moins de douze mois. Nous sommes en train de discuter avec nos actionnaires de la
manière de renforcer notre bilan au-delà de cette période. Un, trois ou
cinq milliards d'euros ? Il est trop tôt pour chiffrer le montant d'une
éventuelle recapitalisation. Cette question sera décidée avant la
prochaine assemblée générale. Dans ce contexte, à
quel point le projet d'écotaxe sur le transport aérien, telle que
réclamée par la convention citoyenne (entre 30 euros, pour un vol de
moins de 2000 km en classe éco, et 400 euros, pour une distance
supérieure en business), vous menace-t-il ? Ce serait
irresponsable et catastrophique pour notre groupe. Par exemple, Air
France dégageait, avant la crise, un résultat opérationnel de 280
millions d'euros seulement. Comment serait-elle capable de
supporter un impôt qui lui coûterait entre 1,2 et 1,3 milliard d'euros
par an ? Cette écotaxe provoquerait instantanément des dizaines de
milliers de suppressions d'emplois. En outre, elle serait
illogique et contre-productive d'un point de vue environnemental. Notre
meilleur moyen de réduire les émissions de CO2 est de renouveler notre
flotte. Un nouvel avion, c'est immédiatement 25 % de gaz à effet de
serre en moins. Une telle taxe nous empêcherait d'acheter 20
appareils par an, soit 10 % de la flotte d'Air France. Pour les
cinq prochaines années, les acquisitions de nouveaux appareils sont
quasiment les seuls investissements que nous avons prévu de maintenir
intégralement, malgré l'effondrement de notre chiffre d'affaires.
Allons-nous assister à de nombreuses faillites parmi les compagnies
aériennes ? Y aura-t-il des rachats ? Oui, les faillites ont déjà commencé et
elles vont s'accélérer dans les prochains mois. Quand vous avez la
grande majorité de vos avions cloués au sol, la question des
consolidations n'est absolument pas prioritaire. La crise a-t-elle modifié les
comportements des passagers ? Leur première préoccupation a
toujours été et restera la sécurité. La dimension sanitaire s'ajoute
désormais à cette exigence de sécurité. Je m'y engage fermement : le
groupe Air France-KLM ne fera aucun compromis sur ces deux sujets. L'air
des cabines de nos avions est entièrement filtré toutes les trois
minutes, le port du masque est obligatoire, et je dois dire que cette
contrainte est parfaitement acceptée par nos clients malgré le petit
inconfort qu'il représente. Un autre changement, c'est que nos clients
réservent leurs vols de plus en plus tardivement. Par exemple, ils s'y
prenaient en moyenne trois mois à l'avance pour un vol entre Paris et La
Réunion. Aujourd'hui, ce délai est réduit à une ou deux semaines.
Parallèlement, ils veulent pouvoir être remboursés si, au dernier
moment, ils doivent annuler leur voyage. Nous nous montrons beaucoup
plus flexibles sur ce point - même s'il est parfois difficile de savoir
si un vol est assez rempli pour être maintenu quelques jours avant son
départ. Et puis bien sûr, il y a une pression croissante en matière
d'exigences environnementales. Nous devons expliquer davantage
les efforts que nous menons pour limiter l'impact réel de notre secteur
sur l'environnement, à nos clients mais aussi à nos salariés pour qu'ils
soient fiers de notre groupe. Le transport aérien est trop souvent un
bouc émissaire, si l'on compare son empreinte à celle d'autres activités.
Cela étant, jusqu'en 2019 la demande a été multipliée par deux tous les
dix ans. Cette demande existe toujours. Tout le monde a envie de
voyager ! L'idée que l'on peut rejoindre l'Australie depuis l'Europe en
24 heures reste extraordinaire. En revanche, un Paris Dublin à 12 euros,
est-ce raisonnable ? C'est un débat très intéressant qu'il faut que nous
ayons collectivement. L'Autriche a par exemple instauré un prix minimum
du billet, parlons-en. A quoi ressemblera le transport
aérien dans cinq ans ? Comme je l'ai dit, je reste optimiste sur son
avenir. Nous allons devoir nous adapter à l'évolution du secteur. Mais
n'oublions pas que nous n'avons jamais cessé de le faire. Les voyages
d'affaires vont reprendre, mais probablement sous un format différent.
La vidéoconférence, qui s'est très largement développée pendant le
confinement, va certainement perdurer. Le rythme des voyages d'affaires
passera peut-être d'une fois par mois à deux fois par semestre, mais on
aura toujours besoin de rencontrer un nouveau client, de motiver une
équipe à l'étranger en allant la rencontrer physiquement. Le tourisme
pourra reprendre dès que les frontières seront rouvertes. Des familles
sont éparpillées à travers la planète, des étudiants ont tissé des
réseaux amicaux dans le monde entier. Tous les indicateurs montrent
aujourd'hui que, dès que les conditions sanitaires le permettront, les
habitués des voyages reprendront l'avion.
Voyager est aussi un des
meilleurs moyens d'éviter le repli sur soi-même.
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Air France-KLM fait déjà des «ajustements substantiels», répond Djebbari aux Hollandais
(source Le Figaro) 14 septembre - Air France-KLM est «déjà en train
de faire des ajustements substantiels» face à la crise, a estimé ce
lundi le ministre des Transports français, Jean-Baptiste Djebbari. La
survie de l'alliance aérienne Air France-KLM, mise à mal par la pandémie
de Covid-19, n'est pas acquise si la crise économique actuelle se
poursuit, avait déclaré la veille le ministre néerlandais des Finances Wopke Hoekstra. «Ce n'est pas automatique», avait-il dit dans une
interview à la télévision publique néerlandaise NPO, rappelant
l'importance de réduire les coûts. «Le groupe dans son ensemble
est déjà en train d'ajuster substantiellement car la critique, (la
remarque sous-jacente du ministre néerlandais des Finances Wopke
Hoekstra, NDLR), c'est le fait que dans un environnement très dégradé le
groupe ne fait peut-être pas assez pour être compétitif», a jugé
Jean-Baptiste Djebbari sur Europe 1, en rappelant les plans de
suppressions d'emplois annoncés par les deux compagnies. Le
ministre français a estimé que les suppressions d'emplois sont un effort
«pour l'instant proportionné au scénario» de reprise du trafic envisagé
tout en ajoutant que pour autant «personne ne sait dire à quoi
ressemblera le trafic de début 2021» (...).
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'Een zombiebedrijf? Nee, maar het komt niet vanzelf goed ("Une société zombie ? Non, mais ça ne marchera pas tout seul")
(source Het Financieele Dagblad traduit avec Deepl) 19 septembre -
Une société zombie ? Pieter Elbers, PDG de KLM, sort de ses
gonds (...). Ne devrions-nous pas considérer
la compagnie aérienne néerlandaise comme une société zombie qui n'a en
fait plus le droit d'exister et qui n'est maintenue à flot que grâce à
des subventions et des prêts ? Rire : "J'avais l'intention
de ne pas me mettre en colère à cause de vos questions. Une société zombie,
c'est une entreprise sans base, sans modèle
de rémunération. Cela ne s'applique pas à KLM". Mais cela ne marche pas
tout seul, prévient Elbers (...). Ce n'est pas
automatique. Nous devrons travailler très dur pour
cela. Il existe un modèle commercial qui a fait ses preuves et pour
lequel il y a un avenir" (...).
En été, Elbers a annoncé que 5.000 des 30.000 emplois allaient
disparaître. Le 1er octobre, le PDG de KLM a promis un plan de
relance au ministre des finances Wopke Hoekstra. Ceci en échange des 3,4
milliards d'euros de soutien, une combinaison de prêts bancaires
garantis par l'État et de prêts directs du gouvernement, grâce auxquels
KLM doit survivre à cette période difficile (...).
Dimanche, le ministre Hoekstra n'a pas considéré la survie de KLM comme
allant de soi. Devriez-vous vous inquiéter ? Je pense que
cela reflète bien l'évolution actuelle de l'aviation. Regardez en bas
dans le hall de départ vide. C'est un spectacle dramatique, bien sûr. Il
est censé être occupé, mais il ne l'est pas. C'est pire
aujourd'hui qu'il y a un mois et demi. Nous pouvons vraiment constater
que l'actuelle mosaïque internationale de nouvelles restrictions a un
impact négatif. Les clients sont moins enclins à réserver. Nous avions
prévu de croitre un peu, mais nous devons revenir en arrière". Le collègue
français de Hoekstra, Le Maire, a immédiatement exprimé son soutien
inconditionnel à la compagnie sœur Air France. Vous ne préférez pas
avoir un ministre comme ça ? Vous voyez comment les
ministres agissent à partir de différentes cultures, de différents modes
de vie en société. KLM obtient un prêt, paie des intérêts sur celui-ci,
mais la société néerlandaise compte sur le fait que l'on peut attendre
quelque chose du personnel de KLM. Et à juste titre. La déclaration du
ministre néerlandais va dans ce sens. En France, il convient peut-être
d'adopter une approche plus appropriée : tout ira bien. En France,
peut-être que l'on fait plus en coulisses. Le plus important est que les
deux pays soutiennent Air France-KLM en paroles et en actes" (...).
Hoekstra vous aide-t-il dans ces négociations en menaçant que KLM
pourrait également faire faillite ? Le ministre a fixé des
conditions et a déclaré qu'elles doivent être prises très au sérieux. Il
s'attend à ce que les employés de KLM contribuent via les conditions de
travail. Je considère sa déclaration avant tout comme une confirmation
des mesures à prendre. Ce faisant, il fait comprendre à tout le monde
que nous devons tenir nos promesses. En tant qu'entreprise, avec les
syndicats et les employés. Les prêts ne sont pas un "cadeau".
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Trois ans difficiles pour le secteur MRO avant le retour d'une croissance soutenue
(source Le Journal de l'Aviation) 10 septembre - Alors que l'épidémie
de covid-19 reprend à la faveur du déconfinement des populations, la
flotte mondiale reste majoritairement clouée au sol. Les compagnies
aériennes étant en « mode survie », le secteur de la maintenance pâtit
pleinement de la situation : non seulement les avions qui ne volent pas
ont moins besoin d'être entretenus, mais les dépenses de maintenance et
de modification sont retardées au maximum (...). Selon AeroDynamic Advisory,
la tendance à surveiller sera celle du « green time management » (...). Kevin
Michaels, le directeur général de la société de conseil, pose la
question : si une compagnie a besoin de changer un moteur sur l'un de
ses appareils, se tourne-t-elle vers un MRO ou va-t-elle cannibaliser
l'un de ses avions du même modèle qui est cloué au sol et qui a un
moteur auquel il reste du temps de service avant la prochaine
maintenance ? Dans la situation actuelle, où le seul objectif est de
sauver les liquidités des transporteurs, le moteur en panne sera stocké
en attendant que la compagnie ait les fonds pour le faire réparer et un
moteur auquel il reste de ce fameux « green time » sera prélevé sur un
avion immobilisé et installé. Prenant l'exemple d'un Boeing 737, il
estime que cela permet d'éviter une dépense immédiate de 4 millions de
dollars. La majorité des chantiers va donc être reportée.
C'est le secteur de la maintenance composants qui va le plus
souffrir, notamment sur les équipements majeurs comme les
trains d'atterrissage. Il devrait enregistrer une chute de 64% de son
activité en 2020 et ne revenir progressivement à son niveau de 2019
qu'en 2024. L'autre domaine qui souffre beaucoup est celui des
modifications cabine ; il devrait perdre 60% de son activité.
La crise a en revanche moins d'impact sur la maintenance en ligne et la
maintenance cellule. Mais le chiffre d'affaires du secteur devrait être
réduit de 50% selon le cabinet IBA (...).
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Les compagnies aériennes américaines plaident pour des aides additionnelles
(source AFP) 18 septembre - Les patrons de toutes les grandes
compagnies aériennes américaines sont allés plaider jeudi à la
Maison-Blanche pour un nouveau programme d’aides au secteur, fortement
secoué par la pandémie, afin d’éviter des dizaines de milliers de
licenciements au 1er octobre. Le président américain, Donald
Trump a, à plusieurs reprises, appelé à l’adoption de mesures
supplémentaires pour aider les sociétés de transport aérien. Et de
nombreux parlementaires, démocrates comme républicains, ont aussi fait
part de leur soutien. « Le seul problème est qu’il n’y a pas
d’instrument juridique pour concrétiser » ces aides, a souligné le
directeur général d’American, Doug Parker, devant la Maison-Blanche,
juste après une réunion avec le chef de cabinet du président, Mark Meadows (...).
Delta Airlines (...) a annoncé jeudi avoir levé 9 milliards de dollars sur le marché
obligataire, utilisant en garantie son programme de fidélité. Cela
pourrait lui permettre de ne pas utiliser les prêts proposés par le
gouvernement dans le cadre d’une seconde enveloppe de 25 milliards
proposés en avril, qui impliqueraient que l’État devienne actionnaire
minoritaire.
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Le Brésil approuve l’accord de co-entreprise entre Delta et LATAM
(source Air Journal) 19 septembre - Delta Airlines et LATAM Airlines
Group S.A. ont reçu jeudi l’approbation réglementaire de leur accord de
coentreprise transaméricaine («JVA») de la part de l’autorité de la
concurrence brésilienne, le Conseil administratif pour la défense
économique (CADE). La JVA proposée entre Delta et LATAM (...) a
été approuvée sans conditions, à la suite d’une évaluation des
considérations de libre concurrence et en tenant compte de l’impact
économique sans précédent du COVID-19 sur l’industrie aérienne. (...)
La
JVA vise à connecter les réseaux de routes très complémentaires des
transporteurs (...) entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud (...).
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Lufthansa devrait à nouveau massivement tailler dans l’emploi
(source Capital) 16 septembre - La compagnie aérienne allemande
Lufthansa pourrait supprimer un total de 28.000 postes, contre 22.000
suppressions d'emplois annoncées en juin dernier. Et elle pourrait
réduire sa flotte d'avions de 130 appareils, contre 100 prévus
initialement (...), rapporte Reuters sur la base de deux sources proches
du dossier (...).
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Alitalia concentre son offre à Milan Linate
(source Voyages d’Affaires) 16 septembre - C’est une surprise dans
les milieux d’affaires italiens, notamment de Lombardie.
Présente à Milan-Malpensa depuis 1948, Alitalia annonce qu’elle quittera
cet aéroport à partir d’octobre avec la suspension de ses
services vers Rome-Fiumicino (...). La
réaction du gouvernement régional ne s’est pas faite attendre. « (...) C’est un mauvais choix qui est inconciliable avec
l’énorme aide de l’État, également financée par les impôts des Lombards.
Ce désengagement est emblématique et inacceptable» , déclarait au
quotidien La Stampa Claudia Terzi, Secrétaire Régionale aux
infrastructures, transports et mobilité durable de la Lombardie.
C’est donc une page qui se tourne dans l’histoire de la compagnie
italienne (...). Pourtant, Alitalia ne
quitte pas la Lombardie. Elle préfère plutôt se concentrer sur
l’aéroport de Linate, plate-forme toute proche du centre-ville de Milan
et qui avait été jusque dans les années 90 la principale plate-forme
internationale de la métropole italienne (...). Ces ajustements
interviennent alors que le transporteur doit présenter son programme de
restructuration d’ici la mi-octobre. Parlant à la commission des
transports de la chambre des députés, le chairman d’Alitalia, Francesco Caio,
a indiqué que la compagnie allait tourner totalement le dos à son modèle de développement passé (...).
Le PDG désigné, Fabio Lazzerini, a également
dessiné le profil de la future entreprise. « Notre positionnement vise
le marché haut de gamme. Si vous n’êtes pas une entreprise à bas prix,
viser le low-cost est suicidaire. Un transporteur comme Alitalia est une
structure totalement différente d’un transporteur à bas prix. Les coûts
seront l’obsession de notre direction, l’efficacité étant
fondamentale» . Selon le directeur général, le
long-courrier sera la planche de salut d’Alitalia. » Dans ce
segment, en l’absence d’une concurrence à bas prix, les perspectives
sont énormes (...). « Nous devons réfléchir à un plan sur cinq ans,
poursuit M. Lazzerini. L’alliance avec un partenaire aérien sera un
point de stratégie fondamental de ce plan, car le monde des compagnies
aériennes est fait d’alliances. Par définition, il est difficile d’être
seul dans un monde globalisé» , ajoutait-il au quotidien La Stampa.
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737 MAX: le Congrès américain dézingue Boeing
(source Challenges) 17 septembre - Attention, document explosif.
Après 18 mois d'enquête, 600.000 documents étudiés et une vingtaine
d'auditions, la commission des transports du Congrès américain a publié
mercredi 16 septembre son rapport final sur le double crash du 737 MAX
(Lion Air et Ethiopian), qui a fait 346 morts en octobre 2018 et mars
2019. Dire que Boeing en prend pour son grade est un euphémisme: les 239
pages du rapport éreintent la façon dont l'avionneur américain a
développé le MAX, et dont la FAA, le régulateur américain, a contrôlé
les travaux. "Les crashes du Max ne sont pas le résultat d'un unique
manquement, d'une erreur technique ou d'un événement mal géré, assène le
document. Ils ont été le point culminant terrifiant d'une série
d'hypothèses techniques erronées de la part des ingénieurs de Boeing,
d'un manque de transparence de la part de la direction de Boeing, et
d'une surveillance manifestement insuffisante de la FAA." Dans
un communiqué au vitriol, le président de la commission des transports,
le représentant démocrate Peter DeFazio, sort carrément la sulfateuse.
Il dénonce une "culture de la sécurité brisée" chez Boeing, un avion
"mortellement défectueux" et la "façon dont Boeing et la FAA ont tous
deux joué avec la sécurité publique dans la période critique entre les
deux accidents". "Notre rapport contient des révélations troublantes sur
la façon dont Boeing, sous la pression de concurrencer Airbus et de
réaliser des bénéfices pour Wall Street, a échappé au contrôle de la
FAA, a caché des informations critiques aux pilotes et a finalement mis
en service des avions qui ont tué 346 innocents", écrit l'élu de
l'Oregon. Que reprochent les
rapporteurs à Boeing et à la FAA? Le document insiste sur cinq points
essentiels. Le premier est la pression exercée par l’avionneur pour
hâter le développement du MAX, pour répondre au succès commercial de
l’A320neo d’Airbus. Obsédé par ce concurrent qui cumule les contrats,
Boeing veut réagir vite, trop vite. Dans la salle de conférence des
équipes MAX, une horloge décompte le temps restant avant l’entrée en
service prévue de l’appareil. Et quand, en juin 2018, un responsable de
l’usine de Renton (près de Seattle), Ed Pierson, s’émeut de "problèmes
de sécurité" sur l’avion, et assure que dans un cas similaire, l’armée
aurait interrompu la production de l’appareil, la réponse claque.
"L’armée n’est pas une organisation destinée à faire du profit", répond
le manager du 737 MAX Scott Campbell. Qui décide de maintenir la hausse
des cadences de production prévue. Deuxième point saillant du
rapport: Boeing n’a pas donné toutes les informations nécessaires aux
compagnies clientes et à la FAA sur le MCAS, le logiciel anti-décrochage
de l’appareil, une des grandes nouveautés du MAX par rapport aux 737
classiques. Pour éviter des coûts supplémentaires liés à la
certification du système et à la formation des pilotes, l’avionneur
américain a caché des informations clés sur ce logiciel, dont les
défaillances ont été des causes essentielles des deux accidents. Le
groupe a notamment tu aux clients et aux autorités de régulation le fait
qu’un de ses pilotes de tests, lors d’une séance de simulateur, avait
mis 10 secondes à réagir à une activation du MCAS qui avait mis l’avion
en piqué, décrivant la situation comme "catastrophique".
Cette
"culture de la dissimulation", selon les termes mêmes du rapport, est le
troisième grand grief dressé par la commission des transports du
Congrès. "Dans plusieurs cas critiques, Boeing a caché des informations
cruciales à la FAA, à ses clients et aux pilotes du 737 MAX", dénoncent
les rapporteurs. Outre les 10 secondes de réaction évoquées plus haut,
quand la FAA exige une réponse efficace en 4 secondes, Boeing a caché le
fait que sur la plupart des 737 MAX livrés, une alerte essentielle de
sécurité ne fonctionnait pas: l’alerte dite AOA, qui indique que les
deux sondes d’incidence sont en désaccord. "Boeing a non seulement caché
ces informations à la FAA et aux pilotes, mais a également continué à
livrer des avions MAX à ses clients sachant que l'alerte "AOA Disagree"
était inopérante sur la plupart de ces avions", dénonce le rapport.
Le quatrième grief est aussi le plus troublant :
les "conflits d’intérêts" inhérents au mode de certification américain.
Selon ce système, certains employés de Boeing, dits "représentants
autorisés" (AR), sont nommés pour "représenter les intérêts de la FAA et
pour agir au nom de l'agence en validant la conformité des systèmes et
des conceptions d'aéronefs aux exigences de la FAA", explique le
rapport. En clair, la FAA délègue à des salariés de Boeing la capacité
de certifier leurs propres avions. Ce système a abouti à des bugs aux
conséquences désastreuses, indique le rapport: certains de ces fameux AR
ont parfois identifié les problèmes de sécurité du MAX, notamment sur le
logiciel MCAS, mais ces problèmes "n'ont pas fait l'objet d'une enquête
approfondie ou ont été rejetés par les employés de Boeing".
Cette influence énorme de l’avionneur américain sur la FAA est le
cinquième enseignement du document du Congrès. "De nombreux responsables
de la FAA ont détaillé des exemples où la direction de l’agence a annulé
une décision de ses propres experts techniques à la demande de Boeing ,
souligne le rapport. Ces incidents ont eu un impact préjudiciable sur le
moral des experts techniques de l’agence".
Conclusion des
rapporteurs: "La FAA n'a pas pleinement exercé son autorité de
surveillance et cette défaillance a nui à la sécurité aérienne" (...).
Ce rapport assassin tombe à un bien mauvais moment pour
Boeing et la FAA. Il est publié la semaine même d’un grand séminaire,
organisé depuis le 14 septembre à l’aéroport de Londres Gatwick, durant
lequel les régulateurs américain, européen, canadien et brésilien
étudient le programme de formation proposé par Boeing aux équipages du
Boeing 737 MAX. Une étape majeure vers le retour en service commercial
de l’appareil, cloué au sol depuis 18 mois. Dans un communiqué
publié le 16 septembre, l'avionneur américain assure avoir "travaillé
dur pour renforcer notre culture de la sécurité et rétablir la confiance
avec nos clients, les régulateurs et le public". "La conception révisée
du MAX a fait l'objet d'un examen interne et réglementaire approfondi,
comprenant plus de 375.000 heures d'ingénierie et d'essai et 1.300 vols
d'essai", souligne le groupe. Il faudra probablement bien plus pour
regagner la confiance des autorités, des pilotes et du grand public.
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Airbus dévoile sa feuille de route vers l'avion à hydrogène « zéro émission »
(source Les Échos) 21 septembre - Ne pas s'avouer vaincu face aux
discours des écolos-sceptiques et autres adeptes de la décroissance qui,
sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique, sont prêts à
achever à coups de taxes, le transport aérien et l'aéronautique. Tel est
le sens de la présentation, ce lundi, des projets d'avions décarboné en
cours de développement chez Airbus, sous le nom de code « ZEROe »
(...).
Une ambition de longue
haleine déjà annoncée lors de la présentation du plan de relance de
l’aéronautique, en juin, mais qui en avait laissé plus d'un sceptique,
au vu du délai et des efforts restant à accomplir pour atteindre le
Graal de l'avion « zéro émission » de CO2. Dans le meilleur des cas, le
premier appareil décarboné capable d'accomplir les missions d'un A320
actuel - transporter quelque 200 passagers avec un rayon d'action
maximal d'environ 3.500 km - n'arrivera pas avant 2035.
Et il ne sera pas électrique, mais à hydrogène (...).
Pour pouvoir aligner un
premier monocouloir moyen-courrier totalement décarboné, les
ingénieurs d'Airbus ont en effet opté pour le seul
carburant « zéro émission » aujourd'hui disponible : l'hydrogène. Des moteurs électriques
nécessiteraient en effet une masse de batteries supérieure à celle de
l'avion. Et l'hydrogène est un carburant abondant et propre. Sa
combustion ne produit en effet presque que de la vapeur d'eau, avec une
performance énergétique comparable à celle du kérosène. Selon l'étude
européenne Cleansky, la contribution du transport aérien à l'effet de
serre ne serait pas totalement éliminée, puisque la vapeur d'eau, comme
les nuages, participe à l'effet de serre, mais elle serait réduite de 75
à 90 % comparé au kérosène. Le seul gros défaut de l'hydrogène, du point de vue
de l'aéronautique, est de devoir être transporté sous forme liquide pour
réduire son volume, ce qui nécessite de le maintenir à une température
inférieure à 250 degrés. Mais même réfrigéré, l'hydrogène nécessite un
réservoir quatre fois plus gros, à capacités égales, que le kérosène
classique. Le futur Airbus à hydrogène devra donc faire la place pour un
vaste réservoir à hydrogène réfrigéré, qui serait logé à l'arrière de
l'avion, explique Guillaume Faury. Mais au-delà des avions,
ce changement de carburant nécessitera
également de lourdes adaptations des infrastructures dans les aéroports,
avec la mise en place d'une nouvelle filière de production et de
distribution d'hydrogène à usage aéronautique, qui n'existe pas encore.
Ces futurs sites de production et de stockage devront être situés en
zone aéroportuaire. Ce qui implique de ne pas interdire l'extension des
aéroports existants, comme le voudraient les propositions de la
« convention citoyenne ». L'avion électrique n'est toutefois pas totalement écarté. Avant l'A320 à
hydrogène, un autre concept en cours de développement chez Airbus
devrait également voir le jour : un avion régional à hélice allant
jusqu'à 100 places, capable de parcourir de courtes distances (de
l'ordre d'un millier de kilomètres), au moyen de moteurs électriques.
Contrairement à l'avion à hydrogène, cet avion régional pourrait
utiliser des batteries, associées à une pile à combustible à
l'hydrogène, afin de réduire le nombre et la masse. Aucune date précise
n'est avancée concernant ce successeur des actuels ATR, mais un premier
modèle d'essai pourrait voir le jour avant la fin de cette décennie.
Enfin, à plus long
terme, Airbus prépare également les futurs long-courriers, eux aussi à
hydrogène, dont l'architecture s'annonce très différente des A350
actuels. Ce troisième concept plus « disruptif » selon Guillaume Faury,
pourrait prendre la forme d'une aile volante d'environ 200 places, à
l'image du modèle réduit Maveric dévoilé l'an dernier. Cette architecte
permettrait de caser les deux énormes réservoirs d'hydrogène nécessaire
à un trajet longue distance, de part et d'autre de la cabine passagers
centrale, tout en améliorant l'aérodynamisme. Toutefois, tous les
problèmes liés à l'augmentation de la masse sont loin d'être résolus et
ces avions du futur ne verront pas le jour avant la seconde moitié de ce
siècle. Et pour
ceux qui jugeraient les délais trop longs, d'autres technologies sont
déjà à l'œuvre, pour réduire les émissions de CO2 du transport aérien
dès cette décennie. La plus évidente est le renouvellement des avions
anciens par des avions de nouvelle génération comme l'A350, le Boeing
787 et bientôt le Boeing 777X, qui offrent des gains de consommation de
carburant et d'émissions de CO2 de 15 % à 25 % par rapport aux avions
qu'ils remplacent. Cette modernisation s'est accélérée depuis le début
de la crise, avec l'élimination des avions les plus anciens et les plus
consommateurs, comme les A380, les A340 et les 747.
L'autre grand levier de progrès, disponible dès
aujourd'hui, est l'utilisation de biocarburants. Mélangés à du kérosène
classique, ces carburants issus de la biomasse pourraient permettre de
réduire de 80 % le bilan carbone d'un vol, en tenant compte du CO2
absorbé par les plantes nécessaires à ces biocarburants. Et ils peuvent
être utilisés dans les avions actuels. Mais là encore, la filière de
production et de distribution n'en est qu'aux balbutiements et sa mise
en place nécessitera des investissements et un soutien des
gouvernements.
>
BP, première major à annoncer le déclin du pétrole
(source Les Échos) 14 septembre - Les défenseurs de l'environnement
l'espèrent depuis des décennies. C'est l'une des plus grandes compagnies
pétrolières, BP, qui l'annonce ce lundi. La consommation mondiale de
pétrole ne devrait plus augmenter, même en l'absence de nouvelles
mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. La
demande se relèverait certes de l'impact de la pandémie, qui a fait
chuter les déplacements automobiles et aériens, principaux moteurs de la
croissance. Mais elle resterait ensuite « largement stable, autour de
100 millions de barils par jour pour les vingt prochaines années, avant
de descendre à 95 millions de barils en 2050 », estime BP dans son
rapport annuel sur l'énergie. « La demande pour les carburants liquides
continuera à progresser en Inde, dans d'autres pays d'Asie et en
Afrique », mais elle sera « compensée par le déclin de la consommation
dans les économies développées ». Ces perspectives s'entendent dans le cas où les mesures
environnementales en vigueur seraient maintenues, sans effort
supplémentaire. « L'ampleur et le rythme de ce déclin sont conduits par
une efficacité énergétique croissante et l'électrification du transport
routier », explique BP. La major britannique envisage deux autres
scénarios où la prise de conscience de l'urgence climatique conduirait à
des décisions plus sévères de la part des gouvernements et de la
population : changement profond des usages, taxe carbone élevée…
Seul le
scénario le plus radical permettrait de respecter l'Accord de Paris en
limitant le réchauffement planétaire à 1,5 degré. Dans ces deux
scénarios, la demande de pétrole ne retrouverait jamais son niveau
d'avant la pandémie. Elle chuterait beaucoup plus vite et plus tôt. La
planète en consommerait jusqu'à 80 % de moins qu'aujourd'hui au milieu
du siècle. « Le pétrole et le gaz - dont on continuera à avoir besoin
pour des décennies » seront de plus en plus concurrencés alors que la
société réduit sa dépendance aux énergies fossiles », a déclaré le
patron de BP, Bernard Looney (...). Un autre changement
doit être pris en compte, qui concerne BP. Depuis février, le nouveau
patron, Bernard Looney, fait prendre un virage vert radical au groupe
britannique, qui était auparavant « en retard » sur ses homologues
européens comme Shell et Total. L'ancienne British Petroleum
prévoit un déclin de sa production de brut d'ici quelques années, un
arrêt de l'exploration pétrolière dans les pays où elle n'est pas déjà
présente, et des investissements massifs dans les énergies renouvelables
(...).
Revue de presse boursière ...
>
IAG : Berenberg a abaissé sa cible
(source AOF) 14 septembre - Berenberg a réduit son objectif de cours
de 300 à 260 pence sur le titre IAG, tout en maintenant sa
recommandation d’Achat.
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,38 euros en clôture lundi
21 septembre. Elle est en baisse de -7,85% sur une semaine,
après une baisse de -4,05% la semaine précédente. La reprise de
l'épidémie dans la plupart des pays d'Europe est à l'origine de cette
baisse.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 2$ à 41$. Au début de l'épidémie de
coronavirus, il était à 69$.
En début de semaine, les prix du brut
sont montés quatre jours de suite, soutenus par des prévisions de
Goldman Sachs selon lesquelles le marché est déficitaire et par la
menace d’un nouvel ouragan dans le golfe du Mexique.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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