N°775, 28 septembre 2020
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La Revue de Presse du lundi
>
Air France: accord majoritaire sur le plan de départs volontaires
(source AFP) 25 septembre - La CFE-CGC et la CFDT de la compagnie Air
France ont signé l'accord de plan de départs volontaires-plan de
sauvegarde de l'emploi négocié avec la direction pour le personnel au
sol, le rendant valide, a-t-on appris jeudi. "Nous avons signé pour
permettre à un maximum de gens de partir de manière volontaire et éviter
le licenciement massif de personnels au sol", a indiqué Bernard Garbiso,
secrétaire général de la CFE-CGC Air France (3e au sol). La CFDT
(2e organisation représentative au sol) est également signataire, ce qui
rend l'accord "majoritaire", a confirmé son secrétaire général
Christophe Dewatine. "On a amélioré les dispositifs pour ceux qui sont
volontaires au départ et détendu le calendrier des départs", a-t-il
assuré. Les départs volontaires pourront avoir lieu de janvier 2021 à
fin juin 2022. Le PDV-PSE concerne 3640 postes au sein du
personnel au sol. Pour le personnel navigant, des accords de rupture
conventionnelle collective (RCC) prévoyant des départs volontaires ont
déjà été conclus. Contactée par l'AFP, la direction a confirmé la
signature d'un accord majoritaire. Le
PDV-PSE était en négociation avec quatre organisations représentatives
au sol depuis l'annonce début juillet par la direction de sa volonté de
supprimer 7580 postes d'ici fin 2022 au sein de la compagnie tricolore
et de sa filiale régionale Hop!. Ces suppressions de postes représentent
16% des effectifs de la compagnie Air France, durement affectée par la
crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. La direction
compte sur les départs naturels non remplacés pour réduire le
sureffectif identifié, mais également sur des départs volontaires et n'a
pas exclu des départs contraints sur l'activité court-courrier, une
première pour une compagnie qui n'a jamais connu de PSE. FO Air France,
premier syndicat de la compagnie et numéro un au sein du personnel au
sol, a refusé de signer l'accord de PDV-PSE. "FO a signé tous les
précédents accords de mesures d'accompagnement des PDV, cette fois-là
nous ne pouvions pas accompagner la direction dans un PSE", a estimé son
secrétaire général Christophe Malloggi. L'Unsa Aérien (4e) a
fait un choix similaire. "Le texte ne répond pas aux inquiétudes des
salariés du court-courrier que nous représentons", explique un de ses
délégués, qui préfère rester anonyme. L'accord sur le PDV-PSE, consulté
par l'AFP, stipule que "les parties entendent favoriser au maximum les
reclassements internes sur l'ensemble des postes disponibles au sein
d'Air France et du groupe Air France", qui comprend aussi la low-cost
Transavia. Par ailleurs, des négociations sur des accords
d'activité partielle de longue durée (APLD) ont commencé pour les
différentes catégories de personnel (pilotes, hôtesses et stewards ainsi
que personnel au sol). "On va demander qu'il n'y ait pas de
licenciements secs sur toute la durée de la période de référence de
l'APLD", qui pourrait atteindre 24 mois, a affirmé M. Dewatine.
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Schiphol veut être prêt pour le transport aérien de vaccins Covid-19
(source Air Journal) 27 septembre - (...) Un groupe de travail
dirigé par Air Cargo Netherlands (ACN), Schiphol Cargo et Air France KLM
Martinair Cargo, comprenant des expéditeurs, des producteurs
pharmaceutiques, des transitaires, des compagnies aériennes, des
manutentionnaires au sol et des entreprises de camionnage, s’est réuni
pour lancer les travaux sur jusqu’à quatre scénarios de vaccins
possibles, basés sur différentes plages de température. Certains vaccins
en cours de développement devront être congelés à moins 80 degrés
Celsius et impliqueront de grands volumes, ce qui vient s’ajouter à la
complexité logistique. Le groupe de préparation aux vaccins organisera
mardi une table ronde sur la façon de cartographier la capacité de la chaîne d’approvisionnement aérienne et d’élaborer des plans d’urgence.
Les responsables de l’industrie et les groupes médicaux sont
préoccupés par le fait que le secteur de la logistique, en particulier
dans le fret aérien, ne dispose pas d’installations frigorifiques
adéquates et de l’équipement nécessaire pour expédier d’énormes
quantités de vaccins sensibles à la température selon des protocoles
stricts dans le monde entier pour aider à arrêter la propagation du
coronavirus mortel .
«En tant que groupe d’intérêt de l’industrie,
faisant partie de la chaîne d’approvisionnement, nous avons la
responsabilité sociale de participer et de faire notre part dans la
distribution du vaccin COVID-19 – il ne s’agit pas seulement des
Pays-Bas, il s’agit de faire distribuer le vaccin à vitesse vers le
monde. De nombreux pays modernisés bénéficieront de centres de
production locaux. L’industrie du fret aérien devra jouer un rôle pour
les pays qui doivent recevoir des vaccins, des anticorps ou des
médicaments venant de loin », a déclaré Maarten van As, directeur
général d’Air Cargo Netherlands à Schiphol. Les perspectives les plus
optimistes d’obtenir un premier vaccin Covid-19 se situent à l’horizon
du premier semestre 2021.
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KLM huurt concurrent in voor grondafhandeling (KLM engage un concurrent pour l'assistance au sol)
(source NHnieuws) 26 septembre - Afin de réduire les coûts, KLM veut
embaucher du personnel de piste à Schiphol de la société de manutention
au sol Dnata, une société sœur de son concurrent Emirates de Dubaï.
C'est ce qu'affirme le syndicat FNV, qui négocie actuellement avec KLM
sur les conditions du soutien d'un milliard de dollars du gouvernement.
KLM s'accroche jusqu'au 1er octobre, date limite pour démontrer qu'ils
remplissent les conditions. Le FNV estime que des centaines de postes supplémentaires
de salariés travaillant en escale seront perdus à KLM, en plus des
emplois temporaires qui ont déjà été perdus (...).
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Jean-Baptiste Djebbari : pour un nouvel acte social européen dans les transports
(source Les Échos) 28 septembre - Dans une tribune aux « Échos »,
Jean-Baptiste Djebbari plaide pour une « véritable
souveraineté sociale européenne dans le domaine des transports ». Le
ministre délégué chargé des Transports veut mettre fin au dumping
social, mieux protéger les travailleurs et harmoniser les législations.
Par Jean-Baptiste Djebbari (ancien pilote et député LREM de la Haute-Vienne)
Quand un ouragan détruit une maison, on ne la
reconstruit pas à l'identique. On l'améliore, on la rend plus
résistante, on innove. On fait en sorte d'être plus à même de faire
front, si cela venait à se reproduire. Tel un ouragan, la
crise sanitaire a fait trembler les soubassements de nos économies. Elle
a montré notre vulnérabilité et la nécessité de mieux protéger les
salariés face aux chaos imprévus du monde.
Dans les transports,
l'enjeu est crucial. Alors que l'Etat investit massivement pour soutenir
l'industrie et les opérateurs, il est de la responsabilité de la
puissance publique de mieux les réguler. Car l'ambition de la relance
n'est pas seulement de redresser notre économie, mais aussi de préparer
l'avenir. Il ne s'agit pas seulement de gérer l'urgence, mais aussi que
la France reste à l'avant-garde de l'innovation, comme elle le fut
depuis la fin du XIXe siècle.
Mettre fin au dumping social participe de cette
ambition : en plus de fausser la concurrence, il dégrade les conditions
de travail des salariés du transport, nuit à l'attractivité des métiers,
et peut à terme affecter la sécurité. C'est à l'échelle européenne qu'il
se développe, c'est à l'échelle européenne que nous devons le combattre (...).
L'Europe (...) doit d'abord mieux
protéger les travailleurs, particulièrement exposés à la concurrence
internationale. Dans l'aviation, l'absence de règles harmonisées prive
les « faux indépendants » de protection sociale, et le « pay-to-fly »
contraint les pilotes à payer leur compagnie pour acquérir les premières
centaines d'heures de vol, si nécessaires au décollage de leur carrière (...).
De ce nouvel acte social dépend l'avenir des
transports et, plus largement, l'adhésion des citoyens au projet
européen. Car l'idéal européen, ce n'est pas la « moins-disance »
sociale, terreau de division entre Nations. L'idéal européen, ce n'est
pas la concurrence déloyale, creuset des inégalités de destin. L'idéal
européen, c'est la volonté farouche et obstinée de s'unir malgré nos
différences ; de s'unir précisément pour nos différences, et de
progresser ensemble.
J'en appelle donc à un nouvel acte social
européen pour améliorer le droit communautaire, harmoniser les règles
nationales et garantir le respect des règles existantes. Les salariés
des transports et de la logistique ont fait preuve d'un engagement sans
faille pendant la crise. Ils ont démontré l'importance stratégique du
secteur. Bâtir une « souveraineté sociale européenne » n'est plus une
option, elle est notre ardente obligation.
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Transavia prévoit un plan de développement massif l'été prochain
(source La Tribune) 26 septembre - Alors que le trafic aérien plonge
à nouveau avec le rebond de l'épidémie et le durcissement des conditions
de voyage, Transavia, la filiale low-cost d'Air France, prépare une
offensive significative à partir de l'été prochain. Seule compagnie du
groupe à avoir l'opportunité de croître dans la stratégie de la
direction, et par conséquent seule compagnie à être épargnée par le plan
de suppression de 7.500 emplois au sein du groupe, Transavia a prévu,
selon des sources concordantes, de prendre livraison de 8 Boeing 737-800
NG au cours de la saison été 2021. Pris en location, ces avions
s'ajouteront aux 40 exemplaires qu'exploite déjà la compagnie
aujourd'hui, faisant ainsi grossir la flotte de 20%.
En volume, ce sera le plus
gros coup d'accélérateur de Transavia depuis sa création en 2007.
Jusqu'ici, les plans de croissance de la compagnie se sont faits au
maximum par tranche de 5 avions. Interrogé, Transavia n'a fait aucun
commentaire. La compagnie entend utiliser ces nouveaux appareils
pour se développer à la fois sur le réseau intra-européen et le réseau
intérieur français, sur lequel Transavia a désormais vocation à
desservir pour ramener les comptes sur cette partie du réseau dans le
vert en 2023. Air France ayant bien l'intention de dialoguer avec les
Régions pour expliquer sa stratégie, la montée en puissance de Transavia
s'étalera de l'été 2021 au début de 2022. Évidemment, ce plan de
développement significatif sera ajusté en fonction de l'impact de la
crise à ce moment-là. Après avoir opéré 50% de sa capacité en juillet en
août, la compagnie est redescendue à 40% en septembre et en octobre. Et
le programme hiver n'est pas encore calé. Pour autant, même s'il
est difficile d'établir des plans à plusieurs années, l'idée pour les
deux ou trois prochaines saisons estivales (post 2021 donc)
est de
reconduire une croissance du même ordre. Ce qui entraîne de gros enjeux
de formation des pilotes (...).
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CMA CGM monte à bord d'Air Caraïbes et French Bee
(source Les Échos) 23 septembre - Alors que la plupart des compagnies
aériennes courent après les aides publiques pour passer la crise,
Jean-Paul Dubreuil, le propriétaire d'Air Caraïbes et de French Bee, est
parvenu à attirer à son bord un nouvel actionnaire privé de poids : rien
de moins que le numéro quatre mondial du transport maritime, CMA CGM.
Le groupe familial dirigé par Rodolphe Saadé a
en effet décidé de
prendre une participation de 30 % au capital du pôle aéro du groupe
Dubreuil, qui comprend, outre Air Caraïbes et sa petite
sœur low-cost
French Bee, une filiale de maintenance et une filiale cargo. De quoi
permettre aux deux compagnies françaises d'envisager l'avenir avec
optimisme (...). Au total, l'armateur
marseillais devrait investir environ 70 millions d'euros dans l'entité
Groupe Dubreuil Aero, à travers une augmentation de capital de 50
millions d'euros et des rachats d'actions pour 20 millions d'euros.
CMA
CGM deviendra ainsi le deuxième actionnaire d'Air Caraïbes et French
Bee, après la famille fondatrice. Selon Jean-Paul Dubreuil, le
besoin d'argent n'est pas la principale motivation de cette alliance (...).
Au début de l'été, le Groupe Dubreuil avait bien déposé une demande de
prêt garanti par l'État (PGE), qu'il avait obtenu, pour un montant de
150 millions d'euros. « Mais nous ne l'avons pas utilisé, l'activité
distribution ayant retrouvé rapidement son niveau d'avant-crise »,
précise son président (...). L'alliance avec CMA CGM pourrait déboucher sur des
synergies dans le transport de fret, notamment sur les DOM-TOM, où les
deux compagnies aériennes sont très présentes. « Le fret représente déjà
7 % de notre activité, souligne Jean-Paul Dubreuil. Grâce à nos nouveaux
A350, qui peuvent transporter 15 à 20 tonnes de fret et avec l'aide de
la clientèle de CMA CGM, nous espérons bien faire mieux ».
Mais pour le reste, la stratégie d'Air Caraïbes et de French
Bee, ainsi que sa gouvernance restent inchangées (...).
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American Airlines emprunte 5,5 milliards de dollars au gouvernement
(source AFP) 26 septembre - American Airlines a finalisé
vendredi un prêt de 5,5 milliards de dollars auprès du gouvernement
américain, à quelques jours d'une échéance cruciale pour les
compagnies aériennes aux États-Unis, fragilisées par la pandémie (...).
Le gouvernement a prévu au total deux enveloppes de 25 milliards de
dollars pour aider les sociétés de transport aérien à faire face à la
chute du trafic, l'une prévoyant des prêts à rembourser en échange de
contreparties pour le contribuable, l'autre accordant des subventions en
échange d'un engagement à ne pas supprimer d'emplois jusqu'au 30
septembre. Les compagnies étaient réticentes à accepter les prêts, de
peur d'avoir à faire trop de concessions. Delta et Southwest ont
d'ailleurs décliné cet été cette aide du gouvernement.
Le prêt accepté par American Airlines prévoit bien
l'attribution de «warrants» au Trésor américain, des produits financiers
pouvant être convertis en actions. L'État pourrait ainsi devenir
actionnaire minoritaire de la compagnie. American Airlines s'est aussi
engagé à ne pas verser de dividendes et à limiter les rémunérations de
certains dirigeants jusqu'à douze mois après le remboursements des
prêts. La compagnie, qui a aussi levé 1,2 milliard de dollars en juillet
auprès de Goldman Sachs, a prévenu fin août qu'elle devrait licencier
19.000 salariés en octobre si le programme de subventions n'était pas
étendu. Sollicitée par l'AFP, elle n'a pas précisé
vendredi si le prêt du gouvernement mettait en suspens ce projet (...).
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Qatar Airways reçoit 2 milliards de dollars d’aide publique
(source Air Journal) 28 septembre - Le Qatar a volé au secours de la
compagnie nationale Qatar Airways dont il est propriétaire à 100%
en lui
versant une avance de 7,3 milliards de riyals (2 milliards de dollars),
qui sera suivie de l’émission de 730 millions d’actions destinées à
l’État. « Qatar Airways a l’habitude de faire face à des défis
exceptionnels mais l’année 2019–2020 a été l’une des plus difficiles »
de son histoire, a souligné la compagnie dans un communiqué introduisant
son rapport annuel, ajoutant que l’aide publique permettra de rembourser
les pertes subies sur l’année fiscale 2019–2020. En effet, la pandémie
combinée au boycott économique du Qatar par quatre pays arabes et la
liquidation d’Air Italy, détenue à 49% par Qatar Airways,
ont entraîné une perte nette de 7 milliards de riyals (1,92
milliard de dollars) pour la compagnie pour l’exercice
s’achevant au 31 mars, soit près de deux fois les pertes de l’année
dernière (...). Les Émirats arabes unis, qui étaient un
marché clé pour Qatar Airways, ainsi que l’Arabie saoudite, Bahreïn et
l’Égypte, ont imposé un boycott du Qatar en juin 2017, cessant notamment
toute liaison aérienne avec lui et lui interdisant leur espace aérien.
Ces pays arabes sunnites accusent Doha d’avoir des liens avec des
groupes islamistes extrémistes et d’être trop proche de l’Iran chiite.
Qatar Airways est la deuxième compagnie du Moyen-Orient après
Emirates (basée à Dubaï). Elle exploite une flotte moderne de 250
appareils cloués en partie au sol en raison du ralentissement du
transport aérien.
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La Commission européenne veut modifier le « ciel unique européen » pour réduire les émissions de CO2
(source Air Journal) 23 septembre - La Commission européenne a
présenté hier une nouvelle proposition de « ciel unique européen» ,
destinée à fluidifier un trafic congestionné (hors crise sanitaire) et à
réduire ainsi les émissions de CO2. La fragmentation des espaces
aériens nationaux au sein de l’Union européenne (UE) pousse certaines
compagnies à ne pas emprunter la route la plus directe afin d’éviter des
redevances. Ou à voler à plus basse altitude pour éviter la congestion,
consommant ainsi plus de carburant et générant des retards. Rien qu’en
2019, les retards et détours auraient coûté environ six milliards
d’euros et engendré 11,6 millions de tonnes d’émissions inutiles de CO2,
selon la Commission européenne (...).
L’une des idées du ciel unique, en gestation depuis 1999, était de
créer neuf blocs régionaux d’espace aérien pour fluidifier le trafic et
gérer la surveillance. La Belgique, par exemple, aurait été incluse dans
le bloc le plus important, comprenant la France, l’Allemagne, les
Pays-Bas, le Luxembourg et la Suisse. Mais ce concept trop rigide et
contraignant a suscité des blocages et a été abandonné. Un des
problèmes, par exemple, était lié au statut de l’aéroport de Gibraltar,
disputé entre l’Espagne et le Royaume-Uni. Avec le Brexit, cet obstacle
a été levé, note la nouvelle proposition de « ciel unique européen » de
la Commission européenne. La nouvelle approche privilégie une
coopération régionale plus souple entre opérateurs de trafic aérien, via
des alliances davantage fondées sur les besoins (infrastructures,
capacités) et l’échange de données, explique la commissaire Adina Valean.
Dans la nouvelle proposition, ce ne serait plus la Commission
européenne, mais un régulateur économique européen professionnel qui
examinerait les performances des services « en route ». Pour réduire la
charge administrative, ce nouvel organe serait intégré à l’Agence
européenne de la sécurité aérienne (AESA). De la même manière, les
autorités nationales de surveillance seraient renforcées et chargées de
l’examen des performances des services au lieu de la Commission
européenne, comme c’est le cas aujourd’hui.
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Rolls-Royce, futur talon d'Achille d'Airbus ?
(source Le Journal de l'Aviation) 22 septembre - On le sait, la
position du motoriste Rolls-Royce est particulièrement délicate depuis
le début de la pandémie et les perspectives de reprise
concernant le marché des gros-porteurs ne sont clairement pas
réjouissantes, avec ces restrictions de voyage qui s'éternisent et les
compagnies aériennes qui voient en retour leur situation financière se
dégrader de jour en jour (...). Et pour ne rien
arranger, si le Royaume-Uni est déjà officiellement sorti de l'Union
européenne, l'accord commercial qui régira les relations entre les deux
rives de la Manche reste en devenir, à seulement trois mois de la fin de
la période de transition. Le motoriste a déjà brûlé 3 milliards
de livres de trésorerie au premier semestre et les prochains semestres
risquent fort d'être à leur image si la situation du transport aérien ne
s'améliore pas. Il n'est donc pas étonnant d'apprendre que Rolls-Royce
cherche à lever 2,5 milliards de livres supplémentaires afin de
rééquilibrer son bilan, malgré les importantes mesures de réductions de
coût déjà mises en place, dont la suppression de 17% de ses effectifs,
quitte à se tourner vers des fonds souverains comme le Singapourien GIC.
Et même si la place de Rolls-Royce semble bien difficile à
appréhender dans les trois concepts d'avions zéro-émission présentés par
Airbus dans sa stratégie à long terme, il est clair qu'il n'y aura pas
de nouveaux programmes de gros-porteurs chez l'avionneur européen avant
très longtemps. L'avenir commercial de ce segment de marché chez Airbus
repose finalement comme jamais, sur les épaules du motoriste
britannique, sur sa capacité à améliorer ses produits et à en assurer
l'après-vente pendant encore au moins deux décennies.
Rolls-Royce est un élément crucial de la chaîne de fournisseurs de
l'avionneur européen, un maillon affaibli à longue échéance, et
désormais hors de la portée des aides de l'UE. C'est peut-être là aussi
le futur talon d'Achille d'Airbus.
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L'IATA veut rendre les tests obligatoires pour tous avant l'embarquement
(source Le Journal de l'Aviation) 23 septembre - Désespérée de voir
les mesures de quarantaine se multiplier et casser la reprise du trafic
aérien, l'IATA a révisé sa position concernant les tests. L'association
préconise désormais de rendre systématiques et obligatoires les tests covid avant l'embarquement, au niveau mondial. « Nous n'avons
pas pris cette décision à la légère », a assuré Alexandre de Juniac, le
directeur général de l'IATA. Il explique que l'association considère
désormais que c'est la seule façon de permettre la reprise du transport
aérien, alors que le trafic international a perdu 92%. L'instauration de
tests avant l'embarquement rassurerait tous les passagers puisqu'elle
assurerait que les personnes qui voyagent en même temps qu'eux n'ont pas
de symptômes et l'harmonisation du processus au niveau mondial
permettrait également aux voyageurs d'être rassurés sur la façon dont
ils seront traités à leur arrivée (...). Eurocontrol avait
indiqué plus tôt que la courbe de reprise du trafic en Europe avait
connu une cassure en septembre et s'orientait davantage vers une
stagnation jusqu'à la fin de l'année, avec un trafic en baisse de 50% à
60% par rapport à 2019. Eamonn Brennan, le directeur général
d'Eurocontrol, s'est même montré encore plus pessimiste le 22 septembre
en affirmant qu'il craignait que le trafic soit encore inférieur à ces
prévisions, au vu des tendances actuelles. L'IATA préconise
d'utiliser les tests antigéniques, qui pourraient être disponibles en
octobre et présentent l'avantage de fournir un résultat en une quinzaine
de minutes (...). La proposition a déjà été discutée au
sein de l'OACI et de façon bilatérale avec plusieurs gouvernements.
Cependant, il est nécessaire de définir des standards communs, mondiaux,
afin que le résultat soit accepté partout à l'arrivée. Or cette
harmonisation des mesures entre les États a jusqu'à présent cruellement
fait défaut (...).
Revue de presse boursière ...
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Air France-KLM : situation complexe, Oddo reste neutre
(source CercleFinance) 24 septembre - Malgré le pic de la saison
estivale, Air France-KLM a subi une ' dégradation notable depuis la fin
du mois d'août ', estime Oddo qui évoque aussi la faible visibilité sur
la saison hivernale. Au 4e trimestre, l'objectif est d'atteindre 60% des
capacités court et moyen-courrier offertes en 2019 et 50% pour le long
courrier. Dans un scénario prudent, Oddo considère que le niveau
de liquidité devrait être suffisant 'pour combler les besoins de
financement d'un exercice 2021 qui ne connaîtrait pas d'amélioration
notable'. En raison de la très forte volatilité à court terme,
Oddo maintient finalement sa recommandation neutre et abaisse son
objectif de cours à 4 euros (contre 4,2 précédemment).
>
Air France-KLM: plombé par des propos de broker
(source CercleFinance) 25 septembre - Air France-KLM lâche près de 5%
sur fond d'une note de Crédit Suisse, qui réaffirme son opinion
'sous-performance' et abaisse son objectif de cours de 15% à 2,20 euros
sur le titre du transporteur aérien franco-néerlandais. Au
niveau sectoriel, l'intermédiaire financier indique prévoir désormais un
déclin de 65% du trafic de voyages d'affaires en 2021 par rapport à
2019, et s'attendre à une reprise graduelle de 10-20% à horizon 2024.
'Avec environ 30-35% des revenus passagers d'Air France-KLM tirés
par le trafic d'affaires en 2019, cette perspective est particulièrement
sombre pour lui', prévient le broker qui fait passer sa prévision de
perte opérationnelle 2021 de 706 millions à 1,7 milliard d'euros.
>
Air France KLM encore dans le rouge
(source Boursier com) 28 septembre - Air France KLM ne parvient pas à
relever la tête. Alors que le marché remonte de plus de 2% ce lundi, le
titre de la compagnie franco-néerlandaise reste englué dans le rouge, en
baisse de 0,4% à 2,95 euros. Le spectre d'une prochaine augmentation de
capital pour renforcer le bilan du groupe continue à peser sur la valeur
alors que le transporteur, qui a essuyé une perte opérationnelle de 1,55
milliard d'euros au premier semestre, devrait afficher un déficit
d'exploitation de près de 3 MdsE sur l'ensemble de l'année. Il a indiqué
le mois dernier perdre 10 millions d'euros par jour en raison de la
crise. (...) Selon le consensus 'Bloomberg',
seul un spécialiste recommande désormais d''acheter' le titre alors que
onze sont à 'conserver' et onze à 'vendre'. L'objectif moyen à douze
mois est fixé à 3,13 euros
Fin de la revue de presse
> Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 2,979 euros en clôture lundi
28 septembre. Elle est en baisse de -11,86% sur une semaine,
ce qui porte à -22% la baisse sur les trois dernières semaines. La
faiblesse des prévisions de trafic pour le quatrième trimestre (annoncées par la plupart
des compagnies aériennes) et la perspective d'une recapitalisation sont l'origine de cette
baisse.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 1$ à 42$. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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