Air France boucle le douloureux plan de restructuration de sa filiale Hop!

photo François Robardet, Administrateur Air France-KLM I Lettre de l'Administrateur Air France-KLM

François Robardet Représentant des salariés et anciens salariés actionnaires PS et PNC

N°788, 28 décembre 2020  
Si vous ne voyez pas correctement cette page, ou si vous souhaitez lire les versions anglaises ou néerlandaises
If you do not see this page correctly, or if you want to read the English or Dutch versions,
Als u deze pagina niet goed ziet, of als u de Engelse of Nederlandse versie wilt lezen
,  
suivez ce lien drapeau FR, it is here, drapeau EN vindt u deze hier drapeau NL


Editorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

En fin de revue de presse les salariés et anciens salariés actionnaires Air France-KLM retrouveront quelques conseils précieux.


Je profite de la dernière lettre de l'année pour remercier ceux sans qui cette lettre n'existerait pas : les journalistes.

En France, 20minutes, Aeroweb, AFP, Air & Cosmos, Air Journal, BFM TV, Boursier com, Business Insider, Business Travel, Capital, Challenges, FranceInfo, L’Express, La Quotidienne, Le Figaro, le JDD, Le Journal de l'Aviation, Le Parisien, Le Point, L'Écho Touristique, Les Échos, Libération, L'Opinion, Reuters, RTL, TourMaG, Voyages d’affaires, La Lettre A, La Lettre de l'Expansion, La Tribune, L'Usine Nouvelle, Zonebourse, ...

A l'étranger, Airliners, Algemeen Dagblad, Belga, Bloomberg, De Telegraaf, De Volkskrant, Het Financieele Dagblad, Luchtvaartnieuws, Nederlands Dagblad, NH Nieuws, NRC, Zakenreis, ...


Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année
Continuons à appliquer les règles de protection.
François


La Revue de Presse du lundi

> Air France boucle le douloureux plan de restructuration de sa filiale Hop!

(source Les Échos) 22 décembre - Après des mois de discussions, les négociations concernant le plan de restructuration de Hop!, dernier volet du plan de restructuration du groupe Air France, s'achèvent sur un constat plutôt amer pour les personnels de la compagnie régionale. Selon toute vraisemblance, le projet de la direction présenté lundi 21 et mardi 22 décembre en CSE, qui prévoit de supprimer 1.007 emplois sur 2.400 d'ici à 2022, n'obtiendra pas l'aval des syndicats.
 
Le principal syndicat de pilotes, le SNPL-Hop, a déjà annoncé son refus de signer ce plan, qui vise 317 suppressions de postes sur 747 dans les cockpits, 286 chez les personnels de cabine et 404 chez les personnels au sol. Un refus qui n'empêchera pas la direction de soumettre son plan à la Direccte (direction du travail) début janvier, pour un début d'application fin janvier.
 
L'ambiance est d'autant plus morose que, malgré la volonté affichée de privilégier les départs volontaires et les transferts chez Air France et Transavia, des départs contraints ne sont pas à exclure. Ce qui serait presque sans précédent chez Air France.
 
C'est du moins la crainte exprimée par le SNPL-Hop, pour qui des « licenciements de commandants de bord (CDB) sont à prévoir ». « La direction affiche l'objectif d'environ 150 départs volontaires à la retraite et 170 départs vers Air France et Transavia, pour un sureffectif estimé à environ 180 CDB et 140 OPL [copilotes, NDRL], explique-t-on au SNPL. Mais environ 60 CDB ne remplissent pas les conditions d'un départ en préretraite. » Quant à passer chez Air France, les règles de reclassement imposées par le SNPL Air France pour préserver la liste de séniorité obligent un commandant de Hop! à passer la sélection d'entrée chez Air France et à redémarrer en tant que copilote - avec une rémunération réduite de moitié.
 
« C'est d'autant moins acceptable que la direction a revu à la baisse les primes d'embauche destinées à compenser partiellement la perte de salaire, souligne-t-on au SNPL. Au final, le sureffectif de CDB va donc perdurer. » Même problème pour les hôtesses et stewards de Hop!, qui devront également accepter de perdre leur ancienneté et de redémarrer en bas de l'échelle pour passer chez Air France, avec une perte de rémunération à la clef, partiellement compensée par une prime de départ. Quant aux personnels au sol, ils conserveront leur ancienneté en rejoignant Air France, mais la plupart devront accepter de quitter la province pour venir travailler à Roissy-CDG. Ce qui devrait là encore limiter les candidats
 
Du côté de la direction, tout en reconnaissant que l'absence de départs contraints dépendra du nombre de candidats au départ, on souligne toutefois que le plan de départs volontaire restera ouvert pendant deux ans. Soit la durée nécessaire pour répondre aux besoins d'Air France et de sa filiale low-cost Transavia à l'horizon 2022-2023 et susciter des départs volontaires, assure-t-on. Dans l'intervalle, un accord APLD d'activité partielle en cours de finalisation devrait permettre d'absorber le coût des sureffectifs. Quant à la perte de l'ancienneté, ce serait la condition nécessaire à la préservation de la paix sociale avec les navigants d'Air France.
 
Toutefois, le succès de ce plan social dépendra, avant tout, de sa date et de la vigueur du trafic aérien. Car pour l'heure, le groupe Air France peine toujours à occuper ses salariés, malgré les plans de départs volontaires déjà lancés dans les différentes catégories de salariés, pour 6.560 emplois au total. Air France n'est pas non plus en mesure de tenir la promesse d'embauche faite à quelque 110 pilotes - cadets et autres - avant la crise.

Mon commentaire : Comme l'anticipait l'auteur de l'article, "le CSE de la compagnie aérienne HOP! s'est opposé dans la nuit de mercredi à jeudi au plan de départs prévoyant la suppression de 1.007 emplois, promettant "une grosse bataille juridique" si celui-ci est homologué" (source AFP).

Un des principaux points d'achoppement concerne la perte d'ancienneté des navigants (pilotes et hôtesses/stewards) qui passeraient de Hop! à Air France.

Il existe deux types d'ancienneté :
  . l'ancienneté administrative qui débute avec l'entrée dans l'entreprise.
En cas de licenciement collectif, l'ordre des licenciements tient compte de l'ancienneté du salarié dans l'établissement ou l'entreprise.

  . l'ancienneté technique, qui débute avec le début de carrière comme navigant.

Chez les pilotes, elle est matérialisée par le classement dans la LCP (liste de classement professionnel). la LCP régit tous les actes de carrière. La carrière type les pilotes est de commencer copilote moyen-courrier puis copilote sur long-courrier puis commandant de bord sur moyen-courrier puis commandant de bord sur long-courrier.

Dans quasiment toutes les compagnies au monde, l'intégration des nouveaux pilotes est une source de difficulté. Il est arrivé qu'une fusion de deux compagnies aériennes échoue parce qu'il avait été impossible de trouver un compromis pour fusions les LCP des deux compagnies.

Pour contourner le problème, des compagnies ont choisi de dissocier l'ancienneté administrative de l'ancienneté technique. Les navigants provenant d'une filiale conservent leur ancienneté administrative, ce qui peut leur éviter d'être les premiers licenciés. Par contre, ils perdent leur ancienneté technique, ils recommencent leur carrière copilote moyen-courrier.

Air France n'a pas choisi ce compromis, au grand dam des navigants de HOP!

> USA: des compagnies aériennes réembauchent les employés au chômage technique

(source AFP) 22 décembre - Les compagnies aériennes américaines United Airlines et American Airlines ont confirmé mardi qu'elles allaient rappeler leurs employés mis à pied durant la pandémie après le vote par le Congrès d'un nouveau plan de soutien.
 
Après des mois d'âpres négociations, les parlementaires américains ont approuvé lundi soir [21 décembre] une enveloppe de 900 milliards de dollars, qui comprend 15 milliards de dollars pour le secteur aérien et exige des transporteurs qu'ils salarient à nouveau leurs employés mis au chômage technique, régularisent les salaires et conservent leurs effectifs jusqu'au 31 mars 2021.
 
United Airlines, qui s'est séparée de 13.000 employés depuis le début de la pandémie, a salué les nouvelles mesures, mais a prévenu que les réembauches seraient temporaires. «Nous ne nous attendons pas à ce que la demande des consommateurs change fortement entre aujourd'hui et la fin du premier trimestre 2021», ont annoncé le directeur général de l'entreprise, Scott Kirby, et son président, Brett Hart, dans une note adressée aux employés (...).
 
De son côté, American Airlines, qui a mis au chômage technique 19.000 salariés en octobre, a indiqué dans un communiqué que les financements «nous permettront de faire revenir les membres de l'équipe mis à pied et de rétablir les liaisons aériennes avec des villes qui comptent sur nous».

Mon commentaire : L'annonce de United Airlines sur le caractère temporaire des réembauches est de mauvais augure pour les ex(futurs) employés de cette compagnie.

> Qantas et Japan Airlines vont créer une société commune

(source Businesstravel) 23 décembre - Qantas et Japan Airlines ont dévoilé leur projet de coentreprise pour les vols entre le Japon et l'Australie / Nouvelle-Zélande.
 
Une demande a été soumise aux régulateurs en Australie et en Nouvelle-Zélande, avec une décision attendue dans les six mois. À condition qu'elle soit approuvée, l'entreprise commune pourrait voir le jour en juillet 2021, au moment au Qantas «s'attend à ce que son réseau international redémarre progressivement».
 
Les transporteurs estiment que l'accord « permettrait à Qantas et JAL d'augmenter les vols entre l'Australie et le Japon bien plus vite que ce ne serait possible ». La société commune permettra le lancement d'une nouvelle route entre l'Australie et le Japon, dont les détails seraient annoncés « une fois que l'approbation réglementaire sera, que les frontières rouvriront et que la demande sera de retour ».
 
Il est initialement proposé que l'entreprise commune dure cinq ans (...).
 
Le mois dernier, Alan Joyce, PDG du groupe Qantas, a déclaré qu'une fois que les vaccins seraient facilement disponibles, la preuve d'un vaccin serait «une nécessité» pour les passagers souhaitant voyager à l'étranger, ajoutant que l'exigence serait une «chose courante» dans l'industrie aéronautique.
 
Qantas a également annoncé récemment une expansion de son réseau domestique, à la suite de ce qu'elle appelle un «afflux de voyageurs fréquents de compagnies aériennes concurrentes utilisant Qantas».

> Easyjet repousse ses livraisons d'Airbus A320neo de plusieurs années

(source Le Journal de l'Aviation avec AFP) 22 décembre - EasyJet a passé un accord avec le constructeur aéronautique Airbus pour repousser à 2027 et 2028 la livraison de 22 appareils qui était prévue entre 2022 et 2024, afin de préserver ses liquidités. Le groupe aérien ajoute que 15 dates de livraison prévues seront également déplacées entre 2022 et 2024 "pour s'ajuster plus précisément aux besoins saisonniers".
 
Au regard de ces changements, "EasyJet ne va recevoir aucune livraison en 2021, puis 8 livraisons en 2022, 7 en 2023 et 18 en 2024", précise la compagnie en notant que "le nombre total d'appareils de la famille Airbus A320neo commandé reste inchangé" (...).

Pour survivre à la crise historique de l'aviation, EasyJet a renforcé considérablement sa trésorerie ces derniers mois via des ventes d'avions, une augmentation de capital, un prêt des pouvoirs publics au Royaume-Uni, une restructuration avec la suppression de jusqu'à 4.500 postes, soit près du tiers de ses effectifs.

Mon commentaire : Il est difficile de prévoir comment et quand le trafic aérien repartira à la hausse. Toutes les compagnies aériennes négocient avec les constructeurs pour différer leurs commandes d'avions.

> Aéroport de Tours : les subventions à Ryanair réduites

(source La nouvelle république) 22 décembre - Emmanuel Denis en convient : sa démission surprise de la présidence du syndicat mixte de l’aéroport, jeudi dernier, « n’était pas réfléchie de longue date ». Le maire de Tours a visiblement pris la mouche lorsque d’autres élus du Smadait l’ont accusé de jouer sa propre partition en annonçant (sans concertation) les fermetures des lignes de Marseille et de Marrakech.
 
« J’ai voulu jeter un pavé dans la mare », commente l’intéressé. Bien mal lui en a pris. En 72 heures, l’élu écologiste a été sérieusement recadré par ses partenaires qui lui ont rappelé qu’il n’avait pas les coudées franches au sein de la Métropole notamment.

Malgré tout, Emmanuel Denis veut positiver : « A travers cet épisode, tout le monde a bien pris conscience des enjeux et des contraintes de ce dossier qui concerne beaucoup d’argent public. Nous avons échangé comme cela n’avait pas été le cas jusqu’à présent », se réjouit-il.

Aujourd’hui, le maire de Tours ne tient plus les commandes du Smadait mais il entend bien rester impliqué dans un dossier qu’il a épluché ces derniers mois. Plus que jamais, il milite pour un « fonctionnement vertueux » de l’aéroport ; c’est-à-dire une réduction des coûts et des subventions allouées à Ryanair.
 
La conjoncture joue en sa faveur. Dans les six mois à venir, le Smadait va suspendre une grande partie de ses versements à la compagnie low-cost pour les lignes actuellement à l’arrêt en raison de la crise sanitaire (seule la liaison de Porto fonctionne).
 
Ces économies (1 M€) vont permettre de financer en partie les dépenses supplémentaires engendrées par le départ de l’armée et la mise en place d’un service d’incendie dans le cadre d’une nouvelle certification européenne.

A plus long terme, Emmanuel Denis ne désespère pas de remettre en cause la ligne de Marseille (qui pourrait rouvrir au printemps) au nom de la transition écologique et de la concurrence avec le rail. Sur ce sujet précis, les avis semblent converger. « Il faut élaborer un nouveau modèle économique pour cet aéroport. Ryanair n’est pas un modèle d’avenir », martèle le nouveau maire de Tours qui a visiblement l’intention de tenir ses engagements électoraux.

Mon commentaire : Il est impossible de connaitre le montant exact des subventions perçues par Ryanair, car elles ne figurent pas dans les comptes de Ryanair Holding. Selon une enquête menée par l'APNA, elles sont versées à des sociétés écran, domiciliées dans des paradis fiscaux en Europe (Jersey, île de Man). Ces subventions représenteraient 25% du chiffre d'affaires de Ryanair.

Lorsqu'une action en justice est menée contre ces pratiques, Ryanair est condamnée à restituer les sommes perçues. En France, la Commission Européenne a épinglé les aéroports de Montpellier, Nîmes, Pau et Angoulême.

En novembre dernier, Jean-Baptiste Djebbari (Ministre des Transports français) et la députée européenne Karima Delli (Présidente de la commission Transport et Tourisme au Parlement européen) ont dénoncé la concurrence déloyale des compagnies à bas coûts.

Vont-ils soutenir la démarche du maire de Tours ?

> Les grandes difficultés d'AirAsia X pourraient coûter très cher à Airbus

(source Boursier com) 22 décembre - Airbus a jusqu'ici plutôt bien géré la crise sans précédent qui secoue l'industrie du transport aérien. Le géant de l'aéronautique est notamment parvenu à limiter les annulations de commandes, contrairement à son grand concurrent Boeing. Mais les choses pourraient se corser quelque peu, notamment en Malaisie où les grandes difficultés d'AirAsia X pourraient lui coûter très cher. L'avionneur européen risquerait en effet de perdre plus de 5 milliards de dollars de commandes d'appareils si le plan de restructuration financière de la compagnie à bas-coûts venait à être mis en œuvre. Selon un document judiciaire obtenu par 'Reuters', Airbus a ainsi rejoint une douzaine de créanciers qui contestent le plan d'Air Asia X. (...)
 
Le transporteur a dernièrement indiqué qu'il continuerait à s'engager auprès de ses créanciers pour apaiser les inquiétudes, ajoutant : "l'alternative au plan est une liquidation de la compagnie aérienne sans aucun retour aux créanciers". Dans une déclaration sous serment du 17 décembre vue par Reuters, Air Asia X aurait révélé devoir à Airbus 48,71 milliards de ringgit (12 milliards de dollars), y compris les paiements de pré-livraison pour l'achat de 118 avions.
 
Le loueur d'avions BOC Aviation Limited s'oppose aussi au plan de restructuration envisagé par le transporteur asiatique estimant l'opération 'injuste' dans la mesure où elle annule 99,7% des créances sans offrir aux créanciers une participation au capital. BOC, devenu l'un des principaux actionnaires de Norwegian Air en mai après avoir convenu avec d'autres créanciers de convertir la dette en capital, a également remis en question les calculs de la dette d'AAX, étant donné que la majeure partie du montant est liée à des commandes d'avions Airbus qui n'ont pas été livrés. "Les engagements d'achat d'avions ne peuvent pas être considérés comme une évaluation précise des dettes accumulées et cristallisées", selon un dirigeant du groupe.
 
Reste que le plan de restructuration doit être approuvé par les créanciers qui détiennent au moins 75% de la valeur totale de la dette. Or, Airbus en possèderait près de 75% à lui seul, ce qui donnerait relativement peu de poids aux autres bailleurs de fonds (...)

Mon commentaire : AirAsia X est une filiale d’AirAsia, basée à Kuala Lumpur en Malaisie.

AirAsia X est une compagnie à bas coûts. Comme Norwegian, elle peine à rentabiliser ses lignes long-courrier.

> Le plan de l'UE pour les créneaux horaires dans les aéroports provoque un incendie dans l'industrie

(source Reuters, traduit avec Deepl) 16 décembre - Un plan de l'UE visant à rétablir la concurrence pour les créneaux horaires dans les aéroports l'année prochaine a suscité les critiques des grandes compagnies aériennes, qui ont averti qu'il pourrait entraîner un retour des "vols fantômes" vides.
 
La suspension des règles régissant les droits de décollage et d'atterrissage dans les aéroports autrefois très fréquentés, introduite au début de la pandémie COVID-19, est devenue plus conflictuelle. Les compagnies aériennes à bas prix sont impatientes de voir un retour à des règles normales exigeant que les titulaires utilisent 80 % de leurs créneaux horaires ou en cèdent certains à leurs rivaux.
 
La proposition de la Commission européenne vise à rétablir la règle du "créneau utilisé ou perdu" pour la saison d'été dans le nord, qui commence en mars 2021, mais avec un seuil inférieur de 40 %.
 
Adina Valean, commissaire aux transports, a déclaré que le plan annoncé mercredi permettrait de "trouver un équilibre" entre une concurrence loyale et le soulagement des compagnies aériennes touchées par la crise du transport aérien.
 
"L'effet de la dérogation actuelle est de geler la concurrence aux niveaux de 2019 sans qu'il soit nécessaire que la capacité soit effectivement utilisée efficacement", selon la proposition, rapportée pour la première fois par Reuters. "Il est temps d'établir une voie pour revenir à une application normale de la règle de l'utilisation ou de la perte".
 
Mais les groupes de l'industrie de l'aviation dirigés par l'organisme des compagnies aériennes IATA ont déclaré que le plan de l'UE "n'aborde pas suffisamment l'étendue de la crise persistante dans le transport aérien", et ont appelé les gouvernements et les parlementaires européens à intervenir.
 
S'il n'est pas modifié, il "pourrait contraindre les compagnies aériennes à effectuer des "vols fantômes"", ont-ils déclaré dans un communiqué. Avant la dérogation, certains transporteurs effectuaient des vols à vide pour éviter de perdre des créneaux horaires, ce qui a suscité l'indignation des écologistes et du grand public.
 
L'IATA et le groupe d'aéroports ACI avaient proposé un régime permettant aux compagnies aériennes de restituer temporairement les créneaux excédentaires et de n'utiliser que 50 % de ceux qu'elles détenaient, sans perdre leurs droits l'année suivante.

Mon commentaire : Sur les aéroports saturés (par exemple Orly et Schiphol), les compagnies aériennes disposent de créneaux horaires (en anglais les slots) pour décoller ou atterrir. Pour les conserver d'une année à l'autre, elles sont tenues en temps normal de les exploiter à 80%.

A cause de la pandémie, cette règle a été suspendue pour les saisons été 2020 et hiver 2021.

Pour la prochaine saison été 2021, l'industrie aérienne propose :
• Les compagnies aériennes qui renoncent à une série complète de créneaux d’ici le début de février seraient autorisées à conserver leurs droits d’exploitation dans ces créneaux à l’été 2022.
• Un seuil d’exploitation plus faible pour la rétention des créneaux pour la saison suivante. Dans les conditions normales de l’industrie, le seuil est fixé à 80-20. Le Conseil mondial des créneaux aéroportuaires (WASB) recommande qu’il soit de 50/50 pour la saison d’été 2021.
• Une définition claire concernant la non-utilisation acceptable d’un créneau. Par exemple, un cas de force majeure résultant de la fermeture à court terme d’une frontière ou des mesures de quarantaine imposées par les gouvernements.

La commissaire aux transports de l'Union Européenne propose de son côté un seuil d'exploitation fixé à 60-40, en deçà du souhait des compagnies.

Il est vraisemblable que d'ici mars (le début de la saison été), l'évolution de la crise sanitaire favorise l'émergence d'un compromis.


> Article Bonus

> Passer le premier semestre puis remonter la pente

(source Le Journal de l'Aviation) 22 décembre - Souvenons-nous d'il y a un an. 2019 avait été une relativement bonne année pour l'aéronautique, bien que perturbée par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, l'immobilisation du Boeing 737 MAX et, en France, la disparition de deux compagnies aériennes. A cette époque, 2020 promettait d'être meilleure en tout point : une trêve dans les tensions commerciales était amorcée tandis que le prix du carburant restait bas, et le FMI voyait s'éloigner les menaces de récession.
 
Et puis...
 
La récession, le monde est en plein dedans - à l'exception notable de la Chine, là d'où tout est parti. Un an après, le secteur aéronautique dans son ensemble est dévasté, retombé des décennies en arrière après avoir traversé la pire crise de son histoire. Les cadences de production des avionneurs et leurs sous-traitants ont été réduites de moitié, les compagnies aériennes sont clouées au sol et survivent grâce aux mêmes aides d'État qu'elles dénonçaient chez certaines concurrentes et/ou grâce au fret, qui s'est révélé une improbable bouée de sauvetage après des mois de déclin. Car la mondialisation, elle, ne s'est pas arrêtée et loin s'en faut.
 
L'indice de connectivité mondiale de DHL témoigne d'un redressement spectaculaire de l'économie mondiale. « Les flux de personnes en 2020 ont connu un recul historique, dû aux confinements et aux restrictions des déplacements. [...] Tous les autres types de flux - commerciaux, capitaux et informations - se sont toutefois maintenus à un niveau étonnamment élevé. Le commerce international a connu une forte reprise après un repli brutal au début de la pandémie. »
 
2021 s'ouvrirait-elle alors sous de meilleurs auspices ? Les promesses de vaccins ont redonné de l'espoir à toute l'économie et le fret va pouvoir confirmer son rôle crucial, en montrant qu'il sait gérer leur distribution, tout en assurant le maintien de ce commerce international, si essentiel aux économies.
 
Mais chacun le sait, cette année s'annonce encore pleine de défis. Il faudra du temps pour que ces fameux vaccins soient distribués à grande échelle et que la pandémie recule. L'apparition de mutations considérées plus contagieuses au Royaume-Uni et en Afrique du Sud a prouvé une nouvelle fois que les gouvernements réagissent sans concertation, éloignant les perspectives d'une harmonisation des procédures sanitaires donc d'une reprise rapide des vols passagers. Les compagnies aériennes risquent ainsi de conserver quelque mois encore un réseau squelettique, si seulement elles survivent à l'expiration des aides gouvernementales, des moratoires et à l'explosion de leur dette. Et le secteur dans son ensemble pourrait donc rester encore quelque temps au sol et assister depuis Zoom au rebond de l'économie mondiale.
 
S'il n'y aura pas de fête cette fois, le Nouvel An permettra au moins de tirer psychologiquement un trait sur 2020, où l'aéronautique a touché le fond. On sait que le rebond n'arrivera pas aux premières lueurs de 2021 puisque cette nouvelle année va s'ouvrir sur des pays confinés et ce symbole d'un Royaume-Uni qui n'aura jamais été aussi isolé, coupé de l'Europe par le Brexit et du monde par la Covid. Mais le retour de l'été sera lui aussi symbolique et devrait enfin permettre au secteur de commencer sa résurrection dans un environnement sanitaire mieux maîtrisé et des populations avides de sortir de leur enfermement.


Fin de la revue de presse

> Conseils pour les salariés et anciens salariés actionnaires

Courant janvier, vous allez recevoir les relevés émanant de Natixis et/ou de la Société Générale. Par défaut ces relevés sont acheminés par la Poste.

Vous trouverez sur mon site http://navigaction.com/Vous/Vendre%20acheter.htm les modalités d'accès aux sites des gérants.

Pour éviter d'oublier de changer vos coordonnées à chaque changement d'adresse, je vous conseille de renseigner une adresse mail personnelle. Elle servira pour toute correspondance avec les organismes de gestion.

Gardez en un même endroit tous les documents afférant à vos actions Air France-KLM : tous vos courriers reçus des différents gérants, Natixis, Société Générale, votre établissement financier personnel si vous avez acheté vos actions par celui-ci.

> Mon commentaire sur l'évolution du cours de l'action Air France-KLM

L'action Air France-KLM est à 5,016 euros en clôture lundi 28 décembre. Elle est en hausse de +11,59% sur une semaine. La réouverture des liaisons avec la Grande-Bretagne, l'annonce d'un accord sur le Brexit sont à l'origine de cette hausse.

Avant l'épidémie de coronavirus, l'action Air France-KLM était à 9,93 euros.

La moyenne (le consensus) des analystes pour l'action AF-KLM est à 3,10 euros. L'objectif de cours le plus élevé est à 5 euros, le plus bas à 1 euro. Vous pouvez retrouver sur mon blog le détail du consensus des analystes. Je ne prends plus en compte les opinions d'analystes antérieures au début de la crise sanitaire.


Le baril de pétrole Brent
(mer du nord) est stable à 51$. Depuis l'annonce d'un potentiel vaccin le cours a progressé de 12$ (+30%).

Au début de l'épidémie de coronavirus, il était à 69$.

Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter des actions Air France-KLM.

Vous pouvez réagir à cette revue de presse ou bien me communiquer toute information ou réflexion me permettant de mieux conduire ma fonction d'administrateur du groupe Air France-KLM.

Vous pouvez me poser, par retour, toute question relative au groupe Air France-KLM ou à l'actionnariat salarié...

A bientôt.

Pour retrouver les dernières revues de presse du lundi, c'est ici

Si vous appréciez cette revue de presse, faites la circuler.

Les nouveaux lecteurs pourront la recevoir en me communiquant l'adresse email de leur choix.

| François Robardet

Administrateur Air France-KLM représentant les salariés actionnaires PNC et PS.
VVous pouvez me retrouver sur mon compte twitter @FrRobardet

Lors de mon élection, j'ai reçu le soutien de la CFDT et de l'UNPNC
Cette revue de presse traite de sujets liés à l'actionnariat d'Air France-KLM.
Si vous ne voulez plus recevoir cette lettre/revue de presse, [désabonnez-vous]
Si vous préférez recevoir la revue de presse sur une autre adresse, merci de me l'indiquer.
Pour me joindre : message pour François Robardet. 10786 personnes reçoivent cette revue de presse en direct