N°777, 12 octobre 2020
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La Revue de Presse du lundi
>
Maak KLM weer echt Nederlands bedrijf (Faire à nouveau de KLM une véritable entreprise néerlandaise )
(source De Telegraaf traduit avec Deepl) 9 octobre - La compagnie aérienne
KLM est menacée de
perdre ses vols, sa gestion de trésorerie et de liquidités et une partie
de ses activités de maintenance au profit d'Air France en raison de la
crise de la Covid-19. Des sources rapportent cela au De Telegraaf.
Mercredi, la compagnie aérienne KLM a fêté son 101e anniversaire.
Habituellement, le PDG Pieter Elbers présentait la nouvelle maison de
KLM, mais la Covid-19 a provoqué une nouvelle lutte de pouvoir en
coulisses. Air France KLM est désormais entièrement sous la coupe de
l'Élysée et du ministre français des finances Bruno Le Maire.
L'influence du gouvernement français était déjà grande
avant la Covid-19.
« La direction n'a pas le droit d'intervenir », affirme une haute source
à Paris. L’objectif de Le Maire est de perdre le moins d'emplois
possible chez Air France, tandis que le projet de loi impose à KLM de
supprimer des milliers d'emplois. Mais maintenant
que le projet de soutien des deux compagnies aériennes est en cours de
réalisation, il y a une menace d'accaparement des lignes. Paris
veut davantage de fréquences, parce que l'on peut s'attendre à des flux
de transport plus importants et plus rapides dans ce pays, étant donné
qu'Air France dispose d'un marché intérieur plus vaste. Cela
pourrait se faire au détriment de KLM. « Le DG Ben Smith va
continuer à éroder KLM et à supprimer progressivement notre hub. Il veut également faire venir à Paris la gestion de la
trésorerie, du réseau et de la maintenance. KLM ne sera alors qu'une
marque de compagnie aérienne gérée par la France. C'est pourquoi il est
important que le premier ministre Rutte passe un accord avec le
président Macron dès que possible », déclare l'expert en aviation Pim
den Hartog, tout comme le ministre Hoekstra, ancien expert de McKinsey.
Ce n'est un secret pour personne que le dirigeant de la holding,
Ben Smith, est occupé à transformer KLM et Air France en sociétés
d'exploitation, afin de tout décider lui-même au niveau de la holding.
L'année dernière, le ministre Hoekstra (Finances) est devenu actionnaire
d'Air France-KLM afin de garantir que KLM puisse conserver sa gestion
opérationnelle et sa trésorerie indépendantes. Bien que le délai de
préavis pour les garanties dites d'État à cet effet ait été récemment
fixé à cinq ans, la taille du réseau de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol
n'a pas été contractualisée. (...) « Le ministre Hoekstra devra bientôt participer à une recapitalisation, donc l'argent
ira à la France. Il n'est pas trop tard. Il ferait mieux d'utiliser cet
argent pour que KLM soit vraiment hollandaise. Sinon, nous
redresserons KLM
en payant un prix élevé, après quoi Smith choisira les pierres précieuses
dans cinq ans », déclare Den Hartog. Il préfèrerait que le ministre
Hoekstra retire Air France-KLM de la bourse et qu'il revende ensuite Air
France aux Français. L'évolution de la situation est suivie avec
attention. « Le ministre Hoekstra doit réagir car des routes
risquent d'être détournées vers Paris. Ce réseau KLM, avec ses 185
connexions, est économiquement très important pour les Pays-Bas », selon Reinier Castelein, président du syndicat De Unie.
L’attention
est toujours focalisée sur KLM, alors qu'à Air France, aucun centime n'a
été économisé. (...) « Transférer des vols de
Schiphol à Paris, c'est jeter le bébé avec l'eau du bain », explique
l'économiste de l'aviation Jaap de Wit à propos du risque de cannibalisation. « KLM a une structure de
coûts inférieure à celle d'Air France et son personnel y est performant.
Je n'ai rien vu d'impressionnant à cet égard chez Air France. De plus,
la réduction du nombre de vols via Schiphol fait courir le risque que
les passagers optent pour Francfort, Istanbul et Dubaï. S'ils sont
malins en France, ils profiteront du plan de sauvetage aux Pays-Bas ».
Air France KLM a déclaré que « rien » n'avait changé dans la stratégie
du réseau. KLM n’a pas fait de commentaires.
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KLM waarschuwt voor ’slechte timing’ vliegtaks (KLM met en garde contre le "mauvais timing" de la taxe sur les vols)
(source DFT traduit avec Deepl) 6 octobre - L'introduction de la taxe sur les vols le
1er janvier arrive au pire moment possible. C'est ce qu'a rapporté Pieter
Elbers, directeur de la compagnie aérienne, lors d'une audition au Sénat
mardi dernier sur la taxe controversée sur les passagers aériens.
Diverses parties intéressées et experts y ont été entendus. (...) La
Chambre basse a voté en faveur de cette taxe au printemps dernier, alors
que la crise de la Covid-19 était déjà un fait. Bien que le secrétaire
d'État D66, Hans Vijlbrief (Finances), ait laissé la possibilité
d'introduire la taxe à une date ultérieure, il s'est avéré qu'il voulait
encore l'appliquer. Toutefois, les recettes estimées
ont été réduites de 200 millions d'euros à 80 millions d'euros. Le
secteur de l'aviation a réagi avec consternation, car la crise affecte
gravement ce secteur. Le Sénat n'a pas
encore voté sur la proposition. La réunion de la commission des finances
était surréaliste, car les plans ont été faits à un moment où l'économie
allait bien. Même dans ce scénario, la taxe sur les vols coûterait aux
Pays-Bas au moins 6500 emplois. (...) "Les
Pays-Bas sont le seul pays au monde à vouloir taxer les vols de fret", a
déclaré Steven Lak, de l'Alliance logistique. Il a même qualifié la taxe
sur les vols d'illégale. (...) En tant que
pays commerçant doté d'un petit marché intérieur, les Pays-Bas sont très
sensibles aux taxes sur les vols, selon une étude de la Commission
européenne réalisée l'année dernière. Lors de l'audition, M.
Elbers a souligné l'accumulation de différents systèmes fiscaux
(...). Les
membres du Sénat ont également été surpris qu'il existe déjà une
redevance sur le bruit par le biais des taxes d'aéroport de Schiphol et
une
taxe européenne sur les émissions de CO2 via la taxe ETS. Selon M. Elbers, KLM devra
payer 60 % de la taxe de vol prévue. "L'année prochaine, le système Corsia des Nations unies entrera également en vigueur, et nous paierons
bientôt plus cher en raison de l'obligation d'ajouter du biokérosène. Le
montant total en jeu est de plusieurs centaines de millions par an",
selon le dirigeant de KLM. M. Elbers a répondu à la
question de savoir quel serait un bon timing pour la taxe sur les vols :
"Ce ne sera que dans quelques années, lorsque le marché sera,
espérons-le, revenu à la normale. Nous nous sommes résignés au
fait que c'est inévitable, mais nous continuons à soutenir que
cet argent devrait être utilisé pour des investissements qui rendent les
vols plus durables". La compagnie aérienne s'est engagée à
utiliser 14 % de carburant durable d'ici 2030. Selon les experts, cela
ne peut se faire sans le soutien du gouvernement (...).
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KLM-extraatje piloten onverstandig (Des privilèges ont été imprudemment accordés aux pilotes de KLM)
(source Het Financieele Dagblad traduit avec Deepl) 12 octobre - Cela ne coûte rien de
plus à l'entreprise. Et cela facilite les négociations.
Néanmoins, la direction de KLM a été malavisée d'accorder des privilèges
à ses pilotes pour les voyages en famille et les surclassements en
classe affaires pour les cinq prochaines années. La réduction de 20 %
des salaires des 3 000 pilotes, aussi pénible soit-elle, ne change pas
grand-chose à la situation. KLM a été touchée au cœur par la
crise de la couronne et ne peut survivre qu'avec l'argent public. Sous
certaines conditions, le gouvernement a promis une aide de 3,4 milliards
d'euros sous la forme d'un prêt et de garanties d'État sur les prêts
bancaires. Le ministre des finances, Wopke Hoekstra (...) a formulé des demandes politiquement
fondées à KLM dans les domaines des vols de nuit, des réductions et du nivellement.
(...)
À un moment où le contribuable va prêter
main forte à KLM, l'expérience montre qu'il faut faire preuve de
retenue. Au lieu d'augmenter le nombre de privilèges, l'entreprise
aurait mieux fait de freiner cette évolution pour le personnel. Le
fait que des privilèges supplémentaires de voyage ne soient accordés qu'aux pilotes met
également la pression sur les relations internes, comme en
témoignent les critiques des autres syndicats de KLM. La concession qui
a été choisie est difficile à défendre sur le plan social et politique
et met donc le ministre Hoekstra dans une position délicate. Tant que
l'accord de négociation n'a pas été définitivement signé, les parties
feraient bien de supprimer ce passage.
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Air Canada révise en forte baisse son offre d'achat sur Air Transat
(source AFP) 10 octobre - La compagnie aérienne Air Canada a révisé
fortement à la baisse, de 720 à 190 millions de dollars canadiens, son
offre d'achat sur le voyagiste Air Transat, en raison de "l'impact sans
précédent" de la pandémie de coronavirus sur le transport aérien.
Air Canada a annoncé samedi avoir conclu avec Air Transat une
"transaction modifiée" prévoyant l'acquisition par Air Canada de toutes
les actions de Transat ainsi que "le regroupement des deux sociétés".
La nouvelle transaction "tient compte de l'impact sans précédent de
la Covid-19 sur l'industrie mondiale du transport aérien, confrontée à
la forte chute des voyages aériens", depuis la conclusion d'un premier
accord entre les deux compagnies et son approbation par les actionnaires
d'Air Transat en août 2019, indique Air Canada dans un communiqué.
La valeur de la transaction était alors de 720 millions de dollars
canadiens (465 millions d'euros). La version modifiée est désormais
évaluée à 190 millions de dollars (122 millions d'euros)
(...).
L'approbation de la transaction demeure assujettie à l'approbation des
actionnaires et des autorités réglementaires du Canada et de l'Union
Européenne. Les autorités européennes avaient estimé que le regroupement
des deux compagnies pourrait entraîner une hausse des prix et une
diminution de l'offre (...).
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Le nouveau patron d'IAG change le directeur de British Airways
(source Reuters) 12 octobre - Le nouveau directeur général d'IAG,
Luis Gallego, a annoncé lundi la promotion du patron d'Aer Lingus, Sean
Doyle, à la tête de British Airways, en remplacement d'Alex Cruz, avec
effet immédiat. La décision d'IAG, maison-mère de la compagnie
britannique, permettra à Sean Doyle de faire son grand retour chez
British Airways, dont il a dirigé le réseau, la flotte et les alliances
avant de rejoindre Aer Lingus en 2019. Directeur général de
British Airways depuis 2016, Alex Cruz (...) a été fragilisé ces
derniers mois par un projet de suppression de 13.000 emplois, ce qui lui
a valu d'être la cible régulière des syndicats (...). IAG a levé 2,74 milliards d'euros
le mois dernier pour réduire son endettement et tenter de survivre à la
pandémie.
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Pertes historiques pour easyJet, qui réduit encore la voilure
(source Les Échos) 8 octobre - Pour la première fois depuis ses
débuts, en 1996, easyJet annoncera une lourde perte annuelle. Celle-ci
devrait être comprise entre 815 et 845 millions de livres (894 à 926
millions d'euros) pour son exercice fiscal 2019-2020 clos le 30
septembre. Les résultats définitifs ne seront dévoilés que le 17
novembre, mais la compagnie orange a préféré annoncer la couleur,
en
même temps qu'une nouvelle révision à la baisse de son programme de vols
pour cet hiver. Et c'est probablement cette dernière information qui est
la plus préoccupante, à vrai dire. « Sur la base des restrictions de voyage actuelles,
nous prévoyons
d'opérer environ 25 % de la capacité prévue pour le premier trimestre
2021, a annoncé son directeur général, Johan Lundgren. Mais nous
conservons la flexibilité nécessaire pour augmenter rapidement la
capacité lorsque nous voyons le retour de la demande et les niveaux de
réservation anticipée pour l'été 2021 sont en ligne avec les années
précédentes », a-t-il ajouté. Début septembre, easyJet avait
déjà dû réduire son offre de vol, face au regain de l'épidémie et à la
multiplication des restrictions sanitaires. La compagnie low-cost, qui
avait réussi à transporter 2,2 millions de passagers en juillet et 4,3
millions en août, a vu son trafic rechuter en septembre à 2,87 millions
de passagers. D'où la décision de réduire la voilure, afin de n'opérer
que des vols avec un taux de remplissage suffisant pour couvrir les
coûts d'exploitation. Pour
easyJet, comme pour toutes les compagnies aériennes, la priorité reste
en effet de réduire autant que possible la fonte de la trésorerie. La
compagnie a pu éviter le pire durant le confinement, en réussissant à
lever pour 2,4 milliards de livres au total (2,6 milliards d'euros) et
en réduisant ses dépenses de 36 %. A fin septembre, easyJet avait
encore en caisse quelque 2,3 milliards de livres. Mais la compagnie a
également brûlé pour 700 millions de cash au dernier trimestre de son
exercice (contre 774 millions au trimestre précédent). Or, l'été est
généralement la meilleure période pour easyJet, alors que la saison
d'hiver est généralement déficitaire. EasyJet pourrait
donc se retrouver dans l'obligation de faire de nouveau appel
aux investisseurs ou aux États à l'été prochain, si le trafic ne reprend
pas.
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L'Italie crée ITA, la compagnie aérienne appelée à succéder à Alitalia
(source Le Journal de l'Aviation) 12 octobre - Le gouvernement
italien a posé les bases de sa prochaine compagnie nationale. Les
ministres de l'Économie et des Finances, des Infrastructures et des
Transports, du Développement économique et de la Politique sociale ont
tous signé le 9 octobre le décret établissant la « Newco » qui
remplacera Alitalia. Elle est baptisée ITA, pour Italia Transporti Aereo.
Il faudra encore plusieurs mois pour que la compagnie lance ses
opérations, le décret devant être approuvé par le Parlement et le plan
industriel devant être élaboré. Mais le gouvernement espèrerait un
décollage au début de l'année 2021. ITA est pour le moment
prévue avec un capital initial de 20 millions d'euros mais un précédent
décret (datant du mois de mai) avait établi qu'elle pourrait obtenir
jusqu'à trois milliards d'euros. Sous administration
extraordinaire depuis le printemps 2017 et sous le coup d'une enquête de
l'Union européenne pour des aides gouvernementales perçues avant la
crise pour un montant cumulé de 1,3 milliard d'euros, Alitalia est
appelée à disparaître. Le gouvernement italien insiste en effet
que la création d'ITA se fait « en nette déconnexion avec le passé »
(...). Lorsque la Newco sera opérationnelle, Alitalia ne devrait
plus être qu'une coquille vidée de ses actifs. La direction de
la nouvelle compagnie a par ailleurs été nommée. Le comité de direction
est composé de neuf membres. Son président (chairman) est Francesco Caio,
qui a occupé ce type de poste dans plusieurs sociétés et est connu dans
le secteur aéronautique pour avoir été directeur général d'Avio Aero.
Fabio Maria Lazzerini, actuellement directeur des affaires commerciales
d'Alitalia, devient CEO d'ITA (...).
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Emirates vise « un retour à la normale d'ici à dix-huit mois »
(source L'Opinion) 8 octobre - Comment se
porte l'activité pour Emirates?
Cédric Renard : directeur
général d'Emirates en France. (...) Aujourd'hui, nous desservons 90
de nos 157 destinations habituelles, nous atteindrons 100 en novembre.
Nous n'avons jamais arrêté de voler, notamment pour le fret,
notre objectif est désormais de garantir à nos clients des dessertes
fiables, opérables. (...) Cela dit, nous espérons retrouver une
activité normale d'ici à dix-huit mois. C'est l'objectif du PDG
d'Emirates Tim Clark. Nous estimons que le hub de Dubaï, par lequel
transitent tous nos vols, reste prometteur. La ville est la quatrième
ville la plus visitée au monde (16 millions de visiteurs) après Bangkok
(20 millions) et Paris et Londres (16,5 millions). La destination est au
cœur des flux mondiaux, et nos nombreuses dessertes en Asie, en Inde, en
Afrique de l'Est en font la porte d'entrée vers le reste du monde. (...)
Le secteur aérien est sinistré, les plans sociaux se
multiplient. Emirates a-t-il lui aussi beaucoup souffert de la crise
sanitaire ? Évidemment, nous avons dû scruter tous nos
investissements et aussi réduire nos effectifs au niveau mondial [un
tiers des effectifs, qui étaient de 105000 personnes avant la crise,
NDLR] (...). Nous ne sommes pas revenus sur les
investissements de 24 milliards d'euros (prix catalogue) annoncés lors
du Dubaï Air Show de 2019 : 50 A350, 30 Boeing 787 et 115 777. Ils vont
porter notre flotte à 257 appareils, en prévision du retour à la normale
à moyen terme. Peut-on rester optimiste sur le transport aérien,
qui fait l'objet de nombreuses attaques et de tentatives de restrictions
pour sa contribution au réchauffement climatique ?
Il n'y a rien de
plus merveilleux que le voyage, que d'aller au bout du monde. L'aviation
est très critiquée, notamment dans les pays du nord de l'Europe, qui ont
traditionnellement beaucoup pris l'avion et voudraient aujourd'hui
revenir sur cette habitude, qui est même parfois stigmatisée
socialement. Mais pour nous, l'aviation reste un monde merveilleux et
nous restons optimistes. Pas seulement pour les pays émergents, qui ont
soif de voyager, mais aussi pour l'Europe. La civilisation du contact
n'est pas derrière nous. L'avion a beaucoup évolué
et évoluera encore beaucoup, en utilisant, par exemple des
biocarburants, de l'hydrogène. L'innovation arrive. Le secteur est, en
l'état, responsable de 2 à 3 % des émissions de CO2 de la planète. Il
est injuste et disproportionné de focaliser sur lui. Pour ce qui nous
concerne, la moyenne d'âge de nos appareils est de sept ans, son
renouvellement a déjà permis une baisse de 25% de nos émissions.
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Boeing 737 MAX : une reprise des vols, mais à quelles conditions ?
(source Le Point) 12 octobre - Si la fin du tunnel semble plus proche
pour le Boeing 737 MAX, la remise en vol du moyen-courrier de Boeing
passe par des contraintes de formation des pilotes et de mise à niveau
des commandes de vol. (...) Au total,
c'est un millier de 737 MAX qui attendent sur le tarmac des aéroports
dans le monde les consignes règlementaires pour les livrer aux
compagnies clientes, ou les remettre en vol pour 389 d'entre eux. (...)
La conclusion du groupe
d'experts des États-Unis, du Canada, du Brésil et de l'Union européenne,
réunis récemment à Londres, est la suivante : simulateur de vol
obligatoire pour les pilotes avant de prendre (ou reprendre)
les
commandes du Boeing 737 MAX. Pour passer du 737 NG (la version
précédente) au 737 MAX, les séances de deux heures porteront sur la
découverte du MCAS en fonctionnement normal et dégradé ainsi que sur la
réaction aux alertes multiples du poste de pilotage dans des conditions
inhabituelles. On est loin de l'heure d'autoformation sur iPad
vantée par Boeing auprès de ses clients intéressés par le MAX. Avec
cette initiation minimaliste, l'avionneur évitait les coûteuses séances
de simulateur de vol et vendait moins cher le MAX. Là où le bât blesse –
et qui complique le calendrier de remise en vol du 737 MAX –, c'est le
manque de disponibilité de simulateurs MAX. Le québécois CAE, principal
fournisseur de simu, avait reçu 48 commandes l'an dernier et 19
livraisons avaient été effectuées. Ces chiffres modestes sont à mettre
en face de la demande potentielle de près de 15 000 pilotes si le
millier de 737 MAX existant sont remis en service. La file d'attente
sera longue. Aussi des compagnies comme American Airlines ont déjà bâti
un planning des séances de formation de leurs pilotes.
Les 737 MAX déjà construits ou
livrés comme ceux à venir vont devoir être modifiés. En effet, comme
nous l'expliquait récemment Patrick Ky, directeur de l'EASA lors d'une
réunion de presse, « l'agence européenne a demandé à Boeing et à la FAA
d'aller au-delà de la correction pure et dure des facteurs contributifs
aux accidents ». Outre-Atlantique, on aurait souhaité se pencher sur le
MCAS, et rien d'autre ! L'EASA a obtenu de revoir l'architecture
des commandes de vol. Un certain nombre de défaillances ont été
identifiées, parmi lesquelles une trop grande proximité de câbles
électriques, ce qui aurait pu générer des interférences. Sans
l'intervention de l'EASA, le 737 MAX repartait en vol avec une
configuration critique des commandes de vol. Autre point : la
présence de seulement deux sondes d'incidence. Si l'une tombe en panne,
les indications de la deuxième sont mises en doute par le MCAS. Or il en
manque une pour lever l'ambiguïté. Boeing va donc développer une
troisième sonde « virtuelle », indépendante des deux autres, qui
établira par calcul la valeur de l'incidence à partir d'autres senseurs.
Celle-ci apparaîtra sur version MAX 10 du 737 dans deux ans et sera
alors rétrofité sur l'ensemble de la flotte MAX en service. En
attendant, les pilotes seront formés à une procédure de sécurité « pour
qu'une panne de sonde ne donne pas lieu à une catastrophe », souligne
Patrick Ky. La gestion des alarmes dans le cockpit a globalement
été revisitée pour ne pas saturer l'équipage. Autre mise à niveau, le
déploiement du trim manuel qui sert à réduire les efforts sur les
commandes de vol a été domestiqué pour éviter que les deux pilotes
soient obligés ensemble de la manier. Encore un concept inimaginable sur
un avion moderne dûment certifié…
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Face à l'hémorragie colossale de cash, les compagnies aériennes demandent de nouvelles aides d'État pour passer l'hiver (IATA)
(source La Tribune) 6 octobre - Avec le rebond du Covid-19 et les
restrictions des voyages, la demande de voyage pique du nez. Commencée
en mars dernier, la crise que traversent les compagnies aériennes est
toujours aussi violente.
(...) Selon
l'Association internationale du transport aérien (IATA), le secteur
devrait consommer (...) 77 milliards de dollars sur
l'ensemble du semestre entre début juillet et fin décembre. Cette
hémorragie s'ajoute aux 51 milliards de dollars de cash consommés entre
avril et fin juin (...). Et il faudra ajouter la consommation de cash colossale estimée
par l'IATA en 2021 puisque, selon Alexandre de Juniac, le directeur
général de l'IATA, "le secteur du transport aérien devrait brûler entre
60 et 70 milliards de dollars l'an prochain pour revenir à une situation
de cash positive en 2022". Malgré
la violence de ce choc, les faillites des compagnies aériennes ont été
rares. Les soutiens massifs des États ont en effet permis d'éviter la
casse.
"À ce jour, les gouvernements du monde entier ont fourni 160
milliards de dollars de soutien", a indiqué (...) le
chef économiste de l'IATA. Un
chiffre qui inclut les aides directes, "les subventions salariales"
comme l'indemnisation du chômage partiel en France, des allègements
fiscaux pour les entreprises et des allègements fiscaux spécifiques au
transport aérien. Pour autant, malgré des restructurations
drastiques, ces aides s'annoncent insuffisantes (...). "Comme les gouvernements n'ont
pas de calendrier pour la réouverture des frontières sans quarantaine
qui plombe les voyages, nous ne pouvons pas compter sur un rebond en fin
d'année pour nous apporter un peu d'argent supplémentaire qui
permettrait de tenir jusqu'au printemps", déplore Alexandre de Juniac "
(...) La crise est plus
profonde et plus longue qu'aucun d'entre nous n'aurait pu l'imaginer. Et
les premiers programmes de soutien s'épuisent. Aujourd'hui, nous devons
à nouveau tirer la sonnette d'alarme. Si ces programmes de soutien ne
sont pas prolongés, les conséquences seront désastreuses (...). Il est
temps de demander aux gouvernements de prendre des mesures
supplémentaires pour les remplacer ou les prolonger à plus long terme.
Le potentiel de faillites et de pertes d'emplois dans les mois à venir
est énorme", a-t-il déclaré. La moitié des compagnies
aériennes dans le monde ont moins de 8,5 mois de trésorerie dans leurs
caisses (...). Dans l'attente d'un vaccin,
une mesure permettrait, selon les compagnies, d'augmenter le niveau
d'activité sans pour autant revenir au niveau d'avant crise :
les tests Covid dans les aéroports pour tous les passagers au départ avec résultat
avant le décollage. Il s'agit des tests antigéniques qui promettent des
résultats plus rapides (30 minutes) que les PCR (...).
Encore faut-il mettre tout le monde d'accord sur la définition d'une
norme qui s'applique à tous les voyageurs (...).
Fin de la revue de presse
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,109 euros en clôture lundi
12 octobre. Elle est en hausse de +3,74% sur une
semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,24 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 1$ à 42$. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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