N°786, 14 décembre 2020
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La Revue de Presse du lundi
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Montée au capital d'Air France-KLM: Djebbari assure que "l'État sera au rendez-vous"
(source BFM TV) 9 décembre - Après avoir consenti une aide de 7
milliards d'euros en mai, l'État va-t-il monter au capital d'Air
France-KLM? Interrogé ce mercredi sur BFM Business, le ministre délégué
en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, n'a pas exclu une telle option.
"Ce que je peux vous dire, c’est que l’État a répondu présent au
moment le plus aigu de la crise avec nos homologues néerlandais pour
faire en sorte qu’Air France-KLM, puisse survivre dans cette crise.
C’était bien de cela dont il était question. Et l’État sera à nouveau au
rendez-vous", a-t-il affirmé.
L'État, qui
détient actuellement 14% du capital d'Air France, "sera au rendez-vous
pour faire en sorte que la compagnie amortisse les effets de la crise,
qu'elle se repositionne, qu'elle puisse être conquérante dans l'avenir.
Et évidement nous serons très attentifs aux équilibres entre la France
et les Pays-Bas", a ajouté Jean-Baptiste Djebbari. Après avoir
consenti "des prêts pour que la trésorerie soit suffisante et qu'Air
France puisse faire face à ses charges", il s'agit désormais de
permettre au groupe de "retrouver des fond propres qui soient suffisants
pour pouvoir continuer à résister et à se développer", a encore expliqué
le ministre délégué. Et de conclure en indiquant que "l'État sera
présent dans des conditions qui sont encore à définir, à parfaire".
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"We werken samen" (Nous travaillons ensemble)
(source rtlnieuws traduit avec Deepl) 8 décembre - Le ministre des finances Wopke Hoekstra dit ne pas être choqué par les bruits qui
courent sur un coup du gouvernement français à Air France-KLM. Selon les
médias français, le gouvernement voudrait accroître sa participation
dans la compagnie d'aviation, afin de mettre les Pays-Bas à distance en
tant qu'actionnaire.
"Nous échangeons bien les uns avec les
autres. Nous avons acheté des actions à l'époque pour une bonne raison.
Grâce à cela, nous avons fait respecter les garanties", dit Hoekstra
dans la conversation hebdomadaire avec RTL Z.
"Nous travaillons
vraiment ensemble, mais du côté français, ils ont parfois un regard
différent. La recette est différente". Hoekstra ne veut pas dire quand
le gouvernement néerlandais va ou ne va pas acheter des actions.
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Stratégie - Comment l'État prépare le sauvetage d'Air France-KLM
(source La Lettre de l'Expansion) 14 décembre - C'est le principal
dossier aujourd'hui sur le bureau de Martin Vial, le patron de l'Agence
des participations de l'État. Comment sauver Air France-KLM au terme
d'une année 2020 marquée par la crise sanitaire, et donc la chute d'une
très grande partie du trafic passagers ? Et surtout, comment préparer un
avenir qui promet d'être encore très chahuté sur le plan financier, même
si l'arrivée de plusieurs vaccins anti-Covid devrait permettre aux
avions cloués au sol de reprendre progressivement le chemin des airs.
Air France-KLM est naturellement l'entreprise «publique» la plus
touchée par la crise sanitaire. Et même si l'État n'en est actionnaire
qu'à hauteur de 14,3% du capital, il s'est très rapidement préoccupé de
faire en sorte que la compagnie tricolore dispose de suffisamment de
liquidités pour faire face à des pertes quotidiennes de plus de 10
millions d'euros. Dès le printemps, l'État français a accordé un prêt de
3 milliards d'euros à Air France-KLM et a fait en sorte qu'un consortium
de six banques accorde 4 milliards d'euros de prêts dans le cadre d'un
PGE, avec une garantie exceptionnelle de 90%. De leur côté, les
Pays-Bas, également actionnaires à hauteur de 14 %, ont accordé un prêt
de 3,4 milliards d'euros. Grâce à ce double parrainage,
Air France-KLM disposait, à fin septembre,
d'un matelas de liquidités de 12,4 milliards d'euros. De quoi financer
l'exploitation déficitaire des mois à venir et le plan de
restructuration qui passe par la suppression, d'ici à 2022, de 8500
emplois, dont 5000 cette année. Car, chaque trimestre, la compagnie
enregistre un cash-flow négatif de plus de 1,2 milliard d'euros. Pour
l'ensemble de l'année 2020, ce cash-flow devrait donc atteindre le
chiffre astronomique de -5 milliards d'euros. Quant au résultat net qui
était négatif de 6 milliards à fin septembre, il devrait atteindre le
montant record d'une perte d'au moins 8 milliards pour l'ensemble de
l'exercice 2020. Si bien qu'au moment de la clôture des comptes
pour l'année qui se termine, Air France-KLM devrait afficher des
capitaux propres négatifs de 6 à 7 milliards d'euros, en plus d'une
dette supérieure à 12 milliards d'euros. Des chiffres à côté desquels la
capitalisation boursière de la compagnie tricolore n'a plus grand sens
avec un montant de 2,2 milliards d'euros. L'urgence est donc
maintenant pour l'État de reconstituer le bilan d'Air
France-KLM de manière pérenne. Pour cela, Martin Vial, qui siège en personne au conseil de la
compagnie, s'est entouré des conseils des banques Cacib et Citigroup et
du cabinet d'avocats BDGS, avec notamment Antoine Bonnasse et Antoine
Gosset-Grainville. La compagnie est conseillée de son côté par Gide,
Willkie Farr & Gallagher LLP et par Natixis. Aux dires des différentes parties prenantes à
cette vaste restructuration, l'équation financière change presque tous
les jours. Mais un point semble aujourd'hui acquis : Air France a besoin
d'une solution de recapitalisation des fonds propres d'environ 7,5
milliards d'euros, éventuellement par étapes, et pas entièrement, en
2021. Et on devrait assister probablement à une combinaison de
différents éléments. Avec une composante importante de capitaux propres
hybrides sous la forme d'une dette perpétuelle. Et avec une composante
de « new money » qui sera forcément limitée par la faiblesse actuelle de
l'action Air France. Selon différents protagonistes de ce
dossier, environ 3 milliards d'euros viendraient de la conversion de la
créance du Trésor français en quasi-fonds propres sous forme de dette
perpétuelle. Étant donné que l'État néerlandais souhaite maintenir
l'équilibre des pouvoirs, une contribution supplémentaire d'un milliard
d'euros devrait être fournie pour compléter celle de l'État français, là
encore sous forme de quasi-fonds propres. Enfin, il faut s'attendre à un
apport de « new money » à hauteur d'1 à 2 milliards d'euros. Une opération
moins difficile à faire accepter par Bercy que par l'État hollandais et
par la Commission européenne. Et avec un grand nombre de bémols à la
clé… En attendant une nouvelle opération en 2022 !
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Bamboo Airways se tourne aussi vers AFI KLM E&M pour le support des équipements de sa flotte de Boeing 787
(source Le Journal de l'Aviation) 10 décembre - (...)
Air France Industries KLM Engineering & Maintenance (AFI KLM E&M)
vient
de signer un nouveau contrat de support équipements à long terme avec Bamboo Airways pour ses Boeing 787. La jeune compagnie vietnamienne est
opératrice du Dreamliner depuis près d'un an, avec trois 787-9 en
flotte (...). La
division MRO du groupe Air France KLM précise que Bamboo Airways
bénéficiera de services performants en matière de réparation
équipements, de logistique et d'accès aux pièces de rechange grâce à un
stock basé à Hanoï et sur plusieurs pools d'AFI KLM E&M situés dans le
monde entier. La compagnie vietnamienne bénéficiera également de la
plateforme de maintenance prédictive Prognos. Le contrat couvre
un total de 14 appareils (...) Ce contrat intervient juste après celui signé
avec Air Premia, la nouvelle compagnie aérienne coréenne qui a également
choisi AFI KLM E&M pour les équipements de ses 10 futurs Boeing 787.
Bamboo Airways devient de fait le 21ème client de la division MRO
d'Air France KLM pour ses services sur le Dreamliner (...).
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Air France-KLM Martinair : cargo au biocarburant
(source Air Journal) 11 décembre - (...) Air France KLM Martinair
Cargo a (...) annoncé hier le lancement de programme SAF Cargo, le
« premier programme mondial de carburant durable d’aviation (SAF) pour
l’industrie du fret aérien », permettant aux transitaires et expéditeurs
de « participer à la réduction des émissions CO² du secteur
aérien » (...). Ce programme SAF Cargo permet aux expéditeurs et aux
transitaires d’opérer des vols avec un pourcentage de carburant durable
d’aviation, via le système « book and claim ». Les clients « déterminent
leur propre niveau d’engagement », et Air France KLM Martinair Cargo veille à ce que la totalité de leur investissement
soit utilisée pour l’approvisionnement en carburant durable d’aviation.
En contribuant à son utilisation, les clients « reçoivent un rapport
audité par un tiers, justifiant le volume de carburant durable
d’aviation acheté par rapport au trafic et indiquant la réduction des
émissions CO² réalisée ». En participant, les clients « non seulement
contribuent à la réduction des émissions de CO², mais confirment
également leur engagement à mener l’industrie vers un avenir plus
durable ». « Notre engagement à réduire les émissions
de CO² est
un des piliers de notre stratégie en matière de fret », a déclaré
Adriaan den Heijer, Vice-président exécutif d’Air France-KLM Cargo et
directeur général de Martinair. (...) Les
carburants durables d’aviation ne sont pas encore disponibles à grande
échelle, rappelle le groupe ; c’est pourquoi Air France KLM Martinair
Cargo a mis en place ce programme pour les expéditeurs et les
transitaires, afin d’en stimuler et développer le marché. Leur
investissement « contribuera à ce développement et à l’inscrire au rang
des priorités des acteurs majeurs du secteur. Ce nouveau programme
permettra de rassembler les expéditeurs et transitaires dans un
engagement partagé en faveur de la durabilité, du développement des
carburants durables d’aviation à un prix plus raisonnable en comparaison
avec le kérosène standard ».
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Lufthansa s'accorde avec les syndicats sur la suppression de 29.000 postes
(source Les Échos) 7 décembre - Côté face, Lufthansa affiche un
joyeux père Noël finlandais pour annoncer la reprise des réservations à
Noël. Côté pile, la compagnie allemande réduit la voilure à la hache.
Elle a confirmé ce week-end la suppression de 29.000 emplois d'ici la
fin de l'année, dont 20.000 hors d'Allemagne. Le
mastodonte aérien qui comptait 124.500 employés en
septembre, avait déjà commencé à réduire
ses effectifs à l'étranger, notamment avec la suppression de 14 % des
postes chez Brussels Airlines. Un accord approuvé vendredi par
le syndicat Verdi, retarde le couperet jusqu'en mars 2022 pour les
quelque 10.000 postes supplémentaires menacés en Allemagne. En
compensation, les salariés renoncent aux primes de vacances et
augmentation de salaire d'ici fin 2021. Une concession qui devrait
permettre à la compagnie d'économiser quelque 200 millions d'euros.
Le personnel au sol est essentiellement
concerné par cet accord mais le patron du groupe, Carsten Spohr, a déjà
prévenu en novembre que Lufthansa compte au moins 1.100 pilotes en trop
sur ses 5.000. Des négociations sont en cour et des
suppressions de postes pourraient être annoncées début 2021. Le syndicat
des pilotes, Cockpit, est prêt à accepter « des suppressions de poste
mais pas des licenciements secs », commente son porte-parole (...)
Lufthansa passe à la vitesse supérieure alors que la carlingue fuit de
toute part, avec des pertes de 5,6 milliards pour l'année en cours, pour
un chiffre d'affaires de 11 milliards, contre 28 milliards sur la même
période de 2019. Au printemps, la brèche avait été colmatée en urgence
par neuf milliards d'aide publique de l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche
et la Belgique (...).
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Flyr : La nouvelle compagnie aérienne norvégienne brave la crise
(source Forbes) 10 décembre - À son annonce en début d’année, le
lancement de Flyr, une nouvelle compagnie aérienne norvégienne, semblait
farfelu en cette période de pandémie (...).
Flyr arrivera sur le marché domestique norvégien l’an prochain et
desservira certaines destinations européennes à destination/au départ de
la Norvège. Si le nom de la compagnie aérienne ressemble à celui d’une
application pour smartphone, c’est qu’une application est au cœur de la
stratégie. Toutes les réservations et modifications des clients devront
être effectuées à l’aide de celle-ci. (...) Le fondateur Erik G. Braathen
(...) n’est pas
un nouveau venu dans le milieu de l’aviation. Il a dirigé pendant dix
ans Braathens SAFE, une compagnie aérienne finalement été rachetée par
Scandinavian Airlines System. Depuis, il a été impliqué avec Norwegian à
divers titres, notamment en tant que président du conseil
d’administration de 2004 à 2009. Le nouveau PDG de Flyr, Tonje
Wikstrøm Frislid, prendra les rênes en 2021. Elle a plus de 10 ans
d’expérience au sein de Norwegian Air, où elle a gravi les échelons pour
devenir vice-présidente de la gestion des équipages (...).
Jusqu’à cette année, le marché du
transport aérien domestique de la Norvège était dominé par Scandinavian
Airlines System et Norwegian. La compagnie Widerøe dessert plutôt des
aéroports régionaux plus petits (...). Si Norwegian survit à sa dernière crise, Flyr
sera donc en concurrence avec quatre autres compagnies
aériennes sur le tarmac norvégien. En effet, quelques heures seulement après l’annonce du
lancement de la nouvelle compagnie, la compagnie hongroise Wizz Air a
annoncé son entrée sur le marché domestique norvégien. Dans un
récent communiqué de presse, le nouveau PDG de Flyr semble viser
Norwegian. Elle déclare en effet que l’équipe de direction « construit
une compagnie aérienne qui ne dépend pas de la mise en service de plus
en plus d’avions pour devenir rentable ». La compagnie Norwegian a
longtemps été critiquée pour sa stratégie de croissance agressive, qui
lui a valu une dette énorme et a joué un rôle majeur dans ses récentes
difficultés. Flyr promet également de faire appel à du personnel
navigant basé en Norvège, qui travaille dans le cadre de conventions
collectives norvégiennes. Pour sa part, Wizz Air a fait l’objet de
critiques et d’appels au boycott en raison de son refus de traiter avec
les syndicats et les conventions collectives.
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Première livraison d'un Boeing 737 MAX
(source Le Journal de l'Aviation) 9 décembre - Le ciel commence à se
dégager pour le 737 MAX. Alors que GOL remet son premier appareil en vol
aujourd'hui, les livraisons ont repris chez Boeing.
Pour la première fois depuis mars 2019, un 737 MAX est passé par le
centre de livraisons de l'avionneur le 8 décembre. Il a rejoint la
flotte de United Airlines (...) De
son côté, Boeing va pouvoir commencer à réduire le stock des appareils
qu'il a produit et n'a pas pu livrer depuis l'immobilisation de la
flotte il y a vingt mois. Greg Smith, son directeur financier, a
récemment rappelé que 450 appareils étaient parqués dans ses
installations. L'avionneur devra attendre de longs mois avant de tous
les livrer. En parallèle, la production se poursuit à un rythme très bas
aujourd'hui, après avoir été momentanément suspendue. Greg Smith
avait toutefois affiché sa foi en le programme, se déclarant « confiant
en ses fondamentaux à long terme » et considérant toujours le 737 comme
« le principal moteur du chiffre d'affaires » de la division avions
commerciaux. A court terme, il devrait profiter du profil de reprise qui
se dessine, mené par le secteur domestique.
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Une connectivité socialement responsable pour soutenir le secteur aérien
(source ecologie gouv fr) 8 décembre - (...) En prévision de la réunion du Conseil
européen des transports (TTE) le 8 décembre 2020, les ministres des
transports de l'Autriche, de la Belgique, du Danemark, de la France, de
l’Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Portugal ont signé une
déclaration commune intitulée "COVID-19 Recovery" : Vers une
connectivité socialement responsable". Les ministres ont pris cette
initiative afin de souligner l'importance de veiller à ce que la reprise
du secteur de l'aviation après la pandémie se traduise par une
connectivité aérienne socialement responsable et équitable dans toute
l'Europe. La déclaration s'inscrit dans un contexte de profonds
changements dans le secteur de l'aviation, qui représentent un défi pour
les compagnies aériennes, leur personnel et les autorités nationales,
mais que la crise risque d'accentuer : l'émergence de structures
commerciales transnationales des compagnies aériennes avec des bases
dans toute l'Europe, l'incertitude juridique concernant le droit du
travail et le droit fiscal applicables, la multiplication de formes
d'emploi atypiques pour les équipages et les différents niveaux de
protection sociale des travailleurs, l'inégalité des conditions de
concurrence entre les compagnies aériennes et l'application inadéquate
des règles au niveau national. Les 8 États membres invitent la
Commission européenne et les autres États membres à considérer ces défis
comme une priorité et à prendre des mesures, par exemple en garantissant
la sécurité juridique, l'application effective des règles, une meilleure
coordination entre les autorités des États membres et en tenant compte
de la dimension sociale lors de la révision du règlement 1008/2008.
"Pour sortir plus forts et plus résistants de cette crise sans
précédent, il faut garantir une concurrence saine et équitable et
assurer une connectivité socialement responsable aux voyageurs
européens", ont déclaré les ministres. La déclaration reste
ouverte à l'adhésion d'autres États membres de l'UE, et à la promotion
de la nécessité d'un agenda social significatif dans le secteur de
l'aviation en Europe.
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Quel avenir pour les acteurs du « wet-lease » dans le monde d'après ?
(source Le Journal de l'Aviation) 10 décembre - Si les grands loueurs
mondiaux sont en route pour accroître leur part de marché à l'issue de
la crise, en franchissant la barre symbolique des 50% de la flotte
mondiale d'avions commerciaux au cours des prochaines années,
le sort
des acteurs de l'ACMI et en particulier celui des sociétés spécialisées
dans la location d'avions avec équipages fait débat. Alors que
de très nombreuses compagnies aériennes cherchent encore tout simplement
à survivre aux six prochains mois, le besoin d'apport de capacité
pouvant être fourni par les sociétés de wet-lease s'est logiquement
effondré avec la crise, remettant directement en cause leur modèle
économique. Le tonitruant retrait de l'unique Airbus A380 de
l'opérateur spécialisé Hi Fly en novembre, un appareil pourtant
transformé en « Preighter » quelques mois auparavant (tout comme
certains de ses A330 et A340), a été l'un des signes les plus visibles
des difficultés des acteurs du wet-lease. Le groupe portugais n'a
d'ailleurs pas hésité longtemps a cédé l'un de ses A330 pour
démantèlement à la même période. Autre acteur majeur du
wet-lease en Europe, l'opérateur Air Atlanta Icelandic vient pour sa
part d'abandonner son projet de compagnie charter de transport de
passagers et vient de créer une nouvelle société à Malte, Air Atlanta
Europe, afin de profiter au maximum des avantages fiscaux du plus petit
État de l'UE pour renforcer son activité d'affrètement d'avions cargo,
un marché qui se développe avec la crise, mais qui deviendra aussi de
plus en plus concurrentiel avec le retour des soutes des avions de
transport de passagers lors de la reprise. De nouveaux projets
sont ainsi venus pallier à l'effondrement de la demande prévisible de
l'ACMI pour le transport de passagers, à l'instar de la création de la
compagnie OWG par l'opérateur canadien Nolinor Aviation. Aux États-Unis,
une ambitieuse start-up est aussi en train de se préparer à décoller
dans les prochaines semaines. La nouvelle compagnie américaine
Global Crossing Airlines (GlobalX) est en effet en train de se
constituer une flotte comprenant des monocouloirs A320/A321, des A330 et
des A321F pour assurer des vols de transport de passagers et de fret en
wet-lease et en ACMI aux États-Unis, mais aussi en Amérique latine et au
Canada. Un premier A320 loué à DAE est attendu fin décembre, tout comme
un A321 de la filiale leasing de Magnetic MRO. GlobalX se positionne
comme une société assurant des vols pour les compagnies aériennes ainsi
que des vols affrétés par des voyagistes, des équipes sportives
professionnelles et universitaires et d'autres groupes nécessitant un
avion de 150 sièges capable de voler jusqu'à six heures. Car
les
avantages du wet-lease pour les compagnies aériennes devraient aussi
apparaître assez tôt lors de la reprise, alors qu'elles chercheront à
trouver une taille de flotte correspondant exactement à leur contrainte
de rentabilité, quitte à laisser encore certains de leurs appareils en
stockage longue durée pour éviter toute prise de risques supplémentaire
tant que la situation du marché restera encore aléatoires avec les
restrictions de voyages avant la distribution massive des vaccins.
L'ACMI offre aussi une certaine flexibilité aux compagnies aériennes qui
ne voudront pas directement s'engager auprès des loueurs pour des
contrats en dry-lease lorsqu'il s'agira de chercher à développer à
nouveau des capacités dans les prochaines années.
Fin de la revue de presse
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Mon commentaire
sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM
L'action Air France-KLM est à 4,90 euros en clôture lundi
14 décembre. Elle est en forte baisse de -8,10% sur une
semaine.
Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM
était à 9,93 euros.
La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM
est à 3,16 euros.
Aucun analyste ne fixe un objectif de cours supérieur au cours actuel. L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez
retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne
prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de
la crise sanitaire.
Le baril de pétrole Brent (mer du nord) est
en hausse de 1$ à 50$. Depuis l'annonce d'un potentiel vaccin
le cours a progressé de 10$ (+26%).
Au début de l'épidémie de coronavirus,
il était à 69$.
Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une
incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.
Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute
information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur
du groupe Air France-KLM.
Vous pouvez me poser, par retour, toute question
relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...
A bientôt.
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François Robardet
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liés à l'actionnariat d'Air France-KLM. Si vous ne voulez plus
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