N°784, 30 novembre 2020
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La Revue de Presse du lundi
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Tensions entre la France et les Pays-Bas sur Air France-KLM
(source Les Échos) 26 novembre - La recapitalisation d'Air
France-KLM, qui doit intervenir par étapes en 2021, pourrait être
l'occasion de renforcer l'emprise du siège français sur la compagnie
néerlandaise. C'est du moins ce que souhaitent les autorités françaises,
au risque de rallumer la querelle avec une partie des salariés de KLM et
des responsables politiques néerlandais, soucieux de préserver
l'autonomie de la compagnie nationale. Les
autorités françaises souhaitent en effet profiter des
discussions en cours avec leurs homologues néerlandais sur le nécessaire renforcement des fonds propres
d'Air France-KLM pour « clarifier » les responsabilités et mettre fin à
ce qu'ils considèrent comme des « dysfonctionnements » dans la
gouvernance d'un groupe international privé. Cette clarification se
traduirait, en interne, par une nouvelle réduction de l'autonomie de
KLM, sur des sujets clef comme la gestion de sa flotte, de ses
destinations et de sa filiale low-cost Transavia. Avec pour objectif de
renforcer les synergies avec Air France et de gagner en efficacité et en
rentabilité. Dans un entretien aux « Échos »,
le 13 novembre, le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith,
avait lui-même évoqué le sujet de l'intégration, soulignant le manque
d'une « véritable stratégie de groupe ». Ce qui avait suffi à susciter
des réactions inquiètes dans la presse néerlandaise. Le ministre délégué
aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, en avait rajouté le 22 novembre,
lors du Paris Air Forum, en expliquant que « l'État est prêt à monter à
monter au capital dans des proportions importantes », mais que le sujet
le plus important est de savoir « si on est prêt à intégration plus
importante avec nos amis néerlandais ». En coulisse, certains
utilisent toutefois des termes moins diplomatiques envers « les amis
néerlandais » d'Air France-KLM, accusés d'abriter un « courant
séparatiste ». « Air France-KLM est un groupe privé international, dont
KLM est une filiale. Il est quand même très paradoxal que les dirigeants
d'une filiale refusent de s'inscrire dans une stratégie de groupe,
fait-on remarquer à Paris. Cela n'existe nulle part ailleurs ».
De quoi susciter une nouvelle levée
de boucliers chez KLM, mais aussi à La Haye, où le souci de préserver le
maximum d'autonomie possible pour KLM ne s'est jamais démenti, malgré 17
ans de vie commune avec Air France. C'est au nom de la préservation des
intérêts néerlandais que le ministre des finances, Wopke Hoekstra, avait
lancé un raid boursier surprise en février 2019, afin de porter la part
de l'État néerlandais au niveau de celle de l'État français, soit 14 %.
Invité à commenter les déclarations françaises, Wopke Hoekstra, n'a
d'ailleurs dissimulé une certaine irritation. « Il n'est pas certain que
les choses iront mieux avec plus d'intégration. Dans l'immédiat, ce
n'est pas quelque chose qui m'enthousiasme », a-t-il déclaré à la
télévision néerlandaise. Le sujet est d'autant plus sensible aux
Pays-Bas que l'actuelle coalition gouvernementale et son ministre des
finances jouent leur avenir aux élections générales de mars, notamment
sur la gestion du dossier KLM, qui divise l'opinion, tant sur le soutien
financier accordé à la compagnie que sur l'impact environnemental du
transport aérien. Des concessions trop importantes aux Français sur
l'autonomie de KLM, après les quelque 700 millions d'euros investis en
2019 et les 3,4 milliards d'euros de prêts accordés difficilement en
septembre, risqueraient de lui coûter très cher politiquement. (...)
Conscients de ces difficultés, les autorités françaises et les
administrateurs du groupe, semblent soucieux de ménager, autant que
possible, leurs partenaires néerlandais. « Il ne s'agit pas de
nier la sensibilité nationale et l'importance que revêtent KLM et
l'aéroport de Schiphol aux Pays-Bas, souligne-t-on côté français. Nous
ne sommes pas non plus en conflit avec l'État néerlandais. L'objectif
est que cette opération [de recapitalisation NDLR] soit pacifiée »,
affirme-t-on à Paris (...).
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Fransen willen macht over Transavia (Les Français veulent le pouvoir sur Transavia)
(source De Telegraaf traduit avec deepl) 28 novembre - Air France-KLM
a rouvert l'attaque contre la compagnie loisirs Transavia et l'autonomie
restante de sa maison-mère KLM. Jeudi soir, le journal français Les
Échos a rapporté en termes très clairs que l'État français, actionnaire
principal d'Air France-KLM, et le conseil d'administration de la holding
de compagnies aériennes avaient l'intention de concentrer tout le
pouvoir au sein de la compagnie à Paris (...). Air France et KLM font
beaucoup de choses ensemble et sont déjà en train de peaufiner le réseau
et l'achat de la flotte, par exemple. Transavia est toujours détenue à
100 % par KLM et les deux sociétés travaillent en étroite collaboration
sur le marché néerlandais. Mais si Transavia Nederland est fusionnée
avec Transavia France, pour former une division distincte au sein de la
holding, KLM aura moins de poids en ce qui concerne les routes ou les
destinations. C'est pourquoi la direction de KLM est fortement opposée à
ce plan. Transavia Nederland déclare en réaction qu'elle ne sait
rien d'une proposition visant à orienter différemment la compagnie
loisirs. "Nous nous concentrons sur la survie à cette crise", déclare un
porte-parole. KLM ne veut pas réagir. Le ministre Hoekstra,
lui-même actionnaire d'Air France-KLM, a déclaré dans une réponse au Telegraaf vendredi qu'il examinerait une éventuelle proposition si elle
était faite. Air France-KLM a besoin de nouveaux capitaux pour renforcer
sa position financière car la montagne de dettes s'est énormément accrue
en raison de la crise du coronavirus. "Il n'est pas
évident que nous participions à une injection de capital. Nous y
attacherons des conditions". Le ministre ne dit pas s'il est
déjà au courant d'une proposition visant à abolir l'autonomie de KLM,
que l'État français et Air France-KLM réclament. "Il est clair
que la fonction de réseau de Schiphol est importante pour l'économie
néerlandaise. Nous voulons protéger cette fonction de hub. C'est un
élément fondamental de tout accord que nous pourrions conclure", déclare
le ministre (...). Il y a cinq
ans, la séparation de la compagnie loisirs et de KLM avait déjà fait
l'objet d'une lutte acharnée, mais elle a échoué. Transavia Nederland
dispose de 41 avions et de plus de 2000 employés. M. Smith a
régulièrement parlé de Transavia ces derniers temps, qu'il considère
comme un moyen d'améliorer les performances du groupe.
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Vacances de fin d’année : Air France triple ses capacités sur le réseau domestique
(source Déplacements pros) 26 novembre - Au cours de cette période,
Air France triplera ses capacités sur le réseau domestique par rapport à
l’offre actuelle en confinement, pour atteindre jusqu’à 55% du programme
assuré à la même période en 2019. Cette augmentation de
fréquences concernera les liaisons au départ de Paris et celles de
région à région, avec notamment la réouverture de lignes Air France
suspendues depuis le confinement (...). La desserte des Outre-mer sera elle aussi
renforcée au départ de Paris-Orly vers Cayenne, Pointe-à-Pitre,
Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion. A compter du 14 décembre,
Air France desservira Pointe-à-Pitre et Fort-de-France au départ de
Paris-Charles de Gaulle, en complément de l’offre au départ de
Paris-Orly, permettant des correspondances vers l’ensemble du réseau Air
France. Avant tout voyage, Air France encourage ses clients à
prendre connaissance des formalités en vigueur, notamment en matière de
tests Covid (...). Pour
rappel, la présentation d’un test Covid négatif est actuellement
obligatoire pour tout déplacement vers les Outre-mer.
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Amelia International : accord de code-share avec Air France
(source TourMag) 27 novembre - Amelia International vient de nouer un
accord de partage de codes avec Air France. Cet accord concerne les
lignes Paris Orly - Rodez et Paris Orly - Clermont-Ferrand. Les
clients de la compagnie tricolore pourront ainsi accéder plus facilement
au réseau Amelia. Dans un même temps, Amelia International accueillera
également les passagers Air France sur ses lignes. Cet accord
sera étendu à l'ensemble des liaisons aériennes qu'opèrera Amelia
International annonce la compagnie.
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Delta Airlines : vers le retour des vols sans quarantaine
(source CercleFinance) 26 novembre - La compagnie Delta Airlines,
annonce s'être associée avec les aéroports de Rome (Italie) et d'Atlanta
(USA) dans le cadre d'un premier programme de test de vols
transatlantiques qui permettra une entrée sans période de quarantaine en
Italie. 'Des protocoles de test COVID-19 soigneusement conçus
sont la meilleure voie pour reprendre les voyages internationaux en
toute sécurité et sans quarantaine jusqu'à ce que les vaccinations
soient largement en place', assure Steve Sear, président de
Delta-International (...). 'Sur la base de la
modélisation que nous avons menée (...) nous pouvons prédire que le
risque d'infection au COVID-19 - sur un vol à 60% plein - devrait être
près d'un sur un million ', a déclaré Henry Ting, l'un des experts de la
Mayo Clinic engagé par la compagnie. Delta a également travaillé
en étroite collaboration avec le ministère de la Santé publique de
Géorgie pour élaborer un plan pour que les gouvernements rouvrent
d'importants marchés internationaux du voyage.
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IAG : un prix toujours plus bas pour Air Europa
(source Air Journal) 23 novembre - IAG (qui possède déjà
Iberia, British Airways, Aer Lingus, Vueling et Level) avait annoncé en
novembre 2019 son intention de racheter la compagnie privée
espagnole, au prix de 1 milliard d’euros selon l’accord annoncé par les
deux parties. Mais la pandémie de Covid-19 est passée par là, et Air
Europa a la semaine dernière reçu l’approbation par le gouvernement
local d’un programme d’aide de 475 millions d’euros sous forme de prêts.
Selon le quotidien El Confidencial, IAG aurait alors considérablement
rabaissé son offre pour la compagnie basée à l’aéroport de Madrid, et
chercherait désormais à payer entre 300 et 400 millions d’euros,
répartis entre cash et actions du groupe. L’argument est connu
depuis des mois : la pandémie de Covid-19 a mis à mal le transport
aérien et en particulier Air Europa (la compagnie de l’alliance SkyTeam
avait relancé ses vols en juin dernier), et sa valeur est donc moins
élevée puisqu’elle transporte beaucoup moins de passagers. Selon
le journal, la famille Hidalgo, principal actionnaire d’Air Europa,
préfèrerait un accord qui réduit le prix de vente plutôt que la
perspective d’un contrôle de la compagnie aérienne (...). Et en Grande
Bretagne, le syndicat United serait favorable à cette baisse de prix –
espérant réduire la vague de licenciements annoncée chez British
Airways (...). Si tout se
passe bien, IAG proposera cinq marques en Espagne : Iberia et Air Europa
donc, et les low-cost Iberia Express, Vueling et Level. Restera à passer
l’obstacle du gendarme européen de la concurrence, même si la Commission
a relaxé les règles sur les aides d’État mais aussi sur les
concentrations à « vocation défensive » en raison de la crise sanitaire.
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Corsair : le plan de sauvetage s'élève à 297 millions d'euros et il est signé !
(source La Tribune) 26 novembre - C'est signé. Toutes les parties
prenantes du plan de sauvetage de Corsair (1.200 salariés)
ont signé le
protocole de conciliation qui sera présenté pour homologation au
tribunal de commerce de Créteil le 1er décembre.
(...) Selon nos informations,
Corsair va en effet
bénéficier d'un financement total de 297 millions d'euros. Une somme
colossale pour la taille de la compagnie, confirmée par Corsair qui,
dans un communiqué parle d'" une contribution financière globale de près
de 300 millions d'euros", mais sans donner la répartition entre les
différentes parties. Selon nos sources, le "package"
apporté par l'État s'élève à 141 millions d'euros et comprend plusieurs
instruments : prêt direct, prêt participatif, exonérations de
charges (...). TUI est l'autre gros
contributeur du sauvetage. Seul actionnaire de 2002 à 2019 avant de
commencer à se désengager, le groupe touristique allemand apporte lui
aussi un "package" de 126 millions d'euros, sous forme d'abandon de
créances et de don d'un Airbus A330-300. Enfin, la quinzaine
d'actionnaires apportent de leur côté 30 millions d'euros en cash. Parmi
eux figurent Eric Kourry, fondateur d'Air Caraïbes, président de K
Finance et du groupe GAI, propriétaire d'Air Antilles et Air Guyane, et
Patrick Vial-Collet, Président de la chaîne hôtelière "Des hôtels et des
îles", et président de la Chambre de Commerce et d'industrie (CCI) de la
Guadeloupe (...).
Il s'agit donc d'un nouveau
départ pour la compagnie. Après le
retrait anticipé de la flotte de ses trois derniers B747 en juin, la
compagnie repart avec une flotte de cinq A330 et maintient son plan de
livraison de 5 autres A330 Neo qui seront livrés d'ici à deux ans.
L'objectif de la compagnie est d'exploiter une flotte de neuf avions à
terme. (...) "Nous avons devant nous un
projet ambitieux, ainsi que les moyens financiers nécessaires pour le
mener à bien et faire de Corsair LA compagnie des Outre-mer, a déclaré
dans le communiqué Pascal de Izaguirre, le PDG de la compagnie, qui
continuera d'occuper ses fonctions. Ce dernier a salué
'l'engagement de l'ensemble du personnel qui a exprimé, en acceptant des
efforts significatifs, une forte adhésion au projet".
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Ryanair estime que les vaccins ouvrent la voie à un été "très impressionnant"
(source Reuters) 24 novembre - En raison des récentes mesures de
confinement liées au coronavirus, Ryanair va transporter moins
de passagers que prévu cet hiver mais, grâce aux vaccins, l'été devrait
être "très impressionnant" et le nombre de passagers revenir à des
niveaux pré-pandémiques d'ici l'automne, a déclaré le directeur général
Michael O'Leary à Reuters. La plus grande compagnie aérienne à
bas prix d'Europe prévoit de ne fonctionner plus qu'à 30% de ses
capacités pré-pandémiques pendant la période de Noël cette année, mais
ce chiffre devrait grimper à 60%-80% à partir du printemps avec
l'arrivée des premiers vaccins contre la COVID-19 (...) a souligné Michael O'Leary dans une interview. "Nous devrons ouvrir nos hôtels, nos
restaurants, nos installations touristiques et nos plages pour l'été
2021 car je pense que les chiffres seront très impressionnants car les
gens vont choisir de voyager en Europe plutôt que de partir loin l'été
prochain". O'Leary a demandé le soutien des
gouvernements européens, en particulier pour la suppression des taxes
sur les passagers et le remplacement des mesures de quarantaine par des
tests de dépistage du COVID-19 avant le départ pour un plus grand nombre
de voyageurs (...).
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« Il faut être encore plus ultra low-cost ! » (József Váradi, PDG de Wizz Air)
(source La Tribune) 25 novembre - Fondateur et PDG de la compagnie à
bas prix Wizz Air, József Váradi était l'invité, mardi 24 novembre, de
la septième édition du Paris Air Forum, organisée par La Tribune. Il est
convaincu que ses conditions de financement, avantageuses, permettront
l'expansion de l'entreprise. Et il s'insurge contre le maintien des
créneaux de décollage et d'atterrissage pour les compagnies qui ne les
utilisent pas (...)
« Cette décision européenne est injuste et n'est pas tenable,
s'emporte-t-il. Nous discutons avec les autorités réglementaires pour
remettre en place la réglementation originelle. Le public a besoin
d'infrastructures exploitées et de compagnies qui créent des emplois ».
Et si József Váradi n'obtient pas gain de cause, il est prêt à aller en
justice pour ce faire... Car il croit dur comme fer à l'apport
des compagnies low-cost. Le fondateur de Wizz Air s'enflamme
d'ailleurs
aussi lorsqu'on accuse ces compagnies d'accroître, parce qu'elles ont
démocratisé le transport aérien, l'empreinte carbone du secteur.
« Du fait de leur flotte plus moderne, l'empreinte carbone des low-cost
est moitié moins élevée que celle des compagnies historiques »,
assure-t-il. Cela dit, l'estimation avancée est à son avantage,
car calculé par passager. Or ils sont plus nombreux dans les appareils
des compagnies à bas prix... Enfin, il s'insurge également contre l'idée
qu'il faille absolument des syndicats pour que le dialogue social soit
de qualité dans l'entreprise. Ainsi, alors que Wizz Air devrait
prochainement démarrer des vols intérieurs en Norvège, la compagnie fait
face à l'hostilité des fédérations syndicales norvégiennes, en raison de
l'absence de syndicats chez Wizz Air. József Váradi souligne pour se
défendre que « 50% des Norvégiens ne sont pas syndiqués » et ajoute
qu'il « n'a pas l'intention d'abandonner un modèle commercial qui
fonctionne »... Pour le
reste, József Váradi est confiant. D'abord dans son business modèle.
(...) Au point
que Wizz Air est l'une des rares compagnies aériennes à prendre
actuellement livraison de nouveaux appareils (...). Un business modèle également
fondé sur le leasing de la moitié des appareils. De quoi, là aussi,
« faire baisser les coûts de production par rapport à la plupart des
autres compagnies aériennes », assure-t-il. C'est vrai en particulier
pour les compagnies historiques, « subventionnées à tout va par les
États ». D'ailleurs, József Váradi estime que certaines, parmi ces
dernières, auront du mal à survivre. Conséquence, il est persuadé que
« les compagnies low-cost vont gagner des parts de marché à l'issue de
la crise ». Et pas question de changer de philosophie.
Face à la
concurrence des autres compagnies à bas prix, « il faut être encore plus
'ultra low-cost' ! », s'exclame-t-il. Pas question non plus de
s'aventurer plus avant sur le marché des voyages d'affaires, qui ne
représente que 5 à 10% des activités de Wizz Air actuellement. Ni de
nouer un partenariat avec easyJet pour contrer Ryanair. Même si « cette
opportunité pourrait être évaluée », avance-t-il. Il mise avant tout sur
la croissance organique.
Après la conquête de l'Europe centrale, la
compagnie, déjà active dans 46 pays, a investi dans dix nouveaux ces
derniers mois et compte s'implanter prochainement à Saint Petersburg, de
même qu'elle a un projet très avancé à Abu Dhabi. Wizz Air est également
en discussion avec d'autres aéroports, « qui nous supplient de venir,
compte tenu du fait que les compagnies locales ne sont pas forcément
viables », selon son patron. Grâce à sa filiale basée à Abu Dhabi, son
objectif est de rayonner à terme sur toute la zone du Golfe et jusqu'en
Inde. Bref, il regarde aussi bien au nord, au sud, à l'est qu'à l'ouest.
Son seul vœu est, dans un premier temps, que les États, en particulier
européens, coopèrent davantage dans leur lutte contre la pandémie pour
permettre de lever les quarantaines pour les passagers, et dans un
deuxième temps, qu'ils dérèglementent, partout dans le monde, un peu
plus le marché.
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L'IATA lance un programme de compensation carbone
(source Le Journal de l'Aviation) 26 novembre - Après des années de
communication défaillante, le transport aérien n'a de cesse de vouloir
démontrer son engagement en faveur de la réduction de ses émissions de
CO2. Si à court terme le seul objectif des compagnies est leur survie,
elles continuent de regarder à plus long terme et à s'engager en faveur
d'opérations plus durables. C'est dans cette optique qu'elles ont
développé au sein de l'IATA un programme centralisé de compensation
carbone : l'ACE (Aviation Carbon Exchange). Jusqu'à présent,
chaque compagnie pouvait proposer son propre programme de compensation à
ses passagers et choisissait elle-même les projets durables auprès
desquels elle voulait acquérir ses crédits carbone. Alors que la phase
pilote du programme CORSIA (système de compensation et de réduction des
émissions de carbone pour l'aviation internationale) entre en vigueur le
1er janvier dans les pays volontaires, les compagnies auront également
accès à un « marché commun » de systèmes de compensation carbone qui se
veulent de haute qualité, intégré au système de facturation de l'IATA
(ICH - IATA Clearing House). « L'ACE sera un outil clé pour
aider les compagnies aériennes à gérer efficacement ces importantes
transactions », a déclaré Alexandre de Juniac, directeur général de
l'IATA. Il « aidera [l'aviation] à continuer à respecter [ses]
engagements en matière de climat en offrant un accès simplifié et
transparent à des compensations carbone reconnues et certifiées par des
tiers », ajoute Robin Hayes, le CEO de JetBlue. C'est lui, par
ailleurs, qui a inauguré la plateforme le 25 novembre. JetBlue a acquis
des crédits pour le développement du parc éolien de Larimar, en
République dominicaine. Les projets choisis par l'ACE
comprennent des projets forestiers, des opérations d'énergie éolienne
propre, la protection des écosystèmes et des projets communautaires
éloignés pour réduire les émissions. Le programme a été développé avec
Xpansiv CBL Holding.
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Biocarburants aéronautiques : décollage prévu en 2022, turbulences attendues
(source AgraPresse) 27 novembre - Le gouvernement prévoit d’amorcer
l’incorporation de biocarburants aéronautiques en 2022, avec un taux
cible de 1% dans le kérosène que les deux chambres ont validé dans le
cadre du projet de loi de finances pour 2021 (...). Le cap a donc été fixé : l’avion à hydrogène n’étant pas
prêt au développement commercial avant dix ou plutôt quinze ans, les
biocarburants sont requis d’urgence. Cela doit être gravé dans le
marbre, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2021, dont
les deux chambres ont adopté en première lecture l’article 15, qui
prévoit un taux cible de 1 % de biocarburants avancés aéronautiques dans
les avions dès 2022. Fiscalement, cet objectif politique est assorti
d’une extension du dispositif de Taxe incitative à l’incorporation de
biocarburants (Tirib) à l’aérien à la même échéance, rappelle-t-on à la
direction générale de l’aviation civile. Mais si le cap
est partagé par le Sénat et l’Assemblée, les moyens d’y parvenir ont
fait l’objet de vifs débats parlementaires. Avec quoi produira-t-on les
biocarburants aéronautiques, s’interroge-t-on au Sénat ? Le texte du
gouvernement exclut les biocarburants de première génération.
L’approvisionnement devrait donc être assuré à base d’huile usagée et de
graisses animales (...) Mais pour plusieurs sénateurs, huiles
usagées et graisses animales collectées en France ne suffiront pas
(...). Sur 100.000 tonnes d’huiles usagées
disponibles en France, 45.000 tonnes seraient déjà utilisées, (dont une
bonne partie par une filiale de Véolia, qui fabrique du biodiesel -
ndlr). De plus, la filière d’importation d’huiles usagées a été entachée
par des fraudes sur de fausses huiles usagées en provenance de Chine,
vendues aux Pays-Bas, qui étaient en fait de l’huile de palme, moins
chère (...). La compagnie Air France elle-même affirme que
« pour 2022, il est clair qu’il n’y aura probablement pas ou peu de
production de biocarburants aéronautiques durables en France. En
revanche, il sera possible de trouver de la production en Europe,
probablement aux Pays-Bas. Les volumes seront petits, et il n’y aura pas
encore de marché, en ce sens qu’il n’y aura pas plusieurs vendeurs »,
signale Constance Thio, directrice du développement durable pour le
groupe Air France-KLM (...). Kristell
Guizouarn, présidente d’Estérifrance, l’organisation professionnelle des
industriels du biodiesel, craint que la date de 2022 soit « un faux
départ ». « La conséquence de l’exclusion des huiles végétales vierges
est le développement de filières d’importation », affirme-t-elle,
ajoutant que les huiles usagées frauduleuses importées de Chine aux
Pays-Bas posent la question de la fiabilité des fournisseurs.
« Nous devrons faire comprendre au secteur aérien que l’utilisation
d’huiles vierges comme biocarburant n’est pas contraire à l’objectif
d’alimentation humaine. Leur fabrication, dans le cas du colza et du
tournesol, génère des tourteaux, riches en protéines, pour
l’alimentation du bétail. » Si le secteur aérien y voit une opposition
avec la fonction nourricière, « c’est surtout par manque de connaissance
de la coproduction huile/protéine », selon elle. « C’est dommage parce
que nous avons une solution de décarbonation qui en même temps conforte
la ressource de protéine et dynamise l’activité des territoires »,
regrette-t-elle. (...) Au-delà de 2022, vers quoi
se dirige la filière des biocarburants aéronautiques français ?
La
feuille de route fixe un objectif d’incorporation de biocarburants de
2 % dès 2025, de 5 % en 2030 et de 50 % en 2050. Pour cela, les
ministères de l’Écologie et de l’Agriculture avaient lancé en janvier un
Appel à manifestation d’intérêt (AMI) afin qu’émergent des projets
visant à massifier la production. Les développeurs, de leur
côté, estiment que les usines de biocarburants avancés massifiés
n’entreront pas en service avant 2025 (...) selon Raphaël Lemaire, chef
de projet « biocarburants » à la direction de l’innovation au groupe
Avril(...) Calendrier comparable chez Suez. Selon Laurent Galtier, chargé du traitement des déchets organiques à la direction
technique de Suez (...).
Article Bonus
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Une seule centrale à charbon allemande émet-elle vraiment "plus de CO2 que tout l’aérien français" ?
(source LCI) 6 octobre - Malgré des objectifs très ambitieux en
matière de transition énergétique – 80% d'énergies renouvelables (EnR)
dans leur production d'électricité globale –, les Allemands sont
régulièrement pointés du doigt. Il leur est reproché d'avoir recours à
des centrales à charbon particulièrement polluantes afin de compenser
l'arrêt de leurs centrales nucléaires, dans l'attente que les éoliennes
et autres centrales solaires prennent à l'avenir le relais. Pour
mettre en lumière les émissions induites par ces centrales à charbon,
des internautes ont effectué des comparaisons avec un secteur réputé
très polluant : l'aérien. "Une seule centrale à charbon en Allemagne
émet plus de CO2 que tous l’aérien français, intérieur et international
réunis", indique ainsi un tweet très commenté. Et d'ajouter que
"l’Allemagne compte plus de 80 centrales à charbon". Pour
vérifier ces informations, la première étape consiste à se pencher sur
les émissions de CO2 imputables au secteur aérien français. Des données
compilées par le ministère de la Transition écologique, qui en fait état
dans une note dévoilée en janvier. On apprend ainsi qu'en "2018, les
émissions de CO2 pour le transport aérien en France se sont élevées à
22,7 Mt (millions de tonnes), dont 17,9 Mt (79,1%) pour le transport
aérien international (estimation Tarmaac) et 4,8 Mt (20,9%) pour le
transport intérieur (y compris Outre-mer)". Qu'en est-il, dès
lors, des centrales à charbon allemandes ? Avant toute chose, il est
nécessaire de noter que l'on n'en dénombre pas 80, mais 46 sur le
territoire. Certaines centrales rassemblent sur un même site plusieurs
unités de production, jusqu'à 7 pour la plus importante, ce qui signifie
que l'on dénombre 78 unités fonctionnelles à travers le pays. Avec des
puissances (et donc des émissions) variables. Pour analyser les émissions globales
de CO2, il faut additionner celles des centrales à houille et celles des
centrales à lignite, un type de charbon d'une qualité moindre mais très
utilisé outre-Rhin. Pour 2018, l’institut de recherche Fraunhofer ISE
recense un total de 213,6 millions de tonnes de CO2 (149,8 pour le
lignite, 63,8 pour la houille). Soit presque 10 fois plus que le secteur
aérien français. Il est par ailleurs exact de souligner que la centrale
la plus émettrice d'Allemagne (Neurath), émet à elle seule avec ses sept
unités de production davantage que l'aérien français, soit 32,2 millions
de tonnes. Si ces comparaisons peuvent s'avérer surprenantes, il
est nécessaire de prendre un peu de hauteur pour mieux les analyser. Si
l'on s'intéresse aux émissions du secteur aérien en France, il faut par
exemple souligner que celles-ci ne représentent qu'une très faible part
de celles imputables aux transports en général. Libération rappelait
ainsi qu'en 2015, 95% du CO2 émis dans les transports était imputable
aux voitures et camions. Opérateur d’État pour le compte du
Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, le Citepa soulignait dans son rapport 2019 que
le transport aérien était en France responsable d'un peu plus de 1% des
émissions de CO2, quand les transports en général comptaient pour plus
d'un tiers des émissions de CO2 dans l'Hexagone. Des données
intéressantes, mais qui portent ici sur le seul dioxyde de carbone. Il
serait nécessaire de se pencher sur d'autres gaz afin d'évaluer de
manière plus détaillée et complète la pollution entraînée par l'aérien.
Enfin, il apparaît utile en marge de ces comparaisons entre la
France et l'Allemagne de se pencher sur un indicateur complémentaire :
celui des émissions de CO2 par kilowattheure produit. Il met en lumière
les émissions considérables de l'Allemagne aujourd'hui (419 gCO2/kWh)
par rapport à la France (67 gCO2/kWh), selon les données fournies pour
l'année 2017 par l'Agence européenne pour l'environnement. Les émissions
allemandes, bien qu'à la baisse, restent assez largement supérieures à
la moyenne européenne, qui est de 294 gCO2/kWh. En conclusion,
il est donc exact d'indiquer que la plus grosse centrale à
charbon allemande pollue davantage que le secteur aérien français dans
son ensemble. Une comparaison qui nécessite néanmoins d'être
replacée dans le contexte de la production de C02, où l'aérien n'occupe
en France qu'une place mineure en comparaison par exemple avec le
transport routier.
Fin de la revue de presse
>
Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 5,000 euros en clôture lundi
30 novembre. Elle est en hausse de +12,28% sur une
semaine, malgré une baisse de 7% ce lundi. Depuis l'annonce d'un potentiel vaccin le 6 novembre l'action a
progressé de +70%.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,00 euros.
L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 1$ à 47$. Depuis l'annonce d'un potentiel vaccin
le cours a progressé de 8$ (+20%).
Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
Administrateur Air France-KLM représentant les
salariés actionnaires PNC et PS. Vous pouvez me retrouver sur mon
compte twitter @FrRobardet
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