N°779, 26 octobre 2020
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien ,
it is here,
vindt u deze hier
La Revue de Presse du lundi
>
Air France ne fait pas du climat table rase
(source Journal de l’environnement) 23 octobre - Vincent Etchebehere,
directeur du développement durable et des nouvelles mobilités de Air
France Nommé directeur du développement durable et nouvelles mobilités
d’Air France en juillet, Vincent Etchebehere précise les engagements
climatiques de la compagnie tricolore.
En pleine crise
sanitaire, comment Air France envisage le dispositif Corsia et
l’ajustement de l’année de référence ? Air France soutient
depuis le début, le programme Corsia[1]. Nous avons suivi les
discussions sur l’année de référence, et le choix qui a été fait, en
raison du contexte sanitaire, de retenir la seule année de référence
2019 et non plus 2019 et 2020[i]. Cela va effectivement retarder la mise
en œuvre de Corsia. Mais en attendant, Air France compense ses émissions
depuis 2012 sur les flux intra-européens. Nous compensons déjà la moitié
de nos émissions européennes dans le cadre de l’ETS et nous avons aussi
pris un engagement au 1er janvier 2020, en allant plus loin que l’ETS
en
compensant l’intégralité des émissions de notre réseau domestique. C’est
un engagement que nous avions pris juste avant la crise sanitaire, et
que nous avons décidé de maintenir malgré les conditions difficiles.
Sur quel type de programme Air France va-t-elle investir pour
compenser ses émissions ? Pour la compensation volontaire sur
100% de nos vols domestiques, nous avons choisi avec notre partenaire
EcoAct, d’avoir une combinaison de projets à la fois de captation
carbone, à travers des projets de reforestation, et de développement
d’énergie renouvelables, en Inde notamment. Dans le cadre de Corsia,
nous choisirons, les projets et les mécanismes au regard des certificats
de haute exigence prévus dans ce cadre-ci. Nous travaillons aussi
avec l’association A Tree For You pour permettre à nos clients de
soutenir de manière volontaire des projets de reforestation et
absorption au moment de leur réservation ou après leur voyage. Ces
projets sont sélectionnés par un comité scientifique composé d’experts
reconnus pour leurs actions en faveur de l’environnement. Plus de
180.000 arbres ont déjà été plantés depuis 2018.
Où en
êtes-vous concernant votre politique d’adaptation ?
Le secteur
aérien est l’un des plus complexe à décarboner. Nous sommes pleinement
engagés à réduire au maximum nos émissions de gaz à effet de serre en
utilisant tous les moyens disponibles actuellement. Le levier le plus
efficace aujourd’hui est le renouvellement de notre flotte. Chaque
nouvel avion qui rejoint notre flotte émet 25% d’émissions de CO2 en
moins par rapport à celui de la génération précédente et réduit de 40%
l’empreinte sonore. Nous avons ainsi commandé trente-huit A350 et
soixante A220. Ces derniers rentreront dans notre flotte à partir de
septembre 2021.
Quel sera le rythme de renouvellement ?
En 2025, les avions de nouvelle génération représenteront 50% de
notre flotte, et 80% en 2030. Cela correspond à un investissement d’un
milliard d’euros par an. Nous avons aussi développé des actions de
réduction de consommation de carburant grâce à l’optimisation de
trajectoire, l’allègement de la masse embarquée dans nos avions, ainsi
que le roulage à 1 moteur. Nous cherchons aussi à réduire nos
émissions au sol, en électrifiant nos engins de piste. 58% d’entre eux
le sont déjà aujourd’hui et notre objectif est d’atteindre 90% à horizon
2025. Toutes ces actions nous ont permis de réduire nos émissions de CO2
de 6% entre 2005 et 2019 en valeur absolue et sans comptabiliser les
émissions que nous compensons, et ce, dans un contexte de 32% de hausse
du trafic. Mais nous devons accélérer le rythme de notre décarbonation.
Air France s’est engagée à fermer certaines lignes
domestiques lorsqu’une alternative de moins de 2h30 en train existe.
Qu’en est-il ? Air France a pris l’engagement de réduire ses
émissions de CO2 sur le réseau domestique de 50% entre 2019 et 2024. A
ce titre, nous n’opérons plus les lignes de moins de 2h30 au départ
d’Orly. Soit : Nantes/Orly, Lyon/Orly et Bordeaux/Orly. Ces lignes
avaient déjà été fermées au moment du confinement et le sont restées
depuis.
L’avion vert (hydrogène) est-il une filière d’avenir pour l'aérien ?
Nous soutenons la R&D du secteur aéronautique français, c’est
un enjeu formidable et nécessaire pour réduire l’empreinte carbone de
l’aviation. Il faut garder en tête que l’avion à hydrogène ne devrait
pas arriver avant 2035-2040. Notre priorité consiste à agir maintenant
pour réduire au maximum nos émissions avec les technologies existantes.
Et les émissions que nous ne pouvons pas encore réduire, nous
agissons pour les compenser. La compensation n’est pas une fin en soi,
mais une mesure transitoire avant l’arrivée de ces ruptures
technologiques et le développement à plus court terme de biocarburants
pour l’aviation.
Privilégierez-vous les biocarburants aux
agrocarburants ? Notre engagement est de prendre les solutions
de biocarburants répondant aux plus hauts standards de qualité et
qui
n’entrent pas en compétition avec la production agricole. Il s’agit de
la source la plus prometteuse (mais encore très à la marge NDLR) pour
réduire nos émissions, car ils émettent de 80 à 90% d’émissions de CO2
en moins à la source. Nous sommes engagés pour contribuer au
développement d’une filière de biocarburants d’aviation en France, en
prenant fortement part notamment à l’appel à manifestation d’intérêt
pour des projets de production de biocarburants en France lancés par
l’État début 2020. Mais toutes ces mesures restent transitoires, dans
l’attente de nouveaux instruments technologiques comme l’avion à
hydrogène et les carburants synthétiques.
[1] Élaboré par
l’OACI,
Corsia vise à compenser les émissions de CO2 des vols internationaux.
>
Faute de passagers, Air France se rabat sur le fret de marchandises
(source LCI) 24 octobre - Si Air France peine à remplir ses avions
avec des passagers en raison de la crise sanitaire, c’est tout le
contraire un étage plus bas, dans les soutes. Avec la moitié de sa
flotte clouée au sol, la compagnie perd environ 10 millions d'euros par
jour. Pour limiter les pertes, elle mise
en effet aujourd'hui sur le fret de marchandises. "La demande est désormais plus forte que
d’offre, ce qui nous permet d’augmenter nos tarifs", explique Christophe
Boucher, directeur d'Air France Cargo. "En remplissant bien les avions,
cela nous permet de rentabiliser un vol même sans passager",
soutient-il. (...) À la
gare de fret de la compagnie, l’activité a ainsi repris son niveau
d’avant la pandémie. Pas moins de 13.000 tonnes de marchandises y
transitent chaque semaine. "Habituellement, la capacité de chargement
d’un avion de ligne rempli de passagers est d’environ 100 tonnes. Mais
en l’absence de valises, 20% de marchandises en plus peuvent être
chargées à bord", explique un responsable. Le plus souvent, il
s'agit de produits alimentaires. "On peut trouver des litchis et des
ananas de l’île de la Réunion, des avocats de Colombie, mais aussi des
mangues d’Amérique du Sud, de la viande argentine ou bien encore des
poissons qui arrivent de nos destinations africaines", liste-t-on à la
gare de fret d’Air France. Mais à l’approche de Noël et des fêtes de fin
d’année, les livraisons de colis vont se multiplier.
Une aubaine aussi pour les
entreprises de livraison dont l'activité ne connaît pas la crise. Le leader
mondial de la livraison express DHL prévoit une croissance d'au moins
40% d’ici à 2025. "Nous faisons face à une augmentation considérable des
échanges grâce au e-commerce qui a explosé avec la pandémie, explique
Philippe Prétat, PDG DHL Express France. Face à la hausse de la demande,
l'entreprise doit inaugurer d'ici à quelques mois un centre de tri
flambant neuf à proximité de Roissy. De quoi trier 120.000 colis chaque
jour, soit trois fois plus qu'actuellement (...).
>
Minister Hoekstra wil langer loonoffer KLM-personeel (Le ministre Hoekstra veut un sacrifice salarial plus long pour le personnel de KLM)
(source DFT traduit avec Deepl) 22 octobre - Les syndicats de KLM
doivent régler leurs différends. C'est ce que Pieter Elbers, le
dirigeant de KLM, a déclaré lundi après-midi lors d'une réunion avec
les syndicats. Il a souligné le soutien du ministre Hoekstra
(Finances), qui estime que la durée des accords avec les syndicats est
trop courte. Après un long processus, le personnel de KLM a
renoncé à des conditions de rémunération afin de pouvoir prétendre à un prêt de
3,4 milliards d'euros. Le 1er octobre, un accord de principe entre la
direction et les syndicats a été conclu (...). Certains signes montrent
que le ministre Hoekstra pense que la durée des nouveaux accords
est trop courte (...). La durée des nouvelles conventions varie entre 17 et
24 mois et elles sont basées sur la renonciation aux futures
augmentations de salaires.
Par conséquent, les coûts de KLM ne diminueront pas, alors que le
ministre avait déclaré lors de l'annonce du plan de soutien que cela était
nécessaire pour survivre à long terme. Hoekstra devrait donner
son avis sur l'effort salarial la semaine prochaine (...).
Il faudra 1 500 hommes
départ de plus chez KLM, qui a déjà supprimé 5 000 emplois.
Lundi, KLM a de nouveau ouvert un régime de départ volontaire
pour limiter le nombre de licenciements forcés (...).
>
Transavia : six destinations éphémères à Paris-Orly pour Noël
(source L’Écho touristique) 19 octobre - Pour les fêtes de fin
d’année, la compagnie aérienne low-cost Transavia France ouvre depuis
Paris-Orly six routes supplémentaires. Transavia, la filiale à
bas coût du groupe Air France-KLM se lance sur le marché domestique et
va pouvoir concurrencer les low-cost anglo-saxonnes. À partir du 2
novembre, Transavia desservira Biarritz (...) au départ
de Paris-Orly, ainsi que Montpellier (...), Marseille (...), Toulouse (...) et Nice (...) au départ de Nantes-Atlantique. Pour l’occasion, la compagnie
propose des billets à partir de 29€ l’aller simple au départ de Nantes,
Brest, Marseille et Bordeaux. Du 17 décembre 2020 au 4 janvier
2021, Transavia assurera également six liaisons temporaires au départ de
Paris-Orly. Pour les amateurs de marchés de Noël, direction l’Autriche
(...) ou la Hongrie (Budapest ...) ! Pour les aficionados d’escapades ensoleillées, ce
sera l’Espagne (Alicante ...), la Tunisie (Sfax
...) ou la Sardaigne (...). Comme Air France, Transavia a assoupli sa politique d’échange des
billets. Le report du voyage est possible jusqu’au 31 octobre 2021 sans
frais de modification. La modification est possible jusqu’à deux heures
avant le départ. Une différence de prix s’applique si le tarif du
nouveau vol est plus élevé.
>
IAG annonce une perte de €1,3 MDS au T3 et réduit son programme de vol
(source Reuters) 22 octobre - IAG, la maison mère de la compagnie
aérienne British Airways, a annoncé jeudi une perte de 1,3 milliard
d'euros au troisième trimestre et revu encore à la baisse son programme
de vol pour la fin d'année, les restrictions liées aux coronavirus
continuant à peser sur le secteur aérien. Cette perte est
nettement plus importante que ce qu'anticipaient les analystes (-920
millions d'euros). IAG avait dégagé un bénéfice de 1,4 milliard d'euros
au troisième trimestre 2019 (...). Le groupe, également
propriétaire des compagnies aériennes Iberia, Vueling et Aer Lingus, a
annoncé ses résultats préliminaires pour le troisième trimestre une
semaine plus tôt que prévu, avec un chiffre d'affaires en baisse de 83%
à 1,2 milliard d'euros, la société opérant dans un environnement de
"forte incertitude", selon IAG. IAG a précisé qu'au quatrième
trimestre, son programme de vol serait limité à 30% de ses capacités,
alors qu'il prévoyait auparavant de le plafonner à 40%. Dans ces
conditions, le groupe (...) a précisé
bénéficier d'une forte trésorerie. Le groupe a levé 2,74
milliards d'euros début octobre après une augmentation de capital,
portant ainsi ses liquidités à 9,3 milliards d'euros (...).
>
Lufthansa accumule les pertes
(source Les Échos) 20 octobre - La timide reprise du trafic aérien
durant l'été n'aura pas suffi à colmater les brèches créées par le
coronavirus dans les comptes de Lufthansa au printemps. Alors qu'elle
publiera ses résultats complets le 5 novembre, la compagnie aérienne
allemande a déjà fait mardi
état d'une nouvelle perte opérationnelle de 1,26 milliard d'euros au
troisième trimestre, contre un gain de 1,29
milliard d'euros il y a un an. Au cours du deuxième trimestre,
Lufthansa avait subi une perte de 1,7 milliard d'euros du fait de la
mise à l'arrêt de l'économie mondiale. Sur les neuf premiers mois de
l'année, le manque à gagner opérationnel atteint 4 milliards. (...) Le groupe (...) disposait fin septembre de 10,1 milliards d'euros de liquidités. Il faut y ajouter
les fonds liés aux aides accordées par les gouvernements allemand,
suisse, autrichien et belge : sur 9 milliards d'euros, 6,3 milliards
doivent encore être versés. Son matelas financier risque cependant de
fondre comme neige au soleil sous la pression des demandes de
remboursement de vols annulés et des coûts que représente le maintien de
ses avions au sol. (...) D'ici à la fin de l'année,
Lufthansa ne prévoit ainsi d'utiliser que 25 % des capacités mobilisées
il y a un an.
Pour limiter la casse, la compagnie a déjà annoncé vouloir muscler son
programme d'économies en taillant au-delà des 22.000 suppressions de
postes déjà annoncées au printemps. Elle va aussi se séparer de 150
avions d'ici à 2025, soit près de 20 % de sa flotte.
>
Sauvetage (incroyable) de Corsair : les repreneurs se dévoilent
(source La Tribune) 22 octobre - Le plan de sauvetage de la compagnie
aérienne française est en bonne voie. Ce jeudi, des membres du
consortium d'investisseurs prêt à reprendre 100% de Corsair ont présenté
leur projet aux représentants du personnel. Il s'agit d'Eric Kourry,
fondateur d'Air Caraïbes et patron d'Air Antilles et Air Guyane ainsi
que Patrick Vial-Collet, notamment président "des hôtels et des Îles" et
de la CCI de la Guadeloupe.
A majorité domienne et privée (même si des
collectivités territoriales seront présentes), ce consortium veut
recentrer l'activité de Corsair vers l'Outre-mer pour maintenir une
concurrence sur ces axes. Alors que ces investisseurs sont prêts à
investir "plusieurs dizaines de millions d'euros, un protocole d'accord
doit encore être signé avec l'État et les actionnaires actuels. (...) Des
négociations sont en cours avec TUI, actionnaire à 27% de Corsair, pour
qu'il contribue également. L'opération pourrait être finalisée d'ici à
la fin de l'année.
(...) Un plan
incroyable par son scénario et les acteurs concernés puisqu'on y trouve
l'État au chevet d'une entreprise 100% privée comptant 1.200 salariés,
le géant du tourisme allemand, TUI, actionnaire minoritaire de Corsair
(...), cinq entrepreneurs
privés d'Outre-mer (mais aussi de Métropole) et des acteurs publics
également d'Outre-mer, (...) regroupés dans un consortium prêt à
mettre "plusieurs dizaines de millions d'euros" pour détenir 100% du
capital de Corsair, détenue aujourd'hui par Intro Aviation (53% du
capital), TUI (27%%) et les salariés (20%). (...) Selon nos informations,
les
membres du consortium ont signé une lettre engageante qui lance le reste
du processus de sauvetage. Celui-ci s'apparente à un véritable puzzle.
L'État, par le biais du comité
interministériel de restructurations industrielles (Ciri), (...)
est
prêt à accorder plus de 100 millions d'euros à la compagnie,
essentiellement via des prêts. De quoi compenser le trou de trésorerie
que connaîtra immanquablement la compagnie sur la durée de la crise.
(...) Sans surface financière, Intro Aviation, l'actionnaire
majoritaire de la compagnie, est hors jeu depuis longtemps. En revanche,
même s'il est lui aussi frappé de plein fouet par la crise, TUI est en
première ligne. Seul actionnaire de 2002 à 2019 avant de commencer à se
désengager, le groupe touristique allemand entend contribuer au plan
sans rester au capital. Un solde de tout compte en quelque sorte. Les
discussions sont toujours en cours sur le montant. (...)
Corsair va réduire ses coûts sociaux et gagner en productivité. Les
syndicats apportent en effet leur pierre à l'édifice. Après la
dénonciation de 134 accords et usages d'entreprise par la direction, ils
ont signé de nouveaux accords permettant de réduire la masse salariale
des pilotes et des hôtesses et stewards. Les navigants ont notamment
accepté de baisser de moitié leur majoration salariale pour les heures
de nuit, de réduire leurs jours de congés. Au total, la baisse des coûts
est de 10 à 15%. Par ailleurs, une rupture collective conventionnelle
(RCC) est prévue pour les PNC. Elle devrait porter sur une centaine de
personnes. L'idée est d'assurer le programme avec une dizaine
d'A330 quand la situation sera stabilisée. Aujourd'hui Corsair opère 5
exemplaires. Le calendrier de livraisons et le prix des cinq A330 Neo
commandés sont en cours de négociation.
>
SAS boucle son plan de recapitalisation
(source AFP) 23 octobre - SAS a finalement réussi à boucler son plan
de sauvetage de plus d'un milliard d'euros mais la Suède et le Danemark
ont été contraints d'augmenter plus que prévu leur participation dans la
compagnie aérienne. Après ce plan de recapitalisation lancé en
août, qui repose principalement sur des conversions de titres de dette
en actions, l'État suédois et l'État danois possèdent désormais chacun
21,8% de SAS, indique la compagnie dans un communiqué. Avant la crise,
leurs parts respectives étaient de 14,8% et 14,2%, selon le site
internet du groupe. Comme de nombreuses compagnies aériennes,
SAS souffre lourdement des effets du Covid-19 sur le secteur:
l'entreprise affiche des lourdes pertes et a lancé fin avril un plan de
suppression de 5.000 postes, soit 40% de son personnel, principalement
dans les trois pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède).
Les négociations de ce plan social "ont maintenant été finalisées et en
conséquence 5.000 employés ont reçu des notifications" de
licenciement, a indiqué une porte-parole à l'AFP (...).
>
Les grandes compagnies aériennes à bas coût se préparent à un combat impitoyable en Europe
(source Le Journal de l'Aviation) 20 octobre - Alors que le transport
aérien européen poursuit sa descente aux enfers avec une multiplication
des restrictions sanitaires sur le Vieux Continent, force est de
constater que seules les compagnies à bas coût semblent encore un tant
soit peu proactives depuis quelques semaines, quitte même à montrer une
certaine audace. L'exemple de l'arrivée de la compagnie
espagnole Vueling sur le marché intérieur français depuis ce vendredi
est particulièrement frappant, même si nous avons également pu constater
de visu qu'il faudra évidemment du temps pour pouvoir rentabiliser cette
initiative au regard du contexte actuel (...). La logique est évidemment la même chez easyJet,
Volotea ou chez Wizz Air, cette dernière venant maintenant s'attaquer au
marché intérieur norvégien, au grand dam du gouvernement à Oslo qui
appelle même officiellement à son boycott, avec pour excuse l'absence de
représentation syndicale, un comble quand on se souvient des conditions
sociales avec lesquelles s'était développé le réseau long-courrier de
Norwegian ces dernières années. Quant au leader européen du
low-cost, Ryanair, son solide bilan financier lui permet toujours
d'anticiper un coup plus loin que ses concurrentes en dépit des
difficultés actuelles du marché, même si certains choix stratégiques
restent encore difficiles à cerner, en particulier pour les activités
cousines de Lauda et Buzz. Une future commande massive de 737 MAX chez
Boeing n'a d'ailleurs pas été formellement démentie par son PDG Eddie
Wilson, même si la priorité restera encore longtemps de pouvoir absorber
les 210 monocouloirs déjà commandés une fois l'autorisation de retour en
vol de l'EASA obtenue. À un moment où les grandes compagnies
traditionnelles vont être à nouveau dans une quête de financements
supplémentaires pour tenir encore plus longtemps, les grands
transporteurs à bas coût sont clairement déjà dans une logique plus
stratégique pour augmenter leurs parts de marché dans les prochaines
années.
Mais entre les deux modèles, qu'adviendra-t-il des autres ?
>
Airbus va produire 40 appareils de la famille A320neo par mois jusqu'à l'été 2021
(source AFP) 26 octobre - Airbus va maintenir la cadence de
production de la famille A320 à 40 appareils par mois jusqu'à l'été
2021, a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole du constructeur.
"Nous avons demandé à nos fournisseurs de protéger leur capacité
à soutenir une cadence de 47 avions par mois et de se préparer
à une potentielle reprise du marché" à partir de l'été prochain mais "il
ne s'agit en aucun cas d'une décision d'augmenter les cadences à 47
appareils de la famille A320 par mois", a-t-il précisé (...).
La demande formulée aux
fournisseurs vise "à donner de la visibilité à notre chaîne de
fournisseurs et à garantir que l'écosystème industriel est préparé à
augmenter la production lorsque les bonnes conditions seront réunies",
selon le porte-parole. "Cela reflète également notre analyse
selon laquelle le marché des monocouloirs sera le premier à rebondir",
a-t-il encore indiqué, ajoutant que "plus généralement, Airbus veut
préserver sa capacité à répondre aux besoins de ses clients et à pouvoir
s'adapter aux évolutions du marché". Face à
l'effondrement du secteur du transport aérien, durement frappé par la
crise du coronavirus, Airbus a baissé ses cadences de production en
avril et produit actuellement 40 A320 par mois, alors qu'avant la crise
l'avionneur arrivait, selon le constructeur, à une cadence de 63 à 65
appareils par mois (...)
>
Boeing sonde les compagnies aériennes sur un futur avion monocouloir
(source BFM) 22 octobre - Affecté par la crise du 737 MAX et plombé
par la pandémie qui pénalise le trafic aérien, le constructeur
aéronautique évalue l'intérêt éventuel des compagnies aériennes pour un
nouvel avion monocouloir de 200 à 250 places, selon le Wall Street
Journal. Boeing a commencé à sonder l'intérêt de ses grands
clients (compagnies aériennes et sociétés de leasing) pour un nouvel
avion commercial. Une réflexion menée alors qu'il est englué dans la
crise du 737 MAX et doit faire face (comme Airbus) à la chute de ses
commandes, due à la réduction du transport aérien provoquée par la
pandémie. L'avionneur américain a discuté avec quelques un de
ses clients, y compris des sociétés de location d'avions et des
fournisseurs, sur leur intérêt potentiel pour un avion monocouloir doté
de moteurs améliorés pouvant transporter entre 200 et 250 passagers,
explique le quotidien Wall Street Journal, qui cite des sources proches
du dossier. L'éventuel nouvel aéronef se situerait, en termes de
gamme, entre les versions les plus importantes du 737 MAX et son
long-courrier 787 Dreamliner. Mais ces discussions en sont
encore à un stade préliminaire. Elles pourraient ne pas déboucher,
relève le quotidien économique, sachant que le développement de tout
nouveau programme prend plusieurs années (...).
>
La nationalisation de la compagnie aérienne doit être temporaire, selon le ministre français
(source Bloomberg) 25 octobre - Le ministre français des transports, Jean-Baptiste
Djebbari, n'hésite pas à envisager une éventuelle nationalisation
temporaire des compagnies aériennes touchées par le ralentissement des
voyages causé par l'épidémie de coronavirus. La nationalisation
des compagnies aériennes est "une option technique, temporaire, mais il
faut un projet, une stratégie", a déclaré M. Djebbari sur la radio
Europe 1 dimanche. "Nationaliser une compagnie, entrer dans le capital
de la compagnie, c'est une solution à court terme". La France et
les Pays-Bas détiennent chacun 14% du capital d'Air France-KLM, qui a
accepté un plan de sauvetage gouvernemental avec des prêts et des
garanties d'État. Mais alors que la pandémie s'accélère en Europe,
l'incertitude sur les voyages et l'avenir des compagnies aériennes s'accroît,
et les gouvernements pourraient être appelés à intervenir à nouveau.
Les petites compagnies aériennes, comme Corsair en France, sont
également en difficulté, et certains se demandent si les injections de
fonds publics ne font pas que prolonger la douleur. "Dans un
monde où l'on voyage moins, la question est de savoir quel doit être le
modèle économique d'Air France-KLM. Quels sont ses besoins en trésorerie
et quel devrait être le rôle de l'État ? a déclaré M. Djebbari.
Revue de presse boursière
>
ABN AMRO zet Air France-KLM op verkooplijst (ABN AMRO met Air France-KLM sur la liste des ventes)
(source ABM FN-Dow Jones traduit avec Deepl) 23 octobre - Vendredi,
ABN AMRO a abaissé la recommandation pour Air France-KLM de
Conserver à Vendre
et a ajusté l'objectif de prix à la baisse de 3,90 à 2,00 euros.
L'analyste Eric Wilmer a souligné que la situation de la compagnie
aérienne ne fait que s'aggraver maintenant que l'épidémie de Covid-19 renaît
et que des mesures plus strictes sont introduites. "Cela nous rend plus
prudents avec Air France-KLM", dit Wilmer. Il compte maintenant sur une
reprise en forme de W.
Compte tenu de la situation, l'analyste
s'attend à ce que les gouvernements français et néerlandais
convertissent leurs prêts en actions. Comme Paris prête plus que La
Haye, cela signifierait que la France redeviendrait l'actionnaire
dominant.
Fin de la revue de presse
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,157 euros en clôture lundi
26 octobre. Elle est en baisse de -2,02% sur une
semaine. La baisse de recommandation de l'analyste néerlandais ABN AMRO
semble être la cause de cette variation de cours.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 2,96 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en baisse de 2$ à 40$. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10733 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|