N°781, 9 novembre 2020
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou
si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises If you
do not see this page correctly, or if you want to read the English or
Dutch versions, Als u deze pagina niet goed ziet, of als
u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen,
suivez
ce lien ,
it is here,
vindt u deze hier
Editorial
La Revue de Presse du lundi
>
Les nouveaux scénarios à l'étude pour sauver Air France-KLM
(source La Lettre A) 3 novembre -
Alors que la crise de l'aérien va encore durer plusieurs mois, Bercy
travaille sur un nouveau soutien à Air France-KLM. Toutes les pistes
restent ouvertes, mais deux options sont actuellement sur la
table de Bruno Le Maire, ministre des finances, et de Martin Vial, commissaire
aux participations de l'État et administrateur du groupe
franco-néerlandais. La première consiste à transformer en quasi-fonds
propres une partie du prêt d'actionnaire de 3 milliards d'euros consenti
par la France en mai. La seconde, portée par le député Mickaël Nogal (La
République en marche), porte sur l'allongement de la durée
d'amortissement pour les 4 milliards d'euros de prêts garantis par
l'État (PGE). La
première mesure permettrait à l'État français de renforcer la
solvabilité d'Air France-KLM sans avoir à mobiliser des financements
supplémentaires. Une des hypothèses passerait par l'émission
d'obligations subordonnées perpétuelles qui, sans échéance de
remboursement, sont assimilées à des fonds propres. Cette solution
génère des taux d'intérêt très élevés, mais globalement équivalents à
ceux du prêt d'actionnaire (7 % les quatre premières années, majorés par
la suite jusqu'à 7,75 %). Air France-KLM, dirigé par le Canadien
Ben Smith depuis 2018, avait déjà effectué une opération similaire
en
2015. Le groupe avait émis des obligations perpétuelles à hauteur de 403
millions d'euros auprès d'acteurs privés, qui ont été remboursées le 1er
septembre dernier. L'allongement de la durée
d'amortissement des PGE permettrait aussi à Air France-KLM de mieux
respirer sur le plan strictement comptable. Actuellement comprise entre
un et cinq ans, cette durée d'amortissement pourrait être étendue entre
cinq et dix ans. Cependant, cela ne retarderait pas pour autant
l'échéance de remboursement, actuellement d'un an avec la possibilité de
l'étendre jusqu'à trois ans (...) Ces deux pistes pour
assainir le bilan d'Air France-KLM sont plus faciles à mettre en œuvre
qu'une recapitalisation, mais cette dernière option
reste étudiée du
côté de Paris comme de La Haye. Wopke Hoekstra, ministre néerlandais des
finances, n'a pas hésité à faire plusieurs déclarations en ce sens ces
derniers mois. Toute recapitalisation nécessiterait toutefois un
accord entre les quatre actionnaires principaux du groupe : l'État
français (14,3 %), l'État néerlandais (14 %), Delta Airlines (8,8 %) et
China Eastern Airlines (8,8 %). Ce qui pourrait donner lieu à d'âpres
négociations, surtout si les équilibres actuels sont perturbés à la
suite de l'opération. Les relations sont tendues au sein du
conseil d'administration depuis le coup de force réalisé par l'État
néerlandais en février 2019. Celui-ci avait acquis 14 % du
capital d'Air France-KLM dans le plus grand secret. L'État français a
d'ailleurs inclus un "step up" de 5,5 % sur le taux d'intérêt de son
prêt d'actionnaire pour imposer son incorporation au capital si
nécessaire, mais aussi pour contrer toute nouvelle manœuvre
capitalistique de la part des Néerlandais si elle était réalisée sans
son consentement. Une augmentation de capital par l'émission
d'actions sur le marché paraît exclue pour le moment : cette opération
serait très risquée au vu de la capitalisation boursière actuelle du
groupe. Celle-ci a été divisée par trois depuis février et est passée
sous la barre de 1,2 milliard d'euros. Pour l'instant, Air
France-KLM dispose encore d'un peu de temps avec plus de 12 milliards
d'euros de liquidités. En septembre, Ben Smith estimait dans la presse
pouvoir tenir un an grâce aux aides déjà obtenues auprès des États. Le
groupe n'a tiré pour l'instant que 4 milliards d'euros sur les 7
milliards d'aides de l'État français destinés à Air France et 900
millions d'euros sur les 3,4 milliards d'aides de l'État néerlandais
pour KLM (..).
>
La recapitalisation d'Air France se précise
(source Le Journal du Dimanche) 9 novembre - L’hiver s’annonce long, très long pour Air France. Les
7 milliards d’euros injectés par l’État, les 7 500 suppressions de
postes attendues et la réduction à 35 % des vols ne suffiront pas.
La
compagnie se dirige tout droit vers une nouvelle injection de capitaux.
Les équipes de Bercy confirment au JDD plancher sur une opération tandis
que le groupe, conseillé par la banque d’affaires des frères Yoël et
Michael Zaoui, étudie les options de cette inéluctable recapitalisation.
Elle devrait se faire en deux temps, avec une première opération d’ici à
la fin de l’année et pourrait passer par de la dette hybride, comme
l’avait fait l’an dernier EDF. Outre l’État finançais et Air F rance,
l’État néerlandais, actionnaire du groupe, doit valider le projet.
(...) Air France a aussi dû revoir la gestion des vols. Seul mot d’ordre:
aucun avion ne décolle s’il n’est pas rentable. « Nous avions l’habitude
de construire le plan de route de la compagnie à cinq ans, de déterminer
le programme à un an avec des ajustements mineurs », commence Olivier Piette, directeur du réseau. Il raisonne désormais à quinze jours, en
fonction des coûts liés à chaque décollage. Tout est mis dans la
balance : équipages, taxes, personnel au sol et surtout carburant. Comme
tous les groupes aériens, Air France n’avait pas anticipé la chute du
trafic et doit payer du fioul commandé qu’elle n’utilise pas. Sur le
long-courrier, en septembre et octobre, les équipes d’Olivier Piette
sont parvenues à maintenir davantage de vols que les concurrents d’Air
France, British Airways ou Lufthansa, très impactés par l’arrêt du
trafic vers l’Amérique du Nord. Elles ont compensé en profitant des
recettes de l’activité Cargo, les prix du fret ayant décollé avec la
baisse globale du nombre d’avions disponibles. Ce sont ces vols qui
permettent à la compagnie de maintenir de 30 à 40 % de son activité.
>
KLM: le plan de soutien de 3,4 mds d'euros des Pays-Bas obtient son approbation finale
(source Agefi-Dow Jones) 6 novembre - Le groupe de transport aérien
Air France-KLM a annoncé vendredi que le plan de soutien de 3,4
milliards d'euros du gouvernement néerlandais à sa filiale néerlandaise
KLM avait reçu son approbation finale. Ce plan, qui comprend 2,4
milliards d'euros de pêts garantis par les Pays-Bas et 1 milliard
d'euros de prêt d'actionnaires, avait été conditionné par La Haye à un
ensemble d'éléments, dont l'acceptation par les syndicats de KLM de
mesures d'austérité. Or les syndicats VNV et FNV n'avaient pas
encore donné leur approbation le week-end dernier, ce qui a poussé le
gouvernement néerlandais à geler ce plan de soutien. Depuis, KLM a signé
un accord avec le VNV et le FNV, qui ont rejoint six autres
organisations syndicales. Les accords collectifs signés avec les
huit syndicats "définissent les mesures d'austérité qui s'appliqueront
jusqu'au début de 2022, pour les pilotes, et jusqu'à la fin de 2022,
pour le personnel au sol et de cabine", a expliqué Air France-KLM.
"Il était particulièrement important de préciser la contribution que
tous les employés de KLM apporteraient aux efforts de réduction des
coûts de la compagnie aérienne pendant toute la durée du prêt. Pour
répondre à cette demande sans avoir à reprendre les négociations, une
'clause d'engagement' a été insérée dans les accords entre KLM et les
syndicats", a développé la société. "KLM et les huit syndicats
ont donc satisfait à une exigence essentielle, en garantissant
l'approbation finale du prêt de 3,4 milliards par l'État néerlandais", a
conclu Air France-KLM.
>
Goedkeuring herstructureringsplan KLM (Approbation du plan de restructuration de KLM)
(source Ministère des finances néerlandais, traduit avec Deepl) 6
novembre - (...) Après avoir reçu le plan de restructuration, le Cabinet
a identifié un certain nombre de points à prendre en compte.
Premièrement, il n'y a eu des accords avec les syndicats que pendant une
partie de la durée de l'aide. KLM a depuis reçu un engagement écrit des
syndicats selon lequel, après cette période et pendant toute la durée du
programme de soutien, une contribution à la réduction des coûts sera
apportée par le biais des conditions d'emploi.
En outre, des économies supplémentaires ont été nécessaires pour
les années 2023-2025 afin d'atteindre la réduction requise de 15 % des
coûts influençables dans ces années également.
Ce point
d'attention a été discuté avec le consultant externe et KLM. Le
consultant externe a indiqué qu'il est habituel pour une compagnie
aérienne d'avoir un plan de restructuration dans lequel les actions à
court terme sont élaborées en détail et les actions à long terme sont
plus "de haut niveau". Généralement, ces actions de "haut niveau"
sont affinées et développées en détail au fur et à mesure de
l'avancement du plan.
En réponse à cette préoccupation, KLM a
élaboré un addendum au plan de restructuration, qui comprend des
économies supplémentaires pour la période 2023-2025, qui permettront
également de réaliser la réduction de coûts envisagée au cours de cette
période. Le consultant externe a validé l'addendum au plan de
restructuration et confirme que KLM respecte les conditions fixées.
Compte tenu de cet addendum et de l'engagement des syndicats, le cabinet
conclut que le plan de restructuration remplit les conditions fixées par
l'État néerlandais. (...)
>
Covid : Lufthansa se met en quasi-hibernation
(source Les Échos) 5 novembre - Le groupe Lufthansa va terminer
l'année en quasi-hibernation. Pour limiter l'hémorragie financière, le
premier groupe de transport aérien européen, qui inclut, outre la
compagnie allemande, Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines,
ne
mettra en ligne que 25 % de son offre de 2019 au quatrième trimestre, au
maximum, en laissant au sol 125 avions. Avec l'espoir de pouvoir
remonter progressivement à 50 % sur l'ensemble de l'année 2021 au
troisième trimestre, « si l'évolution de la pandémie » le permet,
précise le communiqué. A titre de comparaison, le groupe IAG,
bien que tout aussi mal en point, prévoit d'offrir 30 % de son offre au
quatrième trimestre, tandis qu'Air France et KLM tablent respectivement
sur 35 % et 45 % d'activité. Cette mise à la cape du groupe Lufthansa
intervient après un troisième trimestre catastrophique, durant lequel
l'offre du groupe Lufthansa est tombée à 22 % du niveau de 2019, avec
des avions volant à moitié vide. En trois mois, le groupe a ainsi brûlé 2,1 milliards
d'euros de cash, soit le double d'Air France-KLM,
essentiellement du fait des remboursements de vols annulés, qui ont
représenté 2 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année,
la perte nette de Lufthansa s'élève déjà à 5,6 milliards, pour un
chiffre d'affaires de 11 milliards (contre 28 milliards sur la même
période de 2019). Et cette perte nette devrait encore gonfler au
quatrième trimestre, avec des charges exceptionnelles liées aux plans
sociaux en cours de négociation (...). Financièrement,
Lufthansa a de quoi tenir avec 10,1 milliards d'euros en
caisse, dont 6,3 milliards de prêts garantis par les États - encore non
utilisés. Son activité cargo génère des bénéfices (169 millions d'euros
ce trimestre), contribuant à maintenir des lignes en activité. Par
ailleurs, le groupe a, semble-t-il, déjà remboursé 90 % des millions de
vols annulés depuis le début de la crise. Le PDG de Lufthansa
group, Carsten Spohr (...) s'est montré malgré tout plutôt optimiste
(...). Selon lui, les voyages d'affaires
reprendront sitôt que les tests covid se seront généralisés dans les
aéroports (...). A ses yeux, la reprise du trafic affaire profitera avant
tout aux compagnies dotées de puissants « hubs » internationaux
(...).
>
L'Espagne approuve un prêt de 475 millions d'euros en faveur d'Air Europa
(source Belga) 4 novembre - C'est la première fois qu'un fonds créé
pour les entreprises stratégiques durement touchées par la pandémie de
coronavirus est utilisé, a déclaré la ministre (...). Lors de la première vague de la pandémie,
Air
Europa avait déjà reçu 140 millions d'euros de l'État, rappelle en outre
le journal El Pais. Mme Montero a déclaré que le gouvernement
aurait désormais son mot à dire sur la vente de l'entreprise ou sur les
alliances potentielles conclues. Cela pourrait avoir un impact sur
l'accord conclu l'année dernière par la compagnie aérienne espagnole
Iberia pour reprendre Air Europa pour 1 milliard d'euros. La
maison-mère de British Airways, International Airlines Group (IAG), dont
fait également partie Iberia, exigerait cependant une réduction
substantielle du prix de la part du propriétaire d'Air Europa, la
société holding Globalia, en raison de l'effondrement du trafic aérien
causée par la pandémie de coronavirus, selon plusieurs médias (...).
>
EasyJet et Ryanair réduisent drastiquement leurs vols cet hiver
(source Business Insider) 6 novembre - Les compagnies aériennes n'ont
pas fini de souffrir. EasyJet a annoncé vendredi 6 novembre
qu'elle
réduisait sa capacité de vols pour les trois derniers mois de cette
année à "20% au plus" de ce qu'elle prévoyait initialement pour cette
période, en réaction aux mesures de confinement imposées à travers
l'Europe pour lutter contre la pandémie de Covid-19 (...). Sa
concurrente "low-cost" Ryanair ne cesse elle aussi de revoir à la baisse
ses capacités de vols pour les mois à venir, et table désormais sur 40%
au plus par rapport au niveau de l'hiver dernier, à mesure que le
Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Irlande, entre autres, referment
leurs économies pour plusieurs semaines. EasyJet indique par ailleurs la vente de 11
appareils A320 pour 130,7 millions de livres, afin de renforcer ses
liquidités en pleine pandémie et crise historique de l'aviation. Les
transactions prévoient que ces appareils seront vendus à des sociétés
spécialisées dans la location d'avions. EasyJet compte signer un contrat
auprès de ces sociétés afin de pouvoir louer les appareils et continuer
à les utiliser. Après finalisation de ces
cessions, le transporteur gardera 141 appareils qui lui appartiennent
pleinement, soit 41% de sa flotte. Fin octobre, EasyJet avait déjà
annoncé solidifier ses liquidités grâce à la vente de neuf avions pour
plus de 300 millions de livres, également des A320 (...).
>
Navigation à vue
(source Le Journal de l'Aviation) 3 novembre - L'annonce du
reconfinement est tombée et la vision des compagnies aériennes s'est
encore raccourcie. Une situation particulièrement criante lorsqu'Air
France a annoncé en fin de semaine dernière ne pas avoir de perspective
sur son programme de vols au-delà du week-end... Non pas que cette
vision ait eu l'occasion d'être longue depuis le début de la crise. Mais
après un été presque encourageant et malgré un net ralentissement de la
reprise du trafic à partir de la fin du mois d'août, le secteur a un
temps espéré que l'automne serait marqué par un plateau relativement
stable. Eurocontrol avait lancé l'alerte tôt : son directeur
général Eamonn Brennan a révisé les prévisions de trafic en Europe
drastiquement à la baisse en septembre et prévenu qu'il allait
certainement devoir les revoir à nouveau. Les low-cost également, en mal
de réservations alors que les passagers réservent de plus en plus à la
dernière minute, ont annoncé des réductions importantes de programmes de
vols, déjà élaborés à des niveaux bien inférieurs à ceux de 2019.
La multiplication des annonces de reconfinement, inaugurées par
l'Irlande et maintenant de plus en plus suivies, ont tué tout espoir
pour le quatrième trimestre. Traditionnellement plus difficile que le
troisième en temps normal, il va sérieusement aggraver la situation des
compagnies aériennes. En France, la deuxième vague de l'épidémie
de covid-19 arrive en effet alors que les moratoires sur les taxes et
les charges qui avaient été consentis pour soutenir le secteur lors de
la première vague arrivent à terme, alors que la dette des compagnies
aériennes a explosé et alors que la question du remboursement des prêts
garantis par l'État commence à se poser pour les sociétés qui en ont
bénéficié. La crise des liquidités est plus importante que jamais et
n'épargne personne. Air France expliquait récemment qu'elle
perdait dix millions d'euros par jour. Même si la compagnie a réussi à
alléger ses coûts, elle estime avoir de quoi tenir moins d'un an avec sa
trésorerie (...). L'éventualité d'avoir des liquidités pour tenir
jusqu'aux opportunités de l'été prochain, c'est plus que ne peuvent
espérer la plupart des autres compagnies françaises, qui réclament elles
aussi davantage d'écoute et de soutien à un État dont les caisses sont
vides. Esquisser une stratégie à six mois est devenu un rêve,
déclaraient des directeurs de compagnies la semaine dernière.
Mais dans ce brouillard persistant, il y a une lueur diffuse : le
secteur est toujours capable d'intéresser les investisseurs, comme le
montre le groupe CMA en entrant au capital du groupe Dubreuil ou le
possible sauvetage de Corsair par des investisseurs ultra-marins.
Au-delà de la promesse de restructuration et malgré les difficultés
immédiates, il y a quand même une promesse d'avenir pour le transport
aérien.
>
Covid-19: dans le sillage des compagnies aériennes les aéroports tanguent
(source AFP ) 5 novembre - Les aéroports européens ont
réclamé jeudi à l'Union européenne des mesures urgentes et spécifiques,
au même titre que les compagnies aériennes, s'inquiétant pour la
solvabilité à court terme des plus petits face à une situation qui se
dégrade avec l'aggravation de la crise de la Covid-19 (...).
L'organisation, qui représente 500 aéroports dans 46 pays européens,
estime qu'au cours des prochains mois près de 200 aéroports régionaux
risquent d'être en état d'insolvabilité en raison de la faiblesse
persistante du trafic aérien liée aux fermetures de frontières et
restrictions de circulation face à la nouvelle vague de Covid-19 (...). Selon l'ACI, les
aéroports européens plus importants et les "hubs" "ne sont pas à l'abri
d'un important risque financier" après avoir réduit les coûts "jusqu'à
l'os" et avoir eu recours aux marchés financiers pour consolider leurs
comptes. Pour leur permettre de tenir, l'ACI demande
notamment que les aides d’État aux entreprises puissent être versées
jusqu'à la fin 2021 (...). L'ACI réclame également un plan spécifique
pour l'aviation qui permettrait de verser des aides tant que des mesures
de restrictions de circulation seront maintenues en Europe.
(...) En septembre, le trafic
aérien mondial était en recul de 72,8% (mesuré en kilomètres-passagers
payants, ou RPK) par rapport à la même période en 2019, contre -75,2% en
août, selon l'Iata. Comme en août, seules 12% des liaisons
internationales ont été assurées. Cet effondrement du long-courrier va
vraisemblablement conduire à une transformation du "business model" des
aéroports, a souligné le patron d'ACI Europe. En revanche, les
liaisons intérieures ont enregistré en septembre un léger mieux (-43,3%
contre -50,7% en août) avec un quasi-retour à la normale en Chine et en
Russie. En Europe, le trafic a été en baisse de 75,8% en
septembre par rapport à la même période en 2019.
L'article Bonus
>
Covid-19 : Pfizer affirme que son vaccin est efficace à 90 %
(source Les Échos) 9 novembre - En biologie, plus qu'ailleurs, la
prudence est de mise. Cela n'empêche pas de se réjouir lorsqu'une bonne
nouvelle se présente. Le laboratoire pharmaceutique Pfizer
n'hésite en tous cas pas à communiquer sur les premiers bons résultats,
préliminaires, concernant son candidat vaccin contre la Covid-19,
développé en collaboration avec la biotech allemande BioNtech.
Selon
le géant pharmaceutique américain, le traitement serait « efficace à
90 % ». Ce pourcentage est issu des premiers résultats issus de l'étude
de phase III lancée en juillet dernier et ayant enrôlé plus de 43.500
participants à ce jour.
L'annonce a fait s'envoler le titre
BioNTech de 25 % à la Bourse de Francfort. L'action Pfizer était donnée,
quant à elle, en hausse de plus de 7 % à New York.
Une
efficacité à 28 jours Toutefois, il faut raison garder.
Cette première analyse a été réalisée après que 94 cas de Covid-19 ont
été observés dans la cohorte de participants à l'essai. A l'origine,
Pfizer prévoyait d'analyser les premiers résultats après seulement 32
contaminations, mais les experts médicaux restent très
sceptiques quand il s'agit de réaliser des comparaisons des données si
tôt dans l'essai. D'autres laboratoires prévoient ainsi
d'attendre un plus grand nombre de cas pour débuter leurs analyses.
L'efficacité du candidat vaccin à base d'ARN messager (une nouvelle
technologie) de Pfizer et BioNtech a été mesurée en en comparant le
nombre de participants infectés par le nouveau coronavirus dans le
groupe qui a reçu le vaccin et dans celui sous placebo, « sept jours
après la deuxième dose » et 28 jours après la première, expliquent les
deux laboratoires dans un communiqué conjoint.
Un vaccin à base
d'ARNm « Cela signifie que la protection est obtenue 28 jours après
le début de la vaccination, qui doit se faire en deux doses »,
analysent-ils. Il est à noter qu'au fur et à mesure que l'étude se
poursuivra, le pourcentage d'efficacité final du vaccin pourrait varier.
Reste que Pfizer et BioNTech se réjouissent. L'efficacité des premiers
vaccins étant attendue entre 60 % et 70 %, « plus de 90 % est un
résultat extraordinaire », a déclaré le PDG de BioNTech, Ugur Sahin.
Un vaccin à base d'ARNm consiste à faire s'exprimer une protéine
dont on connaît les capacités protectrices (appelée sous-unité
protéique) en la fixant sur une partie du code génétique du virus,
l'ARN. Un vecteur non viral qui permettra d'amener au système
immunitaire l'information que l'on souhaite sur le virus. Au corps
ensuite d'apprendre à le reconnaître et de produire une réponse
immunitaire.
Jusqu'à 1,3 milliard de doses en 2021
En attendant les résultats définitifs de l'essai, et parce qu'ils
assurent n'avoir constaté aucun problème sérieux de sécurité pour le
candidat vaccin, les deux laboratoires vont demander une
autorisation d'utilisation d'urgence à la FDA, l'agence
sanitaire américaine. La demande sera faite « après l'atteinte
du jalon de sécurité requis, qui devrait avoir lieu dans la troisième
semaine de novembre », précisent-ils.
Les États-Unis et
l'Union européenne ont tous les deux signé un contrat avec BioNTech et
Pfizer pour acquérir jusqu'à 600 millions de doses de vaccins pour le
premier et 300 millions pour l'Europe. Les deux laboratoires travaillent
parallèlement à l'essai au développement de leur plateforme industrielle
afin de pouvoir fabriquer en masse les vaccins. « Sur la base des
projections actuelles, nous prévoyons de produire dans le monde
jusqu'à 50 millions de doses en 2020 et jusqu'à 1,3 milliard en 2021 »,
précisent-ils.
D'autres candidats dans la course D'autres
candidats vaccins ont également reçu des précommandes de l'Union
européenne et/ou des États-Unis. C'est le cas notamment de celui
développé par le laboratoire AstraZeneca avec l'université d'Oxford, ou
encore celui de la biotech américaine Moderna. Les deux sont également
au stade III des essais cliniques mais n'ont pour l'heure communiqué
aucun résultat préliminaire.
Fin de la revue de presse
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 3,92 euros en clôture lundi
9 novembre. Elle est en très forte hausse de +32,88% sur une
semaine. L'annonce d'un éventuel vaccin contre la Covid-19 explique
cette flambée des cours, qui a concerné l'ensemble des compagnies
aériennes.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 2,96 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en forte hausse de 4$ à 43$. Là encore, l'annonce d'un éventuel
vaccin en est la
cause. Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est
ici
Si vous appréciez cette revue de presse, faites la
circuler.
Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en
me communiquant l'adresse
email de leur choix.
|
François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
Cette revue de presse traite de sujets
liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
recevoir cette lettre/revue de presse,
[désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse,
merci de me l'indiquer. Pour me joindre :
message pour François Robardet.
10754 personnes reçoivent cette revue de presse en direct
|